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AUXERRE
PERRIQDET ET ROUILLE, IMPRIMEURS ÉDITEURS,
Hue de Parité 31.
Chee m. bichabd, libraire, rue de paris, SS,
airsi que cree tods les lirraires tto ripahtrmret.
4860
Le volume de V Annuaire historique et statistique de P Yonne pour
1859 contenait dans sa 3* partie les travaux suivants :
i* Guide pittoresque dans le département de TTonne (13* voyage) ,
par MM. G. Gotteau et V. Petit ;
S» La suite.des différents droits et coutumes auxquels était ancien-
nement soumis le département de TTonne, par M. le comte de Tryon
Montalembert (coutumes de Troyes, bailliages de Joigny et de Saint-
Florentin ; coutumes de Lorris, Montargis ; bailliage de Montargis) ;
3* Une étude sur les voies romaines du canton de Cruzy, par
M. Lambert;
li^ Une notice généalogique sur la maison de Senevoy , par M. Gué-
rard;
6* La suite de la notice historique sur les châtellenies de La Ferté-
Loupière et leurs annexes, par M. Félicien Thierry ;
6* Notes pour servir à Thistoire du siège de Sens par Henry IV, par
M. le comte Léon de Bassard ;
7* Les mines d*or du Morvand, par M. Raudot;
8** Une note sur le portail de Téglise de Sainte-Colombe-en-Puisaie,
par M. Déy;
9* La suite de Tinventaire général des archives historiques de
TTonne, par M. Quantin ;
10« Compte-rendu de la XXV* session du Congrès scientifique de
France tenu à Auxerre ;
11» Statistique de la population de TTonne, par M. B. Duranton ;
IS* Tableau des rôles des quatre contributions « des prestations et
de la taxe municipale sur les chiens, mis en recouvrement pour les
années 1857 et 1858, dans le département de TTonne ;
13* Sommaire des travaux du Conseil général de TTonne dans sa
session de 1858 ;
ili* Enfin une notice historique sur Tabbaye de Saint-Martin de
Chore ou de Cure, par M. Flandin.
PLANCHES ET DESSINS DU VOLUME DE 1859 :
Plan de la ville d* Auxerre.
Panorama de la môme ville.
Carte des voies romaines dans le canton de Cruzy.
Portail de Téglise de Sainte-Colombe.
Plan par terre de Tabbaye de Cure.
Ecusson, sceau, inscription et cachet trouvés dans Tabbaye de
Cure.
^^ (^ i.- V
y^/
//
u
TABLE PAR ORDRE DES MATIÈRES.
Comité général de rAnnoaire 1
Commission permanente ib.
Correspondants ià.
PREMIÈRE PARTIE. — calendrier.
Eres et supputations chronologiques. 3
Comput ecclésiastique ib.
Quatre-temps ib.
Fêtes mobiles ib.
Commencement des quatre saisons ib.
Eclipsés ib.
Position géographique ib.
Population totale du département ib.
Calendrier civil 5
Lever et coucher du soleil ib.
Cours de la lune ib.
Foires de l'Yonne ib.
Agenda municipal 17
DEUXIÈME PARTIE.
ciiAp !•'. Documents généraux.
Puissances 29
Liste des souverains et des princes ib.
Républiques 31
Villes libres ^2
Ambassadeurs et ministres français
prés les puissances étrangères ib.
Maison civ. de l'Empereur des Français 33
Maison militaire 34
Cent-Gardes 35
Maison de Tlmpératrice ib.
— des enfants de France ib.
Conseil des Ministies ib.
Sénat ib.
Corps législatif 37
Conseil d Etat 38
Cour de cassation 39
Haute-Cour de justice 40
Cour des comptes ib.
Cour impériale de Paris 41
Cours impériales des départements 42
Archevêques et Evoques rrançais 43
Division de la France en départements 44
Arrondissements forestiers 47
Service forestier en Algérie ib.
Ecole impériale polytechiiique ^ 48
— spéciale militaire de Saint-Cyr ib
Prytanée militaire de La Flèche ib.
Ecole impériale des mines ib.
_ impériale des ponts et chaussées ib.
— d'application au corps d*état>maj. ib.
— d*artillerie et du çénie (Metz) ib.
— — du génie maritime ib.
— de cavalerie (Saumur) ib.
— navale (à Brest) Ûf.
— forestière (à mncy) ib.
^ des chartes ib.
— des langues orientales 49
— des arts et métiers ib.
— de médecine et de pharmacie ib.
-^ de vétérinaires ib.
— d*agricultur6 ib.
Nouvelles circonscriptions académ. id.
Maréchaux de France 50
Généraux de division et leur position 52
— de brigade ib.
Corps d'état-major 35
Intendants militaires et s.-intendants '56
Garde impériale 59
Gendarmerie impériale 60
Infanterie 61
Cavalerie 63
Artillerie 64
Génie 65
Troupes de l'administration ib.
Algérie 66
Marine 68
Colonies françaises 69
Indications diverses 70
ciiAP. 2. Département de VYonne.
SECTION I"*. ADMi:SISThATIO.N CIVILE.
Préfecture de l'Yonne 71
Archives 75
Sous-Préfectures ib.
Communes composant chaque canton 76
Conseil général de PY'onne 78
Conseils d'arrondissement par canton 79
Commission d'inspection des pharmacies 80
Médecins des enfants trouves ib.
Conseils d'hygiène.— Vaccine ib.
Tableau, par ordre alphabétique, des
482 communes du département de
PYonne, avec le chifTre de la su-
perficie , celui du revenu foncier,
et les dislances judiciaires, le nom
du canton et du bureau de poste
auxquels chaque commune appar-
tient 8!
Tableau des communes par arrondisse-
ment et i-ar ordre alphabétique, po-
pulation, noms des maires, adjoints,
curés, desservants et instituteurs du
département 90
Aclpiinistrations municipales des prin-
cipales villes du département 99
Architectes départementaux 101
Conseil dép. oes bâtiments civils ib.
Asile départemental des aliénés ib.
Hospices. Comité gratuitde consult. 102
Hospices communaux. Comm. adtu. ib.
Service des enfants trouvés et aband. 103
Prisons du département tb.
Pénitencier départemental ib.
Maison d'arrêt d'Auxerre f04
Comm. de surveillance des prisons ib.
SECTION II. ADMINISTBATlON£CCLbSIASTlQLi:.
Diocèse de Sens 104
Chapitre métropolitain 105
Maisons des prêtres auxiliaires, à Pon-
tigny, et succursale de Sens ib.
SECTION lU. ADMINISTRATION OE LA JUSTICE.
Cour d'Assises
Tribunaux de première instance
Avoués, avocats, etc.
Tribunaux de commerce
Justices de paix
Notaires
Commisstires-priseurs
Huissiers
Bureaux d'assistance judiciaire
105
ib.
106
107
109
110
112
ib.
114
SECTION tV. INSTRVQTIOZf HAUQUE.
Académie de Dijon H5
Inspection de l*Yonne u>-
Conseil dépurternental ià.
Inspecteurs de rinstracUon primaire ifr.
Délégués canlonaui ib.
Oemm. d'eumen (instruc. second.) 116
Oomm. d*eiamen (instruc primaire) ib
Etablissements d'instruction ib,
SECTION V. ADMINISTRATION MIUTATRE.
1" diTision militaire 120
Garnisons ib.
GHes d'éupes i21
Gendarmerie ib.
Commissaires de police cantonaux 122
SECTION VI. ADMINISTRATION PlNANClèRE.
Recette générale 123
Dépenses du Trésor ib.
Direction des contributions directes ib.
Cadastre 124
Yérificateurs des poids et mesures ib.
Percepteurs et perceptions 125
Direction générale des douanes et con-
tributions indirectes 130
Direction départementale» idem ib.
Inspections et sous-inspections ib.
Enregistrement et domaines 132'
Eaux et forêts 133
Administration des Postes ib.
Maîtres de poste 135
SECTION VII. PONTS ET CHAUSSÉES.
Service ordinaire 135
Routes impériales ib.
— départementales 136
Service hvdraulique 137
Bureaux ue Tingenieur en chef ib.
Service des ingénieurs ordinaires ib.
Chemin de fer de Paris à Lyon 139
Embraneb. de La Aocbeà Auxerre ib.
Administr. des lignes télégraphiques 140
Canal du Nivernais et rivière d* Yonne i4l
Canal de Bourgogne 142
Service des inondations 143
Service vicinal — Personnel ib.
Chemins de grande communication 144
— de moyenne communication 146
Abattoir d'Auxerre 148
SECTION VIII. éTABUSSEMENTS DIVERS
D*UTILITÉ PUBLIQUE.
Bibliothèqaes publiques 148
Inspection des monuments historiques 149
Architectes id. \b.
Monuments classés ib.
Comité des travaux h istoriques et so-
ciétés savantes ib.
Société des sciences historiques et na-
turelles de l'Yonne 160
Société archéologique de Sens ib.
Société des amis des arts ib.
Société médicale de l'Yonne 151
Société de prévoyanee et de secours
mutuels des médecins de l'Yonne 0*
Jardin des plantes départemental 0.
Chambres consultatives d'agriculture ib.
Commissions de statistique 152
Société centrale d'«gricnlture 153
Sodéték d'agricollttve et Lomices agâ-
coles d*arrondis. et de cantons ib.
Haras ib.
Commissions hippiques 164
Perme-école de rOrme du Pont ib.
Cours gratuit de dessin pour lesadultes ib.
Chambre consultative des arts et manu-
factures h Sens 156
Caisses d'épargnes 0-
Bureaux de bienfaisance ib.
Extinction de la mendicité à Auxerre 0.
Atelier de charité id. 156
Salles d'asile id. ib.
Orphelinat départemental ib.
Orphelinats d*Auxerre 157
Société de charité maternelle ib.
Dép^t de mendicité ^•
Société de prévoyance d'Auxerre ib.
Sociétés de secours mutuels 158
Société de secours mutuels i ntre les
instituteurs ib.
Association des anciens élèves du
collège d'Auxerre ^b.
Assoi*iation de jeunes économes 159
Théâtres ^*
ib-
ib
Compagnie de sapeurs-pompiers
Sociétés musicales
TROISIÈME PARTIE.
Statistique, Sciences et Arts.
Mouvement littéraire dans la Bour-
gogne AuxerroisC) par M. Félicien
Thierry. 3
Un vaudeville patois bourguignon,
de Bernard de la Monnoye , par
If. le C" de T. MOPiTALEMBERT. 55
Saint-Florentin, ville seigneuriale
et municipale, souvenirs du xviii'
siècle, par M. Salomon, 69
Des machines à vapeur dans le dé-
partement de l'Yonne, statistique
indastrielfe,par M. L. Desmaisons. 83
Le duc de Guise dans lAuxerrois,
notes et documents pour servir à
l'histuirelocale. par M. le C*" Léon
DE BaSTARD ^
Guide pittoresque dans le départe-
de l'Yonne, (voyage XIV) , par
MM. G. Cottead et Victor Petit. 118
Une heure des Cent-Jours, par M.
Raudot. 1j5
Le concours régional d'Auxerre. 168
Statistique de la population du
département de l'Yonne (suite),
par M. B. T)oranton. 166
Villon, notes pour servir à l'histoire
des communes du canton de Cruzy,
par M. Lambert. 280
Sommaire des travaux du Conseil
général, session de 18S9. ^5
Nécrologie 28^
Mélanges.
Faits généraux.
Faits départementaux. 241
Messagers et commissionnaires. 249
Voitures publiques 280
Chtngem ents survenus depuis le tirage 255
ANNUAIRE
STATISTIQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
Comité gémral de VAnnuaire,
M. le Préfet, Président; — MM. N...., Arrault, Bauin-d'hurtebise,
Baudoin, Bertrand, Béthery de la' Brosse, Bonneville, le comte de
Bressieux, Brinquart, Ghalle, Chêrest, Gouturat, Dejust-Deserin,
ÛH13MEZ, Gamille Doucet, Andoche Febvre, Flandin, Foagier, François-
Ghaslin, Fréhy, Guérin de Vaux, baron du Havelt, Houdaille, Lallier,
Larabit , Le Gomte , Martenot aîné , le baron Martineau des Ghesnez ,
le comte Rodolphe d'Ornano, Prégy, Protat, Rabé, Rétif, Simonneau,
le marquis de Tanlay, de Yirieu et VurrRY.
Commission permanente.
M. te Prc/è«, Président; MM. Arrault, Badin d'Hv/rtebise , Challe,
Ouantin, N., membres.
Correspondants,
MM . Arrault^ membre du Gonseil Général de TYonne.
Gomte De Bastard {Léon)^ à Maligny.
Belgra/nd, ingénieur en chef, à Paris.
Chalk^ président de la Société scientifique de TYonne.
Déy^ Directeur de TËnregistrement et des Domaines, à Vesoul.
Duché^ docteur eu médecine,à Ouanne.
Cotteau^ juge au Tribunal civil de Goulommiers.
De57nai5on5, conducteur principal des ponts et chaussées, à Auxerre.
ùwranton^ juge de paix, à Bléneau.
2
MM. Flandin, meinl)re du Conseil Général de T Yonne.
FrançaiS'Chaslin, membre du Conseil Général de T Yonne.
Hottot, ancien sous- préfet d'Avallon.
Lambert, à Tanlay.
Ldchat, chef de division à la Préfecture.
Leckrc, juge de paix à Âuxerre.
Leckrc de Fourolles, président du Tribunal civil de Joigny.
Le Maistre, percepteur, à Tonnerre.
B^" Martineau des Chesnez, maire d' Auxerre.
Petit (Fic(or,T dessinateur à Paris.
Pinard, conseiller à la Cour impériale de Paris.
Qiiantin, archiviste du département de TYonne
Ravdot, ancien représentant, à Orbigny.
Ravin, professeur de logique, à Auxerre
Roze, propriétaire, à Tonnerre.
Savatier-Larocfie, propriétaire, à Auxerre.
Thierry (Félicien), à la Vieille-Ferté.
Tonnellier, piésident du Tribunal civil d'Auxerre.
Comte de Tryon-Montalembert, propriétaire, au château de la
VieUle-Ferlé.
VerroUot'd'Ambly, propriétaire, à Migennes.
Villiers, recevîur de THospice d'Auxerre.
PREMIÈRE PARTIE.
CALENDRIER.
ÈRES ET SUPPUTATIONS CHRONOLOGIQUES
POUR l'année 1860.
Année 6573 de la période Julienne.
2613 de la fondation de Rome, selon Varron.
2607 depuis l'ère de Nabonassar, fixée au mercredi 26 février de
Tan 3967 de la période Julienne, ou 747 ans avant J.-G.
selon les chronologîstes, et 746 suivant les astronomes.
2636 des Olympiades, ou la 4» année de la 659« Olympiade,
commence en juillet 1859, en fixant l'ère des Olym-
piades 775 1/2 ans avant J.-C. ou vers le 1« juillet de
Tan 3938 de la période Julienne.
-1276 deTHégyreou ère des Turcs, commence le 31 juillet 1859,
et finit le ^9 juillet 1860, selon l'usage de Gonstantinople,
d'après VArt de vérifier les Dates,
1860 du Calendrier Grégorien établi en 1582, depuis 277 ans; elle
commence le 1« janvier. L'année 1860 du Calendrier
Julien commence 12 jours plus tard, le 13 janvier.
Comput ecclésidstique.
Nombre d'or en ^ 860. . .
Ëpacte
Cycle solaire. . . . .
Indiclion romaine . . .
Lettre dominicale . . . .
18
VII
21
3
Â6
Ouatre-Temps.
Février. . . . 29, mars 2 et 3.
Septuagésime, 5 février.
Les Cendres, 22 février.
Pâques, 8 avril.
Les Rogations, 14, 15 et 16 mai.
Ascension, 17 mai.
Mai
Septembre . . .
Décembre . . .
Fêtes mobiles.
Pentecôte, 27 mai.
30, juin 1 et 2.
-19, 21 et 22
-19, 21 et 22.
La Trinité, 3 juin.
La Fête-Dieu, 7 juin.
Premier Dimanche de l'Avent, 2
décembre.
COMMENCEMENT DES QUATRE SAISONS,
Printemps.
Été . .
Automne .
Hiver . .
le 20 mars à 9^
le 21 juin à 5
le 22 septem.à 8
le 21 décem. à 1
i4°> du matin.
53 du matin.
3 du soir.
55 du soir.
Temps moyen
de Paris.
ECLIPSES.
Les 22 et 23 janvier 1860, éclipse partielle de Soleil, de ^0^ 4^ du soir
à 3*» 9" du malin, invisible à Paris.
Le 7 février ^860, éclipse partielle de Lune, de ^** ^l™ du matin à
4 4" du soir, visible à Paris.
Le 18 juillet 1860, éclipse partielle de Soleil, de 0»» 3"» du soir à
5*^ 6m, visible à Paris.
A Paris on aura : Commencement de Téclipse à 1*» 54"> du soir.
Plus grande phase. . . à3 4
Fin de Téclipse . . . à 4 8 7.
Le 1er août 1860, éclipse partielle de Lune, de 4"* H™ du soir à 6'>50n»,
invisible à Paris.
POSITION GÉOGRAPHIQUE.
Le département de TYonne est situé entre 0» 30' et ^o 56' de longitude
estGi entre 47° ^9' et 48© 22' de latitude nord,
POSITION exacte des CINQ VILLES PRINCIPALES DE L*YONNE.
ROMS.
Aoxerre (cathédrale)
Avallon (église) .
Joigny (St. -Jean).
Sens (cathédrale).
Tonnerre (Sl-Pierre)
LATITUDE
HAUTEUR
LONGITUDE.
au dessus du niveau
septentrionale.
de la mer.
!• 14' 10" E.
47" 47' 54"
122 ■
!• 34' 17" id.
47" 29' 12"
263 ■
!• 3' Û3"
47* 59' 0"
117 ■
0- 56' 49"
48» 11' 54"
76 ■
!• 38' 6"
47- 51' 23"
179 -
Population totale du département de l'Yonne d'après le dernier recen-
cernent quinquennal de 1856 : 368,878 habitants.
JANVIER.
Ce mois tire son nom du mot latin Janua^ Porte, parce qu'il commence
Tannée ; ou de Janus, dieu auquel les Romains l'avaient consacré.
Les jours croissent pendant ce mois de 1 heure 5 minutes.
9
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DlM.
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merc
jeudi
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sam.
DlM.
lundi
mard
merc
jeudi
vend
sam.
DlM.
lundi
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merc
jeudi
vend
sam.
Diu.
lundi
mard
1
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4
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6
7
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1
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3
4
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23
24
25
26
27
28
29
30
31
FOIRES
du DépartemeDt.
Les grands marrhé» dMuierreda
1er lundi de chaque mois el les
marchés aux b<'st. de Toucy du
I >r «am. sont indiqués ici.
CtrconeUion,
8. Macaire, ab.
s(e Geneviève.
s Tite, pontife.
8. Honobert,p.
Èpxphanïe.
8 Valenlin, é?.
9 Lucien, m.
s Adrien, ab.
8. Fulbert, p.
8 Hygin, m.
ste Prisque, ▼.
s. Léonce, p.
8 Uilaire, p.
s Paul, 1" er.
s Marcel, p.
s Antoine, ab.
S. nom de Jésus
s Canut, m.
■s Sébastien, m.
ste Agnès, v.
s Vincent, m.
Fiançaill. s*V.
s Tbimothée, p
CoDv. de 8. P.
ste Paule.
s Jean-Cb., p.
s Raymond.
s F. de Sales, p
ste Martine, v.
8 Pierre N.
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7 66
7 66
7 66
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36
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t. Joigny, Aniem
5. Tonnerre, VermcnloA
4. Saint-Florentin,
6. L*lsle, Sjînl-Bria
7. Quarré-le»-Tombe«, Toncj
iS. Montréal
i5. IVeuUly
16. MaiUy-la-ViUe.
17. Aillant, Ghéroy, Coul.-s-T.
Noyers
SI. Appoigny, Bléncau, GniUon
it. Champignelles,Coul.-lft-Vin.
Dannemoine, Maliguy
«S. Cbamplost, Villen.-a.-Yonn.
s5. Brienon, Charny, Migé, Sou-
g^es, Véielay
s6. Ciusy-les-Forges,
47. Vermcnlon
«9. Aney-Ie-Fraac
o. Auscr> e, Sl-Saurear
3i- Gravant
P. 0. le 1, à ^0 h. 57 m. du matin.
P. L. le 8, à 3 h. 32 m. du soir.
D. Q. le 15, à 7 h. 7 m. du matin.
iV. L. le 23, à h. 26 du matin.
P.O. le 31, à 5 h. 20 du matin.
6
FÉVRIER.
€e mois tire son nom de Februare^ qui signifie faire des expiations
parce que les Romains consacraient h des cérémonies expiatoires le
premiers jours de ce mois.
Les jours croisseot pendant ce mois de i heure 34 minutes.
Jours
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toar, Sl-iulieo-du-Sault
jeudi
23
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vend
24
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94. Véaelay, la Ferlé- Loupière.
sam.
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26
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6 51 5 36
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ste Aveline, ab
6 50 5 37
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P. L. le 7 à 2 h. 44 m du matin.
N. L le 21, à 7 h. 48 m. du soir
D. y.
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m.
(lu se
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P, Q.
le 29,
à 8 h. i m du soir.
MARS.
Ce mois, le premier de l'année romaine, était consacré à Mars, dieu de
la guerre et père de Romulus.
Les jours croissent pendant ce mois de 1 heure 51 minutes.
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1 8 Aubin.
2 s Simplice, p.
3 ste Cunégonde
4 R^minigcere.
tf 5 Théophile, p.
6 ê. Fridolin.
7 s. Thomas
8 s Jean D.
9 ste Françoise.
10 Les 40 Martyrs
11 Oeull
12 s Grégoire, p.
13 t Léaudre.
14 s Lubin
15 Mi'Caréme.
16 s Abraham er.
17 s Patrice
18 Lœlare
19 s Joseph.
20 s Vulfianc.
21 s Benoit, ab.
22 s Victorien
23 s Thimolas.
24 s Alexandre
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s Ludger, p.
s Romule,ab.
s Sixte 111, p.
s Gontran.
s Amédée
s Guy, a.
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S. Toncy
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iS. Gravaot. Baviërct,
14. Vëiday
i5. Ouaine, fain(-S uveur
16. Perreua
19. Lalniecc|. Ligny
au. Cériaiars, Chëroy
ai. Montréal
aS L*lsIe,St-Manric»-ani-R.-H.
«5. Leugny
a6. Auxflire Ghauinoot
a8. Ancy>le-Franc
ag.AvallonCbàlel-Centoir.Cheny
TuDoerre.
Si. Toucy» VUleneuve-rAitli-
P. L le 7, à h. 53 m. du soir. liV. L le 22, à2h. 5 m. du soir.
D. Q. le l't, à 9 11. 17 m. du mat. P. Ç. le 30, à 7 h. 2 m. du mat:
8
AVRIL.
Ce mois, que les Romains avaient consacré à Vénus, tire sou nom du
nom grec de cet*e déesse Aph/rorij ou bien de Aperire^ ouvrir, parce
que le printemps ouvre le sein de la terre.
Les jours croissent pendant ce mois de 1 heure 40 minutes.
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21
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Gomp. de N-D
s Ambroise
s Isidore
Vendredi'Saini
s Hégésippe
Paqubs.
ste Marie Egyp
8 Ezechiel
8 Léon, p. d.
8 Jules
8 Herménégild
s Tiburce, m.
QUASDIODO
s Thurïbe, p.
s Anicet, p.
8 ApoUone, m.
8 Léon p.
s Alarien, pr.
s Anselme
s Léon, p.
s Georges
s Fidèle de S.
s Marc, évang.
8 Clet, p. m.
8 Soter, p. m.
8 Vital, m.
s Pierre, m.
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tioyetê,
S. Neuvji; Vermenton.
5. Aillant,
6. BrieaoQ.VOIeneuve-sar-YoD •
7. Chamy, Toacy,
9. Joigoy. St-Uger. Arlh.nnay,
W«.|a Guyard-
10. Saint-Fargeau,
Il Grandcbampt
i3. Ghevillon.
iS. Lainsacq»
i6. Véselay, Praooy, Seignday
«o, Maillyla-Ville,
•1. St'Cyr-les-ColoDi.
». CuMy-lea-Forge»,
iS. L*ltle, Test Milon (S.)
94. Quarré'Ies Tombes
a5. Coula Dges • Yonne, Guillon,
a6. Chiiilsllax, Sépaux.
s8. Cerisiers, Vinneuf
19. Sl-Florenlin, Villefraoche
5o. Hcus ifuirv fianchi), Vchuy.
\erinaii>t«n.
P. L. le 5, à 10 h. 10 m. du soir.
D. p. le 13, à 1 h. 44 m. du mat.
N. L. le 21, à 5 h. 55 m. du mat.
P. Q. le 28, à 2 h. 45 m. du soir.
MAI.
Ce mois tire son nom de la déesse Maia^ attribut de Jupiter, ou plutôt
de Majores^ nom que les Romains donnaient aux Anciens, vieillards
ou sénateurs.
Les jours croissent pendant ce mois de 1 heure 16 minutes.
6
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FÊTES.
Lever
du soleil.
Coucher
du soleil.
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Lever
de la lune.
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31
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s Amatre, p.
Inv. ste Croix,
ste Monique
s Pie V, pape
s Jean d. P. L.
s Stanislas, p.
App. s Michel
s Grég. de Naz.
s Anionin
s Athanase, p.
s Pancrace, m.
s Hellade
Rogations,
ste Denise, m.
s Pellerin, p.
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s Vincent
s Pierre G., p.
s Bernardin
s Ubalde
s Romain
s Michel
N. D. auxiliat.
s Grégoire VII
Vigile et jeune
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[Saints] N'îuvy, Thorigny
s. Avallon,
5. Ancy-Ie-Fr. Charoy, Perreaic
4. Champloci.
5. Mootrâil Toocy.
S. Blëneau. firjenon , Couraon
Neuilly .
7. Auiirre ,
8. Dannemoine.Chëroy
a. Ghâiel-Gmioir, La Ferlé- L
S-Sauvpur, Tanlay,
10- Appoigny,
iS. Tonnetre
i5. Vëielay
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17. Seigoelay
18. Egriaellea-le- Bocage
«I. Auierre.
•5. ArUionnay Grandchamp,
«5. r.aiDiecq,S«rgines,Vennrnlon
•8. Ghailley, Cbarapignellea,
L\»\; Sainlf»-Pallaye.
B9. Raviéraa, Saint- Julieii-da>S,
Si. Malicornc
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P. L le 5, à 7 h. 11 m. du malin. liV. L Je 20, à 6 h. 55 m. soir.
D. Q. le 12, à 7 h. 26 m. du soir. | P. Q, le 27, à 8 h. 14 m. du soir.
10
Son nom vient ou de Junon que les Romains honoraient le premier de
chaque mois, ou de Junbres^ les Jeunes Gens, ou chevaliers romains,
à qui ce mois était dédié, comme le précédent aux sénateurs.
Les jours croissent de 19 minutes jusqu'au 21 et décroissent ensuite de
3 minutes jusqu'au 30.
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3 Trinité.
4*5 Françoise.
5 8 Boniface, p.
6|s Norbert, p.
7 Fêtk-Dibu.
8's Médarty p.
O's Félicien, m.
10 ste Marguerite
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16 s Censure, p.
17 s Agrice, p.
18 8 Marc, m.
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20 8 Silvère, m.
21 Sacré-Cœur J.
22 s Paulin, p.
23 8te Christine
24 Nativ. s J.-Bap
25 8 Guillaume
26 ss Jean et Paul
27 8 Ladislas, roi
28 8 V ital m.
29 6 Pierre
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ifi. Appoigny, Prrreux
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19 Leugny, Gravant
ao. Dix mon t.
ai. S(-Gyr-les-Golont
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aS. Avallon, La Celle-Saiot-Cyr
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d'Urdon, Tonnerre.
Viileneuvc-r Archevêque
a6. Cuisy-les-Forges
t7. l.'I&lc,
18 Chcroy, Courson
t9. Cbevannes. Etaii, Toucy
So. Ancy le-Franc. Guillon, Si
Bria, Charny
P. L le 3, à 4 h. 55 m. du soir.
D. (^. le 11, à 1 h. 13 m. du soir.
N. L le 19, à 5 h. 32 m. du mat,
P, 0' le 26, à h. 'j5 m. du mat.
11
JUILLET.
Ce mois, autrefois appelé Quintilis par les Romains, prit le nom de Jules
César, à qui il fut consacré, parce qu'il était né dans ce mois.
Les jours décroissent pendant ce mois de 61 minutes.
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s Gualbert, ab
s Anaclet, p.
s Bonaventure
s Henri, emp.
N.D. duM.-C.
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P. L. le 3, à 4 h. 16 m. du matin.
D. Q.\e 11, ù 6 h.\l m. du matin.
N. L. le 18, à 2 h. 29 m. du soir.
P. Q. le '25, à 5 h. 49 m. du matin.
12
AOUT.
Ce mois, que les Romains appelèrent d'abord SextUis^ reçut le nom
d'Auguste à cause de la naissance de cet empereur.
Les jours décroissent pendant ce mois de 1 heure 41 minutes.
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N. L le 16 à 10 h. 29 m. dn soir.
P. (?. le 23, à h. 59 m. du soir.
P. L. le 31, à 9 h. 6 m. du matin.
SEPTEMBRE.
Septembre, par syncope de sepUm ab imbre, le septième après les aeiges,
qui se divisaient ea premières et secondes neiges.
Les jours décroissent pendant ce mois de I heure 41 minutes.
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24
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man
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Le 1. Rèdeœpt.
5 82 5 4 4
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2
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s Damien, m.
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lam.
29
Dédicace sUic.
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S 18
VIII»,..I'Ar<JK>V.
DlH.
30
s Jérôme, pr.
e 0j8 8 23
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0. 0. le 8, à U h. 15 m. du malin. | P. (?. le 21
à 11 h. 34 m. du soir.
N. L
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e 15 à 6 b. 18
n.dv
ma
in
\P.L
le 30,
à 1 h. 49 m. du maUn.
14
OCTOBRE.
Octobre tire son nom de la même source que le précédent,
Octo ab imbre, le huitième après les neiges.
Les jours décroissent pendant ce mois de 7 minutes.
9 s
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31
s Rémi, p.
as An^es gard.
s Denis Aréop.
s Roàaire S. V.
s Firmal
s Brunot
8 Marc, pape
ste Brigitte
s Rustique, m.
s François B.
Maternité S. V.
ste Renelle
8 Edouard, roi
s Galixte, p.
ste Thérèse, v
8 Florentin, p.
ste Avoie
s Luc, évang.
8 Savinien
sJeandeKanty
s Pierre d'Alc
s Mellon, p.
8 Théodorit
8 Raphaël arc.
Patronage s.V.
s Flore, m.
s Didier, p.
ss Simon et Judes
Ste Eusébie, v.
saintes reliques
Vigile et jeûne.
U m
6
6
6
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6
6
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7
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du népartement.
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Sainl-Cjr
3. Montréal, Prunoy.
a. QiMiré-lcs-Tonilm
G, Toucy
8, Flogny^Ste-Pallayc
9. Druyes, Graiidohamp. LMtle
to Ouaine.
i5. Appoigny, CérUier». Te$l-
Miloa (Seraenlron)
16. Saint-Bris
17. Etais
18. Bléneau, Prmui}, \»elay
tg.Chétoy.St-jQl-da S.Seigoela;
•o. Cliàtel-C«nsoir» Mëailles
ai. Leugiiy
aS. Uinsecq, Ligny, Ponl-a-'Y
Qu^rrë
a6. Cravan
S7 . Trelgny
«8. BaMy-«n-Olhe.CharBy aj.
St-Cyrl.-Coïona, Ravlèrea
«g. AyaUoD, Saint-Florenlia
T-^-y. Arcy-ïe- Franc
5i. Chablla, Salai-Sauveur, Ver
menton
D. Ç. le 7, à 1 1 h. 13 m. du soir. ïP. Q. le 21 , à 2 h. 20 m. du soir.
N. L le 14, à 2 h. 46 m. du soir. | P, L le 29, à 6 h. 58 m. du soir.
i5
NOVEMBRE.
Novembre est fornié de novem ab imbve : c'était le neuvième
après les neiges.
Les jours décroissent pendant ce mois de 1 heure 17 minutes.
Jours
delà semaine
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du soleil.
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du soleil.
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delà lune.
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11
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11. St-Manin-des-Ch., Sépaax
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sam.
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4 17
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5 26
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27
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6 36
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28
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jeudi
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vend 30
8 André, ap.
7 33 4 4
18
5 41
9 34
80. Champignellet, Maligny,
1 ' 1
Ouaine. Sens,
D. Q. Ie6, à9h. 26 m. du mat.
N, L le 13, à h. 45 m. du mat.
P. Q. le 20, à 9 h 2 m. du mat.
P. L le 28, à It h. 47 m. du ma
16
DECEMBRE.
De deceyn ab imbre^ le dixième après les neiges. L'année se comptail,
avant Romulus, par les temps des neiges et depuis les neiges.
Les jours décroissent de 19 minutes jusqu'au 21 et croissent ensuite de
5 minutes jusqu'au 31.
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25
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27
28
29
30
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S Eloi, p.
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8 François-Xav
S Pierre-Chris.
s Sabbas, abbé
s Nicolas, p.
s Ambroise , p.
Imm. Concept,
ste Gorgonie
s Melchiade
s Damas, p.
s Valeri, abbé
ste Lucie, v.
8 Spiridion^
s Valérien
s Eusèbe.
s Lazare, p.
Att. enfant. Y.
Quatre Temps
s Philogone
s Thomas, ap.
s Maurice
ste Victoire, v
Vigile et jeûne.
NORL.
8EtieDDe,l*'m
s Jean, ap. év.
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s Sabin, p.
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FOIRES
du Département.
t. Crtiay, MontJ-éal , St-Bris.
Villeneuve-rArchev.Toucy.
3. Auierre, Joui-la-VUJe
Villen»iive-la-Guyard
4. Cheoy. Mailly-Château
6. ChâUl-C. GuUlon. Migë
Nuyen, St-Sauveur
8. Oixmont
9. L'Itle
11. Ravives,
iS. Aocy-U-Fr., Grandclianif.
Véiday.
16. Gravan
17. Avallon
«0. St-Cyr-les-Goloni, Seignelay
ti. Ligny, St-Fargeaa, Sl-Mar
Un-d*Ordon
•4. Veriuenton
a6. Cfaailley
t8. Leogny, Prunoy,
«9. ArthoDnay.CtiaslelluxTanlay
So. Courson
Si. Chablis
D 0- le 5, à 6 h. 9 m. du soir. IP. (?. le 20, à 6 h. 19 m. du matin.
N. L le 12, à h. 57 m. du soir. JP. L le 28, à 3 h. 26 m. du matin.
17
AGENDA MUNICIPAL.
JANVIER.
Dans les premiers jours, publication des rôles des contributions directes.
Le 1«' Dimanche, séance des conseils de fabriques. (Décr. 50 décembre 1809).
Dans le mois qui suit la publication des rôles de prestations pour les chemins
vicinaux, les contribuables doivent déclarer au maire s'ils entendent s'acquitter en
nature, tautede quoi ils seront obligés de payer en argent. (Loi du 21 mai 1836).
Première dixaine.
Le Maire reçoit du receveur municipal et vise le bordereau détaillé présentant la
situation de la caisse municipale à la fin du trimestre précédent.
Délivrance du mandat de traitement de l'instituteur, de Tinstitutrice et des autrei^
employés communaux.
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de l'enregistre-
ment. (Loi.-t22 frimaire an vu et 15 mai 1818).
Envoi par le maire, au receveur de l'enregistrement, de la notice des décès arrivés
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi 22 frimaire an vu).
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés et abandonnés.
Envoi par le maire au Préfet et aux Sons-Préfets des actes de décès survenus pen-
dant le tnmestre précédent parmi les membres de la Légion-d'Honneur, les décorés
de la médaille militaire et les pensionnaires de l'Etat.
Envoi au Prétet et aux Sous-Préfets de la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre précédent.
Révision des listes électorales.
Le Maire envoie à la Sous-Préfecture le certificat d'exercice de l'instituteur pour
le semestre écoulé.
Première quinxaine.
Dépôt à la mairie des listes électorales révisées ; publication par voie d'affiches
de ce dépôt.
Envoi au sous-préfet des listes et des certificats constatant le dépôt et la publi-
cation.
Expiration du délai fixé pour la déclaration à faire par les possesseurs de
chiens.
Les percepteurs rédigent et déposent, à la sous-préfecture, les listes, en triple
expédition, des plus imposés de chaque commune.
Les administrations des établissements de bienfaisance envoient au Préfet les
états trimestriels de la population des hospices et du nombre desindigents secourus.
(Instr. 8 février 1K23).
Recensement, par les maires, des jeunes gens qui ont accompli leur vingtième
année,dans le courant de l'année précédente. (Loi 21 mars 1832).
Envoi au Sous-Préfet de l'un des doubles du tableau de recensement dressé par
le maire. Publication et affiches dans la commune du tableau de recensement.
Dans le mois.
Du 15 au 31 janvier, les maires et les répartiteurs, assistés du percepteur des con-
tributions directes, rédigent un état-matrice des personnes imposables pour les chiens.
Le 20 janvier publication de la loi prescrivant lechenillage.
es pour chacun des registres des actes
envoient un des doubles registres au
K.w»» »» ....^»»»., ..^^ .«. .^Q.»..^ »» i^.-iu'^wations de mariage, et déposent l'autre
double aux archives delà mairie. (C. N. 43). Ils doivent y joindre le relevé du mou-
vement de la population de leur commune pendant l'année précédente.
Les maires des chefs-lieux de canton déposent au greffe un double du registre des
engagements volontaires pendant l'année expirée ; l'autre double est déposé aux
5
18
archives de la mairie. (Loi du 21 mars 1832). Us envoient à l'intendant militaire un
état nominatif des engagements volontaires qu'ils ont reçus pendant l'année précé-
dente.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux Receveurs de l'enregistre-
ment 1 extrait des jugements de police rendus dans le trimestre précédent (Ordon-
nance du 30 décembre 1823), et portant condamnation à l'amende seulement.
Les grerUers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au Préfet les extraits des jugements rendus pendant le semestre précédent. (Idem).
Enlèvement des neiges et glaces.
Confection du tableau des mercuriales. — Chaque quinzaine, il doit être envoyé
un de ces états au Préfet. — MM. les maires doivent aussi, chaque mois, réuuir et
annoter to'is les documents propres à éclairer la Commission de statistique per-
manente.
Réunion et conservation en volumes des cahiers du Bulletin des lois et des divers
recueils administratifs appartenant à la commune.
Convocations individuelles pour la session de février ; l'époque en est fixée par
le Préiet.
Envoi au Sous -Préfet des tableaux du mouvement de la population pendant
l'année précédente.
Remise aux instituteurs communaux des imprimés sur lesquels doivent être dressés
les rôles de la rétribution scolaire. Pareille remise est raite aux institutrices et
aux directrices des salles d'asile pour les rétributions qui leur sont propres.
Envoi au Sous-Préfet de la li4e des répartiteurs.
Le Maire annote sur le tableau de recensement les déci'^ions du conseil de ré\i-
sion insérées dans la li 4e d'émargement concernant les jeunes gens de la clasi^e
de 1858, puis il affiche cette même li te.
Arrêté pre crivant l'élacage et le recépage de» arbres et des baies.
Envoi ae l'état certifié oe vaccine pour Pannée écoulée.
Publication d'un avis faisant connaître le jour fixé par le Préfet pour la vérification
des poid> et mesures.
Le maire visite les prisons qui existent dans sa commune. Cette visite se renou-
velle tous les mois au moins une fois.
Le facteur rural est tenu de prendre, au moins deux fois par an, en présence
du maire, l'empreinte du timbre qui est fiié à demeure dansla oolte aux lettres de
chaque commune.
FEVRIER.
Première quinzaine.
Première session ordinaire des conseils municipaux. (Loi 15 mai 18b5).
Les conseils mimicipaux doivent délibérer pendant cette session sur le
taux de la rétribution apercevoir pendant l'année suivante, dans les écoles
publiques mixtes et de garçons et les salles d'asile et sur chacune des
opérations financières relatives à Tinstruction primaire. Le conseil fixe en
même temps, s'il y a lieu, le taux de la rétribution pour les écoles
publiques de filles.
Dans les 8 premiers jours, rapport du maire au sous-préfet sur le ser-
vice administratif et la surveiUance des prisons, s'il en existe dans la
ville.
Le maire doit recevoir du receveur municipal le bordereau récapittila-
tif des recettes et des dépenses effectuées pendant le mois expiré. Cet
envoi se renouvelle dans les 10 premiers jours de chaque mois pour celui
qui vient de finir.
19
Dans cette quinzaîDe doit se iiadre l'échenillage des arbres, conformément
à la loi da 26 ventôse an iv.
Du !«• au 15 février, le percepteur adresse au directeur des contributions
les états-matrices pour servir de base à la confection des rôles.
Dans le mois.
Les maires publient l'arrêté de clôture de la chasse, dés qu'il leur est
parvenu.
Les percepteurs remettent au receveur des fmances:
1» Les états, en double expédition, des cotes irrécouvrables et les états
des restes à recouvrer sur les contributions directes et sur les frais de
poursuites de Tannée qui vient de s'écouler;
2» Les comptes de gestion des recettes et dépenses municipales de
l'année précédente, pour être vérifiés.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Arrêté prescrivant Télagage des arbres et haies vives et le curage des
fossés qui bordent les chemins vicinaux. 11 est utile que cet arrêté ne soit
pa.s pris h une date postérieure.
Avant le 28, les percepteurs déposent aux arcliives de la préfecture les
rôles et les états de frais de poursuites qui ont plus de trois ans.
Envoi par le maire au préfet ou sous-préfet, des résultats des travaux
[le la session trimestrielle.
Les maires prescrivent les mesures convenables dans l'intérêt des
[nœurs et de la sûreté publique pendant les divertissements du carnaval.
Visite générale des fours et' cheminées. Cette opération doit être faite
IV ec le plus grand soin.
Dernier délai pour le paiement de la taxe d'affouage de l'année précé-
lente, préalablement à la remise, par le receveur municipal, de la liste des
labitants en retard de se libérer.
MARS.
Envoi par le receveur municipal au maire du bordereau récapitulatif
es recettes et des dépenses pour le mois précédent.
Le 15, clôture de l'ordonnancement des dépenses de l'exercice 1859,
our les communes et les établissements de bienfaisance (Ordon-
ance du 24 janvier 1843).
Le 31, clôture du paiement des dépenses de l'exercice 1859, pour les
DHimunes et les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 24
invier 1843).
Le percepteur dresse immédiatement, de concert avec le maire, l'état
e situation devant servir de compte administratif de l'exercice clos. Dans
^s communes importantes, le compte administratif du maire est présenté
^parement (ûf.j. Us établissent en même temps l'état des restes àrecouvrer et
&s restes à payer, qui doivent figurer à la l'« section des recettes et des
^penses du budget supplémentaire de l'exercice courant.
Pendant le mois.
Trois mois après la publication des rôles, les percepteurs remettent au
receveur des finances les états des cotes indûment imposées aux rôles de
l'exercice courant.
Echeniliage. Les maires visitent le territoire et font procéder d'ofiRce à
Téchenillage aux dépens de ceux qui Pont négligé (Loi ventôse ao vi), ei
prescrivent les mesures nécessaires pour fevoriser,s'il y a lieu, Técoulemen
des grandes eaux.
Les percepteurs déposent aux sous-préfectures les rôles de 1858.
Clôture définitive des listes électorales et envoi à la préfecture de^
tableaux de rectification.
Remise à Tinsti tuteur, au garde champêtre et aux divers agents salarié
de la commune, de leur mandat de traitement pour le trimestre écoulé.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, Ju tableau des mercuriales.
Le tableau des vaccinations pratiquées dans la commune pendant l'année
dernière, est envoyé à la Préfecture.
Publication de l'époque du travail des prestations.
Envoi par les maires au sous-préfet des mercuriales relatives aux
fourrages, de la liste des contribuables les plus imposés et des propositions
pour le choix des commissaires-répartiteurs.
AVRIL.
Le dimanche de la Qoasimodo, session annuelle des conseils Je fabrique. Le^
réunions ont lieu à Tissue de la messe on de yêpres, dans l'église ou dans un lien
attenant à l'église ou dans le presbytère. Renouvellement triennal des conseils de
fiibrig[ue. (Décret du 30 décembre 1809, art. yii). Nomination du président et du se-
crétaire du conseil (idem il). Règlement des comptes de gesUon de 1859, budget
de 1861 . £nvoi de ces documents à la mairie et à rarchevéché.
Terme de toute demande en décharges, réductions, remises et modérations, soi
les contributions directes.
Envoi au maire par le receveur municipal du bordereau trimestriel de la situa lioi
de la caisse.
Première dizaine.
Présentation du répertoire des actes administratifs au receveur de l'enregistreineDi
Envoi au receveur de l'enregistrement de la notice des décès survenus pendan
le trimestre précédent.
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés ou abandonnés. (Instructioi
du 8 février 1823).
Envoi à la Préfecture et dans les Mairies, par les receveurs, d'un exemplaire d
l'état de situation et de l'état des restes à recouvrer et des restes à payer de Texer
cice clos. Ce dernier document est dressé de concert entre le receveur et le maire.
Envoi sur papier libre, par le maire au Préfet et aux Sous-Préfets des actes de
décès survenus parmi les membres de la Légion-d*Honneur pendant le dernier tii
mestre.
Envoi au Préfet et aux Sous-Préfets de la liste nominative des condamnés libéré
assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Les commissions administratives des établissements de bienfaisance doiTent a
réunir dans les premiers jours d'avril dans une session annuelle qui a pour obj^
en ce qui concerne les hospices et bureaux de bienfaisance :
t" L'examen du compte a'ordre et d'administration rendu par l'ordonnateur de
dépenses pour l'exercice précédent clos le 51 mars de cette année.
21
2" L'examen du compte en deniers, rendu par le rece?eurde l'établissement pour
!e même exercice.
^ La formation du budget de l'année prochaine.
Deuxième dizaine.
Convocation des conseils municipaux pour la session de mai.
Uemise par le percepteur du compte de gestion de 1859.
Avant le 15 appréciation par le maire ou par l'agent-voyer des dépenses à faire sur
3s chemins vicinaux de la commune. L'agent-vo>er remet le tarif oe conversion des
restations en tâches au maire qui doit le communiquer au conseil municipal.
Troisième dizaine.
Préparation du budget de 1861 et des chapitres additionnels au budget de 1860.
Convocation (lorsqu'il y a lien) des plus imposés pour la fin de la session de mai.
Avis de l'époque du travail des mutations.
Pendant le moii.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enregistrement
xtrait des jugements rendus pendant le trimestre précédent et prononçant des
lendes, pour qu'ils en fassent le recouvrement. (Ordonnance du 90 décembre 1823).
Réunions du printemps des comités de vaccine. (Arrêté du Préfet du 23 oct 1834).
Etat trimestnel du mouvement de la population des hospices et des indigents
courus par les bureaux de bienfaisance.
Envoi a la mairie du travail des commissions hospitalières et de bienfaisance pen-
nt la session de ce mois.
Les bacs et bateaux de passage existant dans la commune sont visités par le
tire de concert avec l'ingénieur des ponts-etKshaussées.
domination des cinq commissaires-répartiteurs dans chaque commune.
Snvoi, au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
MAI.
3uverture de la session de mai, aux époques déterminées par M. le
sfet. La session ^dure 10 jours.
lie 1^'jour, règlement du compte de gestion du percepteur pour 1859.
Audition du compte administratif de l'exercice 1859. Règlement
des chapitres additionnels au budget de 1860. Exposé du budget
de 1861. Examens par les conseils municipaux, s'il y a lieu,
des comptes et budgets de fabriques, hospices et bureaux de
bienfaisance
.e 2«, continuation de la session. Formation du budget de 1861. Fixa-
tion de la taxe affouagère et des autres taxes communales ou
de police. Vote des prestations et des centimes pour les chemins
Vote de centimes pour l'instruction primaire.
e 3«, tin de la session. Vote d'impôts pour les dépenses ordinaires
ou extraordinaires de 1861, etc. Clôture de la session.
e maire renvoie au conseil de fabrique un double des budgets de
blissement religieux pour 1861 et des comptes de 1859 ainsi que les
CB à l'appui de ces comptes. Le conseil de fabrique les adresse à
îhevôque.
avoi au Préfet et aux Sous-Préfets des budgets et de toutes les pièces qui
22
s'y rattachent ainsi que des votes d'impôts, faute de quoi il ne sera pas
donné suite à ceux-ci. Cet envoi doit être fait avant le 20.
Les percepteurs reprennent leurs comptes de gestion qu'ils avaient
déposés à la mairie.
Publication du règlement pour les mesures à prendre contre les chiens
errants.
Le receveur municipal adresse au maire l'état récapitulatif sommaire
de ses opérations pendant le mois écoulé.
Pendant le mois.
Tournée des contrôleurs des contributions directes pour les mutations
Les maires doivent avoir soin d'en publier l'avis sitôt qu'il leur esl
parvenu.
Les maires des communes rurales dressent l'état des individus à
vacciner.
Les créanciers du département sont prévenus que c'est Le 31 mai
qu'expire le délai d'ordonnancement des dépenses de l'exercice 1859, e
que celui des paiements expire au 30 juin (Ordoun. du 4 jnin 1843).
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
JUIN
Première quinzaine
La récapitulation sommaire des opérations financières du mois écoiil
est remise au maire par le receveur municipal.
Les maires des communes et les administrateurs des établisscnienL!
propriétaires de bois, doivent envoyer au Préfet les propositions *!
coupes extraordinaires. Si cet envoi n'est pas fait avant le 15 juin, lu \m
position et le décret, qui peut en être la suite, sont reculés d'une ui)ni'(
Prendre toutes les mesures de sûreté pour qu1l n'arrive point d'ace
dents aux baigneurs.
Surveiller la récolte des foins et prendre aussi à cet eifet toutes k
mesures de police jugées nécessaires.
Dans le mois.
Les receveurs municipaux envoient à la préfecture leur compte fl
gestion et les pièces à l'appui.
Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages.
Les maires font connaître au Préfet le nombre des feuilles de papit
présumées nécessaires pour les registres de l'état civil de l'année suivante
Les maires doivent prendre les arrêtés nécessaires pour que les \\\
bitants fassent arroser le devant de leurs maisons, et pour que h
chiens soient muselés ou tenus en laisse pendant la durée des grandi
25
chaleurs. Autres mesures de salubrité et de sûreté, quand elles sont
jugées nécessaires.
Remise des mandats de traitement à tous les agents salariés de Ja
commune
Envoi, au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Dans les localités importantes, et lorsqu'il y a Ueu, le maire fait procéder
dans ce mois et dans les mois suivants, à Turrosement des rues et places
publiques.
Publication du règlement concernant les baigneurs en pleine rivière.
JUILLET.
Le i^ dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret
30 déc. 1809.)
Ordonnancement des traitements des employés communaux pour le tri-
mestre expiré.
Première dizaine.
Les receveurs des commîmes et des hospices dressent l'état trimestriel
de situation de caisse. Ils doivent en remettre une copie aux maires ou
ordonnateurs.
Envoi au receveur de l'enregistrement de la notice des décès survenus
pendant le trimestre.
Visa du répertoire des actes soumis à l'enregistrement.
Envoi sur papier libre, par le i. aire, au Préfet et aux Sous-Préfets, des
actes des décès survenus parmi les membres de la légion d'honneur
et les décorés de la médaille militaire pendant le dernier trimestre.
Le maire envoie à la sous-préfecture le certitlcat d'exercice de l'instituteur
pour le trimestre écoulé.
Pendant le mois.
Les maires envoient aux Sous-Préfets les certificats de vie des enfants
trouvés et abandonnés placés dans leur commune, et l'extrait des juge-
ments de police portant peine d'emprisonnement et rendus dans le
trimestre précédent.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de l'enre-
gistrement l'état trimestriel des jugements rendus en matière de police
municipale, et portant condamnation à des amendes.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple
police envoient au Préfet l'extrait des jugements rendus pendant le
le semestre précédent.
Les jeunes gens qui veulent entrer à l'Ecole normale primaire doivent
se faire inscrire au secrétariat de l'Inspection, aux époques déterminées
par l'arrêté du Préfet.
24
Envoi au Préfet et aux Sous-Préfels de la liste nominative des condamnés
libérés assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi du rapport sur Tétat des récoltes.
Convocation par lettres individuelles des membres du conseil municipal
pour la session d'août, dès que Tépoqije en est fixée par le Préfet.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Prise par les feicteurs ruraux de l'empreinte du timbre qui est fixé à
demeure dans la boite aux lettres 4e chaque commune, {^e maire doit être
présent à celte opération.
Publication de la liste des habitants ayant droit à l'affouage .
AOÏÏT.
Première quinzaine.
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux
Les crédits restant à voter pour 1859 doivent Tétre dans cette session.
Les conseils municipaux arrêtent la liste des enfants qui doivent être
reçus gratuitement dans les écoles communales. Sur cette liste doivent
ligurer tous les indigents en âge de fréquenter les écoles. Elle doit par
conséquent comprendre les enfonts trouvés ou abandonnés placés dans la
commune. La même opération doit avoir lieu pour les salles d'asile
publiques, dans les communes où existent ces établissements.
Approbation de la liste d'affouage et examen des réclamations.
Remise au maire par le receveur municipal de la récapitulation men-
suelle.
Pendcmt le mois.
Dépôt à la mairie de l'état nominatif de tous les contribuables habitants
assujettis à la patente. Cet état, oii doivent être consignées toutes les
réclamations faites pendant les 10 jours de son dépôt, doit, à Texpiration de
ce délai, être renvoyé au contrôleur.
Publication de l'arrêté du Préfet fixant l'ouverture Je la chasse et des
prescriptions locales. Les maires doivent prendre, de leur -ôté, et faire
exécuter sur leur territoire respectif, toutes mesures propres à assurer
la séciurité publique et la conservation des récoltes sur pied.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Envoi à la sous-préfecture de la liste des affouagistes.
Avant le 30 envoi à la sous-préfecture des demandes de secours sur
les fonds de l'Etat, formées en faveur des établissements de bienfaisance.
}
25
SEPTEMBRE.
Première quinzaine.
Le bordereau mensuel de la situation de la caisse est remis au maire
parle percepteur.
Avant le 10, le maire reçoit de la préfecture les procès-verbaux d'estima*
tion des coupes afTouagères de l'exercice.
Pendant le mois.
Ban de vendanges. Les maires, après avoir consulté les prud'hommes,
prennent un arrôlé pour fixer Tépoque avant laquelle il ne sera pas
permis de vendanger.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Remise à Tinstituteur, au garde champêtre et aux autres agents salariés
de la commune, de leur mandat de traitement pendant le trimestre.
Soumettre à l'approbation du Sous-Préfet le projet d'adjudication de la
coupe afTouagère.
Fixer par un arrêté le jour où commencera le grappillage.
Les maires rappelleront que le concours d'admission à l'école impénale
d'agriculture ouvre le l*"* octobre, et que les demandes d'inscription
doivent être adressées à la préfecture avant le 15 septembre.
Avant le 30 les observations des conseils municipaux et des Commis-
sions administratives sur l'estimation de la coupe affbuagère doivent par-
venir à la préfecture.
OCTOBRE
L'état trimestriel des recouvrements du percepteur est visé et l'encaisse
constaté par le maire du chef-lieu de perception.
Le premier dimanche: Session trimestrielle des conseils de fabrique.
(Décr. du 30 décembre 1809).
Première dizaine.
Le bordereau trimestriel de la situation de la caisse est remis par le
receveur municipal au maire. Ordonnancement des traitements des employés
communaux. Le répertoire des actes soumis à l'enregistrement est présenté
au visa du receveur.
Envoi sur papier libre par le maire au Préfet et aux Sous-Préfets des
26
actes de décès survenus parmi les membres de la légion d'honneur
el des décorés de la médaille militaire pendant le dernier trimestre.
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés.
Pendant le mois.
Du l^r octobre de chaque année au 15 janvier de Tannée suivante, les
possesseurs de chiens devront faire à la mairie une déclaration indiquant
le nombre de chiens et les usages auxquels ils sont destinés, en se
conformant aux distinctions établies en Tarticle 1 e^ du décret.
Convocation des conseils municipaux pour la session de novembre.
Les maires adjugent, s'ils ne l'ont déjà fait, l'entreprise de l'exploi-
tation de la coupe affouagère, et envoient à l'inspecteur des forêts copie
du procès-verbal d'adjudication.
Les greffiers des tribunaux de simple pohce envoient aux receveurs de
l'enregistrement l'état des jugements rendus pendant le trimestre pré-
cédent, et portant condamnation àl'amende.
La notice des décès survenus pendant le trimestre est envoyée par les
maires aux receveurs de l'enregistrement.
Les percepteurs envoient au Préfet le compte des impressions fournies
aux communes, et au receveijr général leurs demandes d'imprimés pour
l'année suivante.
Envoi au Préfet et aux Sous-Préfets de la liste nominative des con-
danmés libérés assujettis à la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Le maire se prépare pour prendre part aux travaux de la commission
qui, sur la convocation du juge de paix, doit se réunir, au chef-lieu de
canton, dans la première huitaine du mois de novembre.
NOVEMBRE.
Penchnt le moia.
Le maire reçoit du percepteur la récapitulation sommaire des opérations
financières, eiïectuëes pendant le mois d'octobre.
Le 1", terme de rigueur pour l'envoi au Sous-Préfet ou au Préfet, des
propositions de travaux à faire aux édifices diocésains, ei portant
demandes de secours à l'Etat. (Inst. min. du 10 juin 1853).
Session trimestrielle el légale des conseils municipaux. Celte session
étant la dernière de l'année, c'est l'occasion de jeter un coup d'œil en
arrière et de songer à régulariser les parties du service communal dont
on n'aurait pu s'occuper précédemment.
27
Vote sur la vente ou la distribution des coupes ordinaires des bois
communaux de l'exercice suivant et sur la fixation du vingtième revenant
au Trésor sur le produit des coupes de bois délivrées en affouages.
Réunions d'automne des comités de vaccine.
Les maires procèdent au renouvellement des baux qui sont près
d'expirer. Ils doivent faire viser les actes de vente ou de location par le
receveur deTenregistrement dans les 20 jours de Tapprobation préfectorale.
Les percepteurs procèdent au recouvrement des rôles d'affouages qui
leur ont été envoyés approuvés. Ils font parvenir des avertissements in-
dividuels à toutes les personnes inscrites sur les rôles, et, lorsque le délai
de recouvrement est expiré, ils remettent au maire un état général des
contribuables qui ont payé la taxe.
Les états de situation des caisses d'épargne doivent être envoyés au
Préfet, au plus tard, dans la première dizaine de novembre.
Visite générale des fours et cheminées pour s'assurer que le ramonage
a été effectué et que toutes les précautions ont été prises pour éviter les
incendies.
Envoi au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Publication des rôles de prestation en nature pour les chemins vicinaux.
Le maire certifie cette publication sur le rôle même.
Adjudication de l'entreprise de la coupe affouagère, dernier délai.
DÉCEMBRE.
Dans la première dizaine la situation mensuelle de la caisse municipale
estremise au maire.
Le 31, clôture des registres de l'él^il civil (Gode Napoléon, 43), et des
engagements volontaires reçus par MM. les Maires des chef-lieux de
canton.
Clôture, par le maire du chef-lieu de la perception, des livres des
percepteurs et des receveurs mimipaux pour l'année qui Huit. Vérification
par le même maire de la caisse du percepteur.
Pendant le mois.
Les percepteurs préparent les registres nécessaire? pour Tannée qui
va commencer, et les font coter et parapher par le maire du chef-lieu de
la perception.
Les maires préparent la révision des listes des électeurs communaux.
Présentation des candidats pour la nomination des commissaires
répartiteurs. .
Les maires signalent les changements qui survienent dans la liste des
vétérinaires brevetés.
Les maires des communes où se tiennent des marchés publics, assistés
d'une commission spéciale, font procéder au pesage des grains de la
dernière récolte, amenés aux derniers marchés de ce mois, pour dé-
28
tenniner le poids légal de rhectolitre de chacun d'eux, et ils en dressent
procès-Terbad.
GonTOcalion des électeurs appelés à nommer les juges des tribunaux
de commerce.
Expiration du mois de délai accordé aux contribuables pour opter
entre le payement en nature ou en argent de leur cote de prestation.
Communication au receveur municipal du registre des déclarations des
contribuables. Avis aux contribuables qu'ils ont jusqu'au premier mars
pour réclamer contre leurs cotisations. Enlèvement, s'il y a lieu, des glaces
et neiges.
Avant le 31, les maires sont tenus de faire les quêtes au profit de la
caisse des incendiés, et d'en assurer le versement avant celte époque
entre les mains du receveur général ou des receveurs particuliers d'ar-
rondissement.
Envoi ^au Préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Envoi au sous-préfet par les maires des demandes de secours présentées
au Ministre de l'Intérieur en faveur des établissements de charité et de
bieitfaisance.
29
DEUXIÈME PARTIE.
DOCUMENTS GENERAUX.
CHAPITRE PREMIER.
PUISSANCES.
FRANGE.
NAPOLÉON m (Charles-Loais) , Empereur det Fraoçais. oé le 20 a?ril 18()8, da
nariage de Louis-Napoléon, roi de Hollande, elde Hortense -Eugénie, reine de
Hollande ; marié le ^9 janvier 1 S^Z, à
EUGÉNIE (Marie) de Gnzman, comtesse de Téba, Impératrice des Français, née
le 5 mai 18i6. De ce mariage :
Napoléon -Biigéne-Lonis-Jedn-Joseph, Prince Impérial, né le 16 mars 1856.
Jérôme-Napoléon, oncle de TEmpereur, né le 15 novembre 1784, roi de Westphalie
du 1«' décembre 1807 an i6 octobre 1813; marié k Frédérique-Gatherioe-Sophie-
Dorotbée, fille de feu Frédéric, roi de Wurtemberg, décédée le 28 novembre
1836 De ce mariasse :
Mathilde-Lmiitia Wilhelmine, née le 2'^ mai i820; mariée en 1841 au prince
Ânatole-Demidoff de San Donato ;
Napoléon-Joseph-Charles-Paul, né le 9 septembre 18i2, marié le 30 Janvier
1859 à
Looine-Thérè'e-Harle-Clotiide, flUe de Victor Emmanuel III, roi de Sardaigne ;
née le 3 mars \%kZ.
Stéphanie-Louise-Adrienne-Napoléon, tante de l'Empereur , née le 28 aoOt 1789,
grande-duchesse douairière de Bade.
AUTRIGHfi.
FRANÇOIS-JOSEPH !•' (Charlen) , empereur d'Autriche, roi de Hongrie et de
Bohème, etc., né le 18 aoât 1830 ; marié à Elisabeth Marie-Eugénie , née le 24
décembre 1tt37, fille de Maiimilion-Joseph, duo de Batière.
BADE.
FRÉDÉRIC, Guillaume-Louis, né le 9 septembre 1826. grand duc de Bade, duc
deZaehringen ; marié i Louise-Marie E isabelh, princesse de Prusse.
BAVIÈRE
BlAXIBilLIEN il (Joseph), roi do Bavière, né le 2^ novembre 1811 ; marié à
Frédérique-Françoise-Augusie-liarie Uedwigc, fille du feu prince Frédéric-
Guillaume, oncle du roi de Prusse.
BELGIQUE.
LÉOPOLD I«' (Georges-Chrétien Frédéric), né le 16 décembre 1790, duc de Saie-
Cobourg-Gotha, roi de« Beiges 21 juillet 1831, veuf 6 décembre I8l7« de Char-
lotte- Auguste, tille de feu Georges IV, et 11 novembre 1850 de Louise-Marie-
Thérése-Charlotte-Isabelle d'Orléans, fille de feu Louis-Philippe, roi des Fran-
çais, mort comte de Neuilly.
BRÉSIf
D. PEDRO II DE ALGANTARA, Jean-CharlesLéopold Salvador-Bibiano-Xavier-
da-Panla-Leocadio-Michel«Gabriel-Raphaël-Gonzaga, né 2 décembre 1825, em-
pereur du Brésil 7 avril 1851. Prend lui-même les rênes du goavernement 23
juillet 1840; marié 30 mai 1843, à
Thérèse-ChrisUne-lHarie, fille de feu Ferdinand I*', roi des Deax-Siciles^ née 14
mars 1822,
30
DANBMARCK.
FRÉDÉRIC yil, (Gharles-Cbristiao), né 6 octobre 1808, roi de Dançmarck.
DEUX-SIGILES.
FRANÇOIS H (Marie-Léopold), né 16 janvier 1836, rot des Deax-Siciles et de
Jerusaleai,8oecède à son père le roi Ferdinand ll,le 2i mai i859,marié 3 féyrier
18:9 à
Marie-Sophie-Amélie, née 4 octobre 1841, fille de Joseph-Haiimilien, duc de
Rayiére.
ESPAGNE.
ISABELLE II (Marie-Lonise), née à Madrid, 10 octobre 1830, reine d'Espagne,
mariée 10 octobre 1846, à
DomFrançois-d'AsBtse-Marie-Ferdinand,néle 13 mai 18^2, infant d'Espagne.
Mère de la reine, reine douairière :
Marie-Cbristine, née 27 avril 1806 » flUe de feu François I", roi des Deax-Siciles,
Teu?e du roi Ferdinand YII.
ÉTATS-ROMAINS.
PIE IX (Mastai-Ferretti), né à Sinigaglia, 13 mai 1792, évéque d'Imola 17 décem-
bre 1832 ; cardinal 13 décembre 1839; élu pape, à Rome, 16 jnin 1846.
GRANDE-BRETAGNE ET IRLANDE.
VICTORIA Ir« (Alexandriue), né 24 mai 1819, reine de la Grande-Bretagne et
d'Irlande, 20 juin 1837, mariée 10 février 1840, à
Albert-François- Auguste Gbarles-Emmanuel, né 26 août 1819, fils de feu Frnest,
duc de Saxe-Coboorg-Gotha.
GRÈCE.
OTHON. Frédéric Loois, né !•' juin 1815, fils de Louu, roi de Bavière, élu roi de
la Grèce 7 mai 1832 ; marié 22 novembre 1836^ à
Blarie-Frédérique-Amélie, princesse d*01denbonrg, née 21 décembre 1818.
HANOVRE.
GEORGES V,(Frédéric-Aleiandre-Charles-Ernest-Angoste), né 27 mai 1819, roi
de Hanovre, marié 18 février 1843, à
Marie-Alexandrine-Wilhelmine-Catherine, née le 14 avril 1818, fille de Joseph,
duc de Saxe-Altenbourg.
HESSE-GRAND'DUCALE.
LOUIS III, né 9 jnin 1816, grand-doc co-régent 5 mars 1848, marié 26 décembre
1833, à
liathilde-Caroline-Frédériqae-Wilbelmine-Gharlotte, née 30 aoOt 1813, fille de
Louis, roi de Bavière, abdicataire.
HESSE-ÉLEGTORALE.
FRÉDÉRIC-GUILLAUME I", né 20 août 1802, électeur, succède à son père
Guillaume U le 20 novembre 1847.
PAYS-BAS.
GUILLAUME III, né 19 février 1817, roi des Pays-Bas, 12 mai 1849; marié 18
juin 1839, à
Sophie-Frédériqoe-Mathilde, née 17 juin 1818, fille de Guillaume I*', roi de Wur-
temberg. '
PORTUGAL.
DOM PEDRO V d'Alcantara, né le 16 septembre 1857, fils de feu la reine Dona
Maria II, roi de Portugal et des Algarves, 15 novembre 1853, sous la tutelle
de son père, roi régent, Dom Fernando-Augusto-Antonio,* déclaré majeur le 16
septembre 1856.
PRUSSE.
FRÉDÉRIC-GUILLAUME IV, né 15 octobre 1795, roi de Prusse 7 juin 1840; ma-
rié 16 novembre 1823, i
BUsabetb-Louiie de Bavière, née 13 novembre 1801.
31
RUSSIE
ALEXANDRE II NIGOLAIEVITSGH, né 29 ayril 1818, emperenr de loules les
Rnssies; marié 28 a?ril 1841 à
Marie- Alexandrowoa ( MaximilieDDe-Wilhelmlne-An^aste-Sophie-lIfarie), née
8 août 1824, fille de feu Louis il, grand -duc de Hesse.
SARDAIGNE.
YICTOR-EBIMANUBL II (Marie Albert-Eogéne-Ferdinand-Thomasj, né 14 mars
182U, roi deSardaigne 23 mars 1849; veuf le 2ir> janvier 1855, de
Marie-Adélaïde- Françoise-Reinière-Elisabeth-Glolilde, archiduchesse d'Autriche.
SAXB (Royaume de).
JE^N (Népomucéne-Marie-Joseph), né 12 décembre 1801, roi de Saxe, marié le
21 novembre 1822 à
Améiie-Auguste, née le 13 novembre 1801, fille dufeo roi de Bavière Maiimilicn-
Joseph.
SUÉDE ET NORWÉGE.
GH ARLES XV (Louis-Eogéne), né 3 mai 1826, roi de Suéde et de Norwége le
8 juillet 1859; marié 19 juin 1850 à Wilhelmine Frédérique-Alexandrine-Anne-
Louise, née le 5 août 1828.
TURQUIE.
Sultan ABDUL-MEDIID-KUAN, né 11 chaaban 1238 (23 ayril 1823), sueoéde à
son père sultan Mahmoud-Khan II, 19 Rebuil-Akher 1255 (2 juillet 1839).
WURTEMBERG.
GUILLAUME 1er (Frédéric-Gharles), né 27 septembre 1781, roi de Wurtemberg
30 octobre 1816^ veuf 9 janvier 1819 de Catherine Paulowna, remarié 15 avril
1820, à
Paoline-Thérése-Louise, née 4 septembre 1800, fille de feu Louis- Frédéric- Alexan-
dre, duc de Wurtemberg.
ÉTATS D'ITALIE.
RÉPUBLIQUES.
BoLiviA. »Le Généra] lORGB CORDOVA, président constitutionnel.
Ghili. — Manuel MONTT, président.
CoNFÉnÉRATioN ARGEiiTiNB. — M. le général Justo-José de URQUIZA, président.
GoNréoARATioM <»RBiiADiNS, — Le docteur Mariano OSPINA, président.
GosTA-RicA. — Jnan.Raphaël MORA, président.
BoAnos-Atrbs. — Le docteur Yalentiii ALSINA, gouverneur de rBtaf.
R^PUBLiQUB DOMiiiiCAiNB. — B. BAEZ, président.
EQUATEUR. — F. ROBLES, président.
iltats-Urm d*Ahériqub. — James BUCUANAN, président.
GuATiMALA. — Le général Raphaël GARRERA, président
Haïti. ^ Le général GIFFARD, président.
Honduras.— Le général Sanlos GUA H DIOLA, président.
LiRBRU. — ROfiERTS (J.-iO, président.
Mbziqub. — S. Kic le général don Miguel MIRA MON, président.
Paraguay. — S. Exe. Dom Carlos Antonio LOPEZ, président.
PÉROU. — S. Exe. le géuéral don Ramen CASTILLA, président.
SAiNT-MARiif. — Félippo BELUZZI et Pasquale MARCUCCI, cap. rég. de la rép.
San-Salyador. — Miguel SANTIGE président.
SuusB. — STABMPLl, président du conseil fédéral.
Uruguay. — Le général Gabriel-Antonio PEREIRA, président de la république.
Vbnbzubla. — Le géuéral en chef Jules CASTRO, président.
32
VILLES LIBRES.
BftlHi (Tille libre et antéatique). ^ N., I" boorgmei tre.
FiAifcroftT (T. 1.) — Neoearff, doetear en droit, boorgMettre> président.
HAMBOcma (y. 1. et a.) ^ KellioghoseD (H), I** boargmcttre.
LcBBCK (Y. I. et a.) — Roeck. boaigmestre
AMBASSADEURS ET MINISTRES FRANÇAIS
RiUDAKT FEte LBfl FUISSANCBS iTKANGtlBS.
Autriche^ — S. Kic. Le baron de Boarqueoey, léoatear, ambaieadeor à Tienne.
Badb. — De Monlhérot, min. pléa., à Carlsrahe.
BatiErb. — Le baron de Méneval, env. eitr. et min. plén., i Munich.
Bblgiqcs. — M. le comte de Montetsuy, env. exir. et min. plén.^ à Bruxelles.
Bbésil. — Le chev. de Saint-Georges, env. eitr. et ministre pléo.^ à Rio-Janeiro.
Brurswich. — Le comte de Damrémont, ministre plénip , résidante Handrre.
Gbihb. — De Bourboolon, ministre plénipotenllaire , i Macao.
CoifPÉDARATioir AReBHTUfB. — LefobTre de Bécourt, ministre plénipolenliaire.
à Parana.
Confédération gbrhahiqub. — Le comte Salignao-Fénélon, envoyé extraordin.
et ministre plénipotentiaire, à Francfort.
Danbharck. — Dotézac, enr. eitr. et minisire pléoip., i Copenhague.
Dbux SiciLBS. — Le baron Brénier, put. ext. et min. plénip., à Naples.
EsPAGRB. — S. £. M. Barrot (Adolphe), ambassadeur, i Madiid.
Etats -RoHAiNs — S. Exe. Le duc deGramont. ambassadeur. IRome.
Etats-Unis lAmérique septentr.). — Le comte de Sarliges, envoyé extraordinaire
et ministre plénipotentiaire à Washington.
Grande -Brbtagnb et Irlande. — S. E Le comte de Persigny, sén., membre du
Conseil privé, ambassadeur à Londres.
Grèce. — N., envoyé eitr. et min. plénip., k Athènes.
Hanotee. — Le comte de Damrémont, envoyé extr. et min. plénip., à HanoTre.
Hesse-Elbctorale. — Baudin, env. extr. et min. plén., i Casael.
Hesse (Grand Duché).— Le comte de Comminge-Guitaud, envoyé extraordinaire
et min. plénipotentiaire, à Darmstadt.
Hbgelbnbourg et villes lures. — Cintrât (Ed.), envoyé extraordinaire et min.
plénipotentiaire, à Hambourg.
Mexique. — Le Vicomte Alexis deGabriac, envoyé extr. et min. plénip., à Mexico.
Nassau. — Le comte de Comminge-Guitaod^ ministre plénipoient.. i Darmstadt.
Nouvelle-Grenade. — Le baron Goury de Rostan , envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire, à Bogota.
Paehb et Plaisance. —Le Mis de Perrière Le Vayer, ministre plén., à Florence.
Pays-Bas. — Le baron d* André, envoyé extr. et min. plén., à La Haye.
Portugal. — Le marquis de Lisle de Siry. env^ extr. et min. plén., à Lisbonne.
Perse. — Le baron Pichon, ministre plénipotentiaire.
Prusse. — Le marquis de Moustier, envo)é extr. et min. plén., à Berlin.
Russie. — S. Exe. le duc de Montebello,, arabassadeur, i St. Pétersbonrg.
Sardaignb. — Le prince de la Tour d'Auvergne, envoyé ext. et min. pU, à Turin.
Saxe (Royale). — Le bon Forth-itouen, envo}é extr et m. pi., à Dresde.
Saxe (Grand*- Ducale). — Le vicomte des Meloize<-Fresnoy, min. plén., à Weimar.
SuEde et NoRWÉGB. — Mercier, envoyé extr. et min. plén.. à Stockolm.
Suisse. —S. Exe. le marquis de Turgot, sénateur, ambassad. prés la conféd.
helvétique, à Berne.
Toscane. — Le M'* de Ferrière le Vayer, ministre plénip., à Florence.
Turquie. — S. Exe. M. Thouvenel, sénateur, ambassadeur à Constantinople.
Wuetbmberg.— Le comte de Reculot, envoyé extr. et m. pi., à Stuttgard.
33
MAISON DE L'EMPEREUR.
MAISON CIVILS.
Ministère de la maison de l'Empereur.
S. E. M. Achille Fould, sénateur, membre da Conseil privé, ministre de la
maison de l'Empereur.
Grande Aumânerie.
S. Em. Mgr. le cardinal Morlol, arch.
de Paris, sénaleur,memb.du Gons.
privé, (j'^-aumônier.
Mgr Menjaod, évêque de Nancy et de
Toul, premier aumônier.
Mgr. Tirmarche , évéque d'Adras ,
deuiième aumônier.
MM. L'abbé Deveze, vicaire général,
l'abbé MuUois, 1*' chapelain,
l'abbé Versini, chapelain.
Tabbé Liabeuf, id.
l'abbé Laine, id. chargé
des fonctions curiales.
Service du Grand Haréchal du Palais.
S. E. M. le maréchal Vaillant, sénateur, membre du Conseil privé, comm.
en ch. l'armée d'oc, en Italie, grand-maréchal du palais.
MM. le général de division Kolin, adiudant général du Palais.
Le b<" de Montbrun, b"" de Varaigne, de Valabrègue de Lawoesline,
le baron Morio de rilcypréfets du palais,
le comte Lepic, premier maréchal-des-logis du palais,
le baron Emile Tascher de la Pagerie, Oppermaiin, maréchanx-des-
logis du palais,
le général ae division Alexandre, gouverneur des palais des Tuileries,
du Louvre et de TElysée.
le général Thiérion, député, gouverneur du palais de Sl-Cloud.
Service du grand-chambellan^
S. E. M. le duc de Bassano, sénateur, grand-chambellan.
MM. le comte Baciocchi, premier chambellan , surintendant des spectacles
de la cour, de la musique de la chapelle et de la chambre,
le duc de Tarente, le comte d'Arjuzon, le vicomte Olivier de Walsh,
le marquis de Gricourt, le marquis de Chaumont Quitrj, le comte
de Labédoyère, le marquis de Conegliano. le baron de Bulach, le
vicomie de Lafernère, le comte Roger de Riancourt, chambellans,
le marquis de Latour-Maubourg, le comte d« Nieuwerkerke, le comte
de Champagny, le comte de Las Cases, le duc d'Abrantès, le comte
Henri de la Bourdoimaye-Coelcondec, le :omte de la Poeze, cham-
bellans honoraires.
M. Mocquard, secrétaire de l'Empereur, chef du cabinet.
M. le docteur Conneau, directeur du service des dons et secours.
Service du grand éeuyer,
S. E. N., grand-écuyer.
MM. le général Fleury, aide-de-camp de l'Empereur, premier éeuyer.
Bachon, le baron fiourgoing, le comte Auguste d'Ayguesvives , de
Grammont, le baron Lejeune, le comte de Castelbajac, Davillier,
écuyers.
De Burgh, éeuyer honoraire,
le comte d*Aure, éeuyer, inspecteur des écuries impériales.
4
34
Seniee du grand veneur,
S. £• M. le maréchal HagnaD, sénateur, grand -veneur.
MM. le prince delà Moskowa,ai(le-de-caiTip dp rBmperenr,premier Teneur,
le marquis de Toulongpon, commandant des chasses à tir.
le bai on Lambert et le marquis de Latour-Maubourg, député, lieute-
nants de vénerie,
le baron Delage, lieutenant des chasses à tir.
Serveee du grand maître des cérémonies,
S. Ë. M. le duc de Cambncérè^, sénateur, grmd-Mallre des cérémonies.
M. le comte Rodolphe d'Oriiano, premier maître des cérémonies.
MM. Feuillet de Conches et le baron de L<ijus, introducteurs dta ambassa-
deurs, uiallres des cérémonies.
Jules Lecocq et le baron Sibuet, aides des cérémonies.
Services divers.
MM. Bure, trésorier général de la couronne
Charles Thélin, trésorier de la cassette.
Auber, membre de l'institut, directeur de la musique de la chapelle et
de la chambre,
le docteur Gonneau, premier médecin de l'Empereur.
Andral, Rayer, DaTralde,JubertdeLamb]ile et le baron Bip. Larrey,
médecins et chirurgiens ordinaires,
le baron Paul Dubois, chirurgien accoucheur.
Levy, Bouillaud, Gloquet, Velpeau, Veruois, Mélier, Alqaié,Fleury
et Lheritier, médecins et chirurgiens consultants.
Delaroque fils, Gorvisart , Tenain , Longet, Bi ulu, Arnal, de Pietra
Santa et Maffei, médecins et chirurgiens par quartier.
Barthez , médecin ordinaire du prince impérial.
Acar, premier pharmacien.
Evans, chirurgien-dentiste.
Talma, médecin-dentiste honoraire.
MAISON MILITAIRE.
S. E. M. le maréchal Vaillant, sénateur, mem. do Conseil privé, grand-
maréchal du palais, commandant la maison militaire de l'Empereur.
M. le général de division Rolin, adjudant général du palais.
ides de camv de Vhmvereur . colonel d'artillerie.
Aides de camp de V Empereur
MM. le comte Roguet, sénateur, gén.
de division,
le comte de Goyon, gén. de div.
de Failly, id.
le comte de Montcbello, id.
le h^^ Yvelin de Béville, g. de b.
le prince de la Moskowa, id.
Fleury, id.
de Waubert de Genlis, colonel
d'état-major,
le marquis de Toulongeon, id.
le comte Lepic, id.
le baron Reille, id.
Favé, colonel d'artillerie.
Castelnau, colonel d*état-major.
Offieiers Sordonnanee ;
le baron de Mené val, lieutenant-
Schmitz, lieut-col. d'état-maj.
Brady, chef d'escadron d'art.
D'Andlau, ch. d'esc. d'état-maj.
baron Tascher de la Pagerie, en.
de bataillon d'infanterie,
le prince de la Tour-
d'Auvergne Laoragais id.
Klein de Kleinenberg, capitaine
d'état-major,
le vicomte Priant, cap. de cav.
le comte de Clennont-Tonnerre,
capitaine d'état-major,
Darguesse, capitaine d'inHint.
Nompére de Champagn^ de Ca-
dore, lieutenant de vaisseau.
S. A. le prince Murât (Joachim),
capitaine de cavalerie.
D'Andlau, capitaine d'état-maj.
35
ESDADliON DBS CKNT-GiRDBS A CHEVAL.
Comte Despetits de la SaHe, Id.
Bachon, médecin aide-major.
Séjournant, vétérinaire.
Mm. Verly, chef d'escadron, comm.
Innocenti, cap. adjud.-major.
Hannot, capitaine-major.
Bignon, capitaine commandant.
MAISON DE L*IMPÉR1TRICE.
M*" la princesse d'EssIing, grande maîtresse de la maison,
la duchesse de Bassano, dame d'honneur.
la comtesse de MontebeUo, ia Comtesse de Letav-Marnezia^la baronne de
Pierres, la baronne de Malaret, la marquise Je Las Marismas, b mar-
quise ie Latour-Maubourg, la comtesse de Labédoyère, la comtesse de
la Poeze, Sa comtesse de Lourrael, la comtesse deRayneval, de âaticy,
de Saolcy, dames du palais,
la comtesse de Pons de Wagner, dame lectrice.
S.E.M. le comte de Tascber de la Pagerie, sén., grand-maltre de la Maison.
MM,le duc de Tascber delaPagerle, député, premier chambellan,
le Comte Lezay-Marnezia, chambellan,
le baron de Pierres, premier écuyer.
le marquis de Lagrange, écuyer.
Damas-Hinard, secrétaire des commandements.
De Saint- Albin, bibliothécaire particulier.
MAISON DBS BNVANTB DS FRANCE.
Mme Pamirale Bruat, gouvernante.
Mmes Bizot et de Brancion, sous-gouveroantes.
CONSEIL DES MINISTRES.
S. E. M. FocLD (Ach.). Sénat., membre du Conseil privé, Ministre d'État
et de la Maison de l'Empereur.
S. £. M. DBLiNflLB, sénateur, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice.
S. E. M. le comte Coloiina Walbski, Sén.. membre du Conseil privé, Min.
des Affaires étrangères.
S. E. M. BiLLAOT, Sénateur, Ministre de l'intérieur.
S. E. M. Magnb, Sénateur, Ministre des Finances.
S. £. M. le maréchal comte Randon, Sénateur, Ministre de la Guerre.
S. E. M. Tamiral Hamblin, Sénateur, Ministre de la Marine.
S. £. M. Roi7LAND,sénal.,Mini8trede rinstruction publique et des Cultes.
S. E. M. RocHBRfSén., Ministre deTAgricuit., du Comm. et des Trav. publ.
S. E. M. le comte de Chassbloop- Ladbat, min. de l'Algérie et des Colonies.
S. £. M. Barochb, Président du Conseil d'État, membre du Conseil privé,
ayant rang de ministre.
SÉNAT.
S. E. M. Troplong, premier Président de la Cour de cassât, membre du
Conseil privé, Prés, du Sénat.
M. de Rotbr, premier vice-président.
MM. le maréchal comte Baragitbt d^Hillibrs, le maréchal comte Rbgnaiid
DB Saint-Jean d'Angblt ei le maréchal Péussibr duc de Malakofl,
membre du Conseil privé, Vice-Présidents.
Le général marquis d'Hautpoul, Grand-Référendaire.
Le Baron db Lacrossb, Secrétaire.
36
SftHATBUES DB DBOIT :
S. A. L le maréchal prince Jérôme-Napoléon, S. A. I. le gén. prince Napo-
léon, S. A. le prince Louîs-Lucien Bonaparte, S. A. le prince Lucien Mnrat.
LL. EEm. les cardinaux de Bonald, Mathieu, Gousset, Donnet et Morlot,
LL. EE. les maréchaux comte Keille, Vaillant, Magnan, comte de
Castellane, comte Baraguey d'Hilliers, Pélissier duc de Malakoff, comte
Randon, Certain-Canrobert, Bosquet, de Mac-Mahon duc de Magenta, comte
Rei^iaud deSainl-Jean-d*Angely, Niel.
LL. EE. les amiraux de Parse?al-Deschénes et llamelin.
Sénateurs nommés par f Empereur^ par ordre alphabétique :
MM. gén. bar. Achard, gén. marquis d'André, marquis d'Audiffret. géa.
deBar^marq. de Barbançois, Barbare ui, yicomte de Barrai, Ferd. BarroL
Barthe, duc de Bassano, duc de Bauffremont, comte de Bearn, comte de
Beanmont, prince de Beaurau , marquis de Belbœuf , Billaut, marquis de
Boissy, Bonjean, baron Boulay de la Meurthe, baron de Bourgoing, général
de Bourjolly (Le Pays), baron de Bourqueney, Bret , comte de Breteuil,
Caignart de ^aulcjyduc de Gambacérès, gén.Garrelet, comte de Gasabianca,
S en. marq. de Castelbajac, Tice-amiral Casy, vice-am. Gécille,baron Ghapnys-
lontlaville, gén. Gbaron, baron de Ghassiron, comte Glary, comte Golonna
Waleski, gén. marq. de Gramayel, marq. de Groix, baron de Grouseilbes,
comte Gnrial, Dariste, gén. Daumas, Delangle, vice-am. Desfossés (Romain).
Doret, Dumas, Dupin aîné, baron Gh. Dupin, Elie de Beaumont, marq.
d'Espeuilles, Favre, gén. comte Flahaut, général Forey, gén. Foucher.
Achille Foold, baron de Fourment, marq. de Gabriac, gén. Gémeau, mar-
quis Ernest de Girardin, de Goulhot de St-Germain, baron Grivel, vice- ami-
ral bai on Gros, GrossoUes-Flamarens, gén. marq. de Groucby, géa. Gués-
Viller, Haussmann, gén, marq. d'Hautpould, bar. de Heeckeren, Hermao.
Hobert-Delisle, rice-amir. baron Hugon, gén. Husson, gén. Korte, comte
de Labédoyére, baron de Lacrosse, bar. de Ladoucette, duc de La Force,
marquis Ed. de La Grange, gén. vicomte de Lahitte, Laity, comte de
Lamarre,gén. marq. de LapTace, LaraBH, gén. comtede la Riboissiére,marq.
de La Rocbe-iaquelein,marquis de Laroche-Lambert, marquis de Lavalette,
C'a. marq. de Lawoestine, Lebrun, Lefebvre-Dnruflé, g. LelièTre comte de
grange, comte Lemarois, comte Louis Lemercier, Tice-amiral Le Prédoun
baron Leroy de Boisaumarié, Le Roy de Saint-Arnaud, ffén. TEtang, gén
Leyasaenr, Le Verrier, gén. Lyautey, Magne, Mallet, deMaupas, mgr. de
Mazenod, Mérimée, de Mésonan, Mimerel, gén. de Montréal, duc de Morte-
mart, gén. prince de la Moskowa, prince Murât, gén. comte Ordener, gén.
comte d'Omano, duc de Padoue, comte de Persigny, gén. bar. Piat, Piétrif
Poinsot, prince Poniatowski, gén. Renault, baron de Richemont (Paul), gén.
comte Rop;uet, gén. de Rostolan, Rouber, Roaland,de Royer, gén. duc de St-
Simon. gen. c. de Schramm, comte de Ségur d^Agnesseau, comte Siméon.
de Sinj, vicomte deSuleau, gén. comtede Tascher delaPagerie, Thayer
(Amédee), baron de ThieuUen, gén. Thiry, de Thorigny, Thouvenel, Tou-
rangin, v. am. Tréhouart, duc de Trévise« marq. de Turgot, Vaïsse, baron
de Varenne, duc de Vicence, comte Villeneuve de Ghenonceaux, baron
de Vincent^ prince de Wagram.
57
CORPS LÉGISLATIF.
5. E. M. le comta de Morht, Président, membre du Conseil prf¥é.
MM. ScBneiDER et Revbil, Vice-Présidents.
Comte de CAUBAcints, comte Lehoh, comte de Kebsaint, comta Mdrat
(Joachim), secrétaires.
HÉBERT, géa. de dlv. Perrdt, questeurs.
AIN. Comte Léopold Lehon, comte de Jonage, Bodln. — AISNE. Hébert
c. de Cambacérës, Baudelot, GeofTroj de Villeneuve.— ALLIER. Baron de
Veauce, Deamaroui de Gaulmln, Rambourg, de Commentrj. — ALPES (Bas-
ses), col. Béguis. — ALPES{H. j.Faure. — ARDÈCHK, général Dauthe-
ville, comte de Bochemure , comte Boissy d'Anglas. — ARDENNES.
Biche, bar. de Ladoucette. — ARIÈGE. Didier, Busson. — AUBE. Général
vicomte de Ramboui^t, de Maupas. ^ AUDE. Boques-Salvaza , Alleofr;.
— AVEYRON. Giron de Buzareingues, Caivet-Rogniat, Auguste Chevalier.
B0UGHE5-DU-HH0NE. Ganaple, Bigaud. bar. Laugier de Chartreuse.
CALVADOS. Vautler, Douesnel-Duhosq, Amédée Renée, marquis de Can-
laincourL — CANTAL. De Parleu , Creuzet. — CHARENTE. ErDest
GelUbert des Séguins, Teaoière, André. — CHARENTE-INFERIEURE. N.,
Roy-Bry, baron Eschassérlaux, vicomte Lemercier (Anatole). —CHER.
':omte de Nesle.GuillaumlQ. — COBRÈZE. Lafon, b^^de Jouvenel.— CORSE.
Abbatucci (Séverin), baron Marianî. — COTE-D'OR. Veroler, Onvrard.Louls
Bazile.— COTES-DU-NOBD. Le r,orrec,Comte Paul de Champagny.vicomte
de Lalour, de Cuverville.— CREUSE. Delamarre,SallandrouEe de Lamornalx.
DORDOGNE. Dupont (Paul), de Bellefme (Adolphe), Dusolller, Talllefer.
— DOUBS. Marquis de Gonei^liano, Latour-Dumoulln. — DROME. de
Lacheisserie. Mouler de la SIzerane, Merlu.
EURE. Ducd'Alburéra. marquis de Bloaseville, comte d'Arjuzon. — EURE-
ET-LOIR, baron Reille, Colonel Normand.
FIMSTËRE. Comte Du Cougdlc,Coaseil, comte de Tromelln, Bols de Mouzilly.
GARD. Pérouse, duc de Ta«her de la Pagerle, André — GARONNE (Haute).
Comte de Taurlac, de Perpessac, Massablau, Duplau. — GERS. Belllard,
comte de Lagrauge (Frédéric), Granier de Cassagnac. —GIRONDE. Curé,
baron Travot, colonel Thtèrion, baron David, Arman.
HERAULT. Doumet, Roulleaux-Dugagc, Gazelles.
ILLE-ET-VILAI.'SE. Marquis de Pire, comte CaffarellI , N., Duclos. —
INDRE. Charlemagne (Raoul), Delavau. — INDRE-ET-LOIRE. Gouin, comte
de Flavigny, Vlame,~ISÈRE. Arnaud,deVolze,Floc*rd de Mépieu,Faugler.
JURA. Dal1oz(Kd.), comte de Toulongeon.
LANDES. Marraat (François), Corto,— I-OIll-ET-CHER. Vicomte Clary, Cros-
nler. — IXIIRE. BalaydelaBertrandiëre, comte de Charpin-Feugerolles,
Bouch état -Laroche, colonel Dumarals. — LOIBE (Haute). Marquis de Fay
de Utour-Maubourg, de Romeuf. — LOIRE-INFÉRIEURE. Thoinet, N.,
Simon, Fleury. — LOIRET. Nogent-Saint-Laurens, duc do Tareote.
vicomte deGrouchy, — LOT. Comte Murât, Deltheil, —LOT-ET-GA-
RONNE. Noubel, Ufflte (Charles), vicomte de Richemont. — LOZÈRE.
Vicomte de Cbambrun.
MAINE-ET-LOIRE. N. , Bûcher de Chauvigné, Louvet, comte de Las-Caies.
— 'I ANCHE. Comte de Kergolay, de Saint-Germain, Brobyer de Llt-
tJnière, gëoéral Meslln. — MARNE. Ilaudos, géuéral Parchappe, Car-
teret. — MARNE (Haute-), Baron de Lespérut, Cbauchard. ~ MAYENNE.
Leclerc-d'OâmoD ville. Mercier, llalllgon. — MEUtlTHE. E )n
Buquet, Eugène Cbevandier, — MEUSE. Collot (Edme), baroi: it,
comte de Ségur. — MORBIHAN général Boullé, l« Melorel d is.
38
comte de Ghampagny. — M06ELLE. Le colonel Hennocque, de Wendel,
baron de Geiger.
NIÈVRE. Rlchari de Monljoyeux, c. Lepeletier-d'Aunay. ~ NORD. Kolb-Ber-
nard. Brame, Lemalre, Plichon, de GJebsattel, Choque, Seydoux, Godard-
Desmareta.
OISE. Baron de GorberoD, vicomte de Blancy« Lemaire. —ORNE. Chasot.
marquis de Sainte-Croix, de la Perrière.
PAS-DE-CALAIS. Baron d'Herlincourt, Lequien, d^Hérambault , Lefebvre-
Hermand, Wattebled. — PUY-DE-DOME. De Chazelles (Léon), comte de
Morny, comte de Kersaint, Dumiral, marquis de Pierre,— PYRivNÉES (B.).
O'quin, Larrabure, Etcheverry. — PTRiJVÉES (Hautes-), Dauzat-Dembar-
rère, Achille Jubinal. —PYRENEES-ORIENTALES. Durand (Justin).
RHIN (Bas-). Baron de Bussierre, Coulaux, comte Uallez-Claparëde, baron de
Coehorn. RHIN (Haut-), Lcfébure, baron de Reinach, Kellers-Haas.
RHONE. Réveil, Henon, Laurent Descours, marquis de Mortemart
SAONE (Haute-). Marquis d'Andelarre, marquis de Grammont, Lélut. —
SAONE -ET -LOIRE. Comte de Barbantane, Schneider, général baron
Brunet Denon, comte de Chabrillan. — SARTHE. marquis de Ghaumont-
Quitry, Leret-d'Aubigny, marquis de Talhouet, prince de Beau vau (Marc;.
— SEINE. Guyard-Delalaln,Devinclc, gén. Perrot, Ollivier, Ernest Picard,
Favre, Darimon,Kouché-Lepelletier, Kœnigswarter,Véron.— SEINE-INF .-
RIEURE. Pouyer-Quertier, Quesné,deCorneille,Lédier,N.,Ancel.— SEINE-
ET-MARNE. Baron De Beau verger , Gareau , Josseau. — SELNE-ET-OISE.
Baron Garuel de St-Martin,Darblay (jeune) JMmbry, Brochant dcVilliers.—
SÈVRES (Deux). David (Ferdinand), comte Du llamel, De Lénardière. —
SOMME. Allard,baronTiIlette de Glerraont, Conneau, De Morgan, Randoing.
TARN. Gisclard, baron de Garayon-Latour , général baron Gorsse. —
TARN-ET-GARONNE. comte Janvier-Delamotte, Belmontet.
VAR. Lescuyer-d'Attain ville, bar. Portalis (Jules), vie. de Kervéguen. —
VAUGLUSE. Marquis de Verclos, Millet — VENDÉE, marquis de Sainte-
Hermine, Leroux (Alfred), général Lebreton. — VIENNE. Bourlon, Robert
de Beauchamp.— VIENNE (Haute-) Noualhier (Armand),Galleyde Saint-Paul.
— VOSGES. Comte de Bourcierde Villers, Aymé, baron de RavineL
YONNE. Comte d'Ornano (Rodolphe), Javal (Léopold), Le Comte (Eugène).
CONSEIL D'ÉTAT.
L'EMPBacuR,
S. A. I. le Prince JiSRdMB-NAPOLBON.
S. A I. le Prince NAPOiioN.
S. fi. M. Baroche, membre du Conseil privé, ayant rang de ministre, Président.
MM. de Paribu, Vice-Président, président de la section de législation, justice et
aifoires étrangères.
BoDDBT, président de la section du contentieux.
VuiLLBFROY, président de la section des travaux publics, de ragriculture et
du commerce,
le général de division Axlard, président de la section de la guerre, de la
marine, de TAIgérie et des colonies.
VuiTRY, président de la section des lioances-
BoiNviLLiBRS, président de la section de rintérieur, de Tinstruction publi-
; que et des cultes.
Con$eiUer$ iVElat en service ordinaire, MM.
Charlemagne, Villemain, Suin, Lacaze, Cuvier (Frédéric), Marchand, Fiandin.
God'^lie, BoulaUgnier, Chevalier (Michel), Bauchart, Conti, Denjoy, baron de
59
Sibert de CornilloD, Heurtier, Persil, vicomte de Cormenin, Maigne, Gornudet,
Thierry, Montaud, baron de Batenval, comte ISugène Dubois, baron Quinette,
Blonde!, comte de Chantérac,vicomte de la Guéronnière, baron Léon de Bussière>
vicomte de Rougé, Gasc, Dnvergier, Lestiboudoîs, de la Cour, vicomte du Martroy,
Le Play, Bréhier, Manceaux, Langlais, Bavoux, Cbassériau, Abbatucci, Bataille,
comtre-am. Gui I lois, Gomel.
Conseillers d'Etat en service ordinaire, hors sections, MM.
Slourm, Armand Lefebvre, Grélerin, Petitet, Daricau, Layrle, deContencin,
Vaïsse, Alfred Dlanche , de Boureuille, de Franqueville, Chaix-d' Est- Ange, baron
de Roujoux, Pelletier, Alphonse Gauthier, Gornuau, Serveux, Lascoux.
Secrétaire-général du Conseil d'Etat,
M, Boilay,ayant titre et rang de conseiller d'Etat.
Maîtres des Requêtes de première classe, MM.
Loyer, Gaslondc, Pascalis, Pages, de Lavenay, Léon Berger, Goupil, baron
Dufay de La unaguet , baron Gh. de Ghassiron, vicomte Redon de Beaupréau,
Jahan, François, Louyer-Villermay, Du Berthier, vicomte Portails (Ernest), comte
d'Argout, de Ségur ,Golas de la Noue, baron de Bernon, Grignon-de-Montigny.
Maîtres des Requêtes de deuxième classe, MM.
Aubernon, de Maupas, vie. de Missiessy, Baroche (Ernest), baron de Montour,
baron Gardon de Sandrans, Leblanc (Ernest), Leviez, Charles Robert, vicomte
de Casablanca, Mesnard, Fouquier^ Fortoul, Hudault, L'Hôpital , Boinvilliers,
Faré, de Bo^iredon, Marheau, Lemarié.
Auditeurs. ~ 1» classe : MM.
Bordet, comte de Bel beuf, Aucoc, Bauchart, Durau,Gottin, LeRoy,Le Chanteur,
Vieyra-Molina, des Michels. Bartholony, comte de Renepont, Lefèvre-Pontalis,
Moreau (Adolphe), Boivio, Rolle, Taigny, Bouard, Paixhans ^Jules), Bayard.
2« classe: MM.
Bessiéres (Julien), Ravignan (Gustave; , Mégard, de BourjoUy, Dubodan, de
Salverte, Walkenaer, Chadenet, Perret, baron de Lacoste du Vivier, Alcock,d'Hau*
leserve. baron de Mackau, Tarbédes Sablons, Godard, de Rivocet, comte de Gré-
vecœur. Sauvage, Brincard. David, Flandin, Picquart, Braun, Cohen, Randouin-
Berthier, comte de Saint- Gilles,G)noux, Kratz, vicomte de Lucay, Hély d'OisseL de
Villeneuve, Lacave-Laplagne,de Meynard, vicomte Dubois, Danyau, de Bonnechose,
Bégé, Pétiet, Jacquet, Jacquemont du Donjon, de Barthélémy, de Baulny,
vicomte de Loverdo, Legrand, baron de Verneaux, Lecomte, Rouher, Réalier-
Dumas, de Vaufreland, Chauchard. de Sainte-Foy, Vidal de Léry, Monnier, de
Beverseaux, Roussigné, vicomte des Roys, Gordier.
Service extraordinaire, MM.
Frémy, Ghevrea»î, Conseillers d'Etat.
Chadenet, Chamblain, Chassaigne-Goyon , Dabeaux, Gavini, de Forcade-La
Roquette , Daverne , Maîtres des Requêtes.
Duvergier, comte de Guernon-Ranville (Charles), vicomte de Narcillac, Mouton-
Duvernet.vicomte de Vernhettc, de Behr, baron Fabvier, Pliclion, vicomte Malher,
Crétet, Cabarrus, baron de Barrai, Lecleic, Vidal de Léry, Auditeurs.
COUR DE CASSATION.
Premier Président .
S. Ex. M. Troplong, président du Sénat membre du Conseil privé.
Présidents, MM.
Bérenger, Nicias-Gaillard, Vtïsse.
40
Oonseillers: MM.
Rives, Briëre-Taligoy, Renouard , Hardoin , Gaultier, Lavielle , Delapalme,
Legagnenr, Péoonrt , de Boissieux, Taillandier, Moreau ^Auguste) , Laborie,
Aloock, Glandaz, Moreau (de la llfeurthe),Nachet, FaustiD-Hélie.QuenauU, Leroux
de Breiagiie,Pascali8, Foucber (Victor), Bayle-Mouillard« Nouguier, d'Oms, Jallon,
Ayiiès, Sénéca, Plougoulm, Poultier, Caussin de Perceval, Bresson, Leserurier,
Nicolas, Férey, Quenoble, de Belleyme, d'Esparbès de Lussan, Souêf, Renault-
d*Ubexi, baron Zangiacomi, Meynard de Franc, Du Bodan, Sevin» Calmèles.
Conseiller 9 honoraires .MM.
Baron de Crouzeilhes sénateur ; Barennes, Simonneau, Rocher, Mater, baron
Meyronnetde Saint-Marc, de Glos, Feuilhade-Chaavin, Jaubert, Dehaussy de
Robécourt, Sylvestre.
Procureur général impérial :
M. Dupin atné> sénateur.
Avocats généraux, MM.
De Marnas, Raynal. Blanche , Guyho, Martinet, de Peyramont.
Greffier en chef :
M. Bernard.
HAUTE-COUR DE JUSTICE.
Conseillers à la Cour de Cassation composant la Haute- Cour.
CHAHBIUi DE MISE EN ACCUSATION.
Juges, MM.
Brière de Valigny, Legagneur, Pascalis, Foucher, D'Oms,
Juges-suppléants, MM.
Jallon, N.
CHAMBBE DE JUGEMENT DE LA HAUTE-COUR.
Juges j MM.
Pécourt, de Boissieux, Moreau (de la Meurthe), Leroux-de-6retagne, Sénéca.
Juges-suppléants^ MM.
Bresson, Plougoulm.
COUR DES COMPTES.
Premier Président
M. Barthe, sénateur.
Présidents^ MM.
Savin de Surgy, baron Rodier, de Gombert.
Présidents honoraires, MM.
De Gasc marquis d'Audiffrel, sénateur.
Conseillers-maîtres, MM.
Savalète, Rifaouet, Barada, Gaultbier de Lixoles. Laraurie. Bignon. Gauthier
d^Hauteserve, Passy (Félix), Adam, Musnier de Pleignes. Lavollée, Montanier,
Lebas de Courmont. Martin, Thomas, de Chabrier, Grandet, Esquirol.
Conseillers-maîtres honoraires^ MM.
Vial de Machurin. Picard, de Latena.
Conseillers référendaires de première classe jMM.
Rivière de La rque. Luzier-Lamotte, de Guerny, Perler (Adolphe). Petit Jean,
Rninart de Briroont« baron Le Prieur de HIainvilliers, Arnault, Colleau. Abra-
ham-Dubois . comte Bérenger, Constant d'Yauville, Reynaud de Barbarin, Etienne,
M >i :sot, Hanoat, David, Dausse.
41
Conseillers référendaires de deuxième classe, MM.
Marq. d|e Flers^ Fioot-Lepage, de Montheau, Lerat de Magnitot, vicomte Ogier,
Poinsinel de Sivry, comte de Mony-Colchen, baron Malouet.Bartouilb de Taillac,
Do&seur, Paris, Damainville, Salel de Cbastanet, baron Fréteau de Pény, Le Brun
de Sessevalle, Dauchez , Persil, Dubreuil, Peyre, de Loynes. Trubert, Boucher,
Huard de la Marre,baron De Guilhermy,Briatte (Jules), Marcel, Receveau.Bougrain.
ThierrjT, de Senneville, Derville-Malécbard.Goussard. Rousset. Duroez, Denis de
Hansy.Du bois de TËstang. Berger, baron Bartboldi. vicomte 0'D*onnell, baron
Jard-PanviIlier,comte deCoral.de Saint-Paul -Laroche, Desiles-Bénard.deNanleuil,
de TEscalopier. Halloy, Doyen. Picard (Adolphe), Gauthier d'Hauteserve. Bouchard,
deLatena (Gustave), Pécourt, Colmet Dâage,Barré.HeKnet de Bernoville.Dufresne,
Lambert,Hamelin,deRiberoiles,PicherdeGrandchamps,Duseuii.LafonddeLaduye.
Conseillers- Référendaires honoraires, mm.
Fossé-Darcosse, Hubert, Maurice, Dubois de l'Estang (Alexandre), Lambot de
Fougères, Dupont, Regnaud, Blondel. Odier, Toutain, Guignou, Dulac de Fugè-
res, Delabarre-Duparc, Davy de Gussé, Bouchard (Auguste), Michelin, de Vienne
Auditeurs des Comptes, mm.
Henry du Seuil, Lefebvre, Paixhans, de la Cbaussée,Trianon, Chevalier, Biollay.
Haincqûe de Saint-Senoch, de Finfe, Parent du Chatelet, Grosset, Nolleval, Hé-
mar,Roger,Razy,deChambray,Boulan,Rihouet,PichauUdeLamarinière,deBerthois.
Procureur général impérial.
M. Dutilleul.
Greffier en chef,
M. le vicomte Harmand d'Âbancourt.
COUR IMPÉRLALE DE PARIS.
Premier Président.
M. Devienne, sénateur.
Présidents de Chambre, mm.
De Vergès,Lamy, Parta rieu- La fosse, Poinsol, Perrot de Chezelles aine, Croissant-
Présidents de Chambre honoraires, mm.
Rigal, Lassis, Delahaye, Berville.
Conseillers, mm.
EspiventdelaYille Boisnet, Lechanteur, Faure, De Froidefond Des Farges, Try,
vicomte de Bastard d'Estang, Le Gorrec, Roussigné, Mourre, Jurlen, marquis de
Maleville, vicomte Terray,SaIvaing de Boissieu, Monsarrat, Faget de Baure,Henriot,
Perrot de Chezel les (Claude;,de Saint-Albin,Carré,Tardif, Courborieu^Pinard, Halle,
Anspach, Filhon. Hély-d'Oissel, Casenave, Lenain, Fraissynaud, Haton, Molin,
Broussais, Bonniot de Salignac, Thevenin, Bonneville de Marsangy, d'Herbelot,
Bernard, Le Pelelier d'Aunay, Flandin, Martel, Metzinger. Le Gonidec. Brault,
Berriat Saint-Prix, Dubarle, Saillard, Prudhomme, 'freilhard, Conchon, Pasquier,
PoDt, L'Evesquti^ Puissan, Portier, Picot, Gallois, de Beausire, Mongis, Genreau.
Conseillers honoraires, mm
Demetz, Bernard, Chalret-Durieu, baron Cardon de Montigny, Montmerqué,
Gaschon, Bosquillon deFonienay.BergognIé.Brisout de Barneville, Yanin, Deque-
vauvilliers, Hémar, Lefèvre^ Thomas-y.
PARQUET.
Procureur-Général impérial.
M. Chaix-d'Est-Ange, conseiller d'Etat.
Avocats Généraux, mm.
Baron de Gaujal^Moreau, Barbier, De Vallée, Roussel. Salle.
Substituts du Procureur^Général impérial, mm.
Gcujet. Puget, Dupré-Lasale, Sapey, Lafaulotte, Hello, Marie, Moignon, Descou-
tures, Briére-Valigny, Pinard.
Greffier en chef : M Lot.
42
COURS IMPÉRIALES DES DÉPARTEMENTS.
Agen. Gers, Lot, Lot-et-Garonne.
M. Sorbier, premier président.
M. Léo-Dupré, procureur-général impé-
rial.
Aiz. Bass. Alpes, Bouch.-du-Rhône, Var.
M. Poulie; premier président.
M. Sigaudy, procureur-général impérial.
Amiens. Aisne, Oise, Somme.
M. de Thorignjr, sén.. premier président.
M. Dufour, procur. -gêné rai impér.
Angeks. Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe.
M.Vallelon, premier président.
M. Métivier, procur -général impér.
B asti A. Corse.
M. Germanes,preroier président.
M. Dupont, procur.-genéral impérial
Kesançon. Doubs, Jura, Haute-Saône.
M. Dufresne, premier président.
M. Loiseau, procureur-général impérial.
Bordeaux. Charente, Dordogne, Gironde.
M. de la Seigliere, premier président.
M. Raoul Duval, procur.-genér. impér.
Bourges. Cher, Indre, Nièvre.
M. Corbin, premier président.
M. Robert de Chenevière, proc.-gén. imp.
Caen. Calvados, Manche, Orne.
M. Mégard, premier président.
M. Rabou, proc.-gén. impérial.
CoLMAR. Bas-Rhin, Haut-Rhin.
M.Rief, premier président.
M.Blanc, proc.-gen. imp.
DuoN. Côte-d'Or, Saône-el-Loire,
Haute -Marne.
M Muteau, premier président.
M. Lenormant, proc.-gén. impérial.
Dot'Ai. Nord, Pas-de-Calais.
M. Salneuve de Moulon, prem. présid.
M. Camescasse, proc.-gén. impér.
Grenoble. Hautes-Alpes, Drôme, Isère.
M. Ro>er, premier président.
M. B mafouxprocur.-genéral impér.
Limoges. Corrèze, Creuse, Haute- Vienne.
M. Tixier la Chassagne, premier pr.
AI. St-Luc-Courborieu, proc. -général imp.
Lyon. Ain, Loire, Rhône.
M. Gilardin, premier président.
M. Gaulot, proc.-général impér.
Metz. Ardennes, Moselle
M. Woirhaye, premier président.
M. le baron de Gérando, proc.-gén. imp.
Montpellier. Aude, Aveyron, Hérault,
Pyrénées-Orientales.
M. Goirand de la Baume, premier pr.
M. Dessauret, proc.-gén. impér.
Nancy. Meurthe, Meuse, Vosges.
M. Lézaud, premier i)résident.
M. Millevoye proc.-genéral impér.
Nîmes. Ardècbe, Gard, Lozère,
Vaucluse.
M. Teulon, premier président.
M. Thourely procureur-général impérial.
Orl£a.>s. Indre-et-Loire, Loir-et-Cher,
Loiret.
M. Duboy s (Ernest), premier présid.
M. Savary, proc.-général impér.
Paris. Aube, £ure-et-Loire, Marne,
Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-
Oise, Yonne.
M. Devienne, premier président, sénateur.
M. Chaix-d'Est-Ange.procureur-gén. imp.
Pau. Landes, Basses- Pyrén., Hautes-
Pyrénées
M. Amilhau, premier président.
M. Falconnet, procureur-gén. imp.
Poitiers Charente-Inférieure, Deux-
Sèvres, Vendée. Vienne.
M. de Sèze, premier président.
M. Damay, procur.-genéral impérial.
Refînes. Côles-du-Nord. Finistère, llle-
et- Vilaine, Loire-Infér., Morbihan.
M. Boucly, premier président.
M. Du Beux, procur.-géuéral impér.
RioM. Allier, Cantal, Haute-Loire,
Puy-de-Dôme.
M. Lagrange, premier présid.
M. Salneuve, procur.-genéral impér.
Rouen, Seine-Inférieure, Eure.
M. Franck-Carré, premier présid.
M. Massot^Regnier, proc.-gen. impér.
Toulouse. Ariége, Haute-Garonne,
Tarn, Tarn-et-Garonne.
M. Piou, premier président.
M. Gastambide, proc.-gén. impérial.
Alger. BAue, Oran, Philippeville,
Blidah, Constantine.
M. Devaulx, président.
M. Guillemardj procur.-genéral imp.
chef du service judiciaire eu Algérie
43
ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES.
METROPOLES
et
DIOCÈSES.
ARCHEVÊQUES
et
KV^.QUES.
I^ARIS
Chartres
Meaux
Orléans
Blois
Versailles
Cambrai
Arras
MMgrs.
Le Cardinal Morlot, ar.
Hegnaiilt
Allou
Dupanloiip
Pailu Duparc
Mabile
Rep.mer, arch.
Parisis
Lyon et Vienne le card. de Ronald, ar.
Autiin De Marguerye
Langres (;uérrjn
Dijon Rivet
Saint-Claude Fillion
Grenoble Ginoulhiac
Rouen
Baveux
Ev'rcux
Séez
Cou tances
de Bonnechose,arch.
Didiot
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Koussclct (Ch.-Frédér.)
Daniel
Sens et Auxerre Jolly-Mello>, arch.
Troyes Cœur
Nevers Dufôtre
Moulins de Dreux-Brézé
REms Le card. Gousset, arch.
Soissons Cardon de Garsignies
Châlons De Prilly
Beauvais Gignoux
Amiens Boudinet
Toi'Rs GuiBBRT^arch.
Le Mans Nanquette
Angers Angeoault
Nantes .lacqueniet
Laval Wicart
Bourges
MENJiiD, arch.
Clerniont
Féron
Limoges
Fruchaud
Le Puy
De Morlhon
Tuile
Berteaud
Saint-Flour
De Pompignac
Albv
De Jerpuamo>, arch.
Rodez
D( lalle
Cahors
Biirdou
Mende
Ffîulquier
Perpignan
Gurbet
Bordeaux
le card. Don.net, arch.
Agen
AugoulAme
Poitiers
Périgueux
La Rochelle
Luçon
MÉTROi>OLES ARCHEVÊQUES
et et
DIOCÈSES. évoques.
M:iigrs,
Le LevezouDe Vesins.
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George-Massounais
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Saint-Denis (La
Réunion). Maui)oint
Basse-Terre
( (Guadeloupe). Forcade
S- Pierre et Fort
de France Porcher
AucH De Saijms, arch.
Aire Epivent
Tarbes Laurence
Rayonne Lacroiv
TôtLOi SE et
Narbo.në Desprbz, arch.
Mon tau ban Doney
Pamiers Bélaval
Carcassonne Rouilet de la Bouillerie
Aix, Arles et
Embrlin Chalandon, arch.
Marseille De Mazenod
Fréjus et Toulon Jordany
Digue Meirieu
(iap Depéry
... . \ CasanelM d'Istria
Ajaccio ) Sarrebayrouse
Alger Pavy
Bezancon le card. Matuiei, arch.
Strasbourg Rœss
Metz Dupont des Loges
Verdun Rossât
Belley Géraud de Langalerie
Saint-Dié Caverot
Nancy Darboy
Avignon Debelay, arch.
Nîmes Plant ier
Valence Lyonnet
Viviers Delcusy
Montpellier Thibault
Rennes l^rossay s de St-Marc,arh .
Quimper Sergent
Vannes De la Motte deBroons et
de Vauvert.
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ARRONDISSEMENTS FORESTIERS.
ï" arrondissement.— Oise, Seine, Seine-
et-Oise, Seine-et-Marne.
M. Becguet, conservateur à Paris.
2. arrondissement. — Eure, Seine-Infér.
M. de Suzanne, cons. à Rouen.
3. arrondissement. — Côtc-d'Or.
M. Lerouyer-Lafosse, cons. à Dijon.
4. arrondisoment. — Meurthe.
M Fliche, conservateur à Nancy.
5. arrondissement. — Bas-Rbin.
M. Barte de Ste-Fare. c, à Strasbourg.
6. arrondissement. — Haut-Rhin.
M. Zaepfiel, cons. à Colmar.
7. arrondissement. — Ai^ne, Nord Pas-
de-Calais, Somme.
M. Thiéry, conservateur à Douai.
8. arrondissement. — Aube, Yonne.
M. Suremain de Misser>', cons. à Troyes.
9. arrondissement. — Vosges.
M. Dubouays de la Begassière, conser-
vateur à Épinal.
10. arrondissement. — Ardennes, Marne.
M. Martin, conservateur à Chalons.
11. arrondissement. — Mozelle.
M. de Mecquenem, cons. à Metz.
12. arrondissement. •— Doub^t.
M. Vouzeau, cons. à Bezançon.
13. arrondi ssémon t. —Jura.
M. Dulemps, conservateur à Lons-le-
Saulnier.
14. arrondissement. — Hautes - Alpes ,
Drôme, Isère.
M Thévenin, cons. à GrenQj[)le.
15. arrondissement.— Calvados, Manche,
Mayenne, Orne, Sarthe, Eure-et-Loire,
M. Barbereux, cons. à Alençon.
16. arrondissement. — Meuse.
M. Hun, cons. à Bar-le-Duc
17. arrondissement.— Ain, Rhône, Saône-
ct-Loire.
M. Fourroont-Tournay^ cons. à Mdcon.
18. arrondissement.— Ariége, Lot, Haute-
Garonne, Tarn-et-Garonne.
SERVICE FORESTIER EN ALGÉRIE
M. Soubirane, cons. à Toulouse.
19. arrondissement. — Indre-et-Loire,
Loir-et-Cher, Loiret.
M. Trumeau, conserv. à Tours.
20. arrondissement. — Cher , Indre ,
Nièvre.
M. Des Méloizes, conserv. à Bourges.
21. arrondissement. — Allier, Greuze,
Loire, Puy-de-Dôme.
M. d'Éntràigues, conserv. à Moulins.
22. arrondissement. — Gers, Basses-Py-
rénées, Haule-i-Pyrénées.
M. Hondouart, conservateur à Pau.
23. arrondissement. — Côtes-du-Nord,
Finistère, Ille-et- Vilaine, Loire -Infé-
rieure, Morbihan, Maine-et-Loire.
M. de Bruchard, conserv. à Rennes.
24. arrondissement. — - Charente, Char.-
Intér , Deux -Sèvres, Vendée, Vienne.
M. Desmercière, conserv. à Niort.
25 arrondissement. — Aude, Pyrénées -
Orientales, Tarn.
M. Tallotte, cons. à Carcassonne.
26. arrondis** ement. — Basses - Alpes,
Bouche s-du-Rhône, Var, Vaucluse.
M. Antheaume, cons. à Aix.
27. arrondissement. — Ardèche, Gard,
Hérault, Lozère.
M. Cler, conserv. à Nîmes.
28. arrondissement. — Aveyron, Cantal,
Corrèze, Haute-Loire, Haute-Vienne.
M. Laurenceau, conservât, à Aurillac.
29. arrondissement. — Dordogne, Gi-
ronde, Landes, Lot-et-Gu:onu6.
M. Poirson, conservât, à Bordeaux.
30 arrondissement. — Corse.
M. Celto, conservateur à Ajaccio.
31. arrondisvement. — Haute-Marne.
M. Bigeon de Coursy, conservateur à
Chaumont,
32. arrondissement. — Haute-Saône.
M. de Coucy, conservateur à Vesoul.
INSPECTEURS CHEFS DU SERVICE :
Alçer. — M Monnier.
Blidah. — M. Jauffret'
Philippeville. -* M. Beauregard.
Constantine. — M. Llchtlin.
Bone. — M. Lambert.
Oran. — M. Cherrier.
48
ÉCOLES IMPÉRIALES.
ECOLE IMPERIALE POLYTECHNIQUE.
MM. Eblé, général de brigade d'artillerie, commandanL
Dubois-Fresney, colonel du génie, commandant en second.
RifTaut, lieut.-colonel du génie, directeur des études.
Pradclle; administrateur.
Examinateurs d^admission.
MM. Lefébure de Fourcy, président.
Hermitte. — Serret. — Transon. — Werlheim.
ECOLE IHPIÎRIÂLE SPÉCIALE MILITAIRE [là Saînt-Cyr).
MM. Comte de Monet, gén. de div. , commandant.— Moreno, dit Petit, Colonel
d'infanterie, commandant en second. — Ilermel, chef de bataillon
Direct, des études. — Delcour, quart-maître trésor. — Leroy, écono-
me.— MasqoeleZySecrét.-archiv.-biblioth. — Abbé Bérard, aumônier.
Examinateurs d'admission,
MM. d'Herbelot, colonel d*artillerie, Petit-Grand, chef d'escadron d'état-ma-
jor, Tarnier, Bacharach, Peyré, Picqué.
PRYTANÉE IMPÉRIAL MILITAIRE (à La Flèche).
MM. Lefèvre, gén. de brigade, commandant.
de Monet, lieut.-col. d'inf.,command. en second.
N., Inspecteur des études.
Chaupe, économe. — De Sancy, trésorier. — Chamaillard, chir.-méd.
ÉCOLE IMPÉRIALE DES MINES.
MM. Combes, inspecteur général, membre de Tacad des sciences, directeur.
De Sénarmont, ingénieur en chef, inspecteur des études.
ÉCOLE IMPÉRIALE DES PONTS ET CHAUSSÉES.
MM. Avril, inspecteur général, directeur.
Cavalier, ingénieur en chef, inspecteur.
ÉCOLE IMPÉRIALE D'APPLICATION DU CORPS D'BTAT-MAJOR.
MM. de Vaudiimey-Davout, Général de brigade, commandant.
Lemouton de Boisdeffre, Lient. -Colonel d'Êtat-Major, dir. des études.
ÉCOLE IMPÉRIALE D'APPLICATION D* ARTILLERIE ET DU GÉNIE (1 MetZ).
MM. Dejean, général de brigade, commandant.
Yiriet, lient- colonel d'artillerie, commandant en second.
ÉCOLE IMPÉRIALE D'APPLICATION DU GENIE MARITIME (A Lorient).
M. Reech, directeur des constr. navales, chargé de la direction des études. *
ÉCOLE IMPÉRIALE DE CAVALERIE (Â. SaUIDUr).
MM. Bruno, Général de brigade, commandanL
Schmidt, Colonel, commandant en second.
ÉCOLE NAVALE IMPÉRIALE (en rade de Brest).
MM. Lacapelle, Capitaine de vaisseau, commandant.
Poidloue, Capitaine de frégate, command. en second.
Examinateurs d'admission :
MM. De Lisle. — Guibert — Faurie. — Miet. — Lioonet, suppléant.
ÉCOLE IMPÉRIALE FORESTIÈRE (à NanCy).
M. Parade, directeur.
ÉCOLE IMPÉRIALE DES CHARTES (Palaîs des Archîves impériales).
M. Lacabane (Léon), directeur.
49
ÉCOLE IMPÉRIALE ET SPÉCIALE DBS LANGUES ORIENTALES.
M.Hase, deracadémie des inscriptions et belles-lettres, président.
ÉCOLES IMPÉRIALES DES ARTS ET MÉTIERS.
Ghalons-sur -Marne. — M. Salneuve, Directeur.
Angers. — M. Marinier, Directeur.
Aix. — M. Andrieux, Directeur.
ÉCOLE IMPÉRIALE DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE MILITAIRES A PAR».
MM. Lévy, mé4ecin4nspecteur, direetear.
Laveran, médecin-principal de première classe, soos-directeur.
ÉCOLES IMPÉRIALES VÉTÉRINAIRES.
M. Yvarty inspecteur général.
Alfort. — M.Renault, directeur-professeur.
Lyon. '— M. Lecoq, directeur-professeur.
ToDLOUSB. — M. Pnnce, directeur-professeur.
ÉCOLES IMPÉRIALES D'AGRICULTURE.
Grionon (Seine-et-Oise). — M. Bella, directeur.
Granjouan (Loire-inférieure). M. Rieffel, directeur.
La Salsaie (Ain). •— M. Pichat, directeur.
NOUVELLES CIRCONSCRIPTIONS ACADÉMIQUES.
DBTERMINBBS PAR LE DÉCRET ORGANIQUE DU M AOUT i854.
Académie d*Aix , comprenant les départements des Basses-Alpes, des Bon-
ches-du-Rhône, de la Corse, du Var et de Vaacluse (M.
Mottet, recteur).
— de Besançon, comprenant les départements du Doubs, du Jura et de
la Haute-Saône (M. Desroziers, rectenr).
— de Bordeaux, comprenant les départements de la Dordog^ne, de la Gi-
ronde^ des Landes, de Lot et Garonne, des Basses-Pyré-
nées (M. Dutrey, recteur).
— de Gaen, comprenant les départements du Calrados, de TEare, de la
Manche, de l'Orne, de la Sartheetde la Seine-Inférieure
(M. Desclozeaux, recteur j .
— de Glermont^ comprenant les départements de TAUier, du Gantai^ de
la Corréze, de la Creuse, de la Haute-Loire et du Puy-de-
Dôme (M Théry, recteur)
*- de Dijon, comprenant les départements de TAube, de la Gôte-d*Or, de
la Haute-Marne, de la Nié?re et de ITonne (M. Gournot,
recteur).
— de Douai, comprenant les départements du Nord, de T Aisne, des
Ardennes, du Pas-de-Calais et de la Somme (M. Guillemin,
recteur).
— de Grenoble, comprenant les départements des Hautes-Alpes, del'Ar-
déche, de la Drôme et de Tisére (M. Quel, recteur).
— de Lyon, comprenant les départements de TAin, de la Loire, du Rhône
et de Saône-et-Loire (M . de la Saussaie, membre de Tins-
titut, recteur).
— de Montpellier, comprenant les départements de l'Aude, do Gard, de
l'Hérault , de la Lozère et des Pyrénées-Orientales (M.
Donné, recteur).
— de Nancy, comprenant les départements de la Menrthe, de la Meuse, de
la Moselle et des Vosges (M Dunoyer, rectenr).
— de Paris, comprenant les départements du Cher, d'Eure-et-Loir , de
Loir-et-Cher, du Loiret^ de la Marne, de l'Oise, de la
60
Seioe, de Seine-et-Marne et de Seine-et-Otiie (Son Eic,
le ministre de rinstmction pabliqae, recteur ; M ArUod
Tice-reeteur).
de Poit Jers, comprenant les départeneoU de la Charente, 4e la Cha
rente-Inférieore, de Tlodre. d*indre-et- Loire» dea Deoi-
Sèvres, de la Yendée, de la Vienne, delà Hante- VieoM
(M Tabbé Juste, docteur en théolos^e, rectear).
de Rennea, comprenant les départem. des C^ea-do-Nord, dn Fini«
tére, d'Ilte-et-Vilaiiie , de la Loire- inférieiire, de Maine
et Loire, de la Mayenne et da Morbihan (M. Mourieii
rectenr).
de Strasbourg:, compresavt les déparleBa. dn Bat-Rhin et da Hao(
Rhin (M. Delcasso, rectenr)
de Toulouse, comprenant les départements de TAriéce, de I* A^eyrofl
de la HUote-Garonae, dn Gen^ dn Lot, des Banfes-f^
rénées, dn Tarn, de Tarn-et-4varonBe ( M. Koehef
doetenr en droit, conseiller honaraireà la CÀnr de £um
tion, recteur)
ARMÉE.
iTAT-MÂJOR GÉNÉRAL DE L*ARMÉ8.
MAUiCBAUX OB FBÀIICK.
S. A. L le Prince Jérôme, gonvern. honoraire de Thôtel Impérial des Invaliiiei
Leurs Excellences :
Comte Beille.
Taillant, membre du Conseil privé» grand-maréchal dn palais, commandante
chef de l'armée d*occ. enitalie.
Magnan, commandant supérieur du l'^'arrond. militafre, i Paris, graod TeneBi
Comte Ab Gasiellane, commandant supérieur du 4* arrond. militaire, à Lyoi
Comte Baraguey-d*Hilliers, vice-président dn Sénat, commandant supérieure
5e arrondiaaement roîHtaire, iToura.
Pélisaier, doc de Malafcoff, vice-président de Sénat, membre dn conaeil prifi
grand-chancelier de la Légion-d*Bonnear.
Comte Randon, ministre de la guerre.
Canrobert (François -Certain], commandant supérieur dn S* arrondinema
militaire^ à Nancy.
Bosquet.
De Mae-Hahon, duc de Magenta, oomm supérieur du 2* arrond. mil., à Lil.i
RegaMod'de Saîot-Jean d*Angely, vice président du séuat,commandâot ea cl
de la garde impériale.
Niel, commandant sopér. dn 6* arrondiasement militaîre, i Tonlonae.
OFFICIERS GÉNÉRAUX.
OtlfÉUAUX DB DIVISION.
S. A. I. le Prince Napoléon
Comte d'Ornano
Comte de Schramm
Oudinot duc de Reggio
Marquis d'Bautpoul
De Rostolan
Marey'Mooge
Charon
Comte de la Rue
posmoNs.
gouverneur de Thôtel impérial des invalides,
président du comité de Tinfanterie, aénatenr.
disponible.
grand référendaire du sénat
disponible, sénateur.
commandant la 5« division militaire, à Metz,
prés, des oom. des fort et dn TAIgérie, aénatei
préaideat des comitéa d*état-maj. et de la gentf*
inspeeteur permanent de la gendamerie.
51
KOMS.
Reoaolt
Comte Rogoet
(jrand
HcrbiUoo
Morris
Reibell
Diilac
Reyao
Aalas de Courtigis
Forey
Coule Gadio
Cimoa
Vicomte de Borelti
De Tartat
Comte de Groachj (Victor)
De Ladmiraait
Daoma»
Levai liant (Charles;
Xarquia deChaaseloop-Laubat
belmas do Grammont
Comte Partooneaui
Comte de Goyoa
De Lozy de Pelliasac
Dncbaoïsoy
Pâté
Thiry F. A.)
Larchey
Maifsiat
B*"Groboo
D'AUooviUe
Peyi$ard
D'Aoreile de Paladines
Daolemarre d^Ervillc
Comie de Mooet
Mono (A.-J.)
Daleame
Mengin Le Creaix
DcHartimprey (Kd.Gh.
MeUioel
Faacheax
DeLa MotteRooge
thrich
Vinoy
Bazaioe
De Failly
Marolax
Cou»i n-M ontauban
De Mootebello
Feray
U Font de Yilliers
GagnoD
POSITIONS.
séiLcomm. une div. active d*iofanterie en Algérie.
aide- de camp de TEmpereur, sénateur.
président da comité de la cavalerie.
disponible.
com, la division de cavalerie de la garde impériale
commandant la 6* division milit., à Strasbourg.
membre du comité de Tiofanterie.
comm. la div. decav. du 4* arr. mil., à Lyon.
membre du comité consultatif d'état-major.
sénateur, c. la 1'* div. d*inf.du \«' ar. m., à Paris.
comm. la â* division militaire, à Rouen.
com. la 2' div. d^infanterie de la garde impériale.
Inspecteur i;énéral d*infanterie.
comm. la 14* division militaire, à Rordeaai.
membre du comité de la cavalerie.
membre du comité de la cavalerie.
com. !a !'• div. d'inf. do l** ar. m. à Paris.
sénat, com. la div.de cavalerie réunie à Lunéville.
disponible
disponible.
insp. gén. de cavalerie.
disponible.
a.-de-c. de Pemp., c. la divisiood'occQp. à Rome.
disponible.
comm. la 16e division militaire, à Rennes.
comm. la I7« div. milit., àRastia.
sénat., membre du comité de rartillerie,
membre do comité de Tartillerie.
com. la 5* div. mil. à Lille et la sobd. du Nord.
membre du comité de Tinfanterie.
com. la div. decav. de réserve â Versailles.
membre du comité de rinfanlerie.
comm. la lO" division militaire, à Montpellier.
com la 1^* div. d'inf. de l'armée d'occ. eu Italie.
c. réc. imp. sp. mil. de St-Cyr, m. dn c. d'ét. m.
membre du comité de l'artillerie.
memb. du com. des fortifications.
dir. du génie au ministère de la guerre.
coiu. swp. de» forces Je terre et de mer en Algérie.
cum. la 1'" div. d'infanterie de la garde impériale.
comm. la 7' div. milit , à Besançon.
comm. la 15' div. milit., à Nantes.
comm. la 2* div. d'inf. de l'armée d'occ. en Italie.
comm. la 4e div. d'inf. du 1*' ar. mil. à Paris.
com. la 3* div. d'inf de l'armée d'occup en Italie.
a.-d-c. deTËrop. c.la 4«d.d'inf.de Ta.d'oc.en Italie
Disponible.
com. on chef d(i corps expéditionnaire en Chiite .
aide- de-camp de l'Empereur.
Disponible.
comm. la 9* division militaire, à Marseille.
Disponible.
NOMS.
Walsin Eflterhazy (J.-L.)
D'Hagaes
Jusuf
Bition
AaTity
Allard
De Falque comte d*Oraifon
De GéraQdon
Baron de Ghaband-Latour
BourbakI
Baron Fririon
Le Bœuf
DapQch de Féletz
Beuret
de Toarville (Gaérin}
Froisard
Desvaax
Trochn
baron Richepani e
Foltz
Sol
Sonmain
de Gaen
Wimpflen
Manéque
Bouteilloux (MartUi)
Cauaîgnollet
de Sevelinges
Soleille
De Martimprey (Ange-Aug.)
POSITIONS.
commandant la division d^Oran.
coffl. la 2* dÎT. d'iof. du 4* arr. mil.
commandant la division d* Alger.
disponible.
membre du comité de Partillerie.'
cons. d'ét.. prés, de la sect. de la gner. et de la m.
membre dn comité de la gendarmerie.
coin, la 5« div. d'inf* do 4" arr.mil. i Lyon.
membre du comité des fortifications.
com. la 5* div, d'inf de Tarmée d'occop en Itali<*
comm. la 20" division milil., à Glermont-Ferrand.
membre du comité de rartillerie.
disponible.
disponible.
chef d'état-major général de Tarmée d^Afrique.
membre dn comité des fortifications.
comm. la division de Constantine.
disponible.
disponible.
disponible.
disponible.
disponible.
disponible.
com. la 1" div. d'inf. dn 4* arr. mil. à Lyon.
0. la t8*d. mil. à Tours et la subd.d'Indre-et-Loin
membre do comité des fortifications.
c.la i2«d. m.et la sub.de Hiint»Garonne,TouloQse
membre du comité de l'artillerie.
membre dn Gomité d*artillorie.
disponible.
De Senilhes
D*Angell de Kleinfeld
Dnbern
De Noue (Armand)
Jamin
Conrby
Ravel
C»« De Noue (L.-V.}
De Rochefort
D*Estienne de Ghaassegroi
Lionx
Berlin
De Pointe de Gevigny.
Delarue Beaumarchais
De Leyritz
de
GÉNÉRAUX DB BRieADB.
commandant la sub. de la Seine-Inf. à Ronen.
commandant les subdivisions de Maine-et-Loirr
et de la Vendée, à Angers,
comm. une brig. de cavalerie A Paris,
comm. une brigade de cav. i Paris
commandant la première brigade du corps expéd^
en Chine,
com. la s. des H.-Pyrénées, à Tarbes.
comm. la snbd. de la Nièvre, à Revers,
com. la brig. d'inf. de la div. d'occap* à Rome.
com. la brigade de chasseurs à cheval de rarméi
d'occ. en Italie.
disponible.
disponible.
comm. la subd. de la Sarthe, an Mana.
comm. la snbd. de l'Eure, iEvrenx.
comm. une brig, d'infanter. à Paris.
53
NOMS.
POSITIOlfSi
lu breton
■résy
luval
TEséa
lo Liniers
ienestet de Planhol
«allier
raudin de Villaine
le Forlon
»e Serre
Ion Marion
(ousqaet
le Beauforl d'Haotpool
ramier baron de Labareyre
Ihaachard
rrandcbamp
rouyon de Saint-Loyal
lurrien
voy de LaTÎHette
o Margueoat
Lblé
>ipier.
'ergé
<iiol
omte Laner
ointe de Champeron (Goste),
le Cissey (Goortol)
u Boiirguet (Caavin)
e BéTille (Y?elifO
ialle
<a tri lie de Lorencez
*encier
leligny
le Tournemine
^efebvre
dazure
torel de Brétizel
le Lostanges de Sainte- AWére
le Malherbe
annin
Dûment
te Ferrabonc
llanchard
Mcard
toze
«offliiiéres
^'orgeot
^auipeDet
tfavet
te Clérembault
com. la snb. de Seine-et-Oise» à Versailles, memb.
du comité d*état-major.
com. la sob. do Cber, à Bourges,
comm. la subd. des Deoz-Séyres, à Niort,
c. la subd. des Pyrénées Orientales, à Perpignan,
disponible.
membre du comité de la gendarmerie.
à la disposition du ministre des affaires étrangères,
commandant la sub. de TOise, à Beauyais.
comm. la sobd. de Seine-et-Blarne, à Helnn:
c. les a. du Doubs et du Jura, A Besançon,
comm. une brigade de caval de la garde impér.
com. la subd d'I Ile-et-Vilaine, à Rennes,
disponible.
com. les subd.de la Drôme et de l'A.rdéche,àValence.
com. du génie de Tarmée d'occup. en Italie,
c. la f* br. de la 2* d. d*inf. de Tar. d*oc. en Italie,
disponible.
com. la subdivision de Mascara,
com. la sobd. de la Moselle, à Metz,
com. la subd. des Ardennes, à Méziéres.
commandant Técole impériale polytechnique,
membre du comité des fortifications,
c. la !<* b. de la 5* d. d'inf. de Tar. d'oc, en Italie,
com. la 2' brig. de la 3« dir. d'inf. do !«' ar. mil.,
à Paria
comm. la snbdivis. dn Haut-Rhin, à Colmar.
c. la â« brig.de la div. de caval de la garde imp.
disponible.
c. la i*" br. de la 2« div. d*inf. de Tar d'oo. en Italie,
aide-de-camp de TEmpereur.
comm. la sobd. de la Meuse, à Verdun,
c. I.s. de laH.-Saône et «le la H.-Mame, à Vesonl.
com. la sub. Je la (^ôle-d*Or, à Dijon,
commandant la subdivision de TIemcen.
comm; la snbdiv. de Lot-et-Garonne, à Agen.
àladisp duc.sup. desf.doter. etdem.,en Algérie,
com. l'art, de 1 armée d'occupation en Italie,
à la disp. dn c. siip. des f. de ter. et do m., en Algérie,
com. la subd. de la Haute Vienne, à Limoges,
com. la subd. des Côtes du-Nord, à St-Brieuc.
comm. la subdiv. de la Loire, à St. Etienne,
c. la S*" br. de la 3* div. d*inf de rar.d*oc,en Italie,
comm. la subdiv. du Gers, à Auch.
com. une brig. d'infauter. du 1" ar. m. k Paris,
comm. la subdivision de Médéah.
c. la l'^br. de la o^'div.dMnf.de Par. d'oc, en Italie,
membre du comité des fortifications,
commandant l'artillerie de la garde impériale,
dir. delà cav. et de la gend. au min. de la guerre,
com. la subd. de la Creuse, à Goéret.
disponible.
54
H0M8.
Gomie Lion
Ladreyt de la Charriére
De Carondelet
Dahefme
Douay (Charlei-Abel).
TÎMerand
Périgot
Daolomiea-Beaachamp
Deyilliers
PriDoe de la Motkova
Fleary
de TAbadle d'Aydren
Morin
O'Farell
Uogo
Borgella
Malus
Coartois-Roussel-d'Hurbal
De Margadel (Gbarlef-Heori)
De yaudrimey-Da?oat
Ambert
Legay d'Arcy
De Négrier
Comte de Clonard
Ghaioo
Neames-Desmaresl
Loaic
BaUille
Danoer
CoUinean
De Vi?és
De Gambiaire
Baret de Ronvray
Baron Neigre
De Maud'huy
Etienney
Goory
Lenoble
D'AboTille
Goiod
Gbabord
Orianne
De Margadel (Cbarles-Loois).
Damas
Gorréard
De la Serre
Dncrot
Didion
Liébert
D'Oullen bourg
Ro«'».
Bloudcl
posmoHi.
c. leasob. d^Eore-elL. «Loiret et rTonne.i Cbartre
c la Se b. de la S* «I d*iiif. da 4* a. m. à L>on.
com. la sab. des Bouches-du-Rhône, à Marseille.
com. ane brig. decaTalerie, k Lanéville.
c lalrebrig. de la iredîT. da le'ar. m. à Paris
disponible-
oomm. la subdif ision de Bône.
disponible.
disponible
sénateur, aide-decamp dePEmperear.
aide-de-camp de TEmperenr.
disponible,
disponible.
c. la Ire br- de ls4e d d*inf.de l'ar. d*OG. en Itali>
comm. la sobd. de Mostaganem.
com. Tart. dansl^ 6* dir. mil., kStrasboarg.
com. l'art, dans la 19* diy. mil., à Bourges.
membre do comité de Tartillerie.
disponible.
comm. l'éc. imp. d'appl. d*état-maj.,
c. les sob. de la Menrtheet des Vosges, à Nanc;.
membre du comité de gendarmerie.
com. la sob. de la Vienne, à Poitiers.
disponible.
disponible.
commandant la subdivision de Sétif
disponible.
com. une brigide dHnfant. do 4e a mil, à L)Ol
com. la sobd. de la Dordogne. k Périgneuz .
c. la 2e b. do corps ezqéi. en Chine.
com. rarllllerfede Tarmée d*Afriqoe.
com. la sobd. deVauclose, à Avignon.
cherd'ét.-m. de l'ar. de Paris.
c. la Ire br, de la Ire d. d'inf de Par. d'oc, Italie
com. la snb. du Rhône et la place de Lyon.
c. les sobd. delà Hante-Loire et do Cantal, au Pay
membre du comité des fortifications.
comm. la sob. do Morbihan, à Vannes.
com. l'artillerie dans la 4* di?. m.à ChâlODS-s.M.
comm. derartillerie, à Vincennes
membre do comité de rarlillerie.
c. les sob. de la Lozér,eetde l'Aveyron, à Rhodei.
chef d*ét.-maj. gén. du c. sop. du ^e a. m.à Toun
\*' aide de e. do S. A. I. le pr. Jérôme Napoléon.
c. la 2e br. ie la le div. d*inf de l'sr. d'occ.,Ital!<
comm. une brig. dMnfanterie en Algérie.
c. la 2e br de la 5e d dM^f. de Tarm. d*oo. , Itatk
com« Tart.dans la 5*diy. mil. é Metz.
à la disp. du c. sop. des f. de t. et de mer en Algérk
com. une brig. è la div. de cavalerie de LaDévilk
disponitilo.
dir.du pers.an min.de la g., dir.prov.do dép.deUs
sa
1I0M8.
'avas
lag^aet deBnneion
»e Fayet de Chabaimav
e Baillieneoort.
Ihambarthae
lejean
Ihauwin
.e Roaieao-Roseiicaat
'i«reck
•aoro
le Gooaieoeoort
lalmas de La^rouse
»aau
'iétreqaiD de Prangey
rault
«efèfre
^ebroQ
ie CaitagDV
le BooDtt-llattrelhiii-Polhef
aspart
*ruDO
velly de MoDlela
ilicheler
lidooal
.evaator Sorval
>ieu
larras
^ouTcet
e PréoMMifille de llaiiOQlhaa
vayot de Lespart
koeelme
>altoo
louay FéliK-Charlei>
ie ChalnroD
irimaodetde RocbeiNMiet
.ebaron
>oeDS
^abrogiére de La?eaucoopet,
luérin
liignot de la Martiniére
doogia
!^aba»tie
le Bcrthier
leSilignac-Fénëlon
*i îDcetcao
ionamy (Frédério^.
£xbrayat Pralas de Rostèrei
îspivenl de la Villesbolsnet
•"oaraier de Trélo
POSITlOlfS.
dispoDible.
disponible.
com. la tabd. de la Mancbe, à Gberboorg
diffpenible.
0. une brig. d'iof. de la 5* dif. da 4e a. m., à LyoD.
e. réc. imp. d*ap. d'artil. ei do géoie, à Metz.
eom. iiap. du génie en Algérie.
c. lea aab. du Var et dea Basaea-Alpea, à TonlOD.
eom. rirtil. dans la 3e c\w. mil. à Doaai.
c. la 1" br de la 2« di?. dlnf. de l'ar. d*oc., Italie.
comm. la sobd. de TOrne, à Alençon.
c. la brig. de hoasards de Tarm. d*oo., en Italie.
com. la sobd. de la Charente, à Angoolème.
comm. farabd. de la Gironde, à Bordeaoz.
comm. la sobd. de Loir-et-Cber, à Bloit.
com le prytanée impérial militaire de La Flèche .
ch. d*ët -m. gén. du c. snp. da î* arr. m., k Lille.
comm. la subd.du Baa-Rhin, à Strasbourg.
disponible.
disponible
disponible.
disponible.
com. la 1** br. de la 2* dïY. d*inf.da 4* a. m.|Lyon •
disponible.
comm. la sobd. de THéranlt^ à Montpellier.
disponible.
chef d'élat-major gén. do corps d^occ, en Italie.
ch.d*ét.-maj. géo. da c.snp. dn 6* a. m.,Tooloose.
membre da comité de la gendarmerie.
disponible.
oh. d^ét.-m. gén. da c. sup. da 3* ar. m., à IVancy •
disponible.
comm. la sobd. delà Somme, à Amiens.
c. la s. da Pay-de-Dôme, k Glermont-Ferrand.
com. Tart. dans la 8* div. mil., à Lyon.
membre du comité de fortifications.
comm. la subd. du Pas-de Calais, A Arras.
comm. la sobd. de Tliidre, à Gbâteaaroai.
com. la subd. de ta Mayenne, à La?al.
comm. la subd. du Finistère, à Qaimper.
comm. la sobd. de l'Afsne, i Laon.
c. fart, dans fa 16« division militaire, à Rennes*
com. la sob. de la Loire -inf^, à Nantes.
com. la subd. da Calvados, à Caen.
com. Tart. dans la iS* div, mil. i Toalonse.
com. Tart. dans la 7* div. mil., à Besançon,
CORPS D'ËTAT-MAJOR.
COLOlItLS.
chef d'état-major de la tSe diT. milit., k Blantes.
chef d*état-major de la I* div. d'inf. da ter ar m.
chef d'état-major de la 13e dir. mil., à Rayonne
56
NOUS.
POSITIONB.
M azel du Goalot
Goarson de la Villeneare
]>e Loyerdo
Spitzer
PiMÎS
Pajol
Renault
Desaint
Bernier-Maligny
de Neveu
de Waubert de Genlis
Raoult
Saget.
Gasteloau
Letellier Valazé
Levrel
Guilhen de Lagoudie
Poulie
De FrancoDDiére
Ribourt
Regnard
de Gornély
Besflon
de ToaloDgeon
Lepic
Thévenin de Tanlay
Deansleau de Malroy
Henry
Reille
d'Auvergne
de Yaldan
de Gravillon
Osmont
de Gaujal
Lemoutonde Boisdeffre
Renson
La passât
dir. adj. do personnel au ministère de la gaem.
comm. militaire du palais des Tuileries.
» ; secrétaire du comité de Tinfanterie.
chef d*état-major de la division d'Alger.
chef d'ét.-maj. de la 2e div. d*inf, du i<" ar. mil.
chef d*état-maj. de la div. de cav. de la garde imp.
major de la place de Pans
chef d*é(at- major de la 5c division milit.» à Metz.
secr. permanent du comité d'élat-major.
à la disposition du i;ouy. général deTAlgérie.
aide-de-camp de TEmpereur.
chef d'ét.-major gén. de la garde imp.
chef de la ù" section du dépôt général de la guerre.
aide de camp de l'Empereur.
ch d'ét -m. delà ôe div. d'inf. deTar. d*oc.,Italie.
chef de la ire section du dépôt de la guerre.
chef d'état-major de la 20" div. mil., à Clermont-
FeiTand.
sons ch. d'ét.>maj. du 2e arr. mil., à Lille.
1*' a. -de-camp de S. A. IJe p. Napoléon.
chef de cabinet du ministre de la guerre.
ch d'ét.-m. de la 5e div. d*i nf.de Tar. d*oc., Italie.
disponible.
_ ch. d*él.-m. de la ô^ div. d'inf.dul*' a. m., à Paris.
' aide-de-camp de TEmpereur.
; aide-de-camp de TEmperear.
1 disponible.
' ch. d*ét.-m.de la l' d. de Tinf. de Ta. d^occ.ItaUe
chef d'ét.-m.de la 4" d. m., à ChAlons-s-MarDe.
aide-de-camp de TEmpereur.
chef d*état-maj. de la 18e divi. milit., à Tours.
I chef d*état major de la division de Constantine.
; sous-chef d'ét.-maj du 4e ar. mil., à Lyon.
, chef d'état-major de la 9e div. mil., à Marseille.
I secrétaire du comité de la cavalerie.
• disponible;
j chef d'état-major de la division d'Oran.
I disponible.
INTENDANCE MILITAIRE.
Intendants généraux inspecteurs^ composant le comité permanent
d'administration.
Dubois, pr^M'den^, Paris de Botlardiére, Darricau, général Répond, Blanchot.
général Pariset, Bouaïssier deBernouïs, baron Barbier.
INTBIfnANTS MILITAIRES.
NOMS.
POSITIONS.
NOMS.
POSITIOXS.
De CauiLis Alais
Fournier
ire div, m. à Paris.
4e d. m. à Ghâlons-
sur-Marne.
Cetiy
Rothé
Intendant en chef de
la garde impériale
disponib le .
67
IfOMB.
POSITIONS.
IfOMB.
POSITlOIft.
Gaillard
5e div, mil. à Metz.
Moisez
disponible.
Mallarmé
disponible.
Cerfberr
17' div. m. ÂBastia.
Teinturier
2e diy. mil. à Rouen.
West
21e d. m. à Limoges.
Boodarand
9€d. m. à Marseille.
Sicard
15' div. m. à Nantes
Ferraad Le Caachois
14e dm. à Bordeaux.
Wolf
disponible.
Bar. Thomas
20«d.m. àClermont.
Gérard De la Galvi-
Magenc
1 6e d m. à Renubs
nJére
7' div. à Besançon.
Dutheii
membre du comité
De Soye
3e div. m. à Lille.
de l'infanterie.
Desraya ud
b* d.m. à Strasbourg
Lapiqae
lîed.m à Toulouse.
Gharmetton
lied. m. Perpignan.
Massot
8<* diT. m à Lyon.
Pages
armée d'occupation
Guillot |l8e diy. m. à Tours.
en Italie.
Réqaier 'disponible. iLebran
disponible.
SOUS-IIITBNDANTS MILITAIRES DB PRBHIËAB CLA98B.
Brizard
Ghâlons-sur-Marne. Desrives
Strasbourg.
de Faultrier
Metz. Rossi
Grenoble.
Lemonnier
Lille. de Séganville
Montpellier.
Odier (Jules)
Bordeaux.
Pironneau
Tours
Be Laanay
Perpignan.
de Perrière
Garde imp.
Bosc
div. de Gonstantine
Oupré
Nancy.
Corréard
Paris.
Humbert
La Rochelle.
Marulaz
Paris.
Bocquet
hôtel impérial des
Richard
r. r. d^iot. de la 19*
Invalides
d. m. à Bourges.
Lemaire (L. A.)
Ëvreux.
Dafort
Nantes.
Lombard
Versailles
De Juge Montespieu
Toulouse
Lagé
Oran.
De GouUibœuf
Gaen.
ISaillod
Versailles
Uhricb
div. d'Alger.
Ganderax
secr.dncomitéperm .
de Missy
Lyon.
d'administration.
SeymourdeConstant
Paris.
Darnauld
Limoges.
Robert
Garde Imp.
Chariot
Alger.
Dubut
garde imp.
Duché
Lyon.
Deltell
Clermont-FerranJ.
Bourdais de la Mois<
Rayonne.
D^Huc de MoDsegou
Paris.
sonniére.
Denecey
Rouen.
Libersart
Alonçon.
De Mercier
Paris.
Gornéde
Marseille.
Beaugendre
Rennes.
Testa
Italie.
Danlion
Vincennes.
Heina
Besançon.
Bouché
garde impériale,
Lévy
Paris.
Airolles
Bourges.
Brou
disponible.
Le Greurer
armée d'occup., en
Italie.
Viguier
Garde impériale.
SODS-lIfTBNDANTS MILITAIRBS DB DBUXIËMB CL
ASSB.
Le Carruyer dcBeau ; |
Picot deMoras
Douai.
vais
Auxerre.
Dellard
Laon.
D^Amoreox
Aix.
Le Gler
Nevers
Boissiére
Montauban.
Bernard
Ghartres.
De la Jonquiére
Limoges.
Péquignot
Garcassonne
GiboQ
Amiens.
Huot de Neuvier
Lons-le-Saulnier.
Metzinger (P.)
Besançon .
De Matlet
Fontainebleau.
FanlteduPuyparlier
Beauvais.
Wiriot
Melon
38
Dubois (P. S.)
BeavToir
GléflMDt
Comeillaot
Bafcles de LagréM
Laporte
HarlÎD
LifteaçOB
BnMel
LeBreiOB
Beavené
De Cappe
Homao
DeMaigtel
Maory-Pléfille
Boiioier4M-]faisaBl
GoaUt
Heoillet
Bagét
MooUodoB
Gnignard
Biaisot
Jaset
Naaaof
Lanreot
Giieneaa-d*A omoDt
Cajol
Méqnillel
Vigo-BiKMiilioa
Scbmitz
Dan Tin
Leqoin
ParmeDlier
de LayaleUe
BÙUoQ
de UoDtbeiUard
Croiiet
5aotini
de CaoïDoot
lallibert
de la Ghe?ardiérede
b GraDdyiUe
Blchard
Matia
GbefboQfg.
MoBt-de- Marsan.
Angers.
Lellaiis«
OraD.
Fftmes.
DiîoD.
Bennes
Oran.
Poitiers.
Bordeaox.
Moolins.
Gap
Nancy.
Maseara.
Niort
Perigaeax.
Bloia.
Strasbourg.
Aoasale.
Yerdon.
Pau.
Orléans.
Golmar.
Cambrai
Mâeon.
Toolon.
Lnnéfille.
Paris.
Paris.
LyoD.
Boarg.
Meaax.
ManeiUe.
dÎT. d'Alger
Oran.
Neyers.
Montpellier.
Laval.
Compiégoe.
Méziéres.
Lille
Dunkerque.
le Lomé
llayeaz
^erdier de Laeoale
Ȏrot
illes
^oineao de Prêtai
insoB
ariee
entier
David
iérydela Ganorgoe
LargiUier
Gayard
MilsoD
Moyse
''oerio
Toomois
Castex '
Boavard
Zaccone
Toaroal
Blopdeao
Vidal de Yernelx.
Girardin
Flamant
Bobardey
Videau
Rousseau
Guillemio
Baoul
Palisot
Dollin du Fresnel
Seligmaan-Lui
Haeber
Altmayer
Rossignol
BonffllUou
Demani^e
Gbâtelain
Beaamés
Malet
Ghapplain
POSITIOHS.
dif . d*A]ger.
Agen
Angooléoe.
Avignon.
Melx.
Vannes.
Gompiègue.
Rouen.
Troyes.
Aibi.
Arras.
Toofs.
diT. d'Alger.
Napoléon- Vendée.
Cbélona s.-Mame,
Bodex.
Galais.
Foix.
Toulouse.
Aucb.
Metx.
Valence.
Paris.
Alger.
Tarbes.
Perpignan.
Basiia.
Vesoul
Vernon.
Valenciennea
Le Bâfre.
Constantlne.
Le Puy.
Spinal
lUlian ab.
disponible
Sélif.
Saint-Lô
Rouen.
disponible.
disponible.
diiponihle.
disponible.
▲OlOnfTS DB PRBmkRB CLASSE A L'WTBNDAlfCB MILITAUB.
Gahen
Audemard
Lemaltre
Le Comte
Mony
Poortois
Genin
Ssint-EtieDue.
Alger.
Mascara.
Digne.
Cran
Philippe?ille.
Bougie.
LeBorgnedelaTour Saint-Brieuc.
Lanery
de Beaulieo
Galler
Viroux
Baudoin
Chabert
Damons
Ducrocq
Marseille.
Nantes.
Belforl.
Bathna
Bône
Nemours (Algérie).
Orléansyille.
Marseille.
59
NOMS.
POSlTlOlfS.
IfOMS.
POSITIONS.
Belcominétê
div. d*oc. à Rome.
Simon
Strasbourg.
Méry
ar. d'oc., en Italie.
Malet (Pierre-Adol).
Langres
Saunier
ConstaDlioe.
Brisac
PhaUboarg.
(le Gourville
Mende.
BMignoi
Sain«-Omer.
Moofalcon
Lyon.
Soret de Boisbronet
dÎT. d'oc, en Italie.
de RosUbg
Cbâteaoronx.
Liais
ar. d'occ, en Italie.
Maojean
Tenez.
Chapel
Gafflot
Blidab.
Gatumean
Guéret
Bellys.
Courtois
Tlemcen.
Baadry
Tulle.
de Branier
8idi-bel-Abbès.
Lejeune
Auch.
Fourn
Djidjelli
Antoine
Draguignan.
Barry.
Constantiue.
LéTis
Cette
de Friess
Ajacccio.
Roux
ThionfîUe.
Spire
Bar-le-Duc.
D'Amade
Cahors.
Birou§te
Lafére.
Gasseirol
Givet.
Triadoa
Âomale.
Brissy
Philippeville.
Grézier
PriYas.
Colombani
hôl. imp. des In y.
Kooillard
Qoimper.
Gaesvviller
Haguenau.
Marchai
Lorient.
Paffeney
arm. d'oc., en ItaUe
Malet
Dumoulin
Chapplain
Rodet
Gachet
Pézéril
Thiévard
Greil
Descriraes
Boi»sonnet
Bonnamy
Ségonne
Iratfloqoy
ADJOINTS DB 2* CLAUSE A L*INTBNDANCB MILITAIRE.
Clermont-Ferrand.
Sarreguemines
Privas
Marseille
Oran.
Châ tons -sur- Marne
Manbeuge.
Limoges
Bayoïine.
Toulouse
Lyon.
Montpellier.
Lyon.
Hitschler |
Taisson.
Gauthier
Cha«signet
de Grateloop
Joba
Lanoaille de Lacbéze
Planas
Vuilianme
Monthégut
Thouroude
Maivse
Perrier
dîT. d'Oran.
Oran.
camp do Saint-Hanr.
Metz.
Bordeaux.
disponible.
disponible.
disponible.
Bordeaux.
disponible.
disponible.
iô«diy. mil.
Toulouse.
GARDE IMPÉRIALE.
RÉGIMENT DB GENDARMERIE A PIED.
Peila?in, colonel , à Paris.
BSCADRON DB GENDARMERIE.
Silly, chef d'escadron, commandant.
INFANTERIE.
i" rég. Le Normand de Brelteville, col. à Versaillei.
Grenadiers.
Voltigeurs.
f rég., Chardon de Chaumont, colonel, àVersailles,d. fort d'fssy
y régiment, MetmdU, colonel, à Paris, dép. fort d*Ivry.
1" régiment, N.. colonel, h Saint-Denis.
â' régiment, Courson de Villenouve, col, à Rueil, dép. f.d'Issy.
S"* régiment, Dubos, colonel, à SC.-Clond, dép. fort d*Issy.
4'' régiment, Montaudon^ col, à GourbeToie, d. fort de la BHcbe,
60
Bataillon de chaifeore à pied, Gliachaot, ci&. de b.. eom. k Versailles, d. fd^Iyry
Régiment de iooa?es, Goignard, col. k Paris, d. f. dlYry.
GATAunn.
rnS*««.s«M / 1" régiment. Ameil, colonel, à Paris,
t^airassien. ^^ .^ N . col.. ^ Saint^erm»ia-cn-Laye.
Régiment des Dragons de l'Impératrice, Grespin, colonel, à Sl-Oermain-en-Laye.
Régiment de lanciers, Lichtiin, col., k Paris.
Régiment de chasseurs. De Oaovigny, col., à Fontainebleau.
Régiment des Guides, de Mirandol, colonel, k Melon.
AmTlLLniB
Régimtm à pied. Obier, colonel, à Versailles
Bégiment à chetal, N., colonel, k Versailles.
GOMPAGNIB DU GÉIIIB.
Berrier, capitaine commandant, à Versailles.
TMAIlf DBS iQUIPAGBS.
Hoqoeaey,lieQlenant-colonel, eomaundant àRambooillel.
GENDARMERIE.
«KXDAmMBUB DÉPAmmiBIITALB.
!■* légitm — (compagnies : Seine, Sei-
ne-et-Oise, Seine-et-MarneK colonel
Girard de Charbonnière, chefà Paris.
5. — .compagnies . Eure-et-Loir, Loi-
ret, Orne, Sarthe), col. Dalché d*Es-
planeli, chef â Chartres.
3. — (compagnies : Seine-Inférieure,
Eure, Oise,Sommp), colonel Boirette,
chef à Rouen.
4. — 'Compagnies : CaWados , Manche,
Mayenne colonel Duyal.chef à Caen.
5. — (compagnies : lUe-et- Vilaine, Côtes-
do-Nord, Finistère}, col. Dargeniolle,
chef â Rennes.
6. — icompagnies : Loire-Inférieure,
Maine-et-Loire, Morbihan}, lieu t.- col.
Deslandes, chef â Nantes.
7. — (compagnies : Indre-et-Loire, In-
dre. Loir-et-Cher, tienne) , colonel
Michanx, chef à Tours.
8. — (compagnies: Allier, Cher, Niéyre,
Puy-de-Dôme , colonel d*Eyssantier
chef â Moulins.
9. — compagnies: DeuxaSèrres Cha-
rente-Inférieure, Vendée) , colonel
Damiguet de Vemon, chef à Niort.
détjcbé à Vàt- d'oc, en Italie.
10. — roinpacnies : Gironde, Charente,
Landes , Basses- Pyrénées) , celonel
Robinet de Fias, chef à Bordeaux.
It. — coffipazDies : Haute-Vienne,
Creuse, Corréze, Dordogne), colonel
Berger de Castelan, chef à Limoges.
\t. — compagnies: Lot, Aveyron, Can-
tal , Lot-et-4xaronne. lieoienant-col.
Martin, chef àCahors.
15. — compagnies : Haute-Garonne,
Gers, Hantes-Pjrénées, Tam-et-Ga-
ronne), lieut.-colonel de Rosao^ chef
à Toulouse.
14. — (compagnies : Aude. Ariége ,
Pyrénées-Orientales, Tarn), colonel,
Poterlet, chef à Carcas»onne .
15. — (compagnies : Gard, Ardéche.
Hérault, Lozère), lieut.-col. Lagarde,
chefs Nîmes.
16. — -compagnies : Bouches-du-Rhôoe.
Var, Vaoclose), colonel Goisse, chef à
Marseille.
17. — (compagnies : Bastia, Corté Aja-
ccio , Sarthène), colonel Sexe, chef
à Bastia.
18. — (compagnies : Isère. Basses-Al-
pes, Hautes-Alpes , Drôme) , colonel
Castel, chef à Grenoble.
1 9. — (compagnies : Rhône , Loire ,
Haute- Loire,Saône et-Loire) ,lient . -co-
lonel Bernady, chef à Lyon.
20. — (compagnies : Côte-d*Or, Aube,
Tonne \ lieutenant-colonel, Lhérîtier,
chef à Dijon.
St. — (compagnies: Doubs, Ain, Jnra,
Haute-Saône' , lieutenant - colonel .
Klein, chef à Besançon.
2i. — ;compagnies : Meurthe, Haute-
Marne, Vosges), colonel Renard, chef
à Nancy.
to. — (compagnies : Moselle, Arden-
nes. Marne, Meuse , col. Mennessier,
chef à Meti.
24. — (compagnies : Pas-de-Calais, Ais-
ne, Nord', colonel BaoJinet, chef à
Arras.
25. — (compagnies: Bas-Rhin, Haot-
Rhin ) , colonel Blocailie . chef à
Strasbourg.
61
GBXDiRMSaiB D'AFR IQUB.
tiOmpagDies : Alger, Blidah^ Gonslan-
fine, Oran), colonel Du?aL chef de lé-
gion à Alger.
GBlfDARMBBIB CoLONIALB.
(Compagnies : Martinique, Goadeloa-
pe, Ile de la Réanion, Guyane fran-
çaise, Océanie).
GARDB DB PABIS.
Deax bataillons d'infanterie^ qaatre es-
cadrons de cavalerie, colonel Faye,
commandant. Lieuten. -colonels : Gia-
cobbi , pour rinfoi.t.; Billet pour la
cavalerie.
GBNDARMES-T^TéRAirS.
Une compagnie à iUom^ (Fny-de-Dôme)
Contant, capitaine en premier;
N., capitaine en second.
INFANTERIE.
INFANTERIE DE LIGNE.
a
'S>
•4)
COLONELS BT EMPLACEMENTS.
1» Plombin, colonel, Limoges.
2 Levy, c, arm. de Lyon, d. Rayonne.
3 Nicolaï, col., Algérie, d. Nîmes.
4 Lebrun, c, Algérie d. Montpellier.
5 Cauber te, Paris, d. Aubervillieri.
6 DopindeSt-ABdré,c.,Lyon,d.Langres
7 De Maossion, c.,Paris,d; f.Charenton
8 Maire, colonel, Lyon,d. Montbrison.
9 Ressières, col., Amiens.
10 Charmet, c, Strasbourg.
11 Porion, c, Antibes.
12 DeRrauer, (Philiberl),'col., Algérie,
d. Perpignan.
13 Daricaa, col., Paris, d. Alençon.
14 Duplessis col , Avignon.
15 Dandel, colonel, Paris.d. Dieppe.
16 De Chargére,c.,Angers,d.Dankerque
17 Pecqueui, colonel, Donkerque.
18 D'Anterroche,c.,Paris, d. Arras-
19 de Braoer (Joseph), colonel, Mâcon.
âO Ferradou, coL, Paris, d. Le Havre
SI de Fontanges de Couzon, colonel,
Paris, d Réthone.
â% Mattat, col.. Bourg
33 Auzouy, col , Alger , d. Rodez.
â4 Danget, c. Alger, d. Perpignan.
55 Floyd, col., Rome, d. Foix.
56 Guiomar col , Paris ^ d. Evreux.
27 Agard de Rouméjoaz, col., Uzés.
28 Lartigue, colonel, Paris, d. E?renz.
29 Frabonlet de Kerléadec, col., Napo-
léon-Vendée.
30 Delà Bastide, colonel, Bourges.
31 Lacretelle, colonel, Thionyille.
32 Teulat , colonel, Pbalsbourg.
33 Bordas, colonel, Marseille.
34 Pinard, c, Béziers. d. Rhodez.
35 de Bigault du Grandrnt c, Metz.
36 Fauvard-Bastoul,c.; Valenciennes.
37 Snsbielle,c., Toulon.
38 de Golberg, col., Bordeaux.
:3
a
'S>
"«»
en
COLONELS BT EMPLACEMENTS.
39 Comignan, o., Brest.
40 Peyssard, c.,Rome, dépôt Narbonne.
41 De Tryon, c, Lyou, d. Aiz.
42 De BrasdeFer, col., Paris, d.Troyes
43 Jeanningros, colonel, Lorient.
44 Pierson, colonel, Lyon. d. Langres
45 Manuelle, c.,forts de l'Est etd'Auber-
villiers, d. Orléans.
46 Biaise, colonel, Soissons.
47 Lamaire, colonel, Strasbourg.
48 Olivier, colonel, Périgueux
49 DeMallet, c, Romain ville et Noizy-
le Sec, d. Trojes.
50 Nicolas -Nicolas, col., Montélimart.
51 GuynetfCol., Lyon. d. St-Etienne.
52 Capriol de Péchassant, colon., Metz.
53 D'Àrgy, cl., Lyon,d.Lons-le-Saulnier
54 Martinean des Chesnez, colonel,
Lyon, d. Montbrisou,
55 Sylvestre, c, Lyon, d. Mt-Dauphin.
56 Schneider dit Lux, col., Rosny et
Nogent-s-Marne, d. Aoxerre.
57 Hue, colonel Paris,d. f. de Cbarentoa
58 Dnmaignaux de la Salie, col.,Bastia.
59 Hardy de la Largére, c, Arles.
60 Pelle, col., Avesnes.
61 De Taxis, col., Paris, d. Orléans.
62 Aymard, c, f, de Bicétre,Montrougp,
et Vanves,d.St-Germain et Poissy.
65 Ferrn, col., Neafbrisach.
64 De Jouenne d*Esgrigny,colone],Lyon
d. St-Uippolyte^
65 Rittard -Desportes, c.,Lyon,d,Réziers.
66 Vernierde Byans, colonel, Verdun,
67 N., col., Cherbourg
68 De Chanaleilles, colonel, St Etienne
69 Mathieu de Sl-Frémont,c., Perpignan.
70 Eudes de Boistertre, col., Algérie,
d. Toulon.
71 Duportal-Dugouasmeur, col., LyOD,
dépôt Pont St-Biprlt.
62
^ COLOIIB^S ET BHPLACBIIBHTB.
•5»
«
It Caitex, col., Algérie^ d. Dragaig^nan.
73 O^Malley, coloDel, Paris, â. Condé.
74 Roudiére, c.Jvry etBirétre, d.Melun
75 De Leateller, colonel, Algérie, dép.
Gap.
76 BéchoDdeGaassade« c,Lyon,d.Nan(e8
77 GoiOQiar, coloo., Touloa«e.
78 Barry, colonel, Marseille
79 Grenier, c, Besançoo.d. Cbilons-s-S.
80 de Sollgnac, col , Paris.d. Cahora.
81 De Meri de la Canorgue, c. , Rouen
82 Becqoetde Sonnay, col, Paria, dép.
Cambrai.
83 Nayral, colouef, Calais.
84 Cambriels, c, Tours.
85 Yéron dit Bellecoart, colonel, Paria,
d.Maubenge.
86 Signorioo, colonel, Paris, d. Lille.
87 Hermann, col., Briaoçon.
s
COLONELS Wl BMPLACBMSIfTS.
88 Sanglé-Ferriére,c., Lyon, d. Mon-
télimart
89 Petleiier de Montmarie,col., Algérie,
dépôt Aix.
90 Goilhem.c, Lyon, d. Brfançon.
91 Abbalucci, c, Paris, d. Péronne.
9S Soobiran>Campaigno,c., Maubeage.
93 Pissonnet de Bellefonds, colonel,
Algérie,d . Marseille.
94 Ollivier, colonel, Méziéres.
95 JoU?et, colonel, Grenoble.
96 Adam, col., Sedan.
97 Marlenol de Cordooe, colonel,Nancy
98 Conseil Domesnil, c.Paris.d.Alençoii
99 Lhériller, c Algérie, d.Saint-Brieac.
100 Mathieu, colonel, Paris, d. Tro\e8.
101 Poogeti colonel, Cbine.
lus 8oper vielle, colonel, Chine,
BATAILLONS O'iNFANTBRlB LiCÀRB
1*' Hangin, chef de bataillon. Lyon, H Damont, ch. de b., Vincennes, d.
d. Grenoble. fort de la Grarelle.
2 -Gailloi de la Poterie, ch. de b., Chine, 12 De Rrossard, c. de b., Grenoble.
d. Vincennes. 13 De Geslin, chef de b., Algérie, d.
3 Genneau, ch. de b., Lyon, d. Grenoble | Grenoble
4 Amaadeau, ch. de b., Vincennes, 14 Séverin,ch. de b.. Paris, d. Douai.
5 Tbouyenin, ch. de b., Lyon, dépôt 15 Lion, chef, de b., Lyon, dépôt
Besancon. Strasbourg.
6 DePolhier,chefde b.,Parls, d.Douai. 16 Ardent do Pic, cb. de b.,Tonlouse.
7 Golavier d*Albie8,c. de b., Strasbourg 17 Pichou ch. de bat., Paris d. Arras.
8 Merle, chef de b., Rennes. 18 Avril de TEnclos, ch.de b., Mctx.
9 Rogier, chef de batail., St-Omer. 19 Le Tourneur, ch. de b», Lyon, dép,
10 Coorreeh, ch. de b.^ Paris, d. re- Auxonne
dontedela Gravelle. 20 Giraod,ch.deb., ltalie,d.Auxonne.
BIÎGIMENTS DE ZOUAVBS.
lerr^g. — Brinconrt, col., Algérie. 1 3— Mangin, colonel, Algérie.
2 -^ Tixier, colonel. Cran |
BATAILLONS D'INFANTERIE L^G&RB D' AFRIQUE.
l«r bataillon. — Amat, chef de ba-
taiUen, Blascara
2.-^ Dalyon de Rochefort, c. de b. ,Médéah
3. — Trompeau, chef de b., Djidjelli.
COMPAGNIES DB DISCIPLINE.
FUSaiBRB.
1" compagnie. — Vidalenc, capitaine
commandant, Orléansyille.
2. — Barbey, cap. comm., Anmale.
3. — Cadot, capitaine conamandanf . à
rne rOleit)D.
4. — Dobourdien, capit. corn., Moita-
ganem.
5.— Richard, capitaine commandant.
Bougie.
6 — Lho illier, capitaine commandant,
Arsew.
63
PIOHMURS.
V* compagnie. — Lemoël , capitaine j S. — Marie, oap. comm., Boghv.
co«iiMidt5t, El-Arcooch. |
R^GIMKNTS ETRANGERS.
<•' fégim. — Brayer, ooloDel, Sélif. 1 2e rég.^ Butet, coIoupI. Sidi-M-Alibés,
iNPANTKaiB iMDifiSNB (Tirailleurs Algériens.)
1*' régiment. — Xrrhioard. colonel, àBlidali.
— — flfotttfort, colonel, à MoslajirtBeai.
— — Le Poitte? in de la Croix, colonel, à GonsUnfioe.
viEt^hans.
COMPAONIB DB 90irS-0FFIGlBB8.
Frégier, capllaioe. commandant à Bar-
1e-dac.
COMPACNIB DB FU8ILUU18.
Goatanceao, capitaine oemmandaat aux
Ilei d'Hjréres.
GAViLBRIE.
CATALKaiB DB R^SBETB.
CARABiNiBBS. , 4. — Pajol, colonel, à Veriailles d. Joigny
1er r^aîmeni, — Becqaey-Beaupré, col., 5. — Legrand, colonel A Golmar
à Versailles. 6. — I>e Laroque-Latour, c, Lnnéyille,
2. — Faulte de Vanteaox, c , à Versailles, d. Toul.
CDiRASsiBBB. 7. — Tlxodor, colonel, à Lonéyille.
ier rég, ^ Da Bar«il, c. à Versailles, & — Thénemin, eolofiei,àHagueneau.
dép. Joigny 9. — Dilloo, ootooel, à Poitiers.
2. — TTelin de Beville, col., a LnnéTiUe. 10. — Galand de Longaerne,coloDel,au
3. — De Brochard,c,à Lonéville^d.Tonl. Hans.
CATALBEIB DE LIGNE
DRAGONS.
1er régiment, — Gonryolsier, colonel
Lyon, d.ATignoo.
â. — Decroix, col., GlermonUFeirand
3. — D^Bslampes, col.. Provins.
4. — de Inniac^ col., Dôle.
5. — Gardon.colonel, Verdun.
6.— Ressajre, col., Paris, d.Beaovais.
7. — Gniot, c, Paris, d. Bamboaillet.
8. — Law de Lauriston,c-, Belfort.
9. — Costalin, c, Belfort, d. Tours.
iO. ~ Frémiconrt. eo\., NapoléonTftle.
il. — Tontetdu Vigier. c, Vendôme.
12. — Petit, c, Niort, d. Epioal
LAIfGIBRS.
lerr^^tmani. — Martin de n^aYancy,
colonet Lyon, dép. Vienne.
2. — Brahaut . colonel , Abbevile.
3. ~ Haloa Dufretay, col.,MonUns.
4. — De Picquet de VignoNes de Joil-
lac, colonel, au Mans.
5. — Lefort, colonel, Lille.
6. — D*Axemar, col., Manbeoge.
7 — llarqaet,colone1, St-Mibfel.
8. — Penfbntenio de Glieffontaine ,
colonel , à Pont-A- Moosson.
CATALBEIB uCfiàBB'
CBASSBVR8.
^•' régiment. ^ Pierre de Bernis, col.,
Auch.
9. — Lepic, colonel, Lvon, d. Vienne.
5. — D'Espinassy de Venel , coJ., Ven-
dôme.
6. <— De Gondrecourt^ colonel , Poi-
tiers.
7.— D'fistienne de Gbaossegros deLionx,
c. Blidah.
8. — De Vignoile, colonel, Rouen.
9. — Dambrv^ colonel, ChAloDS-i-Maroe.
10. — Arbellot, c.^ Lyon, d Garcassonne
4. — De Honlfort, c.« Hostaganem. , . . ,
5. -p de Friooe, coioneU Valen- H. — Granvalet, oolonel,Sedaii.
eiennes 1 12. — Bonnemains, colonel, CMftrei
64
HU88ABD8.
1er régiment, — De Gerbrois^ coloneli
Tarbes.
2. •— L'Ha illier colonel, YescoL
3. — Euzenoa de Kersalaun^ colonel,
Chartres
4. — Simon de la Morliére^c, Rouen.
5. — de MonUigii,col., Sétif.
6. — De Valabré^e, c Béxieri.
7. — Fenfis de Lacombe, col.,Taraicon.
— Le Prend'homme de Fontenoy,
'colonel, Niort.
CHASSEURS D' AFRIQUE.
1*' régiment. — Beinand Boulogne de
Lascours. c. Mustapha (Algérie).
2. — De Brémond d^Ars, colonel. Oran,
3. — De Mézange de Saint-André^
colonel, Constantine.
RtoMEIlTSDB SPAHIS.
4er régiment. — Abdelal , colonel ,
Médéah.
2. — Michel, e., Mascara.
3. — Goérin de Waldersbach, colonel,
Constantine.
COUP. DE CAYALIBRS DE REMONTE.
Ire compagnie. ~ Nicaise, capitaine
commandant, Caen.
2. -* André , capitaine commandant,
Fonteoay-le-Comte.
3. — Rogier, capitaine commandant,
Guéret.
4. — Raimond, capitaine commandant,
Tarbes.
5. — Deharveng, capitaine comman-
dant^ Saint-LÔ.
6. — Vallet. capitaine commandant
Sampigny.
7. — Caron, capitaine commandant,
Paris.
Compagnie d'Alger. — Gnillaamot,
capitaine commandant.
Compagnie d'Oran. — Tricote!^ capi-
taine commandant.
Compagnie de Constantine. — Démou-
lin, capitaine commandant.
ARTILLERIE.
ÉTAT-MAIOE, ÉTABLISSEMENTS ET TROUPES.
Deimazières, c.,dir. àDooai.
Delamothe, id., dir. à Metz.
Ghapotin, id., dir. à La Fére.
Lion, id., dir. à Constantine.
DeVeulens, id., 16" rég. à ch., àValence.
Ghautan de Vercly, id., com. la réserve
d*artillerie de Tarmée d'IUlie.
Hnerne, id., insp. des forges^ à Paris.
Canu, id., 5e rég. à pied, à Besançon.
Roujoox, Id., dir. à Rennes.
Lemulier, id., 1er rég. à pied, Grenoble.
Obier, id. dir.à Montpellier.
DeBenrmann. id..5" rég i p., Strasbourg
De RloisdelaCalande, id., dir. à Toulon.
Tiby, id.dir. à Bourges.
Arnous, id.,7e rég.monté,à Strasbourg.
De Fadates de Sain t-Georges, id. 8e
rég. monté, à Rennes.
Lugan, colonel, dir. k Perpignan.
Lefraoçois, id., rég. à pied de la garde
imp.
Levasseur, Id. dir,. à Nantes.
Bruyère, id., adj. au dép. cent, d'art.
Vernhet de Laomiére, id., comm. le
rég. à chev. de la garde impériale,
lardillier, id., dir. à Rayonne.
D'Ouvrier de Villegly.Jd., sec, du comité
de Tartillerie.
Pernety, id., dir, à Bastia.
Emy, id., insp. des fonderies, à Paris.
IPetiet, c, Térif. de la compt. des arsen.
à Paris, dépôt central.
Pierre.id directeur à Toulouse.
Voilant, id. 15' d*art.à cheval, Toulouse.
Su8ane|id.,d.de réc.depyrotechnieà Metz
Michel, id., directeur à Oran.
Quincy, id., 4* d'artillerie à pied à Metz.
Malherbe, id., dir. à Lyon.
Barrai, id., 12' d'art.monté.à Besançon.
Dehné, id. 9e régiment monté à Metz.
BouchoroD, Id. Se rég^ à p. i Yincennes.
Do Penhoat, id.,ch.de la s.du p*^ de l'art.
an ministère de la guerre.
Bertrandjd,insp.des m. d'armes à Paria.
Guérin, id., c. 11* rég. monté,
H'Hauteville, id.,i3« rég. monté.
Choppin, col., dir. à Strasbourg.
IVIouchet, id. dir. à Cherbourg.
Villard, id, dir., à Méziéres.
Leiong, id., dir. à Besançon.
Zylof, id.dir.. Grenoble.
Pé de Arros, id.c. le8«r.d'a.m.,àRennes
Gagneur^id. rh. d'ét.-m. de l'art, dans la
1' div. du 1" a. mil., à Yincennes.
Po Bpntzmann, id. o. l'art. ( u corps ez.
en Chine.
Liédot, id., dir., à Cherbourg.
Fayé, id. aide-de«camp de l'Empereur.
Liégeard, id., c. le 17*^ rég. d'art. à cheval
Berckheim,id. c. le 6* rég. d'ar. (ponton).
65
De Mecqoenein, id. dir..à St-Omer.
De Schaller, id. dir.à Paris.
Treaille de Beaulieo, td. dir. de Tatelier
de précision au dép.o.de rart.,à Paris.
COMPAGNIES D'OUTRIBRS.
i. coma. — Journée, cap. coni.,A Metz.
S. — Baudier, cap. comm. à Lafére.
3. — Chauvin, cap. c. à Strasbourg.
4 — Cros^ cap. comm. à Alger.
5. — Lebeau, cap. c. à Vincennes.
6. — Poyeton, cap. com. à Lyon.
7. — Clément, cap. c. à Rennes.
8.— Deville, cap. com.i Toulouse.
9.— Bouteille, cap. com. à Lyon.
10. — Combler, cap. com. à Dooal.
11. — Gnyard. cap. c. à Besançon.
12. — Cominal, cap. comm. Algérie.
COMPAGNIBS D*ARMURIBR8.
irecomp. - • Sauté, cap. com. à Alger.
2® — Heurte vent Prémer, cap. o. à Alger
COMPAGNIES DB CAK OHlf lEES YÉTÉBAIIS.
Ire compagnie. — Testevin, capitaine
commandante Cherbourg.
2. — Alboucq. capit. com. à Brest.
3. — Battle, capit. comm.A Bastia.
4. — Bey, cap. comm. à Toulon.
GÉNIE.
ÉTAT-MAJOR, iTABLlSSBMBlfTS BT TROUPES.
De Vauban, col. dir. des fort.à Besançon.
Demontfort, id. Lille.
Brincard. id. Strasbourg.
Bodson de Noirfontaine, col., id., Paris.
Curtet,col., id. à Brest.
Bodson de Noirfontaine (Alf.-J.-L.),
eol. id. au Havre.
Ducasse, c, c. le 2« rég.à Montpellier.
Bichot, id. dir. des f., à Tonlon.
Danet, id. com. le 3e rég. à Arras.
Javain, id. dir. des fort, à Rayonne.
Dupré id. Metz.
Breton, id. Alger,
Regnault, id. Cherbourg.
Billoin, c. dir. des fort. Arras^
Le Brettevillois, id^ ch. d*ét.-m.du gén.
de l'ar. d*occ. en Italie.
Estéve, id. dir. ^d/BS fort, à Perpignan.
Gréban, col. dir. des fort, à Grenoble.
DeVerdalid. id. k Bourges.
De Solère, iJ. id. è La Rochelle.
Servier, id. id. k Constantine.
Champanhet, id. id. à Lyon.
Raimbault, id., id. k Nantes.
Devillelégier, id., id à Toulouse.
Vialla, id., id. à Héziéres.
Faidherbe, col., gouverneur du Sénégal.
Ribol, c.) di.. des fort, à Montpellier.
Prodon,id., c. le i^ rég. du gén., Metz.
Dubost,id., dir. des fort., à Constantine.
Duboys-Frrnay, id.c.en s.réc.imp.polyt.
Compagnies d'ouoriers.
lie eomp. — Martin, capitaine en 1er,
commandant à Metz.
2, — Gusse , capitaine enl", com-
mandant à Alger.
TROUPES DE L'ADMINISTRATION.
SECTIONS D'OUYRIBBS MILITAIRES D*AD
MINISTRATION.
Ire section. — Anger, ofBcler d'admi-
nistration principal, à Vincennes.
2 ■ — Gley, id. à Paris.
3. — Bourgoin^ off^' d'adm. comptable
de 1'* classe, à Lille.
4. — Dagnan, id., â Versailles.
5. — Crété, id., à Marseille.
6. — Foucher, olBcier d'administration
principal, à Metz.
7. — Alquié, compt. de Ire c.à Lyon.
8. — Bloch, id., à Strasbourg.
9. — Laurent, of. d'ad. p.'' à Toulouse.
10. — Trochu, compt. de Ire cl. Rennes
11. — Gagey, id. id. Lunéville.
12. — De St-Victor, id. id. à Alger.
13. — Sénélar, id. id. à Cran.
14. — Niobey, id. 2« id. à Constantine.
CORPS OBS ÉQUIPAGES MILITAIRES.
Charronnel, col. o. sup. des troupes des
éq. m. r. à l'ar. d'Algérie.
N., col., dir. des parcs à Vernon.
Colin, chef d'escadr. sous-direc. du
parc de < onsiruction k Vernon.
Gillet , chef d'escadron, sous-dir. du
parc de construction à Chflteaurouz.
Vincent, chef d'escadron, sous-dir. du
parc de construction à Alger.
N., com. le parc de répar. à Cran.
N., id. à Philippeville.
COMPAGNIES d'ouvriers DES ÉQUIPAGES
MILITAIRES.
Irecomp. — Groskost, cap. en premier
commandant en Algérie.
2 — Laurence, c. en 1er id.
3 — Ligier, c.en 1er, c. à Châteauroux.
4 — Pnjean, id. à Vernon.
6
66
B8CADB0HS VO TRAIir DBS iOOnPAGU
MILITA1RS8.
Gharbonnet, lieut.-ool. c.sup. Algérie.
1*' êsead, — Algérie, division deConi-
tanliue t
Marchand, chef d*esc. commandant,
f ^ Algérie (division d^Alger) : Pinson
chef d'escadr., commandant.
3 -— Algérie (division d*Oran) : Lyrer,
chef d*escadr., command-
4 — Dagaet, chef d^eacadron comman-
dant à Vernon.
5 — Donios. chef d*escadron eomnian
dant à C.hâteanroox.
ALGÉRIE.
ADMINISTRATION gMniSrALB.
MM. legén.dodiv. deMartimprey (Ed. Cb.)com.«up'de« forcesde terre et de mer
De Toorville. général de division, chef d'état-major général.
De Yivé$, général de brigade, comra. l*artilierie.
Chaowin général de brigade, commandant supérieur du génie.
Dobouzet, contre-amiral, com. sap. de la marine, à Alger.
Duval colonel, chef de la légion de gendarmerie d'Afrique.
Monseigneur Pavy, évèqne do diocèse d'Alger.
MM. le pasteur Coyne, président dn consistoire central da culte protestant.
Weill, grand rabbin, id. id. israàlile.
Sid-Hamida-ben-el-Amali, muphti Fv>aieki id. musulman.
de Yauli, premier président de la cour imp. d'Alger, chef du service de
Ift justice, en Algérie.
Gnillemard, procureur-général.
Delacroix, recteur de TAcadémie d'Alger.
Bailly. insp. de 1'* cl., faisant fondions d'insp* g. des finances, à Alger.
Fabre, directeur en ch dn service de l'enregtst.et des domaines à Alger.
Duserech, id. des douanes^ à Alger.
Dnranton, id. des tabacs, à Alger.
Bonrdon, id. dn service télégraphique, à Alger.
Hardy, id. des pépinières, k Alger.
Tostein, inspecteur général des travanx publics.
ADMINISTBATION PROVINCULB.
Province d'Alger.
MM. Jusuf, général de division, commandant la division k Alger.
Spitzer, colonel, chef d'état-mijor.
De la Serre, général de brigade, com. la l'*subdiv., k Alger.
N. id. la 9 snbd., ^ Dellys.
D'Argent, colonel, commandant la 3e subd. à Aumale.
De Liniers, générai de brigade, com. la 4« subd., à Médéah.
Liébet, id. 5e subd., à Milianah-
Lebrun, colonel d'infanterie, comm. la 6' subd., à Orléansville.
Lever!, préfet du déparlement d'Alger, k Alger,
de Chancel, sous-préfet, à Blidah.
de la Boulie, id. Méiiéah.
CosUllat id. Milianah.
Tver, commissaire civil central, à Alger,
le comte Ghaptal, commissaire civil, <i CherchelL
De Monlii^ny,
id.
Tenez*
Angouard,
id.
Dellys.
Laiinay,
id.
«iarengo.
Duboc,
id.
Orléansville.
Perrenaud,
id.
Anmale.
Sarlande ,maire
d'Alger.
Lemoine, id.
Blidah.
Gallois, id.
Médéah.
Martin, id.
Milianah.
Marion, président dn tribunal de 1'«
ins. k Alger et Kaeoemtiio, proc. imp'
id.
4-
Motiaf^Dem
id.
3*
SidibelAbbés
id.
4-
Mascara.
id.
Se
TIemcen.
67
MM. de Torinac.prés. du trib. de l'*'iu»t. i Blidab, et Verger, proc. imp.
Gasson, inspecteur, chef da service des cootributions diverses, à Alger.
De Bellot, trésorier, payeur et directeur des postes, à Alger.
Monnier, inspecteur, chef du service des fordis, à Alger.
De Sorry, ingénieur en chef da service des ponts et chanssées, à Alger.
Goiauchain^ architecte en chef du département d'Alger.
Prwinee dfOran,
MM. Walsin-Esthérazy, général de division, commandant la division d'Oraa.
Renson, colonel, chef d*état-major.
Borel de BrétizeL général de brigade, command. la l'e sobd. k Oran.
Hugo, id.
N., id.
Dorrieu, id.
N., id.
Majorel, préfet da département, à Oran.
Otteo, sous prélJDt, à Mostaganem.
De Voisins, sous-préfet, à Mascara.
Brossclard, id. Xlemcen.
V.lletard de Praniéres, commis», civil, à Sidi-bet -Abbés.
Caigoord, id. Sainl-Denis-dn-Sig.
Limendoui, id. Nemours.
Marion, maire d'Oraa.
Debregens-Laarénîp, maire, à Mostaganem.
E. Testut, id. Arsew.
Vessiat, id. Maicara.
Julteau. id. TIemcen.
Patraa, prés, du trib. de prem. ioal. à Oran, et de Thévenard, proc. imp.
Maihelat, id. Mostaganem, et Tarayant, pr. imp.
Getten, chef dn service des cont. diyeneB de la province d*Oran
Bez, iasp., id. de Tenreg. et des dom. id .
De Ju peau I, trésorier payeur^ dir. des postes id.
De Cherrier, inspecta chef da serr. des foréti id.
Aacoar, ingénieur en chef des ponts et chaussées, id .
Niala de Sorbier, architecte da département d'Oran.
Pr<mnce de Constaniine,
. Desvauz, gén. de div., commandant la division de Constantine.
De Valdan, colonel, chef d'état- major.
Lefebvre, général de brigade, comm. la 1*' sab., à ('ousiantine,
Périgot, id. id. 2. Boue.
Goodallier de Tugny, c. d'inf. id 5. Bathna.
Nesmes-Desmarets, gén. da brig. id. 4. Sétif.
Legoazre de Toulgoëi, préfet du département^à Constantine.
De Gantés, sou^-préfe! , à Bône.
Galendini, id. Philippeville.
Ghoisenet, id. Sétif.
De La Mothe-Langon, id , à Guélma.
Toopé, commissaire civil, à Jemmapes.
Delicnhart, id. La Galle,
Mangoin, id. Bathna.
Rron, id. Djidjeili.
Fournier, id. Son-lUrrai.
Seguy-Villevaleiz, maire de Constantine.
JLacombf, id, Bône.
O'Wallet, id. Philippeville.
E.emarchand, id. Guelma.
aengade, id. Sétif.
68
JoayD0, préf . da trib, de Ire inst. de Gonslantine, et Haramboure, pr. împ.
BoDhommc de Lajaamont, id. Bône et Lelourneoi, proc. imp.
goulé, id. PhilippeTille, et Favre, proc. imp.
Rogaet, chef da serv. des coDt. dÎTersea de la proTince, à Gonstantine.
Serieyx, id, Tenregist. et dei doroaioea id.
Farreac, trésorier-payear, directeur des postes id.
LitchtliD, ÎD^pecteor en chef da ser?ice des forêts id.
Regoanle de Laonoy, ingéniejr en chef des pon-s et ch. id.
llears, architecte en chef do département de Gonstantine.
MARINE.
CORPS DE LA MARINE.
cons. des travaux de la marine.
Clayaud, comm. en chef la division nav.
du Levant.
Comte de Gueydon, préfet du 3t arr. ma-
ritime, à Lorient.
Vte de ChabannesOurton, com. en chef
la div. navale du Brésil et de la Piata.
Jehenne, com. en soasK)rdre dans i'esc.
d'évolutions.
Aubry-Bailleuil, mem. Ut. du cons. d'amir.
Fabvre. préfet du fer arr. maritime «
Cherbourg.
Baudin.
Bonard,
Jurien de la Gravière, comm. en sous-
ordre dans l'escadre d'évolutions.
Larrieu, comm. en chef des 2 div. naval.
des côtes occidenlales d'Amérique et de
l'Océanie.
Page, comm. en chef de la div. nav. et
du corps expédit. des mers de Chine.
Chopart, chef d'état-maj.de I'esc. d'évolnt.
Paris, maj. gén. de la marine, à Brest.
Du Bouzet, comm. sup. de la marine, en
Algérie.
Touchard, maj. gén. de la mar à Toulon.
Dupouy, mem. tit. iu cons. des trav. de
la marine.
Reynaud.
AMIRAUX, LL. EX.
Parseval-Deschénes.
Hamelin, ministre de la marine.
VICE-AMIRAUX, MM.
Laine.
Tréhouart, sénateur, mem. tit. du cons.
d'amirauté.
Romain Desfossës, sénateur, comm. en
chef l'escadre d'évolutions.
De Suin, mem. tit. du cons. d'amirauté.
Chamer, prés, du c. des trav. de la ma-
r-ne, mem. de la commission mixte des
t vaux publics.
Lebaibier de Tinan, mem. tit. du cons.
d'amirauté.
Jaquinot, préfet du 5" arrondissement
maritime, à Toulon.
Odet Pellion, préfet du deuxième arr.
maritime, à Brest.
Rigault de Genouilly, en Cechinchine.
Lugeol, préfet du 4e arrondis, maritime,
à Rocnefort
Penaud, mem. tit. du cons. d amirauté.
Fouricnon.
CONTRE AMIRAUX, MM.
Lavaud.
Comte Bouët-Willaumez, membre tit. du
TROUPE DE LA MARINE.
GENDARMERIE MARITIME .
Irc Comp. Cherbourg.— Riquier,capi t. c.
2. —Brest. —Courbet, ch. d'escadron,
commandant.
3. ^ Lorient. — Le Gac. capit. comm.
4. _ Rochefort. — Loréal, capit. comm.
5. — Toulon. —6ilIoux,ch. d'escadron,
commandant.
ARTILLERIE DE LA MARINE.
De Preuillv, sén. de brig., inspect gén.
du matériel d'art, de la mar. mem. du
cons. des travaux, à Paris.
Gouhot, col., dir. d'art., à Brest.
Pélissier,id. adjoint à Tinsp. générale du
matériel, à Paris.
FrébauU, id. gouv. de la Guadeloupe.
Dumas, id. dir. de la fonderie impériale
de Ruelle.
OUvier, id. eom. le régiment, à Lorient
Paine, id. dir. d*artillerie, à Toolon.
Maréchal, /ieutenant-coi., dir. d'artillerie.
à Rochefort.
Martin, id. dir. de la fonderie imf ériale
de Saint-Gervais.
Michaux, id. dir. d'art., à Cherbourg.
Heudelist, id. sous-dir. d'art., à Brest
Robin, id. sous.dir. d'artillerie, a Toulon.
Regnaud. id. ch. du bureau du matériel
<rart. a Paris.
Sardou, id. du rég. d'art., à Lorient.
Maréchal, id., dir. d'art., à Rochefort.
69
UfFANTBRU DB LA MIRIHB.
Le comte de Fitte de Soucy, gén. de diy.
Byolet de Poligny, gén. de brig. insp.
général de Tannée.
Brnnol, id., inp. général adjoint.
Chaumont, colonel du 1er régiment.
Bert, id. du 2e id.
De Vassoigne, id. com. sup. des tr. d'inf.
de marine en Chine.
Cappe, id. du 4e r^iment.
Darré, cap. com. la comp. oe discipline,
à Lorient.
GimE HÂRITII».
Prétot, iuspecteur général, à Paris.
J offre, dir. des const. nav., à Rochefort.
Pironneau, directeur des constructions
navales, à Toulon.
Rech, dir. de Técole imp. d'app. du géme
maritime, à Paris.
Sochet, dir. des const. nav. à Cherbourg.
D'Ingler, dir. de l'établissement marit.,
à Indret.
Gros, adj. à l'inspection gén. du génie
maritime, à Pans.
Robiou de LaTrignais, mem. tit. du cons.
d'amirauté.
Dupouy de Lôme, dir du mater, à Paris.
Vanechout, dir. des forges impériales de
La Chaussade.
Bavle, dir. des constructions navales, à
a Brest.
Chedeville, id. à Lorient.
ING^IIIBURS HTDR0GRAFHB8.
Bégat (Pierre), ingénieur en chef.
SBBVICE OB SÀNT^ OE LA MARINB.
Reynaud. inspecteur généra], à Paris.
AUM^WBRIB OB LA MARIIIB.
L'abbé Coquereau, chanoine du chap. de
Saint-Denis, aumônier en chef.
COLONIES FRANÇAISES.
MARTINIODB.
Maussion de Gaodé, oap. de Taifseaa,
gouverneur.
Husson , directeur de rintërienr.
Mittaine, président de la cour impér.
Blondel de la Rougery , procnreur
général impérial.
Hfonseigneor Perchez, ëvéqne de Saint*
Piene et du Fort de France.
GUADELOUPE ET OiPBNDANCB.
^rébaolt, colonel d'art, de marine^gouv.
>e Ruthye-Bellacq,direcl.de l'intérienr.
^icbet, président de la cour impériale.
lafTer, proc. général impérial.
Monseigneur Forcade , évéque de la
Basse-Terre.
ILE DE LA REUNION.
9 bar. Darricau, cap. de v., gouvern.
fanés, directeur de rintërienr.
ellier de Villentroy, président de la
cour impériale,
iéret. procureur général impérial
lonseigneur Mau point, évéque de St..
Denis.
MAYOTTB ET DEPENDANCES.
forel, iieut.^c. d'int. de marine, c. sup.
SAINTE MARIE DE MADAGASCAR.
igrange, lieut. de vaisseau, com.
GUYANNE FRANÇAISE.
irdy deMontravel, capitaine devais-
seao, gouvernear de la Guyane fran-
çaise, commandant la division navale
formant la station de cette colonie.
d, direct, de rintérieur.
Dossat^ vice-préfet apostolique.
Baudouin^ président de la conr im-
périale, séant à Cayenne.
Oeslandy , procureur impérial, id.
ILES DE S^ PIERRE ET MIQUBLON.
De Laronciére^ lieuten.-colonel d*art.
de marine, commandant.
S^NiGAL ET OiPBNDARCBS.
Faidherbe, col. du génie, gouv.
Ourocb, cap. de fr. com.sup. de la mar.
Onret, préfet apostolique.
ILE OB GORliB ET DÉPENDANCES.
Bosse, cap. de vaisseau, chef de la
div. navale des côtes occid.d'Afriqne^
comm. supérieur.
Pinet-Laprade, ch. de bat. du génie, c.
part. deGorée et dépendances.
Therly, juge.
N., procureur imp.
ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DANS L'INOB.
PONDICHÉBT , CHANDBlUfAGOR , EARI-
KAL, TANAON, MAHÉ.
Durand-d*Ubraye , comm. général de
la marine, gouTerneur.
Donin de Rosière, pr. de la cour imp.
Ristelbueber, procureur gén. impérial.
ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS DE L*0CÉANIB.
Sai«set, capitaine de vaisseau , chef
de la snbd. nav., gouv., c. kmp. aux
Iles de la Société.
Gaultier de la Richerie, cap. de frég. c.
part. àTaYti.
Durand, chef de bat. d'inf. de mar>, Id.,
à la Nouvelle-Calédonie.
70
INDICATIONS DIVERSES D'INTÉRÊT GÉNÉRAL.
HÔTBL 1HP1£bIJlL DBS INVALIDES.
S. A. I. le prîDce Jérôme Napoléon,
maréehal de France, ^overneur bon.
Le comte d'Ornano, sénateur, général
de division^ gouTernenr
II. Tatarean, général de brigade, com-
mandant de Thôtel.
grands chancellerie de la légion-
d'honneur.
{rue de Lille, 64).
S. El. le miT. Pélisiier duc de Malakoff,
grand chancelier.
Le général de brigade Maiziére , se-
crétaire général.
DIRECTION ciN^RALB DES CONTRIBUTIONS
DIRECTES.
yHôlel du Ministère des Finances, rue de
Rivoli, 234.)
M. VandaU directeur général.
DIRECTION GENERALE DE L'BNRBGISTRE-
MENT ET DES DOMAINES.
(Hôtel du Ministère des Finances, rue de
Casiiglione, 3).
H. Tonrnns. liirecteur général.
DIRECTION GÉNÉRALE DBS DOUANES, DES
CONTRIBUTIONS INDIRECTES ET DES
TABACS.
[Hôtel du Ministre des Finances, rue
Mont Thabor, %l).
M. Gréterin, conseiller d'étal, «iirect.
général.
DIRECTION GÉNÉRALE DBS FOSTES.
{Hôtel des Postes, rue J. J. Rouueau 9,.
M. Stoorm, conseiller d*état, directeur
général.
ADMINISTRATION DES FORÊTS.
{rue du Luxembourg, 6.)
M. Forcade Laroqaetle, direc. général.
DIRECTION GÉNÉRALE DBS CULTES
(Hôtel de la Chancellerie, place
Vendôme 13.)
M. de Conlencin. conseiller d^Etat, di-
recteur s:énéral.
COMMISSION DES VONNAIRS ET MÉDAILLES
CREDIT FONCIER DE FRANCE.
(rue neuve des Capucines, 19) .
M.Frémy, oons. d'ét.en ser?. eitr.,goiiT.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DU CRÉDIT MOBILIER
{Place Vendôme, 15.)
M. Isaac Pereiro, président.
CONSEIL GÉNÉRAL DES BATIMENTS CIVILS.
[Ministère d'Etat, place du Carrousel
Leserréiaire général du ministère d' Et.,
président.
M. Caristie, m. de l'institut, Tice-présid.
Membres : MM.
Duban, memb. de riiistitnt, de Gi«ort.
id.. iii$pectenrsgén. des bâtim. civ.
Gilbert aîné , memb. de l'inst.. Dur.
Grisard, Pallard, architectes.
De Gardaillac. ch. de la div. des bà(.<*tT.
IMPRIMERIE IMPÉRIALE.
frue Vieille-du-TemplCj 87. *
M. de Saint-Georges, directeur.
PRÉFECTURE DE POLICE.
Place de la Sainte-Chapelle.'
M. Boillelle. préfet de police, directeor
de la sûreté «é érale.
M. Jarry, secrétaire général.
HOSPICE IMPÉRIAL DES QUIN'ZE-VINGTS
rue Charenton, -28 .
.M. De Lactiaumelle, directeur.
INSTITUTION IMPÉRIALE DES JEi NE<^
AVEUGLES.
(Boulevard des Invalides, 56./
M. Boue de Vordier, directeur.
INSTITUTION IMPÉRIALE DES SOURDS-MUETS
rtu ^^aint-Iacgues, 254.
M. de Lanneau, directeur.
BIBLIOTHÈQUE IMPÉRIALE
[rue Richelieu, 58.
M J. Taschereau, memb. de l'inslilBl
administrateur général.
DÉPÔT DE LA GUERRE
[rue de VUnitersité, 71 *.
M. Blnn'leU g«^n de brigade, dii . cte ir
DÉPÔT DES TARTES ET PLANS DE LA MARIM
'rue de l'Université, 13 .
(Hôt^ des Monnaies, quai Conti, 11./
M. Pelonze, membre de l*académie
des sciences, président.
CAISSE d'amortissement DBS DEPOTS ET
CONSIGNATIONS.
{rue de LilUy 2.)
M.GuilleMiol, directeur général.
M. Dara (Eugéne\ raissier.
BANQUE DE FRANCE.
[rue de la Vrillière, 1 el 3 .
M. le comte deGermigny, gouv.
M. du Crousai-GreUt, caissier princip.
M. Mathieu, cotUre amiral, dir. gén.
PONTS ET CHAUSSÉES ET CHEMINS DE FEI
[Hôtel du Ministère det travaux puhhr
rue St-Dominique St- Germain, o::'
De Franqncville, oons. d*étal, dir. çés
des ponts et ch. et des cheaiins de fei
r C0NsERVAT0IRB*lMPÉRIAL DE MUSIOCT t
' DE DÉCLAMATION.
; rue du faubourg Poissonnière. i:>
M. Auber, membredc rioêlitui, dired
CHAPITRE IL
DÉPARTEUENT DE l/YONNE.
SECTION I". — ADMIMSTRATIO.\ CIVILE.
PRÉFECTURE DE L'YONNE.
M. le baron MICHEL ^, Préfet.
Conseil de Préfecture.
Le PRÉFET, Président.
MM. LESCUTER «, avocat. i GLÉMENGET.
BERT ^, ancien aToaé. |
Secrétaire géoéral de la Préfecture : M. Lbscuter.
J&u/rs de réception du Préfet et d'entrée dans les bureaux.
M. le Préfet reçoit les mercredi et vendredi de ciiaque semaine, de une heure à
cinq heures de raprès-roidi.
11 reçoit tous les jours de dix à onze heures du matin, les chefs de service qui ont
à lui faire des communications verbales.
Le secrétaire général et le secrétaire particulier du préfet reçoivent tous les jours
de une heure à quatre heures, les personnes qui peuvent avoir à les entretenir d'af-
faires administratives.
L.es bureaux sont fermés au public à Texceptiondu bureau chargé spécialement des
légali-^ations, du visa des passeports, des récépissés, des états de contrainte, du col-
portage des imprimés et des permissions exigées par les lois et règlements de police.
CABINET DU PRÉFET.
M. Bla VOTER, secrétaire particulier.
MM. Roux, ViNNEBAux, Remaclb, attachés au cabinet.
Réception, ouverture, classement, timbre et distribution des dépèches. -^ Notes
sur le personnel des fonctionnaires de tout ordre. — Légion-d'honneur: Présentation,
mouvement du personnel.— Questions politiques. — Rapports périodiques.— Rapports
les commissaires de police. — Congés. — Imprimerie. — Librairie. — Journaux. —
Théâtres. — Bureaux de tabac (nominations). — Postes : Bureaux de direction et de
list ri bution, facteurs, courriers, service rural (nominations). — Percepteurs sumu-
tiéraires (nominations). —i:érémoniospubliciues. — Demandes d'audience hors des
ours et heures indiqués. — Affaires contiaenlielles H réservées. — Archives du
iéj^>ar(ement. —Bibliothèque administrative : Achat et entretien des livres. — Con-
grégations religieuses.
Personnel administratif. — Maires, adjoints, commissaires de police, gardes-
hampêtres, instituteurs communaux. — Personnel de< ingénieurs, conducteurs,
>i(jueurs, agents-voyers et cantonniers. — Personnel des receveurs, percepteurs,
igentâ et employés des diverses administrations tinancière:^.
i"' DIVISION.
M. M1CHEL0N, chef.
l'REHIER BUREAU. — SECRÉTARIAT GÉNÉRAL ET AFFAIRES MILITAIRES.
MM. N. chef.
N. sous-chef.
Bouchot, employé de 2e classe.
Larivière, id.
Police spéeiate et administrative. — Crimes et délits. — Morts accidentelles. ~
72
Suicides. — Incendies et sinistres de toute nature. — Actes de dévouement. —
Récompenses honorifiques et autres. — Chasse : ouverture et clôture, permis. —
Destruction des animaux nuisibles. — Louveterie. — Loteries. — Passeports et
Sermis de séjour. — Réfugiés politi<}ues. — Secours de route. — SurveiUanre
es forçats et des condamnés libères.
Commerce et induetrie, — Tribunaux de commerce. — Chambres consultative^
des arts et manufactures. — Brevets d'invention. — Comptoirs d'escompte. — Foire^
et marchés. — Mercuriales.
EUetion$, — Elections législatives, départementales el municipales. — Listes éln
torales. — Jury : Formation des listes, Assises. — Pensions — Naturalisation.
Ifulniclion pufrlifiM. — Supérieure, secondaire et primaire. — Bourses dans lo^
lycées. — Sociétés savantes.
Beaux-artê, — Antiquités. — Monuments historiques. — Musées.
Poites. — Bureaux de direction et de distribution. — Courriers. — Service run<
(insfaructionl.Yérification des caisses.
Domaines, — Propriétés de l'Etat, lies et Ilots.— Domaines engagés. — AliénaltoD^
— Concessions. — Contentieux. — Vente d'objets appartenant à l'Etat.
Eaux et foréU. — Pèche fluviale. — Bois domaniaux et particuliers. — Dt ir
chôment.
Affaires militaires, — Recnttement : tirage, conseil de révision, engagementâ v»-
lontaircs, déserteurs et insoumis. — Garnison. — Casernement, logement des troupe
chez l'habitant. — Convois militaires. — Fournitures et prestations pour le comfti
du ministère de la guerre. — Ecole polytechnique. — Ecoles militaires. — Ecot^
navale. — Invalides.— Pensionnaires de l'Etat et de la marine. — Secours à d'anciei*
militaires.
Garde nationale. —Organisation et administration, conseils de recensement, jur>'
de révision. — Tableaux annuels des citoyens mobilisables. — Inspection de ranix^
ment. — Conseils de discipline. — Sapeurs-pompiers.
Affaires diverses. — Recueil des actes administratifs. — Procès-verbal des dei
bérations du Conseil Général. — Dépôt du sceau de la Préfecture. — Enregi>tr«
ment spécial des affaires soumises au Conseil de Préfecture et notamment ô'^
réclamations en matière de contributions directes. — Réce||)tion des déclaratioD> >'-
mémoires et pièces déposées dans les divers cas indiques par les lois et rè£
ments, et délivrance de récépissés. — Légalisations et visas de pièces. — Conlnl-
des récépissés délivrés par les Receveurs des Finances. — Tenue des registre^ -^
arrêtés au Préfet et du Conseil de Préfecture. — Répertoire des actes soumis à I •.:
registrement.
DEUXIÈME BUREAU. — GOHPTABIUTK.
MM. Cadot, sous-chef de l** classe.
Blin-Barbier, employé de \'^ classe.
KtoBUkowsiu, id.
Valot, surnuméraire.
Budgets et comptes départementaux. Vérification et visas des pièces de <l««peDH~
— Impositions extraurdinalres et réalisation des emprunts. — Menues dép4Mis*^s n-n
tribunaux et des justices de paix. — Dépenses relatives au casernement de la gen<)ar
merie. — Répartition du produit du travail des condamnés. — Remboursement )di
l'Etat des dépenses des condamnés à plus d'un an. — Ordonnancement de too>v^
traitements, salaires, retraites, indemnités, subventions et généralement «le toulf
les dépenses à la charge du budget de l'Etat bu du budget du département sur rlav
et pièces préalablement visés. — Rédactions des situations, étals et comptes d'ordiit
nancement à envoyer aux ministres.
Poids et mesures. — Personnel, vérification annuelle et inventaire.
Contributions directes. — Répartement et sous-répartement entre les a^rondI^4
ments et les communes. — Nominations des commissaires répartiteurs. — rada>trf
confection et conservation des plans et matrices. — Recensement des valeurs ro>^
Hères et des portes et fenêtres. — Patentes : mise en recouvrement des rôles. — P««*
suites, remises el modérations. — Secours pour pertes diverses.
Contributions indirectes. — Inventaires, exercices, abonnements. — Bureaux I
tabacs et de poudre à feu. 1
En fgisirement. — Attributions di verses sur les anie es de police.
73
. 2- DIVISION.
M. LECHAT, cher.
PREMIER BUREAU. — ADMINISTRATION GÉNÉRALE ET DÉPARTEMENTALE.
MM. Legourb, sous-chef de 1" classe.
Manigot, employé principal.
GuÉRiN, employé de 2* classe.
BouLLÉ, employé de 4« classe.
Statittiquê f/énérale de France. — Dénombrement quinquennal el renouvelle-
ment annuel de la population. — Commissions cantonales permanentes de statistiaue.
Poliee administratif. — Ateliers dangereux, insalubres ou incommodes. — Ma-
chines à Tapeur.— Voitures publiques, roulage.
Poliee sanitaire. — Jury médical. — Médecins.— Herboristes.— Sages-femmes. —
Pharmacies et drogueries. — Epidémies et épizooties. — Vaccine.
Prisons et dépôts fie sûreté. ^ Administration : personnel de tous les services,
régime disciplinaire, moral et religieux ; instruction élémentaire; garde et surveillance;
état sanitaire, service médical. — Service économique : en entreprise ou en ré^ie :
cahiers des charges, marchés et adjudications ; service des transfèrements ; mobilier
et matériel. — Travaux industriels : règlement des tarifs. — Budgets et comptes. —
Jeunes détenus.
Agriculture. — Secours et encouragements. — Institut national agronomique. —
Fermes régionales et fermes écoles. — Sociétés d'agriculture. — Comices agricoles.—
Commissions hippiques. — Dépôts d'étalons.
Affaires ecclésiastiques. — Edifices diocésains. — Mobilier de l'archevêché. —
Maîtrise de la cathédrale. — Séminaire.
Bâtiments défwrtementaux. — Hôtels de Préfecture et de Soos-Préfectures. —
Académie. — Tribunaux. — Casernes de gendarmerie. — Prisons et dépôts de sûreté.
— Asile des aliénés. — Ecole normale primaire. — Travaux d'entretien de grosses
réparations et de constructions neuves. — Acquisitions, échanges. — Baux à loyer. —
Assurance contre l'incendie.
Casernement de la gendarmerie. — Baux à loyer.
HdbiUers départemenUiux. — Achat et entretien. — Architectes de département
et d arrondissements.
Aliénés. — Asile public d'Auxerre : commission de surveillance et personnel de
l'asile; fixation du prix de pension; admission et sortie de pensionnaires; séques-
trations d'office des aliénés dangereux; places gratuites créées en faveur des aliénés
indigents non dangereux; répartition aes dépenses entre le département et les
communes; recours à exercer contre les familles et les départements étrangers :
frais de transport et de séjour dans les établissements du^ dehors d'aliénés appar-
tenant au département. — Administration et régime intérieur de l'asile ; budgets et
comptes.
Enfants tromés oiu aJbanâonnés ou orphelins pauvres. — Bureaux d'admission.
— Secours aux enfants nouveaux-nés. — Inspection et service médical. — Dépenses
extérieures de toute nature. — Orphelinat départemental.
Dépôt de mendieité. — Administration et régime intérieur ; budgets et comptes.
Secours et encouragements de toute nature sur les fonds départementaux. —
Caisse de retraites et pensions des employés de l'administration départementale.
Affaires diverses.— Sourds-muets.— Jeunes aveugles.— Ecole des arts et métiers.
— Ecoles vétérinaires. — Caisses d'épargnes. — Sociétés de secours mutuels. —
Compagnies d'assurances. — Caisse des incendiés.
DEUXIÈME BUREAU. — TRAVAUX PUBUGS ET VIQNAUTÉ.
MM. MicuAUT, agent du service vicinal, faisant fonctions de chef
de !'• classe.
Rousseau, employé de 2* classe.
ANDRÉ, agent auxiliaire du service vicinal, avec rang
d'employé de 2" classe.
Voies navigables^ — Rivières d'Yonne, de Cure etd'Armançon; canaux de Bour-
gogne et du Nivernais ; entretien ; amélioration ; navigation ; flottage.
Ports. — Classement. — Bacs et bateaux.
Service hydraulique. — Moulins et usines. — Irrigations. — Dessèchement de
marais. — Drainage.
74
Omn df$aa nonnatigabU* niflotUMes. — Curage; redressement et élargisse-
ment. — Associations syndicales.
Chemin de i er de Parité Lyon et chemin d^embranchementde Laroche àAtuterre.
— Achat de terrain ; travaux de construction et d'entretien.
Moules impériales et départimentales, — Classement; construction; entretien;
plantations.
Grande voirie. •— Alignements; anticipations; contraventions.
Vieinalité, — Chemins de grande, de moyenne et de petite communication;
classement; fixation des limites; abornement; déclassement; aliénations. — Travau\
de construction, de réparation et d'entretien. — Création et répartition des rev
sources spéciales et des subventions du département; règlement des dépenses. —
Chemins ruraux.
Mines et carrières.
Forges et hauts-fourneaux.
3« DIVISION.
N..., chef.
PREMIER BUREAU. — ADMINISTRATION ET CONTENTIEUX DES COMMUNES
ET DES ÉTABLISSEMENTS COMMUNAUX.
MM. Brodier, agent auxiliaire du service vicinal, faisant fonction^
de chef, i" classe.
Brun, sous-chef de 2* classe.
Soudais, employé de 2* classe.
Questione diverses relatives à l'administration municipale. — Circonscriptions
territoriales des communes. — Etablissement et suppression d'octrois; personnel,
tarifs, amendes et transactions. ~ Abattoirs, personnel, tarifs, règlements. — Tarifa
des droits de placage aux halles et marchés, de pesage et de mesuragc piihlic>.
— Fixation des dépenses obligatoires; cotisations municijpales; autorisations des
dépenses facultatives. — Gestion des propriétés immobilières ; baux à ferme et
à loyer ; acquisitions, aliénations, échanges et partages, constructions. — Action<
Judiciaires et à transactions sur procès. — Expropriations pour cause d'utilité pu-
blique. — Dons et legs.
Folice municipale et rurale. — Règlements locaux : parcours et vaines pâtures. ~
Boulangerie : approvisionnements, taxe du pain.
Voine urbaine. — Alignements, plans généraux d'alignements; établissement de
trottoirs ; contraventions ; démolition des bâtiments menaçant ruines.
Instruction secondaire et primaire. — Collèges communaux : subventions muni-
cipales, traités, bourses communales. — Ecole normale primaire, personnel ; cons-
tructions, administration; distribution de bourses. — Ecoles communales : maison^
et mobiliers d'école ; fixation du traitement des instituteurs et du taux de la rétribution
scolaire; subventions départementales; listes des élèves gratuits. — Salles d'asiles,
ouvroirs, etc.
Affaires diverses.— Questions diverses spéciales à Vadministration hospitalière,
— Création et suppression d'hospices, d'hôpitaux et de bureaux de bienfaisance. —
Services intérieur et extérieur; traités avec les congrégations hospitalières. — Ad-
mission de vieillards indigents. — Recours contre les communes et les membres de<
familles des indigents pour pri\ de journées. — Dons et legs. — Cession de bien^
— Remboursement de rentes et remplois de capitaux. — Conversion d'une partie
des revenus en secours annuels à domicile. — Nominations de commissions admini^^-
tratives ; médecins, receveurs et économes. — Crèches. — Associations charitable^
de toute nature.
Culte paroissial. — Cures, succursales, chapelles ; fabriques, recours aux com-
munes; personnel; églises; presbytères, distraction des parties superflues de ces
établissements; cimetières, translations, règlements et tarifs pour les concession^ de
terrains destinés à des sépultures privées.
Bois communaux et des étabUssemenls publies.— Soumission au régime forestier:
distraction de ce même régime; coupes; affouages; reboisement et travaux d*amé-
liorations; constructions oansle rayon prohibe ; concessions de servitudes. ~ Per-
sonnel des gardes; formation et fusion de triage.
73
OEUXIÈHE BUREAU. ~ COMPTABILITÉ DES COMMUNES, DES HOSPICES ET HOPITAUX
COMMUNAUX ET DES BUREAUX DE BIENFAISANCE.
MM. N., sous-chef.
StempzinskI) employé de f'* classe.
BuRAT, employé de 3* classe.
Règlements des budgets des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux
de bienfaisance. — Comptes administratifs. — Recettes ordinaires et extraordinaires.
— Placements de tonds. — Répartitions des amendes de police. —Revenus des
propriétés immobilières, taxes locales de toute nature; impositions spéciales et ex-
traordinaires; empnints. — Comptes annuels des impositions.— Situation financière
des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux de bienfaisance. — Trai-
tement des gardes champêtres. — Remboursement à l'Etat des frais d'administration
des bois soumis au régime forestier.
Budgets des collèges commimaux.
Budgets des dépenses de l'instruction primaire à la charge du département; budget
de récolc normale primaire, budget économique du même établissement.
ARCHIVES.
M. QUANTIN ^, archiviste.
Los archives de la Préfecture se composent * 1** de tous les titres des établissements
religieux supprimés en 1790 dans le département, savoir : des anciens archevêchés
(le Sens et de l'évêché d'Auxerre, <les chapitres^ abbayes et prieurés d'hommes et de
reinmes des deux diocèses; des litres et biens desemigrés, des cures et fabriques du dé-
partement, des tribunaux consulaires, etc. Parmi ces nombreux documents, il en est
dediflérentes valeurs : les unssontprécicuvpourrintérêthistorique qu'ils présentent;
les autres pour les droits de propriété, servitude, etc., sur les biens devenus natio-
naux en 1790 et vendus comme tels.
2"* De tous les actes de l'administration depuis 1790 dans ses diverses parties, telles
que les communes, la guerre, les tinances, les élections, les biens nationaux, les
contributions, l'état civil, le clergé, les travaux publics.
SOUS-PREFECTURES.
Le déparlement de l'Yonne comprend cinq arrondissements* ou sous-préfectures.
Le Préfet remplit les fonctions de Sous-Préfet pour l'arrondissement d'Auxerre.
MM, Meunier, sous-préfet k Avallon. — Secrétaire : M. Boursier.
Gasc îjè, sous-préfel à Joigny. — Secrétaire : M.Maîschet.
Baron de Farincourt, sous-préfel à Sens. — Secrétaire : M. Dksbuissons.
Baron Fabvibr, auditeur au conseil d'État, sous-préfel à Tonnerre. — Secré-
taire : M. Masson.
7«
Indication des communes eomposdni chaque canUm»
abhonoisseiunt d'auxbku.
Àuxerrê (eit). — Aon* Chainpf. Qoenne, Saint-Bris, Yenoj.
Auxerre fooest) — Appoiimy, Auxerre, Chwboy. Cheraniiei, MoBétoan, FerrifBy,
Saint Georges. Tallan, Vaox, Villefarçeao.
Chablis. — Aigremont , Beine, Cbablis. Chemilly-sor-Serein • Chiehée. Chitry,
Coorgb. Fonlenay prés Chablis. Fyé, Lichéres, liilly,Poincfay, Prëby, siaint-€ jr-
les-Colons.
CouUmeeS'la^Vineuse, — Charantenay , Coalanges-la- Ytneose , Coolangeron , Es-
campi, Escolives, Gy-rEvéqoe, Irancy, Jossy, Migé, Yal-de-Mercy, Vincelles,
Yincelotles.
CouUmgeS'Sur'Tonne. — Andryes, Gonlanges- sur-Yonne , Grain, Etais. FesUgny,
FoDteuay-soot-Fonronnes, Lacy-sor-Yonne, MaiUy-Gliiteau , Merry-sor- Tonne,
Trocy-sor- Yonne.
CoursoH — Ghastenay, Courson. Dmyes. Fontenailles, Fouronnes. Lain, Merry-
Sec, Molesmes, Mouffy, OoanDe, Sementron, Taingy.
Liçny — Bleigny-le-Garreao. La Gbapelle-Yaopelleteigne, LignoreUes, Ligny-le-
Châlel, Maligny , Mérey , Montigny-le Roi, Pontigny, Rourray, Yarennes, Ye-
Douse, YilleneaTe-SaîDt-SalTe, Villy.
SainInFlorenîin. — AyroUes , Bouilly , Ghéo, Germigny , Jaalges , Reboorœaux .
Saint Florentin, Yergigny.
Saint-Sauveur. — Fontenoy. Lainsecq , Moutiers, Perreose, SainpuiU» Sainte-
Colombe, Saints, Saint-Saovear, Soogéres, Thory, Treigny.
Seignelay. «— Beaamont. Chemilly prés Seignelay Gheny, Cliicby, Gnrgy. Haate-
rîTe, Héry, Mont-Saint Sulpice, Ormoy, Seignelay.
Touqf. — Beanyoir, Diges, Dracy, Eglény. Lalande, Leugny, Léyis, Lindry, Moa-
lins-snr-Ouanne, Pariy, Poorrain, Toucy.
VermenUm. — Acoolay, Arcy-sor-Gore, Baxaroes, Bessy, Bois-d*Arcy, CraTant,
EsMrt, Locy-sor-Gnre, Mailly. la- Ville, Prégilbert, Sainte-Pallaye, Sacy, Sery,
Yermenton.
ARK0NDI8SBMEMT d'aYALLON.
Àtallon, — Annay-la-Gôte, Annéot, Ayallon, Domecy-snr-le-Yanlt , Etaaies, Gi>
roiles, Island, Leyaolt, Lucyle-Bois^ Magny, Menades, Pontaabert, Sauyigny*
le-Boi9, Sermizelles. Tbarot.
GuiUon. — Anstmde . Cisery , Goasy- les-Forges , Gnillon, Manneaax, Montréal ,
Pizy, SaîDl-André, Santigny. Sanyigny le-Beoréal, Sanfigny-en-Terr6-Pleine.
Sceanz, Ttzy, Trévilly , Vassy, Yignes.
L'isle^tur-U' Serein. — > Angely, Annouz, Athie, Blacy, Ciyry, Goutamoax , Db
sangis, Joux, Tlsle, Maisangis, Précy-le Sec, Provency, Sainte-Colombe, Taicy.
Quarré-les-Tombes — Beaoyillers, Bossiéres. Cbastelluz. Qaarré-les-Tombes, Saint-
Brancher, Sainte- Magnance, Saint- Germain-des-Champs, Saint-Léger.
Véxelay. — Asniéres, Asqains, Blannay, Brosses, Chamooz, Châtel-Gensoir , Do-
mecy snr-Cure, Foissy-les-Yézelay, Fonlenay prés Vézelay, Givry, Lichéres,
Montillot, PierrePerthuis, St.-Moré, St.-Pére, Tharoiseau, Yéieiay, Youtenay.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNT.
itilanf. — Aillant, Branches, Champyallon, Gbassy, Fleory, Goerchy, Ladoz, La
Yillotte, les Ormes . Merry la-Vallée , Neuilly, Poilly, Saint- Aubin-Châteao-
Neuf, Saint-Martin-sur Ocre, Saint-Maurice-le-Vieil« Saint-Maurice- TiaouaiUe,
Senan, Sommecaise, Villemer, Villiers-Saint Benoit, VilIiers-sur-Tolon, Yolgrâ
l^tfneau. — Bléneau , Ghampcevrais, Cbampigneiles, Louesmes, Rogny, Saùit-
Privé, Tannerre, Villeneaye-les Genêts.
77
Brienan — Belle-Chaome, Bligny-cn-Othe. Brienon. Bussy en-Othe. Chailley,
Champlost, Esnon. Mercy, Paroy-en Othe» Turny, Véniiy.
Cerisiers. — Arces. Bœun, Gerilly, Cerisiers, Coolonrs Dillot, Foornaadin, Vaa-
deure, Yille-CliétiTe.
C/i(imy — Chambeufrte, Charny. Chêne- Amoult, Cbevillon. Dicy, Fontenouille^
Grand-Champ, La Ferté-Lonpiére. La Molhe-aux-Aalnais, Malicoroe, Marchais-
Béton. Ferreux, Pninoy, SainUDenis-sar-Ooanne , Saint-Martin-sur-Oaaane,
Villefranche.
Joigny. — Basson, Bëon. Bonnard, Brion, Gézy, Champlay. Chanirres, Charmoy,
(.hichery, Epineau-les-Yoyos, Joigny, Looze , Migennes , P«roy-sur-Tholon ,
Saint-Aiibin-sur-Yonne, Saint-Cydroine, Yilleclen, VilleTallier
Saint-FarQtau, — Fontaines, Lavau, Mézilles, Ronchétes, Saint-Fargeau , Saint-
Martindes-Champs. Sept-Fonds.
Sainl-Julien-dU'SauU, — Cndot. La Celle Saint-Cyr , Précy, Saint-Julien-du-
SauU, Saint- Loup-d*Ordon, Saint-Martin-d'Ordon . Saint-Romain-le-Preux «
Sépaux, Verlin.
Vilieneuve-leBoi. — Armeau, Bnssy-le-Repos, Chanmot. Dixmont, Les Bordes,
Piflbnds, Rousson, VilIeneuTe-le-Roi.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Chéroy^ — Brannay, Chéroy, Courloin , DoDot. Domats, Fonchéres, Jouy, I.a
nelliolle. Montacher, Saint- Yalérien. Savigny, Subligny. Yallery, Yernoy, YHIe-
bougis, Yillcgardln, YilleneuTe-Ia-Dondagrê, Yilleroy.
Pont-sur-Tonne, — Cbampigny, Chaumont, Cuy, Evry . Gifiy-les-Nobles , Lixy,
Micbery, Pont-snr-Yonnc, Saint Agnan , Yilleblevin , Yil emanoche, Yillena-
YoUe, Yilleneuvela-Guyard, Yilieperrot, YiUethierry.
Sens ^nord). — Fontaine-la-Gaillarde, Maillot, Malay le-Rol. Malay-le-Yicomto ,
Noc, Passy, Rosoy, Saint- Clément. Saligny, Soacy, Sens, Vanmort. Yéron.
Sfus (sudj. — Colleroiers , Cornant, Courtois, EgriseJIes-le-Bocage , Eligny, Gron.
Marsangis, Nailly, Paron, Saint-Denis, Saint-Jllartin du -Tertre.
5<'ri7tne«. — Compigny, Courceaux. Courlon , Fleurigny. Grange le-Bocag^e, La
Chapellc-sur-Oreuse, Pailly, Plessis-Duroée, Plessis-Saint Jean , Saint-Martin-
siir-Orense. Saint- Maurice-aux-Riches- Hommes, Serbouncs, Sereines, Sognes,
Vertilly, Yilliers-Bonnenx , Yinneuf.
yHleneuveV Archevêque, — Bagneaux, Chigy, Cnurgenay. Flacy, Foissy. Lailly^
La Po»tole, Les Sièges, Molinons, Pontsor-Yannes, Tbeil, Tborigny. Vareilles,
YiUenenye-rArcheTéque, Yilliers-Louis^ Yoisines.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
^nc^te-Franc— -Aisy, Ancy-le Franc, Ancy-le-SerTeux, Argentenay, Argenteuil,
Gbassignelles, Cry. Cusy, FuWy, Jully. Lézinncs, Nuits, Passy, Perrigny, Ra-
viéres, Sambourg, Stigny, Yillicrs- les Hauts, Yireaux.
Crury. — Artonnay, Baon, Commissey, Cruzy, Gigny, Gland. Mélisey, Pi molles,
Quincerot. Rugny. Saint-Martin, Saint-Vinnemer, Senne¥oi-le-Bas, SenneToi-
le-Haut, Tanlay, Thorey, Trichey, Villon.
Flogny. — Bernouil, Beugnon. Botteaux, Carisey , Dié, Flogny, La Chapelle-
Yieille-Forét. Lasson. Neuyy Sautour, Peroey, Roffey, Sormery, Sonroaintrain,
Tronchoy, Yilliers-Yineui.
noyers. — Annay, Censy, Châtel-Gérard. Etiyey, Fresnes. Grimanlt, Jouancy,
Môlay, Moulins, Nitry, Noyers, Passilly, Poilly, Sainte- Vertu, Sarry.
Tonnerrf .«— Bérn, Cheney, Gollan, Dannemoine, Epineuil, Fley, Junay. Molofmef
Serrigoy, Tissé, Tonnerre, Yettones, Yezinnet, Yiyiers, Yrouerre.
78
CONSEIL GÉNÉRAL DE L'YONNE [*;
NOMS.
QUALIFICA-
TIONS
RESIDENCES
CANTO>i
qae repré^ i
Baudoin atné
Baron Mahtiiibàu des Cubsnez
G. 0. «
Guerin-Deyadx ^
Laraiit C. ^
Badin-d'Hurtebise
Dejust-Desbrin
FhtuY 0. ^
Comte D'Ornano 0. ^
Baron du Havblt ^
Arrault ^
François-Ghaslin ,
ARUONDISSEMENT D'AUXERRE.
propriéuire
maire
procurear impérial
sénateur,
juge de paix
propriétaire
juge de paix
conseiller d'Etat
Ciiamb. de TEmper
propriétaire
maire
[propriétaire
Auxerre
Auxerre
Versailles
Paris
Grain
Ouaine
Maligny
Paris
Paris
jox BarreSff.deSt-Poits
Toucy
Bazames
Febvre (Pierre-Andoche)
B^THERT DE LA BrOSSB
Comte DE ViRiEu
HouDAiLLB Achille
Flandin ^
PrMgy
Chbrest
SmONNBAU
Brincart
Challe 1^
couturat
Dhumez
Protat
Bonneville ij^
Comte DE Bressibux ^
Bertrand H^
Lallier
Ad. VUITRT 0. it
FOACIER
Camille Doucbt 0. ^
ARRONDISSEMENT D'AVaLLON.
maire
propriétaire
propiiétaire
maire
C.à la CI. de Paris
(.Nill
un
Avallon
Annoux
St-Germain-des-Gh .
Paris
ARROiNDISSEMENT DE JOIGNY
ancien notaire
avocat
ancien juge de paix
aud. au Gons. d'Etat
siTocat
avoué et maire
propriét. et maire.
propriétaire
C. àla G.I. de Paris Paris.
ARRONDISSEMENT DE SENS
propriétaire , Savigny
^ propriétaire \ Paris
.présid. du trib. civil Sens
Cbassy
Auxerre
Brienon
Paris
Auxerre
Joigny
Ronchéres
St-Julîen-du-Saull
conseiller d'état
propriétaire
cb. de div.aamio. d'État
Paris
Serbonnes
Paris
Martbnot alné^
Marquis de Tanlay 0. ^
N..
LbCoiitb ^
RiTIF
ARRONDISiïEMENT DE TONNERRE.
Ancy-le-Franc
Tanlay
propriétaire
maire
député
présid. bon. tr.civ.
Paris
Tonnerre
Auxerre esi
Auxerre :oiid
Cbablis
Coula nges-lh
Coulanges-ï-l
Courson
Ligny
Seignelaj
Salnt-Flôre-J
Sainl-SaQvea
Toucy
Vermêntoc
Avallon
Guillon
LTsIe-sur-'vi
Ouarré-I.-T I
Vézelay
Aillant-s.-T»
Bléneau
Brienon
Cerisiers
Gharay
Joigny
Saint-Fai^i
St-Julien-d i
Villen.-sor-ï
Chéroy
Pont-sur-Yti
Sens (nord
Sens (sud*
Sergines
Villen-rArcti
Ancy-le-Fna
Gruzy
Flogny
Noyers
Tonnerre
iJ.?iJ'*/a^*?^*l^°^.P?ll''^^'"*"^"^<''^'*"^cntdu membres du Conseil cént-ra!
lieu tes 12 et 13 juin 1858.
79
CONSEILS D'ARRONDISSEMENT
NOMS,
QUALIFICATIONS.
RÉSIDENCES.
CANTONS
que représentent
les
Conseillers.
^LOCARO. ^
["ambour.
acquillat.
Lardout £ug.
K Mancin.
.01 zo\.
'flLIlÈSE.
Iermelin.
Urrey.
>t>(.H«KAL'.
«AVOLLKE.
KAiXNKZ.
^OLTLRAT-ROYER.
(lERGE.
UlLLIFR.
(IBAULT.
)ELÉTANC.
Tripier.
^ ktitier-Chomahxe.
^OTTEAU Montai; RÉ.
UlONAUl.T.
tlOf^SSL.
iWAVLT.
dOREAU.
»Ikixi>.
jAVOLLÉE.
jEVERT.
jAYOLLÉE.
>OPUILAT.
(LANQLET OU ChAYLA
'OL'SSARD.
C S PRIT ROCH.
>E Comte ^
;oRMssET Auguste.
>E Fontaine.
)ormsset-Lamotte.
*LÉAU.
liEGENDRE.
SÈGUE.
tf ARTENOT (Auguste).
)OUR(;UlGNAT.
lOCUIER.
lOY.
2UIGNARD.
MRLEY.
VIariglier.
)e monicault.
3ELNET.
AHRONDISSBMENT
propriétaire.
ancien avoué .
maire.
propriétaire,
propriétaire.
ancien agenl-voyer.
greffier.
juge de paix.
notaire nonoraire
jugedepaix.
jugedepaix.
propriétaire.
ARROIlDIS&KIfRNT
banquier
banquier.
maire
juge d'instruction.
notaire.
propriét. et maire.
notaire et maire.
propriétaire et maire.
juge de paix.
ARRONDISSBIfENT
ancien notaire.
propriétaire.
négociant.
maire
juge de paix.
propr. et maire.
propriétaire.
ancien notaire.
propriétaire.
ARRONDISSBHENT
notaire et maire,
propr. et maire,
propr. et maire.,
ancien maire,
propr. et maire,
ju^e de paix,
presid. du tr. de com.
maire,
notaire.
d'auxbrrb.
lAuxerrc.
Auxerre.
Chemilly-s-Sercin
Vincclottes
Andryes.
Courson.
Ligny.
St-Florentin.
Saint-Sauveur.
Seignelay.
Toucy.
Vermenton.
D*ATÀLL0N.
Avallon.
A vallon.
Sceaux
Avallon.
Joux-la-Ville.
Saint-Léger.
Quarré.
Cbâtel-Censoir.
Vezelay.
DB JOIGNY.
Senan.
Bléneao.
Brienon.
Cerisiers
Charny.
Cézy.
Mézilles.
La Celle-St-Cjr.
Villeneuve-s.-Y.
DE SENS.
Chéroy.
Champigny.
Villeneuve-la-G.
Sens.
iFontaine-la-6ail.
I Sens.
Sens I4
Sergines.
VilIeneuve-l'Arc.
ARRONOISSBMBNT
maitre de forges.
propriétaire.
adjoint.
anc. juge de paix.
propriétaire.
Sropriétaire.
ocleur médecin,
propriétaire,
avoué honoraire.
'DB TONNERRE.
Ancy-le-Franc.
Argenteuit.
Tanlay.
Cruzy.
Tronchoy.
Meaux.
Noyers.
Tonnerre.
Tonnerre.
Auxerre (est).
Auxerre (ouest).
Chablis.
(!oul.4a-Vineu8e.
('oui. -sur- Yonne.
Courson.
Ligny.
St ^-Florentin.
St.-Sauveur.
Seignelay.
Toucy.
Vormenton.
j Avallon.
I Guillon.
I L'Isle.
j Quar.-l. -Tombes.
I Vézelay.
Aillant.
Bléneau.
BrienoD.
Cerisiers.
Charny.
Joigny.
St-Fafjgeau.
St- Julien.
Villen.-sur- Yonne.
! Chéroy.
Pont-sur-Yonne.
jSens (nord).
j Sens (sud).
I Sergines.
I Villen.-l'Archcv.
l Ancy-le-Franc.
j Cruzy.
iFlogny.
j Noyers,
j Tonnerre.
(*) Les élections pour le renouvellement de la moitié des membres des Conseils d'arro'^
n t eo lieu les 13 et 18 Juin 1858.
80
COMMISSIONS D'INSPECTION DES PHARMACIES.
Les jurys médicaux sont remplacés par une ou plusieurs Commissions de trois
membres pris dans les Conseils d'hygiène d'arrondissement, et composés d'un mé-
decin et de deux pharmaciens, ou d un médecin, d'un pharmacien et d'un chimiste,
sous le titre de : Commisiions d'Inspection des Pharmacies.
Les membres de ces Commissions ne sont pas encore désignés.
MÉDECINS DES ENFANTS TROUVÉS.
ARRONDISSBIIENT d'aUXEBRE.
MM. Marie, à Auxerre.
Marie-Lesseré, à Appoigny.
Rathier, à Chablis.
Navères, à Irancy.
Vesperini , à Mauly-la-Ville.
Tournier, à Druyes.
Morache, id.
Bernardin, à Ouanne.
Hélie, à Saint-Florentin.
Pommier, à St^Sauveur.
De Jonchere, à Héry.
Marcpet, à Parly.
Tassm, à Leugny.
N., à Vermenton.
Guiard, à Gy-i'£vèque.
ARRO.^DISSEHENT D'a VALLON.
Vildieu, à Arallon.
Leriche^ àCussy.
CoUin, a Rouyray p. Quarré
Seureau, à Yézeiay.
Petit, à Châtel-Censoir.
Pruneau, à L'Isle.
Maillard, à Sermizelles.
Guignot, à Pizy.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNE*.
Bonneviot, à Champignelies
Fontaine, à Brienon.
Molleyeaux, à Cbailley.
Baudoin , à Arces.
Beulard, à Viliefranche.
Renault, à La Ferté-Loup.
Courtois, H Joi^y.
Larchet, à Mézilles.
Bazot, à St-Julien-du-Sault.
Bally, à VilleneuYe^.-Y.
ARRONDISSEMENT DR SENS.
Rocher, à Pont>sur- Yonne.
De Brouard, à Sens.
Fillemin, id.
Leberton, à Sergines.
Dcvilie, à Villen.-l'Archev.
Colomb, à Thorigny.
Claisse, à St-Valérien
ARRONDISSEM. DBTONIVERRE.
N., à Ancy-le-Franc.
Thierry, à Ravières.
N., à Tanlay.
N., p. le canton de Flogny.
Léiaié, à Noyers.
Boubet, à Etiyey
Marquis, à Tonnerre.
Laurence, à Aillant,
Gagniard, médecin de la contre-Yisite des enfants trouvés, à Avallon.
CONSEILS D*HYGIÉNE. — VACCINE.
Gréés pour chaque arrondi s:»ement en vertu d'un arrêté du chef du pouvoir exé-
cutif du 18 décembre 1848.
AUXERJaS.
MM. Courot. 1 docteurs méd. à
Dionis des Carrières, ) auxerre
Dnchéoe, id. Vermenton.
Duché, Id. Ouanne.
Sallé-Fremy, pharmacien , Auxerre
Poubeau, id. id.
Hélie, médecin à Saint-Florentin
Vigreux, méd. vétér.» Auxerre.
Amult, cens, génér., Toucy.
Badin d*Harteb., j. de p. Coul.-s-Ton.
ATALLOW.
Qnatrevaux, doct. méd. Avallon.
Leriche, id. Cussy.
Pruneau, id. L'Isle.
Thierry, pharmacien, Avallon.
Jauneau, id. Vézelay.
Renault, vétérinaire, Avallon.
Febvre, conseiller gén., Avallon.
N.«.
Vildieu, médecin, Avallon
Voisenet, id. Qnarré-les-Tombes.
JOIGNT.
Bally, docteur médecin, W.-sur-Tonne.
Benoit, pharmacien, Joigny.
Bridon, pharmac, à Villen. -sur- Yonne.
LefehTre-Arrault, médecin, Joigny.
Picard, docteur médecin, Joigny.
o^-B Seguier,àHautefenille. c. Malicorne.
Simonneau, doct. méd. Aillant.
Robillard,méd. vétérinaire, Joigny.
Verrollot d'Ambly, à Migennes.
Courtois, docteur médecin, Joigny.
Sens.
Cron, \
Hédiard , 1
Rolland, > med.. Sent.
De Chanveau, i
De Bronard, /
Moreau
Audebert,
N.,
Martinot, vétérinaire. Sens.
Lamonroox, propr, La Pommera ye.
Brice-Foin> m. de poste, Theil.
Pille, ingénieur. Sens.
TONlfEaRB.
Marquis, j doct, méd., Tonnerre.
Mariglier, id. No; ers ,
N., id. Carisey.
Legris, pharmacien, Tonnerre.
Bernard, id.. Tonnerre.
Jacqoillat, propriétaire. Tonnerre.
Perruchon, architecte, Tonnerre.
\ pharm., Sens.
8i
Tiibleau par ordre alpliabétlqae
DES
482 COMMUNES
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
Kvec le chiffre de la superficie, celui du revenu foncier, et les dûtonees judiciairet,
le nom du canton et du bureau de potte auxquels chaque commune appartient.
Co tableau est dressé, quant aux distances, sur celui de M. le Préfet de l'Yonne,
lu I"^*^ décembre 1843, avec les modifications résultant d'arrêtés successifs.
,NoTA. — Les distances judiciaires sont exprimées en kilomètres).
COMMUNES.
ta m %m p
S ka es -g
J-3
CANTONS.
kcrolay
iigremont
iillant
iisy
incy-le-Franc
incy-le-Libre
indries
ingely
iiinay-la-3ute
innay-s-Serein
innéot
knnoux
Instrudes
kppoigny
krces
ircy-sur-gure
Lrgentenay
Lrgenteuir
Lrineau
krthonay
isnières
Lsquin
kthies
^ugy
LU\erre
k vallon
kV polies
lagneaux
(assou
lazarnes
leaumont
(oauvilliers
Beauvoir
leine
(ellechaumo
léon
(ernouil
léru
lesay
Jcugnon
llacy
Uannay
(Ifîîgny-le-aarreau
(léneau
lligny-en-Othe
927
681
1820
1797
1471
2165
2979
7Î)9
1292
2700
2612
613
2678
2208
2351
2632
507
3046
1017
3223
1795
2351
490
505
4503
2675
1695
1623
857
409
1939
651
621
672
2517
2452
1540
456
516
1053
770
790
3726
029
1943
2563
21981
4607
31515
37565
58760
34363
28581
21939
37490
24895
18136
8653
31688
83254
18939
33815
15576
67191
16265
15302
20308
24183
10312
15898
534781
107033
76501
22029
7160
11169
25509
15156
6775
10514
17267
32010
2I1H
4512
5135
13892
1670
7033
7098
12667
50570
13238
Vermcnton
Chablis
Aillant
Ancy-le-Franc
Id.
Id.
Coul.-sur.-Y.
L'Isle-sur-le-S.
Avallon
Noyers
Avallon
L'Isle-sur-le-S.
Guillon
Auxerre
Cerisiers
Vermenton
Ancy-le-Franc
Id.
VV.-8ur- Yonne
CruzY
Vozelay
Id.
Llsie-sur-le-S.
Auxerre
Id.
Avallon
St-Florentin
VV.-I'Archçv.
Cruzy
Joigny
Vermenton
Seignelay
Quarré
Toucy
Chablis
Rrienon
Joigny
Flogny
Tonnerre
Vermenton
Flogny
L'Isle-sur-le-S.
Vezelay
Ligny
Bléneau
Brienon
DISTANCE
BUREAUX
de la commune
de
POSTE.
ao ^ ao
eant. Tarr. ch. 1.
Vermenton
3
22
22
Chablis
14
28
28
Aillant
>
13
20
NuiU
16
34
58
Ancy-le-Franc
»
18
53
Id.
5
15
50
Coul.-sur-Y.
6
37
37
L'Isle
5
14
48
Avallon
6
6
43
Noyers
5
15
33
Avallon
5
5
44
L'Isle
6
21
46
Guillon
14
25
57
Appoigny
10
10
10
Cerisiers
10
23
33
Arcy-sur-Cure
7
29
29
Ancy-le-Franc
7
14
49
id.
6
17
52
Villevallier
5
11
46
Cruzv
Vezefav
10
25
60
9
22
38
Id.'
2
13
42
Lisie
7
10
50
Auxerre
6
6
6
Id.
»
■
»
Avallon
■
»
49
St-Florentin
3
29
29
W.-lArchev
3
27
55
Tanlay
7
13
18
Baitsou
12
12
20
Vermenton
9
19
19
Seignelay
4
15
15
Quarré
8
«7
66
Pourra in
10
16
16
Chablis
7
13
13
Brienoii
6
22
31
Joigny
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Flogny
6
9
29
Tonnerre
11
11
27
Arcy-sur-Cure
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27
27
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11
27
31
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4
15
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8
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13
13
16
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19151
Sl-Florenlin
St.-Florenlin
8
23
1998
18166
Aillant
Fleury-Vallée
12
18
Ij
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2257
14269
Chéroy
Pont-s.-Yonne
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Brienon
1023
11969
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1650
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Joigny
Laroche
7
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1997
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Vézelav
Vézelay
10
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Bussieres
5162
14001
Quarrc-l.-T.
Cussy-I .-Forges
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17 1 66
Bussy-cn-Othe
2649
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Brienon
Laroche
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Bussy-Ie-Repos
379
24961
W. -sur-Yonne.
W.-s.-Yonne
6
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Bulteaux
755
17953
Flogny
Flogny
6
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1129
21013
Id.
Flogny
4
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Noyers
Noyers
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729
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Cerisiers
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14
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Cerisiers
2578
20491
Id.
Id.
»
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Joigny
Chablis
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5
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Brienon
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Vézelay
Vézelay
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728
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Chamy
Chamy
6 35 ȕ
ChampceTrais
3272
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Blénea'u
Bléneau
6 47 .3»
Champigneiles
4292
28798
Id.
Champigneiles
10
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2188
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Ponl-sur-Y.
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7
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2108
36018
Joigny
Bassou
7
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Ctiamplost
2336
69982
Brienon
Brienon
8
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439
14349
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10
10
10
ChampTallon
683
11490
Aillant
Joignv
8
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558
21774
Joigny
Id:
4
4
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2340
54672
Au verre
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9
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19056
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Courson
7
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10
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1762
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1300
37997
Ancy-le-Franc
Ancy-le-Franc
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1645
21401
Aillant
Aillant
3
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1055
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Quarré
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12
13 57
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903
11314
Courson
Courson
10
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2.
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2463
39306
Vézelay
Ch.-Censoir
14
29
31
Châtel-Gérard
3066
12902
Noyers
Noyers
12
33
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Chaumonl
864
29139
Pont-s. -Yonne
W.-la-Guyard
9
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Chaumot
1186
25207
W.-s.-Yonne
W.-s.-Yonne
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Seignelay
Seignelay
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Chablis
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595
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Tonnerre
Tonnerre
7
7
12
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Seignelay
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8
22
22
Chéroy
1052
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Chéroy
Chéroy
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22
S
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748
26690
St-Florenlin
Sl-Florentin
6
30
30
Chevannes
2350
91150
Auxerre
Auxerre
8
8
^
Chevillon
1306
1590 S
Chamy
Chamy
8
22
V*
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1870
33275
Chablis
Chablis
4
24
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678
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Joigny
Bassou
15
15
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232
4202
Seignelay
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10
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Guillon
Guillon
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Tonnerre
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COMMUNES.
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CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTAKCE
de la commune
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cant. rarr.ich.-l.
Collemiers
Gomniissey
Compigny
Cornanl
Coulangeron
CouJanges-la-Vin.
Goulanges-sur-Y.
Coulours
Courceaux
Courgenay
Courpy
Gourion
Gourson
Courtoin
Courtois
Coularnoux
Grain
Grayan
Cruzy
Cry
Gudol
Cussy-les-Forgcs
Cusy
Guy
Dannemoine
Dicy
Diges
Dillo
Dif^sangis
Dixmont
Dollot
Bornais
Domecy-8.-Cure
Domecy-fi.-Ie-V.
Dracy
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Egriselles-Ie-Boc.
£])ineau-les-Voyes
Èpineuil
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Escolives
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Evry
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Fleury
Fléy
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1304
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4218
1528
2415
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2184
3948
1700
802
2369
704
621
2294
750
1205
5^0
4479
889
685
2803
454
556
1250
1628
1505
817
1266
2458
553
1061
I
10944
14214
14179
5406
6969
34852
21081
12300
21647
29947
9063
37959
35604
12598
9200
14551
6582
39497
46923
52139
29223
34303
23009
27231
13857
12575
45927
2560
16599
36991
25660
53159
22674
8046
22700
29101
15245
10788
20431
12906
17982
37023
19706
29878
8774
21354
15496
11802
18449
19518
9974
20516
20933
28489
10342
22858
35771
6537
8009
Sens
Cruzy
Sergines
Sens
Coulanges-la-V.
Cou langes-la- V.
Goul.-sur-Yon.
Cerisiers
Sergines
W.-FArchev.
Chablis
Sergines
Courson
Chéroy
Sens
L'Isle-sur-le-S.
Coul.-sur-Yon.
Vermenton
Cruzy
Ancy-le-Franc
Saint- Julien
Guillon
AncY-le-Franc
Ponl-sur-Yon.
Tonnerre
Charny
Toucy
Cerisiers
L'Isle-sur-le-S
W.. sur- Yonne
Chéroy
Id.
Vézelay
Ayallon
Toucy
Courson
Flogny
Toucy
Sens
Joigny
Tonnerre
Coulanges-la-V.
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Brienon
Vermenton
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Avallon
Sens
Noyers
Pont-sur-Yonn.
Coul.-snr-Yon.
W.-l'Archev.
Sergines
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Tonnerre
Flogny
W.-l'Archev.
Vézelay
Sens.
Sens
Tanlay
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Egriselles-Ie-B .
Coulanges-la-V.
Coul.-la-Vin.
Coulange»-s.-Y.
Cerisiers
Sergines
W.-î'Archev.
Chablis
Pont-s.-Yonne
Gourson
St-Valérien
Sens
L'Isle-s.-le-S.
Coulanges-s.-Y.
Vermenton
Cruzy
Nuits
Saint-Julien
Cussy-les-F.
Ancy-le-Franc
Pont
Tonnerre
Cham}r
Pourrain
Cerisiers
L'Isle
W.-s.-Yonne
Chéroy
St-Valërien
Vézelay
Avallon
Toucy.
Coul.-sur-Yon.
Flogny.
Pourrain
Egriselles-le-B.
Bassou
Tonnerre
Coulanges-laV
Coulanges-la-V.
Brienon
Vermenton
Coul.-s.-Yonne
A vallon
Sens
Noyers
Pont
Cou 1. -sur- Y.
W.-l'Archev.
Thorigny
Fleury
Chablis
Flogny
W.-l'Archev.
Vézelay
Sens
7
2
3
12
19
11
11
8
6
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5
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17
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27
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19
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16
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14
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19
32
20
22
10
19
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25
18
19
15
15
16
19
15
9
27
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12
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10
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28
43
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20
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17
10
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20
15
57
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55
17
15
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15
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43
33
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55
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49
59
54
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40
41
18
35
42
42
65
58
51
42
27
34
28
17
54
32
28
12
10
15
28
43
46
49
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61
30
56
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15
25
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COMMUNES.
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CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
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Fontenay p. Véz.
Fontenay p. Chab.
Fonlenay-s.-Four.
Fontenouilles
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Fournaudin
Fouronnes
Fresnes
Fulvy
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Germigny
Gigny
Girolles
Givry
Gisy-les-Nobles
Gland
Grandchamp
Grange-le-Bocage
Grimault
Gron
Guerchy
Guillon
Gurgy
Gy-rEvôque
Hauterive
Héry
Irancy
Islana
Jaulges
Joigny
Joiiancy
Jouy
Joux-la-Vilie
JuUy
Junay
Jussy
La Beiliole
La Celle-Sl-Cyr
La Chapeile-s.-Or.
La Chapelle- Vaup.
La Chapelle-V.-F.
Laduz
La Ferlé-Loup.
Lailly
Lain
Lainsecq
Lalande
La Mothe aux-Aul
La Postole
Lasson
Lavau
La Villotle
Les Bordes
Les Ormes
Les Sièges
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2516
89422
275
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6827
1167
52695
1077
15692
1634
30527
843
13824
1092
37683
1667
10200
2829
31491
1290
7158
2376
17208
1173
17836
1186
27542
1194
36697
2001
27949
1499
12058
725
13045
2119
48942
1198
33062
2066
33520
1214
42554
4667
179855
594
23838
4379
83313
1761
66595
1976
50679
363
8133
728
14227
849
15025
1857
51965
1792
25718
504
11550
409
21379
754
9527
3048
28679
2248
24546
1018
9691
2500
76680
1013
16750
1137
2967
1160
14233
707
13806
5506
45365
1217
11075
1868
17567
855
8083
2360
29070
1334
30178
Saint-Fargeau
Courson
Vézelay
Chablis
Coulanges-s-Y.
Charny
Saint-Sauveur
Chéroy
Cerisiers
Courson
Noyers
Ancy-le-Franc
Chablis
St-Florenlin
Gruzy
Avallon
Vézelay
Ponl-s.-Yonne
Cruzy
Charny
Scrgines
Noyers
Sens
Aillant
Guillon
Seignelay
Coulanges-la-V.
Seignelay
Id
Coulanges-la-V
Avallon
Sl-Fiorentin
Joigny
Noyers
L'Isle-s.-le-S.
Chéroy
Ancy-le-Franc
Tonnerre
Coulanges-la-V.
Chéroy
Saint-Julien
Sergines
Ligny
Flogny
Aillant
Charny
W. l'Archev.
Courson
Sl-Sauveur
Toucy
Charny
W.-rArchev.
Flogny
Saint-Fargeau
Aillant
W.. sur- Yonne
Aillant
W.-l'Archev.
Toucy
Toucy
Courson
Vézelay
Chablis
Courson
Charny
Toucy
Sl-Valérien
Chailley
Courson
Noyers
Ancy-le-Franc
Chablis
Si-Florentin
Cruzy
Avallon
Id
Pont-sur-Y.
Cruzy
Charny
Thorigny
Noyers
Sens
Fleury
Guillon
Seignelay
Coulanges-la-V.
Seignelay
Id.
Vincelles
Avallon
StrFlorentin
Joigny
Noyers
Ghéroy
Loey-le-Bois
Ancy-le-Franc
Tonnerre
Coulanges-la-V.
Sainl-Valérien
Joigny
Thorigny
Ligny
Flogny
Aillant
La Ferté-Loup.
W.-l'Archev.
Courson
St-Sauveur
Toucy
Charny
Thorigny
Neuvy
St-Fargeau
Villiers-St-B.
W. -sur-Yonne
Aillant
W.-l'Archev.
iToucy
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Auxerre
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Sens
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Vézelay
Tonnerre
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Pont-sur-Yonne
Chéroy
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Pont-sur-Yonne
Chéroy
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Pont-sur-Yonne
Chéroy
Pont-sur-Yonne
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Villeneuve-l'Arch.
ViUeneuTeaur-Y.
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Villiers-Bo mieux
N'iltiers-leS'Hauts
VilJiers-Louis
Villiers-St-Benott
Villiers-s.-Tholon
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Vincelles
Vincelottes
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Vireaux
Viviers
Voisines
Volgré
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10101
W.l'Archev.
Villen.-8ur-Y.
Pont-sur-Yonne
Chéroy
Id.
Joigny
Sergines
Ancy-le-Franc
W.-f'Archev.
Aillant
Id.
Flogny
Cruzy
Ligny
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Id.
Sergines
Ancy-le-Franc
Tonnerre
W.-l'Archev.
Aillant
Vézelay
Tonnerre
W.-rAichev.
Villen.-sur-Y.
Pont
Sens
Pont•8U^Yonne
Villcvallier
Thorigny
Ancy-le-Franc
Sens
Viiliers-St-Ben.
Aillant
Flogny
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14
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73
13
17
90
TABLEAU DES COMMUNES
PAR ARRONDISSEMENT ET PAR ORDRE ALPHABETIQUE.
Population*, Nom» det M<nret, ÀdjoinU, Curés**, Desservanu et Instituteurs.
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
INSTITi:
TEURS.
ARRONDISSEMENT D AUXERRR.
Accolay.
Aigremont.
Andries.
Appoigny.
Arcy-sur-cure.
Augy.
AVXERRE
A¥roUe.s.
Bazarnes.
Beaumont.
Beauvoir.
Beine.
Bessy.
Bleigny-Ie- Carreau.
Boiîj-d'Arcy.
Bouilly.
Chablis.
Champs.
Charbuy.
Charentenay.
Chastenay.
Chemilly,j9. Seign.
Chemilly-s-Serein.
Cbeny.
Cbéu.
Cheyannes.
Chichée.
Cbichy.
Chitry.
Coulanges-la-Vin.
Coulangeron.
Cou langes-sur- Y.
Courgis.
Courson.
Crain.
Cravan.
Diges.
Dracy.
Dru)C8.
Egleny.
Ëscanips.
Escoli>cs.
Kssert.
£tais-la-Sauyin.
1018
159
1485
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416
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2272
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1379
664
441
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362
878
671
1374
694
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657
1339
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1089
631
1115
813
1262
1661
642
922
562
1081
465
184
1923
Momon Adal.
Gendre.
Lapert.
Courtois C.
Bizot.
Drouhin.
B'^Martineau
des Chesnez
G. 0. *.
Regnara.
Gourlot.
Cudame.
Connal.
Hardy.
Grégoire.
Truchy.
Poulin.
Gamard.
Gounot.
Binoche.
B.deVieuxch.
Foudrial.
Dejusl-Deser.
Dodun.
Jacquillat.
Albanel.
Fromonot.
Gauchot.
Pelit.
Sourdillat.
Raoul Alex-*".
Livras.
Sonnet.
Barrey.
For^eot.
Bouillie.
Boizanté.
Jocbère.
Poulin.
Lcsire.
Feuilly.
Bercier.
Guinant.
Briflaut.
Rétif.
Fabre.
Momon Félix.
Baudoin.
André Alban.
Jouard-D.
Bezanger.
Thévenin.
Laurent'Les-
seré ^ et
Flocard ^.
Rameau.
Melou Bern'.
Chavance.
Malbié.
Roblot.
Bureau.
Chané.
Thomas.
Létan^.
Charlier.
\ Mottot.
Regnauldin.
Fleury.
Paris.
Gauthier. J.
Doré.
Villain.
Jacob.
Quignard.
Bufi'erne.
Notion.
Cappé.
Hamelin.
Salvaire.
Durand.
Pouiin.
FouUey.
Lourv.
Têtard.
Boissanl.
Lechiche.
Chateignier.
Montassier.
Driçeard.
Lecïiien.
Renaudin.
Barrault.
Mercier.
Leblanc.
Potin.
Gibier.
Plait.
Rem y.
Picq.
FOftTIN.
Bernard.
( Larfeuil.
Gucrbet.
Pradenc.
Monot.
Verdier,
Jarrand.
.\moult.
Roux.
Colard.
Dumont.
Thomas.
Régna rd.
Droit.
Roidot.
Fortin.
Soupe.
Therriat.
Rousseau.
Husson.
Gailraro.
Droin.
Collin.
HUOT.
Suisse.
Dondaine.
Bruley.
QL'ERQUELIIS.
Grand Jean.
NiCOLLE (G.).
Fuuinat.
Verlot.
Duranton^A).
Verdier.
Jullien.
Foussat.
Langin.
Mer lot.
Tachy.
Lamotte.
Duchâtel.
N.
Béthery.
Joftrain lîN.
Pelit, Peltier,
Lasnier.
et Arnouil.
DelécoUe.
Camus.
Malapris.
Barlou.
Callé.
Leblanc.
Cbolal.
CaD)biizat.
Lélang.
Plain.
Husot.
Godard.
Roche.
Huot.
Moret.
Vilain.
Creveau.
Robin.
Des^ignollf.
Filleux.
N.
Ménétrier.
Ansaull.
Bellut.
Leseur.
Noirot.
Malécot.
Aluison. ,
Espéron.
Rouillié. I
Huriol.
Rallu.
Droiu.
Dumont.
Bourdillal.
Bourdiilal >'.
Dufort.
(*) La population est indiquée d'après le dernier recensement quinquennal de \^'^
f* ) Les noms des curés sont en lettres petites capitales, ceux des desservants en M-
tres romaines, e1 ceux des desservants bineurs en lettres italiques. Un — indique \o
communes réunies à une autre pour le culte.
91
COMMUNES.
Popula-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
INSTITU-
TEURS.
itigny.
1 tenailles.
itenay p. Chablis
ilenay-s.-Foui*'.
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1071
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1615
355
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373
766
945
Poirson.
Berson.
Fè?re Nicol.
BourdlUat.
Bonlard-Mor.
Droin.
Lasnier.
Fournier.
Naillel fils.
Guyard.
Guillot.
Tasche.
Mainfcrme.
de Drouas.
Brunet.
Papavoine.
Depieyres.
Merlot.
De la Celle.
Puissant.
Front.
Gounot.
Ifugot.
Baudoin Ber*
Couillaut.
Moreau.
Tayon.
Vespérini.
Badin-d'Hur.
Rabé.
Renard.
Foudriat.
Moujon.
Manigot.
Foulley Jean.
Jarry.
Bonrsin.
de fiilh.
Gérana.
Vaury.
Heudelet V.
Grossier.
Sonrdillat.
Lé^uillon.
Dejust.
Morisset.
de Bourste.
DauYissat.
Cambuzat .
Baudoin.
N.
MarsauU.
Guyard.
B. ae Rebour-
Guillé. (seaux
Rouard.
du Havelt ^
Courte!.
Godard.
Fèvre Claud.
Gautrot.
Allard père.
Bonnolte.
Dauvissat.
retté.
Deschamps.
Petit.
Girard.
Fèvre.
Ghapt Etien.
Coraier.
\ igreux.
Hugot.
Dwglas.
Muntassier.
Gallon.
Dejust.
Morienne.
Gros.
Tremblay.
Blonde.
Bougault.
Poinsot.
Robineau.
Amiot.
Boizanté.
Roblot.
Léger.
Lordonnois.
Millereau.
Mathé.
Vocoret.
Millot.
Potherat.
Lamas.
Chanvtn.
Godard.
Roblin.
Billaul.
ThoUard.
Gillon.
Buzigny.
Pétiol.
Vinot.
Châtelain.
Rabé.
Bougault.
Guilly.
Taboue.
Troillé.
Lapoix.
Duranton.
Cornevin.
Roux.
Grandjean.
Bover.
Rémond.
Cazes.
Grimaldi.
Bauer,
Paillet.
Roblot.
Galabert.
Ballacey.
Pétissier.
Jové.
Boucheron.
Faussât.
Massabuau
Marsal.
Blondel.
Einery.
Manquesl.
Hémond A.
Pothin.
Raoul.
GOURLOT.
Dupuis.
Denis.
Lefranc.
Beau.
Jojot
HUCRARD.
Bardout.
Suisu.
Leroasson.
Leclerc.
Gaulherin.
Qtterquelin.
artau d. (m)
Villiers.
Petit.
Raidot.
Ribouleau.
Lucas.
Laroche.
Fortin.
Vcrlot.
Soisson.
Duru.
Gaulherin.
Boyer.
Gâteau.
Ihradenc.
BrttUy.
Rousseau.
Gourmand.
Laur.
Boyer.
Bertrand.
DuchÂtel.
Laurant.
Tanière.
Vie.
Gillct.
Arbinet.
Guéchot.
Jay.
Benoit, Passey
Perreau.
Gauthier.
Foumols.
Perreau.
Vallcl.
Lemoine.
Mérat.
Perdu.
Lhoste.
Godard père.
Gaulon.
Barbier.
Perreau.
Jouby.
Besse.
Thevenot.
Grégoire.
Hospied.
Foin.
Brisedoux.
Bertrand.
Jublin.
Louzon.
Morin.
Laurent père
Demogé.
Jacob.
Culson.
Massé.
Thibault.
Chatais.
Muzard.
Bizard.
Goudon.
Dejust.
Tachy.
Pichon.
Lasnier.
Plan.
Devillat.
Voscien.
Amefin.
Motheré.
Viault.
Perrin.
Mérat.
Mitaine.
Houard.
92
COMMUNES.
Populi-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
INSTITU-
TEURS.
Saint-Bris.
1792
Guenier.
Charpillon. |
Gutenepied. (
Guirin. v
Prot.
Saint-Cyr-les-Col.
794
Jacquinet.
Griffe. (N)
Mathieu.
Chércau.
Sainte-Colombe.
727
Huyard.
Laurent.
Boucays.
Chérest.
Sainte- Pallaye.
283
de Bonnaire.
GuUlemeau.
—
Létang.
Saint-Florentin.
2305
DeCourtive.
Biron.
YOIRIX.
PerdijoD.
Saint-Georges.
623
Tungnaud.
Denis.
Giffard.
Guillemain
Saints
1347
de Bontin.
Thillière.
Méaume.
Soupey.
Saint-Sauveur.
1775
Moris^t.
Jarry.
SiCARD.
Dezerville.
Seignelay.
1546
Frottier.
CoUot.
Yallot.
Fr. Adolphe
Sementron.
486
G.deMontou
Bouillie.
Manquest.
Séguin.
Solvet.
Sery.
265
Boidequin.
Desbouez.
Grilletde Se-
Sougères.
1413
Nicolle.
Guenot Jean.
Drot. (ry
Godard, Chéri.
Taingy.
1016
Th. Allard.
Pellet.
Yié.
Barbenoire.
Thury.
1142
Pascault.
Arrault.
Angilberl.'
Gabcn.
Raoul.
Toucy.
2825
Paqueau.
'N.
MOREL.
Poitout.
Treigny.
2505
de Guerchy.
Régnier.
. Mercier.
Montassier.
Humbert.
Trucy-sur-Yonne.
401
Guiliy.
Dufour.
Yesperini.
Paumier.
Val-de-Mercy.
506
Jolly.
Dupont.
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Chardon.
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Naudet.
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Givaudin.
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Horsot.
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Lemaire.
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Flandin.
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Jussot.
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93
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TEURS.
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592 Rousset.
367 de Pomblain.
433 Moirand.
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486 Marloux.
1151 Ghallan.
773 Ravisv.
208 Guibert.
843 Chéru.
935 Picardal.
1067 Noirot.
266 Halley.
595 Gueneau.
231 Pannetrat.
904 Pemol Pierre
554 Baudoin.
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386 Gamier.
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425 Montandon.
780 Leduc.
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Rougeot.
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Meunier.
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Coçpé.
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Bréchemier.
Morlière.
Montus.
Gervais.
Harly-Perrau
Dechambre.
Besnard.
Guillon.
Rolland.
Mou.
Giloppé.
Déligant.
Goujon d'Or.
Lepagnol.
Bouy.
Evrat.
Chrétien.
Percheron.
Cothias.
Baillot.
Dubois.
Salleron.
Masson.
Leroux.
Pilon.
Viard.
Fouet
Fouard.
Gervais.
Bru liée.
Nadot.
Rivrain.
Rémond (m.j)
Duban.
Paoli.
Nadot.
Neveu.
Darlot.
Guillenit.
Puech.
Odtol.
Denavarre.
MaUre.
Boullé.
Biackétme p.
Gouyer.
Gomier.
Salmon.
Maître.
Perreau.
Mackeone m.
Grandjean.
N.
Boisson.
Douine.
Hunot.
Bourgoin.
Mackeone.
Jean.
Garlin.
Viault.
Ricordeau.
Robert.
Viaxat.
Pégorier.
Lhoste.
Brunetier.
Grandmaitre
Reçnault.
Creté.
Brullé.
Appert.
Lebrun.
Michaut.
Odiot.
Gibier.
Martin.
yaodois,PiGBE- 1
rot.Cassehicbb/
Barbier,BAissoT|
Boudard.
DURANTON.
Michaut.
Prunier.
Potdevin.
Régoby.
Rameau.
N.
N.
Léthumier â.
Heurtefeu.
Péreladas.
Flatté.
Vérot.
Fontaine.
Maugis.
Denisot.
Chiganne.
Boudard i\U.
Léthumier j.
Relief.
Lécolle.
Viault, Guyol
Besson.
Bonneau.
Cavenel.
Roger.
Bourgeois.
Fauvel.
Boudard.
Finot.
Bernard.
N.
Verpy.
Paris.
Jarry.
Bigot.
Jays.
Lespagnol.
Patinot.
Pigeon.
Denisot.
Dechambre.
Sommet.
Gourliau.
Albaut.
Longuet.
Joucher} .
Fortin. *
Prot.
Heurton.
Bisson.
Constant.
Boudard.
Vissuzaine.
Beau.
Gougenot.
Ricard.
Poulin.
Larchev^-que
Collin.
Fillieux.
Leblanc.
Jutigny.
Lamarre père
97
COMMUNES.
Popala-
tiOQ.
Maires.
ADJOINTS.
CURÉS.
INSTITU-
TEURS.
TheU.
43«
Haudry.
Agoust.
Picquoin.
Hugot.
Millet.
Tborigny.
903
Vaillant, (de
Simonnet.
Laproste.
Vailery.
Yareilles.
761
Lu<odkcjac^eliB
Cahours.
Broanu.
Brûlé.
367
Bourdon Th.
Rigoureau. {
Perreau.
Rallu.
Vaumort.
323
Roche.
Lambert.
IHcqvoin.
Huchard.
Vernoy.
437
Gois.
Varennes.
Demarez.
Heurtefeu j.
Véron.
1276
Grenet.
Bordelot.
Chenot.
Berlin.
VerlUly.
209
Juillet.
Pontaillier.
Martin.
Planson.
VillebleTin.
890
Bourçouin.
Descourtis.
Reulier.
Houpin.
Villeboncis.
Villegarain.
608
Maurière.
Bonneau.
Champagne
Mackeoue.
Chassonneau
303
Bicheret.
Charpentier.
Dumont.
Villemanoche.
772
Bourgoin.
Sadron.
Person
Lamarre fils.
VillenaTotte.
147
Gâteau.
Tesson.
Guérin.
Denis.
VilleneoTe-l'Arch.
1818
Villiers.
GeolFrov.
Robin
Crédé.
vnieneu\ e-la-Dond.
321
Bezançon.
Vallon. '
Dupiré.
Robinet.
Villeneuve- la-Guy.
1855
Lecomte.
Monpoix.
Séguin
Vivien.
Villeperrot.
196
Mondemé.
Sylvestre.
Guérin
Denis.
Villeroy.
202
Guillon.
Gremy,
Champagne
N.
VilJethierry.
739
Dromigny.
Navarre.
Labour
Corpinot.
Viliiers-Bonneui.
230
Poyau-Coll.
Prin.
Martin.
Horsin.
Villien-Louis.
S35
Cothyas.
Burté.
Lhoste
Thierry.
Vinneaf.
1498
Chéreau.
Cajon.
Bardet
Lallement.
Voisines.
795
Maria.
Boulost.
Guénot
Denis.
ABROIfDlSSSMBI
IT DB TOlflfEBl
IB.
Aisy.
441
Soupe.
Lobrot.
Marquot.
Caillien.
Montandon.
Falconnier.
Ancy-le-Frane.
1840
Martenot A.
Rémond L.
Labour.
Ancy-le-Libre.
402
Reddé Jean.
Larpin.
Forgeot.
Egeley.
Annay-s-Serein.
616
Gautherin.
Mion.
Fontanez.
Regnault.
Argentenay.
210
Mannignat.
Roguier.
Goliin.
Rigolley.
Argentenil.
656
Bourguigniit.
Portier.
Tranchant.
Chouet.
Artonnay.
672
Gaillardet.
Prignot.
Gourmand.
Arbinei.
Baon.
197
Boulard.
Ménétrier.
N...
Déon.
Bernouil.
223
Truffot.
Chavey.
Bègue.
Foumerat.
Bérn.
302
Garnier.
Heurley.
Maget.
Michaut.
Roy.
Vallet.
Beugnon.
402
Darley.
Gillot.
Butteaiu.
446
Robert.
Rousseau.
Ciérin.
Jacquemier.
Brillé.
Carisey.
465
Baiilot.
Jacquinot
Labosse.
Censy.
110
JuUien.
Lagoutte
Darley.
Poitout.
ChassigneUes.
425
Ghavance.
Déon.
Hariot.
Bussy.
r.hâtel-Gérard.
563
Philipot.
Houzard
Pussin.
Brigodiot.
Cheney.
3'K)
Textoris.
Hélie
Chauvin.
Monniot.
Collan.
417
Fouinât Ed.
Plait A.
Bidault.
Chatais.
Commissey.
394
Vaudeau
Nancluse.
Georges.
Perrot.
Cruzy.
1046
Bourguignat.
Mitaine.
GOURMANU.
Dupas.
Cry.
318
Mantelet.
Gautherin.
Viarl.
Charton.
Cusy.
332
MartenotJ.B
Veuiiiot.
—
N.
Dannemoine.
597
Cosson.
Fontaine.
Guierry.
Bonnin.
Dyé.
422
Rossignol.
Blonde.
Bègue.
Miliut.
Cornât.
Epineuil.
585
Joilois.
Tranchant.
Sagourin.
Elivey.
626
Petit.
Sainte-Croi.
Moonot.
Chevalier.
Fléy
378
Moine.
Lemoine.
Maget.
Cordier.
Flogny.
422
Mary.
Paris.
Serré.
Noël.
Fresnes.
243
Lemoine.
Voisinot.
Guyot.
Viardot.
Fulvy.
207
Beau.
Paris jeune.
Labour (c.)
Brigodiot.
Gigny.
Gland.
415
Roy.
Gouot.
Perrot.
Lambert.
309
Camus.
Foumerat.
Fèvre.
Paris.
8
^8
COMMUNES.
Popolar
tion. j
Grimault.
426
Jouancy.
H6
JuUy.
560
Junay.
La Chap -Vieille-F.
188
637
Lasson.
377
Lézinnes.
651
Melisey.
619
MÔIay.
337
Molosraes.
596
Moulins.
343
NeUvy-Sautour.
1528
Nitry.
867
Noyers.
Nuit8-su^Armançon
1645
m
Pacy.
483
Pasilly.
107
Percey.
389
Perrigny-sur-Arm.
Pimeiles.
183
223
Poilly-sui^Serein.
680
Qninceirot.
317
Ravières.
4267
Roffey.
3Ç1
Rugny.
457
Sainte-Vertu.
276
Sainf-Martin.
328
Saint-Vinnemer.
576
Sambourg.
208
Sarry.
477
Senneroy-le-Bas.
309
Sennevoy-le-Haut.
528
Serrigny.
32«
Sorraery.
1214
Soumaintrain.
457
Sligny.
S65
Tanlay.
692
Thorey.
2â0
Tissey.
261
Tonnerre.
4692
Trichey.
219
Tronchoy.
298
Vezannes.
207
Vezinnes.
352
Villiers-les-Hauts.
360
VilUers- Vineux.
400
Villon.
490
Vipeaux.
563
Viviers.
415
Yrouerre.
394
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
INSTITU-
TfcURS.
Laborse.
Pttssin.
Marcoult.
Coquard.
Arnoult.
Audigé
Maupas.
Fournier.
Blot-Pierre.
Moreau.
Tisserand.
Brivois
Gautherin.
Mariglier.
Berthon
Langin.
Lardin.
de Mallessye.
Mignot.
Saget Louis.
Hoppenot.
Lanier.
Rizier.
N.
Guenin.
Boucherat.
Vaudeau.
Guyard.
Paris Charl.
Bidault.
Heurtefeu.
Sebillaut.
Devaux ,
Lespagnol.
Viault.
Lemoine ^.
de Tanlay 0^
Pronier.
Gueniot.
Hardy. ]
Petit.
Quignard.
Mathieu.
Oarré.
Gougenot.
Boucheron.
Bertrand.
Queau.
B. de Viviers.
Dumet.
Achotte.
Betry.
Chauvot.
Verdeau,
Beugnou.
Courtin.
Détoile. •
Godin.
Pretet.
Bacot.
Piat.
Crantin.
Mion.
Pichenot.
Chevalier.
Dé toile.
JuUien.
Michaut.
Gelez.
Saget.
Sagourin.
Richebourg.
Chapé.
Babeuille.
Perreau.
Béchinat.
Brain.
Mi Ion.
Paris Et.
Carré.
Thierry.
Bouzard.
Saussay.
Chaume.
V illain.
Poitout.
Roguier.
Mathieu.
Yvoix.
Saintot.
N.
Coquet.
Cavenet.
Malaquin.
Pacot.
Bouchey.
Hugot.
Fays.
Jouault.
Rayer.
Paquot.
Coppin.
Gadret
Adam.
Rossignol.
Roux.
Calmeau.
i Guinot.
I Febvre.
I Jobin.
! Golaudin.
I Pillon.
; Lemoyne.
' Guillemeau.
I DOCROT.
' Bourbon.
; Galliên.
! Darley.
Letteron.
; Chaussefoin.
|n.
• Thierriat.
I Chevanne.
I Hardy.
I Hucbard.
I Vachez.
BiUoU
Vautrin.
Collin.
Guuot.
Gadret.
Déon.
Déon.
Raverat.
Porte.
BONNETAT.
Lombard.
Mazuc.
Gogois,
c Letteron.
|Flory.
GoioU.
Chapron.
Beriaud.
Rossignol.
Thibault.
Raveneau.
Alépée.
Chervaux.
Détolle.
Ferrahd.
Millot.
Rolland.
Montenot.
Quillaut.
Crantin.
Gibier.
Nodiot.
Bouley
Robin.
Perruchon.
Mattrat.
Viel, Renault.
Seurre.
Charooin.
Paîlenot fils.
Quillaut.
N.
Rémond.
Paupy.
Seurre.
Quillaut.
Landres.
Braley.
Picard.
Guesnu.
Garnier.
Perreau.
Pallenot.
Chassin.
Farej.
Sebiliaut
Fongeat.
Guérin.
Deligne.
Couturot.
Bernasse.
Mouillot.
Gaze.
Nicolle .
N.
Gauthier.
Caniuzat.
Noirot.
Humbert.
Barbenoiie
Peltier.
Roydot.
Heurtefeu.
1 Paillot.
Chassin.
Babeuille.
99
ÀDMINlStRÀTïONS ^MTUmClPALES DES PRINCIPALES VILLES.
TILLE D AUXERRB.
M. le batoo Hautinsâu dbs GsBSÎfBz, G. 0. ^ , ancien oonseiller d'État «t sons-
secrétaire d'ÉUt an département de la guerre, Maire.
MM. LlURElfT-LBSSBRiéfr, ) ' ,j' ' ^
'Memtreê du CùMeil municipal^ MM.
Lallemand. greffier en chef.
Salle aîné, négociant.
Bertrand atné. négociant.
Baron de Madières, juge.
Tambour, ancien avoué.
Flocard, membre du conseil d'ar^ond.
Châtie père avocat.
RaTault, avoué.
Marie, docteur médecin.
Laureot-Lesseré, négociant, adjoint.
Roblot, commiarionnaire en vins.
Thiolas (Yalentin), propriétaire.
Millianz (Adanny), notaire.
Baucher, propriétaire.
Remacle. avocat.
Plait-Amiet. commissionnaire en vins.
Trutej-Marange. négociant.
Escallier atné, propriétaire.
Cbarié, juge.
Piétresson (Léon), notaire.
Bazoty avocat.
Just père, commissionnaire en vins.
Gouffier. commissionnaire on vins.
Rousseau, professeur.
Legage, propriétaire.
MM.
N.
'M. Joly, receveur municipal.
Personnel de la Mairie d^Auarerre.
Nodot, secrétaire en chef. l MM. Clerffeau, chef de bur. de l'état civil*
^'^'''^*^^) \ emolovés I ZiucK, chef du bureau militaire, des
Trico, I *^ ^ ' I contributions et des subsistances.
M. Métrai, architecte- Voyer, conducteur des tu vaux communaux.
' PifHee adminiilraUoe, municipale et judiciaire,
Gabriel (Léon-François], commissaire cantonal de police.
Agents de police, assermentés en justice.
MM.
Renard, sec. du bureau de police.
Huot, planton en permanence.
Foumoux, chargé de la sect. de FE.
Potenot, — — N.'-E.
Quentin, — — S.-E.
Le bureau de police, à la mairie, est ouvert au public, tous les jours, depuis
[leures du matin jusqu'à l'heure de la retraite.
Aubry, appariteur des pompes funèbres.
Gardes champêtres.
MM. Jousseau,
MM. Cadot, brigadier.
08.
!
gardes.
Filloux,
Lemain,
VILLE D'AVALLOW.
MM. Febvme, Maire.
MiwzoT, } ^^^-
Metnbres du Conseil muènieipal. MM.
Caillât, président du tribunal de'comm.
Morizot aîné, tanneur.
Richard, propriétaire.
Gally fils, marchand de bois.
Chausson, officier en retraite.
Nageotte, tanneur.
N.,
Febvre. membre du conseil générai.
Mynard, officier retraité.
Bethery de La Brosse, présld. du trib. c.
N.,
Tircuit, architecte.
Camns, cultivateur.
Quatreyauz, médecin.
400
Bidault, juge d'instraction.
Arthaalt, propriétaire.
Radot, receTeur municipal.
Estrangin, commissaire de police.
Thébanlt.
Bierge, propriétaire.
Rousseau-Domarce, juge de paix.
Couturat baiiifuier.
Ricard, proc. imp.
Rameau, ancien notaire.
VILLE DE JOIGNT.
MM. Couturat, avoué, membre du conseil général. Maire.
lÂVollée, ancien négociant, j -^*'**^-
MM. Membres du Conseil municipal.
Lefebvre-DeYanx, ancien juge de paix.
Cathelin-Lajoie, propriétaire.
Couturat, maire.
Bouron, marchand de bois.
Benoit-Courtois, pharmacien.
Emery père, propriétaire.
Benard-Genty, marchand de bois.
Chaudot, notaire.
N.
Pairiilon-Fonfré, propriétaire.
Perrier-Godeau, propriétaire.
N.
Moreau Simon, propriétaire.
LaToUée-Jubin, a^ioint.
Cappé-Blanchard. propriétaire.
Glaive, marchand de nouveautés.
FeineuxGaiUout, entrepreneur.
Bertin, confiseur.
Berthe-Havard, ferblantier.
Durand-Gaillout, rentier.
Picard-Crêné, propriétaire.
Frécauit-Edme, propriétaire.
Bourianes-Baiilot, marchand épicier.
Jossier, secrétaire.
Cochet, receveur municipal.
Louvet, commissaire de police.
Benoit, architecte.
MM.
VILLE DE SENS.
MM. Deligand, Maire.
Membres du Conseil municipal.
Comisset Auguste, négociant.
Petitpas, notaire.
Oppenot, commissionnaire de roulage.
Parent, architecte.
Boucrand-Comperat. propriétaire.
De Chauveau, médecin.
Hédiard, médecin.
Pignon, ancien avoué.
Tourneur , architecte.
Deligand, avocat.
Dubois, ancien notaire.
GiRuei, propriétaire.
Agaenier, propriétaire.
Berthelin-Desbirons. ancien avoué.
Querelle, fabricant ae rasoirs.
Lallier, président du tribunal civil.
VILLE DE TONNERRE.
MM. Hardy, Maire.
Chaulay, ancien notaire.
Pille, ingénieur de la navigation.
Pleau, marchand de bois.
Déiions-Dufour, propriétaire.
Ratier, juge honoraire.
N.
Salleron, architecte.
Robert Philippe, taillandier.
Tisserand, professeur au Lycée.
Lande, receveur municipal.
ChapeloD, commissaire de police.
Léger, secrétaire en chef de la mairie
Deletlre, arcbitecte-voyer.
MM.
Salntot-Regnier, j^^^„e,.
Membres du Conseil municipal.
Hard^, ancien négociant.
Martin, vigneron.
Bazile Auguste , ofTicicr on retraite.
Camille Durmois, économe de Thospice.
Samtul Germain.
N.
N.
De Monicault^ ancien magistrat.
Rétif, anc. président du trib. civil.
Colin Narcisse, inspecteur des écoles.
N.
Rathier, avoué.
Jacquillat, ancien notaire.
Perruchon Pierre, filateor.
101
Gaatherin-Meigné, confiseur. Roy-Viard.
MoDcelot, ancien notaire. Le Maibtre, receveur municipal.
Thomas-Chapnt, négociant. ; N...
Bonnet Hippoiyie. '
Lemaire-Prieur. Legivre, commissaire de police.
Delorme Auffuste, ferblantier. Ravaux, secrétaire en chef de la mairie
Roze. juge d instruction. Lereuil, chef du bureau militaire.
VILLE DE VILLENEUVE-SUR-YONNE.
MM. Bisso?f?iiER, Maire.
HH. Mtmbret du Conseil municipal.
Baily, médecin.
Bridou, pharmacien.
Bachelet, maître tanneur.
Gillet, docteur en médecine.
Cuppin, notaire.
Sanvegrain, marchand tanneur.
Bridoii, directeur des coches.
Lafintt 1., notaire.
Lenfant, propriétaire.
Piat J.-B., propriétaire.
Hesme, ancien notaire.
Brissot, juge de paix.
Bissonnet, propriétaire.
Guillet, marchand de bois.
Martel, charpentier.
Poitrat, boulanger.
Rancelin, maître marinier.
Fontaine, maréchal.
Desiiens, cultivateur.
Lanoue, tonnelier.
Benoit, secrétaire de la mairie.
Poirier, commissaire de police.
ARCHITECTES DÉPARTEMENTAUX.
Tourneur, à Sens.
Permchot, à Tonnerre.
MM. Piépluyà Auxerre.
Tircnit, à Avallon.
Grégoire Roux, à Joigny.
CONSEIL DÉPARTEMENTAL DES BATIMENTS CIVILS
Réorganisé par délibération du Conseil général de l'Yonne, dans sa session de 1857.
MM. Mundot de Lagorce, ingénieur en chef des ponts et chaussées en retraite, pré-
sident. — N., secrétaire. — Dondenne, architecte, professeur au collège
d'Anxerre. — Piéplu, architecte du département. — Boucheron, agent-voyer
central. — Desmaisons, conducteur principal des ponts et chaussées. ~
Dantin, serrurier mécanicien.
ASILE DÉPARTEMENTAL DES ALIÉNÉS.
Cet établissement, véritablement modèle, est destiné à recevoir 350 malades des
deux sexes. 11 occupe une surface de M hectares environ , y compris 9 hectares ré-
servés à la culture. Les quartiers des pensionnaires depremiere, deuxième et troisième
classe offrent tontes les conditions désirables de confort et de luxe. Il y a 300 places
3'indigents, et pensionnaires à 420 fr.. 10 places de pensionnaires à 730 fr. , 24 places
le pen*iionnaires à 1,200 francs et 16 places de pensionnaires à 2,400 fr.
Formalités à remplir pour Vadmistion suivant 1^ ordre de Vautorité T
1* Un certificat d'un medecm couâtatant l'état mental de la personne à placer, et
indicjuant les particularités de sa maladie etla nécessité de faire traiter la personne
léMgnée, dans un établissement d'aliénés, et de l'y tenir renfermée ;
2*> Ce certificat ne pourra être admis s'il a été délivré plus de quinze jours avant
la remise au chef on directeur; s'il est signé d'un médecin attache à l'établissement,
m si le médecin signataire est parent ou allié, au second degré inclusivement, des
shefs on propriétaires de rétablissement, pu de la personne qui fera effectuer le
placement.
Sur la demande de la famille :
1* Une demande écrite par le chef de la famille et adressée à M. le Préfet ; 2^ un
ïxtrait du jugement d'interdiction si le malade est interdit; 3" un certificat d'un
médecin, comme dans le cas précédent ; 4<* un cerlificat du maire de la commune
\>ù le malade était domicilié ; 5* et un extrait de l'acte de naissance.
MM. Girard de Cailleux ij{5, médecin en chef, directeur.
Ronssean, médecin-adjoint.
102
Duru, aumônier.
Dautun, receveur.
Dessignolie, économe.
MM. Monceaux, pharmacien.
Giboz, interne de la divUion des homme^^.
Pertrand, id. des femi^â.
Sallé-Frémy, pharmacien honoraire.
Langlade, secrétaire.
Raveneau, garde magasin d'hahUlementi.
Mamet, garae magasin de comestibles.
Commiition de mrveillanee.
MM. t Mathieu, ancien avoué, secrétaire.
Demadières, président. I Laurent-LesseréSjfr, négociant.
B~ Martineau des Chesnez, G. O,^.- | Bonneville, anc. cons. de préfecture.
HOSPICES.
Cofnitét gratuitt de contultations
Créés en exécution du décret du 7 messidor, an IX, pour les cinq arrondissement
Arrondissement
d'Auxerre,
d'A vallon,
Remacle.
'Chérest.
Lepère.
( Houdaille.
* Malot.
I Guillier,
de Joigny,
de Sens,
de Tonnerre,
{ Delamontagne.
' Beaujard.
C Pignon.
} Provenu
l Landry.
^ Belnet.
{ Rathier.
( Hàmelin.
HOSPICES COMMUNAUX.
L'organisation et radmini4ralion'deshô<(picesont été. réglées par la loi du 7 août
1851 et le décret du 23 mars 1852. Les commissions administratives sont composée»
de 5 membres nommés par le Préfet, non compris le Maire, qui est pré&idenl de droit.
COMMISSIONS AOMIlflSTlUTlVES.
administrateurs.
AUXKRRB.
Le Maire, président.
Charié,
Mondot de Lagorcc,
Remacle,
Sauvalle, atné.
Tambour, atné.
Villiers, receveur.
LeMuet, économe.
Barbier, secrétaire.
Paradis et Courot, médecins.
Marie el Ré«ny. chinir^ens.
S^é-Frémv, pharmacien.
Boutrais, chapelain.
Dondenne, architecte.
AVALLON.
Béthery de la Brosse,
Baudenet Robert,
Rousseau-Dumarcet, } administrateurs.
Darcy, curé.^l
Ricard,
Radot, receveur.
JOIGNY.
Damien c. de St-André,
Geoffroy-Duport,
Groste, \ administrateurs.
Lefebvre Charles,
Colomb, avoué,
Rosapelly, receveur.
Lefebvre, économe.
administrateurs
MM. SE?(S.
Ratier,
Carlier,
Lallier,
Laude,
Darnay.
Petipas!
Vidot, chapelain.
Leclerc, receveur.
Drouin, économe.
Ribault, secrétaire.
TONNERRE.
Jacqnillat,
Belnet,
Rétif, > adminislrateur».
Siraudin,
Campenon Edme,
Rolland, receveur.
Camille Dormois, économe.
COURSON.
Taupin,
Louzon,
Petit, \ admiAistrateurs.
Querquelin, curé,
Carré Charles.
VILLE^EUVE-SUR-YONNE.
Denizot, curé,
Guyon Alexandre.
Hesme. \ administrateur».
j Piat,
Jubin,
. Giraud, receveur.
m
]
I
)
administraieurs.
administrateurs.
CRATAKI.
NicoUe,
Quillaut,
Pougny,
Nîoré,
Rebours,
Regnard, recereur.
SAINT-KLORENTIN.
De Ghampgobert,
Hermelin,
Rozé,
Voirin, curé. )
Saiomon,
Jozon. receTenr.
VBRHENTON.
GheTallier,
Mignot,
Duchène, \ administratA»»
Jourde, curé,
Tartois,
Regnard, receTeur.
CHABLIS.
Duché,
DaTid,
Albanel Constantin, > administrateurs.
Mottot,
Miaulant,
Regnault, receveur.
VÉZBLAY.
Sergent, curé,
Regnault,
Foumeron, \ administrateurs.
Bourgeois,
Granvilliers,
Simonneau,
Hervey,
Poutllut.
Larbouillat, curé,
Chardon, receveur.
S\1NT-FARGEAU.
administrateurs.
Dhumez,
Jacquemier,
Toutée,
Marquis de Boisgelin,
Rémond,
Chollet, receveur.
administrateurs
SAINT-JCLIBM.
BillauUj curé,
Bourgom Robillard,
Précy,
Cassemiche,
Bourgoin, 6.-M.
Larcena, receveur.
administrateurs.
NOYERS.
Maisons,
Dupèché,
Régnier,
Cballan Stanislas,
Millot Marcel,
Petit, receveur.
administrateurs^
Demay,
Noël, receveur,
SERVICE DES ENFANTS TROITVÉS ET ABANDONNÉS.
Il existait autrefois quatre tours d'exposition^ à Auxerre, Joigny, Sens et Tonnerre.
En vertu de la décision pri^e par le Conseil Générai de l'Yonne, dans sa session de
1850, M. le ministre de 1 intérieur a ordonné la fermeture des tours de Sens, Joigny
et Tonnerre, et la surveillance de celui d'Auxerre. Le même Conseil a décidé en 1851
que des bureaux d'admission seraient créés dans tous les cbefs-Iieux de sous-préfec-
tures. Dans sa session de 1857, le Conseil Général a demandé la suppression au tour
surveillé d'Auxerre. le seul qui restât, à partir du 1" janvier 1858, et son remplace-
ment par un bureau d'admission.
Bureaux d'admisiion.
AuxERRB. — MM. le baron Martineau des Chesnez, président; le Procureur Impérial;
le chapelain de l'Hôtel-Dieu ; Tambour aîné ; Bazot, avocat; Barbier, secrétaire.
M. Berrade, inspecteur du service pour le déparlement.
JoiGXT. — Le Sous-Préfet, président; Lefebvre-Arrault, vice-président; le Procureur
Irapérial; Calmus. curé doyen de St-Jean; Ragobert; Lefebvre-Mocquol, secrétaire.
Sens. — Le Sous-Préfet, président ; le Procureur Impérial, vice-président ; Ratier,
Crété, Membres du bureau de bienfaisance ; RibauU, secrétaire.
PRISONS DU DÉPARTEMENT.
M. DuFRESNE, ^, ancien commandant de gendarmerie, directeur.
PÉNITENCIER DÉPARTEMENTAL.
MM. Degoy, gardien chef.
Jacquemart, gardien ordinaire.
Bonnet, gardien-portier.
Femmes Degoy et Jacquemart, surveillantes.
404
MM. l'abbé Doni, aumônier.
Paradis et Courot, médecins.
MAISON D'ARRÊT D'AUXERRE (Cour du Préloire).
MM Schilling, gardien chef I Courtois, gardien-portier.
Mme Schilling, surveillante du quartier des femmes.
M. Dionis des Carrières, médecin.
COMMISSIONS DE SURVEILLANCE DES PRISONS
Créées par ordonnances royales des 9 avril i8i0 et 25 juin 1823.
MM. AUXERRE.
Le Préfet, président.
Le Maire de la ville d'Auxerre,
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Challe, avocat, membre du Cons. Général.
Fortin, curé de Saint-Etienne.
Flocard, uropriétaire, adjoint au maire.
Bonneville, propriétaire.
Bon Demadières, juge d'instruction.
Chérest, avocat.
AV\M.O>\
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Darcy, curé doyen.
Rousseau-Dumarcet, juge de paix.
Malot, avocat.
JOIGNY.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Calmus, curé arcniprêtre.
N...
Emerv, père.
Rivaille, receveur particulier.
SENS.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
L'abbé Carlior.
Délions-Dufour.
Deligand.
Hermann.
Dubois.
Laroche.
Lamothe-liellière.
TONNERRE.
Le Sous-Préfet.
Le Président du Tribunal civil.
Le Procureur impérial.
Letteron, curé doyen.
Rendu, propriétaire.
Siraudin, propriétaire.
Roze, juge d'instruction.
j Belnet, conservateur des hypothèques.
SECTION II.
ADMINISTRATION ECCLESIASTIQUE*
DIOCÈSE DE SENS.
Ce diocèse a été formé d'une partie des anciens diocèses de Sens, AuxerT«
Langres et Autun.
L'Archevêque de Sens porte le titre d'Evéque d'Auxerre, piimat des Gaules et de
Germanie.
La métropole de Sens compte, depuis Saint-Savinien. 111 prélats, dont 19 sont
révérés comme saints, 10 ont été cardinaux, et un, Pierre Roger, a été Pape,
sous le nom de Clément VI.
L'Archevêque de Sens a pour suflfhigants les évéques de Troyes, Nevers et
Moulins.
Mgr Mbllon Jolly ^, archevêque de Sens, évéque d'Auxerre.
Vicaires généraux, MM.
Titulairei : Sicardy. Roger, Bravard.
Honoraires : Lallier, Grapinet, Péchenot.
Mourrut, supérieur du ^nd séminaire.
Lacroix, clerc consist. de France à Rome.
Secrétariat générait MM.
Sicardy, chanoine titulaire, secret, gén.
Grandjean, pro-secrétaire.
f05
CHÂPITIUS MÉTROPOLITAIN.
CBAXOI!>fES TITULAIRES.
MM.
Sicardy, vie. général, Roger, vie. eén.,
Bravard, vie. géii.,Grapinet,Dangautnier,
Mord, Michaut, Petiiier, Aubert, Lallier,
Cartier ^.
CHANOINES HONORAIRES.
Bernard, curé doyen deSt-Eus.d*Aiixerre.
Fortin, arehiprétre d'Auxerre.
CaliDus^archiprétre de Joi^y.
Millon, super, du petit sémm. d'Auxerre.
Henrion, euré doyen de Bléneau.
Dacrot, curé doyen de Noyers.
Sicard, curé doyen de Saint-Sauveur.
Robin, curé doyen de Villen.-r Arche v.
Gonrmant, curé doyen de Cruzy.
Doiulaine,curé doyen de Coul.-s.-Yonne.
Darcy, arehiprétre de St.-Lazare d'Aval.
Gailbard, curé de Chevannes
Grandmaistre, desservant de Rosoy.
Lidove, dess. de Gosnac (diocèse de Tulle).
Lacroix, cierc consistorial de France à
Rome.
Lebâcheur, vicaire général de Séez.
Desloges, curé de Notre-Dame de Melnn,
diocèse de Meaux.
Denizot, doyen de Villenenve-snr- Yonne.
Soulbieu, secret. gén. de levéché de Séez.
Filleul, vicaire général de Séez.
Doucet, euré de Chaumes, dioc. de Meaux.
Baugé, ancien vicaire général de Séez.
Girard, doyen de St-Julien-du-Sault.
Henry- Vaast, doyende Quarré-les-Tombes
Larfeuil, curé de Sl-Pierre à Auxerre.
Boisselier, doyen de Cerisiers.
Delaage, doyen deChéroy.
Jay, curé de Saint-Thibault (Joigny).
Vidot, chapelain de l'hospice de Sens.
Clergeau, prêtre à Paris.
Laureau, directeur du petit-séminaire.
Ferrey, professeur au (Kstit-séminaire.
Duru, aumônier de l'Asile des aliénés.
MAISON DES PRÊTRES AUXILIAIRES,
MM.
A P0NT16NT.
BojeT.iupérimr, MM. Robert.
Massé. Labour.
Cornai. Bernard (Théobald)
Danjou. Laproste.
Sueewiokde Sens : MM. Bernard (Albert), Barbier, Potherat.
SECTION m.
ADMINISTRATION DE LA JUSTICE.
COUR D'ASSISES DE L'YONNE.
La Cour d^aMites de ITonne^ ainsi qne eelle de chaque département, est com-
poeée : i« d*un Conseiller à la Conr Impériale de Paris, délégué pour la pré-
sider ; 3* de deux Juges désignés parmi les présidents et Juges du Tribunal d* Au-
xerre ; 3* du Procureur impérial pré» le Tribunal civil ; 4« du Greffier du même
Tribonal.
Les teesiODS de la Cour d'assises sont Irimestrielles.
TRIBUNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE.
TRIBUNAL D A17XBBRB , MU.
Tonnellier^, présidenL
Leblanc, Tic^-pré^ident.
Baron Demadiere^« Juf^e d'instrnctlon.
Marie
De Roys
Charié
jag^.
Tamboar
Faure
} jn^es sopplëanis.
Parquet, hm.
Henriquet, procnrenr impérial.
VweV^ ^* ^*'*"'"'' 1 subsliluU.
1(K>:
GreffB,
UUenand* ïreOlfr en chef.
Tlhier \ (^mmis greffiers.
Loche ' . u
Getrihonalte dWise eo deoi Chemhret
qui 4e renooTellentchaiiae ansée.
DITJ8IOV DBS CHAMBRES PODB l'aNNÉB
4859-1860.
Première chambre, - Jowrt daiêdienee.
Mardi et Mercredi à 1 1 heares.
A TâudieDce du mardi» le» affairet
cîTlIes et les référés.
MM. ToiiDellier, président.
Demadières )
DeRoys > j"««*-
Métairie Y ^ .
LallemaDd, greffier en chef.
chambre. — Jwart draudienee.
Les audiencet de police correclion-
nelleà la requête des partie» «iwles «ont
fixées an samedi de chaque semaine.
Yendiedi, affaires de police correc
tionnelle en première inRlance» à la re-
quête du ministère public, police fores-
tière, et appels de simple police.
i*r et 3* samedis de chaque mois, af-
faires ciTiles et criées.
MM. Leblanc, Tice-président.
Tambour j juge* tuppléanls.
Ythier, commis-greffier
Avocats.
MM. Michelon
Lescoyer Lepére
Remacle Forgeot
Ribiére Berthelot
Chérest Savatier-I aroche fils.
CONSBIL DB L'ORDRB, MM.
Chérest, bâtonnier
Lescuyer
Bemacle
Riblère
Lepére, secrétaire.
Avouée t MU.
Gniblin, lioencié, rue. Neuve
Challe J., rue Soufflot
Martin, licencié, rue de la Monnaie
I Meeqnoli ne iSoiifiot
I Ravault, licencié, me du Temple
Ledonx, licencié, me de la Monnaie
Cabasson, rue Neuve
Momon. me Fromenteaii<
MarmoiUnt. rue de Paris.
CHAMBRBDBS ATOCiS, MM.
Martin, président
Tambour, syndic
Mocquol, rapporteur
Ledoux, seCTétaire.
TRIBUItAL D*AYALLOII, MM.
Bétbery de la Brosse *Rf , président
Bidault, juge d'instraction
Thibault, Juge
Huguet d'Kuule ï .^^^^^^ suppléante
Parquet, mm.
Ricard, procureur impérial
Onfroy de Bréville. substitut
Greffe, m^-
Carmagnol, greffier
Forcade, commis greffier • ,. . ..
Jours d'audience. Mardi, mercredi, jeudi
/IvoeatSy MM.
Houdaille-Àubcrt, Jordan Pierre.
b&tonnier Houdaille Pierre N,
Malot Houdaille Paul
Loltin, père Stagiaires
Brunet Poulin
Guillier Degouvenain
Avoués, MM.
Pinon
Poulin
Hérardot
Leclerc
LotUn
CHAMBRE DBS ATOURS, MM.
Pinon, président
Poulin, syndic
Leclerc, rapporteur
Hérardot, secréuire
TEIBDIIAL DB JOIGNY, MAI.
Leclerc, présidenu
Geoffroy-Duport, juge d'insirocuon
Gauné. juge
Poinsot, juge suppléant
Parquet y mm.
Bergogné, procureur impérial
Deslions, substitut
107
Hesme,, greffier,
Labaisse et Jay, commis greflBêESv
I Landry
Lorain
Philippon
Delmont.
I
Jwn cToïk/ience. LeTribuDal civil, le p^^^^i préaident
mercredi et jsudi, à midi. \i^\iZT ^^Lai^
Le Tribunal de police correniionnelle. le ff^ni Zn~?,
CHAMBRB DES AYOniS, MM*.
vendredi, à 11 heures du mat|a,,
Awméê^ UM.
Delamontagne
Beaujard
Colomb.
CoutunU,
Fourrier
Saolin
CHAHBRE DES AYOUBS, MM.
Couturat, président
Beaujard, syndic
Saulin, rapporteur
Delamontagne^ trésorier secrétaire.
TRIBUNAL DB SBN8, MH.
Lallier, président
Quereoet, Juge d'instruction
Perrin, juge
Ratier, juge honoraire
Berthelin Desbirons |
Libéra > juges suppléants
Pignon ^ 1
Parquet^ mm.
Gilbert Boucher, procureur impérial
Moisson, substitut.
Greffe ^ mm.
Tonnellier, greffier^
Briot, commis greflBer.
Jourt d'audience. Tribunal civil, les jeudi
et vendredi icrlées).
Tribunal de police correct., le mercredi.
Deligand
Dubois.
Provent
Avocats^
Avouée, MM.
Mollet.
Landry, rapporteur
Lorain, secrétaire.
TRIBUNAI, DB TONNBRRB, MM-
Prou, présioent
Rose, juge d*instrucUon
Ducamp, Juge
Montreuil | ,„ges suppléants.
Parquet.
Gérin. procureur impérial
Pages, substitut
Greffe.
Cherest-Delorme, greffier
Ménétrier, commis greffier.
Joun d'audience.
Référés le mercredi .
Affaires commerciales et sommaires, le
mercredi, 11 h du matin.
Affaires ordinaires, le jeudi, 11 h. du m.
Affaires correctionnelles, le vendredi, 11
h. du matin.
Affaires de domaine, de régie et de criées
le samedi, à midi.
Avouée.
Ratbier Navères
Hamelin Grenon.
Caillot
Avocat stagiaire.
M. Moucelot.
CHAMBRB DBS AVOUES) MM.
Hamelin, président Caillot, syndic
Navères . rapporteur Grenoo , secrétaire-
trésorier.
TRIBUNAUX DE COMMERCE.
AVXERBE.
MM. Laurent-Lesseré ^, président.
Mérat-Bengnon
Gounot de Chah. . . ^
Pinard ^i"«««
Vie
MM. Dejust
Legueux
Truffot ( Jnges suppléants.
Bardout-Gaillard )
Félix Lethorre, greffier.
Zinck^ commis-greffier.
Audience^ le jeudi à midi.
108
ATALLON.
MM. Caillât, président.
■I
Juges.
Royer-Rolley
Chevalier
Morizot
Clément \. ,. ,
Bourrey-Charlut }j ««es suppléants
Perreau, greffier.
Audience, le vendredi de chaque semaine,
à midi ^
JOIGNT.
MM. Bénard, président.
Bourgoin-E^clavy |
Durand-Gai llout ! juges.
Cappé-Blanchard -
Mercier fils h..«.*- -««.»i
Boilot-Hourianes )j«««»««PP>-
Caillât, greffier
Ablon, commis-greffier.
Audience, le mardi de chaque semaine,
à midi.
SENS
MM. Pléaa, président.
Ducbemin
Mortier
Marc
Vaudouz
Labiile
Charpillon
Troué
Desbrisseaux E.
Laroche, greffier.
Audience, le mardi, à midi.
(Le Tribunal civil de Tonnerre fait
les foncHont de Tribunal de commerce).
juges.
juges suppi.
109
JUSTICES DB PAIX.
JUSTICES
JOURS
POPULA-
de
JUGES.
GREFFIERS.
TION
PAU.
d'audience.
par
CANTON.
Arrondissement d*Auxerre,
Auienre (E.)
CheTillot.
Albanel.
vend, à il h.
11590
Auierre JO.)
Leclerc.
Robin.
Tend. à il
16099
Chablis.
Seurat.
FoUiot.
jeudi à il.
jeudi à ii.
7726
Coul.-la-Vin.
Coindreau.
Moreau.
8867
Conl.-8ur-Y.
Badin d'HurtebIse.
Bossu.
samedi à f 0.
8069
Counon.
Dejust.
Hermelin.
Boilean.
samedi à midi.
7912
St. -Florentin.
Thérèse.
samedi à il.
7276
Cosson.
jeudi à ii.
5992
St-Sanyenr.
Crançon.
Bertrand.
merc. à il.
15172
Seignelay.
Doumeau.
Froitier.
jeudi à il.
8779
Toucy.
LaToUée-Parqnin.
Charlier.
Tend, à il.
12009
Vermenton.
Cheyalier.
Sourdeau.
Tend. f\ II.
10469
Arrondissement d'Avàllon.
Ayallon.
Ronssean- Dumarcet.
Pinard.
sam. et lundi.
12665
Gnillon.
Renoult.
Angibont.
mardi à II h.
6234
L'Isle4.-le-S.
Demorillon.
Destutt.
lundi à II.
6559
Quarré-les-T.
MoDtarlot.
Léger.
merc. à Ii.
7778
VézeUy.
Regnault.
Brenot.
lundi à H.
H723
Arrondissement de Joigny.
AiUant-8-Th.
Allais.
Gaillioux.
mardi à iO h.
16137
Bléneaa.
Duranton.
Trouvain.
lundi h iO.
8622
Brienon.
Salmon
Delécolle.
mardi à 10.
11274
Cerisiers.
Salmon.
Besnard.
jeudi à midi.
5965
Chamy.
LavoUée.
Suard.
jeudi à II.
11103
Joigny.
St-Fargeau.
Landry.
Jacquemier.
Préau.
Roche.
merc. à 9.
merc. à II.
17136
7414
S-Julien-do-S.
Cassemiche.
Gerbault.
samedi à 10.
8408
W--«.-Yonne.
firissaud.
Fenard.
me.etTe. àli.
11308
Arrondissement de Sens.
Chéroy.
Laurent
Vian.
m. et m. à iO.
9239
Poni-sur-Y.
Michel.
Patris.
j. etd. à midi.
11878
Sens (nord.)
Laude.
Chanoine.
samedi à Ii.
11765
Sens (sud.)
Cornisset-Lamotte.
Baudoin.
1. et T. à midi.
12229
Sergines.
WM'Arch.
Branel de Serbonnes. ^
(;uillon.
mardi à midi.
10324
Chevanne.
Moreau.
merc. à 10.
10254
Arrondissem^ent de Tonnerre
•
Ancy-le-Fr.
Challan.
Baudier.
jeudi à 10 h.
lundi à 10
9735
Cruiy.
Costel.
Coquelu.
7831
Flogny.
Perrin.
DesYouges.
mardi à il.
8061
Noyers.
Régnier.
Millot.
lun. et T. à fi.
7432
Tonnerre.
Heroguier.
Prunier.
mardi àli.
10008
410
NOTAIRES.
ARBONDISSBHBNT D'aCXERITE.
Cantons d'Àuxerre,
Limosin, 1
Pîétregson, > à Anxerre.
Tortera, )
BdmeliB, '
Gharpillon, à Saint-Bris.
Danet, à CbeTannes.
Robineau, à Charbuy.
Chastellet, à Appoigny.
Canton de Chablû.
Charlier, à Chablis.
Raveneau, à Chablis.
Jacquinet, ASaint-Cyr-les-Colons.
Canton de Coulànget-la-Vineuee.
Salvalre, à Coulanges.
Thévenot, à Migé.
Puissant, à Irancy.
Canton de Coulangeê-eur-Tonne.
FabTTe, à Etais.
Bam3r, à poulanges-sur- Yonne.
Sinnàin, à Mailly-Châtèau.
Canton de Courson.
Petit, à Courson.
Montagne, à Druyes.
Roche, à Ouanne.
Canton de Ligny.
Houzeiot, à Ligny
Chanvin, à Maligny.
Perroche, àMontigny.
Canton de Saint-Florentin,
Riqnemént, à Saint-Florentin.
Hermelin, id.
Guy, id.
Canton de Saint-Sauoeur.
Jarry, à Saint-Sauveur.
RoBlin d^ Fonrolles, à Saint-Sauveur.
Perreau; â'Trcigny.
Gonneau, à Thury.
Canton de Seignelay.
Dejust. à Seignelay.
Creusillat, à Héry.
Descourtis, au Monl-Saint-Sulpice.
Canton de Touey.
Théroude, à Toucy.
Carreau, id.
Ansault, à Beauvoir.
Guttron. à Lengny.
Barrey, a POurratn.
' Mil. Canton de Vermenton.
Marquet, à Vermenton.
Jnventy, id.
Lecointe, à Arcy-sur-Cure.
Fosseyeux, à Cravan.
CHAMBRE DES NOTAIBBS.
Perroche, président.
Milliaux, syndic.
Montagnel rapporteur.
Hermelin, trésorier.
Piélresson, secrétaire.
Barrey. Dejust, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Barrey, à Saint-Shnveur.
Barrey atné, à Toucy.
Poulin, à Coulangeft^ur-Yonne.
Piétresson, à Auxerre.
Prudot, à Mailly-Ghftteau.
Jarry,' a Sarint-Sauueur.
ARRONDISSEMENT D'aVALIAN.
Canton d^ÀvaUon.
s à Avallon.
Bourgeois,
* Penogent,
Mono,
Duchaillut,
Canton de GuiUon.
Lespagnol, à Gnillon.
Baudoin, à Montréal.
Couture, à Saniigny.
Canton de tUie,
Gantherin, à ilsle.
Cottat, id.
Delétang, à Joux-la-Ville.
CamUm de QMgitté^\é$'fombu.
Thiercelin } à Quarré.
Petitier^nomaille, à Quarré.
Poirel, à Saint-Léger.
CanthndeYifelay.
Chrétien, à Vézelay.
DestttttdeBlannay id.
Milandre, à Chfttel-Censbir.
Trempé, a Voutenay.
CHAMBRE DBS NOTAIRES.
■
Delétang, président.
Léspagnol, syndic.
Bourgeois, rapporteur.
Dénogent, secrétaire.
Gautherin, trésorier.
Milandre -^ V nwwftbi^s
Peimer-Citomallle J «MjmDres.
iU
tffftAJhES nom)RAIKBS.
■«.
DeléUng Edme, à Joux-la-Ville.
Perrève Jean-Bap.-Alphonse, à ÀTaQon.
Régnier Vincent, à Quarré.
ÂRBONDISSEMBNT DE JOIGNIT.
Canton d^ Aillant.
Grenet, à AiUant.
Boolanger, à Chassy.
Florent, à Smàn.
Ravin fils, à Guerohy.
Ravin, à Villiers^Saint-Benott.
Canton de Blineau.
Juillet, à Bléneau.
Belacq père, à Tannerre.
Qaatresols, à Champignelleg.
Canton die Brienon,
BriUié, à Brîenon.
PoaiUot, id.
Descroix, à Bussy-en-Othe.
Viauit, à Yenizy.
Canton de Cerisierê.
Sanx, à Cerisiers.
Lacroix, à Foomaudin.
Canton de Chamy,
Pélegrinjeune, à Chamy.
Thomas, à La Ferté-Loupière.
Lcbret, a Villefranche.
Fresneao, à Grandciiamp.
(fanton de Joigny,
Chaudot, à Joigny.
Epoigny, îd.
Pelletier, id.
Loiseaa, à Cézy.
Deschamps, à Champlay.
Canton de Saint^Fargeau.
Mathieo, à SainC-Fargeau.
Cbouppe, id.
Bègue, à Mézilles.
Canton de Saint-Julien- du^Sault.
Frécanlt, à Saint^Julien-du-Sault.
Manieux, id.
Montaigu, à La Cclle-Saint-Cyr.
Canton de Villeneuve^tur-Tonne.
Coppin, à Villeneuve-sur-Yonne.
Lemoce de Vaudouard, id.
Laiïrat, . id.
Filliou, à Dixmont.
CHAHBIIE SBS NOTAIRES.
N.... président.
Epoigny, syndic.
Chaadot, rapporteur.
Coppin, secrétaire.
(
MM.
Lebret, trésorier.
Mathieu et Laffrat, memlyres.
NOTAIRES RONeRAIRES.
Salmon, à Cerisiers.
Courtillier, à Césy.
Genty, à 8aint-Julien-du-Sault.
Lenfant, à Villeneuve-sur-Yonne.
Pouilloi pére^ à Brienon.
Ravin, à Guerchy.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Ccmton de Chéroy,
Poussard, à Chéroy.
Ancelot, à Montacher.
Canton de Pont-tur-Tonne.
Vacher, à Pont-sur- Yonne.
Brossard, à Villebleyin.
Jolibois, à Vilteneove-la-Guyard.
Canton de Sens.
Leclair, ;
. Petitpas, f
Boudarà, ^ * Sens.
Fromont,
Prou.
Boulin jeune, à Bgriselle-le-Bocaee.
Baillot,àVéron.
Canton de .^ergines,
Ancelot, à Sergines.
Perrot, id.
Charpentier, à Courlon.
Oubry,à St-Maurice-aux-Riches-Homnies«
Canton de Villeneuve- i'Àrehevéque.
Bègue, à Villeneuve.
Letleron, id.
Souy, à Thorigny.
Régnier, à Theil.
CBAHRRE des NOTAIRES.
Leclair, président.
Régnier, syndic.
Brossard, rapporteur.
Froment, secrétaire.
Ancelot jeuûe, trésorier.
Poussard eC Charpentier, membtes.
NOTAIRES HONORAIRES.
Mou Pierre-Théodore, A Pont-sur Yonne.
Longuet, à Provins.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d^Ancy lé-Franc.
Genetet, à Ancy-le-Franc.
Joigny, id.
Jacquemin , à Ravières.
Canton de Cruxy.
Prunier, à Cruzy.
Goulley â'Tanlay.
Dçsraroéé, à Villon.
412
CamondeFlogny.
MM*
Mary , à Flocny.
Gaspard, à Carifiey.
Dionnet, à Neuvy-Sautour.
Canton de Noyert.
Pichenot, à Noyers.
Desguerrois, id.
Rigout, à Annay.
Canton de Tonnerre.
Constant, à Tonnerre.
Paupert, à Tonnerre.
BucDotte, à Dannemoine.
Cofire, à Viviers.
!
CHAMBBB DBS NOTAIRBS.
JU&a
0esgnerrois, président.
Prunier, syndic.
Joigny, rapporteur.
Paupert, secrétaire.
Rigout, trésorier.
NOTAIRES BONORAIBBS
Charbonné, à Annay-sur-Serein.
Cosson . à Dannemome.
Biron, a Tanlay.
COMMISSIIRES-PRISBURS.
A Auierre, MM. Dncbemin et Escallier.
A Avallon, Robinet.
A Joigny, D«Jou.
A Sens. Cretté.
A Tonnerre, Gérard.
HUISSIERS.
AERONDlSSEMENt D'AUXEERB.
Cantons d'Àmerre*
MM.
Canton de Vermenion,
MM.
Robin, à Vermenton.
Loury, id.
Corbay, id.
Canton de Chablis.
Puissant Auguste, audiencier au tribunal
civil et à la justice de paix (ouest).
Gaillard Adolphe, audiencier au tribunal
civil et à la justice de paix (est).
Chocat, audiencier au tribunal civil et au Q^^^in, à Chablis.
tribunal de commerce. . . ,. , Devaux, id.
Berlin , audiencier au tribunal civil et au ' ^
tribunal de commerce.
Maiseau, audiencier au tribunal civil et
à la justice de paix (ouest).
Villot, audiencier au trib. civil et au trio.
de commerce.
Roy Charles, à Auxcrre.
Boueau Prosper-Hubert. id.
Puissant Gustave. id.
Rigoreau, à Saint-Bris.
Canton de Coulanges-la-Vineuse,
Lachambre, à Coulanges-la-Vineuse.
Morot, id.
Canton de Courson,
Quignard, à Courson.
Foudriat , à Ouanne.
Canton de Coulanges-sur-Yonne,
Denis, à Coulanges-sur-Yonne.
Droin, id.
Canton deLigny,
Féret, à Ligny.
Pijory id.
Canton de Saint-Florentin.
Dauphin, à Saint-Florentin.
Barat, id.
Canton de Saint-Sauvewr.
Morisset, à Saint-Sanveur.
Labbé, à Saint-Sauveur.
Canton de Seignelay.
Chérest, à Seienelay.
Moreau, id.
Canton de Touey.
Dobignie, à Toucy.
Memain, àPourrain.
Dejutt, à Leugny.
113
MM.
CHAmiRB DE DI5C1PLIMB.
Chocat, syndic-président.
Paissant Auguste, trésorier.
Dobignie, rapporteur.
Corbay, )
Foadnat, > membres.
Labbé, )
Maiseau, secrétaire.
ABRONDISSBHEnT D'aTALLON.
CanUmd^ÀvaUon.
1
à ATallon.
NoaiUes
Seore
Rousseau
Rolley
Canton de GuilUm.
Gascard, à Guillon.
Candras, id.
CanUm de VUU,
Rétif, i risle.
Quarri-Ut - Tombe»,
Bussy, Dnpré, à Quarré-les-Tombes.
Yixelaif.
Morand et Gagneuz, à Vézelay.
Père, à ChâteïCensoir.
CHAIIBRE DE OISCIPLINE.
Seore, sjndic.
Candras, rapporteur
Rousseau, trésorier.
Rolley, secrétaire.
Morand, membre.
ARRONDISSEMENT DE JOIGKY.
Canton d'AxilanU
Pat? et Léger, à Aillant.
Ribièie, à Saint-Aubin-Château-Neuf.
BUneau.
Saolnier. à Bléneau.
Gagniard, à Champignelles.
Bfienon.
Rozé fils et Moreau, à Brienon.
Toumelle, à Yenisy.
Ceriiiers.
Moeqnotet Cotty, à Cerisiers.
CAamy.
Grenet et Darbois, a Cbamy.
Griacbe, à la Ferté-Loupière.
Joigny.
Grenet, Garcet, Fromont, Ghantereau,
Taillefer, à Joigny.
SamP-Fargeau.
BIM.
Serretet Cheminant, à Saint-Fargeau.
Saint- JuUen- du-SauU.
Fourrier et Renard, à SainWulien.
FtUmetive-ftir- Tonne,
Bidault, Charmeux, Darde, à Villeneure-
sur-Yonne.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Grenet, syndic.
Fourier, rapporteur.
Chantereau, trésorier.
N., secrétaire.
Darbois, membre.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
Canton de Chéroy.
Fauvillon, à Chéroy.
N., id.
Pon^fur^^onfle.
Lbuillier, à PonUsur-Yonne.
Delaporte, à Villeneure-la-Guyard
Sent.
Masson atné, Ranque, Baudoin, Mouxello,
Martin, Griot, Gron et N., à Sens
Serginee.
Moret, Protin, à Sergines.
YiUeneuve'PÀrcheoéque.
Bègue, Darde, à YiUeneuve-F Archevêque.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Masson aîné, syndic.
Baudoin, trésorier.
Ranque, rapporteur.
Delaporte, secrétaire.
Bègue, membre.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d!'Àney'le'Franc.
Boucheron et Renard, à Ancy-le-Franc.
Cruzy.
Anceau et Callabre, à Cruzy.
9
«H
Flogny,
MM
Quincerot, à Flogny.
Jay, a Neuvy-Saulôur.
Noyert,
Masson et Boiyin, à Noyers.
Tonnerre.
Bègue
Fontaine
Yrert
!
à Tonnerre.
MM.
Rayer
Letteron
I à Tonnerre.
CHAMBRB DÇ DISCIPUXB.
Fontaine ) syndic.
Jay, rapporteur.
Y vert, trésorier.
Renard, secrétaire.
Anceau, membre.
BUREAUX D'ASSISTANCE JUDICIAIRE
Gréés par la loi d» 22 janvier 1851.
Un bureau d'assistance judiciaire est éU^bli près chaque tribunal. Il est chargé de
statuer sur les demandes oui lai sont soumises par les perspnnes auxquelles leui?
moyens ne permettent pas de faire les frais des procès dans lesquels eUes peuvent être
engagées. Des officiers ministériels sont désignés pour faire grataitemetat les actes
nécessaires et soutenir les intérêts des assistés devant les triounaux. Le personnel
de ces bureaux est pour partie rééligible Ijous les ans.
Planson, ancien notaire \
Ragobert, ancien avoué f '^u
Epoigny, potaire { »»«"»*>««•
Maugeis, receveur de T^nreg. T
Hesme, greffier du trH>unal, secrétaire.
MM.
AyXB^RB.
Covn, directeur de renrc^istrem^tetdesi
domaines, président.
Piétresson, notaire honor. \
S^nnev^Uct' * [ «membres.
Martin, avoué )
Lallemao4} greffier du tribunal cent, 8^
crétaire.
AVALLON.
Malot) avocat, président
Thébautt, ancien avoué
Febvre, avocat
Rameau, ancien notaire
Destenave. rec. de Veqref;.
Çarmagnol, greffier du tribun. , secrétaire.
Landry, ancien avoué, président.
Ralier, juge honoraire \
Bongerol, recev. de i'enieg. ( ««^^u«^
Dubois, ancien notaire ( membres.
Leclercde Ohampgobert A
I Tonnellier, greffier, secrélaire.
membres.
JOIÇHY.
TONIIBHRB.
Belnet, avocat, président.
IBavoil^ ancien contrôleur.
JacquiUat, suppléant du juge de paîi«
.Rendu, suppl. du juge djB paix.
I Fournerat, receveur de Fenregistreroent.
fis
SECTION IV.
I.^STHIJGTION PUBLIQUE.
L'Instrociîoo publique « été organisée par les lois des 18 mars 18M,
9 mars, iO avril tSSÈ, 14 juia et 22 août 1854.
ACADÉMIE DE DIJON.
L'académie de Dijoa comprend les départements de PAube, de la Gôte-
d'Or, de la Haute-Marne, de fa Nièvre et de TTonne.
MM. ComNOT O. ^, recteur.
RuGK, inspecteur k Auierre
Gabsonhbt, id. k Dijon
IUtibm^ id. à Troyes
Gallisti, id. k Neyers
Patet, id. à Chaumont
G. Batli, secrétaire.
INSPECTION DE LTONNS.
M. Rock, inspecteur, en résidence à Auxerre.
M. Martin, commis d'inspection.
Conseil départemenuU de l'Instruction jmkliqne.
Ce consefl exerce, en ce qui concerne les affaires de l'instruction primaire eè les
affaires dlscipfhiaires et conlentieuses relatives aux élabfisaemeits particulier» d'in-
stroction secondaire, les attributions déférées au conseil académique par la loi du
15 mars 1850. Le Préfet exerce sous Tautorité du mioîstre et sur le rapport de l'Ias-
pecteur de raeadémie le» attributions déférées au recteur par la loi du 15 mars 1850
et par le décret organique dv »mar» 1852) en ce q«l* concerne rhtstnictionprlniah'e,
publique ou libre.
MM. Le Préfet, pvéïiéent
Baron 18 avmaïAO osa Ghbsnbz, maire d* Auxerre, TÎce-président ;
RucK^ inspecteur d'académie ;
Le Procureur ImpériaF;
ToNiiBLLiBR, président dutrib. ciTil d' Auxerre ;
BBÀUJBAïf, inspecteur des écoles primaires ;
MiLLOif, supérieur dn petit séminaire, délégué de Pardietéque ;
DuEU,aumônier de Tasiledesaliénéa et du péaiteacier départemental,
désigné par rarchevé(|iie ;
Aekault , membre du Conseil Général ;
Cballb, membre du conseil général, secrétaire.
Cbbrsst, id. id.
Inspeeteura de l'inetrueîian pn'matre.
MM. PossBTiux, f^j inspecteur de 1** classe à Sens, officier de rinslruc-
tion publique;
Colin, inspecteur de i'* classe pour les arrondissements de Ton-
nerre et d'Avallon, officier de l'instruction publique;
BBAinKAïf, officier d'académie, inspecteur de 3« classe pour l'arron-
dissement d' Auxerre ;
HuGOT, inspecteur de 3« classe pour Tarrondissement de Joigny.
Mlle Geib, déléguée spéc. des salles d'asile, de l'Académie de Dijon, à Dijon.
DÉLÉGUés CANTO?iAIJX.
Le Conseil départemental désigne un ou plusieurs délégués résidant dans chaque
canton pour surveiller les écoles publiques et libres du canton; ilssontnommés pour
trois ans, rééligibles et révocables.
116
Instruction sbcondaiib. — Commiuion d'exatMn des oipiranti aux bwTMet
dans les Lycées et Collèges et au Prilanée impérial.
MM. rinspecieur d'Académie, président; Blin, Dondenne, N..., profess. au collège.
Commission (f examen pour ^instruction primaire.
Laureau (rabbé), directeur du petit
séminaire,
Beaujean, intpecteur de< écoles,
secrétaire.
MM. Leclerc, président,
Larfeuii. curé de Saint-Pierre,
BonnoUe, professeur au collège.
Monceaux, professeur,
Bazot, avocat,
ÉTABLISSEMENTS D'INSTRUCTION.
Arrondissement d^Àuxerre.
COLLÈGE COMMUNAL D'AUXERRE.
Collège de plein exercice, comprenant la Division supérieure, la Division de
Grammaire et la Division élémentaire, et, de plus, une Division spéciale d'Elèves de
Mathématiques et de Français, recevant, dans les classes du matin, renseignement
scientifique donné aux quatre sections des sciences ; et, dans les classes du soir, un
enseignement littéraire donné par les quatre professeurs de l'ordre supérieur des
lettres. — Enseignement en tous points semblable à celui des Lycées. Application
rigoureuse et complète du nouveau plan d'études ministériel.
BUBBAU D* ADMINISTRATION DU COLLÈGE D^AUXBRRB.
MM. le Maire, président i MM. Ie«cuyer, avocat
C/ui{fe père, ayocat | if ondol de loyorce; Tambour, anc.tT.
Administration. — Principal : M ifunter, officier de Tinstruction publique.
Sout-principal : M. yidal
Aumônier : M l'abbé Guignepied
Maltres-d'études : MM. Bouché, Gâteau, Bidaut, Védrine et Guignard.
Professeurs de V ordre des sciences.
Physique et chimie, M. Dondenne,
Préparateur de physique et de chimie,
M. Alexandre Zahkowtkt.
Mathématiques (1^* chaire), M. BonnotU
Mathématiques (2e chaire), M. Humbert
Mathématiques (3' chaire) et histoire na-
turelle, M. Regnard,
Maître de destin et des travaux gra-
phiques, ^-Passepont,
M unique, MM. ChalmeaUf Hermann,
Lyon, Oberti et Vincent,
Escrime, M. Dupire.
Professeurs de l'ordre des lettres.
Histoire, M. Blin
Logique, M. Fouillée.
Réthorique^ M. Monceaux,
Seconde, M Jf arcAand*
Troisième, M. Gardiennet.
Langue anglaise, M. Jft7ne.
Langue allemande, M. KlobukouM^
Quatrième. M. Vidal.
Cinauiéme, M Graliot,
Sixième, M. Rousseau.
Septième. M Huret.
Huitième, M. Védrine.
Classe préparatoire, M. Guignard.
Cours supérieur de français, M Bouché^
et les quatre Profetsenn de Tordre
supérieur des leUres.
PETIT SÉMINAIRE D'AUXERRE.
MM. Millon, supérieur
Laureau, directeur
Ferrey, économe.
PROFESSEURS,
Ferrey, réthorique
Leduc, seconde
Labai<ise, troisième
Guyot, quatrième
Pautrat. cinquième
Champenois, sixième
Demonperreuif septième
Simon, huitième
Benjamin, classe préparatoire
Milne, langue anglaise.
SCIENCES,
Poulin, physique et chimie
Poulin, mathématiques (1"' et S* coors)
Pautrat, arithmétique (.V cours)
Benjamin, arithmétique (4* cours)
Siguond, coors d«* dessin
Grapin, cours de musique,
Maîtres d études : MM. Denis et DevintU
117
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
MM. Breuillard, Tabbé Carré, Fort, Gaulon. à Auxerre.
Pimb«t» a Ligny.
ÉCOLE PRIMAIRE SUPÉRIEURE.
M. Petit-Sigault, officier d'académie, rue Martineau. .
ÉCOLE PRIMAIRE ÉLÉMENTAIRE.
M. Gohan-Vincent, rue de Paris.
ÉCOLE NORMALE PRIMAIRE.
L*école normale primaire du département de l'Yonne a été fondée en 1834, et
onverte le I'* février 1835. Le prix de la pension est de 4D§ fr.
Les frais de troasseau sont à la charge des éléves-m9ttre8.
Les admissions seffeciueni confor.nénient aux prescriptions du décret du 34
mars 1851 et de la circulaire ministérielle du -2 février 1855.
L'enseignement donné à l'Ecoie normale comprend toutes les notions indiquées
dans l'art. ^3 de la loi du 13 mai 1^50.
Une école primaire annexée à TEcole sert à exercer les élèves maîtres dans Tap-
plication des principes d'éducation et des méthodes d'enseignement qui leur sont
enseignés théoriquement à l'école normale. Les exercices de ces écoles sont diri-
gés par des élèves de deuxième et de troisième année, sous la surveillance du
directeur de l'école normale etd'un maître adjoint spécialement nommé à cet effet.
Directeur-économe, M. Dorlhac, offUiw d'académie.
COMMISSION DE SURVEILLANCE, MM.
Charié, juge, membre.
GouviUeau, ing. des ponts et cb., secret.
Dorlhac, directeur de l'école.
Baxot, avocat, président.
Quantin^ ordonnateur des dépenses.
Tav^ur, ancien avoué, membre.
L'enseignement des diverses parties est confié à MM.
la surveillance du directeur de l'école
normale.
N., professeur d'agriculture et d'borti-
Dorlhac, officier d'Acad. dir. de l'école.
L'àbhé^oguier, aumônier.
¥oreav, | maîtres-adjoints.
Gillett directeur des'écoles annexes sous
culture pratiques.
M. Robin est chargé du cours de chant.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A AUXERRE : Mmes les Àugwtinei — les Sœurs de la Providence — les Ursulines
— Mlles Mélanie Colin — Collin — Fèvre — Ralet — Virally. — A CHABLIS :
Mlle HacatVéf. — CHfcNY : Mme JVicou(. — COURSON : Mlle Bou«ard. —
COULANGES -LA-VINEUSE : Mlle Perrotet.
A SEIGNELAY : Dames de la Congrégation de Nevert, — SAINT-FLORENTIN :
Sceur* de la Présentation— mieDehertogh,^ SAINT SAUVEUR : Mlle Desleau.
A TOUCY : Dames de Portteux. — A YERMENTON : Dames Ursulines.
ÉCOLES COMMUNALES DE FILLES.
Mlle Maniaot, directrice, Cour Saint-Pierre.
MWeÀngèîe Ltsiewr, directrice, place Notre-Dame-la -d'Hors.
ÉCOLES CHRÉTIENNES GRATUITES.
Pour les gàrçohs : Frères des écoles chrétiennes, rue des Lombards, frère Augustin,
directeur.
Société Saint-Antoine, dite Saint-Charles, rue Haute-Perrière,
M. Dufossé, directeur.
Pour les filles : Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, place Lebeuf.
ScBursde la Présentation de Tours, Cour.Saint-Pierre.
118
Àmmdiisemmt d'AvalUm.
COLLÈGE COMMUNAL D'AVÀLLON.
Collège de plein exercice : cours préparatoire aux écoles spéciales, classe sapé
Heure de français ; cabinet de physique et de ckimîe; gymnase.
MM.
Brion, principal.
Perrous* sous*principal.
Midiel Galliy. aumônier.
Professeurs, mm.
Mathématiques, physique et hist. nat.,
Moreau, Brton et Gûigniard,
Chimie, Thierry.
Rélhorique et seconde, Schmitt.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
M"** BaiUy, ii Aval Ion. i M"«« Morixot, à Avtllon.
Bourgeot, id. les Ursulines, id.
J9Uand, id. |
Arrondissement de Joigny.
COLLÈGE COMMUNAL DE JOiGNY.
Cours particulier d'histoire ; cours d'anglais et de dessin ; école primaire supérieure
annexée au collège.
M. Bastard, principal.
troisiémie Labour eau.
Quatrième, Bardin.
Cinquième, PesUer.
lifc. } ''«^-
Huitième, Vesaint,
Français, Blanchard.
Prefes. d'allem. et d'angl., B^^ d$ Rsngo
Dessin, Sehneit.
Musique, Raynaud.
Professeurs f mm.
Sciences : mathématiques et physique,
Soussial.
Quatrième et Cinquième, Cuisin.
Sixième et Septième, Sirot.
Huitième, Soussial.
Maîtres d'étude : Paillotei Soussial.
Ecole primaire supérieure : directeur,
M. Paillot.
Dessin . M. CkaniDin.
ÉTABLISSEMENT LIBRE D'INSTRUCTION SECONOAIRE.
M. JoiseUe,à Brienon.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
M"** Les sœurs de Tours, à Joigny. i Mmes les Sœurs de la Provid. à Basson.
M"" Decom6ard, à Joigny. id. de h Présentât., ^SU-FurgeSin.
Viollety n Jolgoy. M"* Deewrtive, à Villeneufe-s-Tonne.
Pdrti, à Brienon. M"* veuve Boulard, id.
Arrondissement de Sens.
LYCÉE IMPÉRIAL DE SENS.
Proviseur : MM. J. Clément, agrégé.
Censeur : Booquenet, licencié ès-lettres.
Aumônier : l'abbé Choudey.
Econome : Gaildraud ; premier commis d'économat, Lesèble.
Surveillanl-général : N.
Maîtres répétiteurs : Deshays, Dèville, Etoumel, Jouflh>y, Guichard, Coqneugnot.
Poulain, Humblol, Brienon, Bablcn/Chevillot, Roquier, Digois, Varin, Bourrier,
Aspirante répétiteurs : Jolly, Cariage, Beugnon, Gellé, Pauchet^
PROFESSEURS :
Mathématiques pures et appliquées , Ducluzeau , licencié ès-sciences , Poupon,
licenciées-sciences, Arnaud, licencié ès-sciences.
Physique, chimie el histoire naturelle : Pernet, agrégé, Jul Ilot, bachelier ès-
sciences,
Logique : Brémond, agrégé.
Bhétoriqne : Jtcob, tgrégé.
Histoire: Mallet. bachelier es- lettres.
SecoDde : Tisserand, liceDcié ès-lettres, suppléé par M. Laftrgae.
Troisième: Lafiirgae iiceocié ès-leilres suppléé par M. Pinot
Langoe anglaise : Hotberé, bachelier ès-lettres.
Langoe allemande : Diez, docleuir ès-Jetires.
Qvatiième .- Boiy, licencié ès-lettres.
Cinquième : Bourotte, licencié ès-lettres
Sixième : Boyer, licencié ès-lettres.
Septième : Aubert.
Huitième : Deshays.
Classe élémentaire : Etoumel. — Dessin d'imitation, Pigal j dessin linéaire,
Jnlliot — Musique. Cacan, Morizot. — Ecriture, Decroix. — Médecin,
Hédiard ; médecin-adjoint, de Brouard ; dentiste, Goupil.
Cours préparatoire aux professions eommerdales, industrielles
et agricoles annexé au lycée.
Arithmétique et Géométrie : Arnaud.
Histoire naturelle, Physique et Chimie agricole r Ponpon.
Histoire de France et éléments de littérature française : Mallet.
Tenue des livres, grammaire française, calcul, histoire sainte : DoYille.
Langue anglaise, Notheré ; dessin d'imitation, Pigal ; dessin linéaire, Jnlliot ;
écriture Decroix.
GBAND SÉMINAIBE DIOCÉSAIN^
Dirigé par MM, de Saint-Lazare,
HM. Mourut, supérieur.
Talelte. professeur de morale.
SollaM>lie, professeur de dogme.
Coutadeor, professeur de philosophie.
Bessières, prof. d*hist. et d'éloq. sacrée.
Mayguier, économe et prof. d'Ecr. sainte.
ÉTABLISSEMENTS LIBHES D'INSTBUCTION SECONDAIHE.
M. Aoy, k Sens. | M. Benoist, à VilieneuYe-la-Guyard.
PENSIONNATS POUB LES DEMOISELLES.
Dames de Nevers, à Sens.
Sœurs de la Sainte Enfance, id.
M"«* Huet, k Sens.
Chominet, id.
Bouerand, id.
Mlles leroy, à Pont-sur Yonne.
Sœurs de la Sainte Enfance^ à Villeneuve-r Archevêque.
ÉCOLE COMMUNALE DB FILLES.
Mme Leclere. directrice, professant la classe supérieure.
Mlles Moneourt, — 2* classe.
Robert, — 8* classe.
Dautel, — 4* classe.
Mme Yiardot, travaux k l'aiguille.
SALLE D'ASILE.
Les sœurs de la Sainte-Enfance.
ÉCOLES PHIMA1BES LIBBES.
«_«•/, i Les Frères de la doctrine chrétienne.
fow les Garçons : j g^^^^ (pensionnat primaire).
Arrondissement de Tonnerre.
COLLÈGE COMMUNAL DE TONNEBBE.
Collège de plein exercice: cours de dessin et de musique; cours spécial de français.
MM. Ducké, principal; — iV., sous-principal.
120
ProfeueurSf mm.
Logique et histoire. Duché,
Rhétorique et sieconde, Hariol
Troisième et quatrième, Brûlé.
Cinquième et sixième, Mocquoi.
Septième et huitième, Dupont,
Mathématiques, MUaine,
Langue anglaise et cours spécial de
français, Mary,
Classes élémentaires. Portier,
Langue allemande, Dueret.
Maître d'études, Girard,
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
M. Lelarge, k Tonnerre. t régionale d'agriculture et de corn-
M. TaUhade-DetribeSt à Noyers, école | merce.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
Les VrtuUnes^ k Tonnerre. | Mme Àdine, i Tonnerre
SECTION V.
ADHIINISTRATION MILITAIRE.
V^ DIVISION. — Quartier général : Paris.
MM. Magnan g. C.^ maréchal de France, commandant Tannée de Paris.
Marquis db Lawobstinb G. G. ^, général de division, commandant
supérieur des gardes nationales de la Seine.
Db Cambis, ^, intendant militaire de la f* division, à Paris.
Sûnème tubdicition.
MM. N..., général de brigade, commandant l'Yonne, à Auxerre ;
Lb Gaedtbr db Bbadtàis ^, sous-intendant militaire^ k Auxerre;
Benoît db LÀVAL,officierd'administraiion de l'intendance militaire,
chef du bureau de la sous-intendance à Auxerre.
Dépôt de Recrutement,
MM. Ali Ha, capitaine commandant le dépôt de recrutement de T Yonne ;
Bagbz, lieutenant attaché au même dépôt;
Daminoub, sergent id.
Bbbthblot, idf. id.
Corpt du Génie.
MM. HoABT, ^y chef de bataillon, chef du génie dans le dép ,à Joignj;
BouBEAT, garde principal du sénie à Joigny;
JPLiBNNB, garde de 1** classe du génie, à Auxerre.
GARNISONS.
Les villes de garnisons du département sont Auxerre et Joigny.
Auxerre a une caserne d'infanterie ; Joigny, deux quartiers de cavalerie.
GARNISON D*AUXBRRB.
Le 4* bataillon et le dépôt dn 56* de ligne, sont à Auxerre, les l*% 2* et 3* bataillons
aux forts de Nogent et de Rosny.
Etat-mi^or- MM. Schneider 0. ^, colonel ;
Jouanjan 'jf^^ hentenant-colonel ;
Briois ^, major;
Be:f son j|(, capitaine-trésorier ;
Humbert, capitaine d'habillement;
Darras, capitaine, commandant la place, à Auxerre.
Capiiaines: MM. Martel, Bellémois ^, Teyssier, Lebean H^^ Guy ^, Lebland.
lÀnUenamiê : MM Pinoul, Vcsine-Larue, Aveine, Chérade, Matton, Labordère.
Smu-LievUenanU : MM. de Laidet, Hergault, Cbaumont.
i2i
GARNISON DB JOIGNT.
l*' Cuirassiers. \ U* Cuirassiers.
MM. Obry, maj., command. le dépôt. , MM. Italfourier ^, maj., com. le dépôt.
De Brémoiit à'Arti^^ chef d*ea. Mercier, chef d'escadron
Garnier des Garets cap. inst. | Bonthier, capit. inttrocteor.
d'André. capit. adjudant-major. . de Ribins ^, cap. adjud.- major.
Ridde, capitaine trésorier. ! Durand ijt> capitaine trésorier.
CoUeoet T^ capit d'habillem. I Yiala, capitaine d'habillement.
GITES D'ÉTAPES
COiaUPOMDANT À LA PLAC£ o'ADXEBRB, DANS LA DIRBCTION DBS CHBFS-LIBUX
DB SUBDinSlGNS FORMANT LA 1^* DIVISION MILITAIRR.
Orléans (6 gUes). -~ Toucy, Saint- FRfgeau, Bonny, Gien, Ghàteaaneuf»
Orléans.
Blois (8 ^iie»). — Les mêmes, Beaugency, Blois.
Chartres (8 gites), — Joigny, Gourtenay, Montargis, Beaane, Pithmers,
Aagerrille, Outarville, Chartres.
E?REox(9dfi(M). — JoignVy Sens, Montereau, Melun, Lonjumeau, Saint-
Germain-en-Laye, Mantes, Passy, Evreux.
BoDEN (10 ^ite«]. — Joigny, Sens, Montereau, Helun, Villeneuve-Saint-
Georges, Saint-Denis, Pontoise, Magny, Ecouen, Rouen.
Bbautais (8 giui). — Les mêmes jusqu'à Saint-Denis, et Beaumont-sar
Oise et Beauvais.
VusAiLLBs (6 giUs). — Les mêmes que pour Rouen jusqu'à Lonjumeau»
et Versailles.
Paris (6 ^s). — Joigny, Sens, Montereau, Mel un, Gorbeil, Paris.
Mblun (4 giUê), — Voir ci-dessus l'itinéraire pour Paris.
TiOTBS (3 giUi), — Saint-Florentin, Auxon, Troyes.
GITES D'ÉTAPES
CORRESPONDANT A LA PLACB D'ADXBRRB, DANS LES DIRBGTIONS CI-APRÈS :
DuoN (5 giles). — Tonnerre, Ancy-le Franc, Blontbard, Ghanceaui, Dijon.
Nbtbrs (4 giUê). — Goulanges-sur-Yonne, Varzy, La Charité, Nevers.
Macon (8 gUes). — Vermenton, A vallon, Saulieu, Arnay-le-Duc, Ghagnj,
Ghalon,Toumus, Mâcon.
GITES
QUI NE CORRESPONDENT PAS A LA PLACE d'AUXBRRB.
D'Orléans à Troyes. — Sens, Villeneuve-l'Archevêaue.
D$ Chartres à Troyes. — Chéroy, Sens, Villeneuve -l' Archevêque.
GENDARMERIE.
La d^endarmerie da département de ITonne fait partie de la 20* légion de cette
arme. Cette légion comprend, en ontre> les départements de la Gête-d*Or et do
l'Aube.
MM. Bbnqist DE LA GrandiRre ^ colonel, chef de légion à Dijon.
BÉNAOUET ^, chef d*e8cadron, commandant la compagnie de TTonno.
PRTiTHBNOiNlJi^, Capitaine.
Fourreau, lieaienant-tréforier de ia compagnie de TYonne.
Gauche, maréchal-des-logis, adjoint an trésorier.
\n
Lieutmanee d^Auxerre.
M. PiTiTMBNciN ^, capiUine.
Auierro« in^bri^., André* m.-d.-log.-chef
— 2e _ Trancband brig^adier.
— Se — Vauthier» id.
Saint-florentin, Vorbe , inar.HÎ.-log.
Saint-Sanvaur, Heiineret, id.
Vermenton, Coûtant, brigadier.
ToQcy, Honot, id.
MM
Cooreon, Lanreaa, brigadier.
Chablis, ResliC; —
Vinceiiei, Bégné, —
Seignelaj, Viardot, —
Coulanges s.-T. Rifaui, —
Ligny, Taupenof. —
Lieuienàndè d'Amllon.
MM. Vêpaûè ^, lieUCenaMt.
ATallon, Millet, mar.-des-iog. ] Goillon,
Yézelay, Monin, brigadier.
L*l8le-6or-Serein, Leblanc, —
Adam, brigàtiér.
Qaarrë-l-T. (à pied), Boiidrol, —
Lieutenance de Joi§ny,
[. Caeio, capitaine à Joigny.
Joigny, Fusilier, mar.-d.-1og.
Bléneau, Marin, mar. des-log.
Saittt-Fargeau, Thévenot. brigadier.
VilleueuTe a-T., Houillère, —
Chamy, Laroy brigadier.
Cerisiers (i pied \ Le Laing, —
Aillant-s-Tholon, Voisenat, —
Brienod, Aubin, —
Lieutenance de Sene.
MM. DumsiiB #, capiUine.
Sens-fur- Tonne, Mongin, mar.-des- log.
à cheval
Cofflnel, brlg. i pied.
Pont-8ur-Toiine, BInet, A. d.-l. à thev.
Vilieneuve-rArc. Brénot, mar. m. brig.
Chéroy,
Thorigrty,
Sérgines
Dubaii, brigadier.
Béraull, —
Adine, brigadier.
Lieutenance de Tonnerre.
MM. MAiiiBBRfin, lieuienam.
Tonnerre, Buvrard, mar.-d-log. Tanlay,
Noyers [k pied), fiordel, — ' flogny,
Aney^'le-Prane, MicM, brigadier, i
Renaud, brigadier.
Bosnon, —
COMMISSAIBES DE POLICB CANTONAUX.
Canton d*Aillant, Jonan.
— Bléneau, Fiers.
— Brienon, Gtoê^.
— Chiblis, Krempf.
^ Conlanget-s-YonneBourgoin.
^ Crazy, Bourgeois
— Ligny, Marais.
— Pont-sur Yonne, Galiey
-- Termenton, Pascal.
Canton de Toiicy, i Baqné>i^.
— Saint Sauveur, Jehan.
•— 8gtot-jQlioii>dn-S. Blond.
— > Saint-Fargeau Gunaait
— fézelay, Leblond.
— Seignelay, Brillié.
•^ Saint-Florentin, Bourgogne.
— Villeneuve-sar T. Poirier.
426
SECTION VI.
ADMINI8TKATIOIN FINANGIÈRR
RBCETTE GÉNÉRALE.
M. JociDAiii ji', ancien Préfet, ReceTeur général.
MM. Chamoin et Clàtelou, fondét de ponvoirs.
Hlf . I Receveurs particuliers.
CbamoiD, caisiier. { De Pothier. à A Talion.
CasselîDfChargé de la recette particulière RiTaille» à Joigny.
de rarrondiaaenient d'Aoxerre. ! (^oHe, à Sens.
CUTeloa. chef de comptabilité. ' lleapréz de Gezincourl, à Tonnerre.
Percepteur$ Surnuméraires.
MM. Boisante. Gaillard et Dujon, à Anxerre.
GoQlet, k Sens. | Berthélio, à Joigny. — (*}
TRÉSOR.
M. Rouiamux, payeur dn département. | M. Rocher, chef de comptabilité.
DIRECTION DES CONTRIBUTIONS DIRECTES ET DU CADASTRE.
Direetenr, M. Givel, me de la Monnaie. 4.
Inspecteur, M. Hbrbin, me de la Monnaie, 14.
COIfTRÔLIURS.
IrtdiTision. — MM. Courtois, contrAleur principal, à Auxerre.
Perceptions d'Aiixerre, Appoigny, Lindry, HontrSaioMkilpke,
Seignelay et Villefargeau.
it difisiott. — Larfedil, contrôleur de 3* classe, à Auxerre.
Perceptions de Chablis, Coulanges-lfr-Vineuse, Ligny, Menti-
gny, Préhv, Préhy, Saint-Bris et Saint-Florentin.
3e difision. — Mérat, contrôleur de Ire classe, à Auxerre.
Perceptions de CouIanges-sur-Yonne , Courson, GraTant,
Mauly-le-Châlean Migé» Oaaine et Vermenton.
4e division. ~ Pissevln, contrôleur de 2e classe, à Saint-Fargeau.
Perceptions de Bléneau, Champignelles, Lainsecq, Saint-
Sauveur, Toucy et Villiers- Saint-Benoit.
% dJTisioB. — DuisLBR, «ontrôleur de 2e classe, à Joigny.
Perceptions d'Aillant, Géxy, Charay, La Ferté-Loupière, Saint-
Jnhen-du-Sault et VilleneuTe-sur^Yonne.
6e division. — Baoot, contrôleur de Ire classe, k Joigny.
Perceptions de Joigny, Bassou, Brienon, Cerisiers, Guerchy
et Yenlzy.
'e division. — Champagne, contrôleur de 2e classe, à Sens.
Perceptions de Sens, Domats, Mâlty-le-Grand, Paron, Tfaeil
et Vilieneuve-rArchevèque.
^ division. — Dessus, contrôleur de 2e classe, à Sens.
Perceptions de Chéroy, Grange lo-Bocage, Pont-sur- Yonne,
Sergines, Thorignv et Yiileneuve-la-Guyard.
9e division. — Desponts, contrôleur oe Ire classe, à Tonnerre.
Perceptions de Tonnerre, Cmzy, Fleys, Fiogny, Neuvy-
Sautour, Rugny et Tanlay.
10* division. — Cottead, contrôleur de 2e classe, à Avallouo
Perceptions d'Aisy^ Ancy-le-Franc, Joux-la-Yille, Lézinnea,
L'Isle-sur-le-Serein, Molay, Noyers et Santigny.
(') Toir les PereeptenrSi pige 1S6.
124
H« division. — MéTHirtER. contrôleur de Ire classe, à Ayallon.
Perceptions d'Avallon, CbâteiCensoir, Guillon, Levanlt,'
Quarré-le»-Tombes et Vézelay.
MM. Souleyre et Minot, surnuméraires.
BUREAUX DB LA DIRBCTIOlf .
M. Pératé, contrôleur premier commis, rue des Petits^Père^s, 2.
EMPLOT^S.
MM. Gnimont, Balbon, Bourgeois, Parigot et Guinot.
Les bureaux s<>nt ouverts, rue de la Monnaie, de 9 heures du matin à 4 lietires dn
soir.
CADASTRE.
Les plans-minutes de tout le département jiont déposés à la Direction des contribu-
tions oirectes; ils se composent de 6,745 pians parcellaires et de 463 tableaux d as-
semblage.
La Direction délivre des extraits de ces plans aux personnes qui en Tout la demande.
Le prix de ces extraits est réglé ain«i qu'il suit :
Pour dix parcelles et au-dessous, réunies sur une mime feuille. . . . 2 fr. ^
Pour tout nombre de parcelles excédant dix, réunie:^ sur une même feuille,
par parcelle 20
Pour chaque parcelle sur une feuille séparée, avec indication des tenants
et aboutissants ^
Pour copie d'une section entière, par parcelle 10
Pour copie du plan entier d'une commune, par parcelle ... 05
Dans le cas ou le plan délivré ne présente pas une demi.parcetle par hectare, le
prix des extraits est fixé a 5 centimes par hectare en sus det» prix fixés ci-dessus,
mais alors le prix par parcelle est de 15 centimes au lieu de 20.
Les mêmes copies, en Irait colorié , moitié en sus du prix précédent.
La Direction délivre égaleatent des extraits des malnces cadastrales et de^ états
de section, d'après le tarif suivant :
Pour extrait de une à quinze lignes 75 centimes.
Pour chaque ligne en sus .... 03
Quand ils sont demandes, ces extraits sont délivrés immédiatement sur des for-
mules fournies par \h, Direction.
VÉRIFICATEURS DES POIDS ET MESURES.
Le
blée
vention
19 brumaire an viii, 13 brumaire an ix, par le décret impérial du 12 Tevrier 1822, a
été consacré en dernier lieu par la loi du 4 juillet 1837 qui abrogea le décret de 1822,
Srescrivit la stricte exécution des lois de l'an m, de l'an viii, et défendit d'in^-rrer
ans les actes publics toutes dénominations de poids et mesures autre<( que celles
exprimées dans ces lois. Une ordonnance du 1er mai 1839 a constitué définilivemenl
tout le service.
Arrondi d*Aoxerre, MM. Glande fils.
— d*AYa1lon, Gagnean.
— de Joigny, Ghoin.
Arrond* de Sens, BfM. Chenal.
— de Tonnerre, Maynel.
125
PERCEPTEURS
ET COMMUIfBS DE LEURS PERCEPTIONS {*)
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMMUNES.
COMMUNES.
Fossé
Thierriat de U^
Maison Blanche
Ârrondiêêement d'Auxerre.
Girond | Àuxerre
Gbartre « Àppoigny
(à Auxerre). ^ Monéteau.
Chablis
Beine
Chichée
Brancier < Fontenay p« Chablis
Fyé
Milly
Poinchy
Coulanges-la-Yineuse
Esf'oliTes
l6y-i*Evéque
Jossy
Yincelles
Irancy
^Vincelottes
Coolanges-sar-Tonn .
Andryes
Crain
Euis
Festigny
Laoy-sar-Yonne
Coorson
iDruyes
' Fontenaiiles
Fouronnes
Molesmes
.Moafliy
Crafant
Accolay
Bazarnes
Prégilbert
Sainte-Pallaye
Lignv
La Chapelle-Yaup.
Maligny
Méré
lYarennes
Yîlly
Maillyle-ChÂteaa
Footenay- snr-Fonr.
Mailly-la-Yille
Merry -sar-Yonne
Sepy
Trucy-sur-Yonne
Martin
Pineand
Michant
Noirot
Cliquet
Regnardfils
Loazon
Prodot
Gousseau - Pa
quiée
Lechère
Migé
Charentenay
Coalangeron
Escamps
Yal-de-Mercy
Montigny
BleignyJe-Carreau
iLignorêlles
Pontigny
iRouTray
lYenouze
Yilieneufe-St-Salve
Mont-SSnlpice
Cheny
Chichy
Hauterive
Ormoy
Onanne
Chastenay
Uin
Merry-Sec
Sementron
Taingy
Pourrai n
Lindry
Beauvoir
Diges
Eglény
StCyr-les-Colons
Préhy
lAigremont
Chemilly-sur-Serein
IChitry
'Coorgis
Lichères
Coste
Dousset
Saint-Bris
ÎAugy
Champs
Quenne
Venoy
Lainsecq
Sainte-Colombe
Perreufte
Sainpuits
Songère
Thury
i*) Li pnnttve eomwuit Indignée est le eheMien dt la pereeption et la résidence di
90«Jl I
/ Adroite
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BeaoïDont
Chenilly p. Seignel.
Gargy
Héfy
Toacy
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jLatonde
Leugny
iLeTif
IMouIIds
Pacly
/ Yermenton
lAiey-sar-Care
iBeasy
Regnardpére ^§-d'Apcy
jEssert
/Lucy-sur-Gure
rSicy
/ VlUeftirgeam
l Gharbuy
••y. \l¥rrt|t«y
^ fY«lta
\V«ia
Bidbc
Jullien
BniUée
l>mtia&b
\
I
li,U^
I
i
GoilloB.
St-ADdré-eB-T.-Pl.
taiB V ifBy-'Io-lNfWéâl.
SaTigny-^n-T.-Pbiae
Soetu.
TrtTUly.
Vignes.
iJooxlâViie.
]>i»angjs.
Massangis
CiMtarnoiix
Précy-le-Sec
I Donccy-sui^LeyaiUt.
kiroiles.
\linttdes.
iFonianbert.
ISermizelles.
^Thai^t.
/ Llale-siir-Serein
Angely
Ânnoux
'Athie
Blacj
CiTiy
^Pmvvicy
Sainte-ColoiBbe
l^ley
nllias
427
NOMS
PnCBPTBCRS.
COMMUNES
NoCl
Martorey
Danllé
rVéselay.
Asqains.
Gbtmoax.
I Domecy-suivCare.
'Poissy.
ToQténay.
lôhry.
Pierre-Perthuis.
Saini-Père.
Tharoiaeau.
Arrandiêêement de Jaigny.
I AUlant
1 CbampvalloD
I Cbatsy
< SuMaorioe-le-yi«U
iSUMaoïice-Tliiz.
f Senan
f Tilllen-aor-Tholoo
\ Toléré
Bassoa
Bonnard
Gtiamplay
Gi^armoy
Ghichery
Bpiaeaa-les-VotTM
/Bléoeao
l Cbampceyrait
)fiogny
VSaiDt-Pri?é
' Brienoo
\ BeJleidkaame
)rBKgny-en-Olbe
', Bussy.en-0(he
(Binoo
Mercy
?aroy-eD-Olbe
Cerisiers
Arces
[BflBors
Cérilly
iCouloars
iDiilo
^i^oarnaudin
Vaadears
VillecliéUfe
Cézy
Béon
jChaniTres
Paroy-sur-TbolOD
SUAubinrSur-YoQAO
Tiliecien
TflleyaUier
NOMS
des
PBRCBPTBURS.
Damas
Boalley
Cbardon
Galioia
(à Joigny.)
TheveDol
Golladon
Jousseanme
Taillai
Pioon
Bernard^
COMMCI^ES.
Cbampt|;nelle«
Qrand-Cbamp
Looesme
Malicorne
Si-Denis s.*OiianDe
Taanerre
Vilieo.-les-Geaets
CharDy
Cbambeofle
iChéDe-ÀrDoolt
^evilloD
'Fontenouilies
^La Motbe-aax-Àolo
[Marchais-BetoD
Penreux ^
Prqooy
Sl-Martin*s-OoaDDe
ViU«frw«e
• •'J
Guercby
Henry
iBrancbes
Ladoz
Neuilly
yillemer
IJai«ny
Brion
Looae
Mi^Does
Saipt-CydroiDe
St-iubiD-Cbât.-N.
|ta Villotte
U«0s Ormes
Merry-Vaax
St-Martio-sor-Oere
'SoQsmecaise
VaUers-St-BenotC
f Sépaax
I Cudot
jLa Celle-Saint-Gyr
> la Fené-Loupiére
^Pfécy
St-Bomsio-le Preux
f
Veiisy
Gbailley
ICbamplost
Tumy
/
[Villeneuve-le-Bol
IBuHj-le-Repoi
^ EOUMOD
/Sainl-Ftrgetu
LLtTiii
\ Ronchère*
*" { St-Mariin-dea-Cba.
/HtiillM
l FooUine*
^ Seplfondj
ISt-Jnlien-dit-Siiilt
St-Loup-d'Ordon
St-H«rtiD-d'Ordoii
VerliD
Arronditutiunt de Sent.
/ Brannay
iDollot
Uouf
iBCOn <HoD(act)er
iSilat-Valétieii
I Vallwf
I Villebougit
Willegirdin
rDomali
Coortola
FouchérM
[L* Belliol«
Isaïlgnï
iSublIgny
' TIHen.-U-Dondtgre
Vniero7
. Grange- le-BocBge -
St■H«D^ice-a-R--B-
jSogiiw
IVortlUj
iTillien-BoDiieai
'Courceaui
, Pl«Mli-DDmée
rUI1aj'l«-GraDd
Maillot
Mâl«y-le-P«1t
ifioi
■>*lFoDlain«-l>-4a>II*''-
iPauy
JltoMJ
' SalifOf
Vipmort
iTéroB
Paron
CoUeiiii«n
I Cornant
Conrloi*
Berlin atné 1 J Egri«llei4e-BoCTP!
Seni IBUgny
Uanangii
NaillT
St-Mirtin-do-Tertre
Pont-»nr-Toiiiie
C«T
-Eirj
iHicoery
I VIllemuiDcIw
I Til1ena<roUfl
Willepenot
iS«IM
SoDcy
I Serginea
LCompistii
iPalllT
Lhermite {Ple-j-Salnl-lMU
1 Cou [Ion
fStrbonnet
( Tinnenf
/Ttaeil
l Ponl-snr-Tinne
Saillard « !ffîiég«
fVirelllM
\Vimar»-Lonii
f Tborlgny
ÎFIenrigay
U Chape11e-i.-0r.
a'uiHj \ La PMtolle
>8HUrlU»-».-0r«i»«
( VobinM
Vill«n.-la-Goyard
Champigoy
Cba amont
Saint-Àgnand
TiUebleTln
TfllatUerry
129
NOMS
des
PIICBPTBIJRS
COMMUNES.
Villen.-rArchey.
Bagneaui
Courgenay
NIoré { Fltcy
Lailly
MolÎDons
Foissy
Arrondiêsement de Tonnerre,
L*er *
Lepenop
ÀDcy-le-Fraoc
Argenteuil
jChassignelles
Cofy
Flejs
IStigny
TiUera-les-HauU
Crus y
Gigny
Gland
, Pimelles
Sennevoy-le-Bas
Senneyoy-le-Hao (
iFley
Béro
Golan
Serrigny
Tiisev
1 Vézannes
l Viviers
Vlfcooerre
Dorotte
loacbim
Flogny
Butieaux
La Cbap.-Vieille-F.
Percey
Tronchoy
BerDoail
Carisey
Bié
RolTey
v.VillierB-Yioeux
Lêzinnes
Ancy-le-Serveax
Argenlenay
Pacy
Samboorg
Vireaiix
Nicolle
Gommery
Petit
Molay
Aonay
'FresDes
Nitry
Poilly
Sainte-Vertu
Neuvy
Sormery
Beagnon
Lasaon
Soumaintrain
Noyers
Censy
Châtel-Gérard
lElivey
Grimault
iJoaaocy
iMooliDfl
Pasitly
Sarry
ÎAisy
Noits
aayiéres
Perrigny
JaUy
Rogny
Arthonnay
Mélîsey
Qoincerot
Thorey
Trichey
Villon
Tanlay
Baon
Gommitsey
Saint-Martin
Saint-Vinnemer
'Tonnerre
Cheney
Dannemoine
Epineuil
Moloimes
Junay
.Vézinnes
\
Roguier
Dauphin
Le Maisire ^
10
130
DIRECTION GÉNÉRALE DES DOUANES
ET CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
M. Th. 6rétbrin,G. 0.^ cons. d'Él., dir. gén.Mt. du min. des fin., r. de Riroli
DIRECTION DÉPARTEMENTALE.
MM. Cabrol ^. directeur dn département, roe de la Relie-Pierre. 4.
Huberdean. contrôleur, 1er commis de direction, me da Champ. n° 4
Vnillaime. 2* commis de direction, roe de Paris.
Rureaai : rue des Templiers, n. 2.
INSPECTION D'AUXERRE.
M. George, inspect. diyisionn., chef de service de la principauté d'Aoïerre.
PRUfCIPALITÉ D^AUXBRRB.
Rareaax et entrepôt des tabacs : rue Ghantepinot, 8.
MM.
Durand, receveur principal, entrep.» rue
Chantepinot, 8.
Besnard, commis de recette principale,
rue do Champ.
Service Àelif.
Rureanx d*ordre : roe Chantepinot, 8.
MM.
Servais , contrôleur à Auxerre, raed*E-
glény.
Picard, Pons, de Beaofond, Cathelot,
commis à Aoxerro.
Gommard, receveur à cheval de la
banlieue d' Auxerre.
Nolle, commis principal à cheral à Au-
xerre.
Gavan , receveur k cheyal à Chablis.
Albert, com. princip. i cheval id.
Van der Cruyssen, rec. à ch. k Courson
FauTillon, com. princ. à cheYal id.
Magdelaine, surreillant de navigation,
rue de la Marine.
Service de la garantie des tnatiéies d^or
eltTargetU.
Bureau : rue do Champ, n« 4.
MM.
Huberdean, contrôlenr de garantie, rue
du Champ, 4.
Mérat, essayeur, Place-aux-Liens, 5.
Durand, receveur, rue Chantepinot^ 8.
Service deê Octroi*.
Bureau central, rue Chantepinot, 8.
MM.
Martin, préposé en chef de l'octroi d* Au-
xerre, Place-aux-Liens, 3.
Prestat, brigadier.
Rretin, s.-brig.
Irr, receveur à Fabatloir.
Mo'<^:;;'ce^eVà"rev;irs"Fio^
Huppel, com. principal à cheval id
Dusaussoy, receveur à cheval à Toucy.
Bonnet, commis principal à cheval id.
Trion, rec. à cheval à Vermenlon.
Lorieui^ commis principal k cheval id*
Service de la Navigation.
Bureau: Quai Coudé.
MM.
Dusoieau, rec. de nav., place St-Nioolai.
Desmoliéres , id. du Temple.
Viault, id. de Paris.
Sautereau, id. Chantepinot.
Jojet, id. d*Bglény.
Courtois, receveur do Port.
Bertrand. 1*^ surveillantambulant.
Cotte, 2* id.
Gérard, Z^ id.
Tribaodeao, 4* id.
Barré, surveillant à la l^ouvelle Porte.
Chatte, id. porte Saint* VigUe.
i51
INSPECTION DE JOIGNT.
H. Coorant, ioipectear division., chef de service de la principauté de Joigny.
PRINCIPALITA de JOIGNT.
MU
LeaiaJKre. rec. princ. entrep., à Joigny.
Oérisé^ler com. de rec. princ. à Joigny.
Combastel, surnuméraire.
Service Actif-
BfM.
Edod, receveur à clieiral à Aillant.
MoDDier, com. princip. à cheval id.
LapayredeCmssol, rec. à ch. à Brienon.
Marqaet, com. princ. id.
Joliy, receveur à cheval à Charny.
Girard, commis principal à cheval id.
BaiUot, receveur à cheval i St.-Fargean.
Landel, commis principal à cheval id.
Maigne de Sarrazac, r. à ch. à V.-le-Roi.
Lailîet, commis princ. à cheval id,
Sérodin-Bertin, com. principal à Joigny.
Grandsire, commis id.
Service de la Navigation.
MM.
Duclos. recevear de navig. à Laroche.
Thorey, vérificat. de navig. à Laroche
Service des Octrois,
M. N. , fermier de Toctroi de Yilleneuve-
le-Roi.
SOUS-INSPECTION DE SENS.
M. Bonîn, sous insp. divis. intérimaire, chef de serv. de la principauté de Sens.
PRIIIClPALITk DB SENS.
Rody, receveur principal entrep. à Sens
Prévost de Bord, commis de recetti^
priofipale h Sens.
Service Actif.
MM.
BoDDiu/conirôicar de Ire classe, à Sens
Labillou, Dopont, GnUot, Bonneao,
commis à Sent .
Jaqoelin. receveur à cheval de la banl.
de[Sens.
Chaole, com. princ. à cheval à Sens. |
Lhermitte, rec. à cheval. A Pont-t-Tonne.
Redond, commis princip. k cheval id.
Julien, rec. à cheval à VilIeD.^rArchev.
Serciroo, commis princ. à cheval id.
Service des Octrois.
Boudrot, prép. en chef de Toct. de Sens ;
Agoust, brig.; Yié, Dnmont, Passy,
Troué, Croquet, Dagnot, Trooé, V.,
recev. d'octroi, à Sens.
Bernier EJme, Bos Jean, Thévenin, Mé-
nard, sorv. amb. d'octrois à Sens.
SOUS-INSPECTION DE TONNERRE.
MM. Sanssay, sous -inspecteur divisionoaire. chef de service des principautés
d'A vallon et de Tonnerre, résidant à Tonnerre.
PRINCIPAUTE D* A VALLON.
Berger, rec. princ. entrep. à Avallon.
Bâtreao, 1er commis de recette princ. id.
Service Actif.
MM»
Gamier, rec. àchev. à Tlsle-s.-le-Serein.
Faverotte, commis princ. à cheval id.
Reytset, rec. à ch. à Quarré-l.-Tombes.
RaoceUn, commis princ. à cheval id.
PRINCIPALITÉ DE TONNERRE.
MM. I Dubois, commis de recette principale,
Qoatreveaux, receveur princ. entrepôt. à| à Tonnerre.
Tonnerre.
Brûlé, receveur à cheval à Vézelay.
Mootsaiogeon, commis princ. à chev. id.
Besselte, commis principal à Avallon.
Gouly, commis id.
Service des Octrois»
M. Chaussepied, receveur central de
Toctroid' Avallon.
153
HH
;e Actif
MM . ^
Ubonilb. rec. à chevil à Ancy-1e-rr»nc
D-likiolle, commi.. princ. ■ cbev»! iJ-
J.ilUpt. re«<.veur à .;h.».l à Flogns
Trouble, comini» princip»! ■ ohev»l i.l.
Plotlin, receveur i chevil ■ Noïm
RichebouTE. commi' (irinc. i cheval m
Bachrlnl-Sriuligiié. commî» chef do poite
Poulei, commi» à Tonnerre
Service dt Ux Navitatim
"M-
Heilheorti, recer. de o«Tig. à Tonnerre.
BMMn. •nrrellliot 1 Tonnerre.
Bicher), receveor de n»Tig- 1 R«Tieret.
SumuBiérairM
UH.
ReTHel, MmuméMire de direclion ■
ChadefBui.iiirnomériirederecelleprin-
ciptle, i Auxerre.
BolHEin. T.o..»l»rd. Hiriin, Mib". Ch»-
bfp, MeMi-lel, fornuménltei dii let-
liM iclif ds la direclion de l'TonuE,
ADMINISTRATION DE L'ENREGISTREMENT
ET DES DOMAINES.
H. Ed. COïN, direci
UISPKCTEUR.
M. RWNADLt DB Préhebuil, à Auxerre.
VtRiniHTEORS.
HH. Bonlangé, i Aoierre.
Contnrai, à Avallon.
Bourseoi), à Joigoi.
Feli, a Sen».
GDllIaDme, i Tonnerre.
ConrUnt, 1w commu de direclion, t
Anierre.
CtBUigne, gardMnaguiD, coDtrfileoT
du timbre.
Menricart, timbrear.
BHPLOVÉS BE I.A I>Ubi.i."i'.
Lal^ chef de la «KnpiaMUU.
Adam, nommU d'ordre.
Balbon, eipéditionnaire.
CONSERVATEURS DES HTPOTBEQUES
Aoierre, Boulla;.
AfillOD, MutiDot.
Joigoy, Bomygnei.
Seu, Mtllarmé. i
Tonnerre, Delnet.
RECEVEURS.
ATToniiiteraenl d'iuzerrc.
iwre, Mirqoet, recerenr de l'enreg. d«
ictei civils, i.-i. privé* et roc.
— Tidd, rcc. de j'enregiilremeat det
tclei judiciaire» el dea domtines.
Mbiii. Gounot.
luIïngeB-U-Vineoie, Detpence de RaiHj.
>ulinges->ur-Vonc-.e, Tauuaint.
)unon, Duboi-!.
gny, McHmj.
iint-Flotentin, Pancbarl.
lint-SauTenr, Preiel.
signeUr, HoDMé
Arrondiatment SAvaUm-
A Villon, DMlenave.
L'Iale, Ginrd
Gnillon, Mordaing.
QuirrA-lei-ToBibea, Sadool.
' ilty, Deiignorio.
Arrondiaemmt i» /oiffs».
Aillant, Pamliet.
Bléneca, Lambert.
Brienon, Lerat.
Cerûien, Feuillet
Cbirny, Chevalier.
Siint-Faraean, Letamui.
Joigny, Mangeu.
Villeneave-ror-TonDe, RocbaUe.
Arroniiuement dt $««-
Cbéroy, Tiwrand.
PMit-gnr-YoDM, Correcb.
Sent, Monchet, receveur de l «oreg. w
' artet civil», *■-*■ P- «' race.
-Bongerol , receveur de 1 enre«iii(«ni aa
aclM judiciaiTes et de* doniiuie).
Bergines, Bouchage.
YilfeneuTe-l'Archetêqae, Jnrtinwnii.
irrondiMcmcnl (1« Tmmtrre.
Ancj-lo-Franc, Roy.
Croiy, GiRalue.
Flogoy, Chévrier.
Tonnerre, foonierat (enreg- el don»a«M ■
SDRHUMÉRAIRES.
Auierre, Irioiet, Julien.
Avallon, N.
Joignj, Rosej
Beu, Plée, Buard.
,Talot.
433
EAUX ET FORÊTS.
U mnee ett dîTiiée en 31 oonsenratioDS forestières. Les départemeots de TAobe et
de IToDDe forment la 8* dont Troyes est le cheff-lieo.
U département de TTonne a 739,521 hect. d*étendae territoriale -, les forêts en
occupent 172,096 hectares, c'est-è-dire le quart environ. Celles qui sont soumises au
régime forestier et appartiennent aux communes et aux établiûements publics sont
d'une étendue de 15),9iS7 bect. Celles de TEtat ont une superficie de 17,769 hect.
MM. DE MisABRT >)({, eonsenrateur k Troyes.
Bouquet de la Grye, sous-inspecteur sédentaire.
Darey, sous-inspecteur, chargé des travaux d*art.
INSPECTION D*AUXERRE.
MM RoDssELOT, inspecteur, k Auxerre^ rue Martineau, 6.
Rsmbourgt, sous-inspecteur à Auxerre.
Chanvin, brigadier sédentaire, attaché au
bureau de rinspecteur.
Mariel, garde-général. A Coulanges-sur-
Yonne.
Toucbaleaume, garde-général, à Tonnerre.
Clément, garde général, è Ancy-le-Franc.
Dubaux, à Auxerre, arpent, forestiers.
INSPECTION D'AYALLON.
Gnérard, inspecteur à Avallon.
Gand, sous-msf ecteur, à Avallon.
Petit, \>rigadier sédentaire, attaché à Pins-
pection d*A vallon.
Lartigue, garde général, A Avallon.
Robinet, arpenteur forestier, A Avallon.
INSPECTION DE SENS.
Mat cotte, inspecteur, à Sens.
Moreau s. -inspecteur, A Sens.
Abbat, commis d*inspect. g. sédentaire.
Marland, garde-géneral, A Joiffny.
harle magne, garde général, a Arces.
Damay, A Joigny, arpent, forestiers.
ADMINISTRATION DES POSTES.
Les lettres échangées entre les bureaux de poste de l'intérieur de l'Empire, de la
Corse et de l'Algérie et les lettres des et pour les militaires et marins en garnison
15 gr. jusqu'à 100 gr. inclus., 80 cent, ou 1 fr. 20 cent. ; au-dessus de 100 gr. jus-
qu'à 200 gr. inclas., 1 fr. 60 c. ou 2 fr. 40 c. et ainsi de suite, en ajoutant par 100 gr.
ou fraction de 100 ^r. excédant, 80 c. en cas d'affranchissement, et 1 fr. 20 c. en
cas de non-aHranchissement. — Les lettres de la ville pour la même ville (Paris
eicepté), qu'elles soient affranchies ou non, jusqu'à 15 gr. excL, 10 c; de 15 gr.
dissement postal, les lettres d'un bureau de poste pour une distribution dépendant
de ce bureau et réciproquement, qu'elles soient ou non affranchies, jusqu'à 7 gr. 1/2
exclus., 10 c. , de 7 gr. 1/2 à 15 gr.^ 20 c. 3 de 15 gr. à 30 gr., 30 c. ; de 30 gr. à 60 gr.,
^ c. ; de 60 à 90 ^., 50 c, et ainsi de suite, en ajoutant 10 c. par 30 gr. ou fraction
de 30 grammes excédant.
TAXE DES IMPRIMÉS, ÉCHANTILLONS, PAPIERS DE COMMERCE OU D'AFFAIRES.
(Loi du 25 juin 1856;.
La taie de ces objets est réglée à prix réduits^ moyennant affranchissement en
DQméraire ou en timbres postes. Leur poids ne doit pas dépasser 3 kilogrammes et
leur dimension 45 centimètres. Ils ne doivent renfermer aucune lettre ou note ma-
nuscrite pouvant tenir lieu de correspondances, sous peine d'une amende de 150
francs à 300 francs, et, en cas de récidive, de 300 francs a 3,000 fr. — Les imprimés
sont eipédiés sous bandes mobiles couvrant au plus le tiers de la surface. Ils sont de
trois clauses : I* Les journaux politiques y taxe 4 centimes par exemplaire de 40 gr.
et an-dessous; au-dessous de 40 grammes,augmentatîon de f cent, parchaaue 10 gr.
on fraction de 10 gr. excédant-, moitié des prix ci^essus, lorsque le journan est pour
i intérieur du département où il est publie ou pour les départements limitrophes.
(Les journaux publiés dans les départements de la Seine et de Seine-et-Oise ne
jouissent pas de la réduction pour les départements limitrophes). — 2° Les publi-
cations périodiques uniquement consacrées aux letlrest aux sciences^ aux arts,
à i'imrieuUure et A Vindustrie, taxe 2 cent, par exemplaire de 20 grammes et au-
134
dessous ; au-dessus de 20 grammes, augmentation de 1 c. par chaque 10 gr. ou fractien
de 10 gr. excédant; moitié de ces prix dans lescas indiqués au paragraphe ci-dessus.
3^ ht$ ciraUaireSy prospectw, catalogues, avis divers et prix courants, lèvres,
gravures, lithoaraphies en feuilles, broches ou reliés, taxe ( cent, par paquet ou
exemplaire isole de 5 grammes et au-dessous pour tout l'Empire ; ( cent, en plus par
chaque 5 grammes ou fraction de 5 grammes excédant jusqu à 50 grammes; ae 50 gr.
à iOOgr., 10 Cw uniformément; au-dessus de (00 gr., 1 c. en sus par chaque 10 gr. ou
fraction de (0 gr. — Les avis de naissance, nuiriage et décès, les prospectus, cata-
logues, circulaires, prix courants et avis divers sont reçus sous forme de lettres ou
sous euTCloppes ouvertes d'un côté * taxe 5 centimes par exemplaire de (0 grammes
et au-dessous, pour l'arrondissement du bureac, et 10 cent, pour le reste de TEmpire,
augmentation : 5 c. ou (Oc. par chaque (0 gr. ou fraction de 10 grammes excédant. —
Les cartes de visite sontreçues sous enveloppes non fermées aux conditions ci-dessus.
La même enveloppe peut renfermer deux cartes sans augmentation de prix. — Lu
échantillons sont affranchis aux prix des imprimés de la 'S" classe. Sont reçus comme
échantillons tous objets du poids de 3 kilog. et au-dessous, ({ui ne sont pas de nature
à détériorer ou à salir les correspondances. Modes facultatifs d'expédition : bandes
mobiles, sacs en toile ou en papier, boites, caisses, étuis fermés avec de simples
ficelles faciles à dénouer, fioles transparentes assujetties convenablement dans des
caisses solides. — Le porl des papiers de commerce ou d'affaires est de 50 c. par
paquet de 500 grammes et au-dessous. Au-dessus de 500 grammes, 1 c. en sus par
chaque (0 grammes ou traction de 10 grammes.
La loi du 4 juin 1859 a réglé ce qui e^t relatif aux valeurs déclarées.
Une lettre chargée, contenant des valeurs déclarées, est passible, en outre du port
et du droit fixe, d un droit de 10 centimes par lOu fr. ou fraction de 100 fr. déclarés.
La déclaration ne doit pas excéder 2.0(K) f. Elle est portée en touten lettres à l'angle
gauche supérieur de la suscription de l'enveloppe, et énonce en francs et centimes le
montant des valeurs insérées.
L'expéditeur s'assure ainsi, en cas de perte, sauf le cas de force majeure, le rem-
boursement des valeurs insérées.
A Auxerre le bureau est ouvert, du (er ayril au 3( octobre, de 7 heures du matin à
7 heures du soir, et du (er novembre au 31 mars, de 8 heures du matin à 7 heures du
soir, pour les dépAts d'argent, paiements, lettres chargées et recommandées, poste
restante et vente des timbres-postes.
Les dimanches et jours fériés, le bureau ferme de (0 heures à midi et à 5 heure^
pour clore la journée.
Des bottes supplémentaires sont établies rue Chante-Pinot (ancien Hôtel-Dieul.
hôtel du Léopard, bureau d'octroi du port, porte du Temple, à la Mairie, porte de
Paris (bureau de tabac) et rue d'Egleny.
MM. Sauyalle, inspecteur des postes et relais du département.
Dreyfuss, premier commis d'inspection.
Colas, deuxième commis.
Areand, troisième commis détaché à l'Inspection de VYonne.
Delahaye, brigadier-facteur du département.
BUREAUX.
Arrondissement d' Auxerre»
Appoigny, M. Poréc, distributeur.
Arcy-sur-Cure, Mlle Précy, directrice.
' MM. (;uillemineau, directeur.
De Billy, commis principal.
Miellé, premier commis.
Mouchot, second commis.
Paumier, .troisième commis.
Chablis, Mme Ponchard, directrice.
Chailley, Mlle Ployer, distributrice.
Coulanges-la-Vineuse, Mme Parant, direc.
Couianges-s.-Y , Mlle Q laintenne, direct.
Courson, Mlle Carré, directrice.
Ligny, Mme Lormier, directrice.
Mon»teau, M. Loiseau, distributeur.
Pourrain, M. Tamponnel, distributeur.
Saint-Bris, Mme Hadery, directrice.
St-Florenlin, Mme Dubois, directrice.
St-Sauveur, Mme Bethfort, directrice.
Seignelay, Mlle Pougy, directrice.
Toucy, Mme v" Batbédat, directrice.
Treiguy, Mme Mousset. distributrice.
Vermenton, Mme Mignot, directrice.
Vincelles, Mme Mouchot, distributrice.
Arrondissement d'Axiallon.
A vallon, M. Mansel, directeur.
Châtel-Censoir, Mlle Lamy, distribut.
Lucy-le-Bois, M. Berlhelot, directeur.
Quarré-les-Tombes, Mlle Ragon,direclr.
Vé^elay, Mme Marin, directrice.
L'Isle-s-l-Serein.MUe Barbotle^ directrice.
135
Chastellnx, Klle ADgneux, distributrice.
Cussy-Ics-Forgesj Mlle Forestier, id.
Guillon, Mme Soisson, directrice.
Àrrondistement de Joigny.
Aillant, Mme t* Gensonl. directrice.
Bassoa, Mme m* Loisel, directrice.
Btéoeaa, Mme Clément, directrice.
Brieoon, Mlle Bonnard, directrice.
Cerisiers, Mme Lamidé, directrice.
Cbampignelles, Mme Boisgaraier, distr.
Coaniy, Mlle Journet, directrice.
Fieury, M. Moreau, distributeur.
Joigny, M. Dubas. directeur.
La Ferté-Loupière , Mlle Yalton, distri-
butrice.
Laroche (Saint-Cydroine), Mme Viltard,
directrice.
Ménlles, Mlle Roudault, distributrice.
Rogny, Mlle Crapeau, distributrice.
S.-Fargeau, Mme Cla /eux, directrice.
S.-Julien-du-S., M-« v« Michel, directr.
Villeoeave-sur- Yonne, M. Boudet, direct.
VilleTallier, M. Fortin, directeur.
ViUiers-S.-BenoK, Mme Godeau, distr.
I Àrrondiuement de Sent.
Cbéroy, Mlla Dubos, directrice.
' £grifleile-le-B. , Mme Cosset, distributrice.
Pont-sur-Yonne, Mlle Leroux, directrice.
I . 1 MM. Labarre, directeur.
g } Bernage, premier commis.
^ ) Huot, 2« commis.
Lefebure 3* commis.
Sergines. Mlle Chardon, directrice.
Saint- Yaléricnj Mme Fortin, distributrice
Tbeil, Mme Miraucbaux, distributrice.
W«-rArchevôque, Mme Peyrol. directr.
WMa-Goyard, Mme ¥• Subj , directrice.
Thorigny-s.-Oreuse, Mlle Grozot, directr.
Arrondissement de Tonnerre.
Ancy4e-Fr., Mme Mantelet, directrice.
Cruzy, M. Chabassol, directeur.
Flogny, Mme Gifi'ard, directrice.
Neuvy-Sautour, Mme Huchard, distr.
Noyers, Mme v Pichot, directrice.
Nuits, Mme Paupert, directrice.
Tanlay, Mme Piaux, distributrice.
Tonnerre, M. Boissaux, directeur.
RELAIS ET MAITRES DE POSTES.
ROirrE N* 4 DE PARIS A GBRÂTE.
ViHeiieu?e-la-Guyard^ Lecomte.
Pont-sur-Yonne, Délions.
Sens, Délions Auguste.
Theil, Foin.
Arces, Gatelier.
Smorentiii,N.
Flogny, Mme Floffny.
Tonnerre, Audebal,
Ancy-le-Franc, Passier.
Aisy, Ligeret.
ROCTE AUXIL. S' 5 DE SBNS A ST.-FLOR.
Villeneuve-sur- Yonne, Picard.
ViUeraUier, Picard.
Joipy, Arrault fils,
Ë^non, Gatelier.
ROCTE N* 6 DE PARIS A CHAHDÉRY.
De WMa-Guyard à Joigny, v. plus haut.
Bassou, Paysant.
Aoxerre, Pinard.
Vincelles, Petit.
Vermenton, Rousselet.
LncTle-Bois, Berthelot.
Avallon, Barban.
Saiote-Magnance, Bizouard.
mtmE ROUTE PAR SERMIZELLES.
Sïermizelles, Berthelot.
ROUTE ir 60, DE NANCY A ORLÉANS
OU DE TROYBS A SENS.
YilleneuTe-rArcheTèque, Foin.
ROUTE B" 77 DE NBYERS A SEDAN, OU DE
TROYBS A SENS.
Courson, Paysant.
ROUTE DÉPARTEM. N"* 1, DE SBNS A NEMOURS.
Chéroy, Guillaume.
ROUTB DE TROYBS A AUXERRE PAR AUZON,
ST-FLORBNTIN, MONTIGNY, ET AUXERRE.
Montigny, Jacqnillat.
ROUTE DE CLAMECY A ATALLON PAR TÉZELAT.
Vézelay, Fosseyeux.
ROUTE DE BRURB A AUXERRE.
SaintrFargeau, Perron.
Toucy, Coulon.
ROUTE d'aUXERRB A MONTARGlS.
Toucy, Coulon,
Charny, Cottereau.
ROUTE d'aUXERRE A TONNERRE.
Chablis, David-Gallereux.
ROUTE de paris A BESANÇON.
Pimelles, Hugot.
ROUTE DE TONNERRE A ATALLON.
Nitry, Berthelot.
t36
SECTION VU.
. JWTS ET GHACSSÉES.
M. HBRNOUX^, iDgéniear en chef du Département , à Aoierre.
§ i^\ SERVICE ORDINAIRE COMPRENANT :
f ^^ Les routes impériales dont voici la nomenclature et V itinéraire :
N« 5. De Paris à Genève par BlonteresOf
Villeneuve- la -Gnyard, Chatnpigny,
Yillemanoche, Pont-§ar Tonne, Saint-
Denis. Sens, Mâlay-le-Roy, Theil,
Taaoïort, Arces, AvroUes, Saint-Flo-
rentin , Germig^y, Percey , Floguy,
Tronchov, Cheueyt Uannemoine, Ton-
nerre. Lézinnes, Ancy le-Franc, Fui-
vy, Nuits, Aisy. Montbard et Dijon
N» 5 bu. Ds Sens à Saint-Florentin par
Rosoy , Villenen ve-8ur-Yonne, Armeau,
Villevallier. Villecicn. Saint-Aubin,
Joigny, Laroche. Ësnon et Brienon.
N* 6. De Paris à Ckambéry par Joi^y,
Bplneau-Ies-Voves, Basson, Ap
poigny. Auxcrre, Champs, Vincelles,
Gravan, Vermenton. Reigny, Lucy-s.-
Gure, Arcy-sur-Cure, Voutenay, Ser-
mizeiles. Avallon, Cussy-les-Forges,
SaiuteHagnance et Kouvray.
N* 60. De Nancy à Orléans par Troyes,
Villeneove • l'Archevêque , M olinons'
Foissv, Sen», Paron et Conrtenay.
No 65. De Neufchâteau à Bonny-tur- Loire
par Châtillon-snr Seine, Laigoes, Pi-
melles. Tanlay. Tonnerre, Fléy, Cha-
blis, Poincby. Beines. Auzerre. Tille-
fargean, Pourrain, Toucy, MéziUes,
Saint-Farseau etLavau.
N» 77. De lievers à Sedan par Glamecy,
Conlanges-sur-Tonne, Courson, G>-
Lé?éqne. Taltan, Auxerre.Tillenenve-
Saint-Salves , Montigny , Ponligor*
Saint Florentin , Neuvy-Saatour et
Troyes.
N<> 51 . De Poitiers à Àvallonp^r Glamecy,
Dornecy. Cbamoni, Tézélay. St. • ère
et Pontaubert. (Par suite de la rectifi-
cation en cours d'exécution, on aban-
donnerait Saint -Père et Pontauberl
pour rejoindre la route impériale n^ 6
par Asquins et Blannay.
9° Les routes départementales dont wnei les dénominations et ^itinéraire :
N« 1. Df Sens à Nemours par Saint-Yalé-
rien et Ghéroy.
N<» 1 bis. De Subiigny à Villeroy.
No 3. De Chéroy à Bray-êur- Seine par
Dollot, Brannay, Pont -sur-Tonne,
N** 3. De Joigny à Toucy par Paroy, Se-
nan,Aillant-8.-ThoIon et Saint-Aubin.
fi» 4. D'Àuxerre à Nogent -sur-Seine par
Monélean, Seignelay, Hauterive, Brie-
non , Bligny , fiellechaume , Arces ,
Vaudeurs, Les Sièges et Villenenve-
l'Archevéque.
N"* 5. De Saint- Fargeau à Vincelles par
Saint-Sauveur, Onaine, Merry-Sec et
Coulauges -la-Tir^ense.
N* 6. De Tonnerre à Avallon par Trouerre.
Noyers, Massangis. Dissangis, Tlle-sur-
Serein. Provency et Sauvigny-le-Bois,
No 7. D' Avallon à Lormes par Chastelloz.
N*8. De Cuuy-les'Forges à Semur par
St-André-en-Terre-Pleinc et Epoisses.
N" 9, D'itfy à Montargis, par Etivey,
Sanvigny, Pasilly, Censj, Noyers, Ai-
grement, Lichéres. Saiut-C^r-les-Go-
lons, Saint- Bris, Anxcrre, Saint* Geor-
ges, Aillaul-sur-Tholon, Seiian,Tol:;rë,
Saint-Bomain-le-Preux, Villefranche.
Dicy et GhÂleau-Kenard.
N* 9 bis. De la porte SEglény à la porîe de
Paris autour d'Auxerre.
N** 10. De Saint-Fardeau à Montargis
par Saint-Privé, Bléneau et Rogny.
No 11 . De Joigny à Avallon par la Belle-
Idée, Chenv, Hauterive, Lign^-le-Cbl-
tel, Ifaligny. Chablis, Lichéres, Nitry.
Joux-la-Tille, Lucy-le-Bois.
|il<* IS. De Joigny à Montargis par Béon.
N* 13 De Sens à Nogent-sur-Seine par
Saint-Clément, Thorigny et Sogaes.
No 14. De Germigny aux Croûtes.
N* 15. D' Avallon à Montbard par Sanvi-
gny, Sanligiiy, Tassy-sons-Pizy, Ans-
trudes et Aisy.
N* 16. De Tonnerre à Bar-sur Seine par
Sainl-Marlin, Rugny, Tillon, Arthoo-
nay et les Riceys.
N* 17. De Courson à Dicy par Fontenaii-
Ie«. Ouaine. Moulins, Toncy.Villiers-
Saint-Benoit et Gbarny.
N« 18. De Nuits à Laignes, par Raviérei,
137
MoDtaeher, Ghéroy, Yatterj, ¥ill»-
Tbierry et Saint- AgDan.
N« 24. D'Amené à Donty par Coorson,
Droyei et Etais.
No 25. De luey-U-Boû à Cuity-ksForges
par Sauvij^ny-le-Boif.
N« as. De Tonnerre à Chaource par
Coas^egrey.
No 27. De Joigny à Cowrtenay par ViUe-
vallier. Sainl-Jalien-du Saoït, Yerlin,
e( Saint Martin -d'Ordon.
N« 28. De Saint'Brù à Luey-le-Bois par
Vermenton.
Jally, Senn^Toyet Gigny.
N* 19. De Saint-Àubin'ChdteaU'Nenf à
MéxHUt par yilller»-SaiDt-Benott.
No30. WÀvaerreà Véxelay par Vincellea,
Bazames, Tracy-sor-Tonne, Mailly-
la-Tille, Ohâtel -Censoir et Atniéres.
N* W Annexe de Chamoux à la limite
de la Nièvre.
N<» 21. D'Auxerre à Semur par Noyers,
Sonlangis, Sarry, Ghâtel-Gérard.Yassy-
sons-Pizy et Mootlers Saint Jean.
N* 22. DeCotneà Auxerre p«r St-Amand,
Saint- Sauveur, Fontaines et Toacy.
N* 23. De Courtenay à Misy par Dotnats,
§ 2. SBRTICB HYDRAULIQUE COMPREffANT :
1* La sarreillance et la réglcmenlation des rivières, ruisseaux et tous antres cours
d'eao non navigables ni flottables. — 2** La surveillance et ta réglementation de
tontes les usines établies snr ces conrs d*eaa. — 3" Les irrigations et les drainages.
S 3.
Service des appareils à vapenr, des établissements insalubres ou dangereux, et
enfin des usines métallurgiques, hauts -fourneaux, patouiUets, fonderies, etc.
MM. les ingénieurs des Ponts et Chaussées du service ordinaire remplissent»
dans le département, les fonctions d'ingénieurs des mines.
BURBAUX OB L'iIfGÉIflBCR BN CHBF.
MM. Desmaisons, conducteur principal, chef de bureau.
Petit Charles, conducteur embrigadé.
Prenot. conducteur auxiliaire.
ChaiUey. employé secondaire.
Petit Emile, employé secondaire.
Dnjardin, conducteur embrigadé, spécialement chargé des études hydrauliques,
sous la direction de llngénieor en chef.
Le département est partagé en quatre arrondissements dJngénieurs ordinaires,
ainsi qu*il suit :
ARROlfniSSBMBNT D'aUIERRB.
M. DsaifAiÀOiia, conducteur principal faisant fonctions d'ingénieur ordinaire,
à Auxerre.
Bureau. (]el arroudfssemcni comprend:
Frontier aine, conducteur embri- j 1** Lei rouiet impériales,
gadé.
Jaluuzot, conducteur embrigadé.
Goquard, employé secondaire.
Ansaull, id. id.
Service actif.
■M. Ileriin, conducteur embrig^adé, à
Auxerre.
Suchey, conducteur embrigadé déta-
ché àSaini'Fargeau.
Ficatieratné.couducteurembiigadé,
à Auxerr4*
Ficaiier Virgile, conducteur embri-
gadé détaché à Courson.
Bobovioz, employé secondaire dé-
taché à Toucv.
I N"6, depuis Joigny jusqu'à la borne kilo-
métrique n® 168, prés la gare de
l^embranchement d* Auxerre.
N«6a. Ou pontii'/\uxerre à la limite du
département ilu Loiret.
N*» 77. IJe la limite du département de
la iMévre à la route impériale n» 65, à
Auxerre.
â« I^s routes départementales^
No* 3,5,9 bis,10,17,19,22 et 24 entières.
N<* 9. B'Auxerre ï la limite du Loiret.
3" Service hydraulique.
Démarcation du côté de rarrondisse-
ment de Sens :
138
DopoiDt d*iDlerBMtioD des cinfonf de Démarcation dacôlë de Ta rrondiisement
Charoy et de Saint Julien-du-Siult de Tonnerre. «rronaiisemem
fp'nrnnf J$''*r^T5* ^" ^""''^^^ ^ *■ L Yonne de Laroche à Aoxerre iDcInsi-
rencontre du sainl-VraiD, par la roule Tement.
LÎZ]l!i^Tr»!nL^ ?• . Déinarcaiion de l^arrond isaement d'Aral-
Le ^alnt Vrain depuis la route n» 9 Jus- Ion.
ewLîîëm'.nî'''""''"'* <*«os «Yonne LTouneelse. afflaentedeRanchodepoU
excIo^i?eraenl. Auxerre Jusqu à Coulanreg anr-Yonn-
L Yonne juiqu'àUrocheexcInsiYement. induiiveoienU wr-Yonne
ARRONDISSnfBNT D^AYALLOIT.
i Ava'liOD*^*^^"*' conducteur embrigadé faisant fonctions d'ingénieur ordinaire
Bureau,
Commanaodat, conducteur embri-
gadé
Lebaite, employé secondaire.
Renault, îd.
Service actif.
. Louis, conducteur embrigadé, déta-
ché à Varmentoii.
Arbouin, conducteur détaché à
Noyers.
LeTailoi*, employé secondaire^ ii
Arallon.
Gauion, employé secondaire, à
Availon.
Cet arrondissement comprend :
!• Les rouUi impériales
N« 6. De la borne k. 5 au-delà du
pont d'Auxerre à la limite de la GAte-
d'Or. ^
N- 151 . De Poitiers k Availon, enUére.
2o Les routes départementales,
N»» 7, 8, 15, 20, 20 annexe. 24,15 et 28
entières.
N« 6. De la borne kilométrique n» 23, à
la route impériale n- 6. prés ATalloo.
N« 9. De la route d'Aisy à la route im-
périale n» 6, prés Pauberge neure
N*" 11. De la route départementale n* 9,
préi Licbéres, à la route impériale
n*" 6, prés ATallon.
3" Service hydraulique.
Démarcation du côté de Tarrondissement
d'Auxerre :
La nve droite de PToone, depuis Cou-
langes-sur-Yonne jusqu'à Auxerre.
Démarcation dn côté de Tarrondissement
de Tonnerre :
Ligne parallèle & la lonte départemen-
tale n'' 9, et passant par Auxerre,
Quennes, Chitry, Préhy, Noyers et
Aisy.
ARaOMDlSSIMBNT Dl SBRS.
M. HuMBLOT, ingénieur ordinaire, k Sens.
2* Les rouUs départementales.
No» 1, 1 bis, 2, 12, 13 et 23 entières, n" 4.
Bureau.
[. Gont, conducteur prinoipal.
Bauny, conducteur auxiliaire.
Millard, employé secondaire.
Lespagnol, id.
Service actif.
[. Gierzjniki, conduct.embrig.,àSens.
Vincent, id.
Smorcievvki. id.
Ficatier Anicet , conducteur auxi-
liaire, détaché à Joigny.
Cet arrondissement comprend :
l*" Les routes impériales,
N.5 Delà limite de Seine-et-Marne à la
borne kilométrique n^ 150 , près
AvroUes.
N. 5. 6ir. De SensàSt-Fiorentin, entière.
n. 60.De Nanoy k Orléans, entière.
partie comprise entre itrienon et
Villeneuve-rArchevéque.
3* Service hydraulique.
Démarcation dn côté de rairondissement
d'Auxerre:
Du point d'intersection des cantons de
Cbarny et de Saint-Julien-dn-SaoIt
avec ie département du Loiret, à la
rencontre du Saint- Vrain avec la roule
départementale n*" 9, prés Sl-Romain.
Le Saint-Vrain jusqu'à son eroboachure
dans TYonne inclusivement.
La rivière d'Yonne, depuis Tembonchure
du Saiut-Vrain jusqu'à Laroche exclu-
sivement.
Démarcation du côté de Tarrondiisement
de Tonnerre :
139
L'Armançoo, depuis son emboucha re
dam TTonne jusqu'à rembouchnre du
Oéaotoo eiclusivement.
Le CréanloD et ses affluents exclusive
ment.
ARR0ND1S8BMBNT DE TOUNBRRB.
M. N..., iagénieur ordinaire, à Tonnerre.
Bureau.
. Courtine, conducteur embrigadi*.
Giraud jeune, employé Recondsire.
Bttillier. id.
Bertrand, id.
Service actif.
Haot. Gonduct. embrig. â Tonnerre.
Troquier^ condnrtour eujbrigadé
détaché à Auxerre.
Pinard, condncteur embrigadé déta-
ché à Fulvy.
Millon, conducteur auxiliaire, dé-
taché à Saint-Florentin.
Cet arrondissement comprend :
U Le$ routes impériales^
N° 5. De la borne kilométrique n^ 150 à
la limite de la Cdte-d'Or.
N. 63. De la limite de la Côte-d'Or â la
route imp. n<> 6, prés Auxerre.
N. 77. Du Ponl d* Auxerre, à la limite du
département de TAube.
2« Les rouies départementales ^
N«« 14, 16, 17 et 18^ entières
N. 4, Partie comprise entre la route im-
périale n* 77, près d' Auxerre, et la
route impériale n*" 5 bis à Srienon.
N-^ h'. De la roule impériale n» 65, à la
borne kilométrique n^ 23 , prés
Noyers
N. 11, De la route impériale n» 5 bis, (à
la Belle-Idée , à la ferme de Vavchar-
mes, prés Lichéres.
3 Service hydraulique.
Démarcation du côté de rarrondisseraent
de Sens :
L'Armançon depuis Laroche jusqu'à
Temboochure du Créanton ioclusiyc.
ment.
Le Créanton et ses affluents inolusire-
ment.
(démarcation do côté de rarroudissemeot
d' Auxerre.
L'Yonne, de Laroche à Auxerre exclus!
vement.
Démarcation du côté de rarrondissement
d'A vallon :
Ligne parallèle à la route déparlem. n. 9
et passant par Auxerre. Quennes Chi-
iry, Préhy, Noyers et Aisy.
CHEMIN DE FER DE PAMS A LYON.
11« SECTION.
Service des travaux de la limite du département de Seine-et-Marne à la limite
delà Côte-d*Or, entretien et surveillance de la voie jusqu'à Tonnerre.
MM. Dblerub ^, ingénieur en chef à Paris, rue de Bercy-Saiot-Antoiae, 4.
Dd Boys, Ingénieur ordinaire des Ponts-et-Chauss., à Paris, rue de Lyon, 40.
CONDUCTBimS EMBRIGinis, MM.
Cbandenier, chef de section, Sens.
Durlot, id. Tonnerre
PIOUEURS SURVEILLiNTS, MM.
Cbicard, plqueur de jour, Montereau.
David, piqueur de nuit, à Sens.
Cfaavagoek, piqueur de jour, à Sens.
Gendrier, à Joigny.
Gaulthier, piqueur de jour, à Brienon.
Grillet, piq. de jour, à W".-la-Guyard.
Morin, piqueur de jour, à Tonnerre.
Delorme, piq. auxiliaire, Id.
IDurleux, piq de nuit, id.
Tardif, piq. de jour, à Ancvle-Franc.
EMBRANCHEMENT DE LAROCHE A AUXERRE.
GARE D'AUXERRS.
M. Bertrod, commissaire de surveillance administrative, à Auxerre.
Chef de çare : M. Mallard. | Sous-chef : M Legendre.
Bureau de la petite vitesse. — Chef de bureau : M. Piochard.
Bureau suceursale^ rue du Temple. — Factage et camionnage de la ga
440
en Tille et de la rille à U gtre. — Omaibus de fille desterytot toas les traiiM
partant et arritant
( sur place avec 10 kilogr. de bagages. . 30 c.
Prix de Pomnibas :\ — deHà30 — ..050
( — an-deMus de 30 kilogr., Ole. par kilogr.
Chef debareaa :M. Tliadée-Jacziuski. | Soos chef : M. Marion.
(Nota). — Adresser les ordres d'enlèvement de marchandises à M. le chef du
bureau succursale du chemin de fer.
ENTRETIEN ET SURVEILLANCE DE LA VOIE.
MM. Moniot, conducteur, à Auxerre.
Jacquelin, piq. de jour, id.
Ferré» piq. de nuit, id.
MM. DitBRUB, ingénieur en chef.
Du fioTS, ingénieur ordinaire.
Giraud, cond. des ponts et ohaass.,
.. chef de section à Auxerre.
ADMINISTRATION DES LIGNES TÉLÉGRAPHIQUES.
BUtBAU CENTtAL : Rue dc Grenelle-Saint-Germaio, 103, à Paris.
DIEECTIOX D'AUXBEEB.
Place du Département, 4, et rue des Grands-Jardins, 4.
MM. LAIR, directeur de station.
RooGBOT, ToBTAT, stationnaires.
Gbarollais, piéton; Thibault, sorTcillant
Les bureaux sont ouverts au public, pour la correspondance des dépêches privées,
tous les jiours, y compris fêtes et dimanches, de 7 heures du matin à 9 heures dn
soir, depuis le 1er avril jusqu'au fer octobre, et de 8 heures du matin à 9 heures du
soir depuis le 1er octobre jusqu'au 1er avril.
TARIF DB LA DÉPÊCHE SIMPLE DB 1 A 15 MOTS, D'AUXBBEE AUX BUREAUX
DE L'iiTAT nisIGlds CI-DESSOUS :
AbbeYille 5 fr., Agen 6-70, Aix 7-10, Alais 6-10, Albi 6^, Alençon 4-80, Ambert 4-50,
Amiens 4-60, Angers ^21, Angoulême 5-60, Annona> 5 f., Anlibe!^ 7-50, Arles 6^70
Arras 4-90, Aubenas 5-60, Auch 7>20, Aurillac 5-30*, Avesnes 4-70, Ayignon 6-4()<
Avr anches 5-90.
Bagnères 8 fr., Barbezieux 5-90, Bar-le-Duc 3-70, Bayeux 5-70, Rayonne 8-30. Beau-
caire 6-60, Beaune 1-50, Beauvais 4-20, Bellort 4-60, Besançon 4 T., Bézier"; 7 f.,Bloi5
54(0, Bordeaux 6-70, Boulogne 5-70, Bourg 4-20, Bourges 3-30, Brest 8-20, Hriey 4-50,
BrignoUes 7-30. Brives 5-30.
Caen 5 fr. 40, Cahors 6-10, Calais 5^, Cambrai 4-70, Cannes 7-50, Carcassonne 720,
Carpentras 6-30, Castel-Sarrazin 6-70, C'Ctte 6-90, Chàlons-surMarne 3-50, Chalon-
sur-Saône 5-60, Chantilly 3-80, Chartres 3-80, Chàteaulin 7-90, Chàteauroux a-9Q.
Chaumont 3^, Cherbourg 6-50, Clermont-Ferrand 4-30, Clermont (Hérault) 6-70
Cognac 5-90, Colmar 4-90, Coutaoces 6-10.
Dax 7 fr. 90, Dieppe 5-10, Digne 6 70, DUon 1-50, Dinan 6-40, Dole 3-70, Douai 5 f..
Draguignan 7-30, Dunkerque 5-80.
Elbœuf 4 fr. 60, fipemay 3-50. Epinai 4-30, Etaia 4-30, Etampes 3-40, Evrenx4-30,
Falaise 5 f. 20, Fécamp 5-30. Foix 7-70, FonUinebleau 1-50, Forbach 5 f., Fréius 7-50.
Gannat 3 fr. 90, Gap 6-10, GrauTille 6-10, Grasse 7-40, Gray 3 70, Grenoble 540,
Guéret 4-30.
Havr* (le) 5 fr. 30, HonOeur 5-20.
Issoudun 3 (r, 60.
Landemeau 8 fV. 10, Laon 4 f. Largentière 5-70, Laval 5-30, Liboume 6-10, Lille 5^30,
Limoges4-90,Li>ieux5 f., Lodève 6^0, Lons4e-Saulnier 4 f.,Lorient7-30, Louviers
4-50, Luçon 6 f., Lunel MO, Lunéville 4-40, Ljon 4-40.
Hàcon 4 fr., Manosqoe 6-80, Mans (le) 4-60, Marans 6 f., Narmande 6^60, Marseille
7-30. Melun 1-50, Mende 5.70, Metz 4^, Mézières 4-40 Millau 6-20, Moissac 64)0.
Montauban 6^, Montbrisson 4-50, Mont-de-Marsan 7-40, Montélimart 5^, Mont-
peUier 6-70, Morlaix 7-70, Moulins 3-40, Mulhouse 4-90.
U1
Nancy 4 fr. 30. Nantes 6 f. , Napoléon-Vendée 6-f 0, Narbonne 710, Nevers 1^, Ntmes
6 50, Niort iéO.
Olèron 6 fr. 30, Orange 6-20. Orléans f -50.
Paris 3 fr. 60, Pau 8 f., Péngueax 3 70, Perpignan 7-80, Pézenas 6-90, PoiHers 4-90,
Pont-rEvéque 5-f 0, Pontoise 3 80, Pontrieux 7-30, Privas 5-50, Put (le) 5-10.
QuimperTfrTOO. » J v /
Reim.H3 fr. 70, Rennes 6-10, Réthe14-iO, Riom 4-20, Roanne 4 f Rochefort 6-10,
Rochelle (la) 6-10, Rodez 6 f.. Romans 5>30, Roubaix 5-30, Rouen 4-70.
Sables-d Olonne 6 fr. 40, Saint Affrique 6-iO, Saint-Brieuc 6-90, Saint-Chamond 4^60,
Saint-Etienne 4-70, Saint-L6 5-90, Saint- Malo 6-40, Saint-Nazaire 6-50, SaintOmer
5-50, Saint-Quentin 4-40, Saint-Servan 6-40 Sainte-Menehould 34M) Saintes 6 f.,
Sarr^emines 6-10, Sauirur 4-90, Sedan 4-4o, Sens 1 f., Sorqoes 6-40, Strast>ourg
Tarbes 7 fr 80, Thiers 4-20. Tonneins 6^, Toulon 7-60, Toulouse 7 T., Tourcoing 5-40,
Toumon 5-20, Tours 4-30, Troyes 1-50, Tulle 5-20.
Ussel 4 Ir. 70.
Valence 5 fr. 40, Valenciennes 4 00, ValognesO^, Vannes 6-90, Verdun 440, Ver
saille^ ^60, Vesoul 4 f , Vienne (Isère) 4-80, Wi»sembourg5-60.
Yvetol 5 ir.
En vertu de la loi du 18 mat 18689
La taxe d'une dépêche simple de là 15 mots ne sera que de 1 franc d'Auxerre aux
gares désignées ci dessous et qui se trouvent dans le département de l'Yonne :
La Roche, 1 fr. | Tonnerre, ( Ir.
En vertu de la même loi,
Les dépêches simples de 1 à 15 mots, échangées entre Auxerre et les gares situées
dans les départements limitrophes du département de TYonne et désignée^ ci-
dessous, sont soumises à la taxe uniforme de 1 fr. 50 c, quelle que soit la distance :
Aube. — Bar-sur^Aube, Clairevaux, Mes-
grigny, Nogent-8ur-Seine, Payns, Pont-
sur-Seine, Romilly, SainMUesmin. 1 fr.
50 pour chacune de ces gares.
CÔTB-n'Os. — Collonges, Darcey, Genlis,
Lamarche, Magny, Montbard, Pontail-
lier-sur-Saône. 1 fr. 50.
LoiiuBT. — Artbenav, Beaugency, Cer-
cottes, Château-Ganlard, Chevilly, La
Chapelle-sur-Mer, LaFerté-Saint-Aubin,
Meung, Saint-Ay, 1 fr. 50.
NièvRE. — Mars, SainMmbert, Saint-
Pierre, 1 fr. 50.
Seine-et-Marne. — Ghatenay, JBmérin-
ville, Gret2, Henné, Lagny, La Ferté-
sous-Jouarre, Les Ormes, Longuevine,
Meaui, Montereao, Mormant, Nangis,
Ozouer-Ja-Ferrière , Ozoucr-le-Voulgis,
Verneuil, Vimpelles, Villepalour, 1 fr.
50 centimes.
N. B Parmi ecs gires, il s'en trouve qui sont éloignées des localités dont elles portent le nom,
et ponr le port de ces dépêches de la gare k ces localités, on perçoit no exprès calculé d'après la
distance ^ francbir ; sa? oir :
pelles, 1 fr. 50.
Ponr La Roche et Ozouer-la-Perrière s fr.
Poor Nogenfr-snr-Seine, 1 fr.
EmérainTille, La Chapelle, Magny, Oioner-
le-Voulgis, Pontailllersnr-Saône et Vim-
Mars, 9 fr. 60.
SERVICE DU CANAL DU NIVERNAIS ET DE Li RIVIÈRE DTONNE.
Ce service comprend les travaux d'entretien, de réparation et de perfec-
tionnement des rivières d'Yonne, de Cure et d'Armançon et du canal du Ni-
vemaîs, tout ce qui conceine le mouvement de la navigation et du flottage
sur ces cours d*eau, la police des ports qui en dépendent et l'instruction des
affaires concernant les usines c|ui y sont situées. Il a aussi pour objet les tra-
vaux d'amélioration de la navigation de TTonne au-dessous d'Auxerre, aux-
quels la loi du 31 mai 1846 a affecté une somme de 6,500,000 fr. Il corn-
firend, en outre, les études à faire et les travaux è eiécuter pour prévenir
e retour des inondations de ITonne et de tous ses affluents.
n s'étend, dans son ensemble, depuis l'origine du canal du Nivernais dans
la Loire à Decize (Nièvre) jusqu'au confluent de l'Tonne et de la Seine à
Montereaa (Seine-et-Marne), et pour les affluents de l'Yonne depuis leur
source jusqu'à leur confluent.
U2
M. QiMBXïtAT^f ingénieur en chef à Auierre.
Bureau de Vingénieur en chef.
M. Leao, conducteur auxiliaire, chef 1 MM. Raoul, Klein, Marchand, Jonbjr,
de bureau. I Boidot, employés secondaires.
M. Marini ^, ingénieur ordinaire à Auxerre.
Cet ingénieur est chargé :
lo De la partie de la rivière d*Yonne, comprise entre Armes (origine de
l'Yonne flottable en trains) et le fossé Renard, 16 kilom. environ, en aval
d'Auxerre.
2« De la rivière de Cure, depuis le çont du tunnel d'Arcy ;
3*" Du canal du Nivernais, depuis Técluse double de Tannay, n*« 38-39,
jusqu'à son embouchure dans rVonne, à Auxerre.
Bureau de M. Marini.
MM. Gauche et Guenez, conducteurs
embrigadés.
Prévost, conducteur auxiliaire, chef
de bureau.
MM. Azière, Léger, Boudet, Ruby, em-
ployés secondaires.
SERVICE ACTIF.
f* Division. —Entre la limite de la Nièvre et Mailly4a-ViUe (Yonne).
Rivière d' Yonne el canaL — M. Frontier, conducteur embrigadé à Magny,
commune de Merry-sur- Yonne.
2"* Division. -~ Entre Mailly-la-Yille et l'écluse de Bélombre, et entre
Arcy et Gravant.
Rivières d'Yonne el de Cure et canal. — M. Petit, conducteur embrigadé à
Mailly-la-Ville.
Z^ Division. — De l'écluse de Bélombre à Auxerre, pour le canal, et au
fossé Renard p<>ur la rivière.
Rivière d'Yonne et canal. — M. Millon, conducteur embrigadé à Auxerre.
M. PiLLB ^y ingénieur ordinaire à Sens.
Get ingénieur est chargé du service de la rivière dTonne, du fossé Renard
(16 kilom. en aval d'Auxerre) au pont de Montereau, et de TArmançon au-
dessous de Brienon.
Bureau de ilf. Pille.
MM. Girard, conducteur embrigadé.
Picard, Boulier, Courtois, employés secondaires.
SERVICE ACTIF.
4"^ Division. — Du fossé Renard jusqu'à la borne 12tf, limite des com-
munes de Villevallier, et Armeau et Armancon.
M. PiEDZicu, conducteur embrigadé à Joigny.
tf"* Division. — De la borne 125 à l'Ile de Sixte, au-dessous de Pont-sur-
Yonne.
M. DBSMOLifcRBS, conducteur embrigadé.
6"* Division. — De l'Ile de Sixte an {lont de Montereau.
M. Daugubt, conducteur embrigadé à Villeneuve-la-Guyard.
CANAL DE BOURGOGNE.
PAET» COIIPEISS BNT&I LA ROCHB-SUR-TONHI BT LA LIMITB DB LA CÔTB-D^OR.
MM. Rolland db Ravel, ingénieur en chef, à Dijon.
Bazin, ingénieur ordinaire, à Tonnerre.
143
EMPLOYES SECONDAIAES
MM. Perret, conductear.
Ménétrier, id.
COn>UCTEURS EHBRIGAPES.
MM. Yaldiint, cond. principal à Brienon.
Lefils, à An^-le-Franc.
Gotterot, à Tonnerre.
Ce canal commence à Laroche-sur- Yonne, s'élève par les vallées de TArroançon et
de la Brème, en passant à Brienon, Saint-Florentin, Tonnerre, Tanlay,Ancy-le-Franc,
Ravi^res,Montbard, Venarrey, arrive à Ponilly-en-Auxois et débouche dans la SaAne,
à Saint-Jean-de-Losne. Sa longueur totale est de 242,044 mètres ; sa longueur dans le
département est de 91 kilomètres 036 m. Il a été commencé en 1775. Les travaux
interrompus pendant la Révolution ont été repris en l'an ix.
Les écluses sont au nombre de 191, savoir : 115 sur le versant de l'Yonne et 76 sur
celui de la Saône. Chaque écluse a une chute moyesne de 2 m. 61.
Le biez culminant est composé de deux parties en tranchées et d*un souterrain de
3,333 mètres de longueur. Ce biez culminant est plus élevé que la Saône, à Saint-
Jeaa-de-Losne de 199 mètres; que l'Yonne, à Laroche, de 300 mètres.
SERVICE DES INONDATIONS.
Le service des inondations, organisé pour répondre aux vues bienveillantes
de l'Empereur, a pour but l'exécution de travaia destinés à prévenir le retour
des inondations du bassin de l'Yonne.
Ces travaux doivent consister principalement dans la construction de ré-
servoirs sur la partie supérieure de l'Yonne et de ses affluents.
Les eaux, retenues dans ces réservoirs par des barrages, ne doivent être
lâchées que successivement et de manière à prévenir la dévastation des riches
vallées arrosées par l'Yonne, la Cure, le Serein et TArmançon.
Des redressements de lit et de.« curages A vif fond doivent en outre, pour
certains affluents, faciliter le débit d'un plus grand volume d'eau, augmenter
la vitesse d'écoulement et éviter la fâcheuse coïncidence des crues de ces
aflDuents avec celles de l'Yonne.
M. Carobuzat, ingénieur en chef de ce service, a pour collaborateurs
MM. les ingénieurs ordinaires, Marini, à Auxerre; Pille, à Sens, Louis, con«
ducteur faisant fonctions d'ingénieur à Decize (Nièvre), et M. Mehaye, spécia-
lement attaché à ce service.
M. Mehaye, ingénieur ordinaire à Auxerre.
Cet Ingénieur, attaché au service des inondations, est chargé des études et
travaux à exécuter sur les rivières du Serein, de TArmançon, du Cousin, et
leurs affluents, pour prévenir le retour des inondations.
BUREAU DE M. MEHAYE,
MM. Broché, conducteur auxiliaire, chargé spécialement de la Gôtc-d'Or.
BoiDOT, conducteur, chef de bureau.
Klein, Léger, employés secondaires.
SERVICE VICINAL.
PERSONNEL. — 4* service central.
MM. Boucheron, agent-voyer en chef, à Auxerre, quai Condé, 46.
Michaut, agent-voyer de 4« classe, détaché à la Préfecture.
Guyard, id. de 2* classe, comptable.
Bertrand, Letur et Michaut, agents secondaires de %^ classe.
^ ARRONOISSBMENT D'AUXERRB.
MM. Montarlot, agent-voyer principal, 'k Auxerre.
N..., agent-voyer, à Gourson.
Huchard aîné, agent-voyer de 3* classe, à Saint-Florentin.
UlK)Me9 id. id. àCbablis.
U4
MM. Mandaroux, agent-voyer, de 3^ classe, à Auxerre.
Loury, id. 3« à Toucy.
Mathieu, id. de 6« classe, à Saint-Sauveur.
Raquin, id. id. à Gravant.
Besnard, agent secondaire de !'• classe, à Auxerre.
3° ARRONDISSEMENT D'AVALLON.
MM. Ragon, agent^voyer de l'hélasse, à Avallon.
Garnier, id. de 4' classe, à Montréal.
Dessignolle, id. id. à Vézelay.
Moine, id. de 6« classe, à Avallon.
Farcy, agent secondaire de i'* classe, à Avallon.
Maratray, id. de i'^ classe, id.
4^* ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
MM. Gibier, agent-voyer principal, à Joigny.
N..., id. de 2* classe, id.
Viault, id. de 4* classe, à Saint-Fargeau.
Courtois, id. de 4* classe, à Yîlleneuve^ur- Yonne.
Neveux, id. id. à Arces.
Vallet, id. de 6* classe à Joigny.
Barbier, id. id. à Ghamy.
Mignard, agent secondaire de 2* classe, à Joigny.
9^ ARRONDISSEMENT DE SENS.
MM. Garré, agent-voyer principal, ù Sens.
Gharles, id. de â<^ classe, à Pont-sur- Yonne.
Puteau, id. de 4* classe, à Sens.
Mortier, id. de 5* classe, à Sens.
Renard, id. id. à Saint-Valérien.
Grandrup, id. de à* classe, à Villeneuve-rArchevèque.
Dupont, agent secondaire de i'* classe, à Sens.
6" ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
MM. Ghenal, agent-voyer de i'^ classe, à Tonnerre.
Roy, id. de 4* classe, à Flogny.
Boussard, id. id. * à Ancy-le-Franc
Gautier, id. de A* classe, à Noyers.
Larrivé, agent secondaire de 2« classe, à Tonnerre.
Saint- André, id. de 2' classe, id.
GSEMINS DE GRANDE GOlfMUNIGATION
Ce service comprend ks chemins dont voici la désignation etjpitiniraire :
No 1er, d' Auxerre à Cosne, par Cbe- Fontenoy, Le Deffand, Thury, Lain-
vannes, Escamps, Volvant, Leu- Sainpuits.
Î;ny, la Bruyère, Levis , Fontenoy, 4, d'Aillant à Entrains, par Cbassy,
es GuiUorés, les Robineaux, les Saint- Maurice-le- Jeune , Egleoy,
Cueillis, Saints, Sainte-Colombe, Beauvoir, Nan (ou, PourraiD,Diges,
Treigny, La Folie et les Cbailloux. Leugny, Sementron, Lain, Thury.
2, de Chablis à Vermenton, par Préby 5, de Ligny au port du Crot-aux-Moi-
et Saint-€yr-les-Colons. { nés, par la Rue-Feuillée, Pontigny,
3, de Saint-julien-du-Sanltà Entrains Venouse, Rouvray,Iiéry,Seignelay
par Thèmes, la petite Celle, Précy, et Beaumont.
Sépaux, Saint-Romain. La Ferto,, 6, de Saint-Sauiveuri«CAaniec7,parle
Sommecaisse, Xa VilloUe, Toiicyi larlois, Lainsecq, :1e Yaurimbert;
145
Champ-Martin, le Galois, Etais, la
FoDtame et le Tremblay.
7, de GbàlilloD à Entrains par Gbam-
pigneIle8,Tannerre, Béon, Mézilles,
les Matignons , Saint-Sauveur, les
Renards, FOrme-du-Pont, les Tho-
mas, Sainte-Colombe, la Breuille et
Saio puits.
8, de la route impériale n* 77 àMai-
lières, par la Mouillère, Ligny, Va-
rennes, Carisey, Flogny.
9, de Saint-Sauveur à ITsle-s.-Serein,
parle Deiïand, Lain, Taiugy, Mo-
lesmes, Courson, Fouronnes, Fon-
tenay,Mailly-le-Ghâteau, Mailly-la-
Ville, Avigny, Voutenay, Lucy-le-
Bois et Provency.
10, d'Avalloo à Quarré-Ies-Tombes,
par Goosin-la-Roche, Marault, Au-
lon, Villers, la Gorge et les Breuil-
lottes.
11, deVermenton à Guillon, par Sacy,
Joux-la-Ville , Dissangis , Tlsle ,
Pancy, les moulins Ghouard et Salé,
les fermes de Chérisy, Saint-Ber-
oard , Perrigny, CourteroUes et
Guillon.
12, de risle à Artbonnay, par Annoux,
Sarry, Villiers-Ies-Hauts , Fulvy,
Gusy , Ancy-le - Franc , Pimelles ,
Cnizy, Maulnes et Artbonnay.
13, de Montréal à Sainte-Magnance,
par Tréviselot, Trévilly, Gisery, Sa-
Tîgoy, Gbevannes et Sainte-Ma-
gnance.
14, de Bassou à Briare, par Bassou,
Villemer, Neuilly, Ghamploiseau,
Lalaye, Aillant, Lamotte, les Or-
mes, le château de Bontin, les petits
bois de Gourgoin, la Mouillère, les
petits et les grands Brossards. Bel-
Air, le Singe- Vert , Grandcnamp,
les fermes de la tuilerie Saint- Val,
la Bonde et la Gilbardière, Ghampi-
^eiles, la Vellerie, la ferme aes
nosses, Ghampcevrais, la ferme de
Prix, de la Maison-Tardive, les Pe-
tites-Maisons, Rogny, passe près de
Téduse et du pont du Rondeau.
^S) de Cerisiers a Gourtenay, par Dix-
mont, les Bordes, Tallouan, Ville-
neuve-le-Roi, Bussy-le-Repos, les
Foarneaax, la Herse, les Gbétifs,
PiSbnds et les Guimbault.
16, de la route départementale n*" 9 à
Ghàtillon, par Laborde, Ghevillon,
Prunov , Lafontaine , Gharny, le
Clos, la Haute-Gave, les Siméons,
les Journets, les Roseaux, Gham-
beugle.
17, d'Ancy-le- Franc à la route dépar-
tementale n« 18, par Stigny et JuUy.
18, de Gharny à Saint-Amand, par
Saint-Martin-sur-Ouanne, Malicor-
ne, ferme de Janvier, Ghampi^nel-
les , château et ferme de Grosilles,
Villeneuve-les-Genets, Septfonds,
les Nan tiers, Saint-Fargeau, les Gi-
rauds et Breuillambert.
19^ de Senan à Appoigny, par Lalaye,
Ghamploiseau, Guerchy et Bran-
ches.
20, de Nogent-sur-Seine à Joigny ,
Êar les Sièges, Gerisiers, la Grange-
»ertin, Dixmont,la Tuilerie, Beau-
regard.
21, d'Avallon à Goulange-sur-Yonne,
s'embranche sur la route impériale
no 151, vis-à-vis le moulin dit le
Gué-Pavé, passe sous le hameau du
Vaudonjon, traverse Montillot, le
hameau de Fontenilles, passe près
de la ferme de la Forêt et de la
Maison-Rouge, Ghâtel-Gensoir,Lu-
cy-sur- Yonne.
22, de Villiers-Saint-Benolt à Briare,
par les Usages, les Béatrix, les
François, Tannerre, Villeneuve-les-
Genets, la Falquerie, le Grand-
Ghemin, le Gharme-Rond, Bléneau.
23, de Sens à Montereau et à Bray,
f»ar Saint-Glément, Guy, Evry, Gisy-
es-Nobles, Michery, Serbonnes,
Gourion, Vinneuf, Sergines et Gom-
24, de la route impériale n^ 60 a
Villeneuve-sur-Yonne, par Serbois,
les Brins, Egriselle-le-Boc, Bracy,
le bas de Marsangis et Rousson.
25 , de Saint-iMaurice-aux-Riches-
Hommes à Pont-sur- Yonne , par
Mauny, Thorigny, Fleurigny, Saint
Martin-sur-Oreuse , la Gbapelle-
sur-Oreuse et Gisy-les-Nohles.
26, de Sens à Voulx, part du pont de
Sens, passe près Saint-Martin-du-
Tertre, à NaïUy, Brannay, Lixy et
Vallery.
11
14|6
27ydeTheilà VilleneuTe-sur-Tonne,
par là Folie, les Bordes.
2By de Villeneove*r Archevêque à Bray,
Ëar Lailly, La Postolle, Tborigny,
*arreaux, Servins^Pailly et Plessis-
Sâint-Jean, etCompigny.
29, de Sergines à liontereaa, et à
Saint-Maurice par Serbonnes, Goar-
ion et V inneuf*
30, de Saint-Florentin à Rignv-le-
Eerron, par Vcnizy, le Rué, Chail-
ley, la grande Jaronnée, les Gal-
beaui, Fournaudin, les Cormiers et
les Vallées.
31, d'Auxerre à Ghamplay, par Perri-
gny, le Buisson -Pouilleux; Fleurv,
Gitefchy, Gh^mploiseau, Neuilly, la
ferme a Arblay.
32, de Tonnerre à Gorbi^ny, par
Yrouerre, Sain te* Vertu, Nitry, Joux-
la-Ville , Précy-le-Sec, Voutenay,
emprunte la route impériale n. 6
jusqu'à la courbe de Givrjr, puis
la route impériale n. Ittl jusqu'à
Vézelay, passe à St-Père, Asquins
et Pierre-Pertuis.
39, de Gussy-les-Forges à Qnarré^les-
Tombes, par Villers-Kanains.
34, de Germigny à Saint-Miirda-en-
Othe, par Beugnon, Neuvy-Sautour
et Sormery:
35, de Tonnerre à Montfort, par Tis-
8^, Gollan, Maligny, Villy, Ligno-
rellesetSouiUy.
36, de Quarré-les^Tombes à Chfttel-
Gensoir, par Velars, Latreville,
Saint-Germain*^ des-Ghamps, Serée-
le*Gh&teau, Usy, Saint-Père, les bois
de la Madeleine, les Tremblais et
Âsniëres où il s^embranche sur la
route départementale n* 20.
37, de Villeneuve-Ia-Guyard à Voulx,
par Saiot-Aignan.
38, deGhablisàCoulanges-la-Vineuse,
part de la route départementale
n» 9, près de Saint-Gyr-les-Golons,
passe à Irancy, Vincelottes et Vin-
celles. I
39, de Vermenton à Entrains , par
Accolay,Sainte-Pallaye, Prégîlbert,j
Sery, Mailly-la-Ville , Mailly-Chà-
teau-le-Bas, le Paumier, Misery,
Coulanges-sur-Yonne, Andries,Fer-
rières, Etais.
ÛO, de Theil à Thorigny,par Voisines,
Fontaines et Villiers-Louis
i!il, de Ghéroy à Perrière, par les
Morteaux, les Jacquins, Jouy et les
Bordes.
62, de Saint-Valérien à Jouy , par
Montftcher et Villegardin.
AS, de Laroche à Tonnerre, par Cbe-
ny , Ormoy, Mont-Saint-Sulpice ,
Bouilly, Bas-Rebourseaux,Vergigny
Chéu, Jaulges, Villiers-Vineux.Itof-
fey, Vézinnes et Junay.
Uk, de Savigny à Ahstrudes, par Goil-
Ion, Vignes, Pisy et \sssy.
l^, de Ghablis à Noyers parGhlcbée.
Chemilly,Poilly , Molay et Perrigny.
Zi6, de sens à Villenëuve-rArchevô-
que, par Saligny , Fontaines, les
Clérlmoiset Foissy.
Ip, de Joigny à Fournaudin^ par BrioD,
Bussy-en-Othe et Arces.
û8, de Toucy à Seignelay par Parly,
Lindry, Gharbuy, Appoigny etChe-
milly.
49, dé Vermenton à Noyers, par Sacy,
Nitry.
50, d*Ayallon à Guillon par Maison-
Dieu.
5i, de Saint-Florentin à Noyers par
Villiers-Vineux, Garisey, wyé, Ve-
zannes, Serrigny et Yrouerre.
52, de Leugny à Bléneau par Lalande
Fontaines, Mézilies, Septfonoset
Saint-Privé.
53, d'A Vallon à Tannay par Pontau-
b(*rt, Island, Menades et Foissy.
bht de Gerisiers à Aigny-le- Feron,
I par Vaudeurs, Goulours et Gérilly.
CHEMINS DE MOYENNE COMMUNICATION.
Ce service comprend les chemins dont voici Ut désignation et ^itinéraire :
No i« d'Ancy-le>Franc à Noyers, par
Gusy , Argenteuil et Moulins.
2, de Bonny-sur-Loire à Gourtenay
par Bléneaui Ghampcevrais, Mar-
chaia-Beton, Ghampbeugle et Fon-
tenouilles.
8| de Gouraon à Vincelles par Cba-
reotenaj et le Val-de-BMoy.
M7
h, de Domats à DoUot, par Sajat-Va-
lérien, la BelioUe et Domate.
5, de Ligny à Saint-Florentin par
Chéa.
6, de Gbarny à Saint- Julien-dUrSault
parCudotet Verlin.
7, de Cézy aux Ormes, par Béom, la
route départem^' n* 9, Saint-Romain-
ie-Preux et la Ferté-Loupière.
8, de risle à Talcy, par Blacy et
Thizy.
9, de Mont-Réal à Ch&tel-Gérard, par
les moulins de Talcy, Montriant et
Marmeaux.
10, de Rouvray à Quarré-les-Tombes,
par Saint Léger, les Oudotes et le
moulin Colas.
ii, de Saint-Fargeau à Glamecy, par
les hameaux de la Chaux, de la Mar**
cinerie et du Ghesneau, Treigny,
Diancy, Ferreuse, Sainpuits et
Etais.
13, de Sarry à Yrouerre, par Moulins,
Fresnes, Yrouerre,
là, de Saint-Martin à la route impé-
riale n^ 5, par Gommissey , Tanla^r
et Saint- Vinnemer*
16, deOhamy &la route départemen-
tale n« 9, par Perreux^lSommecaise,
les Ormes et Ghassy.
47, de Domats àSubligny, par Cour-
toîD, Villeneuve -la-Dond^ri^ et
Subiigny.
18, de Sens à I>cnt-sur- Yonne, par la
rive gauche de TYonne, en passant
par Villenavotte, Villeperrot, pour
at>outirau port de Pont-sur-Yonne,
19, de Saint Aubin- Château-Neuf à
Bleur}-, par le hameau de Sur- Ocre,
Saint-Maurice-Thizouailles etle ha-
meau de Vieux-Poux.
21, de Ligny aux Croûtes, par Jaulgçs,
Bntteaux et Percey.
22, des Sièges à la route impériale
n' 60, par Qhigy.
2A^ de Saint«!tfartin*âur-Ouanne à
Saint*lilauricâ(Loiret) par Marchais*
Béton*
26, d'Avallon & Gorbigny, par* les
Grandes-Ghâtelaines> le hameau de
Cure et Domecy-sur«<IUf e.
29, de Mallly-le-Château à Saint-Sau-
veur, par Anus, hameau de Fou-
ronne, Gourson.
30, de Toucy à Eglény, par Parly et
l'Epine, commune de Beauvoir,
33, de Villiers-S'*Benolt à Louesme,
par les hameaux des Tricottets et
des Bergers.
3/ii, de Cussy-les-Forges à Montréal,
fiar les hameaux de Maison-Dieu,
e Vellerot et Sceaux.
35, de Saint-Sérotin à Villeroy, par
Villebougis.
36, de Saint-Aubin-sur- Yonne à Tou-
cy, par Cézy et le hameau de la Pe-
tite Celle, s'embranchant sur le
chemin n^S2.
37, de Lixy à Villethierry, par les
Buissons et le hameau de Trop.
38, de Soucy k Foissy, par Voisines et
la Ghappelle-Saint-Iiéonard*
39, d'Arces à Saint^Mards«-en-^the ,
par Chailley et les hameaux de
Bœurs et.Sori|^ery.
i!i0, de Lajlly à Courgenay, par Vau-
luisant.
AS, tle la route Impériale n" 5 à Cour-
taoult et au chemin de grande
communication n® 3 A, pacButteaux,
les hameaux de la Chaussée et de
Villiers, Soumaintrain et B^ignon.
A3, de Paron à Marsangis, par Gron et
Etigny.
Zi5, de Saint-Denis à Marchais-Beton,
^ar Malicorne.
Û6, de Champs à Chablis, par Saint-
Bris, Chitry, Gourgis.
Itl, de Saint-Sauveur à Druyes, par le
hameau de la Materue, (commune
de Saints), Thury, Sougères, le ha-
meau des Billards et les fermes de
Maupertuis et des Martins.
US, de Laroche àSens, par Migennes,
Bussy en Othe, Dixmont, les Bor-
des, la Grange-au-Doyen et Véron.
/i9, d*Arquian (Nièvre) à Aillant-sur-
Milleron (Loiret), par Lavau, Blé-
n6au et Ghampcevri^is.
60, de Villeneuve-rArchevêque à Ar-
ces, par le hameau des Uauts-de*
Flacy etCoulours.
51, d-Usy à la route impériale n*" 6,
par Monades^ Island, Pont-Aubert,
Le Vftult.
53, de Vermenton à Tonnerre, par la
ferme de la Loge, Lichères, Poilly
et Yrouerre.
U8
5û, de Ghastellux à Villlers-Nonains,
par la Rivière (hameau de Ghastel-
lux), Saint-Germain, Le Meix, ha-
meau de Saint-Germain et Marrault,
hameau de Magny.
55, d'Aillant à Charny, par Villiers-
surTholon, la Tuilerie, la Ferté-
Loupière,laGaulerie, les Garterons,
Ghopinot et le hameau de la Borde.
bS, de Merry-la-Vallée à Auxerre
part du village de Merry-la Vallée,
traverse le territoire de cette com-
mune et celui d'Ëgleny, emprunte
le chemin de moyenne communi-
cation n<> l^*" qu'il suit Jusqu'à la
Croix-de-la- Vieille, passe an ha-
meau du Veau et tombe sur le che-
min de moyenne communication
no 07 qu'il emprunte jusqu'au ha-
meau de la Gave, se dirige ensuite
sur le hameau de Ja Bruyère qu'il
traverse, franchit le ruisseau de la
Verte à la limite des communes de
Villefargeau et de Sain^ Georges,
passe au hameau du Cul-de-Sac et
aboutit ^r la route départementale
n« 9 à peu de distance du ru de
Beauches.
59, de Saint-Julien à Chéroy, part de
St.- Julien, passe àBussy, à Piffonds,
traverse le climat du chemin de
Gourtenay et entre sur le territoire
de Savigny, puis aboutit sur la rou-
te impériale n* 60 au point de jonc-
tion de Tancien chemin de Piffonds
à Savigny.
eo, de Cerisiers à Laroche, part de
la route impériale n^» 5 à la sortie de
Cerisiers, traverse le village de
Villechétive, pais se dirige sur le
territoire de Bussy-en-Othe, traver-
se les bois de M. Lebrun de Plai-
sance, puis ceux de cette dernièrd
commune et aboutit sur le chemin
de moyenne communication n* 25
au rond point de la Ramée.
61 , de Chéroy à Bazoches, par les ha-
meaux des jacquins et des Brouets.
65, de Sormery à Rigny-le-Ferroa,
par Bœurs.
66, d'Ëgriselles-le-Bocage à Cour-
toin, par le 6&tardeaa.
Le service général comprend en ou-
tre tous les chemins vicinaux ordi-
naires du département, au nombre de
2,060, désignés ordinaireiKent sous le
titre de chemins de petite oommanica-
tion.
ABATTOIR PUBLIC
DB LA YILLB d'âUXBRRB, FAUBOURG SAUfTHIBRVAIS.
M. Irr, receveur.
Il existe aussi un abattoir à Joigny.
SECTION vm.
ETABLISSEMENTS DIVERS D'UTILITÉ PUBLIQUE.
BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES.
Bibliothèque d' Auxerre^ place Noir e^Dame-^la-i Hors.
La bibliothèque d'Auxerre, fondée en 1796, par le P. Laire, savant Minime,
pour le service de l'école Centrale, échut à la ville par un arrêté du
premier Consul, du 8 pluviôse an XI. Elle renferme 150 manuscrits doot
Sielques-uns sont très-précieux pour l'histoire, et environ 32,000 volumes,
n y remarque beaucoup de bonnes éditions: — musée et collection de
géologie, d'histoire naturelle et d'antiques du département.
M. QuANTiN, archiviste du département, bibliothécaire.
COMMISSION DE SURVBILLAlfCR.
MM. le Mairb d^Aaxerre, président;
le Principal da Collège ;
U9
un. Lbclbbc, Joge de paix ;
Ch/ llb pére, avocat :
Bazot, avocat;
L*abbé Doru, aumônier de Tasite déparlemeotal det aliénés;
Cbbrbst, avocat;
QoANTiif, bibliothécaire.
Bibliothèque d'Avallon, àrBôlel-de-nile.
La bibliothèque d^Availon, composée de 3,000 à 4,000 volunnes, provient
lurtout de Tancienne maison des Doctrinaires du collège,
M. Chausson, bibliothécaire.
Bibliothèque de Joigny, à l'Hôtel-de- Ville.
La bibliothèque de Joigny se compose surtout d'ouvrages de littérature et
de voyages. Elle compte environ 4,000 volumes.
Al. Ghbzjean, bibliothécaire.
Bibliothèque de Sens, à CBàJel-de- Ville.
Ce dépôt renferme 8,000 à 10,000 volumes et quelques manuscrits, parmi
lesquels est le célèbre Missel original de la Messe de TAne. Un cabinet
d'histoire naturelle et curiosités; musée de sculptures et d'antiques dans la cour
delà mairie.
M. Gatbau, bibliothécaire.
Bibliothèque de Tonnerre,
M. Uabiot, bibliothécaire.
INSPECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES DU DÉPARTEMENT
Ce service comprend la surveillance des monuments importants que ren-
ferme notre département et qui sont classés comme historiques par décision
du Ministre de rtntérieur. La reconnaissance d'un édifice comme historique
ireotraine pas de droit Tallocation de fonds de la part du gouvernement; ce
n'est qu'une appréciation sctentifiaue oui, cependant, est prise en considé-
ration dans les distributions annuelles dfes secours.
ARCHITECTES DES MONUMENTS HISTORIQUES.
MM. Viollel-Leàoc, à Pari^, rue des Saints>Pères.
Piéplu, archi lecte du département, i Auxerre, rue Saint-Germain, I.
Monuments classés :
îVau. — Les Mtérisqve* uAqaemt qae let moiwBeBtt à la raite desquclt m trouTe eeiifse ont reça dct
Motàûamê,
ARROITDUSBMENT d'âUXBBRB.
Eglise de Saint-Etienne, à Auxerre.*
Eglise de Saint-Pierre, à Auxerre.
Eglise Saint-Germain, à Auxerre.
Ancien palais épiscopal servant de
préfecture, à Auxerre.*
Eglise de Pontigny.
Eglise deSaint-Ëusèbe, à Auxerre.*
Eglise de Chablis.*
Eglise de Saint-Bris.
Eglise de Vermenton *
AttOIlDlSSBMBTfT d'aVALLON.
Eglise d'Avallon.
Eglise de Saint-Pierre-sous- Vézelay.*
Eglise de Vézelay.*
Eglise de Montréal.*
Eglise de Civrv.*
Tombeau de Sainte-Magnance.
ARBONDISSBMBNT DB JOIQNT.
Eglise de Saint-Jean de Joigny^
Eglise de Saint-Juliennlu-Sault.
AIR0NDI88KMENT DB 8B1V8.
Cathédrale de Sens.
Murs et fragments romains, à Sens.
ARRONDI88BMBNT DB TONNBRIE.
Eglise de Thospice de Tonnerre.*
4K0
Comité des travaux hùtoriques et des Sociétés savantes au Ministère
de l'Instruction publique.
MM. Cotteau, membre de la Société des sciences historiques et naturelles de
TYonne; Quantin, archiviste du département de l'Yonne; Salmon Philippe,
avocat, et N... membres correspondants nommés par arrêté de S. Êic
M. le Ministre de llnstruction publique, en date du 26 août (858.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE LTONNE.
Fonfléd au moisdejanWer 1847^ la Société a son siège à Auxerre, dans les bâti
roents de la bibliothèque; cependant elle étend son action sur tout le département
Elle se compose de membres titulaires, de membres libres ayant domicile dans le
département et de membres correspondants.
Le but de la société embrasse fétude de Tarchèologie et de Thistoire proprement
dite du département^ aiQ9i <^(ie celle de Thistolre naturelle dans tontes ses branches.
Bile publie chaque trimestre un bulletin de ses travaux.
Son bureau est composé de la manière suivante :
Président : M. Cballb père.
Vice-Présidents : MM. le comte Léon db Bastard et Quaivtiiv.
Secrétaires : MM. Chérbst et LBPfeRB.
Archiviste : M. Lob in. — Sous-archiviste : M. N...
Trésorier : M. Petit- Sigault.
Classificatpurs : VIM. Ravin (Botanique), Moncbaux (Entomologie); BbbtCIs
(Zoologie et Ornithologie); N. (Archéologie)
M. le baron Cbaillou des Barres qui fut Tun dos fondateurs de la Société et qoi
Fa présidée jusqu'à sa mort, a légué à la Société une rente de deux cent< fraor*
affectée par le le.otateur à la fondation d'un prix blsaimnel de quatre cents francs,
pour les meilleurs travaux statistiques sur le département, ou les pins impor-
tantes recherches sur Thistoire locale.
SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE SENS.
La Société archéologique de Sens a été instituée par arrêté de M. letMinistre de
rintérieur en date du ^4 juin 1844.
L*arrhéologie, les sciences et les arts sont Tobjet de ses travaux.
Membres d'honnenr : Mgr l'Archevêque, M. le Préfet, MM. le Sons-préfet
et le Maire de Sens.
Président: M. Tabbé Cablibr; Vice-président : M. Gcigubt) Secrétaire:
M. JuLLioT, professeur au Lycée; Yice-secrétaire : M. Pbillipfoh;
Archiviste : M. Sédiabd ; Yioe-arohiviite : H. Daudin; Trésorier:
M. Mauricb.
SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
Cette société, fondée en 1858, a pour but de favoriser dans le département le pro-
grès des beaux-arts et d'en propager le goût par des expositions puoltqnes de pein
ture, sculpture, architecture, gravure, lithographie et photographie.
Cette Société est établie sous le patronage de M. le Préfet de l' Yonne et de M. le
Maire de la ville d'Auxerre, qui en sont les membres fondateurs honoraires.
Tous les ans, cette société organisera une eiposilîon oublique d'ouvrages d arl.
La Société a f^on siège à Auxerre, elle se compose ae membres fondateurs, do
membres titulaires, de membres corres|)ondants et de souscripteurs.
La Commission administrative organise les exnositioîis, traite avec les arti<ie*>
pour l'achat de leurs ouvrages, procède au tirage aes objets d'art acquis par la So-
ciété, et s'occupe de tous les détails de Tadministration.
La commission administrative, dans le but de faciliter ses travaux, se divine en
plusieurs comités, savoir :
i"* Comité d'Expo ition, chargé des détails matériels de l'exposition, du placement
des tableaux, etc.
2" Comité de souscripti« n pour ce qui concerno les souscriptions d'actions, le pla-
cement des billets, l'organisation dc> tirages, elc.
15^
3* Comité da Jary d'Examen, chargé de statuer smr le rejet ou l'admission des
OQfrages adressés à la Société pour être exposés.
]f. le Préfet de TYonne, président honoraire.
MEMBRES DE LA COMMISSION AOMUflSTRATITE :
KM. )e baron Mar inean des Ghesnez, président: Larabit, vice>président; Marquis
de Tanlay, vice-président; Passepont, secrétaire; Baron au Havelt, Ghalle,
Laurent-Lesseré, Chérest, Victor Petit.
MEMBRE COBRESPONBANT A PARIS :
M. A. Danzats, rue OUvier, M.
TRisORIER :
M. C. Dallemagne.
Les statuts de cette Société ont été approuvés par M. le Préfet de l'Yonne, le 28
juiUet 1858.
SOCIÉTÉ MÉDICALE DE L'YONNE.
ASSOCUTIOff SCIBNTIFICUB BT DE BlfcNFAlSANCE DBS MEDECINS, PHARVAClBlfS
ET viT^RlIlAIREB DU DEPARTEMBITT. — FONDEE Bit 1858.
Prénident : M. N... (à la nomination de TEmpereur); vice pré<«idents : MM. Paradis
et Marie ; <ecrétaire-général : M. Girard de Cailleux ; secrétaires des séances :
MM. Rémy et Courtois ; trésorier : M. Salle; archiviste : M. Vigreux.
Assodaiion générale des Médecins de Frgnce.
SOCIÉTÉ DE PRÉVOYANCE ET DE SECOURS MUTUELS
DBS mÎQEGIlfS DU dMpâRTBMBIIT DE L' TONNE.
Celte Société, fondée le 14 décembre 1859, est en instance auprès de l'autorité
poar obtenir son autorisation.
Président : N,... à la nomination de l'Empereur. (M. Ricordeau a été recommandé
par la Société au choix de l'autorité). — Vice-président : M. Toutée, médecin,
a Saint-Fargeau; secrétaire : M. Dionis des Carrière^; trésorier : M. Chavance,
docteur-médecin^ h Appoigny.
Membres d'arrondissement pour faire partie du bureau :
Auxerre, MM. Rathier et Delisle; — Avallon, M. N...; — Joigny, MM. Fontaine
et Trouvé; — Sens, M. Rolland et Moreau ; — Tonnerre, MM. Prunier et Royer.
JARDIN DES PLANTES DÉPARTEMENTAL.
Cje jardin est formé ipécialeiiient pour Péinde de la Flore du département de
rîoone.
Dans ce jardin a été érigée, le 4 mai 1849, la statue de Jean-Jofeph Foorier, se-
rrétaire perpétuel de Tacadémle des sciences, membre de l'acadéuiie fraoçaise,
ancien préfet de l'Iaére. né à Aaserre le t\ mars 1768, décédé à Parit le 16
mai 1830
IHrectewr : M. Eug. Rayin, à Aux erre.
CHAMBRES CONSULTATIVES D'AGRICULTURE.
Un décret du S5 mars 1852 a créé, dans chaque département, une chambre
consultative d'agriculture par arrondissement, dont les membres sont nom-
més par le Préfet.
Ils sont nommés pour trois ans ; ils sont toujours rééligibles.
Un arrêté préfectoral fixe, chaque année, Tépoque delà session des cham-
bres d'agricultiire du département. Il en détermine la durée et arrête le
programme des travaux.
Les chambres consultatives d'agriculture présentent leurs vues sur les
questions qui intéressent l'agriculture. Leur avis peut être demandé sur les
dttogements à opérer dans la législation, en ce qui touche les intérêts agrl-
152
Canton de
Canton de
coles, et notamment en ce qui concerne les contributions indirectes, les
douanes, les octrois, la police et l*emploi des eaux.
Elles peuvent aussi être consultées sur rétablissement des foires et mar-
chés, sur la destination à donner aux subventions de Tétat et du départe-
ment, enfin sur rétablissement des écoles régionales et des fermes-écoles.
Voici la composition de ces chambres pour les cinq arrondisssements da
département :
Arrondissement dfA%txerre,
Auxerre (est}, M. Binocbe, propriétaire et maire à Champs;
Auxerre (ouest), M. Baudoin aine, propriétaire à Auxerre;
Chablis, M. Gabriel Maret, propriétaire à Chablis ;
Coulanges-la-Vineuse, M. Laraoit, sénateur, propriétaire à Irancv ;
Coulanges-sur- Yonne, M. Badin d'Hurtebise, juge de paix, propriétaire
à Crain;
Courson, M. Dejusl-Deserin, propriétaire à Ouaine;
Liçny, M. Rabé, juge de paix, propriéUire à Maligny ;
Seignelay, M. Frotlier, propriétaire à Seignelay ;
Saint-Florenlin M. Hermeiin;
Saint-Sauveur, M. le baron du Havelt ;
Vermenton, M. Rousselet^ maître de poste à Vermenton;
Toucy, M. Arrault, propriétaire et maire à Toucy.
Arrondissement d^Avallon.
' Avallon, M.Cordier, propriétaire à Montjalin ;
— Guilloo, M. Charles de La Brosse, prop'* à Guillon, et M. Tcurreau
Guégnot, propriétaire à Saint-André-en-Terre-plcine ;
— L'Isle-sur-Serein, M. Guillier, propriétaire à Vassy, com. d'Etaules;
— Quarré-les-Tombes, M. Houdaille, maire de St-Germain-des-Champs;
— Vézelay, M. Gontard, maire de Domecy -sur-Cure.
Arrondissement de Joigny.
Canton de : Aillant, M. Précy, propriétaire et maire à Chassy;
— Bléneau, M. Convert, propriétaire à Bléneau ;
— Brienon, M. Verrollot ci'Ambly, propriétaire à Brienon ;
— Cerisiers, M. Salmon, juge de paix ou canton de Cerisiers;
— Charny, M. Perdu, propriétaire à Charny;
— Joigny, M. Arrault fils, propriétaire à Joigny ;
~ Saint-Fargeau, M. Eugène de Vathaire, à Sept-Fonds ;
— Saint-Julien-du-Sault, M. Leblanc, propriétaire à Saint^Martin-d'Ordoo;
— Villeneuve-sur- Yonne, M. N.
Arrondissement de Sens.
Chéroy, M. Claisse, médecin à Saint-Valérien;
Pont-sur- Yonne, M. Le Comte , propriétaire et mattrc de poste a
Villeneuve-la-Guyard ;
Sens {nord), M. Leriche, propriétaire à Saligny ;
Sens (sud), M. Délions-Durour, propriétaire a Sens;
Sergines, M. Cébert, propriétaire et maire à Serbonnes;
Villeneuve-rArchevéque, M. Javal, député, propriétaire à Vauluisanl.
Arrondissement de Tonnerre.
Ancy-le-Franc, M. Paris, propriétaire à Aisy ;
Cruzy, M. de Tanlay, propriétaire et maire à Tanlay ;
— Flogny, N...;
— Noyers, N...;
— Tonnerre, M. Textoris , propriétaire à Cheney.
COMMISSIONS CANTONALES DE STATISTIQUE
AGRICOLE ET INDUSTRIELLE.
Ces Commissions ont été instituées par décret du 10 juillet 1852. Il en existe une
par chef-lieu de canton. Elles ont pour mission de réunir les éléments de statistiqoe
Canton de
Canton de
453
agricole et industrielle que le gouvernement peut avoir intérêt à connaître. Ces
commissions ont commencé à fonctionner le l*' janvier1853, elles présentent un état
trimestriel de leurs travaux. Les membres en sont nommés par le Préfet. Elles sont
ordinairement présidées par les Juges de paix.
SOCIÉTÉ CENTRALE DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
POUR l'encouragement de l'agriculture.
Cette société a pour objet d'encourager et de perfectionner les diverses branches
de la culture du sol dans le département, et en même temps d'encourager et
développer l'industrie et le commerce de cette contrée, dans leurs rapports avec
ragricuilure.
La fondation de cette société est due à l'initiative d'un comité composé de
MM. le baron Cbaillou des Barres, Challe, Cordier, Lecomte, Précy et le marquis
de Tanlay.
Président d'honnenr : M. le Pri^fbt de lTonne.
Président : M. Tbxtoris ^ ; — Vice-Présidents : MM. Ghalle et Prïct,
membres du Conseil général : — Secrétaire : M. A. Rouillï ; -^ Secrétaire-
adjoint : M. RimitRE, avocat ; — Trésorier : M. Ch. Dallemagivb.
MEMBEBS DU CONSEIL d'ADMIKISTEATION :
Pour P arrondissement d'Àuxerre, MM . Rampont-Lechin et David Galleresk .
— d^ÀvaUon, Cohdier et Raudot.
~ de Joigny, Alex. Lacour et Ravin, de Goerchy.
— de Sens, Dïlions père et Guichard .
— de Tonnerre, le marquis de Loovois et le marquis
DE Clermont-Tonnerre.
SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE ET COMICES AGRICOLES
d'arbondisseiibnts et de cantons.
Angt-le-Frang. — MM. de La Salle-Loavois, président; Bourgaignal fils, vice-
président ; MoDlandoii , secrétaire: Martenot Auguste, vice-tecrétaire ; Rave-
Deao, trésorier.
AuxBRRB. — MM. Petit, président; Raropont-Lecbin, de Bogard, vice-présidents;
Lepére, secrétaire ; Guénier, secrétaire-adjoint; Y?er, trésorier.
AvALLON. — MM Cordier, président; Raudot, vice-présid. ; Gontard, secrétaire,
Coatnrat-Royer , trésorier ; Guillier Charles, vice-secrétaire.
Charlu — MM. Jacquillat, président; Gautherin-Raropont, vice-président;
Plain, secrétaire ; Molleveaui, trésorier.
Flognt. — MM. N... , président ; Perrin, vice-président; Conrad de Malessye,
secrétaire ; Bazile, vice-secrétaire ; Fournier, trésorier.
JoiGNT. — MM. Précy, président ; Lacour fils et Ravin atné, vice-présidents ;
Saolin, secrétaire ; Baudelocque, Pruneau, Roche et Poupard, scrutateurs.
Notées. — MM. Mariglier, président; N..., vice-président; N..., secrétaire,
Fioelle, trésorier
Sens. — MM. Délions Isidore, président ; Guichard , vice-président ; de Fon-
tainefet Bréaid fils, spcrélaires; Délions Augtiste, trésorier
Tonnerre. — MM. de Tanlay, président ; Jacques Pâlotte et Rétif, vice-pré-
sidents ; Hamelin , secrétaire ; Rathier et Rogoier vice-secrétaires ; Camille
Dormois, trésorier.
)jes sociétés de Saint-Fargeau et de Bléneau se sont réunies à la société de Joigny .
HARAS.
Le département de l'Yonne et les départements de la Haute-Marne, de
l'Aube et de la Côte-d'Or forment la circonscription d'un Haras dont le chef-
lieu est à Montiers-en-Der (Haute-Marne).
M. N., membre, désigné pour le département de l'Yonne.
Une société hippique est établie à Bléneau, au moyen d'actions prises par
plusieurs propriétaires.
45i
COMMISSIONS HIPPIQUES.
Il ya pourle déparlemeol de l'Yonne cinq commissions hippîquei chargées
d'examiner les élakMs qui se présenteraient à l'autorisalina. Ces commissiMS
— . ■-. j. .;_ 1 . -g fenouTcllent chaque année par liera.
n mars.
Robillird, méà. lètéi., loifay.
Ougujot, TMërlnsire, Cbampignelln.
Brlce-Falnm.de poil^ Tbell.
Elo<il|;nol de Biligny, cher
à'tstaà, en rclraile, Seiii.
De Side. propriéraire, Sl.-VsMriea.
LeComte, ni. de potie, W.-la^^Giijwj.
DtlioDS lUidore), m. depoilf^ Ponl-«-T.
Dilioat, m, de poite, Seni.
Totmtrre, km.
Hagol, agricDltpur, Tronchof.
Finelle, méd. vétér. Nojeri.
Gujard, id. Tanla;.
Roieiirred, agric. VlreaoL
pBTJi, prop, AncT-le-Fr.
Tiftrtai, médecin vélériDiIre, AnMrre.
CaMigoa, "fi capitaine retraité, Id.
JojnoD, id. Uin.
Avalton, km.
Ijordier, propriéliiie, Honijalin.
Guiili«r, id. Vaiif.
CliTiD, id. Provvncy.
D«Vicieu, ooBMiUergéiiéral, Annoui.
Berlbelol, malire de poala. Lncj-le-B.
Benaad, Téldrinilre, ÀTailon.
/otgnji. MM.
Vérollot d'Amblj, propriél. Uigennei.
Ârrkuti Bis, Jolgnj.
Leblanc, propriétaire, W.4.-Tod.
SanInler-HoDttnarin, m. dap., Buaoo.
FEBHE-ÉCOLE DE L'0RHE-DU-P0I4T.
La ferme-école du dépirtemeut de l'Vonne est située i L'Orme -dD-Pont,
commune de Sainte^Cotombe, canton de Saint-Sauveur, sur le domaine de
H. Frémy.
L'établissement est destiné i recevoir SSélèves, savoir 30 agricolleurs et 3
horlîcultetin. On reçoit 11 élèves chaque année.
Voici les conditions auxquelles les jeunes gens sont admis à la ferme-école
de L'Orme-du-Pont : Il faut avoir IS ans au moins; subir dei examens sur les
matières de l'instruction primaire. Le séjour est de 3 ans, pendant lesquels
la nourriture et l'entretien sont graHàti. A la fin de l'année, chaque élève
reçoit une prime d'encouragement Le Rouvernement accorde au pi» mérî-
taol, i la fin de sa 3* année, une prime de 4M francs.
MM. Jalceot, directeur; — E. Dion, chef de pratione ; Mariot,
médecin-Tétérluaire ; Chltonnier, gnmeillant-comp table ; Bouciyc,
aumOnier.
UOBBiMicK d'Eiamen. — HM. Arrault, conseiller général; baron du Uavell,
conseiller général ; Petit, maître de poste à vincelles; de Vatltaire, maire
à Sept^onds.
COURS GRATUIT DE DESSIN POUR LES ADULTES.
Ce court, dont l'organisa II on définitive remonte l 1851, est profeué
par U. PassBPonT, peintre d'histoire à Auierre.
il a pour objet reoseigHcmeal : 1* du dessin linéaire appliqué aux aria in-
dustriels et aux beaux-arts; 2* de la figure, du dessin daprèa la bone, du
pavsage et de l'ornement.
gens qui désirent suivre le cours de dessin, doivent se faire
lairie; [uslifler qu'ils sont igés d'au moins 14 ans; qu'ils sont
uxerrej qu'ils ont des parents au, i défaut de parents, des per-
bles pour répondants.
it ouvert pendant dix mois, depuis le premier novembre de
155
A la fin de chaque année scolaire, des prix sont décernés anx élèves qui se
sont le plus distingués dans chaque spécialité^ ainsi qu*un prix d'honneur fon-
dé par M. le baron Martineau-des-Cbesnez, maire d'Auxerre.
Les ceuvres des élèves du cours sont exposées publiquement, pendant toute
la dorée des vacances, dans une des salles de la bibliothèque de la ville.
CBAMBRE CONSULTATIVE DES ARTS ET MANUFACTURES, A SENS.
HM. le Soos-Préfet de Sens, prétident d'honneur; Qoerelle, fabricant de rasoirs ;
Labilie, meanier; Dochemin, imprimeur; Cornisset (Aa^^oste), nésrociant;
Aocher, marchand de nouYeautés; Tiby THercnle), ancien maître maçon;
Pollet. pharmacien ; Loyeux, orfèvre; Maillot, fabricant de boutons ; Forest,
marchand de ronennerie ; Lefort, architecte.
CAISSE D'ÉPARGNE D'AUIERRE.
La Caisse d'Epargne d'Auxerre a été fondée en 1835. Elle est administrée, sous
la présidence du maire, par un conseil composé de neuf membres, dont six sont
élus par rassemblée des fondateurs et trois par le conseil municipal. Ils sont nom-
més pour troi<» ans et peuvent être réélus inaéfiniment.
L'miérèt des fonds qui y sont versés e.U, à partir du 1*' juillet 1853, de trois et
demi pour cent, la caisse faisant une retenue de demi pour cent pour les frais d'ad-
ministration.
Les dépôts peuvent Atre de 1 franc jusqu'à 300 francs par semaine, f>ans fraction
de franc, et aucun déposant ne peut avoir à son compte une somme supérieure à
1.300 francs ou 2,000 francs par la capitalisation des intén^ts. Les demandes de
remboursement doivent être déposées miinze jours d'avance et peuvent être faites
par la personne elle-même ou par un fondé ae pouvoirs muni d'nne procuration
soas-semg privé légalisée par le maire de sa commune et visée par le 8ous«préfet.
Administrateurs : MM. le Maire, président; Boivin, Piétresson, Martinet, Escalier
atné, Ravin, Tambour aîné, Gouffier, Roblot.
Caissier : M. Qoéru, à Auxerre.
CAISSES D EPARGNE DES ARRONDISSEMENTS.
Caissiers : MM. Chausson, à Avallon; -' Courcier, à Joigny; — Gâteau, à Sens; —
Ravaux, à Tonnerre.
BUREAUX DE BIENFAISANCE.
ACXIRRB.
Membres actuels :
^1M. iMarie, juge au tribunal civil ;
Boivin, propriétaire ;
Fortin, archiprétre, curé de la cathédrale Saint-Etienne ;
Larfeuil, curé de Saint-Pierre ;
Baaot, avocat;
Yllliers, receveur de rétablissement;
Aogé Charles, secrétaire.
Ce bureau tient ses séances 2i THôtel-de-Ville, le dernier Jeudi de chaque mois,
i denx heures.
JOIGIIT.
MM. le Maire, président; IbletI, Lefebvre Devaux, Eméry Ûls, Crost.
ASSOCIATION POUR L'EXTINCTION DE LA MENDICITE A AUXERRE.
Cette institution, fondée en 18^1, a pour but la distribution de secours à
domicile aux familles indigentes.
Indépendamment des revenus du bureau de bienfaisance, ses ressources
consistent dans une allocation municipale qui s'est élevée quelquefois jus-
qu'à 6,000 fr., et surtout dans les souscriptions annuelles consenties volon-
tairement par les habitants qui veulent bien s'associer à cette osuvre chari-
156
taUe. Les sotBCriptenrs sont m nombre d'envinhi sept cente, et les soos-
(^ptloDS se moDtent, aDDée moyeane, à près de 9,000 rr.
L'issoci&tioa est dirigée par na comité composé de membres du bureau jle
bienraisance et de plusieurs des principaun souscripteurs. [1 se réunit une
fois par mois, sous la présideucedu maire, et appelle tour à tour à ses séances
un certain nombre des associés de t'œuvre.â l'elTet de s'entourer de tous les
renseignements possibles sur la situation des pauvres.
Les secours sont donnés & domicile, et le plus ordinairement en nature,
par des Dames de charité, au nombre de quinze. Le comité détermine la quo-
tité du secours alloué à chaque indigent
Comité : te Maire, président ; MM. Marie, Blin, Bazot, S..., Tambour aîné,
Sauvalle aîné, LarTeuii, trésorier, Boivin, secrétaire.
Ce comité tient ses séances le dernier jeudi de chaque mois, i l'HOld de
Tille.
Cet ëtablissemait, qui a déjà 17 années d'existence, a produit jusqu'ici
tfls résultats les plus satisTaisaota. 5on orgaDisation, qui est très-simple, pour-
rait ooDséquemment être Tacilemeat imitée dans beaucoup de localités. Elle
otrire le moyen le plus sûr de distribuer les secours avec discernement et sou-
vent d'aller en porter au pauvre honteux, qui cache sa misère et reste ainsi
exposé aux plus cruelles privations.
ATELIEH DE CHARITÉ D'A.UÎItRRE.
Cet établissement, fondé il y a quelques années, est dû i la générosité de
M. Laurent-Leeseré, qui a Tait don, pour sa création, d'une somme de 3,000 (.
11 est destiné à donner, pendant la mauvaise saison, du travail aux ouvrera
de certaines professions qui peuvent en manquer à cette époque de l'aucée.
ou i de pauvres femmes figées et même inârmes qui n'en trouveraient pu
allleuni.
On y confectionne du fil, des toiles, des souliers, des bas de laine et des
chaussons de tinsse. La pins grande partie de ces objets est vendue à i'tiOtel-
Uleu et à l'Asile des aliénés , l'administration supérieure ayant sagement
autorisé ces deux établissements à traiter, k cet effet, à l'amiable avec la
commission de l'atelier de charité.
L'établissement est dirigé par une commission composée de :
MM. Soivin, président; j Blin, proresseur au collège;
Larfeuil; j Lyon fils.
SULES D'ASILE.
Une salle d'asile est établie à Anxerre dans tes bâtiments de l'ancienne
SPDdarmerie, sur la paroisse de SaintEtienne, et reçoit environ ISO enfants
w deux sexes. La direction en est confiée à une des sceurs de la Présentation
rto Tosrs.
Il existe aussi une salle d'asile sur la paroisse Saint-Eusëbe, rue Haute-
" — "— ~ '— -le aussi par les sœursde la présentation de Tours.
iments sont sous le patronage du conseil municipal
a d'asile tenue par les damesde la Sainte-Enfance.
— la sœur Saint-Philippe.
, — les sœurs de la Présentation
RPHELINAT DÉPARTEMENTAL ÉTABLI A SENS.
l'administralion et de patronage de l'œnvre des enfants trouvés
linal départemental de Sens est ainsi composé , par arrflé
Il la présenlatioD de Mgr l'Archevêque :
157
MM. le baron de Farincourt, sous-préfet de Sens, président; Hédiard Albert,
propriétaire, trésorier; hattier, ancien magistrat, et Lambert, méde-
cin, secrétaires; Lallier, juge; Darnay, ancien négociant^ Tonnellier,
• greffier ; MM. dTauville, ancien maire, et Deligand, mairti. MM. les
fondateurs-directeurs de l'Orphelinat; Grapioet et Vaudois, font partie
du conseil.
ORPHEUNATS D'AUXERRE.
Orphelinat sur la paroisse Saint-Pierre, tenu par les sœurs de la Présen-
tation de Tours.
Cet Orphelinat est patroné par M. le curé de cette paroisse et par une ré-
union de demoiselles, dont Mlle L. de Billy est présidente, et Mlle M. de
Bourste vice-présidente. Dans cet établissement sont placées à Tftge de neuf
ans les enfants abandonnées et les orphelines. Ces enfants suivent les cours
de r^le gratuite et sont exercées aux travaux à Taiguille.
Orphelinat tenu par les dames religieuses de Saint-Vincent-de-Paule, place
Lebeuf , ayant le même but.
SOCIÉTÉ DE CHARITE MATERNELLE D'AUXERRE.
Cette Société a pour but de fournir des secours aux femmes en couches
dans rindigence.
Madame la baronne Michel, présidente de Tœuvre.
DÉPÔT DÉPARTEMENTAL DE MENDICITÉ.
PersoRnel : MM. Pinard 0.{j^, chef d'escad. degend. en retraite, directeur.
Nolot, agent comptable.
Marie, médecin.
N..., aumônier.
Trois sœurs de la congrégation de St- Vincent de Paul.
Cusin, gardien-portier.
COMMISSION DB SURVBILLANCB :
MM. le Préfet, président.
Chalie père, vice-président.
Bonneville, secrétaire.
Basdoin, Flocard et Thomas-Malvin, membres.
Le dépôt, qui a été ouvert le 1*' juin 1853, renferme des individus divisés en
deux catégories distinctes : les mendiants et les indigents.
La première comprend les individus arrêtés en Qagrant délit de vagabon-
cage et séquestrés par jugement du tribunal de police correctionnelle ; la
seconde se compose des indigents invalides domiciliés dans le département,
seconrus précédemment par la charité publique et admis au dépôt par arrêté
de M. le Préfet de r Yonne.
SOCIÉTÉ DE PRÉVOYANCE ET DE SECOURS MUTUELS D'AUXERRE,
Cette Société, fondée le i" mars 1851. a été autorisée par arrêté préfectoral du 22
mars 1853.
Elle a pour but : 1" d'assurer à chacun de ses membres, en échange des cotisations
ineosnelles qu'il dépose à sa caisse et qu'elle se charse de faire fructifier, soit des
res«M)urces pour la vieillesse ou un fonds de premier établissement, soit des moyens
suffisants d existence; 2r de répandre des habitudes d'ordre et d'économie; 3** et de
procurer des secours à chacun de ses membres en cas de maladie.
Pour être admis dans ladite Société, il faut être âgé de seize ans au moins et de
Claquante ans au plus, être valide, d'une conduite régulière et domicilié depuis six
inois au moins dans la commune d'Auxerre.
458
Cette Société est administrée par un conseil d'administration coiiq)09é comme il
sait :
MM. Laurent-Lesseré ^, président, nommé par 9. M. TEmpercur ;
le baron de Madîères, vice-président;
ViilierS) receveur de«i hospices, rue Saint-Pancrace, trésorier;
Liraosin, notaire, et l'abbé Roguier, secrétaires;
Et MM. Bazot, avocat; Barat, entrepreneur; Durand, receveur principal; Fleu-
telot, négociant ; Larfeuil, c^ilaine en retraite; Lallemand, greflier en chef;
Lechin, ancien notaire: Marie, juge; Salle aîné, négociant; Sauvaile atné,
ancien contrôleur; Tambour aîné, propriétaire; Bader fils, typographe ; Pelit-
Jotras, bottier; et Lin, typographe, membres.
SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS.
Accolap. — M. Momon, président.
Avallon. — M. Bethery de la Brosse, président.
Brienon. — M. N..., président.
Cézy. — M. Benoît, président.
Sauvigny-le-Bois^ M. de Berthier, président.
Sens, — M. Cornisset-Lamotte, président.
Villeneuve-sur-Yonne. — M. N..., président.
SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS ENTRE LES INSTITUTEURS PUBLICS
DU DEPARTEMENT, — AUTORISEE LE 25 NOVEMBRE 1853.
Président, M. Colin, inspecteur des écoles; M. Petit-Sfgault, trésorier;
M. Dorlhac, secrétaire. — Le bureau se compose» en outre, de 5 insti-
tuteurs délégués.
ASSOCIATION FRATERNELLE DES ANCIENS ÉLÈVES
DU COLLEGE D'AUXBRRE.
Fondée en 1859, celte association a pour but d'établir, entre les anciens élèves da
collège d'Auxerre, un centrecommuo de relations amicales et d'assistance fraternelle
et de coopérer en même temps, dans la mesure des ressources de la société, au main-
tien de la haute répuution du.vieux coUége fondé pa^. Jacques Amyot.
Le Comité est composé, sous la présidence d'honneur de M. le baron Martineau
des Chesnez, maire d'Auxerre, de MM. Marie, avocat ; le docteur Flandin ; SalIé,
avocat général à la Cour Impériale de Paris ; Thouard, notaire à Paris, trésorier,
et E. Tambour, avocat.
Les membres correspondants sont : pour l 'arrondissement d'Auxerre. MM.
Ghallei membre du Conseil général ; Munier, principal da> Collège; Dondeiine.
professeur de maihémathiques ; pour Tarrondissement de Joigny, M« Leclerc de
FouroUes, président du Tribunal -, pour l'arrundissenientde Sens, M. Duchemin.
imprimeur; pour l'arrondissement d'Avallon, MM. Coiieau ei Schmill ; pour Tar-
rondissement de Tonnerre M. Navères, avoué ; pour l'arrondissement de Cla-
mecy, MM. Faulquier, président du Tribunal, Courot, notaire, et Danlin, avoué ;
pour l'arrondissement de Seine-et-Marne, M le docteur Durand, de Nemours.
L'élève Albert Jossier de Joigny a obtenu en 1859 la bourse fondée par |r Asso-
ciation.
Il existe aussi une association des anciens élèves du collège de Sens.
ASSOCIATION DE JEUNES ÉCONOMES A SENS.
Cette association, fondée à Sen.% a pour but de secourir les jeunes Glles
pauvres, de leur apprendre à travailler et de les placer convenablement.
Elle est placée sous la surveillance. des sœurs de la Sainte-Enfance.
Les moyens d'action de celte Société sont dus à la charité publique
etaux versements réguliers des associés. Celte asaociation, toule-.philanilvia-
pique, a été fondée en 1827 par Mlle Qhalamhertw
459
Les demandes doWent être adressées aax demoiselles conseillères de
l'œuYre, MM"** Legaeox, Ravilie,Gornisset,Poumier, Gretté, Séguier, Mossot,
Descbampf , Tribout, Dallemagne» Landry.
THÉ4TRES.
Le département de l'Yonne est compris dans le 4* arrondissement théÀtral,
avec ceox de l'Aube et de la Haute-Marne. Il est desservi par deux troupes
ambalantes.
Les directeurs, pour l'année 1859-60, sont : MM. DoboÎE et Briol.
Il j a une salle de spectacle dans chaque chef-lieu d'arrondissement, ainsi
qu'à Saint-Flerentin et à Villeneuve-sur- Yonne.
SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE D'ÀUXKRRE.
Cette société se compose démembres exécutants et de membres auditeurs.
Les répétitions ordinaires ont lieu le vendredi de chaque semaine .
Président: M. Lescuyer ^; chef d'orchestre : M. Th. Vincent; chefs de
pupitre : MM. Herman, Bonam^^.
La Société donne chaque année (rois concerts d'abonnement.
SOCIÉTÉ D'HARMONIE D'AUXERRE.
Cette Société a obtenu une médaille au concours de Villeneuve-sur-Yonne et une
médaille au concours de Vermenton.
M. Ghalmeau, président.
Conmisiion ^admimslnUUm, MM. Ghalmeau» Roux, Sautot, Philippon.
SOCIÉTÉ MUSICALE DE SENS.
Président : M. Lionne; chef d'orchestre : M. Gretté ; secrétaire trésorier :
M. Pléau.
SOCIÉTÉ MUSICALE D*AVALLON.
M. Raynaud, directeur.
A VermentoD il s'est formé une Société sous le nom d'Union MuiïeàU,
A Goulangeft-la-Vineuse il existe une Société d'harmonie.
Plusieurs communes, entr'autres Irancy, Bazarnes, Gravant, ont aussi des
sociétés d'harmonie.
COMPAGNIE DE SAPEURS-POMPIERS A AUXERRE.
Il existe à Auxerre une compagnie de sapeurs-pompiers de 100 hommes.
Mm. Larfeuil ^, capitaine-commandant ; Métrai, agent-voyer, lieutenant;
LorÎD, sous-lieutenant.
Une subvention municipale est destinée à former une caisse de secours.
Des compagnies sont aussi organisées dans plusieurs autres localités du
département.
TROISIÈME PARTIE.
STATISTIQUE.
SCIENCES ET ARTS.
12
MOUVEMENT LITTERAIRE
DANS LA BOUR60GNE-AUXERR0ISE, DEPUIS LES GUERRES
DE LA FRONDE JUSQu'aU XVIII® SIÈCLE.
MADEMOISELLE DE MONTPENSIER A SAINT-FARGEAU.
Parmi les siècles de Tère moderne qui ont particulièrement
marqué leur passage, le dix-septième, si riche, si éclatant , surtout
en littérature, et dans lequel la Bourgogne a fourni un si brillant
coQtiDgent, oflFre le champ le plus vaste et le plus fécond que
puisse ambitionner la haute critique. Pour nous , effrayé devant
une lâche qui surpasserait nos forces , nous nous bornerons sim-
plement ici à retracer le mouvement litti^raire dans la Bourgogne-
Âuxerroise au point de vue familier et intime , espérant glaner,
dao8 cette voie moins frayée , quelques utiles aperçus et quelques
bagatelles intéressantes.
La tin du xvi« siècle , tristement remplie par les guerres civiles
et les dissensions religieuses, ne fut guère propre à former la litté-
rature, surtout en province et notamment dans TAuxerrois, dont
la position , plutôt que les passions belliqueuses , lit toujours un
champ de bataille, ou un lieu de passage pour les partis ennemis,
qui l'ont souvent pillé et réduit à la condition la plus misérable.
La France ne commença à respirer, à reprendre des forces , que
sous le règne assuré de Henry IV, et la grande littérature, qui naît
des loisirs heureux, ne s'épanouit que vers la fin de ce règne bien-
^ûsaot, par malheur, trop tôt passé.
lue société , formée à Paris vers cette époque , dont il faut
parler et dont il faut tenir compte, parce qu'elle fut un centre d'où
partirent les nouveaux rayons et parce qu'elle épura le goût, ce
fut celle de la marquise de Rambouillet. Cette Société, réunie sous
ce noble patronage , rendit de véritables services au mondé des
lettres malgré le ridicule dont on l'a couverte dans la suite , quand
sou temps de vogue était passé. Nous devons en tenir compte, ici
surtout, pour les personnages dont nous allons nous occuper, les-
quels procédaient en ligne presque directe de l'hôtel de Ram-
bouillet.
Ëo effet, toute la jeune Fronde avait pris là ses degrés; il était
fort du bel air d'être reçu chez l'illustre marquise, et, qui fut plus
Frondeur que les Montpensier, les Gondé , les Gondi , les Rabutin,
les Sévigné, les Béthune, les Guitaut, noms bien connus et
tenant au sol Bourguignon ou Âuxerroispar plus d'un lien?
Si ce mot de Fronde vient se placer de prime-abord sous notre
plume, c'est que la plupart de nos héros, entrainés dans le parti
des mécontents par le prince de Gondé, gouverneur de la Bour-
gogne, lorsque la Régence fut triomphante et le grand Gondé en
exil , se trouvèrent refoulés dans leurs domaines , loin de la Gour
qu'ils boudaient ou dont ils étaient bannis.
Sous Louis Xlil, la haute noblesse, restée jusque là libre, fière
et imposante , attaquée par Richelieu dans son indépendance, dans
son reste de féodalité , passait le temps en sourdes et impuissantes
conspirations dont la découverte ne servait qu'à mieux faire river
ses chaînes. La guerre, d'ailleurs, la retenait souvent aux années;
les plaisirs de l'intelligence devaient donc lui être à peu près im-
possibles, sinon indifférents. Les belles-lettres furent alors l'apa-
nage de ces heureux mortels , complaisants du cardinal-ministre et
vus d'un œil favorable par Son Ëminence. Ge grand personnage,
bien qu'il eût lui-même fait une tragédie, et bien qu'il soit le fon-
dateur de l'Académie française, n'avait point assez le sentiment du
vrai beau en littérature pour donner une impulsion réelle aux
lettres. Gorneille, génie isolé, n'a presque aucun lien avec l'esprit
de son époque.
Sous le gouvernement qui suivit , régence de femme , pouvoir
faible et incertain , qui cède pour reprendre , qui a des grâces
comma des rigueurs , un peu capricieuses ; pouvoir peu sympa-
thique enfin, appuyé qu'il était sur un ministre étranger à la
France , il y avait eu cependant au début un premier moment
d'arrêt , où toutes les poitrines comprimées avaient semblé prendre
respiration. On s'était livré à la joie enthousiaste et excessive que
donne une nouvelle ère, lorsqu'on se croit sauvé de la tyrannie,
des prisons et de Téchafaud. Toute la belle jeunesse s'élança alors
vers la Gour, avide de plaisirs, de liberté, de puissance , persuadée
d'obtenir toutes les faveurs.
Mais, aussitôt se reproduisit, presqu'identiquement , ce que
déjà une autre régence , bien éloignée cependant , celle de Blanche
de Gastille mère de Saint-Louis , avait amené, la ligue des grands
du royaume, mal satisfaits de leur partage , pour arracher à des
mains étrangères, à un cardinal italien, l'enfant-roi, le pouvoir et
les largesses royales.
De même, on reconnut, en cette rencontre, ce qui s'était aussi
révélé sous le jeune Louis IX : G'est qu'une foule d'ambitieux qui,
sous apparence du bien de l'Etat, cachent des vues intéressées, sont,
en défbitive , faciles à détacher de leur parti , et qu'il suffit de
combler de dODs quelque habile traître , de foire grâce à quelque
haut et puissant coupable , pour voir tous les autres en déroute et
à la merci du pouvoir.
Néaumoins , ce n'était pas sans de nombreux efforts ni sans
persévérance qu'on pouvait réduire tant de puissants et vaillants
révoltés; surtout, lorsque des intrigues Téminines venant à ren-
contre, renversaient ou contrariaient d'babiles négociations, en
faisaient entamer sur d'autres poiots, et cela par l'éloquence de
charmes souvent aussi perfides que séducteurs. Dans la liste de
ces héroïnes qui donnèrent à la Fronde un cachet tout particulier
de guerre galante, nous pouvons hardiment placer en première
hgne Mademoiselle^ princesse d'Orléans, duchesse de Montpensier,
aussi bien par la suprématie de son rang que par les actions d'éclat
qu'elle accomplit.
Mademoiselle^ fille de Gaston d'Orléans, oncle de Louis XIV, plus
âgée que le roi son cousin d'une onzaine d'années, orpheline de
mère élevée sous les yeux des deux reines, Marie de Médicis et
Anne d'Autriche , avait été aimée et fort gâtée tant que l'espérance
d'un rejeton royal ne s'était pas réalisée ; môme lorsqu'il naquit
un fils à Louis XIII, on la traita encore avec bonté, car durant
son adolescence elle fut entretenue par la jeune reine dans
la pensée qu'elle épouserait l'héritier du trône , l'appelant déjà
fomilièrement son petit mari. L'esprit rempli de ces idées de
grandeur que Richelieu avait, en vain, voulu lui interdire, que,
cependant, la disproportion d'âge, les penchants naissants de
Louis XIY , rendaient de plus en plus illusoires, la princesse refu-
sait tous les partis venant s'offrir à elle. En vraie petite fille
d'Henry IV, ayant le caractère naturellement fier, hardi, franc et
entrepreneur, mais point faite pour les intrigues , l'astuce et les
trahisons des cours ; imprévoyante , étourdie si l'on veut, gardant
d'un côté un dépit caché de sa position , et de l'autre , lors des
brouilleries de la Régence, étant pleine d'impatience de la conduite
plus qu'indécise du duc d'Orléans son père , elle fut poussée , plu-
tôt par les circonstances que par son élan propre , dans le parti
des mécontents. Dès lors, elle y donna toute son âme , toute son
ardeur de femme vaillante, soutenue par celte arrière-pensée que la
Cour, pour faire un accommodement, selon l'expression consacrée,
viendrait enfin à conclure son mariage avec le roi (1). Voyant
encore chez elle quelques restes d'hésitation, les princes de Gondé,
de Gonti, de Nemours, de Beaufort, qui la voulaient pour chef ap-
parent , puisque le duc d'Orléans leur donnait si peu de sûreté ,
l'entretenaient tous à l'envi dans ces sentiments ou cette erreur.
Si, donc, la ganterie n'eut aucune part dans sa conduite, toujours
(I) Mademoiselle avait alors 25 ans.
irréprochable bous ce rapport, l'ambiHon telle qu'on !a lui avail
faite, fut au moins son plus puissaot mobile. Toutefois, elle avait
bien auBsi ea raison féminine et celle-là , peu commune au moins
parmi son sexe : le désir de se montrer par quelque grande acljoa
d'éclat qui portât son nom loiu dans l'histoire.
Sans avoir eu besoin de déployer la valeur héroïque de leanoe
d'Arc , nous savons tous que, suivie seulement de ses deux dames
d'honneur, elle escalada et prit d'assaut la ville d'Orléans, ville
de l'apanage de son père et qu'il fallait retenir dans le parti ; que
ce fait d'armes la mit fort en vogue parmi les parlementaires et
les Parisiens ; mais que son escalade , suivie de bien près par son
action de la Bastille , où elle fit tirer le canon sur les troupes
royalespour protéger l'armée de Coudé, pliaot et battant en retraite,
bien loin de la conduire auic honneurs souverains Ou Louvre, la
conduisit dans son exil de Saint- Fargeau. Tout est heur et malheur
et, puisque cet exil nous a valu les intéressants mémoires où la
princesse nous initie aux événements de son époque, nous ne sau-
rions beaucoup regretter que les choses se soient ainsi accomplies.
L'enthousiasme populaire est de peu de durée et ne vit que par
le succès ; Paris n'était déjà plus favorable aux Frondeurs et le
prince de Ccndë l'ayant quitté avec ses troupes , le roi fit bientûl
son entrée solennelle sans opposition dans sa bonne ville. Il avait
reçu à composition ceuK de marque qui s'étaient empressés en
voyant le tour que prenaient leurs afl'airesi Mademoiselle eût donc
pu se soumettre alors , comme bien d'autres, et se réserver un
accueil tel qnel à la Cour. Hais son père, qui avait trouvé bOD
qu'elle se compromit pour garder Orléans dans son obéissance .
lorsqu'il vit les revers de l'armée de Condé, se hâta de i'accommodw
sans sa fille, de la désavouer même. Celle-ci, honteuse, chagrine
d'une telle conduite, ainsi que de celle de bon nombre de Fron-
deurs, ne voulut point l'imiler. Se llaat sur sa grande qualité,
elle pensa qu'elle pourrait, de même que la princesse de CoodË
sortant de défendre Bordeaux contre les gens du roi , qui vint pré-
senter ses devoirs à la reine, se montrer sous peu au Louvre et
faire sa cour comme auparavant. Mais elle ne considérait pas qae
le feu allumé par elle n'avait été qu'un feu de paille, éteint désor-
mais sans retour, tandis que Coudé, avec une armée derrière lui.
armée composée de troupes qui le connaissaient et l'aimaient, de
genlilsbommes à sa dévotion , était d'une bien autre considération
, simple princesse ; qu'il pouvait traiter de puissance à puis-
:t que le rebelle abattu est d'autant plus puni qu'il est moins
idre. Aussi fut-elle sensiblement moitifiée quand le roi,
PS heures avant son entrée , lui envoya un courrier porteur
ettre par laquelle il la priait brièvement de vouloir bien
e palais des Tuileries £t Monsieur, son frère, n'ayant point,
I , d'autre logement à lui assigner.
QaéL rade oonp, quelle cliutel... Ce palais des Toileries où elle
avait été élevée , qa'eUe habitait à die seule ; qui iui plaisait tant
avec son beau jardin, ses promeneiirs; qa'eiié coneûdérait comme
sien ; il le fallait laisser et sans savoir seulement où porter ses
pas!.... Elle fit demander asile au duc d'Orléans dans le palais du
Luxembourg. Ce père peu alTectiODfné refusa net. An reste, il avait
reçu lui-môme du roi l'ordre de s'éloigner ; mais il ne voulait pas
de la compagnie de sa fîUe craignant sans doute qu'elle ne le
compromit davantage. Puis, il n'avait de tendresse que pour ses
enÊmts du second lit. Il Mut donc que Mademoiselle ch^chàt
asile chez quelqu'un de ses amis. Elle hésita beaucoup dans son
choix ; irait-elle à l'arsenal au prince de Gondé, louerait-elle une
maison? .. Mais on lui fit aussitôt entendre de cent côtés divers
qu'il était sourdement question d'exil ou de prison pour elle. La
fortime et le peuple sont changeants , il lui fallait l'apprendre , car
aucune émotion ne se manifestait en sa faveur, elle , si applaudie
auparavant! elle se cacha donc chez la belle-sœur de l'une des
dames qui avaient escaladé Orléans à sa suite , et se décida à faire
promptement ses préparatifs, pour s'en aller dans quelque mai-
son de campagne d'une retraite sûre, avec le dessein de se diriger
d'abord vers Pont-surSeine , magnifique résidence de madame
de Bouthillier, personne assez connue par elle pour savoir en être
très bien reçue (1).
BRe partit enfin de Paris, en secret, selon elle, secret que sans
doute la Cour n'essaya point de pénétrer en se donnant l'embarras
d'une fille de France sous les verroux. C'est toute une odyssée
comique, que ce voyage sans but déterminé. Mademoiselle, déguisée
ainsi que ses gens, se montre tantôt assaillie de terreurs paniques,
se croyant poursuivie par les exempts du roi, tantôt remplie d'une
confiance orgueilleuse que lui donne son rang, trouvant même
fort mauvais qu'on ait demandé une escorte pour son train , la
seule vue des housses de ses mulets devant suffire à les faire res-
pecter de tous les partis. Puis c'étaient des ris et des plaisanteries
comme dans une mascarade. Là, l'éminente princesse fait manger
son monde à sa prppre table, il est convenu que l'on se traitera de
cousin et de cousine , de sœur et de frère, et S. A. rit plus que per-
sonne en voyant la mine surprise , effarée de toute sa maison, à
cet oubli inconcevable de l'étiquette royale. Ici, dans une auberge,
efie rencontre un jacobin avec lequel elle entre en conversation,
lui demandant d'où il vient , où il va ; il la questionne à son toiu: ;
elle est sous le masque et se donne pour une dame huguenote qui
ne veut pas montrer son visage ayant eu récemment la petite
(I) Le cb&teau de Pout-sur -Seine, en Champagne, avait été bftti
par Le Muet pour M. Boutbilller, snrintendant des Finances.
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vérole. Gomme il dit comiaitre la Cour, elle s'amuse à se faire
fiûre son portrait, portrait d'une belle et bonne princesse : « Je
l'ai vue mille fois et je la reconnaîtrais entre cent, je la voyais aux
Feuillants où elle entendait la messe ! • ajoute le bon frère en
finissant : « Bile a votre taille , et si vous ôtiez votre masque , je
vous dirais si vous lui ressemblez?.... » Elle ne jugea pas à propos
de se rendre à l'invitation. Mais cette aventure la réjouit fort et
lui fit bien augurer de la suite de son voyage.
Arrivée cbez madame de Bouthillier, on se repose ; puis, ce sont
d'autres surprises, d'autres craintes, d'autres plaisirs. On va à une
foire dans le voisinage , et l'on y accepte la collation, toujours
incognito. Pauvre Altesse! d'une étourderie et d'une inconséquence
charmantes ! qui s'amuse de tous les petits abaissements de sa
disgrâce, nouveautés piquantes pour une personne qui n'a jamais
connu que la grandeur, la représentation et les plus humbles
respects.
Tandis que la princesse s'en allait à Pont, elle avait envoyé ses
équipages à Bois-le-Vicomte, où M. le duc d'Orléans aurait voulu
qu'elle résidât ; mais cette maison , à quatre lieues seulement de
Paris , lui paraissait trop près de la Cour et elle louvoyait d'un
autre côté, gagnant du temps, couchant dans des petits châteaux
fossoyés où elle se croyait à l'abri d'une surprise et où elle recevait
secrètement des courriers des princes. Elle apprit alors que la
voiture de M. de Préfontaine, son homme de confiance, marchant
à la suite de son train et qui contenait toutes ses cassettes avec
ses papiers les plus importants avait été attaquée et pillée. « Ce
« qui m'inquiétait le plus » dit Mademoiselle dans ses mémoires,
« c'était une certaine vie de madame de FouquerolUs^ que j'avais
« &ite , un Royaume de la lune, des vers de madame de Froo-
« tenac et des papiers de cette conséquence. Je voulais envoyer
« un courrier exprès à MM. de Turenne et de la Ferté pour les
« avoir; Préfontaine était en colère de ce que je ne regrettais que
« cela. » Il se trouva heureusement que les soldats s'étaient con-
tentés de prendre les chevaux, le linge, les habits et l'argent de
l'homme d'affaires, laissant tous les papiers* dans les cassettes.
Messieurs de l'armée royale firent très obligeamment rendre,
néanmoins, la totalité des objets enlevés , mais Mademoiselle ne
se souciait que de ses papiers littéraires et, en les recouvrant,
elle eût tenu volontiers les gens du roi quittes du reste ! faiblesse
maternelle qui montre évidemment son inclination pour le métier
d'auteur.
Enfin ayant reçu une lettre de son père, qui lui enjoignait de
s'en aller dans une de ses maisons, elle se disposa à pousser plus
loin et â gagner St.-Fargeau, l'une de ses vastes propriétéi< , qui
lui venait du côté maternel, mais qu'elle n'avait jamais vue, bien
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qu'elle eut passé assez souvent près de là (1). Une dépêche de
S. M. due à quelque intervention indiscrète, et dont la princesse
fut fort surprise, lui arriva aussi. Cette missive disait : que le roi
ayant appris la résolution de sa cousine d'habiter St.-Fargeau , il
était bien aise de lui témoigner qu'il avait ce choix pour agréable,
et de lui assurer en même temps qu'elle pouvait y demeurer en
toute sûreté.
Cette sorte d'injonction la détermina tout-à-fait , bien qu'elle
y fit une réponse assez hautaine, où elle dit : n'avoir agi que pour
le seryice de S. M., qu'elle n'avait pas douté de la sécurité de sa
personne, n'ayant rien sur la conscience ; « qu'elle élaii incapable
de faire aucune action indigne de la qualité où Dieu Vavait fait
naître et d'une bonne française. » Ainsi, du reste , parlaient tous
les adversaires de Mazarin, lesquels prétendaient n'en vouloir qu'à
lui seul.
La voilà donc en route pour sa maison , très rassurée en appa-
rence. Mais , à deux lieues du gite, un valet de chambre vient
encore lui parler d'exempt des gardes du roi, avec six gardes ,
ils sont sur le chemin de Paris , à huit lieues de St.-Fargeau, dans
Chàtillon-sur-Loing, feignant d'avoir un cheval malade pour demeu-
rer; ils s'informaient de Mademoiselle, et tous les environs de St.-
Fargeau étaient pleins de gens de guerre qui faisaient , disait-on,
payer la taille. Nouvelles frayeurs, on se fiait si peu au Mazarin !
Tout cela était assurément pour arrêter la princesse. Par bonheur
qu'elle tenait une autre route!... Elle arriva à deux heures de
nuit au vieux donjon de Jacques Cœur. Mais, il fallut mettre pied
à terre devant les fossés , le pont était rompu ! On entra dans une
vieille maison qui n'avait ni portes ni fenêtres, et de l'herbe jus-
qu'aux genoux dans la cour, car, en ce temps de minorité royale
et de guerres intestines , c'est en cet état de délabrement que se
trouvaient bien des châteaux, des palais même, et c'était aussi de
cette façon qu'on entretenait les biens des mineurs en tutelle.
« L'on me mena » dit Mademoiselle de Montpensier, • dans une
vilaine chambre au milieu de laquelle il y avait un poteau, la peur
et le chagrin me surprirent à tel point que je me mis à pleurer;
je me trouvai bien malheureuse d'être hors de la Cour et de n'avoir
pas une belle demeure. »
Sa position ne lui semblant ni supportable, ni sûre , elle s'enquit
aussitôt des gens de son voisinage et, comme on lui dit qu'il y
avait à deux lieues de là un petit château fossoyé appartenant à
un contrôleur de ses domaines , nommé Davaux, elle essuya
ses larmes, résolue à partir après souper sans prévenir sa suite et
suivie seulement de ses plus dévoués serviteurs. Elle attendrait en
(I) Sa mère était fille de Henry de Bourbon, duc de Montpensier.
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ce lieti qu'elle fût éclaircie sur Texempt de CMtillon et bot sa
maison, qu'elle croyait une ruine inhabitable. Bile oaonta donc à
cheval (cheval qui avait fait 22 lieues, Mademoiselle s'étant lev^ée
deux heures avant le jour!) et elle arriva sur les trois befêves àa
matin à Dannery, résidence de Davaux, où elle se coucha en
grande diligence.
Le lendemain, elle était toute rassurée par les renseignements
qu'on lui vint donner; puis, Saint-Fargeau se trouva bon et fort;
on ne l'y pouvait point surprendre et, s'il y entrait des gens par
une porte, elle n'avait qu'à se sauver par une autre, ou faire re-
tenir ceux qui la voudraient arrêter; cela hii plut beaucoup.
Pressée de retourner à son logis, cependant, elle ^ftit deux jours à
s'y résoudre. Elle ne s'ennuyait point en cette petite maison, elle y
trouvait des livres, se promenait, se reposait; on voit que c'était
un esprit curieux, aventureux, et s'amusant de toute nouveauté.
Il loi fallait revenir chez elle, toutefois, et Mademoiselle n'y fut
paspius tôt, que dès le premierabord elle demanda s'il n'y aurait point
un architecte dans le pays et s'occupa des travaux et des change-
ments à faire pour se lo^er convenablement. Une chose plaisante
dont la princesse donne le détail, c'est que les mesures avaient été
si mal prises pour son voyage, que son lit arriva seulement dix
jours après elle. Mais par bonheur, M. le Bailli de Saint-Fargeau,
marié depuis peu, avait, lui, un lit tout neuf, qu'il s'empressa de
prêter à sa dame chatelame. Ce lit était un rare et précieux meuble,
t;ar Mesdames de Sully et de Lavau (ou Laval) étant bientôt
venues voir la princesse, celle-ci, dans la plus grande honte du
monde de n'avoir pas de quoi les loger, fut obligée de les adresser
à M. Le Bailli, chez lequel elles allaient coucher tous les soirs,
dans ce fameux lit neuf. Il arriva encore d'autres dames au châ-
teau, mais qui logèrent également dans la ville; enfin, on envoya
chercher des meubles à Bois-le-Vicomte, pour n'avoir pltts cette
honte. On voudrait bien savoir comment pouvait être couéhée
la maison de cette Altesse Royale si mal approvisionnée ; par mal-
heur, l'historien n'en dit rien.
C'était donc ainsi que les choses se passaient en ce temps-ià,
même pour les plus grandes dames et pour les plus grandes prin-
cesses du monde ! Mais on était brave, pas petite maîtresse, on
affrontait le trot du cheval à toute heure, et les chemins défoncés,
et les mauvais gilcs, pleurant, si le cas devenait grave, puis riant,
l'instant qui suivait, prête à se jeter de nouveau dans les aventures.
Ces accidents multipliaient l'existence, ils lui donnaient du piquant
et, pour mesurer la distance de ce temps au nôtre, quelle est,
aujourd'hui, la plus simple bourgeoise de campagne qui ne recu-
lerait d'effroi devant les promesses de pareils épisodes ?
Malgré une surface polie et brillante qui donnait son éclat à la
société, non seulement la vie confortable n'existait pas sMrs, mais.
14
au sein des provinces comme rAuxerrois, ruittées par les gnerrès
successives, tout manquait ; les habitations étaient délabrées, les
propriétaires absents ou sans ressources suffisantes ; la soldatesque
indisciplinée ravageait les endroits où elle passait, fnssent*ils à des
gens amis. Ainsi, nous voyons la duchesse de Ghàtillon, à qui ap-
partenait Ghâtillon-sur-Loing, faire de vifs reproches au prince de
Gondé, se brouiller presque avec lui, parce que, lors du combat
de Biéneau, il n'a point empêché les troupes sous ses ordres de
dévaster ses terres, ce qui lui a causé de grands dommages (1).
La plupart des amis de Mademoiselle étaient alors ou exilés
comme elle, ou se trouvaient à l'armée des mécontents ralliée
aux Espagnols. On a évalué à dix mille les Français qui avaient
suivi le prince de Gondé et combien, parmi ceux-là, ne devait-il
pas se trouver de Bourguignons de marque quoique le Parlement
Dijonnais eût refusé d'entrer dans le parti, puisque ce grand capi-
taine était Gouverneur de la province? MMemoiselle de Montpen-
sier fut donc ime des premières à rendre un peu de mouvement
à ses alentours. Mouvement matériel et intellectuel ; et il serait aisé
de constater que plus d'un château a été rebâti ou restauré dans
ces contrées, à cette période.
Elle commença par faire débrouiller le dehors de Saint-Fargeau
dont la renommée de laideur blessait son amour-propre de dame
châtelaine. G'était en hiver ; elle allait voir à pied les ouvriers qui
lui faisaient un mail ; le bois entourant le château semblait d'abord
ime forêt primitive impénétrable au promeneur, tant il opposait de
ronces et de broussailles entrelacées. Personne n'eut jugé possible
d'y faire une allée; cependant, à force de couper, d'abattre, d'en-
lever de la terre et d'en rapporter, l'on forma une belle avenue,
puis une terrasse au bout, d'où la vue était très-agréable. « Saint-
Fargeau était un lieu si sauvage, » dit la princesse, « que l'on
n'y trouvait pas des herbes à mettre au pot lorsque j'y arrivai. »
Ge petit détail de ménage en dit beaucoup. Les choses ont un peu
changé depuis lors dans cette capitale de la Poisaie, heureuse-
ment!
Toujours active. Mademoiselle se promenait à cheval et à pied
ou, quand elle ne pouvait sortir, travaillait tandis qu'on lui lisait
quelque ouvrage nouveau. « Ge fut en ce temps que je commen-
çai â aimer la lecture que j'ai toujours fort aimée depuis, » dit-
elle. On rangea ses cassettes ; elle se souvint alors de la vie de Ma-
(1) Cette belle duchesse, qui se réconcilia fort bien plus tard avec
le prince, était une Montmorency et parente de la princesse douai-
rière de Gondé, celle-là môme que Henry IV avait tant poursuivie
de ses galanteries surannées et qui mourut à Ghàtillon-sur-Loing.
La dochesse de Ghàtillon possédait ce bien par don de son mari,
mort peu après son mariage ; il était de la maison de Goilgny.
12
dame de FouquerolUs^ cette ébauche à laquelle elle tenait tant;
elle se mit à l'achever. Madame de Fouquerolles, qui n'avait rien
de fictif, était une personne attachée jadis à Mademoiselle; celle-ci,
ayant eu à s'en plaindre, imagina d'écrire son histoire, travail dans
lequel, préludant à ses mémoires, elle inséra des fragments de ce
qui venait de se passer. Elle y ajouta un manifeste pour se justifier
à l'égard de cette dame, une lettre du royaume de la Lune et des
vers de Madame de Frontenac, fort jolis suivant la princesse.
L'idée lui venant aussitôt de flaire imprimer c« |recueil, elle en-
voya chercher un imprimeur à Auxerre, avec sa presse et tout son
attirail, et elle s'amusa infiniment à le voir travailler. 11 logeait
dans une chambre dont il ne sortait point, sa présence à Saint-
Fargeau étant un grand secret ; il n'y avait que Madame de Fron-
tenac, M. de Préfontaine et son commis qui le vissent comme la
princesse.
Nous ne savons si ce recueil subsiste, ni quelle peut être sa valeur
littéraire. Toutefois ce serait une curieuse chose à étudier qu'un
pareil ouvrage, sorti d'une presse auxerroise en voyage (1).
Mademoiselle de Montpensier non seulement contribua à rap-
peler la vie intellectuelle, élégante et civilisée dans la campagne
auxerroise (nous ne disons pas dans Âuxerre), mais elle y amena
aussi le mouvement des arts, en faisant construire et embellir son
château. Elle se composa une galerie de portraits des plus illustres
personnages de la maison royale et de sa famille maternelle, étu-
diant seulement alors sa généalogie, dont les archives de Saint-
Fargeau lui fournirent les preuves , elle fut surprise et charmée
de tout ce qu'elle en apprit de glorieux et elle ne pensa plus à dire,
comme dans son enfance, cette charmante naïveté d'une fille de
France, honteuse de n'avoir point du sang royal tout pur dans les
veines : « Que Madame de Guise n'était sa grand'maman que de
« loin, qu'elle n'était pas reine! »
Malgré les diflicultés de chemins presque impraticables, Made-
moiselle ne laissait pas d'aller rendre ses devoirs au duc son père,
qui séjournait à Blois ou à Orléans. Elle partait bravement, s'arré-
tant par étapes, et faisant des détours pour quelque visite à de
grands seigneurs , à de grandes dames, relégués comme elle,
plus ou moins dans leurs terres. Allant à Ghambord, au duc de
fieaufort, à Selles, chez M. de Béthune, fils du vieux et vénérable
frère du grand Sully ; à Sully-sur-Loire, surtout, la duchesse étaot
très-goùtée par elle. Cette duchesse, femme du petit-fils du mi-
nistre, était Charlotte Séguier, fille du chancelier et, sa fille, la
belle et triste comtesse de Guiche. M. de Béthune-Sully possédait
(!) U en existe trois exemplaires à la connaissance de M. le comte
de Laborde.
13
Clément ù quelques lieues de Saint-Fargeau la baroonie de Bon-
tin, qui lui venait de son aïeule Anne de Goiu'tenay. Mademoiselle
voyait aussi presqu'aux mômes lieux dans ses courses vers la Loire
Madame de Gourtenay-Chevillon née de Harlay (fille du seigneur
de Gésy), noble et aimable dame de cour, qui avait foit un palais
en miniature du petit château de Ghevillon, où elle habitait l'été ;
depuis sou mariage. Au reste, M. de Gourtenay avait-il bien pris
le titre de prince.
« Madame la duchesse de Yitry me vint voir et quantité d'autres
dames des environs ; il y avait souvent compagnie, • dit la prin-
cesse. Son château, en effet, fut dès lors une véritable cour, tant
par le nombreux personnel qui l'environnait et les seigneurs de
ses domaines qui venaient lui rendre hommage, que par les gen-
tilshonmies des contrées voisines, et môme par bon nombre de
gens de qualité de Paris, dont les opinions cadraient avec les
siennes. Il était alors comme de bon goût et de bon ton de se
montrer à Saint-Fargeau ; d'ailleurs, ne devait-on pas à la cousine
germaine du roi, en dehors des opinions politiques, les respects
qui se rendaient à une fille de France? II fallait donc tenir bien
intimement à la cour pour se croire dispensé de certaines mani-
festations à son égard. Puis, ce petit acte de protestation plai-
sait à certains esprits mécontents, qui s'en faisaient un malin
plaisir.
Dans un voyage à Blois, Mademoiselle vit une troupe de très-
bons acteurs qui avait suivi longtemps la cour. L'idée lui vint dès
lors d'avoir une belle salle de spectacle à Saint-Fargeau où elle
ferait venir les comédiens, ce qui fut aussitôt exécuté. Le théâtre
était bien éclairé et bien décoré, l'on y joua durant tout l'biver
de 1653, à la grande satisfaction de la princesse. « Il y avait des
dames assez bien faites, » dit-elle, « nous avions des bonnets four-
rés avec des plumes ; j'avais pris cette invention sur un que
Madame de Sully portail à la chasse , ou avait augmenté ou dimi-
nué, de sorte que cela était fort joli. » On voit qu'à Saint-Fargeau
les modes môme reprenaient leur empire. On accourait de loin
pour jouir de ces représentations ; Madame la duchesse de Belle-
garde, dont la terre était à une douzaine de lieues (1), y venait
souvent. Un autre hiver, ce fut une troupe d'Auxerre que Made-
moiselle établit dans son château. Enfin, la renommée mit le com-
ble à la gloire de Saint-Fargeau, en lui donnant une place dans la
Gazette rimée de Lorret et dans les Vaudemlles de la coiM'. Si l'un
trouve : Qu'encore qu'il sait beau bâtiment il sent un peu trop
le village, les autres Tencensent sans restrictions :
(I) BeUegarde en Orléanais.
u
A Saint'Fargeau
Qu'il fait beoâA,
Ce château
Vaut PariSj
Prix pov/r prix /
Elle n'avait pas seulement recours d la ville d'Auxerre pour ses
plaisirs; cette princesse, pieuse sans être dévote, nous apprend
qu'elle y alla passer quelque temps en l'an 1656, à la Notre Dame
de Mars, pour y entendre un bon prédicateur, dont elle tait le
nom. Elle s'y occupa aussi alors avec un notaire de ses tristes
affaires de tutelle.
Segrais, un savant bel-esprit, était sou secrétaire. Lully, le che-
valier Lulli, qu'elle avait fait venir d'Italie pour qu'il lui enseignât
l'italien, mais chez qui se révéla un précieux talent de musicien,
devint le directeur de sa musique, ou k chef de ses violons, car,
en tant que personne royale, elle avait ^e^ violons^ comme le
Roi.
Non contente de tous ces sujets de distraction, des meutes de
chiens et des chevaux furent demandés en Angleterre pour don-
ner le plaisir des grandes chasses et des longues promenades, à
elle aussi bien qu'à ses visiteurs. Son activité était non pareille
car, au milieu de tout ce mouvement, elle trouvait encore le
moyen de s'occuper à réformer les dépenses de sa maison ; on
l'avait fort volée jusque là, elle prétendait à mieux représenter
tout en dépensant moins. Elle revit tous les comptes et, trait de
mœurs caractéristique, ses gens surpris, effirayés, s'offirirent à
restitution pourvu qu'on leur laissât leurs charges, ou deman-
dèrent que la princesse voulût bien leur donner ce qu'ils lui
avaient pris, chose qu'elle accorda, car elle n'était ni avare ni
méchante. Alors aussi Mademoiselle commença à écrire les mé-
moires qui nous ont fourni tous ces détails. Ceux qui l'entouraient
la poussèrent à cette occupation parce que sa vie y devait gagner
en agrément. Le conseil ne fut peut être pas très-désintéressé, plus
de liberté devant en résulter pour les conseillers, mais il fUt cer-
tainement bon pour elle et utile pour l'histoire.
Le mérite des mémoires de Mademoiselle de Montpensier a été
et est encore plus ou moins contesté, du moins, comparativement
aux autres mémoires de la même époque. Le voisinage de ceux-ci
leur a nui sous plus d'un rapport, ceux de Madame de Motteville,
surtout, ont servi à les rabaisser. Réservée et discrète. Madame de
Motteville pèse ce qu'elle dit et ne dit que ce qu'elle ne peut taire;
mais, bien que faisant de Thistoke jour à jour, elle fait avant tout
l'apologie et le panégyrique de sa bien aimée maîtresse , Anne
d'Autriche, et la vérité s'en trouve comme amoindrie. Son style,
de même que ses pensées, ne se montre qu'en habit de cérémonie ;
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il a dû plj$irB aux gOna de goût et aux gens du monde, qui n'ai-
i»eDt pcùnt avoir à débrouiller ui une pfaraae, od un évéoemi^t.
L'ofieroofr-nous avouer? Ces mémoires sages et bien écrits, mais
tto peu prolixes, ne nous plaisent guère mieux que l'histoire Eûte
par des historic^rapbes patentés ; cela sent le récit officiel par
le^el on ae connaît que l'apparence des choses, non leur réalité
Ott du moins l^m motifs réels. IL a été dit que les mémoires de
Mademoiselle de Montpensier étaient trop personnels, qu'elle ne
parlait que des tracasseries de son entourage , de ses démêlés
avec le dac d'Orléans pour ses comptes de tutelle, de ses amours
avec le doc de Lauaun ; ceci est injuste et peu exact, car, tout ce
qu'elle a connu ou vu du règne de Louis XIII, de la Fronde,
plus tard, de la Cour de Louis XIV, elle le raconte et, son point
de vue particulier a sa valeur aussi. Mais, ne parlàt-elIe que d'ell&-
ffléme, nous serions tenté de dire comme ceux qui la défendent :
que c'est à cause de cela que nous préférons ses mémoires à bien
d'autres. N'y a-t-il pas en effet bonne fortune pour le public quand
ua personnage actif et haut placé, qui a rempli son rôle dans une
époque de troubles, veut bien s'adresser à lui pour lui faire sa vraie
confession? Mademoiselle ne se montre ni indiscrète, ni médisante ;
c'est là peut-être un défaut aux yeux de ceux qui recherchent le
scandale ; son style incorrect est sans travail, sans coloris, elle
n'y songe point et semble causer avec le lecteur. Mais, à notre
sens, nulle de ptua firanche, de plus véridique, c'est la droiture et
la simplicité même. Simplicité fière qui tient en partie à ce qu'elle
âe croyait de trop grande qualité pour devoir rien feindre. Enfin,
dans ces mémoires familiers seuls, espèce de journal sans préten-
tion, se retrouvent le train, la vie, le cachet d'une époque, cl ceux
de Mademoiselle de Montpensier reflètent comme un miroir les
choses qu'elle a vues ou faites : c'est là aujourd'hui un mérite
bien particulier.
La Fronde s'enrichit fort de ces sortes d'ouvrages, plus ou moins
bieo ordonnés, et l'exil, forcé ou volontaire, en a lait éclore le
plus grand nombre. En effet, quoi de plus doux, après une vie
agitée, que de se retracer, dans un repos obligé, tous les événe-
meDtft auxquels on a pris part et de se poser un piédestal pour
l'histoire? Les gens de qualité n'ont pas toujours d'aussi bonnes
fortunes dons leur existence. Mais un autre produit littéraire,
fruit naturel également de l'exil, c'est le commerce épisiolaire^ et
il faut convenir que le xviin« siècle lui a été bien favorable. Sans
vouloir dire que les guerres intestines ou leurs suites l'aient fait
oaitre, il est évident qu'elles ont contribué à l'entretenir.
Un goût tout pi^ticulier s'était propagé dans le beau monde à
partir de Balzac, le chef des beaux esprits. Les lettres badines et
eakmtes, d'une fonne superlativement affectée, sorte de joute à la
plume, avaient enthowlasmé la galerie au point de donner à ce
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peuple d'oisifs, peu littéraire jusque là, le désir de s'exercer lui-
môme à de si belles passes. On choya Balzac, on le siffla aussi,
car, la critique, comme aux grands maîtres, ne lui fut pas épar-
gnée. Mais, que peut la critique contre la mode? Elle ne sert qu'à
la faire exagérer davantage, nous savons cela. Balzac, consacré
grand épisiolier^ fut donc le parrain de Voiture, assurément épisto-
lier au même titre que son rival. L'hôtel de Rambouillet reçut
celui-ci à bras ouverts (le fils d'un marchand de vins cependant),
et désormais, on regarda Voiture comme le nec plus ultra du
bel-esprit. Non seulement on le voulut imiter, mais des princes le
comblèrent de dons, d'honneurs, de hauts emplois et l'attachèrent
à leur personne.
De même, Saint-Évremont eut son temps, sa foveur et, faveur
n'est point assez , c'est engouement, fureur qu'il faudrait dire.
« Faites-nous du Saint-Èvremont! » répétaient les libraires aux
petits écrivains à la solde, qui n'en pouvaient fournir assez au ca-
price du public. Cet auteur, homme de qualité bien posé dans le
monde, quoique de la patrie de Corneille et presque son contem-
porain, ne visait pas plus que le seigneur de Balzac à la grande
littérature ; il lui préférait ce genre facile et léger que des gentils-
hommes cultivent agréablement, sans efforts, à leur moment.
De fait, le genre épistolaire, si décrié aujourd'hui, a régné sans
conteste durant deux siècles entiers, depuis Balzac jusqu'à Madame
de Genlis ; lettres réelles ou supposées. Et, comment ne pas re-
f gretter son règne si, pendant cet espace, il a produit ce qui existe
de plus charmant, de plus aimé, de plus estimé, les lettres de
Marie de Rabutin-Ghantal, marquise de Sévigné?... Oui, cette ra-
vissante marquise, dont la Bourgogne, toute la France se montre
si fière, est une véritable èpistolière. Gomment donc ne pas &ire
grâce au genre en sa faveur'^ D'ailleurs, ce genre n'était pas si
mauvais qu'on le pourrait croire, et ne s'alimentait pas toujours
de bel-esprit tout pur. Voltaire ne lui doit-il pas l'un de ses beaux
fleurons ? Ne nous a-t-il pas valu les lettres de Madame de Villars,
sur l'Espagne, celles de Mademoiselle Âïssé, sur la société fran-
çaise? Celles des Coulanges, des la Rivière, des Bussy-RabutÎD,
remarquables à différents litres, et enfin, les romans en lettres tels
que Clarisse? Oui, ces correspondances entre gens du monde n'ont
pas toujours un intérêt aussi frivole qu'il semblerait à un examen
superflcicl; c'est la société, ses habitudes, ses mœurs, ses senti-
ments, son esprit, et sans ces recueils, il y a mille choses du
temps passé que nous ignorerions ou que nous ne saurions juger.
Mademoiselle de Montpensier s'essaya aussi dans ce genre.
Elle nous apprend , qu'ayant suivi pendant plusieurs années un
commerce de lettres avec Madame de Motteville, ces lettres circu-
lèrent; qu'on en imprima quelques-unes, auxquelles on avait feit
des changements peu de son goût, les trouvant auparavant d'un
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style plus naturel et plus simple. Madame de Mottevilie et Made-
moiselle entremélaieut dans ces lettres de Thistoire, de la philo-
sophie, de la morale. La princesse prenait beaucoup de plaisir à
cette occupation ; mais, la plus grande partie de la correspondance
fut perdue et il ne nous en reste que quelques pièces assez connues
par une sorte d'Utopie pastorale qu'elles contiennent.
Outre cette correspondance, lutte volontaire entre deux esprits
délicats montés pour la cirt^onstance, Mademoiselle avait des rela-
tions épistolaires plus essentielles et plus proche de terre, avec
quantité de beaux-esprits ou gens d'esprits, notanunent avec ceux
de Bourgogne dont nous allons nous occuper.
Cette princesse écrivit aussi depuis son exil une histoire de la
princesse de Paphlagonie^ roman allégorique où deux personnes
de son intimité étaient en scène ; Mademoiselle de Vandy, très-
connue dans le monde lettré d'alors, déjà désignée sous ce nom
dans Tun des romans de Mademoiselle de Scudéry, et la com-
tesse de Fiesque (i) qui avait eu des démêlés avec elle à Saint-
Fargeau. « On la trouva jolie, » dit-elle, « et on la fit imprimer. •
Mais cette œuvre est sans doute une rareté presque introuvable en
dehors de la Bibliothèque Impériale.
En 1655, la cour de Mademoiselle fut très-brillante; les plus
belles dames s'accoutumaient à la venir voir. « J'étais dans mon
< château de Saint-Fargeau où, après avoir donné ordre à mes
> affaires, ce que je faisais deux fois la semaine, je ne songeais
> qu'à me divertir. Madame la comtesse de Maure (qui tenait à
" Paris un cercle de gens lettrés) et Mademoiselle de Vandy (sa
« nièce) me vinrent voir comme elles revenaient de Bourbon ; ce
« fut une visite très-agréable; elles étaient des personnes d'esprit
« et de mérite et que j'estime fort. Mesdames de Montglat (cette
« beauté s imaltraitée par Bussy ! ) Lavardin et de Sévigné y vin-
- rent exprès de Paris. (Elles étaient à peu près inséparables, du
« moins les deux dernières.) La première y était déjà venue deux
< fois; Madame de Sully y vint pendant qu'elles y étaient, et
' Monsieur et Madame de Béthune, qui s'en allaient aux eaux de
< de Fougues; tout cela faisait une cour fort agréable. M. de Matha
« y était aussi (sans doute le Matha si beau joueur des mémoires
" de Grammont) ; il commençait d'être amoureux de Madame de
• Frontenac; son mari, Saugeon et d'autres s'y trouvèrent Nous
' allions nous promener dans les plus jolies maisons des environs
1) La comtesse de Fiesque, qui était un peu alliée à Mademoiselle
de Mootpensier, avait une ûUe d'un premier lit, Mademoiselle de
Pienne, que Ton maria à Saint-Fargeau, à peu près en ce temps-là
avec M. deGaerchy. La princesse, même, lui fit ub beau présent en
diamants à cette occasion.
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« de Saint-Fargeau, où Ton me donnait de fort belles coUatioas ;
« j'en donnais aussi dans de beaux endroits des bois, avec mes
« violons : on tàcbait de se divertir. »
Quel mouvement , quelles fêtes , quel luxe alors dans la Pui-
saye et dans l'Âuxerrois ! Que ces campagnes, ces châteaux où
circulaient et se montraient de belles dames, de grands seigneurs,
de brillants équipages, devaient paraître animés, fastueux! Mais,
les échos des mêmes bois, étonnés encore de ces mélodies qu'ils
venaient d'apprendre à répéter pour leur noble châtelaine, allaient,
deux ans plus tard, redevenir muets, comme les bois allaient re-
tomber dans leur solitude : Mademoiselle était enfin rappelée de
son exil ! Heureuse, fière, de revoir la cour, le roi, elle se lança à
toutes voiles vers les plaisirs de Versailles. Versailles! qui lui fil
oublier Saint-Fargeau ! Versailles ! où sa longue et tranquille indé-
pendance devait échouer dans les filets habilement tendus par un
fat émérite, le duc de Lauzun. Désormais, Mademoiselle ne songea
plus que rarement à retourner dans ces murs, cependant élevés,
ornés avec tant de sollicitude et dont elle fit présent à l'ingrat qui
l'avait subjuguée. Mais, d'autres exilés', d'autres Bourguignons
suivant l'impulsion en Bourgogne allaient à leur tour y entre-
tenir l'amour des arts et des belles-lettres, la vie civilisée et polie.
LE COMTE DE BUSSY-RABUTIN AU CHATEAU DE BUSSY ; M°>« DE SEVIGNÉ
A BOURfiILLY ET A EPOISSES.
Le comte de Bussy fut l'un des courtisans les plus assidus et les
plus respectueux de W^ de Montpensier. Bourguignon, ayant
servi le parti de Gondé, on aurait dû le voir à Saint-Fargeau faisant
sa cour tout comme sa cousine, la W*^ de Sévigné; ce qui eut pu
l'y attirer encore, c'est que deux de ses intimes amies, ses cou-
sines également, y passaient leur vie : la sage M"» de Vandy, et la
trop fantasque comtesse de Fiesque. Mais, Bussy, plus ambitieux
qu'adroit, après avoir dès longtemps indisposé le prince de Coudé
par les aspérités de son caractère, au moment où la cour devenait
triomphante, faisait ses soumissions, abandonnant le parti, qu'il
n'avait suivi du reste qu'avec une certaine répugnance. Il reprit
donc son service dans l'armée royale, sous Turenne, et, sa pré-
sence aux camps devait l'empêcher d'aller à Saint-Fargeau, quand
môme sa politique ne l'en eût point éloigné. Cependant, à son tour,
il lui fallait sentir les ennuis de l'exil et le sien commença quelques
années après le rappel de Mademoiselle.
S'étant déjà aliéné l'opinion par son esprit sarcastique et hautain,
on sait qu'il dût surtout sa disgrâce et la perte de ses emplois à
une œuvre scandaleuse sur des personnes considérables , écrite
dans l'oisiveté d'un hiver passé à Bussy, communiquée à des cod-
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fideotes par malice et partamté d'auteur, puis livré à la publicité
par rindiscrétiOD et la vengeance de ses perfides amies, qui levèrent
tous les masques gardés dans l'ouvrage en le parsemant d'auda-
cieuses additions.
Malgré les plus humbles suppliques du comte pour qu'on lui
permit de reprendre son service, malgré tous les puissants amis
qu'il employait à obtenir sa gr&ce du roi, son exil dura 17 ans. Il
a été dit que la prolongation d'une telle rigueur fut surtout due au
prince de Condé, qui s'était trouvé très-offensé dans la personne
de la duchesse de Ghatillon nommée avec lui par l'œuvre scanda-
leuse. Quelque considération que Louis XIY ait pu témoigner à
ce prince, il reste pourtant douteux qu'il se soit montré aussi rigou-
reux rien que par égard pour lui. Mais, outre la part directe que
le roi prenait à la publication, où Bussy s'était permis de le
Dommer bien qu'avec ménagement, haute inconvenance qu'il sem-
blait lui avoir pardonnée, il y avait Tancien rôle de Frondeur du
comte, son orgueil indomptable, son penchant invétéré au déni-
grement et, il faut le dire, son peu de dignité dans l'infortune, qui
devaient donner de l'éloignement au souverain pour un tel courti-
sao. Au reste, en étudiant la conduite suivie par ce mooarque,
il est facile de se convaincre qu'il ne remit véritablement en grâce
aucun des partisans de la Fronde, sauf ceux avec lesquels il avait
été obligé de composer et qu'il comblait, les redoutant encore.
Comme il est aisé de voir que ceux de sa cour dont la superbe
avait froissé la sienne étaient condamnés sans appel et n'obtinrent,
ï^rës une vie de prison ou d'exil, sur le déclm de leurs jours,
que des mépris ou une froide indifférence. Il suffira de rappeler
ici le surintendant Fouquet, le comte de Giuche, le marquis de
Vardes, le duc de Lauzun et Bartet, secrétaire d'État qui fht comme
condamné à perpétuité, car sou exil dura 30 ans (1).
(1) Le? affaires du surintendant et du duc -de Lauzun sont assez
connues. Quant au comte de Guiche, qui était fils du maréchal
de Grammont, il fut d*abord exilé pour ses relations par trop affi-
chées avec Madame» belle-sœur de Louis XIV. Devenu plus sage sur
ce point, rappelé et remis dans son service à Tarmée, il déplut si
fort au roi par son ton et ses façons d*agir, vis-à-vis do lui comme
dans son commandement, qu'il tomba dans une complète disgrâce.
Le chagrin qu^ll en ressentit le conduisit fort Jeune au tombeau et son
aimable veuve, constamment dédaignée par lui, put se remarier au
dnc de Lude. Elle était amie de Bussy-Rabutin et de madame
deSévigné.
Le marquis de Vardes, lié intimement avec le comte de Guiche et
dus ses secrets, était fils de l'une des dernières maîtresses d*Henry IV,
iacquelioe de Beuil, comtesse de Moret, qui avait épousé M. de
Vardes à la mort de ce roi. Vardes était Tua des plus renommés et
des plus séduisants débauchés de la cour, faisant le plus table-rase
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Le comte de Bussv-Rabutin, d'une ancienne et assex illustre
noblesse, tenant aux plus hauts personnages du temps, avec des
talents qui pouvaient le mener à une grande élévation, à la for-
tune, à la faveur, quoique bien doué en beaucoup de points,
avait un fâcheux travers, diflicile à caractériser, qui le portait à
faire juste et le plus gratuitement possible ce qui devait lui
nuire davantage dans l'opinion ou dans ses intérêts. C'est que,
peut-être, comme si une méchante fée eut présidé à sa naissance,
il lui manquait un seul don qui infirmait tous les autres et, ce don,
pensons -nous, c'était tout... celui d'un cœur. Le nioi^ chez
lui, avait pris la place qu'aurait dû tenir autrui. « Â cela près,
le meilleur fils du monde! » Ainsi que le dit son gendre la Ri-
vière, dans un factum célèbre.
Bussy, relégué en province, s'efforça donc d'y faire bon visage à
sur toutes choses, très en faveur auprès du souverain, dont il était
le confident et qui le croyait son ami. Pour plaire à la comtesse
de Soissons, ennemie de mademoiselle de la Vallière et qui voulait la
faire éloigner du roi, Vardes supposa une lettre du roi d^Espagne à
la reine de France, sa fille. Mais il dut regretter amèrement et bien
souvent d'avoir jamais pris la plume contre La Vallière: Marie-
Thérèse et le roi à qui elle montra cette lettre, écrite en es})agnol,
s*y trompèrent d*abord ; une circonstance fortuite cependant étant
venue éclairer Louis XIV sur cette perfidie, Vardes, accablé des
reproches de trahison et dMngratitude qu'il méritait trop bien, fut
exilé, ainsi que sa maîtresse et d'autres encore, compromis dans
cette intrigue.
Bartet, lui, né dans la plus humble condition, élevé par ses talents
et son habileté Jusqu'aux secrets de TEtat, dans la confidence do
Mazarin et d'Anne d'Autriche, ne sut pas garder la modestie qui
convient à un homme parti de bas qui se trouvait entré dans la
familiarité des grands; ses insolences de parvenu devinrent extrêmes
et, un jour, ayant tenu des propos piquants contre le beau dac
de Caudale, son rival, moins favorisé auprès d'une madame de Gou-
ville, prétendant qu'il tenait tout son mérite de ses longs cheveux,
de ses longs canons et de ses longs galants (glands), celui-ci s*en
vengea d'une façon plaisante, mais cruelle, en le faisant arrêter
en plein jour par ses valets bien armés qui, le pistolet au poing,
montèrent dans sa voiture, lui coupèrent une moustache d'un côté
et lui rasèrent les cheveux de l'autre en lui disant que c'était de la
part de M. le duc de Caudale. Mis en cet état, Bartet fut assurément
le plus outragé des deux. Cependant, le cardinal, aprte un semblant
de procédure, n'osa lui faire rendre justice et, bien plus, lui donna
ordre de s'exiler chaque fois que le duc de Caudale paraîtrait à la cour.
C'est que ce grand seigneur était d'assez de poids pour qu'on redout&t
sa mauvaise humeur, tandis que Bartet était fils d'un simple paysan
du Uéarn. Toutefois, il est impossible de croire que son exil de 30 ans,
qui ne vint que cinq ans après cette aventure, en fat uniquement le
résultat , il devait y avoir plus et mieux que cela»
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mauvaise fortune ; il s'occupa dés lors à rendre sa vie agréable au-
tant que ]e permettrait sa pénitence. C'était un esprit cultivé, qui
avait voulu joindre à ses succès militaires, à ses triomphes
d'homme à bonnes fortunes la réputation d'un littérateur de pre-
mier mérite ; sa fausse modestie ne laisse guère de doute à cet
égard. Ses Maximes d'amour et ses Épigrammes imitées de Mar-
tial l'avaient mis en réputation ; il fut membre de l'Académie
française, mais, cette étiquette ne suffit point à faire trouver ses
poésies parfaitement bonnes. Au reste, il dit lui-même que les
grands seigneurs, membres de l'Académie, ses amis, l'avaient en-
gagé à se présenter. On le nomma en 1665, l'année qui précéda
sa disgrâce ; il avait alors 47 ans (1).
Naturellement lié avec les plus beaux esprits d'alors, il s'attacha
à conserver ces relations, soit par le commerce des lettres, soit en
les attirant chez lui. Il fit même le plus de liaisons nouvelles pos-
sibles, trompant ainsi son absence du grand-monde et son oisiveté
forcée. D'ailleurs, ses nombreux correspondants lui étaient très-
utiles sous de plus importants rapports ; les uns, tels que l'excel-
lent duc de Saint-Aignan, servaient à le tenir au courant de l'élé-
vation ou de l'abaissement du Thermomètre royal en sa faveur,
comme à transmettre ses fréquentes et trop infructueuses requêtes
au souverain. Les autres, tels que le singulier abbé de Choisy,
s'employaient à lui faire un journal exact, bref^et sans commen-
taires, des faits de l'armée, de la cour et de la ville. Puis, c'était
le savant et puriste père Bonheurs, qui venait charmer son amour-
propre par les compliments les plus raffinés sur ses talents d'écri-
vain, tout en tenant sa conscience en éveil par de pieux apho-
rismes ; Mm» de Sévigné, M»» de Scudéry, M"« de Montmorency,
BfUe du Pré, M"« d'Armantières et bien d'autres vertueuses, spiri-
tuelles et belles dames, qui berçaient l'ennui de son exil par leurs
douces consolations, l'espérance trompeuse qu'elles lui versaient
à intervalles, leur bonne et fidèle amitié, ou par leur babil mon-
dain, frivole, quelque peu médisant, mais tout cela charmant, du
meilleur ton et du meilleur goût.
On a publié les lettres du comte de Bussy-Rabutin adressées aux
personnes remarquables avec lesquelles il avait été en relations
durant son long exil, on a eu l'idée d'y joindre celles qui lui furent
écrites en réponse aux siennes et cette heureuse idée lui a porté
bonheur. Ainsi mélangée, une pareille correspondance ressemble à
(I) Les succès scholastiques de Bussy avaient été très-précoces et
très-brillants s'il faut Ten croire, car il dit dans ses mémoires avoir
été en deuxième à onze ans et qu'on lui fit sauter sa rhétorique pour
arriver à la philosophie tant bon latiniste il était ; k douze ans, on
renvoyait à rarmée. Autre temps, autres mœurs. La moitié de la
vie ne s'osait point sur des livres, à cette époque.
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un curieux panorama du temps où tout passe : anecdotes de la
haute société, promotions, décès, mariages, marche des armées,
menue littérature, Tépoque presqu'entière y est, en styles et en
genres différents, parmi lesquels il s'en rencontre de fort bons,
mais dont il faut un peu avoir la clé pour en apprécier la finesse
et le badinage semi -sérieux. Ge recueil est certainement précieux
pour l'histoire à un certain point de vue et il faut tolérer le vide
inévitable des lettres de Bussy, vide en vain dissimulé sous l'élé-
gance d'un esprit habile, en foveur de celles qu'elles Ud ont valu.
Au reste, ces dernières sont la meilleure apologie de ses qualités
privées et doivent le réhabiliter en quelque sorte aux yeux de la
postérité.
De deux mariages, le comte de Bussy-Rabutin avait en cinq en-
fants, trois ôllés et deux fils. Il s'occupa lui-même alors de leur
éducation, écrivant des traités à leur usage et il réussit sous plus
d'un rapport dans cette entreprise.
Il songea surtout à reconstruire, à embellir son château, non
avec un faste que sa fortune obérée par la guerre ne permettait
pas, mais de foçon à frapper l'attention, à en imprimer le sou-
venir. Ge château, d'une médiocre étendue, était cependant assez
complet et fort orné. Toute Tordounance de la composition en
appartenait au propriétaire, qui fit travailler les ouvriers sous ses
yeux. Il en avait /ait venir sept ou huit de Paris à cet effet. On peut
encore voir aujourd'hui cette curieuse habitation habilement res-
taurée; ce qu'on n'y trouve plus dans son entier, c'est la collec-
tion de trois cents portraits faits par les meilleurs peintres de
l'époque, réunis avec tant de soins, et que le comte avait obtenus
de rafféclion de ses amis, de la condescendance des grands et de la
vaine gloire des autres. Il était rarement refusé; qui ne se sentait
flatté de se trouver là, soit dans les galeries des souverains et des
princes illustres, soit dans celles des grands capitaines, des hom-
mes célèbres de la magistrature, des sciences ou des lettres? H y
avait une chambre encore, pour les maîtresses et bonnes amies des
rois et même une galerie, la plus fameuse, celle peut-être dont
l'idée première fut le mobile qui inspira toutes les autres, qui était
destinée aux plus belles femmes de la cour. Quelque flatteuse que
fût l'épithète, la duchesse de Nemours refusa d'en faire partie, crai-
gnant l'inscription que Bussy promettait pour le bas de chaque ta-
bleau, car sa causticité était trop bien connue pour n'être pas redoutée.
Et pourtant, quoi de plus tentant que de se voir classée parmi les
bellissimes, du choix même de Bussy-Rabutin, si bon connaisseur!
les comtesses deGouville et du Plessis, ses intimes, en lui envoyant
les leurs, demandent le contenu de ces inscriptions qu'elles avaient
une furieuse impatience de connaître. « Je ne vous manderai pas
ce que j'y mettrai » répond Bussy, qui tient les peintures. « Je ne
me hâterai pas même de faire cette souscription^ de peur que vous
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oe m'obligeassiez dans la suite à la changer. » Les portraits de
ces deux daines étaient Tun de Beaubrun et l'autre de Juste ^
n'allant, comme tous ceux de ce cabinet, que jusques et compris les
mains. L'inscription de H»« de GouviUe fut néanmoins des plus
élogieusesCl).
Peu contrit des motifs de son exil, assez maladroit pour le lais-
ser voir, la composition de cette pièce, qui était dans une tour
attenant à sa chambre à coucher, ne fut en effet pour Bussy qu'une
continuation de la satire qu'il avait commencée sur certaines grandes
dames, car il eut l'outrecuidance de les fiaûre tigurer de nouveau au
milieu d'une foule d'autres jolies femmes mises là, quelques unes
par malice et parce qu'il croyait avoir eu à s'en plaindre. Les der-
nières, trës-recommandables et que la médisance ne pouvait attein-
dre, mais servant de couvert pour abriter la soi-disant innocence
de ses intentions. Telle fut la comtesse de Quiche, fille de M. de
Béthune, duc de Sully, et de Charlotte Séguier, pour laquelle Bussy
avait un attachement réel et désintéressé. Ici, il ne se refusa pas à
formuler d'avance l'inscription de son portrait : « Jeune et belle
dont le bon esprit et la sage conduite Vont mise à couvert de l'en-
vie et de la médisance. » Quoi de plus honnête, sinon de mieux
touché? 11 n'en était pas ainsi pour la marquise de la Beaume ; il
est vrai qu'il lui devait son exil ; ni pour la marquise de Montglat,
son infidèle. Mais celle-ci, il la fait renaître, sans pitié ni miséri-
corde, sous toutes sortes de transformatious et d'allégories dans les
ornements de ses salons de peinture- La plus célèbre de ces épi-
grammes figurées est une main tenant une balance; dans un des
bassins on voit le buste d'une femme sous les traits de madame de
Montglat; ce buste est emporté par le bassin vide où on Ut: • Le-
iw aura. « Plus légère que le vent. « La comtesse de Fiesque, la
duchesse de Chatillon , la comtesse d'Olonne siégeaient là à diffé-
rents titres; Mii« d'Ârmantières, M"'^^ de Montmorency, la duchesse
d'Orval, la marquise de VilleroY, en tout bien tout honneur. Nous
ne saurions nombrer ces divinités de la jeunesse^ mais, le plus
curieux et pour couronner Tœuvre, c'est que le portrait de Bussy
lui-même, souriant de son sourire plein de contentement et de fa-
tuité, présidait au milieu du sanctuaire.
Madame de Sévigné et sa fille, Madame de Grignan, les belles
des belles, n'étaient pourtant pas avec tant de beautés diverses.
Elles avaient l'honneur de figurer parmi les Rabutin, passés et
présents.
Dans son salon du rez-de-chaussée, entièrement orné de pein-
tures, Bussy fit représenter les plus célèbres maisons royales, celles
des princes et quelques uns des monuments de Paris. Souvenir et
(l) Celle-là môme qui fut cause de la mésaventure de Bartet.
Buasy l'avait aussi courtisée.
24
regret du courtisan ! Néanmoins, c'était là un intéressant et utile
travail pour la Province. Dans ce salon se voyaient encore quatre
allégories contre l'infortunée marquise de Montglat, qui tendait en
vain à les faire effacer par son repentir, un essai de conversion et
les démarches de ses amis. Mais, elle avait affaire à un homme
irrascible et implacable : elle l'avait abandonné dans la disgr&ce,
lorsqu'il était enfermé à la Bastille depuis un an et malade de cha-
grin, quand chacun se croyait obligé à lui donner des marques de
sympathie ou d'intérêt. Elle ! qu'il croyait la . plus dévouée de ses
affections! il ne devait plus lui pardonner sinon à un âge fort
avancé, quand le cœur a cessé de battre. Madame de Monlglat était
pourtant liée assez intimement avec la marquise de Sévigné, celte
cousine pour laquelle Bussy eut toujours tant d'admiration et de
considération ; rien n'y fit. Mademoiselle de Montpensier, qui avait
envoyé son secrétaire Segrais au comte, pour lui dire tout l'intérêt
qu'elle prenait à sa position, pendant et après sa prison, ayant reçu
de lui une lettre de remerclments et de reconnaissance, lui répondit
de son château d'Eu, au 12 septembre 1666. Et dans sa lettre, nous
remarquons cette phrase : « Je souhaite que toutes vos souffrances
« vous aient servi pour votre sahit, et que vous accomplissiez la
« prophétie que Madame de Chantai a fait de vous, que vous seriez
« le saint de votre race. » D'après ce que nous connaissons de
Bussy, nous ne voyons pas que cette prédiction de sa grand'mère
se soit accomplie. Saint? il ne le fut jamais ! martyr, peut-être :
martyr de son orgueil, assurément.
Le château de Bussy, dans le voisinage de Semur, avait comme
agrément auprès de lui, Sainte-Beine, endroit où il était du bel air
pour les grandes dames d'aller prendre les eaux; les eaux, dont la
vertu précieuse consistait à rafraîchir les teints échauffés par les
veilles et les fêtes. On n'y pouvait aller, bien entendu, sans voir le
seigneur de Bussy; plusieurs de ses aimables correspondantes
même telles que Mademoiselle du Pré, muse fort en vogue dans
la société d'alors, venaient loger chez lui. D'autres, plus familières
encore, s'y installaient pendant son absence. Un souverain détrôné,
le roi de Pologne, passa une saison en 1670 à Sainte-Reine, et Bussy,
qui le reçut plusieurs fois dans son château avec une vive satisfac-
tion, lui fit une cour assidue durant son séjour aux eaux. Bien
qu'il finit par trouver le gros des visiteurs très incommode dans
sa nullité bavarde, le comte attirait toujours par mille avances tout
ce qui offrait quelque titre à l'attention, soit de sa province, soit de
Paris et il semble que voir le monde fut un irrésistible besoin pour
lai. Écrire des mémoires, composer des vers, faire l'histoire du
grand roi, des traités de morale, qu'était cela? Un palliatif, on le
sent assez au peu d'inspiration de ces ouvrages. Non content de sa
terre de Bussy, il possédait encore près d'Âutun celle de Chaseu
où il allait alternativement, agrandissant son cercle d'action autant
25
qu'il le pouvait en prenant pour centres dans la saison d'hiver
Semur, Dijon et Autun. 11 avait des relations plus rapprochées
d'Âuxerre, cependant, puisque le comte de Gourçon, Henri Goignet
de la Thuillerie, était dans son alliance: celui-^;!, qui comptait
parmi les élus du bailliage pour représenter aux états de Bour-
gogne avait sa maison de ville à Âuxerre (1). Môme, plus tard, un
fils de Bussy obtint du roi un Prieuré nommé Notre-Dame de
VKpau au diocèse d'Âuxerre également. Ge fils, qui fut connu dans
la suite sous le titre d'évéque de Luçon, devint aussi membre de
l'Académie. G'était un homme d'esprit dont le commerce aimable
n'avait pas les aspérités de celui de son père.
C'était donc un va-et-vient perpétuel du côté de Sainte-Reine et
un lieu plein de mouvement que Bussy, mouvement artistique mais
surtout littéraire, qui servait à animer la Province.
A quelques lieues de là existait Bourbilly, ce berceau de la plus
spirituelle et de la plus séduisante des Bourguignonnes, Marie de
Rabutin-Chantal, ou du moins son héritage paternel, car elle naquit
à Paris en 1626. Bourbilly reçut à de rares intervalles sa jeune
châtelaine, orpheline en tutelle, qui devint la marquise de Sévigné ;
et le vaste et beau château d'Ëpoisses, à deux lieues seule-
ment de celui-là, possédé par un ancien frondeur, le comte de
Guitaut, premier gentilhomme du prince de Gondé, accueillait la
Marquise quand Bourbilly, trop négligé pour les Rochers, ne fut
plus habitable et ne compta plus que comme ferme de rapport (2).
Madame de Sévigné avait été fort malade de rhumatismes (c'était
en 1677), ses mains restaient infirmes, il fallait qu'elle guérit et
sa fille, madame de Grignan, montrant toute sa sollicitude pour la
santé d'une aussi aimable mère, exigea qu'elle suivit l'ordonnance
des médecins en allant prendre des eaux curatives. Ils lui conseil-
laient Bourbon, mais, en femme du monde, la marquise choisit Vichy ,
parce que toute la belle société disait des merveilles de l'efficacité
de ses sources, de la salubrité de son air et du charme de ses pro-
menades ; enfin c'était là les eaux le plus à la mode, pouvait-il s'en
trouver de plus bienfaisantes ? La faculté n'avait donc qu'à baisser
pavillon. Madame de Sévigné retourna plus d'une fois à Vichy,
mais, tout le voyage qu'elle fit cette année de 1677, aller, séjour,
retour, est rapporté d'une manière familière et charmante dans ses
lettres à sa fille, qui ont été écrites étape par étape. Gette relation
nous intéresse à divers titres puisque c'est une Bourguignonne qui
(1) Courçon, l'une des quatre baronnies d*Auxerre, était possédée
depuis longues années par cette famille, dont le chef, Gaspard Goi-
gnet de la Thuillerie, ambassadeur près S. M. en Suède et Danne-
marck, en WiH, Tavait fait ériger en comté. Jacques Goignet, fils de
Henry, lui succéda en 1731 dans la charge de grand-bailly d'Auxerre.
(2) Bourbilly relevait d*Epoisses.
S6
parle, femme d'esprit comme jamais il n'en fut, et qui trayerse la
province dont nous nous occupons, sans omettre aucun lieu où elle
a séjourné.
En voici une, datée de Yilleneuve-le-Roi, où elle écrit à son
lever pour communiquer à Madame de Grïgnan les nouvelles de la
guerre reçues à Melun , d'un laquais envoyé après elle par son
cousin de Goulanges, car elle l'avait prié de lui fiûre savoir
ce qu'il en apprendrait chez Madame de Louvois. 11 s'agit de la levée
du siège de Gharleroi. Ce sera de la tranquillité pour la suite de
son voyage, car « c'est un grand plaisir de n'avoir plus à digérer
les inquiétudes de la guerre. » La marquise cherche partout les
traces de sa fille, celle-ci ayant suivi la même route peu auparavant
et elle lui dit, à ce propos, mille jolies choses que l'amant le plus
délicat et le plus attaché ne se trouverait assurément pas dans le
cœur. Ensuite elle la rassure sur son propre compte. « J'ai tou-
jours marché depuis (Villeneuve*Saint Georges), par le plus beau
temps, le plus beau pays et le plus beau chemin du monde. » Mar-
ché est bien le mot! On voyageait alors avec toutes les commodités
possibles, dans un vaste carrosse qui était plutôt une maison mo-
bile qu'un véhicule quelconque, mais on ne roulait guère. Le bon
abbé de Goulanges, oncle de la marquise, l'accompagnait : • Il a
des soins de moi incroyables, » dit-elle. Puis « Nous lisons une
histoire des Empereurs d'Orient, écrite par une jeune princesse,
fille de l'Empereur Alexis; cette histoire est divertissante; c'est
sans préjudice de Lucien que je continue (La provision était
substantielle.) Mais ce que je mets au-dessus de tout, ce sont vos
lettres; je me divertis donc de deux ou trois que j'ai apportées.. »
La charmante chose qu'un carrosse à soi, avec son cocher et ses
chevaux où, sur to plus belle route du monde^ on faisait 12 lieues
par jour ! — Telle était pourtant la société alors, qu'on préférait
de beaucoup ce genre grand seigneur à tout autre moyen de trans-
port, fût-il plus prompt; ne point s'arrêter à son heure, à sa fan-
taisie, quand un clocher connu ou une tourelle amie se rencon-
trait, quelle inconcevable servitude! Entendez plutôt la marquise:
« Au reste, je ne m'en dédis point : j'ai vu passer la diligence ; je
suis plus persuadée que jamais qu'on ne peut pas languir dans une
telle voiture; et pour une rêverie de suite, hélas! il vient un cahot
qui vous culbute, et Ton ne sait plus où l'on en est. » Suivent des
nouvelles du monde, fournies par ses souvenirs, et elle ajoute :
N Voilà les réflexions de Villeneuve-le-Roi, vous jugez bien qu'on
n'en aurait pas le loisir, à moins que d'être paisiblement dans son
carrosse. » Il fioillait donc qu'une voiture fût comme un endroit de
retraite, un cabinet d'étude, avec toutes les aises de la vie (1).
(() Madame de Sévigné est bien plus plaisante et bien plus éner-
gique encore à propos d'une beauté a£9igée, que le sort oblige à
27
Sortie de Paria le lundi, de grand malin, c'est du mercredi que
sa lettre de Villeneuve est datée. En voici la continuation à Joigny,
I« soir de ce môme jour ; • Nous sommes venus, courant la bague
depuis la dinée ; le beau pays et la jolie petite terre ! elle n'est
pourtant pas pbis affermée que 20,000 écus depuis la misère du
temps ; elle allait autrefois plus baut. Ma fille, il ne s'en fiiut qu'une
tête qu'elle ne soit à vous ; ce serait un beau coup de dé. » Malgré
sa longue absence, on voit à son admiration naïve que Marie de
Rabutin est restée Bourguignonne dans le cœur. L^ jolie petite terre
s'entend par le comté de Joigny, au cardinal de Retz, dont le mar-
quis de Sévigné était parent. Mais ce spirituel et singulier cardinal,
pour lequel la veuve du marquis ressentit toujours une chaude
amitié, avait une autre héritière que la comtesse de Grignan, la
duchesse de Lesdiguières, sa nièce, cette tête qui s'opposait à ce que
la terre avec le Château de Joigny fussent à elle. Le père du car-
dinal, homme d'une sainte vie, mourut dans ce même château où
madame de Sévigné coucha sans doute. Mais le turbulent Gondy,
quand les triomphes de la cour eurent anéanti la Fronde, quand il
se fut sauvé de la prison et quand il put revenir de son exil en Ita-
lie, habita sa souveraineté de Gommercy, ou Paris ; en sorte que
le comté de Joigny, qui avait souffert déjà par les disettes, et par
l'appauvrissement qu'occasionnaient desguerres successives, négligé
par son possesseur, n'était plus affermé que 20,000 écus. Tel qu'il
était, cependant, la marquise eût fort goûté qu'il entrât dans sa
famille, afin d'en relever la fortune. Néanmoins, son tendre faible
envers le cardinal-frondeur ne lui valut que d'être toujours un peu
enveloppée dans sa disgrâce. Aussi, fait-elle souvent maintes ré-
flexions mélancoliques à ce sujet, comme celle-ci, à propos de son
fils, qui ne peut trouver à épouser une femme du grand monde,
et qui en sera réduit à prendre quelque riche mais obscure campa-
gnarde : • Je vois dans les astres que nous ne sommes pas heu-
reux. ■ Aussi, ne peut-elle se garder d'un petit grain d'envie, en
se rappelant la grande faveur dont jouissent certaines gens. « Nous
avons vu le château de Seignelay en passant, » dit-elle, « nous y
avons donné notre bénédiction et nous sommes persuadés qu'il
prospérera. »
s*é1ûigner de celui qu*elle aime et, cela, dans une diligence. « U
me semble, dit-elle, que c'est une chose toute désassortie de porter
dans cette diligence, que tous les diables emportent, une langueur
amoureuse, un amour languissant. Le moyen d'Imaginer qu'un état
si propre à faire passer le Jour dans un bois sombre, assise au bord
d'une fontaine ou au pied d'un hêtre, puisse s'accommoder du mou-
vement immodéré de cette voiture? Il me paraît que la colère, la
fureur, la jalousie, la vengeance, seraient bien plus convenables à
cette manière d'aller. » Qu'il y a loin cependant de cet épouvancail
de la marquise aux voles ferrées \
28
Jeudi à midi, ou arrive à Âuxerre par une assez graude chaleur
et on y restera tout le jour, car il faut que les chevaux se reposent,
afin de pouvoir repartir le lenderoain, de bonne heure, pour Epoisses.
Mais, à quoi s'occupe-t-elle à Âuxerre? à chercher des nouvelles et
des traces de sa fille : elle envoie à la poste, le maitre n'y est pas;
la maîtresse a dit qu'elle a logé madame de Grignan, qu'on lui
mit le pot au feu et que M. le comte ne mangea que des firaises.
Voilà cette mère incomparable au désespoir d'être descendue ail-
leurs qu'à la poste et, naturellement, elle trouve tout mauvais là
où elle est.
Les choses se gâtent un peu en avançant; il va falloir se lever
plus tôt que le soleil pour partir et l'on n'arrivera qu'au bout de
vingt-trois heures à Epoisses, ayant pensé verser mille fois dans
les ravines. « Nous les eussions fort aisément évitées, » dit la nar-
ratrice, « si nous eussions eu seulement la lumière d'une petite
bougie ; mais c'est une belle chose que de ne voir ni ciel ni terre. »
De guerre lasse, on envoie chercher du secours au château et od y
arrive comme le maitre, M. de Guitaut, allait se mettre au lit, c'est-
à-dire à deux heures après minuit. « Vous savez qu'on ne demeure
jamais » ajoute-t-elle, « et ce qui vous surprendra, c'est que je
n'avais point de peur ; ce fut la bonne tôte de l'abbé qui voulut
faire ces quatorze lieues d'Auxerre ici, qui ne se font pas ordi-
nairement. » Gomment croire, aujourd'hui, que ce fut un voyage
d'aventures et une énormité, ce trajet d'Auxerre à Epoisses, ea
vingt-trois heures, où l'on risquait de disparaître dans les ravines
corps et biens? Il faut en convenir, les progrès ont taxi quelques
pas depuis le siècle du grand Roi.
Néanmoins, on va être grandement récompensé par le bon gile
et le bon accueil de cette belle maison. La maîtresse en est absente
pour un procès (les femmes s'occupaient elles-mêmes de ces affaires
là autrefois,) mais le comte de Guitaut saura parfaitement faire les
honneurs de son château. Puis, s'il n'est pas Bourguignon (1), il est
origmaire du pays qu'habite la belle Maguelonne, autrement dite
la comtesse de Grignan, il vient de voir cette fille tant aimée de la
marquise, que de conversations ne vont-ils pas avoir ensemble!
« Si les oreilles vous tintent, » dit-elle, « ne croyez pas que ce
soit une vapeur, c'est que nous parlons de vous. Il me sait si
hongre de vous avoir mise au monde, qu'il ne sait quelle chère
me faire. »
(1) D*abord simple cornette dans le régiment du prince de Gondé,
dont Bussy était le lieutenant, M. de Guitaut devint le favori de ce
prince, qu*il ne quittait plus, et Bossy, après mille d^ûts, fut
obligé de se démettre de sa charge entre ses mains, ce qui ne les
rendit pas très amis
29
Dans ce délicieux château d'Epoisses, la marquise se trouve si
contente, si à Taise, en si bonne compagnie, qu'elle y demeure neuf
à dix jours. Elle lit, travaille, se promène, comme chez elle ; on
vient l'y voir de même, entre autres. Madame de Ghastellux. Ses gens
sont à Bourbilly où son fermier, un homme qui sait vivre, lui
donne, ainsi qu'à toute sa compagnie et à M. de Trichateau, un
fort grand dîner. « Gela paraissait beaucoup dans cette horrible mai-
son. » C'est ainsi que Tamour-propre de dame châtelaine lui faisait
traiter le foyer paternel.
Madame de Sévigné n'était pas très dévote, elle s'accuse elle-
même de sa tiédeur. Mais, eùt-elle pu l'être davantage, en pour-
suivant la vie dissipée qui l'entraînait? Sous ce rapport, chez elle,
le fond valait mieux que la forme. Elle parle à sa fille de M. de
Guitaut, qu'elle trouve fort occupé de son salut, et dit là-dessus
de très bonnes choses; puis, elle ajoute, avec ce badinage d'une
femme du monde pleine de finesse et d'expérience : • 11 ne laisse
pas d'être de fort bonne compagnie, mais cela passera ; car la cha-
rité du prochain conmience déjà à lui couper des paroles par la
moitié. " Néanmoins, la conversion n'est pas encore si avancée
que son amphitryon et elle ne s'en donnent à cœur joie dans une
lettre commune à Madame de Grignan, lettre où la marquise se
montre tout à fait... Bourguignonne, c'est-à-dire, puisque le mot
est lancé, ne craignant ni le bon vin, ni les gais propos. Et, à cette
occasion, oserons-nous ajouter que nous lui trouvons dans la verve,
comme à tout esprit bourguignon, infiniment d'analogie avec les
vins de son pays? Que l'on cherche par exemple le cru le plus fin
et le plus estimé : n'est-ce pas le même feu, la même saveur, égal
bouquet? Sans oublier le petit goût d'amertume qu'il prend en
vieillissant et ce peu de lie qu'il laisse au fond de la bouteille et
qu'on ne doit pas troubler? Nous dirons plus, comme il y a beau-
coup de crus différents le long de la Gôte-d'Or, au-delà et en deçà,
il y a également une grande variété dans les produits de l'esprit
bourguignon, mais reveuaot toujours à un même type, avec plus
ou moins de finesse, plus ou moins de bouquet, plus ou moins de
feu. Nous renverrons à la lettre datée de Saulieu, car le comte de
Guitaut avait reconduit Madame de Sévigné jusque dans cette ville,
ne pouvant se résoudre à la quitter plus tôt : cela se lit, mais cela
ne se traduit pas ; c'est d'un esprit si inteUigent et de si bon goût
sous le gros sel qui le cache !
En vérité, on s'attarde trop volontiers avec cette admirable épis-
tolographe, cette délicieuse causeuse, il faut passer outre, quoi-
qu'on en ail, et arriver à Ghaseu, chez son cousin Bussy, où elle
va se trouver en Rabutinage. G'est le comte qui nous annonce sou
arrivée, ou du moins, qui l'annonce à leur ami commun Gorbinelli ;
mais, son style à lui, que nous ne trouvons pas tout à lait sans
mérite, est cependant bien pâle, à le comparer avec l'autre ; s'il est
30
encore cm de Booigogoe, il manque de ce goût relevé, de cette gé-
néreuse force qui redonnent de la vie aux convalescents et de l'es-
prit à ceux qui en manquent. Les Rabutin sont allés jusqu'à cinq
Ueues au-devant de la marquise, car on ne saurait l'avoir trop tôt
ni la quitter trop tard. M. de Bossy est avec sa fille, la marquise
de Goligny, veuve depuis peu de temps d'un mari qu'elle n'a guère
pu apprécier, puisqu'il est mort à l'année, au bout d'un an de
mariage. Elevée par le comte, c'est un bel esprit comme lui, livré à
ia culture des lettres ; mais attachée à l'exil de son père, elle n'a,
pour ainsi dire, pas quitté sa province. On la dit, néanmoins, très
séduisante.
Madame de Sévigné fiiit mettre tout le monde dans son carrosse,
ne se fiant qu'à son cocher, homme de réputation... dans son état,
il mène hardiment et sans crainte des cris de sa maîtresse, deux
choses dont le comte de Guitaut l'a loué fort. Et voici que, à un
quart de lieue de la dinée, il verse la compagnie par le plus beau
chemin du monde ! « Le bon abbé de Coulangcs était tombé sur sa
nièce, et Toolongeon sur la sienne, cela nous donna un peu de
relâche. Mais admires la fermeté de notre amie, et son bon naturel.
Dans le moment que nous versâmes, elle parlait de l'histoire de
Don Quichotte. Sa chute ne l'étourdit point, et pour nous montrer
qu'elle n'avait pas la tête cassée, elle dit qu'il fallait remettre le
chapitre de Don Quichotte à une autre fois, et demanda comment
se portait l'abbé ! • un gai badinage continua sur celte heureuse
chute qui n'avait bit de mal à personne et qui servit fort à défrayer
les conversations.
Voici maintenant la marquise s'adressant à Madame de Grignan.
« J'ai été chez Bussy, dans un château qui n'est point Bussy, qui a
le meilleur air du monde, et dont la situation est admirable. La
Goligny y était ; vous savez qu'elle est aimable : il y aurait beau-
coup à parler; mais je réserve ces bagatelles pour une autre fois.
A lallu aUer diner chez M. d'Autun, le pauvre homme I et puis
chez M. de Toulongeon (beau-firëre de Busssy et parent des Rabu-
tin) ; et le jour que j'en devais partir, il fallut idemeurer pour par-
ler de nos affaires avec le président de Berbisy (son parent aussi)
qui venait m'y trouver. Enfin, me voilà sur votre roule... •
Ge bout de lettre défraierait plus d'un commentaire si l'on vou-
lait; M. d'Autun, dont Bussy parle sans cesse dans sa correspon-
dance, était cet abbé de Roquette qui servit de modèle, dit-oo, à
un type devenu célèbre, et voilà pourquoi Madame de Sévigné
s'écrie : le pauvre homm^ef Lorsque son cousin demeurait à
Âutun ou à Ghaseu, il était assidu auprès de ce prélat, car il goû-
tait son esprit orné et on le voit même alambiquer avec lui, sa
fille et Gorbinelli, les pemèes de la Rochefoucauld. Si la marquise
semble traiter un peu à la légère La Coligny, sa nièce, nous en
trouvons plusieurs raisons qui transpirent dans ses lettres plutôt
31
qu'elles ne s'y font jour. L'année précédente, elle écrivait : « Ma
nièce de Bussy, c'est-à-dire de Coligny, est veuve; son mari est
mort à l'armée de M. de Chomberg, d'une horrible fièvre. La ma-
réchale (de Schomberg, Mademoiselle de Hautefort) veut que je
la mène après diner chez celle affligée, qui ne l'est point du tout :
elle dit qu'elle ne le connaissait point, et qu'elle avait toujours sou-
haité d'être veuve. Son mari lui laisse tout son bien ; de sorte
que celte femme aura 15 ou 16,000 livres de rente... voyez si vous
voulez écrire un petit mot en faveur du Rabutiruige ; cela se mettra
sur mon compte.»
Madame de Sévigiié estimait Bussy, conrnie parent considérable,
représentant sa famille paternelle, et comme gentilhomme de
bonne maison, que sa disgrâce et son long exil rendaient, en quel-
que sorte respectable. Mais Bussy, cet élégant cousin, ce brillant
mestre de camp général de la cavalerie, ce poète, cet académicien,
qui avait si fort réussi dans les ruelles et à l'armée, qui courtisa sa
cousine en ce temps-là et que la cousine eût bientôt arrêté quoi-
qu'il semblât lui plaire, l'avait, par dépit, offensée de la manière
la plus piquante et qu'une femme honnête pardonne le moins, en
la mettant au rang des belles dont il écrivit si imprudemment et si
iinpertinemment l'histoire. En personne généreuse, Madame de Se-
vigne se réconcilia plus tard avec lui, voulant oublier celte satire,
asses légère, dont il montrait beaucoup de regret ; la réconciliation
fut comme un traité de puissance à puissance. Néanmoins, la réelle
confiance, la bonne amitié, ne revinrent jamais. D'ailleurs, Bussy,
au lieu de donner des garanties de sa conversion, par une réforme
de sa conduite, fournissait toujours de nouvelles armes contre lui,
par différents actes d'une extravagance raisonnée, qui ne devaient
guère augmenter son crédit auprès d'une femme sensée comme
l'était la marquise. Quant à Madame de Goligny, cette fille de pré-
dilection du comte, elle montra bien par la suite qu'elle avait de
qui tenir.
Puis, ne l'oublions pas, la jeunesse de Madame de Sévigné
s'était écoulée à Paris, avec les lionnes de ThOtel de Rambouillet,
les femmes de qualité les plus à la mode, étant elle-même Tune
des plus aimées, des plus recherchées de cette société; Made-
moiselle de Monipensier la choisissait avec trois ou quatre autres,
comme sachant le mieux monter à cheval, pour aller au cours en-
semble. Ce centre de suprême élégance où elle circulait la rendait
fort sensible aux petites infractions de goût et à rinfériorité compa-
rative des gens de provmce. Elle ne peut s'abstenir, en certain en-
droit, de se moquer des robes singuUères de Mesdemoiselles de
Bussy venant deSemur. Aux eaux de Vichy, elle va être entourée de
tout ce qu'il y a là de plus raffiné. La colonie feit deux parts, bien
entendu qu'elle compte dans la fleur du panier; mais ceux qui ne
la quittent pas, portent les noms les plus illustres dans les iastes
32
galantes; ce sont des gens de cour, d'anciens frondeurs, des
exilés impertinents, des admirables enfin... du temps de sa jeu-
nesse, (elle avait alors plus de 50 ans) tels que MM. de Termes,
de Flamarens, de Jussac et de Yardes ; tout-à-fait d'honnêtes gens,
comme on disait, malgré le haut scandale de leurs nombreuses
aventures ; mais honnête ne s'employait alors que pour la
forme. Us ne se portent pas bien, Tâge et l'exil attristent, dé-
confortent; « Je suis leur véritable consolation, » dit la mar-
quise avec un peu de suffisance. Elle les nomme aussi ses commen-
ceaux, « Ils ont amené un violon de Topera qui joue mieux que
« Haptiste^ (huWyl) cela nous divertit. M. de Ghamplatreux est
« notre grand Druide, on fait la meilleure et la plus grande chère
« du monde... Je voudrais que vous vissiez jusqu'à quel excès la
« présence de Termes et de Flamarens (ils venaient de Versailles),
« fait monter la coiffure et l'ajustement de deux ou trois belles de
« ce pays. Enfin, dès six heures du matin, tout est en l'air, coif-
« fure hurlupée^ poudrée, frisée, bonnet à la bascule, rouge,
« mouches, petite coiffe qui pend, éventail, corps de jupe long et
N serré: c'est pour pâmer de rire; cependant il faut boire, et les
« eaux leur ressorlent par la bouche et par le dos. » Il n'est point
de plume plus maligne ni plus incisive.
C'est ainsi qu'étaient jugés les élégants de Moulins et de ses
environs par la grande dame toujours courtisée. Les temps ne
changent guère sous ce rapport, la province doit en prendre son
parti. 11 lui restera encore assez pour se consoler, si elle le veut.
Toutefois, en un autre endroit, la marquise dit : « Il y a dans ce
voisinage des gens plus raisonnables et d'un meilleur air que je
n'en ai vu en nulle autre province ; » mais elle ajoute : « Ainsi
ont-ils vu le monde et ne l'ont pas oublié. • Une chose qui achève
de la porter à l'indulgence, au milieu de ces ravissants paysages
de Vichy, c'est cette bourrée dansée par de si belles paysannes,
avec une si grande mesure, tant de légèreté et de bonne grâce.
Enfin, ces gens-là, après tout, avaient d'assez beaux yeux...
Une partie de nos buveurs d'eau, si charmés de se trouver ré-
unis qu'ils ne pouvaient se résoudre à la séparation, retourna à
Paris par Nevers, Gosue, et Gien, et là encore eut-on de la peine à
se dire adieu, car, « la bonne compagnie est de fort bonne compa-
gnie » suivant la marquise. Pour son compte, elle allait à Âutry
en Gatinais, voir la comtesse de Sanzei, sœur de M. de Goulanges ;
toujours des parents, on en avait tant alors! Mais ici, nous la lais-
serons tout de bon, pour retourner auprès de son cousin Bussy,
ce galant qui eût pu l'épouser quand elle était une riche héritière,
et qui ne songea à lui faire la cour que lorsqu'elle fut mariée ;
premier motif, peut-être, de ces picoteries dont fourmille sa cor-
respondance qui, si elles amusent le lecteur, ne sont au moins pas
un signe de très-cordiaux rapports.
33
MONSIEUR DE LA RiVTÈRE ET LA MARQUISE DE GOLIGNT-LANGHEAC
L'étonnante entreprise du comte de Bussy qui, ayant perdu de
bonne heure sa première femme et voulant se remarier, n'imagina
rien de plus sensé que d'enlever à main-armée la personne qu'il
convoitait, est assez connue, sans doute, dans ces contrées où
l'aventure se passa (1), pour qu'il nous sufQse ici de la rappeler.
Cette entreprise parait d'autant plus folle que la personne en ques-
tion, qui jamais n'avait donné au comte ombre d'espoir, qui
même ne le connaissait pas, était Madame de Miramion, la fondatrice
de tant de pieux établissements. Il est vrai que Bussy fut en cette
circonstance la dupe d'un rusé fripon; mais, se laisse-t-on ainsi
duper quand le sens commun vous guide et que l'orgueil ne vous
aveugle pas? Sa déconvenue et le procès qui s'en suivit eussent
dû au moins lui donner une leçon d'humilité, de prudence et
porter conseil pour l'avenir; il est de certains hommes dont l'or-
gueil se relève toujours, dont l'amour-propre survit éternelle-
ment Pour tout dire, cet acte inouï, qui serait nommé rapt au*-
jourd'hui et, traité avec autant de sévérité par les lois que par
l'opinion, tenait de trop près encore aux mœurs quelque peu vio-
lentes et cavalières de la société féodale qui s'éteignait pour exciter
une bien bruyante indignation dans le monde. Le prince de Gondé,
consulté par Bussy, avait assez légèrement donné son assentiment
à l'affaire; et, quand celui-ci retourna, tout déconfit vers lui, pour
demander son appui contre les ennemis qu'il venait de s'attirer, le
prince l'accueillit en riant, avec une vieille chanson faite autrefois
sur son propre père :
« 0, la folle entreprise du prince de Gondé! »
Enfin, ce ridicule épisode de sa jeunesse, dont Bussy fait assez
bien les honneurs dans ses mémoires, lui coûta, dit-il, tant en
sommes données au fripon qui l'incitait que par son procès, une
quinzaine de mille livres, valeur assez forte pour lui et pour le
temps. Cependant, loin de le rendre plus circonspect à l'avenir, il
n'empêcha pas les fautes que nous savons et ne le prépara en aucune
façon à l'indulgence envers sa famille ni à la science de la vie, béné-
fice ordinaire de l'expérience personnelle. Sans jugement, tous les
dons de l'esprit sont des présents funestes; ils ne valent pas môme
un peu de sens commun. Ce dont nous allons parler le prouvera
surabondamment.
L'année qui suivit le passage de Madame de Sévigné à Ghaseu,
parmi les habitants du voisinage de Bussy, il en était un, au châ-
teau de Barbirey (canton de Sombernon), arrivé de l'armée depuis
(I) Au ch&teau de Launay près de Sens, commaaderle de Malte
que possédait Hugues de Rabutin, grand prieur de France, oncle de
Bussy.
14
.3*
quelques mois, jouissant d'une réputation d'esprit, de bonne com-
pagnie, de bravoure et de succès mondains, qui l'avait fait recher-
cher aussitôt des personnes de goût. Il demeurait chez sa sœur de
mère, Madame de Sandaucourl née Christine-Charlotle Pot deRoche-
chouarl, nom assez connu dans la province. H se nommait la Ri-
vière, mais n'était pas de la maison des la Rivière du Nivernais, ni
de celle de Bourgogne. Sa famille tirait son origine de Joinville en
Champagne et quant à lui, il naquit à Paris, son père, Charles-Fran-
çois de la Rivière, chevalier, seigneur de Coucy, étant gentilhomme
ordinaire de la chambre du Roi, contrôleur général de la maison
de Ja Reine. Sa mère, qui vient nous rappeler une filiation quasi
auxerroise, était Anne-Madeleine de France, dame du Chesnoy.
Quoiqu'il n'eût que 34 ans environ, M. de la Rivière, profilant de
la paix de 1678, s'était retiré auprès de sa sœur, mais, dès l'âge
de 1 7 ans, il avait servi sous les yeux du Roi dans ses glorieuses
campagnes; devenu aidede-camp du duc de Beaufort, il s'était
trouvé avec lui au siège de Gigeri en Barbarie. Il fut aussi capitaine
de chevau-légers et il acquit dans ces différenis grades l'estime et
l'amitié des plus honnêtes gens comme des meilleurs officiers.
Bussy-Rabutin connaissait de réputation M. de la Rivière. Celui-
ci n'ayant point songé à le voir, il s'offensa de celte négligence
car il était habitué à ce que la noblesse de la province vint lui
rendre ses devoirs. Un jour le rencontrant, il témoigna de sa sur-
prise par des reproches polis et le pressa de venir chez lui. Le
comte, en ceci, désirait sans doute surtout le commerce d'un homme
lettré, aimable et bien en cour. M. de la Rivière ne put se refuser
à une semblable sollicitude ; pourquoi [l'eut-il faiJt, d'ailleurs ? La
société qu'on voyait à Chaseu ou à Bussy était très-agréable et,
quand un corps d'armée passait dans le voisinage, la plupart des
officiers allaient saluer le comte de Bussy, ancien lieutenant-général
des armées du Roi, coucher chez lui même ; il ne pouvait se montrer
plus rigoureux que ces Messieurs, à moins de passer pour impoli.
Il alla donc à Bussy et à Chaseu; puis il y retourna souvent grâce au
voisinage, et de plus, bientôt, il en devint un commensal habituel.
C'est que d'un esprit orné, il joignait aux meilleures manières,
un ton le plus choisi, aux relations les plus faciles et les plus
douces, le talent de faire aisément des vers, de philosopher, et de
traduire les auteurs latins, toutes choses qui devaient charmer
Bussy, bel esprit par excellence, passant sa vie en de semblables
occupations. D'ailleurs, le comte n'était pas seul dans ses châteaux ;
outre Madame de Bussy-Rabutin, sa femme, personne modeste,
d'un vrai et solide mérite, trop mise à part, il nous semble, et
dont on ne parle guère, outre la nombreuse parenté qu'il réunis-
sait souvent, il avait gardé près de'lui l'aînée de ses filles, sa
préférée. Madame la marquise de Goligny Langheac, et celle-ci ,
d'une figure aussi attrayante que d'un esprit séduisant, d'une vive
S5
imagination, parlageant les idées, les goûts et les travaux de son
père, semblable à M. de la Rivière par Tàge, forma ime cbatne de
fleurs autour de l'ancien aide de camp, dans laquelle il fut si bien
enlacé, qu*il ne sut jamais en rompre le nœud à temps.
Si nous entrons ici dans quelques détails d'intérieur, c'est qu'ils
sont nécessaires à expliquer le caractère des lettres qui ont fait la
réputation de M. de la Rivière.
Pour retenir auprès de lui une veuve aussi peu affligée que
l'éiait Madame de Goiigny, veuve dont la société et la fortune,
disait-on, lui étaient également précieuses au milieu des ennuis
de l'exil et des embarras suscités par la perte de ses emplois,
fiussy-Rabutin rendait sa maison la plus gaie possible. Â Ghaseu,
en gens de bel air qui se tiennent au courant de toutes les nou-
veautés, on recevait cbaque ouvrage un peu marquant qui venait
de paraître; on l'étudiait, on le commentait, on en glosait ; bien
mieux, si c'était une œuvre théâtrale, on la jouait. Ce fut ainsi
qu'on représenta, devant l'élite de la province, les belles pièces de
Racine, tout comme faisaient les filks de Madame de Maintenon,
à Sainl-Gyr ; avec cette différence cependant, que les rôles d'hom-
mes n'étaient point tenus par des jeunes personnes, et que M. de
la Rivière fut le nouveau Pyrrhus de notre moderne Andromaque.
C'est vers ce temps, sans doute, que le comte engagea M. de la
Rivière dans une sorte de duel littéraire. Il s'agissait de rendre par
la traduction, le plus exactement et avec le plus d'élégance pos-
sible, le style de cette lettre immortelle d'HéloIse à Abeilard, tant
de fois imitée, mais il faut le dire, devenue l'attrait et l'écueil de
plus d'un homme de lettres ! L'interprétation de Bussy est cor-
recte, pure, parfois d'une grâce noble ; cependant, défaut non pa-
reil dans une telle œuvre, elle manque essentiellement de cha-
leur, le cœur ne s'y fait pas sentir. Tout à l'opposé, H. de la
Rivière a mis dans la sienne plus d'âme que d'exactitude. Il a
cherché d'abord à rendre le sentiment du modèle, et, il émeut
davantage. Ce que son imitation a de particulier et ce dont il est
aisé de s'apercevoir, c'est que, inspiré par un amour secret et
partagé, il prend, dans les tendres plaintes d'Hélolse, la place de
son héroïne, en songeant à celle qui lira son œuvre ; on devine
l'allusion â chaque mot et cette circonstance fait du combat litté-
raire poursuivi entre le père et l'amant de la beauté qui servira de
juge un spectacle assez piquant.
Arrivée à 34 ans. Madame de Goiigny sentait peser sur sa des-
tinée d'une façon incommode le caractère personnel et tyrannique
de son père. N'ayant osé jusque là, malgré les conseils de sa fa-
mille, secouer le joug et conquérir la liberté que son état de
veuve comme son âge autorisaient, « elle mourait d'envie » selon
l'expression de M. de la Rivière, < de se retirer de servitude, et
le regarda comme un homme qui pouvait aider à ses desseins. »
36
Cette modestie, de ne point croire à Tempire des sentiments qu'il
avait Mi naître, serait bien louable chez le chevau-leger habitué aux
succès ; mais il ne Peut et ne pouvait l'avoir dans le temps de son
engagement ; la suite seule Téclaira sur la légèreté de celle qu'il
aimait, car, pour le mieux persuader alors (mois d'octobre 1679),
elle lui envoya, sous forme de promesse de mariage, le curieux
document que voici :
« Je, Louise-Françoise de Rabulin, promets et jure devant Dieu,
à Henry-François de la Rivière, de l'épouser quand il lui plaira.
En foi de quoi j'ai signé ceci du plus beau et du plus pur de mon
sang.
« Louise-Françoise de Rabutin. •
(Elle venait d'être saignée !)
Cet acte d'héroïsme, si peu onéreux qu'il fût, entraîna cepen-
dant le cœur de l'homme ébloui qu'il concernait. M. de la Rivière
répondit dès cet instant à tous les vœux de la marquise, et, de
concert avec elle, au bout d'une année, il la demanda en mariage
au comte de Bussy. Celui-ci la lui accorda, à des conditions que
M. de la Rivière exécuta, dit-il ; mais, bientôt au regret de sa
promesse en supputant toutes les conséquences de ce mariage, il
chicana, éleva mille difficultés, entre autres demandant que son
nouveau gendre achetât la terre de Coligny ; enfin, fiussy manqua
à sa parole. Sa fille, outrée contre lui, résolut de le quitter. Elle
n'avait point de maison, elle acheta aussitôt la terre de Lanty si-
tuée sur les confins sud-est de la Champagne, formant frontière
avec la Bourgogne (par contrat du 12 octobre 1680) et elle alla y
demeurer.
Quelques mois plus tard, Bussy fut obligé de s'absenter, et de
séjourner plusieurs jours pour affaires à Dijon. Madame de Coligny,
profitant de cette circonstance, écrivit à son fiancé de la venir
trouver, qu'il ne fallait pas laisser échapper une occasion attendue
depuis si longtemps. Il paraît qu'au milieu de ses foux-semblants
de bonne volonté, le comte avait laissé faire tout récemment en-
core un contrat daté du château de Bussy, près Sainte- Reine (4 mai
1681), qui était môme signé En conséquence, il ne manquait plus
que la cérémonie du mariage pour que l'engagement fût irrévoca-
ble. La séduisante veuve fil aisément entendre à M. de la Rivière
que son père les ayant trompés par des lenteurs calculées et sans
motifs, qui autorisaient en quelque sorte l'entreprise, ils devaient
le réduire par la nécessité. D'ailleurs, elle disait vouloir absolu-
ment 1 épouser et, comment se défendre d'une volonté si impé-
rieuse et si douce? Il céda pour son malheur. Donc, en présence
des domestiques, de deux amies de la marquise, le curé de la
paroisse les maria dans la tribune du château de Lanty.
Les nouveaux époux, après être restés quelques jours ensemble
dans une trompeuse quiétude, se séparèrent, afin que Madame de
37
la Rivière allât d'abord préparer son père à bien recevoir le
gendre qu'elle venait de lui donner. Mais hélas ! qui Teut prévu?
Cette séparation, toute momentanée, les circonstances devaient la
rendre étemelle !
Bussy, à l'annonce de l'union qu'il redoutait par dessus tout, ne
fût plus maître de lui , il tomba dans Tétat d'un homme qui a
perdu l'esprit, se répandant en de telles menaces et se livrant à
de telles violences que, s'il faut en croire celle qui en était Tobjet,
son seul recours pour l'apaiser fut de lui dire qu'elle s'allait
mettre au couvent pour le reste de ses jours. Il lui pardonna sur
cette résolution. En effet, elle se retira momentanément aux Ur-
suies de Montbard. Tout ceci n'était pas secret, il s'en faut, la
province est à claire- voie; l'aventure circula prompte comme l'éclair
et inspira une réprobation générale contre ce père si peu sensé,
qui préférait le scandale à Ja résignation et qui allait sacrifier
l'honneur de sa fille à son propre ressentiment.
De même que l'amour de Madame de Goligny avait paru fort
vif et fort décidé, le désespoir de Madame de la Rivière eut des
plaintes lamentables et des excès, qu'elle tU connaître secrètement
à son mari, comme de ces résolutions extrêmes, dont un cœur désolé
semble ne devoir plus revenir. Celles-ci, par exemple : « Je me
mets dans un couvent pour ma vie... Je ne m'en dédirai jamais.
Après le pas que je viens de faire, je suis résolue à la mort ou à
le soutenir., tu crois bien qu'on n'aura pas de peine à me résou-
dre à quitter la vie; c'est la plus douce chose, qui puisse m'arri-
ver après t'avoir perdu... adieu mon tout : je me meurs, Dieu
merci. » Le respect pour l'autorité paternelle était grand alors,
sans doute. Mais il semble ici porté à une puissance singulière.
Et voyez, ce père qu'on ménage ainsi, c'est par crainte qu'il ne
&68» assassiner ou empoisonner fille et gendre !
Nous ne voulons pas penser aussi mal de lui que de partager ces
terreurs. Toutefois, loin que le temps et la réflexion apaisassent
sa grande colère, ce qui aurait eu lieu, si Bussy avait su se dire
que, la chose étant sans remède, il fallait s'en accomoder, elle ne
fît que se fortifier. Avec son caractère impérieux, dominateur,
il se persuada qu'il pourrait faire plier les hommes et les circon-
stances sous sa volonté de fer. D'abord, en eflet, il réussit au-
delà de toute imagination et de manière à lui faire croire au suc-
cès, en s'emparant de l'esprit de sa fille, soit par menaces, soit
par tout autre moyen. Celle-ci, dès lors, oubliant cette tendresse
exaltée qui l'avait fait s'engager, oubliant ce qu'elle devait à M. de
la Rivière en tant que mari, ce qu'elle devait à l'enfant même dont
elle allait être mère, au lieu de retourner vers l'époux qui récla-
mait instamment sa présence sous le toit conjugal, quitta ce cou-
vent, qui devait lui servir de tombeau, et disparut tout-à-coup
avec le comte. Sans vouloir les suivre dans cette odyssée peu
38
vaillante, disons que malgré mille ruses, Bussy^ qui fit cacher sa fille
sous de ^ux noms, et qui fit même enregistrer son petit-fils sous
des noms supposés, fut traqué, découvert dans ses déguisements
par la Rivière, réclamant sa femme et son enfant, et qu'enfin, un
long procès s'engagea, procès inouï! qui a eu le triste honneur
de figurer parmi les causes célèbres.
M. de Bussy attaquait en se défendant. Il voulut faire déclarer
le mariage faux et nul ; il n'avait rien à dire contre la moralité de
son gendre et il l'accusait d'être un paysan, même dans une lettre
au Roi. Certes, l'accusation était singulière! Pour appuyer ce
mensonge, il supposa une généalogie roturière des la Rivière. Il
produisit également une correspondance falsifiée et imitée du mari
de sa fille. Ce procès pouvait donc se nommer aussi un procès
inique. Les alliances de Bussy primaient sans doute celles de son
adversaire. Il avait des ducs pour parents, de grandes charges
dans sa maison et il était homme de qualité. Les membres de la
famille de la Rivière, quoique gentilshommes, bien alliés, classés
très-honorablement, étaient plus obscurs, sans grandes charges et
simples gens de condition^ nuance qui ne se connaît plus guère
aujourd'hui. La procédure présenta d'épineuses difiicultés. Bussy
publiait libelle sur libelle; la Rivière, à l'instigation du prince de
Conti, homme de beaucoup d'esprit, y répondit enfin par un fac-
mm, écrit en une soirée, dit son auteur, qui fut regardé comme
un chef d'œuvre de logique, de bon goût et de bonne plaisanterie.
En effet, c'est là son œuvre capitale. On y trouve, par exemple,
cette phrase souvent citée, si juste et si piquante dans sou appli-
cation : « Personne ne croit que j'aie épousé la fille de M. de
« Bussy pour avoir des protecteurs à la cour, des amis dans le
« monde, ou du crédit en paradis. » Aussi, ce foctum eut-il un
grand succès, surtout dans la haute société. M. Je la Rivière avait
produit les lettres de sa femme au tribunal, pour preuve de l'ini-
tiative prise par Madame de Coligny, de leur mutuel engagement
et de sa bonne foi personnelle; ces lettres, très-passionnées,
firent sensation au palais, et un grand bruit à la cour. Le roi, qui
déjà, après la violente missive de Bussy, avait demandé à celui
qui en était l'objet sa réponse, les titres de son mariage et une con-
naissance particulière du fond de son procès, désira voir ces fa-
meuses lettres et le fit dire à M. de la Rivière, qui lui en donna une
vingtaine. Elles furent lues chez Madame de Montespan (1684).
Fort bien, trop bien écrites, et jouant admirablement la passion,
elles intéressèrent beaucoup Louis XIV ; à 37 ans, ces romanes-
ques productions avaient encore le don d'exciter sa curiosité.
Puis ce souverain aimait à juger par lui-môme des actions singu-
lières, des faits étranges qui restent en dehors du cours naturel des
choses et, assurément, celui-ci pouvait compter parmi les plus illo-
giques. Le Roi, en remettant le paquet qui lui avait été confié,
39
dit : « La Rivière, votre femme a plus d'esprit que son père. » 11
s'en tint à cette laconique sentence, qui reconnaissait tous les
droits du mari. Toutefois, il devait s'approuver d'avoir si justement
pensé de ce père, à peine tiré de son exil de 1 7 ans, qui se re-
mettait dans le monde sur un semblable pied ! Madame de Thian-
ges, sœur de Madame de Monlespan, ayant été présente à la
lecture des lettres, apprit le lendemain à la Rivière « que le Roi
s'en était /brî dit)er(i et qu'il lui avait donné une bonne soirée (1). »
Celte correspondance amoureuse, à propos de laquelle le célè-
bre Talon blàme M. de la Rivière pour l'avoir mise au jour, parce
qu'elle compromet une femme de qibalité^ fut conservée longtemps
par lui, dans un sentiment qui se comprend, sans qu'il soit bien
facile de le définir. Il dit (1735) : « Je me suis reproché d'avoir
« gardé longtemps une cassette pleine de lettres de feu ma femme.
fl) Nous donnons ici une de ses lettres, la première en date.
Avec son exagération de mots elle sent un peu sa délie, il ne faut
pas s*y tromper.
Lettre de Madame de Gôligny à M. de la Rivière.
« Tai si mal ménagé la première faiblesse de ma vie, que je crain-
« drais votre mépris, si je n'espérais que ma conduite passée, et
M celle que je tiendrai à Tavenir, vous laisseront de Testime pour
« moi : J*aurais mieux réglé mes sentiments, si je n'avais écouté
n mon cœur avant ma raison : ca" enfin, toute abandonnée que Je
n sois à vous aimer, j'ai de cruels remords de ce que je sais de vous.
« Vons avezafmé toute votre vie. Vos passions, vos amourettes, me
« font trembler également, il me semble que celles-ci usent le goût,
tt et que les autres affaiblissent la tendresse. Si vous avez aimé long-
• temps, j'en suis jalouse; et si vous avez été léger, je crains que
« vous ne le soyez pour moi. D'ailleurs, quand je me regarde, je
M trouve en mon chemin un père que j'aime tendrement; que Je ne
M puis quitter ; qu'il est dangereux et facile de fâcher. Je ne puis
« vous parler, ni vous entendre, et je meurs d'envie de faire tous les
«r deux. Il ne faut qu'un regard mal placé, pour détruire la réputa-
• tion, que j'ai Dieu merci méritée.
u Voilà tout ce que je pense. Pour ce que je sens, je vous l'ai assev
• montré, et je ne m'en dédirai Jamais. Trop heureuse si en vous
■ donnant un cœur, qui n'a Jamais aimé rien que vous, je puis arrè-
« ter le vôtre pour le reste de ma vie ! »
I«e je ne m'efi dédirai jamais, ici comme pour le couvent où elle
s'enfermait, es^ assez remarquable. Cette lettre qui paraît à sou
éditeur un modèle de sentiments passionnés rendus avec infiniment
d'esprit, surpassant celles de M de la Rivière, qu'on n'a pas, est, en
effet très bien faite. Mais, elle nous semble plutôt prouver les préoc-
cupations littéraires de Madame de Goligny, qui passa sa vie à faire
de fespritf que de sentiments passionnés! Ceux*ci, autant qu'on le
peut croire, n'alignent pas si bien les mots, et ne choisissent pas
avec tant de soin leurs antithèses.
40
« enfin je les ai brûlées : elles n'étaient qu'un composé de senU-
« ments vifs, propres à inspirer des passions et à les allumer ;
• si on les avail imprimées, le public aurait couru après; mais
« c'eut été un dangereux présent que j'aurais fait à la postérité. •
C'est qu'en effet M. de la Rivière était un parfait honnête homme,
en même temps qu'un homme délicat ; il ne fit pomt de scandale
à plaisir, mais il voulait son enlant, et il voulait que cet être in-
nocent, rejeté par sa mère, ne fût pas déclaré b&tard. D'un autre
côté. Talon, avec une autorité impartiale, flétrit, autant qu'elle le
méritait, la conduite d'un père et d'une fille qui, par l'orgueil le
plus déplorable, préféraient la honte à une honorable position. Ce
réquisitoire, l'un des plus admirés de l'illustre magistrat, mit à
néant tout l'échafaudage des coupables nises de Bussy et fit dé-
clarer : La dame de Colignyy épouse légitime du sieur de la Ri-
vière, En conséquence, l'enfant issu de leur union put être remis
sur l'état civil sous le nom qui lui appartenait. Et, de plus, con-
damnée sur tous les points, la dame de Goligny devait, de par la
loi, retourner auprès de son mari.
D'ordinaire, on médit plus volontiers de son prochain que de
ses proches ; Madame de Sévigné ne fiadt guère exception à cette
règle dans sa correspondance. Elle, qui signa au procès avec toute
la plus illustre parenté des Bussy-Rabutin, comme il était d'usage
pour appuyer les requêtes des plaidants, ne fait jamais, quand elle
écrit à son cousin, allusion aux circonstances de ce fôcheux pro-
cès, sinon pour le plaindre de ses ennuis, et semble donner com-
plètement dans les panneaux qu'il tend à ce sujet. On n'en voit
pas même trace dans ses causeries les plus intimes avec sa fille.
Pourtant, elle jugeait bien les choses, et en riait sous cape. Elle ne
put se tenir d'en écrire quelques mots à l'un de ses meilleurs
amis, le Président de Moulceau ; et elle mit plaisamment la perte
du procès sur le compte de ce Gorbinelli, familier de la maison,
qui, paraitrait-il, semêlaitde donner des conseils en semblables cas :
Enfin, » dit-elle, « notre ami a si bien fait à force de raison-
ner, de conclure, d'écrire et de philosopher, que M. de Bussy
perdit son procès tout du long. Sa fille obligée à reconnaître le
mari et l'enfant est condamnée à donner cent francs d'aumônes.
Ce procès mettra notre ami en vogue. Bussy bondit dans les
rues, sa fille est forcenée dans son lit, Dieu l'a ainsi réglé de
toute éternité. Âmen. »
Madame de la Rivière, qui avait alors près de 40 ans, âge oO,
d'ordinaire, on se croit libre de ses actions, à prendre que ce fût
par respect, par attachement pour son père, qu'elle n'osât aller
vers son mari, quand un arrêt du Parlement le lui ordonnait, eut
pu remettre cette réunion à la mort du comte arrivée en 1693.
Par un rapprochement, elle aurait rappelé l'opinion qui se
donnait des licences étranges à son égard. On était même en
41
' droit de penser qu'il aurait lieu, car dans le cours des formali'
tés judiciaires, et quand elle signait toutes les requêtes ou actes
faits en son nom par fiussy^ elle écrivait encore à M. de la Ri*
Tiére, lui demandant pardon de ce qu'elle se croyait obligée à
foire, et lui envoyait des pièces devant servir d'armes contre sa
propre cause. Cependant, toujours inconséquente avec elle-même et,
irritée sans doute de ce que sa correspondance et sa conduite eussent
été divulguées et blâmées en pleine audience, elle cessa, non seu-
iemeot, de semblables rapports, mais elle garda une rancune,
disons mieux, une haine à son mari qui ne devait jamais s'étein-
dre. Gomme elle avait continué à porter le nom de Coligny malgré
l'arrêt, M. de la Rivière lui fit défendre de le prendre à l'avenir.
En conséquence, elle choisit celui de comtesse de Dalets {amAÛ
de la maison de Langheac), prétendant, vis-à-vis de Madame de
Sévigné, de ses amis, qu'il était plus beau que celui de Coligny,
nobiliairement parlant.
Depuis cette époque, Rabutin, mal vu dans la contrée où
s'étaient passées les péripéties d'une telle aventure, séjourna plus
rarement à Bussy, quoiqu'il le préférât pourtant à Chaseu. La com-
tesse de Dalets, elle, la mort de son père venue, habita, dit-on,
le petit château de Montjeu, près d'Autun, terre qu'elle avait
achetée. Et là, semblable à deux étoiles du temps, qui, renfermées
fortuitement à la campagne dans une même demeure, occupaient
leurs matinées à s'envoyer réciproquement des billets remplis
d'injures, elle passait les siennes à écrire des lettres, toutes d'invec-
tives et de reproches à son mari. C'est dans cette singulière ré-
création qu'elle écoula ses loisirs jusqu'à l'âge de 71 ans. On
assure même que, trois jours avant sa mort (1716), renchérissant
sur les froides folies de son précepteur et de son père, aveuglée
par son orgueil au delà du possible , elle déclara formellement,
devant deux notaires, qu'elle n'était pas la femme de M. de la
Rivière.
L'esprit tout pur est peu de chose s'il n'a pour accompagne-
ment un jugement sain ; c'est moins que rien si les vertus mora-
les, les principes de la Religion ne lui prêtent leur charme, leur
douceur, et leur force. Il devient alors une arme dangereuse
aux autres, fatale à soi-même. L'exemple d'un père et d'une
fille, gens d'esprit tous les deux, ayant si mal ménagé la con-
duite de toute leur vie, en fournirait la preuve. Cette personne,
dont nous venons de dire la fin, avait écrit, de son style le plus
choisi, la vie de Madame de Chantai, sa trisaïeule, et celle de
François de Salles Tout ceci rappelle le distique de Fran-
çois !«' :
• Souvent fenune varie ! ... »
Quant à M. de la Rivière, qui n'eut pas même l'idée de se
prévaloir de l'arrêt prononcé en sa faveur, son existence fut à
42
jamais influencée par son fatal mariage. Si soo fils lui était resté,
une grande consolation sérail sortie pour lui des defoirs paternels ,
mais cet enfant mourut à 6 ans. N^immoins, il mena encore loDg-
tempR une exsiCence mondaine, par(agt;ant sa vie entre la ville
et la campagne, toujours recherché, aimé dans la haulc société,
bien vu à la cour, son mérite le lit même désigner pour être sous-
gouverneur de M. le duc d'Orléans, depuis régent, emploi qu'il
manqua par les seules intrigues du chevalier de Lorraine. Un com-
promis fait entre lui et sa femme, l'avait rendu propriétaire de la
terre de Lanty, ce qui lui donnait des relations agréables avec la
noblesse de Bourgogne. Mais son isolement le ramenait sans cesse
au souvenir de sus chagrins domestiques, lesquels, à leur lour
reportant son esprit vers la fragilité des affections humaines, le
guidaient insensiblement vers Dieu, seul immuable et seul bon.
Avec une apparence de caducité trés-voisine de la mort, il se re-
tira à rinslilulion de l'Oratoire de Paris, eu 1713, âgé de 70 ans.
Il demeura pourtant encore 25 ans dana cette maison. C'est même
de là que fui datée toute lu correspondance qui a fait de lui un
homme littéraire, bien que son but ait été, en entrant dans sa
retraite, de s'eSacer complËlemenl du monde.
Mais celte retraite n'était point la clôture ; en ce temps-là, il y
avait adossés aux maisons religieuses, soit un corps de bâtiment
destiné aux laïques, soit d'autres petites constructions qui commu-
niquaient dans le couvent cl d'où, ceux dégoûtés de la vie mon-
daine qui s'y retiraient, pouvaient suivre les exercices de piété
sans être astreints à la règle. Ici, le ciel ; par de là, la terre. On
avait la liberté de voir des amis, de leur donner à dîner, de sortir.
Beaucoup, même parmi les gens de cour, conservaient leur [i6lel
à la ville et leurs habitudes dissipées; on avait sa maison de dé-
votion, comme sa maison de plaisance ; on la prêtait pour les
grandes fêtes, quand on n'en faisait pas usage soi-même. On s'es-
sayait seulement Ift à faire une Qn exemplaire. C'est une curieuse
élude de mœurs, dans les lettres de M. de la Rivière, que les hnbi-
tudes de ses voisins de Tbébaïde, et les causes permanentes ou pas-
sac^FRs, qui les amènent au dégoAt du monde, au renoncement,
a qui restent fort livrés au luxe, à la bonne chère, si bien
Irc anachorète, réellement bon chrétien, ne veut plus mau-
;ur table; d'autres, pris d'un zélé si subit, qu'ils ne lui
nt non plus guère de conliance. En voici un échantillon .
eJonsac, ■ dit-il, ■ a passé Irois jours ici. Il m'a promis
reviendrait bientôt, pour y faire un plus long séjour; c'est
omme d'un zélé merveilleux, qui veut aller au paradis en
; ; il est très vif, il n'a que 37 ans. Je lui disais avant hier
y a des geas marchant lout seuls, d'autres qu'il faut pous-
et d'autres qu'il faut enrayer; que cet étal d'enrayemeni
lit pas le plus sur; qu'il fallait qu'il pill garde à lui, el qu'il
43
• se préservât d'uue intempérance de piété, qui est souvent une
« dangereuse tentation... »
Les lettres de M. de la Rivière, comme celles de Mesdames de
Sévigoé, de Gouianges et de plusieurs autres personnes du monde,
fuient fort courues; ainsi que la lettre du cheval, ou ceWe de la
P'airk, elles avaient leur réputation. Mais cette réputation, toute
littéraire chez Tune, était chez Tautre principalement éditiante.
M. de la Rivière (il le disait lui-même), visait à la conscience- 11
parait qu'il compta des succès en ce genre si louable ; par exem-
ple, le duc de Villeroy (comte de Joigny), alors que le régent Teut
rudement fait enlever de Versailles, en Tarrachant d'auprès de son
royal élève, pris, au milieu de sa disgrâce, d'un vif sentiment
d'amertume qu'il croit être un début de conversion, fit à cet
homme estimable, connu de lui d'ailleurs, Thonneur de lui écrire
sur son état présent.
Celui-ci répondit, comme il le devait, en donnant force louan-
ges au maréchal pour son courage dans les revers, ei pour sa
chrétienne sérénité : « J'espère avec joie, • dit-il, « que vous
■ tireres de ses revers (ceux de la fortune) de plus solides profits
• que de ses caresses. Quel bonheur, Monseigneur, d'être dé-
trompé, non par la raison d'autrui, mais par ses propres épreu-
1 ves, du néant des choses périssables, et de pouvoir conclure
• avec Salomon, après avoir essayé comme lui de toutes les pros-
« pérités temporelles, qu'elles ne sont qu'un composé d'illusions
• et de vanité ! 11 n'y a pas moins de grandeur. Monseigneur, à
« savoir souffrir de grandes injustices qu'à faire de grandes ac-
• tions. C'est aux âmes vulgaires à ne pouvoir soutenir la bonne
- fortune sans orgueil et la mauvaise sans abattement. »
Bien que livré aux exercices de l'oratoire, M. de la Q^vière ne
laisifait pas d'aller encore voir des amis. Toujours aimable, il était
toujours recherché; mais il ne se montrait plus que dans ces
maisons paisibles et régulières, où ses nouveaux sentiments ne
devaient pas paraître une singularité. Entre autres, il voyait alors
intimement M. de Ponchartrain, l'ancien ministre. 11 passait les
étés à Lanty, il renouvelait dans ces voyages d'anciens rapports
parmi tout ce que la Bourgogne avait de plus recommandable.
Bientôt pourtant, il ne devait plus quitter un lieu où sa religion le
rappelait et où ses infirmités allaient le retenir. Il ne communiqua
dooc désormais que par lettres avec son pays d'adoption. Et, quand
on songe que ces lettres sont celles d'un homme presque cente-
naire, on demeure surpris de ce qu'elles ont de ferme, de lucide
et de bien pensé ; la finesse n'y manque pas, ni le bel-esprit même,
quoiqu'il vaulc souvent une lumineuse simplicité, qu'il cherche
partout, dit-il. Mais l'esprit seul régnait si bien alors, qu'il lui eût
été difficile de s'en garantir : ou n'échappe jamais tout-à-feit à son
temps, à moins de posséder cette indépendante et rare initiative
qui est le propre du génie.
44
C'est en ceci que H. de la Rivière tient plus au xviii« siècle,
qu'au siècle précédent, dont, cependant il fait partie. Mais la fin
du règne de Louis XIV n'est plus l'époque des Boileau, des Mo-
lière, des Racine ; tout change de face et, si des idées plus hu-
maines, plus philosophiques se font jour, la grande littérature,
épuisée dans son jet, s'amoindrit.
Les correspondants auxquels s'adresse M. de la Rivière sont,
ou des personnes retirées, comme lui, à l'abri d'un couvent, dfê
religieux, des ecclésiastiques, ou presqu'uniquement des habi-
tants notables delà Bourgogne. Ce sont : l'abbé de Saint-Vivant ([\
nommé Paul de Ferries et neveu du célèbre Pélisson. En 1695 il
voulut éditer les œuvres posthumes de son oncle; il fut détourné
de ce projet et mourut à son abbaye en 1725 à l'&ge de 86 ans.
Son neveu, M. du Terrail qui lui succéda, plus hardi que lui,
s'acquitta de cette tâche. Lorsque M. de la Rivière allaita Lanty, il
faisait toujours quelque visite à Saint-Vivant, où il trouvait toute
une fainille aimable. — La marquise de Lambert, de Saint-Bris,
cet esprit si délicat et si distingué, qui a lait de lui le portrait le
plus flatteur, bien qu'en parlant d'elle il la maltraite passable-
ment. — M, Papillon, abbé de la Chapelle au Rich^^ à Dijoo; ce
docte chercheur, qui a produit un gros dictionnaire des hommes
illustres de la Bourgogne, où tout n'est pas illustre cependant,
mais qui prouve la grande fécondité de cette province. — Uabbé
Gagne, bel-esprit, également Dijonais et qui l'avait enrôlé dans
une société connue sous un nom de triste augure : La confrérie
de la mort (2) ! — Un abbé de Druyes, dont nous ne savons rien
de particulier. — Le marquis et la marquise de Massol, nom
encore vivant aujourd'hui et toujours représenté aux mêmes lieui
(Semur). — Le président et la présidente Bouhier d'une si haute
réputatiofl. — Le comte de la Rivière, seigneur de Quincy, dont
les ancêtres, avant le comte de Courson, étaient grands baillis
d'épée à Auxerre. — Le marquis de Tavannes, pour lequel M. de
la Rivière élevait de ses petits chiens barbets ; car ils avaient une
réputation si répandue que ses nombreux amis se les disputaient.
Mais l'abbé de Saint-Vivant et surtout l'abbé Papillon furent ceux
auxquels il écrivit le plus souvent et sur les matières les plus
littéraires. Voici une preuve du succès de ses lettres .
A M. l'abbé du Terrail, 30 juin 1728,
« Je suis surpris, Monsieur, que dans un pays de goût, comme
(l) Saint Vivant-sous-Vergy, canton de Gevry. C'était une très-
ancienne abbaye, située dans le voisinage du ch&teau de Barbirey,
où demeurait la sœur de M. de Rivière.
(3) Cette confrérie, qui n*avait rien de facétieux, se donnait pour
but de se familiariser chrétiennement avec la mort.
45
Dijon, on pnisse approuver mes lettres, surtout Madame la pre-
mière présidente, qui a su joindre à toutes les vertus morales
et chrétiennes un excellent discernement : je conclus que c'est
par un excès de bonté qu'elle veut bieo s'abuser sur ce qui me
regarde. Quoiqu'il soit périlleux de recevoir des louanges d'une
personne qui en mérite tant, je reçois les siennes comme on
doit recevoir des grâces de Dieu et j'en deviendrai plus recon-
naissant... »
Si, selon lui, l'amour propre est ce qui meurt le dernier dans
les hommeSy il nous en fournit un peu la preuve, car on sent
encore vivre ici la satisfaction du lettré sous l'humilité du chré-
tien. Cette nuance est plus sensible qu'ailleurs dans ses lettres à
l'abbé Papillon, où il veut rester à la hauteur de l'estime qu'un
homme de talent montre pour lui. Elles sont, au surplus, intéres-
santes au double point de vue de la philosophie religieuse et de
quelques détails biographiques; M. Papillon rédigeant son gros
io-folio et sachant combien M. de la Rivière avait connu de gens
marquants et de gens de sa province, lui demandait sur plu-
sieurs des particularités alors ignorées du public. C'est ainsi qu'il
est amené à parler de son beau-père Bussy de Rabutin, de sa
femme, de Madame de Sévigné, de Madame de Grignan, puisque
toute cette famille se montrait plus ou moins littéraire ; de Ma-
dame la marquise de Lambert, sa plus ancienne amie, et d'autres
encore. Quant à lui, il ne voulut point figurer dans les diction-
naires des auteurs de Bourgogne; moins peut-être parce qu'il
n'était pas né sur le territoire de celte contrée, que par dernier
sacrifice à Dieu. Sollicité par l'abbé, « Je ne tire plus qu'à l'hour
neur d'être inconnu, » lui écrit-il en 1735, « et à ne laisser après
« moi ni trace ni marque que j'ai vécu. •
A propos d'un livre de pensées envoyé de sa part, au même
et composé par un gentilhomme du nom de Labrwytre^ cousin
de l'auteur des caractères^ il dit de celui-ci, comme pour tempé-
rer la curiosité de son correspondant relativement aux gens cé-
lèbres : « Feu Madame de Lambert et moi, nous eûmes la curio-
« site de le voir, on nous le donna pendant une soirée ; nous le
« trouvâmes d'un entretien si froid, qu'il nous parût qu'il gardait
> son feu pour faire des livres. Il y a peu de choses qui gagnent
> à être regardées de trop près, chaque objet à son point de vue,
« qui fait sa principale recommandation. J'ai connu principale-
« ment Mesdames Dacier et Deshoulières, femmes illustres par
• leurs écrits, mais si simples dans leur conversation qu'on
« aimait mieux les lire que les entendre. Pour M. de Fontenelle,
« dont vous me parlez, je suis un des premiers qui l'ai connu à
• son arrivée de son pays de Normandie : je lui trouvai dès ce
• temps-là une semence d'esprit qui me ât juger de lui comme je
• devais... »
46
Pourquoi ne pas aimer la simplicilé dans la contersation de
Mesdames Oesbouliëres et Dacier, simplicité qui nous semble un
mérite de plus chez ces femmes remarquables, quand, surtout,
on prétend la chercher partout ? Ceci s'explique en ce que M. de
la Rivière était, avant tout, homme du monde et, l'homme du
monde, à ce qu'il parait, le plus complimenteur, gardant en cela
l'usage de l'ancienne cour. Chez lui, celte forme extérieure primait
donc encore, et ce qu'il désirait trouver dans autrui, c'étaient ces
grâces légères de l'esprit qui font l'agrément de la société. Il quittait
son monde sur tout le reste. « Je suis bien fâché, • dit-il encore
au savant consciencieux, devant lequel ses talents agréables et
faciles pâlissent un peu « de n'avoir rien qui puisse amuser votre
« curiosité : je ne suis qu'un ignorant, je ne sais rien qu'être
« honnête homme... ! Je n'ai garde de désapprouver la science,
" mais j'avoue que j'ai toujours préféré aux talents acquis, les
« talents naturels : c'est par eux qu'on entre dans la science du
« monde, qui consiste à plaire... J'ai vu, surtout dans les conver-
* salions, que les esprils cultivés de la première main, se Irou-
« valent pour le moins à hauteur d'appui avec des personnes
" d'érudition... Ceux qui onl pâli sur les livres, sont d'un corn-
« merce rude, et à force de s'entretenir avec les morts, ils ne sa-
« vent pas converser avec les vivants. »
Les lettres de M. de la Rivière qui nous ont porté un peu au>
delà du xvii« siècle, presque oubliées aujourd'hui, méritent cepen-
dant d'être lues, par les aphorismes de bonne morale chrétienne
qu'elles conliennenl. L'homme estimable à qui elles sont dues a
laissé de petits ouvrages religieux sans importance et des avis
d'un oncU à wi neveu, composés pour le fils de sa sœur, le mar-
quis de Rochechouard, qui était alors mousquetaire et quifullué
â la bataille de Parme en 1734. M. de la Rivière appelait cet ou-
vrage un Rudiment d'honneur^ uu Cathéchisme nwral^ un Bré-
viaire de gentilhomme. Plus ornés dans le style que le sujet ne
le comportait, parait-il, ces avis n'ont point gardé la réputation de
ceux de son amie et contemporaine la marquise de Lambert;
mais ils nous ramènent naturellement à parler de cette personne dis-
tinguée avec laquelle leur auteur avait traité longtemps des matières
de l'éducation.
LA MARQUISE DE LAMBERT A SAINT-BRIS.
Anne-Thérèse-Marguénat de Gourcelles, marquise de Lambert,
naquit en Champagne au château de Gourcelles près de Troyes.
Ayant perdu son père de bonne heure, elle avait été élevée à
Paris sous l'égide de Bacbaumont, son beau-père, homme instruit
et aimable, qui s'occupa lui-même de son éducation, et cette cir-
constance contribua sans doute à lui donner le goût des lettres à
un âge où l'on ne songe d'ordinaire qu'à ses amusements.
47
En 1666, elle fut mariée à 19 ans, avec Henry de Lambert,
marquis de Saint-Bris.
Henry était fils de Jean de Lambert, baron de Chitry, gouver-
DeuT de Metz et du pays Messin, lequel avait acquis eu 1642
la terre de Saint-Bris (1), l'une des quatre baronnies mouvantes
du comté d'Auxerre. Jean de Lambert mourut lieutenant-général
des armées du roi, ayant reçu en 1 650 le brevet de cbevalier de
l'ordre du Saint-Esprit, Henry, qui fut aussi lieutenant-général des
armées du roi et gouverneur des ville et duché de Luxembourg,
eut à son tour un fils qui servit comme lui au même grade, et
que le roi nomma gouverneur de la ville d'Auxerre en 1720.
Henry de Lambert était comme son père, un vaillant homme
d'épée et d'un beau caractère, ce qui, par le fait, contredit un peu
l'assertion de M. de la Rivière h l'abbé Papillon, que : « dans la
« Bourgogne on trouvera plus de chasseurs que de guerriers. »
Sa mort , arrivée en 1688, fut considérée comme une perte im-
portante, car — le roi, — dit le marquis de Sourches dans ses mé-
moires — n'avait guère de meilleur officier ni de plus honnête
homme dans son royaume.
Sa veuve reçut du souverain une pension de 3000 livres comme
indemnité. En effet, Madame de Lambert se trouvait, lorsqu'elle
perdit le marquis, dans une position difticile, ses biens propres
qui étaient considérables, étant engagés dans de longs et péril-
leux procès et ceux de son mari ayant été généreusement dissipés
par lui dans son gouvernement de Luxembourg. Mais, toute dé-
vouée à ses devoirs de mère comme elle l'avait été à ceux d'épouse
et marchant sur les traces de l'homme dont, pendant vingt ans,
elle avait admiré les vertus, suivi les conseils, ce fut à l'âge de
39 ans que la marquise de Lambert s'établit tout à fait à Saint-
Bris, se refusant désormais aux plaisirs du monde, pour défen-
dre la fortune de ses enfants et pour faire leur éducation . Elle en
eût quatre; deux filles étant mortes en bas âge, il ne lui restait
qu'une fille et un fils de huit et neuf ans quand leur père leur fut
enlevé.
Nous ne saurions préciser la naissance des relations de M. de
la Rivière avec la marquise, ni leur cause, mais plus d'un point
devait les rapprocher. Vinrent -elles par l'origine d'une même
contrée, ou dans le salon du bel-esprit Bachaumont, à Paris ? Par
le contact de l'état militaire avec M. de Lambert, ou lorsque
après son procès, le gendre de Bussy-Rabuiin s'en alla demeurer
à Lanly, assez voisin de Saint-Bris ? c'était le moment où Madame
•
(I) Cette terre avait été érigée en marquisat précédemment pour
Charles de Goligny d'Andelot Ce titre fut renouvelé en 1644 en faveur
de Jean de Lambert. C'est à lui qu'est due la réédification de Saint-
Bris, dans cette période où tant d'autres châteaux furtnt restaurés.
48
de Lambert se retirait dans cette terre ; quand elle et lui venaient
d'éprouver de ces malheurs sans remède dans lesquels Tâme a be-
soin d'être consolée, comprise, raffermie par une amitié sympa*
thique. Il est tout au moins probable que leur liaison, légère jus-
que là, comme celles des gens du monde entr'eux, se resserra
dans un isolement pareil, avec des besoins de cœur semblables,
et une analogie de principes, de sentiments et de goûts. Ce qu'il y
a de plus probable encore, c'est que les avis d'une mère à son
fils comme les avis d'tme mère à sa fille^ durent être imaginés, en>
trepris et achevés à Saint-Bris, alors que ceux qui les inspiraient
pouvaient en profiler; ce qu'il y a de certain, c'est que M. de
la Rivière se vanta « d'avoir part aux sentiments qui s'y trouvent, >
d'avoir donné à son amie, pour cet édifice, des moellons dont elle
a fait des pierres précieuses, des diamants à facettes, et, citant
Madame de Sévigné, il ajoute d'après elle : Toutes les choses du
monde sont à facettes.
On est surpris que dans le pays adoptif où la marquise de Lambert
vécut tant d'années, où son fils fut gouverneur, où ses arrières
petits-enfants restèrent propriétaires de Saint-Bris jusqn'en 1763,
aucun souvenir particulier ne soit demeuré d'elle. Mais il faut le
dire, si l'on trouve trop peu de détails biographiques, ailleurs
comme ici, sur cette femme intéressante et célèbre à si juste titre,
c'est pourtant un peu à M. de la Rivière qu'en revient la foute.
Lui, qui la nomme sa plus ancienne amie, celle avec laquelle il
fut le plus intimement lié, il se fait honneur d'avoir détruit une
quantité de ses lettres. Et pourquoi?... Parce qu'il ne lui trouvait
pas un style aisé et littéraire ! Nous voudrions plutôt croire à
quelqu'autre raison non avouée qu'à celle-là, car d'une personne,
dont les ouvrages sont supérieurement pensés, finement, délicate-
ment écrits, comment supposer la correspondance indigne d'une
lecture? après une telle accusation, qu'il nous soit permis de
montrer ici quelques-uns des diamants de son écrin, pris comme
au hasard ; nous lui devons bien celte réparation.
Pénétrée d'une sorte de regret en songeant que le préjugé place
le courage physique en première ligne parmi les vertus, elle
dit à son fils : « Tout le monde a consenti qu'on donnât le pre-
« mier rang aux vertus militaires ; cela était juste, elles coûtent
« assez. »
Sur les préoccupations où jette l'envie de s'enrichir : « Si l'on
entendait bien ses intérêts, on négligerait la fortune, et l'on n'au-
rait, dans toutes les professions, que la gloire pour objet. La
grande gloire a toujours la fortune à sa suite. »
Sur l'orgueil du nom : « La naissance feit moins d'honneur
qu'elle n'en ordonne et vanter sa race, c'est louer le mérite
d'autrui. »
Sur la libéralité : « Le libéral double le mérite du présent,
49
par le sentiment ; Tavare le gÀte par le regret. La libéralité n'a
jamais ruiné personne. Ce n'est pas Tavarice qui élève les maisons ;
elles se soutiennent par la justice, par la modération et par la
bonne foi. »
« Pour le jeu, c'est le renversement de toutes les bienséances :
le prince y oublie sa dignité et la femme sa pudeur. Le gros jeu
renferme tous les défauts de la société. On se donne le mot à de
certaines heures pour se ruiner et pour se haïr.G'est une grande
épreuve pour la probité; peu de gens l'ont conservée pure dans
le jeu. »
« 11 ne faut que se prêter aux choses qui plaisent ; dès qu'on
s'y donne, on se prépare des regrets. La plupart des hommes em-
ployent la première partie de leur vie à rendre l'autre misérable.
Il ne faut pas aussi abandonner la raison dans vos plaisirs, si vous
voulez la retrouver dans vos peines. »
Ces pensées, qui n'ont pas besoin de commentaires, ne donnent-
elles pas assez la mesure de l'esprit judicieux duquel elles éma-
nent pour faire vivement regretter la perte de ses lettres ? Ce qu'on
peut dire à l'excuse de M. de la Rivière et d'une boutade d'humo-
riste, c'est qu'un jour il se Ht, entre lui et la marquise, une scis-
sion dont son cœur fut certainement blessé.
Mademoiselle de Lambert avait atteint vingt ans. En mère tou-
jours attentive à ce qui concernait sa famille, la marquise devai),
sans nul doute, songer à son établissement. Et, en effet, nous sa-
vons que dans l'année 1698 ou 99, elle acheta à Paris de M. le
duc de Nevers, un emplacement et des b&liments attenant au pa-
lais Mazarin, connu sous le nom d'hôtel de Nevers, où elle fit
faire des constructions nouvelles, ornées à grands frais (^1), se re-
mettant dès lors peu à peu au courant d'une société dont elle
n'était plus aussi connue. Ce fut en 1703 seulement qu'elle maria
sa fille à Louis de Beaupoil, comte de Sainl-Aulaire, fils du mar-
quis de Saint-Aulaire, célèbre par son aimable vieillesse et ses
fines poésies. Mais ce mariage, qui devait peut-être amener Ma-
dame de Lambert plus fréquemment à Paris, ne la tira pas encore
tout à fait de sa solitude, et ce ne fut que vers le temps trop rap-
proché où le comte de Saint- Âulaire était tué à un combat en
Alsace, Tannée 1709, qu'elles'élabllt dans son hôtel de la rueCol-
bert. Là, sa fille et sa petite-fille, qui devint en 1725 la marquise
de fieuvron(2),demeurèrdnt, aiaài que son fils, désormais avec elle.
(I) La portion des b&timents qui lui appartenait contenait le
cabinet des médailles et son salon était au-dessus du passage qui
porte le nom d*Arcade Colbert.
(3) Le marquis de Beuvron était de la maison d'Harcourt et frère
du duc do ce nom. Ce fut à la marquise de Beuvron que revint la
terre de Saint-Bris.
1S
50
Son salon, ouvert environ à cette époque, ne le fut cependant
qu'en dépit des remontrances de ce vieil ami, familier de sa re-
traite, qui trouvait que : après avoir vécu plus de 60 ans dam
une noble et lumineuse simplicité, donner deux repas par semaine
à Messieurs les membres de l'Académie et les faire disserter devant
elle^ cela blessait les bienséances. Effectivement, ce salon devint
si nombreux, si riche en gens d'esprit, en lettrés, en grands sei-
gneurs qu'il acquit bientôt une réputation presque européenne
prolongée pendant plus d'un quart de siècle. Il semble donc qu'une
demi rupture se soit faite alors dans une amitié si bien nouée,
car ce fut peu après ce temps que M. de la Rivière songea à
s'éloigner du monde et se mit dans les exercices de l'oratoire. Le
marquis d'Argenson, l'un des habitués les plus intimes de Madame
de Lambert, dit : qu'elle ne connut d'autre passion qu'une tendresse
comtante et presque platonicienne. L'objet de cette affection pure
n'aurait-il pas été celui que son goût pour la société des acadé-
miciens lui enleva alors? Rien, dans les lettres où il parle de la
marquise, ne transpire des motifs de sa réclusion, néanmoins, on
voit, à la suite de l'éloge, le blâme, la moquerie, l'aigreur, l'in-
justice et cette résolution de ne point mettre les pieds dans son
salon, parce qu'elle recevait des métaphysiciens, des philoso-
phes!... Le cœur devient avare de ce qu'il aime; il l'eut voulue
comme lui, désabusée sur toutes choses et livrée uniquement aux
pratiques religieuses, aux méditations. Son changement de posi-
tion lui avait changé le point de vue ; les louanges qu'il lui don-
nait libéralement autrefois, s'étaient transformées à la fin engrosses
offenses littéraires telles que celle-ci : « Madame de Lambert avait
beaucoup d'esprit si l'on peut en avoir sans goût, d'où je conclus
qu'elle n'en avait pas du tout. » Il est bon de dire que la mort
venait d'enlever la marquise lorsqu'il écrivait ceci, car la bienséanu
au moins l'eût empêché de se prononcer d'une façon semblable de
son vivant.
Quant à celle-ci, tout à l'opposé de son morose ami, vingt an-
nées de retraite à Saint-Bris, qui furent sans doute adoucies par de
fréquents rapports avec les gens de mérite de son entourage, et
des provinces voisines, n'avaient fait que fortifier en elle le goût
comme le besoin d'un monde supérieur, de ce monde entrevu
dans sa jeunesse. Les études littéraires auxquelles elle s'était livrée
à la campagne en feraient foi. Et, si elle resta fidèle à sa noble
tâche, c'était en concentrant, en refoulant dans son âme tous les
élans d'activé intelligence qui pouvaient demander à s'y faire jour.
Cette contrainte devait lui conserver une jeunesse, un feu intérieur
qui se donnèrent carrière quand , une fois maîtresse des biens
qu'elle avait reconquis, elle put enfin accorder quelque chose à
ses penchants.
Le fait n'est pas sans exemple, lorsque les jeunes années se
SI
sont passées dans la privation des plaisirs et des amusements qui
leur sont dûs, de voir la nature au déclin s'efforcer de ressaisir ce
qui lui échappe et ce qui lui appartenait légitimement. M. de la
Rivière, qui avait usé de la première phase de la vie en homme
galant, bien que galant homme, et qui vit clore son ère de liberté
d'une façon si malheureuse, ne put comprendre l'ébranlement
moral qui se produisait chez la marquise, revenant à la lumière
à plus de soixante ans. Mais, était-elle si coupable, après tout,
de recevoir MM. de Fontenelle, de Sacy, de la Mothe (Houdart),
te marquis d'Ârgenson, Tabbé de Choisy, M. de Mairan, Made-
moiselle de Launay (depuis, Madame de Staal), la duchesse du
Maine, le marquis de Saint-Aulaire, le chevalier d'Aydie, le duc
de Nevers, Tabbé Alary, Tabbé Monlgault et tant d'autres gentils-
hommes, grands seigneurs, moralistes, savants ou poètes, l'esprit,
l'honneur, la grâce et le charme de leur temps? Ce n'était pas
seulement de nouveautés littéraires ou scientifiques, dont on s'oc-
cupait chez Madame de Lambert, c'était de régénération sociale, de
progrès. On n'y voyait d'ailleurs que la meilleure compagnie et
gens du meilleur ton, la contre-partie de la Régence, La marquise
de Lambert était admirée, respectée, honorée ; non seulement, elle
recevait l'Académie, mais elle faisait presque les académiciens,
car celui qui avait été présenté par cette personne de tact et de
goût était, pour ainsi dire, certain du succès; son opinion faisait
loi :
• Tu trouveras la déesse entourée
« D'esprits divins dont elle est adorée ;
« Apprends qu'en ce rare séjour
« Sous le nom de Lambert, Minerve tient sa cour (1). »
Au milieu de cet encens général, qui eut pu g&ter une nature
moins sûre d'elle-même, la marquise, loin de se livrer aux joies
de l'orgueil, savait apprécier la juste valeur des choses de ce
monde, et ses ouvrages comme ses lettres en témoignent. « Quel
danger. Monseigneur, pour l'amour-propre, » écrit-elle à l'archevê-
que de Cambrai, l'aimable, l'excellent Fénélon, qui vient de faire
un éloge des plus flatteurs de ses avis, « quel danger, que des
• louanges qui viennent de vous! Je les tournerai en préceptes;
« elles m'apprennent ce que je dois être pour mériter une estime
« qui ferait la récompense des plus grandes vertus. » Elle s'amuse,
elle amuse sa douleur en occupant son esprit, voilà tout, car elle
avait, dès longtemps, des infirmités cruelles. « Ayons toujours
une âme préparée ; » écrit-elle encore à M. de Sacy, en apprenant
(I) Vers de Madame Vatry adressés à Madame la marquise de
Lambert
52
la mort soudaine et si frappante du jeune duc de Bourgogne,
« la seule précaution contre les menaces de la mort, c'est
l'innocence de la vie. »
A comparer les deux rôles, nous trouvons que M. de la Rivière
lui redoit beaucoup en procédés, car il cessa d'aller la voir sans
cause sérieuse, et elle persévéra à l'aller chercher supportant
très-aimablement ses railleries sur les atomes crochus qui fai-
saient selon lui le fond de la philosophie de ses nouveaux amis.
Elle lui écrivait, — ces lettres qu'il crut devoir brûler, — et il
lui répondait en tirant trop visiblement et trop durement siir sa
conscience. Enfin, elle fit de lui selon la mode du temps, un por-
trait écrit des plus élogieux, tandis que cet homme, jadis com-
plimenteur par excellence, n'emploie plus guère, à son égard, que
les traits de la satire. Les femmes vaudraient-elles mieux que les
hommes en amitié, et y mettraient-elles quelque chose de plus
indulgent, de plus tendre, de plus dévoué?... Ceci nous le ferait
croire. En fait, Madame de Lambert fut très-fidèle, très-ferme.,
très-généreuse dans ses relations et, pour preuve, lorsque le maré^
chai de Villeroy alla en exil, parmi ceux qui lui donnèrent publi-
quement des marques de sympathie, on vit à Tâge de 70 ans, la
marquise accompagnée de la comtesse de Saint-Aulaire sa fille,
entreprendre exprès le voyage de Lyon dans le seul but de lui
faire une visite de condoléance. Son obligeance, sa chanté envers
les gens dans l'embarras, les malheureux, étaient inépuisables et
bien connues. Enfin, digne en tout de ses ouvrages, qu'elle avait
écrits, • d'abord pour sa propre instruction, » elle mourut chré-
tiennement, assistée par cet intolérant, mais exact ami, auquel il
faut pardonner son humeur quinteuse en faveur de sa droiture et
de la constance de ses sentiments.
Cet essai sur la littérature, dans la Bourgogne Auxerroise, sous
le règne de Louis XIV, trop étendu sans doute si nous considérons
sa valeur, n'a cependant pas la prétention d'avoir tout dit. Il aura
négligé plus d'un fait, plus d'un auteur ; le séjour à Ancy-le-Franc.
par exemple, de cet aimable et joyeux Goulanges, le cousin, l'ami
de la marquise de Sévigné. Ce facile poète célébra pourtant en
prose comme en vers et les brillantes fêtes que la ville de Ton-
nerre donnait à sa noble dame châtelaine la veuve du ministre
Louvois, et la parfaite hospitalité de ce château princier d'Ancy,
d'où il datait les récits pour ses habitants de Grignan et sa spiri-
tuelle cousine réunie alors à sa fille. Ce charmant épicurien, qui
avait quitté la magistrature pour être tout au plaisir de la bonne
compagnie, qui passait d'un palais à 'autre, chantant, le verre en
main, la somptueuse magnificence de ses hôtes, payant son écot
53
de sa monnaie courante : la poésie, vaut bien une mention (I).
Mais comment tout raconter d'une époque où une famille seule
pouvait tenir tant de place parmi les gens d'esprit? Nous n'avons
voulu voir que le côté léger et facile de la question, c'était déjà
beaucoup, à d'autres de dke les graves et importants travaux des
lettrés.
Dans le tableau tel qu'il nous est apparu et qui n'embrasse que
les châteaux, sans y comprendre la ville d'Âuxerre, le mouvement
semble tout aristocratique. Mais, restant à la fleur du sujet, sans
considérer si ce ne fut pas à l'initiative de ia partie éclairée des
hautes classes qu'on dût d'entrer par les œuvres de la pensée,
dans une voie moins exclusive, plus juste, plus humaine, bornons-
nous à remarquer que de ses plaisirs intellectuels comme de ses
travaux, il nous est resté une foule de documents précieux pour la
langue, pour la littérature et pour l'histoire. Grâce à ces documents
ou peut, en effet, aisément reconstruire toute une société, avec
ses mœurs, ses usages, ses habitudes, ses défauts, ses vertus.
Nulle contrée, plus que celle qui nous occupe, n'a donné naissance
ou prêté asile à de plus aimables et plus fins correspondants.
Car nous en revenons à ce commerce de lettres, qui fut une ri-
chesse de notre grand siècle. Regrettons que le temps, qui change
tout, ait aussi aboli cette sorte de littérature d'un genre si facile,
si agréable et, parfois, si utile. On rédige encore quelques mémoi-
res, bien peu ! on n'écrit plus de lettres, de ces lettres frivoles et
charmantes, qui deviennent en vieillissant, dans le secrétaire qui
les contient, comme des bijoux cachés dans un écrin, ou comme
du vieux vin dans des bouteilles enfouies sous la poussière, il
est encore de ces correspondances inédites d'une véritable valeur,
oubliées ou avarement recelées au fond des châteaux, mais quel-
ques rares résurrections du dernier siècle, si elles se font, et ce
sera la fin. Aujourd'hui... aujourd'hui? le journalisme ne sufit-il
pas à tout? môme à donner de nos nouvelles à nos amis?... Du
moins, le croit-on ! aussi, quel changement d'existence ! avec la
facilité extrême de communication, le touriste traverse l'Europe
en moins de temps qu'il n'en fallait jadis pour se rendre seule-
ment aux eaux de Vichy; on court, on vole; on ne s'arrête pas,
on ne sait plus jouir sur place. Où sont, comme autrefois, ces
continuelles réunions de campagne sous un même toit? Ce voisi-
(1) La femme de M. deCouIanges, si connue elle-même par son
esprit, ses fines réparties, ses lettres, qui était recherchées par la
cour et par les grands, était cousine de M. de Lou\oIs, ce qui expli-
que la fainiliarité dans laquelle son mari vivait chez ct>t éminent
personnage : il nommait Madame de Louvois, quMl accompagnait
plutôt que Madame de Gonlanges, sa seconde femme.
54
nage cordial des notabililés d'une môme province? A peine s'y
connaît-on de nom ! L'isolement, l'inaclion, ou Paris. Paris! ce
vaste gouffre qui attire, dévore, anéantit toutes les personnalités!
que disons-nous cependant?... Si, trop longtemps, Paris s'est fait
le centre universel, absorbant les forces intelligentes du pays,
désormais plus juste et plus généreux, il nous renvoie la lu-
mière, le mouvement, la vie. Vie passagère peut-être, mais qui,
par son éclat , sa nouveauté , ne craint nulle comparaison
avec le passé; qui laissera, n'en doutons pas, des traces dura-
bles, fécondes, et qui marque une ère nouvelle pour la France
entière.
FÉLICIEN Thierry.
AUTEURS CONSULTÉS.
Mlle de Montpensier. — Mémoires,
Id. — Lettres.
Le comte de Bossy-Rabutin. — Lettres.
Id. — Mémoires.
La marquise de Sévigné. — Lettres.
Le baron de Walkenaer. — Mémoires sur madame de Sévigné,
Lenet. — Mémoires sur te prince de Condé.
MlUin. — Voyage dans les départements du midi de ta France,
De la Rivières — Lettres et factum.
Marquise de Lambert — OEuvres.
Comte de Laborde. — Palais Mazarin.
Marquis de Sourches. — Mémoires.
L'abbé Papillon. — Dictionnaire des auteurs de Bourgogne.
Chardon. — Histoire d'Auxerre.
Annuaire de l'/'onne.
Biographie universelle.
La Chesnayes-des-Bois. — Dictionnaire généalogique.
m mm m ^^^^ >^ ■ ■■ ■ ■»^t»»»»»^»»»»»»«»»^« ■■ ■ ■.^^»»^i^^ — — — — --, . --, — -B- i i-ir-Br-Brij--tj-xru'UTJ<ji-rijnrij-i-JT_rxji-ji^
UN VAUDEVILLE PATOIS BOURGUIGNON
DE BERNARD DE LA MONNOTE
Su le passage de Monseigneur le dac de Bourgogne 2i Dijon et Si Auxerre,
les 91 et 9S septembre 1703.
Le temps, qui en moins d'un siècle et demi, a tout changé
dans notre pays, mœurs, lois, institutions de toute sorte, a
aussi singulièrement modifié les formes et tournures de notre
langage national.
Avant Louis XIV, chaque province avait son patois d'un
idiome particulier : Patois Bourguignon, patois Normand,
patois Champenois, patois Gascon, patois Provençal, etc.
Oo ne parlait vraiment français que dans la capitale de la
France, et il est probable qu'il en fut ainsi autrefois dans la
Grèce. Comment expliquer autrement l'existence des diffé-
rents dialectes qui s'y sont produits?
Les richesses acquises par la langue française, pendant
les longs règnes de Louis XIV et Louis XV, sont immenses.
Cette langue est devenue nécessairement la langue des na-
tions, et aujourd'hui dans les différentes cours de l'Europe,
l'usage en est devenu tellement fréquent, qu'on n'en parle
plus d'autre dans les réunions officielles et les relations di-
plomatiques.
Les grands artistes qui ont commencé l'œuvre sont bien
connus. — Ce sont les Corneille, les Descartes, les Pas-
cal, les Racine et les Boileau, et ceux qui l'ont continuée,
avons-nous besoin de les nommer? — Les premiers noms
qui viennent sous la plume, sont ceux de Voltaire et de Rous-
seau — puis, ceux de Ménage et de Vaugelas, et les érudits
y ajouteront, s'ils le jugent à propos, l'abbé Reignier, à cause
de son traité d'orthographe et Du Marsais pour ses écrits qui
CD ont fait un grammairien de génie. Nous ne demanderons
qu'une toute petite place pour Bernard de La Monnoye, que
sa modestie a trop effacé et que ses connaissances étendues
auraient dû placer aux premiers rangs.
56
Si l'art d'embellir sa langue consiste à n'employer que des
expressions choisies, élégantes et riches, peut-être La Mon-
noye n'est-il pas toujours exempt de reproche; son style
est un peu prosaïque ; la douceur des termes ne s'y fait pas
assez sentir. Mais s'agit-il de reproduire des idées nouvelles,
de n'employer que des mots propres à les inculquer ou d'élre
sobre de significations équivoques; il est l'homme par
excellence. Sa parfaite connaissance des livres et des au-
teurs, son érudition, sa grande facilité d'interpréter les textes,
le rend supérieur aux bibliographes de son temps. Egale-
ment versé dans les langues grecque, latine, italienne et
espagnole, il ne néglige rien pour faire passer dans ses com-
positions d'histoire et de littérature tontes les beautés qu'il
peut recueillir ailleurs.
Né en 1641, dans la ville de Dijon où il fit toutes ses étu-
des au collège des Jésuites, le patois bourguignon lui était
si familier qu'à l'aide de ce jargon il composa une foule de
fioësies oii Ton est convenu de trouver du mérite, mais dont
'harmonie est quelquefois douteuse. De ce nombre est un vo-
lume de NoëU Bourguignons que l'auteur du supplément
de Moreri, publié à Paris en 1735, appelle un chef-d'œuvre
d'esprit et qui a eu en 1776 les honneurs de la cinquième
édition.
Le vaudeville, dont nous allons parler, n'est point mis en
avant pour faire l'apologie d'un langage qui ne peut avoir
d'intérêt aue pour les vrais Bourguignons. — Nous avons
voulu en le rappelant conserver le souvenir d'un idiome
presque totalement perdu, ainsi que la plupart des autres
patois français et aussi signaler un fait qui n'échappe à per-
sonnesans doute, c'est que l'instruction des écoles primaires,
donnée dans les pins petites communes de France, tend par
une marche rapide à ramener les populations à un langage
uniforme, homogène, et le Français aujourd'hui, à quelques
exceptions près, est compris et parlé jusque dans les chau-
mières du pays.
La Monnoye intitule ainsi son vaudeville : An dialogue su
le passeige de Monseigneur le ducque de Bregogne ai Di-
jon, le 21 septembre 1783, entre Breugnette et Gros-
Jean (1).
(1) Pour rintelligence rapide du texte, nous avons cru devoir
p1;cer en regard des vers patois des vers français de notre époque.
57
BEUGKITTE.
Qu'étu, Gro-Jean, quei folie
Tu fai gambadai?
GRO-JAN.
Padei, jaimoi de mai vie
Je ne Tu si gai,
Je ne fu si gai, Breugnette,
Je ne fu si gai.
BREUGNETTE.
N'en peù-je saivoi lai cause ?
GRO-JAN.
Voûei da, iei veci :
Je v'en de Loûi quatorze
Voi le pcti-fi.
BREUGNETTE.
J'ai VU passai dan sai cheire
Ce jeune soudar
Son Saint-Espri de poussière
Eto tô couvar.
GRO-JAN.
Autor de lu lé fanfare,
Lé tambor bruein :
Ancor adan de lai garre
Ses eûilie épluein. (1)
BREUGNETTE.
V'en-t-i de baillé lai chaisse
Ai nos annemain ?
GRO-JAN.
Ai v'en de parre (2) éne plaice
Dessu TAulemain. (5)
BREUGNETTE.
El é don lai sarre bonne ?
GRO-JAN.
Ho ! je l'en répon ;
Ca de lai raice Borbonnc
Un deigne borjon.
Por son cô d'essai le peire
Grispi Felisbor.
Ma qui porro du gran-peire
Contai lé bon tor?
BREUGNETTE.
Eh! Gros-Jean, quelle folie
Te fait ainsi gambader?
GROS-JEAN.
Oh t non jamais de ma vie
J'eus lieu de tant m'amuser
De tant m'amuser,
Breugnette,
J'eus lieu de tant m'amuser.
BREUGNETTE.
Ah I je brûle d'en connaître
La cause... allons voyons dis...
GROS-JEAN.
J'ai vu du Roi notre maître
Arriver le pelit-flls.
BREUGNETTE.
J'ai vu ce beau militaire,
Dans un grand char découvert,
Son Saint-Esprit, de poussière
Etait, ma foi, tout couvert.
GROS-JEAN.
On entendait la fanfare,
Les tambours battaient aux champs.
Comme au sein de la bagarre.
Ses yeux étaient tout brillants.
BREUGNETTE.
Vient- il de donner la chasse
A nos ennemis puissants?
GROS-JEAN.
Il vient de prendre une place
Que tenaient les Allemands.
^ BREUGNETTE.
Il a donc la serre bonne ?
GROS- JEAN.
Oh ! oui da, je t'en réponds,
C'est de la race Bourbonne
Un des dignes rejetons.
Pour son coup d'essai le père
S'empara de Philisbourg,
Et qui pourrait du grand-père
Raconter tous les bons tours.
(1) Éplnein : étioceUient.
(2) Parre : prendre.
(3) Anlenain : Allemane, Aulemaisrae, Allemagne. On a éerit et prononcé pendant tout
le règne de François !•' et nne partie da règne de Henri II, AUemaigne, Espalgne, Bre-
Uigne, à cause de l'i final d*Alemania, HIspania, etc.
58
An fai de parre de ville
Ç*à de moi ire ôvrei :
Celai lo v'en de famille
£1 an fon métei.
Le bon ç*a qu'ai vo lé préne
Tôjorau galô;
Je vêlai qu'an deu semène
Brisac àt éclô.
Traize Jor de pétarade
L'on mi su lé dan,
Lu qui fi tète ai Veimade (I)
Quatre moi duran.
Graice au duque de Bregogne
L'Autriche béto
Aire dedan sai quelogne (2)
Pu d'euvre que no.
Ai nos é de TAulemaigne
Mi lai clar an main ;
Ai son retor on l'éreigne (51
Tô po lé chemin.
El é velu, le bon prince,
Passai po Dijon,
Po l'aimor de lai province
D'où li v'en san nom.
BREUGNETTB
An bon leù po lai daignée
Ai s'at érétai.
GRO-JAlf.
El é morguienne u bon née,
Ai s'a bé geitai.
Lai taule (4) a dé méu garnie
Clié monsieu Farran :
Qui n'é vu celai, Jarnie,
N*é vujaimoiran.
BREUGNETTE.
Queman lai, maugrai le gade,
T'é tu pu ferrai ?
En fait de preneurs de villesy
Ce sont de maîtres ouvriers,
Cela leur vient de famille,
Ils en font tous leur métier.
Le bon c'est qu'il vous les prennent
Toujours au pas redoublé.
Car voilà qu'en deux semaines
Brissac est démantelé.
Treize jours de canonnade
L'ont bientôt mis sur le flanc,
Lui qui fit tète au Veimade
Plus de quatre mois durant
Grâces au duc de Bourgogne
L'Autriche sur ses talons
Aura bientôt de besogne
Plus gros que nous n'en avons.
Il nous met de T Allemagne
Tant de lait dedans la main,
Qu'au retour de la campagne
Nous en baignons son chemin.
Il a voulu, ce bon prince.
Passer par notre Dijon,
Par amour pour la province
Dont il a reçu le nom.
BREUGNETTE.
En bon hôtel, en bon gîte,
A-t-il trouvé bon dîner ?
GROS- JEAN.
Je t'assure, ma petite,
QuMl a, morguienne, eut bon nez.
Monsieur Ferrand qui Phéberge
Lui donne un fort beau couvert,
Jamais dans aucune auberge
Il n'eut eu pareil dessert.
BREUGNETTE.
Comment donc, malgré la garde,
As-tu pu te faufiler?
(l) Veimade : C'est ainsi qae les BoarsoigDons désigoaient dans lenr patois Benardde
Saxe, doc de Weimar, qni assiégea Brissac au mois df'août 1638 et le |irit par capitnla-
tion le 16 décembre de la même année, après pla» de quatre mois de siège.
(9) Qoeiogne : qoenoaille. D'après ce mot de aaelogne on serait tenté de croire ce qne
disent certains étymolosistes sor le mot qaenonllle qu'ils font dériver de colonne. N*ap-
pelle-t-on pas qoenooille les colonnes d'an lit; un lit k quenouilles , une armoire k qoe-
nouilles, etc. LeMlon d'nne qnenonille ressemble en effet k une petite colonne.
(S) Le mot « éreigne > avait une signification multiple en patois, mais le vrai sens,
c'est : aborder gracieusement, complimenter. Mais le vers : mi lai clar an main, ne poo-
vaut se rendre autrement qoe par ces mots : mit du lait clair dedans la main, nous avons
cru devoir ado,>ter les quatre vers tels qu'ils sont en regard du texte.
'4) Taule : ubie. il est probable qu'on disait tAle en vieux français, puisque dans Ri-
ais, t61ée exprime ui certain nonibre de personnes réunies k une table.
bel
59
ORO-JAN.
Ein grivoi de lai brigade
H'e fait jarre an Irai.
Tu d'aibor les ébreluë (1)
Voyan lé baissin.
Vaisselle grosse et menue
D'or et d*arjan On.
Le prince étan dan sai plaice
Monsieur Tintendan
E fai de tré bonne graice
L'écûe trainchan.
J'ai vu lai de trutte ai force
Ma poin de paidri
Et porquei, dire tu ? porce
Qu'bier c'éto jeudi. (2)
Le duque an to catolique,
Jeusqu'en se repa,
Léjormoigre, pique-nique,
Ne veut point de gra.
Grande n'a pa lai corvée
Feussei je tenu
De faire tote Tannée
Hoigre comme lu !
Du poisson venu de Sône
Vou de bé pu loin
De gran brochai Ion d'éne anne
Montrein lai lo groin.
Ai semblo qu'ai ce^passeige
Lé pu gro fussein
Députai po randre hômeige
Au fi du Daufln.
L*ombre, lai parche, lai lote
Maime ein saumon frai.
Qui s'éto dan Tea douçôte
Laissé parre esprai.
Au reste, éne chose étrainge,
Le prince Borbon
Tô corne no, quant ai mainge,
Branne le manton.
GROS-JEAN.
G*est un ga)*s de la brigade
Qui m'a laissé pénétrer.
J'ai d'abord eu la berlue
En voyant riches bassins,
Vaisselle grosse et menue
D'or et d'argent des plus Ans.
Le prince étant à sa place.
J'ai vu Monsieur l'intendant
Faire de très-bonne grâce
L'œuvre d'écuyer tranchant
J'ai vu là truites éparses.
Mais point de lard ni perdrix.
Et pourquoi ? diras-tu, parce
Qu'hier c'était un jeudi.
Lo duc est si catholique
Jusqu'en ses moindres repas.
Que pour l'or de l'Amérique
Un jour maigre il ne fait gras.
Grande n'est pas la corvée,
Je voudrais dès aujourd'hui
Et durant toute l'année.
Faire maigre comme lui.
Du poisson frais de la Saône,
Ou bien venu de plus loin,
De grands brochets longs d'une
[aune,]
Vous menaçant de leur groin.
Qu'on aurait dit, à tout prendre,
QuMls fussent dans ce festin
Députés pour venir rendre
Hommage au fils d'un Dauphin.
L'ombre, la perche, la lote,
Même un saumon des plus frais.
Qui s'était dans l'eau douceaute
Laissé prendre tout exprès.
Une chose fort étrange.
Ce grand prince de Bourbon
Tout comme nous quand il mange,
Remue aussi le menton.
(4) Ebieloe : herlae. Combien de mots patois qui se sont rendos français parla trans-
formatioo. Antrcfois on disait barlae, qoi venait de varwn lumen, varum conrbé« lumen
lojDière ; — bar ou ber, de même que varum, marqaant qoeique chose de courbe, de
travers, on en vint ^ dire birlne, puis berlue. On dit encore : sans barguigner, sans aller
de travers. — En parlant des montons qui ont été mai tondus ou tondus inégalement, on
dit aossi: ils ont été bertandés. Les gens de la campagne prononcent bretander et bean-
cogp aussi des gens de la ville disent brelne pour berlue.
(5) La Monnoye nous apprend qu*^ l'époque on il écrivait son vaudeville, le jeudi était
joor d'abstinence.
60
Ai bu, non pa dé razade,
Ma de joli cô.
Et tan qu'ai bu je pri gade
Qu'ai ne diso mo.
Lai pitainche (1) éto diveignc,
Do qu'el an tati,
Lochan troi foi se baleigne,
El a bon, fi-ti.
 ce du cier que tei mane
E plu su Dijon ?
C'a de Saivigny vé Béane
Li repondi-t-on.
C'a du clô de ce deigne homme
Monsieu Demigieu.
Moi, disi-ti, je le nomme
Monsieu Demidieu.
Le duque soti de laule
An disan celai.
Jaimoi prince de lai Gaule
Et-i meu palai ?
Aidon de treufe choisie,
Maidaime Ferran.
Vin d'éne faiçon polie
Li faire présan.
An biande violette
Note maigistra,
Li fi d'épeigne veignette
Ein don délica.
Lu montan vite an sai cheire
Foite postillon,
Adieu faite lai fouleire (3^
Messieu de Dijon.
Messieu de Dijon Bregnette
Messieu de Dijon.
Tl boit, non pas par rasade,
Mais par gentils petits coups ;
Et quand il boit, j'ai pris garde
Qu'il ne dit plus rien dutout.
Le vin n'était pas de Sèvres,
Car dès qu'il en eut goûté.
Se léchant trois fois les lèvres,
Il dit avec volupté :
a Est-ce le ciel qui le donne ?
« En pleut-il donc sur Dijon?
C'est de Savigny près Beaune
Qu'il vient, lui répondit-on.
C'est du clos d'un bien digne
[homme]
Nommé monsieur Demigieu.
« Moi, dit le duc, je le nomme
« Messire le Demi Dieu.
Monseigaeur sortit de table
En tenant ce discours-là.
Jamais roi fut-il capable
De s'exprimer mieux que ça.
Alors de truffes choisies
On vit madame Ferrand,
D'une façon fort polie
Venir lui faire présent.
Puis en robe violette
Notre digne magistrat,
D'un pot d'épine vinette
Lui fit le don délicat.
Lui, montant en équipage
Partit fouette postillon,
Malgré le bruit, le tapage
Adieu messieurs de Dijon.
Messieurs de Dijon, Breugnettc,
Adieu messieurs de Dijon.
(1) Pitainche : boisson, vin. On poarriit croire que de ce mot pitainche a été fait k
mot français Pitance qai veut dire une ^rt de noarritore. Ce serait nne erreur. Ce mot
Bourgnignon Pitainche vient de nier et piancher qui veut dire boire. De pianche on a fait
Sitanche ou pitainche. Dans ia Moralité qui a pour titre : la Nef de Santé, imprimé in-4*
Paris, chez Ani. Verard, 1507, on caislnler dit :
Galans, allons croqner la pie,
Je n'en pnis plus, si je ne pie
Quelque pianche bonne et frèche.
Tandis qoe le mot pitanee vient, saivant Vossius, Gnyet, Casseneuve et antres, da latio
barbare ptetcmeia, acte de piété, parce que autrefois la pitance était ce qu'on donnait ï
chaque religieux pour son repas et qoe le repas des qioines était toujours censé venir de
la ptété des fidèles.
(2) Fooieire : Feu d'artiflce et généralement tout feu allumé, plos clair et plos grand
?[ue d'habitude. Ce mot, comme beaucoup d'autres du patois bourguignon, vient du latin
œula foculantm, feu de joie,- focuUm oticcd exeitare, allumer le feu en sonfllant. De
fouleire on a hA foulière, et de fonlière est venu fumière et antres dérivés.
61
On est obligé de reconnaître dans ce vaudeville de La
Monnoye, à côté d'une certaine licence d'expression, une dic-
tion élégante et simple — un tour de phrase à la fois fin ,
naturel et plaisant. Mais on se demande, en lisant certaines
saillies du poète, si c*est réellement un éloge du duc de
Bourgogne qu'il a voulu faire, ou tout bonnement une criti-
que de sa personne, une satire sur son voyage qui, cependant,
à l'époque où il eut lieu, dut avoir le retentissement d'une
ovation militaire. Les éclaircissements historiques que nous
donnerons plus loin ne laisseront aucun doute à cet égard.
Disons tout d'abord que, considéré au point de vue de
l'étude des langues, ce morceau de poésie patoise porte avec
lui un enseignement. C'est que l'opinion de Ménage sur les
différents patois nous semble pleinement justifié.
Ce savant linguiste prétend que les différents patois sont
les langages paternels des pays ou on les parle. Selon lui,
le mol patois viendrait du latin patrius, qui veut dire pater-
nel — patrius sermo, patrius oratio, langage paternel.
Ainsi le patois provençal renferme une foule de mots italiens ;
le patois gascon ou béarnais offre à chaque phrase une teinte
de l'Espagnol — ce sont les mêmes personnes — souvent les
mêmes particules. Le patois bourguignon est un composé
d'Allemand et de Toscan, car le Toscan est la langue mère
du latin, comme le latin est la langue mère de l'Italien, de
l'Espagnol et du Français.
Dans un des derniers couplets du vaudeville, le mot aidon,
qui commence le premier vers, en est un exemple entre mille.
Ce mot aidon qui veut dire alors, vient du latin attunc et
du vieux mot ad donc — ou aidonque — alors que ou pour
mieux dire lorsque. La grammaire de Sylvius ne laisse au-
cun doute à cet égard.
Pro tune autem dicimus addonc, abattunc. D'abattunc
on a fait addonc et d'addonc le patois a fait aidon, en em-
pruntant la première signification latine.
Si l'on savait toutes les transformations qu'a subies le mot
Lucarne, dont l'usage est si fréquent parmi nous, on se fe-
rait peut-être une idée de la manière dont les moindres mots
ont été torturés par la marche du temps.
Lucarne signifie une ouverture pratiquée au toit d'une
maison pour y donner du jour et de l'air. Le grec a commencé
par mettre en avant le mot Xvkv? pour exprimer lumière.
Les Latins, copiant le grec, ont adopté le mot lux, qui a le
62
même sens et dont Torthographe est à peu près la même ; et
de liLx, ils ont fait lucema pour exprimer Lampe ou Flam-
beau ei quelque architecte italien, ayant à faire figurer plu-
sieurs genres d'ouvertures dans une maison, embarrassé
pour en varier les noms, employa le mot lucema pour dési-
gner celles du toit et varia ses termes selon qu'il eut à dési-
gner une lucarne faitière ou une lucarne à fronton. Puis, par
la suite tombant dans le domaine des différents patois, le mot
lucema changea son a en e et son e en a, et on se servit du
mot ainsi modifié lucarne pour désigner ce genre d'ouverture.
En Bourgogne, on fut même jusqu'à élever, au rang de
verbe actif, ce simple substantif et on disait luzamer
pour voir, regarder, regarder d'un œil vif et perçant, ce qui
ferait supposer, avec vraisemblance, que du mot luzamer (4)
est venu celui de lézard, que les Bourguignons appellent hi-
xar. On sait que le lézard a l'œil excessivement vif et per-
çant.
Le»mot biaudcy qui se trouve dans Tavant-dernier verset,
n'est pas moins curieux à étudier. On a écrit dans l'origine
bliaut ou bleaut, du latin blialdus^ bliaudus^ blisaudus et
même blidalis, — C'était une longue veste de grosse toile,
qu'on mettait sur la chemise et le manteau par dessus. Dans
le moyen-âge, la mode inventa la souquenille, espèce de
surtout très-long, qu'on endossait par-dessus l'habit. En la-
tin barbare, cela s'appelait succania, mais le Bourguignon
conserva son vieux mot biaude, qui a prévalu, puisque le
français en a fait son profit; seulement, en l'adoptant, il Ta
modifié. On dit blaude au lieu de biaude par la raison qu'il
est mieux de dire claude que gliaude. Du mot Blaude on
est passé au mot blouse et c'est aujourd'hui Texpression
consacrée pour désigner le sarrau de toile bleue ou blanche,
généralement adopté par les gens de la campagne et princi-
palement dans l'Auxerrois.
On trouve dans l'ancien patois bourguignon un grand
(i) Au xvi« siècle, à Âuxerre et dans tout le comté, ou se servait du
mot de luiserner dans un sens tout à fait différent, comme l'indique
le verset suivant de Pierre Grosnet, poète de Toucy :
« La femme qui parle laUn
« L'enfant qui se nourrit de vin,
« Soleil qui luiseme au matin,
■ Ne viennent point à bonne fin.
63
nombre de mots ayant rorigine latine et la consonnance ita-
lienne. Tels soQt : goudo, une jupe plissée ; gouiso, une
serpette ; bono, un bonnet ; éclo, hors de défense.
Quand un homme est déconcerté, qu'il est réduit à ne
pouvoir répondre, il dit en patois bourguignon ; el ai éclo.
Cette locution vient évidemment A*exclusus — exclusifs ab
omni evadendi via, A-t-il à proférer quelqu'interjection
plaintive, il s'écrie : hei lasse moi — d'après l'italien ahi
lasso me, expression tirée du latin lassus, las, fatigué (1).
En général, on a dû le remarquer, le patois bourguignon
est plus bref, plus laconique que le français. Il a encore cela
de commun avec le latin qui, en deux ou trois mots, exprime
toute une grande phrase de notre langue.
Vœ viclis. — Malheur aux vaincus.
L'expression latine comporte huit lettres, il en faut dix-sept
pour la rendre en français.
Ne (2), mater, stuim (3) — Filez, ma mère, je coudrai, est
encore un exemple de la brièveté que l'on trouve d'un côté et
de l'ampliation qu'on est forcé de mettre de l'autre.
On conçoit dès lors, que séduit par la bizarrerie des ex-
{ tressions ou par l'attrait de rendre d'un^manière originale
eurs pensées poétiques, quelques écrivains Boui^uignons
ou autres, se soient laissés aller à composer des livres entiers
(1) Il est rare qu'une locution populaire ne soit pas d'origine
latine. A Joigny, lorsque la vendange est bonne, on a l'habitude de
dire : Nous avons quédé, et si elle est mauvaise, qu'on soit déçu dans
ses espérances, on dit : nous avons déquédé. SI on demande aux
habitants l'explication de cette façon de parler, ils se bornent à vous
répondre : c'est l'usage, c'est une expression reçue. Leurs pères s'en
sont servis, ils s'en servent, voilà tout. Le quédé et le déquédé des
gens de Joigny vient du patois bourguignon cueùder qui veut dire
croire ; lequel vient de cogitare dont on a fait par degré cogiter,
coîder et enfin cuider.
Tel, comme dit Merlin, cuide engeigner autrui
Qui souvent s'engeigne lui-même.
Ainsi au lieu de dire : nous avons quédé nous avons déquédé, il
serait plus logique de dire : nous avons cuidé, nous avons décuidé.
Rabelais dans le ch. 25 du liv. I et dans la Prognostication pantagrue-
line au chap. de l'automne, fait sur ce sujet de curieuses citations.
U appelle ceux qui ont quédé et déquédé des cuideurs de vendange.
(2) Du verbe neo, nés, nevi, nelitm, nere^ filer de la laine.
(5) Futur du verbe suo, suis, sut, sutum, suere^ coudre. Cette
phrase est une des plus concises et des plus difficiles à interpréter.
64
en patois. Car La Monnoye n'est pas le seul, comme on le
pense, qui ait eu cette fantaisie. La bibliothèque de Dijon
possède plus de deux cents volumes écrits de même en vers
et en prose, et quelques-uns même de ces ouvrages ont eu
un succès réel à Tépoque où ils ont paru.
H. Dumay de Saint-Aubin, conseiller au parlement de
Dijon, s'est beaucoup occupé de l'ancien langage bourgui-
gnon. Il a publié en 4749 une traduction de l'Enéide de Vir-
gile, 1" et 2e livres.
L'abbé Petit, bel esprit el homme d'esprit, s'est aussi
amusé à faire revivre tout ce qu*avait de piquant et surtout
de naïf l'ancien idiome bourguignon et, dans l'œuvre de
M. Dumay, qu'il a continuée ou plutôt refaite en entier, on se
plait à suivre dans son badinage fin et spirituel le récit des
aventures du héros de Troye. C'est dans son genre ce qu*est
dans le sien l'œuvre un peu cynique de Scarron.
Un autre poète de Dijon, Pierre Malpoye, a composé une
suite de pièces, toutes en patois et la plupart en l'honneur des
princes de la maison de Bourbon, une entr'autres pour la
naissance du prince de Condé (4630) et une autre pour la
naissance du Daufthin (4638).
Mais de tous ces ouvrages et de ceux que nous pourrions
citer encore, nul n'eut autant de succès et de retentisse-
ment que le volume des Noëls bourguignons que publia La
Monnoye en 1720. Les trois premières éditions furent enle-
vées presque en même temps qu'elles parurent. On en fit une
quatrième en 1737 et une cinquième en 1776. Ces deux der-
nières n'eurent pas un écoulement moins rapide et ce livre
est devenu si rare de nos jours, qu'on le trouve avec peine
dans les bibliothèques publiques.
Le vaudeville qu'on vient de lire, étant l'unique pièce de
poésie bourguignonne, composée depuis les Noëls^ La Mon-
noye l'avait gardé dans ses papiers et ce n'est qu'après sa
mort qu'on eut l'idée de le faire figurer à la suite des Noëls
dans l'édition de 4776.
Les plaisanteries, que l'auteur s'y permet, sur la manière
dont boit et mange le duc de Bourgogne, les bons mots
qu'il prête à Monseigneur et dont il a l'air de rire, ont fait
supposer chez lui plus de malice qu'il n*en avait réelle-
ment. La Monnoye n'était pas un poète comme un autre. La
tournure de son esprit l'entraînait toujours plus loin qu'il ne
voulait. On dit que c'est en voulant faire l'éloge du régent
65
qu'il composa contre lui les Philippiques qui le firent exiler
aux îles Sainte-Marguerite.
Ici, dans le vaudeville dont nous parlons, le doute n'est
pas possible. On n'a qu'à se reporter au lemps où il fut écrit
et publié. On était en pleine guerre de succession, c'est-à-
dire qae Louis XIV, ayant accepté pour son petit-fils le trône
d'Espagne, la France, comme il lui est arrivé quelquefois
depuis, avait toute l'Europe sur les bras. L'avènement de
Philippe V dérangeait totalement l'équilibre européen. — II
créait, par l'union de l'Espagne à la France, une puissance
trop grande pour être tolérée sans combattre à outrance.
Aussi s'était-il formée, à la suite du testament de Charles II,
une ligue formidable, dans laquelle n'avait pas hésité à en-
trer en première ligne l'Empereur Léopold d'Autriche, en
seconde ligne Guillaume III d'Angleterre et les Etats généraux
de Hollande. Puis^ comme auxiliaires, la Prusse ouvertement,
et les ducs de Savoie et de Lorraine d'une manière occulte.
La Bavière seule était demeurée fidèle à la France et avait re-
connu Philippe V.
Comme le point principal était de porter un coup décisif
au cœur de l'Allemagne, que pour obtenir ce résultat il fallait
d'abord se joindre à l'électeur de Bavière, le seul allié de la
France, le maréchal de Yillars dut eifectuer autour d'Ulm
la même manœuvre que Napoléon avant Austerlitz, et dans
ce but aucune place forte ne devait rester en arrière.
Brissac, le vieux Brisach des légendes allemandes, la ville
forte, s'il en fut jamais, adossée d'un côté à une montagne
et de l'autre baignée par les eaux du Rhin, Brissac était
au pouvoir des Impériaux. Il fallait qu'à tout prix cette place
tombât en notre pouvoir.
Le duc de Bourgogne, jeune homme de vingt-et-un ans,
petit-fils de Louis XIV et père de Louis XV, qui s'était déjà
distingué à l'armée^ de Flandre, se chargea de ce soin et la
tâche était difficile, si l'on considère qu'il fallait opérer avec
promptitude et sans perdre beaucoup de monde.
La place fut investie le 1 5 août — la tranchée commença
le 26, et le 6 septembre la garnison, forte de 4,000 hommes,
se rendait à discrétion avec armes et bagages. On lui accorda
les honneurs de la guerre et elle fut conduite prisonnière à
Rhinfelt.
Une reddition si prompte d'une ville si bien fortifiée et si
bien gardée eut lieu de surprendre tout le monde. Le comte
16
66
d'Arco et le fameux Harsigli, si connu par ses aventures el
ses malheurs — tous les deux chargés de la défendre —
ayant été mandés à Vienne, TEmpereur leur adressant de
trop vives paroles sur la honte qu'il y avait pour des gens de
guerre à se rendre ainsi, sans presque coup férir, devant
Tinexpérience d*un jeune prince de 20 ans: .
« Sire, répondit Marsigli, ce jeune homme avait avec lui
a Vauban, des soldats français et du*canon ; devant de tels
« moyens on peut se rendre sans déshonneur. »
£n effet, le prince avait avec lui Vauban et, comme le disait
Harsigli, Vauban et du canon, c'était quelque chose. Le vieux
Bourguignon en était à son 53"^ siège et à sa 1 40« action d'éclat,
ce qui aurait bien dû excuser, aux yeux de Léopold, Messieurs
d'Arco et Marsigli. Il n'en fut rien, toutefois, le premier fut
décapité et le second déposé de tous ses titres, charges et
honneurs avec la rupture de son épée.
La prise de Brissac coûta 300 hommes à l'armée française,
mais c'est peu, si l'on considère les difficultés énormes que
présentait cette forteresse.
«Pendant la durée du siège, dit Saint-Simon, Monseigneur
« le duc de Bourgogne montra une grande application et une
« grande assiduité aux travaux — plein d'une valeur simple
« et naturelle, il fut partout où il convenait d'aller, oii il y
« avait à voir, à ordonner, à apprendre, sans s'apercevoir
« mais du danger.
« Après l'actiou, il fallut des ordres réitérés du roi pour le
« faire revenir à la cour. Il ne pouvait se décider à quitter
« l'armée où il voyait encore des récompenses à donner, des
« blessés à soigner et de nouveaux dangers à courir.
« Il partit enfin le 20 septembre et dirigea sa course vers
« Dijon , où il arriva le 21 , après avoir voyagé toute la
« nuit. »
Ce passage des mémoires de Saint-Simon, que nous avons
cru devoir ajouter â ce qui précède, est un éloge qui fera
comprendre, mieux que tout ce qu'on pourrait dire, l'ovation
dont le duc de Bourgogne dut être l'objet, en arrivant dans
la capitale de sa province.
Indépendamment de l'auréole de gloire qui ceignait son
front, il avait encore, aux yeux des Dijonnais, un mérite
non moins grand que celui de preneur de villes. C'était pour
eux l'élève de Fénélon et de Beauvilliers, qui avait déjà
donné des marques non équivoques de son amour pour le
67
peuple. On citait de lui des paroles touchantes. Un n'avait
pas oublié, qu*étant encore enfant, le duc de Montausier,
à propos d'une leçon d'histoire, lui ayant demandé lequel des
titres donnés à nos rois il ambitionnait le plus, le duc
de Bourgogne, sans hésister, avait répondu que c'était celui
de père du peuple.
De sorte que ce fut avec un enthousiasme des plus grands,
qu'il fut reçu à Dijon et bon nombre de Noëh et de chansons
de ce temps -là nous apprennent que l'accueil ne fut pas
moins vif sur tout son passage.
A Auxerre, où le prince passa plusieurs fois pendant les
premières opérations de la guerre de succession, les princi-
paux habitants de !a ville, précédés du corps municipal tout
entier, furent le recevoir à la porte du Pont sous un dais ma-
gnifique, orné des portraits du roi, du Dauphin et de ses
deux fils (1), avec cette inscription qui montre plus de bonne
volonté que de talent :'
« Le Roi, notre soleil, se peint eo Monseigneur,
tt Monseigneur dans son fils, et tous» comme un tonnerre,
tt Faisait sortir l'Iris du sein de la terreur,
« Us assurent la paix, par l'eiTroi de la guerre. » (1)
L'arrivée des princes à Auxerre était toujours un sujet de
forte émotion pour la municipalité obligée de régler un céré-
monial, et souvent de pourvoir à l'insuffisance d'un matériel
que le temps, plutôt que l'usure, avait souvent anéanti.
Ainsi, il ressort des archives de la ville que pour le passage
du duc de Bourgogne, le corps municipal fut habillé à neuf
tout entier. On lit emplette de robes violettes pour les neuf
officiers municipaux, y compris le secrétaire, et de juste-
aU'Corps de drap gris, avec doublure etparemens de drap
bleu, pour les 33 hommes de la garde municipale, qui eurent
aussi des chapeaux bordés de galons d'or.
On n'eut pas du reste — comme à Dijon — le loisir de
traiter plus amplement le prince, qui ne s'arrêta que le temps
de changer de chevaux — poursuivant sa route vers Fon-
tainebleau oii l'attendait toute la cour.
L'œuvre patoise de La Monnoye, comme on le voit, ne
(4) Le duc de Berry et le duc de Bourgogne.
(2) (Test dans le voyage du 19 novembre 1704 que ce quatrain fut
adressé au duc de Bourgogne.
L
68
Eouvait élre dans sa peosée qu'une louange adressée au jeune
éros, dont toute la France admirait le courage et le talent,
et il est probable que c'est à ce morceau et à plusieurs autres
du même genre (1) que l'auteur en 1706, lorsqu'il quitta Di-
jon pour venir habiter Paris, dut la faveur dont il fut en-
touré dans cette dernière ville (2) ; faveur qui ne se démentit
pas, si on en croit les mémoires contemporains, et qu'il sut
conserver jusqu'à sa mort arrivée en 1728.
Nous avons eu du plaisir à reproduire cet opuscule d'un
de nos meilleurs auteurs de Bourgogne et nous n'avons plus
qu'un désir à exprimer, c'est qu'on trouve autant de charme à
le lire que nous en avons eu à le décrire.
C* DE Tryon-Montalembert,
Maire de La Ferté-Lonpière.
(i) I. Ode au Roi, sur la conquête de la Franche-Comté, in-à®, Paris
1674. Cette pièce flit présentée à Louis XIV au château d'Arc-sur-
Tille, près Dijon, par l'auteur lui-même.
IL La gloire des armes et des lettres sous Louis XI V, poëmein-4®,
couronné par l'Académie.
III. Ode pour monseigneur le Dauphin sur la prise de Philisbourg,
in-4o, 4688.
(1) Ayant perdu toute sa fortune en 1790, dans les désastres du
système de Law, La Monnoye ne vécut que d'une pension de 600 1.
que lui fit le duc de Villeroy et lorsqu'il voulut remercier ce seigneur
de cette libéralité, le duc lui répondit avec bienveillance : oubliez cela,
ce sera maintenant ù moi à me souvenir que je suis votre débiteur.
g^*^>^*^*^»^i^*^*^*^*^»^^^»^fc#»#^^**»^»<^p^P^^^W^^
SAINT-FLORENTIN
VILLE SEIGNEURIALE ET MUNICIPALE.
SOUVENIRS DO XVlIl' SIÈCLE.
L'année 1231 sera à jamais célèbre dans les fastes de
Saint-Florentin. Cette ville, qui faisait partie de la province
de Champagne, était gouvernée par les comtes ou leurs délé-
gués; ce fut en 1231 que Thioaut (1), comte de Champa-
gne et de Brie, cuens (comte) Palatin, lui octroya une
charte d'affranchissement et l'autorisa à se constituer en
commtme.
Les gens du comte devaient, d'après cette charte , élire
chacun an 13 hommes ou jurés de la commune à bonne foi,
et les 1 3 jurés avaient le droit d'élire l'un deux à mayeur
[maire) pour garder et gouverner la ville et les affaires d'icelle
à bonne foi.
Le comte octroya en même temps la prévôté et justice.
Il n'apparaît pas que cette charte ait été le résultat de l'in-
surrection, mode le plus ordinaire et le plus usité de l'affran-
chissement des communes au moyen-àge, si l'on en croit
l'historien Augustin Thierry ; elle émana de la libre volonté
da prince et elle fut reçue avec reconnaissance.
Elle est rappelée dans des lettres-patentes du roi Louis XV
du 29 juillet 1765, données à Monseigneur Louis Phéiip-
peaux, ministre et secrétaire d'Etat, alors comte de Saint-
Florentin ; il est dit dans ces lettres « qu'en conséquence
« de la charte portant concession aux habitants du droit de
« mairie, le comte de Saint-Florentin avoit droit de nom.
(i) G*e3t Thibaut V(, surnommé le Posthume et le faiseur do
chansons.
70
« mer chaque année par lai ou par ses officiers au baillage
«13 personnes pour remplir les charges de maire et d'éche-
« vins, la dite charte ayant été exécutée dans toute son
« étendue sans autre changement que de la part de Marie et
« Anne de Gonzague, princesses de Mantoue, ci-devant
« dames et vicomtesses de Saint-Florentin, lesquelles ayant
« reconnu que le nombre des échevins étoit excessif et su-
« perflu pour Tadministration des aflaires d*une si petite
« ville, elles auroient, de leur autorité privée, réduit en
« 166i le corps de Téchevinage à 8 personnes, savoir : un
« maire, un lieutenant, quatre échevins et deux greffiers,
« lesquels maire et lieutenant étoient aux termes de la
« charte, juges politiques, civils et criminels des habitants,
« et les appellations de leur sentences portées devant le
« Baillyde Saint-Florentin relevant nuement du parlement
« de Paris. »
Il est ajouté que sur la demande du sieur de la Yrillière,
secrétaire d'Etat, vicomte de Saint-Florentin, Louis XIV, par
arrêt rendu en son conseil le 12 mars 1678, et lettres-patentes
du mois de mai suivant, avait réuni pour toujours la juridic-
tion de la mairie au bailliage et avait ordonné qu*à l'avenir,
le corps de ville serait composé seulement du Bailly qui de-
meurerait maire perpétuel, de son lieutenant, aux offices
desquels il serait pourvu par le vicomte, et de deux échevins
également nommés par lui, sans préjudice du droit des habi-
tants de nommer leur syndic.
« Dans ces circonstances, nous avons pensé (portent
« les lettres-patentes de 1765) qu'il était équitable d'ac-
te corder à notre amé et féal Louis Phélippeaux, comte de
« Saint-Florentin, le libre usage de son droit de nomination
« des officiers municipaux de Saint-Florentin ; à quoi nous
« nous déterminons a autant plus volontiers que, loin de
« vouloir diminuer les droits et prérogatives dont les rois
« nos prédécesseurs ont décoré le comte de Saint-Florentin,
« nous serions plutôt porté à en accroître les dignités pour
« marquer notre satisfaction à celui qui en est actuellement
« possesseur.
. <( A ces causes, etc., maintenons le sieur Phélippeaux,
« comte de Saint-Florentin, au droit de nommer aux offices
<i municipaux de la dite ville et comté de Sain t-Florentin,
« etc. )>
71
Les rois Loois XIY et Louis XY, comme on le voit, se
moDtrèrent, en réalité, plus favorables aux seigneurs de
Saint-Florentin qu'aux habitants qui perdirent au contraire
une notable partie des coucessions qu'ils tenaient de la
charte plus libérale octroyée an commencement du xiii* siè-
cle par leur souverain.
Le bailly, institué maire perpétuel, absorbait en sa per-
sonne par un singulier cumul l'autorité municipale, ce qui
plus d'une fois dut produire de fâcheux effets ; il en est un
à la fois plaisant et quelque peu grotesque, dont il reste des
traces écrites, et au récit duquel il sera permis à la généra-
tion actuelle de s'égayer sans manquer au respect dû aux
ancêtres qui depuis longtemps ont disparu de la scène du
monde avec les institutions incomplètes et bizarres à l'ombre
desquelles ils vivaient.
Mais avant, il nous plait de raconter la réception solennelle
faite au liès-haut et très-puissant Seigneur, Monsieur le comte
de Saint-Florentin, à l'avantage duquel plutôt que pour la
décoration du comté, les lettres-patentes de 1765 avaient été
accordées. D'ailleurs, la réception suivit de près ces lettres-
patentes.
Relation de la réception de MonseU/neur le comte de
Saint-Florentin, le 9 octobre 1 769.
« Monsieur le comte de Saint-Florentin, ministre et secré*
taire d'Etat, seigneur du comté de Saint-Florentin et de la
baronnie d'Ervy, ayant voulu faire l'honneur aux habitants
de ces Jeux villes, qui le désiraient ardemment depuis long-
temps, d'y faire son entrée, et ceux de la ville de Saint-Floren-
tin ayant été prévenus que ce minisire avait fixé son arrivée
au jeudi 9 du courant; pour marquer leur respect et leur
attachement à ce seigneur et leur sensibilité à l'honneur qu'il
a bien voulu leur faire, ont formé une milice bourgeoise d'en-
viron 300 hommes, dont a été formée de l'élite des plus beaux
hommes une compagnie de 30 dragons tous à cheval, en uni-
forme vert, parements et revers rouges, avec casques, une
compagnie de grenadiers et une compagnie d'artillerie du
même nombre ; ces trois compagnies ont formé dès le 2 du
courant un camp à Latrecey, autrement le camp de César (1),
(1) A cette époque on avait un peu la manie des étymolo^ies. Dans
Latrecey, on voulait trouver Atrium Cmaris, et dans Crécy qui est
72
avec un parc pour leur artillerie, composé de 22 pièces de
canon (4).
« Le jeudi matin, jour de Tarrivée, les trois compagnies
étaient sous les armes ; les dragons se sont mis en marche
pour aller au-devant du ministre. Environ sur les 1 1 heures,
il est entré dans sa ville^ au bruit de toutes les cloches de la
ville, du faubourg et du prieuré, ainsi que de Tartillerie, pré-
cédé par les deux brigades des maréchaussées de Tonnerre
et de Saint-Florentin, commandées par leurs officiers, ainsi
que par les dragons etles grenadiers, ayant leurs étendards et
drapeaux déployés, et à leur tête toute la musique du régi-
ment royal Champagne cavalerie.
« Il a été reçu près la porte de Landrecy, par les échevins
et le secrétaire de la ville, ayant à leur tête le maire (2) qui a
eu rhonneur de lui présenter les clefs de la ville sur un plat
d'argent. Le ministre est descendu de son carrosse et est
entré chez le sieur de Sainte-Suzanne, prévôt adjoint à la
maréchaussée de Tonnerre qui lui avait préparé sa maison.
« Tous les corps de la ville ont eu rhonneur d'être pré-
sentés au ministre, qui a reçu avec complaisance, bonté et
affabilité, les compliments du corps de ville, les présents qui
lui ont été offerts, ensuite les compliments du procureur fiscal
à la tête du baillage, des présidents de Télection et du grenier
à sel, de Tun des administrateurs de l'Hôtel-Dieu qui a pré-
senté les sœurs de cet hôpital, des deux régents, du premier
écolier, et ensuite les députés de la ville d'Auxerre qui ont
eu aussi Thonneur d'offrir leurs présents de la part de leur
ville.
« Toute la principale noblesse des environs s'est empressée
de venir présenter ses respects au ministre.
sur les bords de TÂrmançon, Cursiis Cœsaris^ le tout pour se donner
le triste mérite (ainsi qu*on Ta dit souvent) d'avoir reçu les étrivières
de la main du conquérant des Gaules; le camp gallo-romain n*a ja-
mais existé près de Saint«Florentin, il était à Eburobirga (Avrolles)
sur le passage de la grande voie romaine d' Agrippa,
(i) Aujourd'hui, en Tan de grâce 4859, la ville ne possède plus
âu'un petit canon qu'un homme de force ordinaire emporte sans dif-
culté sur son épaule.
tempora/ ô, à!
(2) Ce jour, le personnage à double fonction avait donné à sa
dignité de maire-perpéttiel la préférence sur celle de balUy, sans
respect pour la maxime : Cédant arma logœf
73
« Sur le midi, Monsieur de Saint-Florentin, ayant té-
moigné Tenvie de voir sa ville, s'est transporté à pied à
THôtel-Dieu où il a visité les malades, s'est fait rendre compte
de leur nombre, de leur traitement et de l'administration,
qu'il a eu la bonté d'approuver dans l'acte de l'assemblée du
bureau qui s'est tenue en sa présence et qu'il a daigné hono-
rer de sa signature.
« Toujours dans le même ordre, le ministre est monté à
l'église paroissiale à la principale porte de laquelle il a été
reçu par Monsieur le curé qui lui a présenté l'eau bénite. On
avait placé dans le sanctuaire un dais, sous lequel il s'est mis
pour y faire sa prière, après laquelle on a chanté un Te Deum
en musique, au son des cloches et au bruit de l'artillerie.
« Après cette cérémonie, le ministre a été conduit, tou-
jours à pied, et dans le même ordre au palais juridictional
{sic)[i). Delà, pour se reposer, il est entré chez le subdélégué
de H. l'intendant où il est resté environ une heure; après quoi
il s'est fait conduire aux Capucins, accompagné des dragons
et des grenadiers, la musique en tête. Il a été reçu à la prin-
cipale porte par la communauté entière; et le père Gardien
lui a présenté l'eau bénite; il a fait sa prière et après avoir
été encensé, il a reçu la bénédition du saint ciboire; après
quoi il a visité le couvent et les jardins ; de là, le ministre
venu dans les jardins du subdélégué et dans celui du maire,
il a trouvé bien le pavillon.
« Il a également visité l'église du prieuré, dont il a admiré
la beauté et le point de vue; ensuite il est entré chez le sub-
délégué où il a joué et soupe [2].
« Toutes les maisons ont été illuminées et on a allumé un
feu sur la place publique.
« Le lendemain, à nuit heures, le ministre est parti pour
sa ville d'Ervy, accompagné des dragons ; les grenadiers et
l'artillerie l'avaient précédé.
« Sur les 5 heures du soir, il est revenu d'Ervy, est des-
cendu chez le subdélégué, d'où, après s'être reposé quelque
temps, il est venu chez M. de Sainte-Suzanne, dont toute la
(i) C'était le ch&teau, maintenant Fhôtel de ville.
(3) Soupe/ c'est fort bien.... Mais où Monseigneur a-t<il diné? la
relation est muette sur cet important article : Or, dans ces heureux
temps où nos pères faisaient volontiers leurs quatre repas, on n*avait
garde d'oublier le diner,, .. Nos lecteurs suppléeront
74
maison, au dedans et au dehors, était illumioée comme en
plein jour (aujourd'hui on dirait à Giorno /]. II y a eu souper
splendide à deux tables de vingt couverts chacune, pendant
lequel la musique a joué. Après le souper, un feu d'artifice
que le ministre a daigné allumer lui-même aux acclamations
de tout le peuple qui a crié : Vive Monseigneur le comte de
Saint- Florentin.
« Enfin, le ministre, escorté de toule la ville, est retourné
au logement qu'il avait occupé la veille.
« Le lendemain, il a quitté la ville et a été reconduit avec
les mêmes honneurs que lors de son arrivée.
« Pendant son trop court séjour, il a daigné recevoir les
placets de ses habitants (1), les répondre et leur donnera
tous Yespe'ranee du succès (en ce temps-là, c'était déjà
comme ça I...] Si sa présence nous a comblés de la joie et de
la satisfaction les plus vives, son départ nous a causé les
regrets les plus cuisants. Enfin, il a emporté avec nos res-
pects, nos hommages et nos vœux, les... cœurs,., de tous.,, les
habitants t Nous serions inconsolables s'il ne nous avait flattés
de l'espoir de son retour... Bien incomparable et supérieur à
tous les avantages qu'il peut nous procurer par son crédit. »
A n'en pas douter, les bons habitants de Saint-Florentin
conservèrent longtemps le souvenir de ces jours de fêtes et
de réjouissances ; mais, leur fut-il donné de recevoir une se-
conde fois dans leurs murs leur noble et puissant seigneur?
Nous ne le pensons pas ; tout entier aux affaires de l'Etat, il
faisait régir sa ville par ses officiers et notamment par le
(i) Un seul de CCS placets est arrivé jusqu'à nous; c'est celui du
professeur d*éloquence et de poésie du collège de sa bonne ville :
M Plaise à Monseigneur le comte de Saint-Floren tia ,
» Donner du pain
n Au pauvre maître de latin,
n De sa ville de Saint-Florentin. »
Diaprés ce chef-d'œuvre, on peut juger de la force des études et
du triste sort des professeurs.
Il paraît que les secrétaires du ministre jouèrent au pauvre pro-
fesseur le mauvais tour de faire insérer ce placet dans le Mercure
de France.
Et, qu'on ne croie pas que le professeur ait pris cela pour une
malice ; il était trop enchanté de son quatrain, dont il avait eu Tidée
de dlsU'ibuer des copies qu'il avait fait mouler et orner de vignettes
par ses élèves !
75
maire perpétuel qui, en sa qualité de bailly, était son princi-
pal représentant.
Laissons écouler quelques années, et nous allons assister
à de ridicules débats à propos d'étiquette et des places à
occuper à l'église dans les cérémonies publiques ; à cette
époque ces sortes de débats se traduisaient en procès-verbaux
et actes judiciaires, et il ne fallait rien moins que l'autorité
du Parlement pour faire rentrer dans l'ordre les parties con-
tendantes.
La querelle que nous allons raconter rappelle les longs
débats qui avaient eu lieu h la fm du wii^ siècle, entre le
corps de ville d'Auxerre et le présidial au sujet du pas-
croisé (1). Ici, c'est le bailly-maire qui joue le principal rôle,
et qui, par ses abus d'autorité, s'attire l'interdiction de ses
fonctions de magistrature pendant 6 mois ; mais n'anticipons
pas sur les faits.
Procès entre le doyen des avocats au bailliage et le sieur
Potier, bailly.
C'était en 1784: un Te Deum devait être chanté le jour
des Rois en actions de grâces pour la paix, et ce jour, par un
fâcheux contraste, vit naître une déplorable discorde.
Aux cérémonies publiques qui pouvaient rassembler à
l'église les différentes autorités de la ville, un usage immé-
morial avait marqué la place de chaque corps ; le bailliage et
Télection avec le grenier à sel dans les stalles hautes : le
premier à droite, tes deux autres à gauche, et le corps muni-
cipal au milieu du chœur oii l'on plaçait un prie-Dieu et des
fauteuils pour le maire et les échevins.
La ville étant petite, il arrivait qu'un seul homme remplis-
sait deux charges et jouissait de deux titres à la fois ; il était
dès lors maître de prendre la place qui lui convenait le mieux,
soit dans l'un, soit dans l'autre des corps dont il était membre.
Quant aux avocats qui étaient nombreux à Saint-Florentin,
un arrêt de la cour du 6 juin 1693, portant règlement à ce
sujet, avait déclaré qu'ils feraient corps avec la juridiction,
et avait ordonné qu'à chaque cérémonie publique, ils seraient
(1) Voir l'Annuaire de 18/13, 3* partie, page 108 et sut v., notice
par M. Lechat.
76
convoqués par le Baiilly et suivraient immédiatement les
oflSciers du oailliage (1).
M. Potier, qui a laissé d'ailleurs à Saint-Florentin d'hono-
rables souvenirs, était alors bailiy et maire depuis 1*781; en
cette année-là, il s'était conformé à Tusage ; car ayant assisté
en sa qualité de Maire au Te Deum chanté pour la naissance
du Dauphin, il avait laissé les stalles aux officiers du bail-
liage et il s'était placé dans le milieu du chœur avec les éche-
vins. Le doyen des avocats était alors M* Moreau de Presle,
dont la place était immédiatement après celle du procureur
fiscal.
Le bailiy qui, malheureusement, était devenu son ennemi,
cherchait depuis quelque temps l'occasion de le molester; pour
y parvenir, il imagina de le faire descendre cette fois de deux
stalles et de faire placer avant lui deux échevins. Voici com-
ment il raisonna : « Je suis bailiy^ et de plus je suis maire,
a donc le baillage et le corps de ville ne doivent plus faire
« qu'une seule et même compagnie, donc tous ceux qui
« composeront ces deux corps que j'aurai réunis, marcheront
« ensemble ; le parlement aura eu beau dire par son règle-
nt ment de 1693 que les avocats doivent marcher immédiate-
« ment après le baillage, il faudra bien qu'ils marchent aussi
« après le corps de ville lorsque j'aurai incorporé la mairie
« au baillage. »
Après ce beau raisonnement il agit; et d'abord, dans le
silence du cabinet, il rédige le procès-verbal le plus singulier
en ces termes :
« Lorsque nous marchons dans les cérémonies publiques,
« nous représentons en même temps et indivisémenl [\e
« mot est joli I) le baillage et le corps de ville ; c'est pour-
« quoi les échevins ne peuvent plus former un corps et se
« placer comme du temps de M. Sallot (son prédécesseur) ; et
« comme les officiers du baillage et de la mairie de cette
(1) Cet arrêt dont il existe un exemplaire imprimé en ià pages
in-4* fut rendu à l*occasion d'un énorme procès quelque peu scanda-
leux sur les prérogatives et droits respectifs de M* Robert Dufeo,
sieur delà Pelonière, bailiy; et M* Jean Kieclerc, avocat et procureur
fiscal. Il régla les rangs et préséances, et pour conclusion. Tinfor-
tuné bailiy fut condamné en 300 fr. de dommages-intérêts envers le
procureur fiscal et en tous les dépens qui durent être consi-
dérables.
i i
« ville sont actuellement les mêmes (chef-d*œuvre du cumul I)
« ils ne peuvent actuellement occuper la gauche et la droite,
« et les échevins ne peuvent faire un corps à eux seuls, ni
« par conséquent marcher au milieu ou à gauche ; ils ne
« peuvent donc marcher qu'à la suite de leur chef, et attendu
« qu'ils sont officiers de magistrature, cette place ne peut
« leur être contestée par les avocats qui doivent passer après
« tous les corps. »
Puis il prononce, et voici sa décision : « Nous avons en-
« joint aux avocats de laisser les cinq premières stalles du
« chœur à droite libres, à peine d'amende contre les contrô-
le venants ou telle autre peine qu'il appartiendra ; avons
« ordonné que notre présent jugement (il croit juger un pro-
« ces 1) sera notifié par notre greffier à M. Moreau de Presle
« en sa qualité de doyen des avocats, à ce qu'il n'en prétende
« cause d'ignorance. »
Efiectivement, après la grand'messe de la fête des Rois,
le greffier se rendit chez H. Moreau de Presle pour lui faire
connaître la volonté du bailly. L'après-midi, on se rendit à
l'église pour le Te Deum, le bailly et le lieutenant se placè-
rent dans les deux premières stalles de droite, le procureur
fiscal occupa la troisième et H. Moreau de Presle, ô témérité I
n'hésita pas à prendre la quatrième. Les échevins, courtoise-
ment, avaient refusé de le précéder et lui avaient cédé le pas
à rentrée au chœur; ils se contentèrent de prendre, l'un
comnae avocat et l'autre comme procureur, les places mar-
quées par leur ancienneté, le Prie-Dieu et les fauteuils pré-
parés comme de coutume au milieu du chœur restèrent inoc-
cupés.
La conduite éminemment sage des échevins était la censure
formelle de celle de H. le bailly ; il ne fallut rien moins que la
Majesté du saint lieu pour empêcher sa colère d'éclater à la
vue d'un pareil mépris de ses ordonnances ; mais au lieu de
mêler ses prières à celles des fidèles, il méditait sourdement
ses projets de vengeance. C'était dans le Temple de la Justice
qu'il se proposait de les mettre à exécution.
Suivons le magistrat dans la salle d'audience du bailliage
ob les autres magistrats et le barreau se trouvent réunis le
lendemain en séance publique.
Le doyen des avocats est présent et il est assisté de ses
confrères.
Le bailly est sur son siège, c'est le jour de son triomphe.
78
Il interpelle le doyen des avocats de déclarer s'il a eu con-
naissance du jugement du 3 courant qui enjoint aux avocats
du siège de laisser libres les cinq premières stalles du chœur,
à droite, pour y placer les échevins qui doivent marcher à la
suite.
M. Moreau s'abstient de répondre.
Le Bailly adresse alors la même question à un autre avocat;
celui-ci répond qu'il ignore celte décision.
Il n'en faut pas davantage; le ministère public n'est pas
consulté ; le suffrage du lieutenant n'est pas demandé ; le
Bailly va prononcer et il dicte sa sentence en ces termes :
« Ayant égard à ce que, au mépris de notre susdit jugement
» provisoire , ledit M" Moreau de Presle et autres avocats ont
» occupé au Te Deum du 6 courant les stalles déléguées aux
» échevins qui n'ont pu être placés convenablement; et
» attendu que ledit M' Moreau de Presle a affecté de ne don-
» ner aucune connaissance de notre dit jugement aux autres
» avocats , en conséquence nous l'avons condamné en 3 fr.
» d'amende, sans dépens ; et attendu le refus par lui fait de
» payer ladite amende sur-le-champ comme nous l'en avons
» interpellé , nous l'avons interdit de ses fonctions de pos-
» tulant en ce siège jusqu'à ce qu'il nous ait justifié du
» paiement de ladite amende. »
Cette sentence inouïe souleva immédiatement une tempête;
le lieutenant se plaint de ce qu'on ne lui a pas demandé son
suffrage; le procureur fiscal, à son tour, se plaint de ce qu'on
ne l'a pas consulté; les avocats et procureurs annoncent
qu'ils vont faire grève et qu'ils déserteront l'audience tant
que durera cette outrageante interdiction.
Au milieu de ce tumulte, ou plutôt de ces légitimes protes-
tations, le bailly persiste ; et avec un sangfroid imperturbable,
il donne acte à chacun de ses réclamations et dires dont il
dicte le procès-verbal à son greffier.
Aussitôt, avocats et procureurs de se retirer ; le bailly et le
greffier restent seuls au milieu d'un public peu édifié de cette
scène étrange.
De son côté , le Barreau assemblé chez le doyen des avocats
délibère, et comme il s'agit de l'honneur du corps, d'une voix
unanime on décide qu'à la requête du doyen un appel sera
immédiatement interjeté de toute cette procédure qu'on n*hésite
pas à qualifier de monstrueuse.
Donc , appel au Parlement de Paris ; affaire bien digne en
79
vérité de la majesté du sénat parisien; le sénat romain n'avait-
il pas jadis délibéré gravement sur la meilleure manière d'as-
saisonner un turbot I
La ville de Saint-Florentin, d'ordinaire si pacifique, se
trouva divisée en deux camps ; celui du Barreau était le plus
nombreux, le mal-avisé bailly n'avait guère pour lui que ses
parents.
Un avocat et un procureur au Parlement se chargèrent de
la cause de leurs confrères de Saint-Florentin, et leur zèle ne
fit pas défaut, le procès était engagé avec M. le procureur
général (M. Joly de Fleury] chargé de défendre l'honneur de
la magistrature ou plutôt l'imprudent bailly pris à partie.
Les appelants firent publier et distribuer un docte mémoire
imprimé, ils demandèrent la réparation de l'injure faite à
leur doyen avec impression et affiche de l'arrêt à inter-
venir.
Ils obtinrent plein succès sauf l'affiche. Le parlement, par
arrêt du 21 août 1784, rendu sur les conclusions des gens
du roi , déclara nuls les ordonnance et jugement du sieur
Potier, lui fit défenses de plus à l'avenir en rendre de sem-
blables, ordonna que l'arrêt serait transcrit en marge desdits
ordonnance et jugement, lesquels seraient rayés et biffés, fit
défenses au sieur Potier de rendre aucune ordonnance de
police sans le concours du lieutenant et du procureur fiscal,
et interdit ledit sieur Potier de ses fonctions pour six
mois.
Le parlement lui infligeait par cette suspension la peine
du talion ; toutefois, à force de sollicitations , et sans doute
pour l'honneur du corps, le sieur Potier obtint au mois de
janvier 4785 un autre arrêt qui lui fit remise de la peine
d'interdiction et le rendit à ses fonctions, les autres disposi-
tions du précédent arrêt maintenues.
La lutte continua cependant ; le bailly présenta un long
mémoire au duc d'Aiguillon, alors seigneur du comté de Saint-
Florentin, de qui il relevait; et il ne lui demandait rien moins
que de réformer de son autorité privée l'arrêt de 4 693 sur les
préséances; les avocats combattirent ses singulières préten-
tions par un autre mémoire.
Que décida le seigneur? nous l'ignorons ; tout ce que nous
savons c'est que MM. les avocats abusèrent quelque peu de
leur succès. Le croirait-on ? ils firent graver sur cuivre une
80
caricature dont on tira el distribua bon nombre d'exemplaires
avec ce titre : le Cadidupé!
Ce Cadi auquel on donne irrévérencieusement le nom de
Bridoison est représenté dans son cabinet revêtu de la toge et
dans un état de prostration. Il tient à la main la copie de
l'arrêt de 1784; son nez a des proportions inusitées; à ses
pieds est une copie biffée de son jugement de police. Son
médecin coiffé d'une superbe perruque à Catogan (1) est debout
devant lui, et ce petit colloque a lieu :
Le docteur : Hé I sandis, mon cher Bridoison, vous voilà
tout interdit t
Bridoison : Quel cruel pied-de-nez, mon cher docteur, en
suis-je assez humilié I
Le docteur : Sakedis ; tu Tas voulu Georges Dandin I
Cette ridicule querelle qui a divisé les bons habitants de
Saint-Florentin pendant Tannée 1784 et au-delà nous remet
en mémoire des débats non moins puérils qui avaient eu Heu
un siècle auparavant.
En 1672, M. Gallimard, lieutenant général et particulier
au baillage, assistant à une procession solennelle à la suite
d'un Te Deum, se formalisa de ce que M. Lemire, président
de l'élection, s'était permis de le précéder de quelques pas;
il prit ce fait pour trouble à son droit de préséance et verbalisa,
M. Lemire en fit autant. Le procès-verbal existe.
L'annéesuivante,lemêmeGallimard,quiparattd'uneextrëme
susceptibilité, se plaint de ce que l'on a présenté le pain béni
au substitut du procureur fiscal avant de le lui offrir ; ce fait
est un trouble à sa prérogative et il consigne sa réclamation
dans un procès-verbal qu'il rédige au sortir de la messe ;
et, pendant qu'il est à l'œuvre, il écrit que ce fait est la suite
de.... horresco referensl... de l'assassinat que ledit sub-
stitut a dernièrement voulu commettre sur sa personne. Le
bailly (M. Dufeu] reçoit la réponse du magistrat qui renvoie
(i) Soit dit en passant, le xviii* siècle était Page d*or de la per-
ruque. On faisait même des conventions à propos de perruques ;
témoin un traité du 19 mars i7/i9 par lequel un sieur Thferrat , pro-
cureur du roi en Télection, transigeant sur des intérêts privés avec
un sieur Gourey, artiste en perruques, charge ce dernier de Ten-
tretenir de perruques pendant sa vie, lesdites perruques dûment
fripées et poudrées f et de lui en fournir une neuve par chacun an
(textuel).
81
à son adversaire l'accusation de tentative d'assassinat et le
menace d'an procès en diffamation.
Nous n'avons pas trouvé la suite de ces graves affaires ; il
est évident toutefois que c'est pour prévenir le retour de sem-
blables misères qu'intervint le fameux arrêt de 1693 qui
traitd si sévèrement M* Robert Dufeu (1), alors bailly, lequel
avait d'interminables querelles avec le procureur fiscal Jean
Leclerc.
Nous laissons aux faits toute leur signification et nous nous
abstenons d y ajouter nos réflexions.
La ville de Saint-Florentin , si elle a eu ses misères , a
aussi des souvenirs. Elle a eu son importance et sa célébrité
au moyen-âge ; elle avait été dotée par ses puissants sei-»
gneurs de tous les établissements que des villes plus considé-
rables auraient pu lui envier ; la révolution, en la dépouillant
de toutes ses illustrations , lui avait fait encore une assez
belle part dans les nouvelles institutions ; elle était le siège
d'un tribunal et d'une administration de district dont la juri-
diction s'étendait sur un vaste territoire. Pourquoi faut-il
que ce juste dédommagement lui ait été si promptement
retiré ?
Aujourd'hui , elle est le chef-lieu du plus petit canton du
département. Jadis son ressort comprenait plus de quarante
communes, maintenant il est réduit à huit; et son artillerie
qui se composait de vingt-deux canons lors de l'entrée solen-
nelle du comte de Sainte-Florentin se réduit à un petit canon
portatif I
Comme souvenir historique de sa gloire passée, on a rétabli
il y a peu d'années sur le fronton de son hôtel de ville (ancien
chftteau des comtes) l'écusson qui, au moyen-&ge, ornait son
sceau eommimal; il est aux armes de Champagne et de
Navarre (2).
(i) La famiUe De feu connue à Saint-Florentin où elle a occupé
Jadis des fonctions publiques , serait-elle la même que la famille
Dufeu existante au xvii* siècle? Ce qu'U y a de constant, c'est que
le bailly signait Dufeu.
(S) Le sceau que Fauteur a eu le bonheur de retrouver à Ervy U y
a 7 ou 8 ans est effectivement aux armes de Champagne et de Navarre
et il est cantonné de trois fleurs de lys avec cette l^nde : Scel de to
commune de Saini-Plorentin. (Si Ton n*y fait attention, Técusson
qui décore le fronton de Tancien chftteau des comtes sera bientôt
niéconnais8abl&)
17
$2
Les regrets du passé, quelque légitimes qu'ils soient, ne
doivent pas aller jusqu*à faire méconnaître les bienfaits du
présent; aussi, la justice veut-elle que nous ne terminions
pas sans proclamer les avantages que la première moitié du
XIX» siècle a procurés à notre cité.
L'agriculture en se perfectionnant , et le commerce en se
développant, l'ont faite, pour la prospérité, la rivale des autres
villes du département. Ses foires, ses marchés de grains et
de toutes denrées , ont accru dans d'étonnantes proportions
la richesse du pays. A la faveur des nombreuses et principales
routes qui y convergent , du canal de Bourgogne qui y a un
port important, et du chemin de fer qui la rapproche de la
capitale, elle est devenue un centre d'affaires de tout genre.
C'est bien grâce à sa prospérité toujours croissante qu'elle
peut entreprendre et mener à bonne fin de grands travaux ,
qu'il n'eût pas été possible de tenter à une autre époque ; et
{)Our ne parler que d'un seul fait, tandis que les ancêtres
aissaient tomber en ruine leur église atteinte par leur faute
d'une vieillesse anticipée, la génération actuelle fait restaurer
à grands frais cet admirable édifice qui fait le principal orne-
ment de la cité.
Vérité et justice pour tous I Telle est notre devise.
Salomon ,
Membre de la Société des Sciences historiques de ITonoe.
W y ■ ■■ ,1,1
STATISTIQUE INDUSTRIELLE.
LES MACHINES A VAPEUR DANS LE DÉPARTEMENT
DE l' YONNE.
L'industrie, longtemps limitée à l'usage de la force méca-
nique de l'homme, des animaux et des cours d'eau, a fait
une immense conquête en employant le vapeur d'eau comme
moteur. Elle a agrandi son domaine et ses ressources dans des
proportions telles, que c'est bien aujourd'hui qu'on peut
regarder le mot impossible comme n'appartenant plus à notre
langue, ou du moins comme ne trouvant plus en France que
des applications fort restreintes.
Mais que d'essais, que d'expériences, de tâtonnements et
de recherches avant d'arriver à la solution du problème!
<>ue de tentatives, dont la plupart, peut-être, sont restées
ignorées... Combien de siècles il a fallu pour mûrir Tidée
première et la faire aboutir I quel laborieux enfantement que
celui de la machine à vapeur I...
Bien que nous n'ayons à nous occuper ici que d'une simple
statistique et de la réunion d'éléments spéciaux au départe-
ment de l'Yonne, nous ne résistons pas au désir de jeter un
coup-d'œil rétrospectif sur le passé. Nous regardons consme
un devoir de saluer d'un humble hommage ces illustres pen-
seurs, ces génies dont les veilles nous préparaient de si belles
destinées.
Héron d'Alexandrie, qui vivait 120 ans avant aotre ère,
entrevoit le premier la puissance de la vapeur d'eau, et l'ap-
plique à la mise en mouvement de plusieurs appareils extrê-
mement ingénieux.
Plus tard, Vitruve, célèbre architecte ronftain du temps
d'Auguste, s'occupe des Eolipyles avec une grande persévé-
rance, il en étudie le jeu et les efets, en confondant toutefois
dans ses appréciations l'air et la vapeur d'eau.
8i
Dans le second siècle après l'ère chrétienne, Sénègae en
traitant la question des trembleinents de terre, tTec celte
netteté de vues et cette profondeur de jugement qui le carac-
térisent, attribue à la vapeur d'eau le pouvoir aébranler le
sol.
Au vi« siècle, c'est Anthémius de Trolles qui, s'occupani
d'inventions mécaniques à Byzance, produit, au moyen de la
vapeur, et pour se venger de l'avocat Zenon, la dislocation
d'une maison dont ce dernier habitait les étages supérieurs.
Du VI* au XV* siècle, l'histoire est muette à l'endroit de la
vapeur et l'idée-mère sommeille pendant 900 ans.
On trouve à la bibliothèque de l'Institut, des manuscrits
de Léonard de Yinci(1i52 à 1519) qui prouvent que ce cé-
lèbre peintre se serait occupé d'appliquer la vapeur à Tartil-
lerie. Il a laissé les croquis d'un engin quMl appelle : VArcki-
tontierre d*Archimède, et qui n'est autre chose qu'un canon,
dont le projectile serait lancé par une détente de vapeur
d'eau.
Il est à peu près certain, qu'en 1543, un capitaine de mer,
Blasco de Garay, proposa à l'Empereur Charles-Quint une
machine pour faire « aller les bâtiments et les grandes em-
barcations sans rames ni voiles. » L'essai eut lieu dans le
port deBarcelonne le 17 juin de la même année et motiva
des rapports tellement favorables, que l'Empereur avança
d'un grade le capitaine Blasco et lui fit cadeau de 200,000
maravédis.
On pourrait conclure de là que l'Espagne est en droit de
revendiquer l'invention du bateau à vapeur, mais il a été re-
connu que si l'appareil de Blasco était une machine à vapeur,
la mise en mouvement de ses roues ne constituait qu'âne
application de l'éolipyle à réaction de Héron d'Alexandrie,
et qu'on ne pouvait lui attribuer l'idée de la machine à cylin-
dre.
Eu 1 667, Philibert Delorme propose dans le chapitre 8 da
livre IX de son architecture, parmi divers moyens d'empêcher
les cheminées de fumer, l'emploi d'un système qui fonc-
tionne comme les éolipyles ; mais de même que Vitruve, il
regarde comme dus à l'air des effets qui résultent en réalité
de la vapeur.
De 1601 à 1608, J.*B. Porta, physicien distingué de Na-
pies, se livre à des expériences qui tendent à déterminer les
85
volumes relatifs d*une quantité donnée d'eau et de la va-
peur en laquelle la chaleur la transforme.
David Rivault, professeur de mathématiques de Louis XIII,
parle dans ses ouvrages (en 1605) d'un canon à vapeur. Il
établit en outre que les Eolipyles crèvent avec force, quand
on empêche la vapeur de s'échapper.
Voici venir en 1615 le fameux Salomon de Cauxoude
Caus(1) avec ses ingénieuses inventions pour élever l'eau au-
dessus de son niveau, soit à l'aide du feu, soit par la chaleur
solaire. Tout prouve que ce savant connaissait la force mo-
trice de la vapeur, mais ce n'était qu'un siècle plus tard que
devaient s'appliquer des principes dont il n'avait peut-être
pas prévu toute la fécondité.
Le père Leurechon, jésuite Lorrain, publie en 1626, à
Pont-à-Mousson, un petit volume qui contient de précieuses
indications au point de vue de l'histoire de la vapeur; on y
trou\e même en germe l'idée du télégraphe électrique.
C'est en 1629 que Giovanni Branca, citoyen romain, in-
génieur et architecte distingué, emploie la vapeur à un usage
véritablement industriel. Il invente ou plutôt il exécute une
machine à broyer avec des pilons mis en jeu au moyen d'une
roue à ailettes, poussée par un jet de vapeur.
Bien qu'il soit déjà question d'un mécanisme de ce genre
dans les œuvres du père Leurechon, il faut reconnattre que
sa construction seule fait faire un grand pas à la science.
Les jésuites Kircher, Schott et Dobrzenski, de 1641 à 1657,
se livrent à de curieuses expériences qui viennent confirmer
les bases déjà posées par Salomon de Caus.
Le marquis de Worcester donne en 1663 1a description
d'une machine à élever l'eau. C'est cette description, assez
obscure d'ailleurs, que certains auteurs anglais regardent
comme établissant les droits de Worcester à l'invention de la
première machine à feu. Il est bien avéré aujourd'hui que ce
dernier, quelque grand que soit son mérite, a seulement
entrevu le parti qu'on pouvait tirer de la vapeur, et que son
(1) Une correspondance apocryphe eutre M. de Ginq-Mars et
Marion Oelorme a fait croire que Salomon de Caus ayant perdu la
tête à force de travail, était mort fou à Blcôtre. U n'en est rien
comme on Ta bien constaté depuis, et le savant a quitté paisible*
ment la vie vers 1630, après avoir servi comme architecte et comme
ingénieur en France, en Angleterre et dans le Palatlnat.
86
appareil n'a jamais pu être reconstrait même par ses plus
cnauds partisans.
Samuel Moreland avait apporté plus de précision dans ses
remarques, lorsqu'on 1683 il exposait que « teau étant éva-
a porée à l'aide du feu, les vapewrs demandent incontinent
« unpltAs grand espace (2000 fois environ). »
A peu près vers la même époque en 4681 , Denis Papin, né
à Blois en 1647, propose une machine à cylindre et à piston,
pour employer la vapeur d*eau, comme moyen de faire le vide
et obtenir à bas prix des forces motrices considérables.
La célèbre expérience d*Otto de Guéricke sur le vide et sur
la pression atmosphérique (établissant que tous les corps,
placés à la surface de la terre, supportent par chaque centi-
mètre carré une pression de 1 kilog. environ), avait dirigé
toutes les recherches des physiciens sur les avantages que
tirerait l'industrie d'un moyen pratique de faire le vide et de
donner à la pression atmosphérique toute son action.
Indépendamment de son cylindre à vapeur, Papin imaginait
la soupape de sûreté et la disposait sur sa marmite, à très
peu de chose près, comme nous la voyons aujourd'hui sur les
chaudières de toutes les machines.
Il faisait vers 1 707 l'application de la vapeur à la naviga-
tion et chacun sait les pénibles épreuves qui lui furent ré-
servées à cette occasion, soit en Allemagne, soit en Angle-
terre (1).
C'est donc bien en réalité un Français qui a inventé la pre-
mière machine à vapeur proprement dite.
Après Papin, la science de la vapeur et ses applications à
l'industrie marchent à pas de géant. C'est en 1712 qu'appa-
ratt la machine atmosphérique de Newcomen, Cawley et
Savery, qu'on emploie dès le principe à l'épuisement des
mines.
Puis, viennent les transformations et la série des inventions
si remarquables de James Watt : le condenseur, la pompe à
air; les machines à simple et double effet, à détente ; le pa-
rallélogramme, la soupape à gorge, le régulateur à force cen-
(1) A une époque rapprochée de nous (180&) raméricain Fulton
nVt-11 pas vu sa découverte sur la navigation à vapeur repoussée à
Funanlmlté par les membres de rinstitut 7 Ses idées n'ont-elles pas
été regardées comme des erreurs grossières et même comme des
absurdités émanant d*un cerveau détraqué 7
87
irifoge, etc.. Enfin la découverte du tiroir, par M. Hurray
de Leeds en 180f, avec les perfectionnements de Wolf»
amènent les appareils à vapeur à peu près à l'état où nous
les voyons encore aujourd'hui.
Le département de l'Yonne, il faut le dire, a hésité long-
temps avant d'accorder le droit de cité à la vapeur.
Les préjugés qui commencent seulement à s'amoindrir et
à s'effacer étaient sans aucun doute cause de cette espèce
d'ostracisme. On n'avait pas encore bien compris que les ma-
chines, en mettant en jeu des forces naturelles, procurent un
meilleur emploi du travail des hommes, et font obtenir une
même quantité de produits par le moyen d'un moins grand
nombre de travailleurs.
Vos machines à vapeur, disait-on, vont mettre une foule
de gens dans l'impossibilité de gagner leur vie ; on n'aura
plus besoin de bras et la misère s'en suivra pour les
raanouvriers (i)...
Il y a longtemps que l'expérience a fait justice de ces opi-
nions et on en vient à reconnaitre que i inconvénient tout
d'abord attribué aux machines, constitue précisément leur
plus précieux avantage. Dans un grand nombre de cas, les
procédés expéditifs, loin de supprimer le travail, l'ont multi-
plié ; — on a vu souvent la baisse d'un quart dans le prix
d'un produit quelconque en doubler la consommation.
« Supposons, y> dit J.-B Say, le grand économiste, « que
« les produits ne coûtent aucun sacrifice, on les obtiendra
^ pour rien; les travailleurs, il est vrai, ne trouveront pas
« d'ouvrage, mais aussi ils n'auront pas besoin de travailler. »
Toute économie de travail est un pas vers ce but qu'on n'attein-
dra jamais évidemment, c'est une asymptote, dont chaque
rapprochement a pour conséquence le bon marché des pro-
duits, an profit de la société.
S'il était nécessaire d'insister sur Tavantage des machines,
nous emprunterions encore à J.-B. Say un exemple frap-
pant :
« Un moulin à eau ordinaire, » dit-il, « peut moudre cha-
(1) On ne voyait guère de machines en Angleterre au temps de la
reine Elisabeth et c'est pourtant sous son règne (1558 à 1603) que fut
rendue la loi sur Tentrelien des pauvres par l'Etat
En Chine et en Pologne, où Ton n'a pas encore introduit les moyens
expéditifs, on voit les ouvriers mourir de faim.
88
€ que jour 36 hectolitres de blé ; avec les moulins à bras,
« qu'on employait ancienneinent, il faudrait 468 hommes
« pour faire le même travail. En admettant le chiffre de 1 50
« pour notre appréciation, nous avons 150 ouvriers à 2 fr.
« dans les environs de Paris (1), coûtant 300 fr. Dans le
« même canton, l'usage d'un cours d'eau, non compris le lo-
« cal des machines pour lesquelles la dépense doit se com-
« penser dans les deux systèmes, peut coûter 3000 fr.
« Ces 3000 fr. repartis sur 300 jours de travail, donnent
« une dépense de 10 fr. par jour au lieu de 300 fr. qu'au-
« rait coûté le travail des hommes. Le tout, sans tenir
a compte des interruptions, résultant de la lassitude, de la
« mauvaise volonté des ouvriers ou de Thorrible fatigue qu'a
« si longtemps occasionnée la nécessité de tourner la
« meule. »
On a donc économisé dans un jour 290 fr. par 36 hecto-
litres de blé^ ou 8 fr. par hectolitre, c'est-i-dire la moitié du
prix du blé lui-même; de plus, la dépense que chaque mé-
nage a faite en pain, a pu être réduite au moins aux 2/3 de
celle que l'on faisait chez les anciens.
Ces considérations, dont l'intérêt est incontestable au
point de vue de l'économie politique, nous ont un peu dé-
tourné des faits spéciaux au département; nous nous em-
pressons d'y revenir.
En 1837, on installe à Auxerre le premier appareil à va-
peur, dans l'usine de HM. Monnot et Sirot-Cottaint. C'était
une machine à haute pression de la force de 10 chevaux. On
vovait encore, il y a peu d'années et antérieurement à l'éta-
blissement de l'abattoir, la haute cheminée de l'ocrerie, senti-
nelle avancée de l'industrie locale et malheureusement destinée
à une trop courte existence.
En 1838 et 4839, quelques générateurs destinés à la fa-
brication des sucres de betterave sont établis à Esnon, i
Tronchoy et à Argentenav, par MM. le Baron Grand, Gérard-
Maldan, Courtois et Pochon ; mais ces premiers essais ne
furent pas couronnés de succès. La culture des betteraves
qui se développe aujourd'hui si merveilleusement dans plu-
sieurs localités, ne pouvait suffire alors i la consommation
(I) Le prix de 3 flr. par jour devrait être actuellement augmenté
de 4/8 an moins.
89
de irois sucreries, et s'effectuait sur une échelle trop petite
pour permettre la livraison à bas prix des substances sac-
charinables.
MM. de Bassano, Victor Mercier et C« font placer au châ-
teau de Yassy-sous-Pizy, en 4 840, une machine à vapeur de
la force de huit chevaux, et rappliquent à leur filature de
laines peignées (1).
C'est en 1842 que sont établies, aux forges d'Ancy-le-
Franc, par M. le marquis de Louvois, de puissantes machines
de la force de 80 chevaux, sortant des ateliers de M. Cave de
Paris. Les moteurs hydrauliques sont désormais insuffisants
pour la mise en action de ces martinets, de ces cylindres,
qui transforment en barres de fer fit comme par enchante-
ment, les gueuses vomies par les hauts-fourneaux, ces vol-
cans que maintiennent en permanence des ventilateurs for-
midables et des avalanches de castine, de minerais et de
charbon I
L^année suivante (1843), MM. Fermanel et C% pour pla-
cer leur belle scierie à pierres de Lézinnes à l'abri des chômages
forcés qu'entraînent les sécheresses, la dotent d'une ma-
chine de 8 chevaux et lui assurent ainsi une marche conti-
nuelle et régulière.
De 1844 à 1849 inclusivement, stagnation complète, il
semble que l'heureuse tendance qu'a prise un moment la
propagation des machines, doive s'arrêter indéfiniment ;
mais non, l'ouverture du chemin de fer de Paris à Lyon va
lui rendre son énergie. On ne parle plus alors que de vapeur,
de locomotives, de pompes àfeul... Le public s'apprivoise
avec cette puissance, jusqu'ici un peu mystérieuse, il se fa-
miliarise avec ces terribles engins qu'il apprend à apprécier,
en les voyant de plus près, et en constatant directement leur
utilité.
En 1850, M. Brenot-Blondeau, d'Avallon, monte une
scierie à bois, mue par la vapeur; M. Nageotte, propriétaire,
d'une usine à Cousin-Laroche [commune d'Avallon), emploie
le même procédé pour exploiter son foulon.
A Ravières, M. Lamotte applique concurremment l'eau et
la vapeur au roulement de son moulin.
(i) Cette fabrique appartient aujourd'hui à M. Bruneaux aîné, de
Réthel, qui a porté en i850 la force de son mécanisme dei9â^2&
chevaux.
90
De 1851 à 1853, une fabrique de chocolat s'élève à Ton-
nerre, par les soins de M. Lecesire ; les Ibled, les Perron
et les Marquis trouvent un imitateur à 50 lieues de la capi-
tale.
M. Sautumier- Bernard, de Seignelay, constructeur de
pressoirs mécaniques, fait mouvoir par une petite machine
tous les outils de son atelier (1). De nouvelles chaudières
ajoutées à l'importante usine d*Ancy-le-Frane, augmentent
de 16 chevaux la force motrice dont elle dispose déjà. Deux
machines à vapeur se construisent simultanément dans les
arrondissements de Sens et de Tonnerre.
En 1855, deux ateliers pour la construction des machines
celui de M. Muzey à Auxerre et celui de M. Diard, Albeil, à
Tonnerre, se munissent de machines à Taide desquelles
se meuvent leurs tours, leurs alésoirs, appareils à percer, à
découper, mortaiser, rabotter, etc. Les ouvriers de ces éta-
blissements deviennent à proprement parler les i?)jrp6€teur«
de ces moteurs aveugles mais presque intelligents qui font
toute la besogne.
r/est vers la même époque que M. Longuet, de Sens, in-
stalle un tour à moyeux dans son magasin de charronnage.
L'usage des machines à vapeur continue à se vulgariser
en 1856. Nous voyons à Auxerre M. Leroy, mécanicien,
construire lui-même les appareils qui doivent donner la vie à
son intéressante usine du faubourg Saint-Julien.
M. Lyon (ancien menuisier à Auxerre), fait venir de la
maison Cail et C" de Paris une iocomobile quil emploie
d'abord à la fabrication des parquets, et qu'il transporte en-
suite sur tous les points où se trouvent des bois à débiter.
Tout le monde a entendu parler de la guerre déclarée à cette
Iocomobile par les scieurs de long du canton d'Aillant.
MM. Perriquet et Rouillé, les premiers dans le départe^
ment, appliquent la vapeur à l'impression. On n'entend
plus chez eux « gémir les presses » comme cela se disait
autrefois ; un conducteur et deux enfants suffisent pour dé-
desservir l'ingénieuse machine et semblent faire en se jouant
un travail auquel on n'emploierait pas moins de huit pres-
siers.
A Serrigny près Tonnerre, M. Jacques Pâlotte établit une
(i) Cet atelier a été supprimé après la mort de celui qui Tavait
élevé.
91
distillerie de betteraves, dans laquelle la vapeur est le prin-
cipal agent.
Enfin pour compléter les améliorations déjà apportées dans
la fabrication des ciments romains, M. GarieMarget dote
le magnifique établissement de Yassy de machines repr^
sentant la force de iO chevaux.
Les moyens ordinaires ne permettaient plus d*opérer
avec assez de rapidité la trituration et le blutage des ma-
tières, la vapeur seule devait rétablir Téquilibre entre la pro-
duction de l'usine et les besoins du commerce.
L'impulsion donnée en 4856 se continue en 4857 et le
nombre des appareils à vapeur va toujours croissant.
M. Dromon installe [à Sens une scierie mécanique; M. le
baron de Lareinty assure par une machine la marche régu-
lière de sa tuilerie de Viilenavotte.
M. Lechiche, fabricant d'ocrés à Saully, commune de
Disges, suit l'exemple donné par M. Garièl et monte une
machine de six chevaux pour la trituration et le blutage de
ses riches produits (4).
M. Charles Roy de Tonnerre, dont les huiles essentielles
sont déjà si connues, et mêmes si renommées, s'adjoint la
vapeur dans le remarquable établissement qu'il a fondé pour
la rectification des alcools.
M. Jobert enfin, qui possède un moulin sur une dérivation
de l'Armançon, près Saint-Martin, prévient par l'annexion
d'une machine à sa roue hydraulique, les funestes effets des
sécheresses que nous venons de traverser.
En 4 858, trois moulins se munissent de locomobiles pour
éviter de ruineux chômages, (Foumier-Durand et Trutey-Ma-
raDge d'Auxerre et Bourgeois à Fleury.)
M. Araand Guénier, qui fait aujourd'hui concurrence aux
fabriques de Dijon et de la rue de la Tixéranderie, opère, au
moyen de la vapeur, la préparation de ses moutardes, dont
la réputation s'étend déjà fort loin et deviendra peut-être
européenne.
Madame veuve Guillemot de Toucy, qui possède près de
cette ville une charmante petite filature, a fortement à cœur
(1) Une visité faite dernièrement à l'exploitation de M. Lechiche
nous a permis de constater le développement considérable qu^'a pris
depuis quelques années rindustrie des ocres dans notre départe-
ment.
92
de ne pas laisser chômer dos tricoteuses; aussi fait-elle
chez M. Rouffet (rue Saint-Maur-Popincourt à Paris) Tacqui*
sition d'une locomobile de la force de 4 chevaux, qui lui
permettra de fabriquer d'une manière continue et sans se
préoccuper des sécheresses.
Le village d'Asquins-sous-Yézelay voit arriver avec quelque
surprise, à la fin de 1858, un générateur destiné à la tannerie
de M. Guillon.
Au commencement de 1859, des presses mécaniques mues
par la vapeur sont installées dans les imprimeries Gallot et
Boudin.
MM. Chambard et Cuillier, carrossiers à Auxerre, donnent
une grande extension à leurs ateliers et mettent en mouvement,
au moyen d'une machine de dix chevaux, leurs tours, scies
circulaires^ etc. On aperçoit en arrivant en ville la cheminée
monumentale qui surmonte leur usine et qui vient remplacer
à 22 ans de distance la sentinelle perdue de Tocrerie Honnot.
Enfin, au moment où nous écrivons, M. Zagorowski place
dans son importante fabrique de la Tournelle (Auxerre) une
locomobile de 15 chevaux de la maison Calla. M. Tnitey-
Marange en fait autant dans le moulin Judas. Il importait au
créateur de la panification auxerroise, de parer à l'éventualité
des chômages et d'assurer la continuation d'une entreprise
qu'il a relevée de ses ruines et qu'il dirige avec autant d'ha-
bileté que de bonheur.
Deux autres machines locomobiles, sortant des ateliers de
M. Muzey, fonctionnent depuis quelque temps à proximité de
celles dont nous venons de parler. Elles servent aux draguages
et aux épuisements nécessités par la construction du bar-
rage de la Chainette. On ne saurait se former une idée, sans
avoir vu les lieux, de Téconomie de temps et d'argent
qu'apportent dans les travaux ces appareils fort simples, dont
les forces cumulées ne dépassent pas 10 chevaux. La machine
à épuiser fait à elle seule l'office d'une centaine d'ouvriers,
et la machine à draguer, indépendamment des bras qu'elle
remplace, réalise une opération infiniment préférable, au
point de vue de la régularité, à celle qu'on obtiendrait de
main d'homme.
Il résulte de l'aperçu qui précède, que le département de
l'Yonne possède à ce jour environ 50 établissements desservis
par la vapeur, et que les machines employées représentent
une force totale de plus de trois cent cinquante chevaux.
93
Nous ne parlons pas, bien entendu, des machines apparte-
nant au chemin de fer de Paris à Lyon, placées dans les gares
et appliquées soil aux ateliers de réparation et de construc-
tion du matériel, soit à Tapprovisionnement des réservoirs
alimentaires des locomotives.
Cette situation, bien qu'elle n'ait rien de fort remarquable,
n'accuse pas moins un progrès réel et une tendance heu-
reuse (1). La cherté de la main-d'œuvre et le manque de bras,
causés par l'émigration continue des ouvriers vers les
grands centres, ne peuvent être efficacement contrebalancés
que par l'emploi des machines, non seulement dans l'indus-
trie, mais encore, et surtout dans les opérations qui se rat-
tachent à l'agriculture.
Rappelons-nous tous les services qu'à rendus la charrue,
cette machine pourtant si simple et sans laquelle il faudrait
employer, pour obtenir les denrées alimentaires seules, tous
les ouvriers qu'absorbent aujourd'hui les arts et métiers.
Nous sommes conduits par la force des choses à traiter la
faucille, la faulx, le râteau et le fléau, comme nos pères ont
traité la bêche et la pioche en leur substituant la charrue.
La propagation des moyens expédiiifs que fournissent les
moissonneuses, les batteuses, les rateleuses, fanneuses, etc.,
préviendra bien des désastres. Elle aura pour conséquence,
espérons-le, de rendre rémunérateur le travail de la terre et
d'amener les choses à ce point que nos agriculteurs ne se
(1) Il n'est pas sans intérêt de faire remarquer que le département
de l*Yonne progresse non-seulement au point de vue de la propaga-
tion des machines mais que divers genres dMndustrie s*y dévelop-
pent avec une assez grande rapidité. En 1858, Tadaiinlstration a
statué après enquêtes sur les établissements ci-après :
Tannerie i
Dépôt et séchoirs de cuirs verts 2
Ateliers d'équarissages et fabrique de noir
animal 2
Fabrique de chandelles et fonderie de suif. . 2
Dépôt d*os I
Fours à ciment romain 2
Fours à chaux et à pl&tre 11
Tuileries. 5
Foulons 2
Lavoir public l
Total. . . 29
94
trouvent pas dans la fatale nécessité de livrer leurs produits
à des prix souvent inférieurs au revient.
Faisons des vœux pour que les machines se répandent du
centre i la circonférence, pour qu'elles pénétrent même dans
les localités les plus modestes. C'est grâce à leur interven-
tion que l'ouvrier sera successivement débarrassé des labeurs
les plus pénibles et les plus dégoûtants, de ceux enfin qui
peuvent l'abrutir et le ravaler davantage. Ce sont les ma-
chines qui, en abrégeant et facilitant le travail, laisseront à
ce même ouvrier quelques loisirs pour élever son esprit au-
dessus de ce qui est purement matériel. Si Dieu a condamné
l'homme à gagner son pain à la sueur de son front, si sa ma-
lédiction l'a courbé vers la terre, son infinie miséricorde veut
aussi que, de temps à autre, ce même homme se souvienne de
sa divine origine, qu'il lève un regard de reconnaissance et
d'espoir vers la patrie et contemple d'un œil serein les subli-
mes harizons de l'avenir.
L. Desmaisons.
NOTES ET DOCUMENTS
POUR SERVIR A l'hISTOIRE LOCALE.
LE DUC DE GUISE DANS L'AUXERROIS.
(1593.)
La ville d'Auxerre avait dès le principe embrassé le parti de
la Ligue avec une ardeur qui, au commeucement de TauDée
<593, était loin de se ralentir. Ce zèle pour V Union des catho-
liques n'était pas, il est vrai, partagé par les populations des
campagnes, et, s'il faut en croire la requête adressée par le
clergé auxerrois au duc de Mayenne, les ligueurs occupaient
à peu près la sixième partie du diocèse, tandis que le reste
était soumis aux royalistes (1), qui enserraient delà sorte
leurs ennemis dans un cercle, dont il n'était possible à ceux-
ci de sortir que de vive force ; les choses en étaient arrivées
à ce point qu'il n'y avait aucune sécurité pour les ecclésias-
tiques à s'éloigner de la ville de plus d'une demi-lieue (2).
Les villages qui appartenaient au chapitre, ainsi que les
principales villes du diocèse et des environs , étaient cepen-
dant restés fidèles à la Ligue, mais les communications
entre ces divers centres de résistance étaient interceptées
par les gentilshommes royalistes qui tenaient la campagne,
et avaient un refuge assuré dans leurs châteaux ou dans les
(1) Dans cette requête le clergé assure « que de tout le diocèse il
« ny a pas qu'environ la sixiesme partie qui soit demourée au party
« de l'union des catiioliques, tout le reste estant occupé et détenu
■ soubs la subjection des ennemys de la sainte union en grande
" captivité, n Archives de ITTonne, carton 60.
(2) 1593, 6 janvier. Lettre du clergé d'Auxerre au vicomte de
Tavannes... « Il ne nous est pas mesme libre d'aller faire nos fonc-
■ tions en noz bénéfices, ne fussent-ils distans que d'une demye-
■ lieue de la ville, si nous ne voulons être inhumainement massa-
« crez. « Idem, carton 58.
96
places fortifiées comme Saint-Julien-du-SauIt, Alliant, lândry
etOuanne, Arcy-sur-Cure, Taroiseau, Montréal, Tonnerreet le
Mont-Saint-Suipice (1). Ils avaient empêché les prêtres des
campagnes de s'assembler pour procéder à rélectîon des
états généraux, dont l'ouverture devait avoir lieu le 26 jan-
vier. Le clergé de la ville d'Auxerre, qui n*avait pas les
moyens de subvenir aux frais de voyage et de séjour de son
député, avait donné à l'abbé de Pilles, chanoine de l'église de
Paris, pouvoir de le représenter aux états de la ligue (2).
Les routes n'étaient pas sûres et les « escharpes blanches, y^
comme dit la satyre Menippée, a traversoient les chemins
« des députés ; y> la navigation sur TYonne était, pour ainsi
dire, interrompue, et Ton n'exigeait pas moins de douze
écus pour le transport d'un muid de vin d'Auxerre à Paris (3).
Cependant le député du bailliage pour le tiers-état, Philippe
(1) Il est difficile, on le comprend, de donner la liste exacte et com-
plète des localitésoccupées respectivement par chacun des deuxpartis.
Cependant on peut établir qu*au commencement de cette année(i59d),
Âuxerre, Avallon, Brienon, Chablis, Chichery, Coulange-sur-Yonne,
Cravant, Girolles. Joigny, M&lay-le-Vicomte, Noyers, Saînt-Florentio,
Sens, Vézelay, ViUeneuve-r Archevêque et Villeneuve-le-Roi tenaient
pour la Ligue. Pour Tannée 1594, la liste suivante, écrite par une
main contemporaine,indique la force des royalistes et des ligueorsdans
TAuxerrois et dans les pays environnants ; elle est fournie par le
manuscrit de Mesmes,N* 8981, conservé à la bibliothèque impériale :
"ïtT
Villes et autres places que tiennent en France le roy iTun costé
et la ligue (Pun autre, i59i, 25 féwier.
Le Ror. La Ligue.
Montereau-faut-Yone. Sens.
Ghaours. Troyes.
Bervi. VIUeneuve-le-Roy.
Tonerre. Joigny.
Chasteau-Villain. Véselay.
Flavigny. Saint-Florentin.
Montréal. Chablis.
Diges. Brinon-rAfchevêque
Coulange-sur-Yonne. Auxerre.
Viteau.
Epoisses.
Avalon.
Gravan.
MaiUi.
(2) Proeès-^^etbaux des Etalts p^H^raiixde 1593, p. 789-791.
(5) Procès-verbaux des Etats généraux^ p. 395.
97
Vincent, put arriver le 29 janvier à Paris ; il prit séance le
4 février (<).
Sur ces entrefaites, Tévéque Amyot mourut (6 février) et un
mois après a les brigues estoient si grandes qu*on avoit
« compté vingt-quatre poursuivans Tevesché d'Auxerre (2), »
et ce n'est pas seulement Thistorien Pierre Matthieu qui le
dit (3), maisTévéque de Senlis qui l'affirma, le 7 mars, dans
une des séances des Etats-généraux (4).
Le diocèse resta sept ou huit ans sans évéque ; la cour de
Rome se refusait à expédier les bulles aux prélats nommés
par Henri IV et les prélats nommés ne consentaient pas à se
charger de l'administration d'un diocèse dont la plupart
des propriétés avaient été détruites pendant les guerres ci-
viles (5).
Le désordre était donc extrême dans l'Auxerrois. Vers la fin
de Tannée précédente, la compagnie du capitaine La Rivière (6)
avait été envoyée en garnison à Auxerre (7), la ville avait levé
une compagnie de cinquante chevaux (8), et pouvait en outre
disposer de quelque artillerie, elle ne manquait pas d'ailleurs
de munitions, mais ces forces étaient insumsantes pour
réduire les châteaux et les forteresses occupées par les re-
belles. Le lieutenant -général de l'Union, qui avait été en
Picardie recevoir les troupes conduites par le comte de Mans-
feld n*avait ni le loisir ni la possibilité d'envoyer des secours
aux Auxerrois ; ils en demandèrent au vicomte de Tavannes,
à qui le duc de Mayenne avait conféré le titre de lieutenant-
général en Bourgogne, à la place du baron de Sennecey,
dont la fidélité à la Ligue était devenu suspecte (9). Les se-
(i) Procès-verbaux des États-généraux y p. 25.
(2) Parmi lesquels 11 faut compter Tabbé Jeannin, dont Lebeuf ne
j>arle pas. Bibl. imp., Ms. Delamare, N^ 10396
"6
t3) Histoire de Henri IV, t. II, p. 131 ; in-fs 1631.
(h) Procès-verbaux des Etals généraux^ p. 399.
(5) Lebeuf, Mém, eoncem. Vhist. civile et eccl, d' Auxerre^ 1. 1,
p. %lxk.
(6) Charles Boilier ; il avait été un des garants de la somme que
Ghâteau-Chinon dut payer au duc de Nevers, lorsque cette ville ca-
pitula au mois d*avril 1591. Bibl. imp. Ms. de Mesmes, N" 8931
"^
(7) Lebeuf, t. II, p. 421.
(8) 1595, 15 Janvier. Archives de TYonne, carton 60.
(9) La Cuisine, Le Parlement de Bourgogne, t. II, p. 21.
18
cours étaient impatiemment attendus (4), lorsque le jeune
duc de Guise traversa la vallée d'Aillant ; il revenait du Berri
où il avait été avec M. de la Châtre, au secours de Déols (2)
et se rendait en Champagne. Le gouvernement de cette pro-
vince que le duc de Mayenne lui avait donné, lui était con-
testé par le duc de Nevers, qui en avait pris possession, le
7 novembre 4690, au nom de Henri lY (3).
Le duc de Guise était à Joigny le 9 mars, il y trouvait les
finances du parti de la Ligue dans le plus déplorable état ;
aucune recette n'était effectuée par le trésorier de l'ordinaire
et de l'extraordinaire des guerres (4) ; il avait avec lui quatre
régiments d'inranterie et 300 ou 400 chevaux. Il fut bientôt
rejoint par le régiment de M. de Beaujeu, seigneur de Jauges,
capitaine ligueur, qui, au mois de juillet 1589, s'était distin-
gué au siège d'Annay (5) et qui devint plus tard gouverneur
deBrienon-rArchevéque (6). Ces troupes avaient trouvé sur
leur chemin une certaine résistance ; quelques places forti-
fiées, Neuilly entr*autres, avaient refusé d'ouvrir leurs portes.
Le duc de Guise écrivit alors à MM. de Clinchamp, de la Ro-
chetie, d'Aiileviile, etc., de venir le trouver ou de lui envoyer
des renforts et il invita le prince de Joinville à tenir l'artille-
rie prête à partir ; en attendant il s'empara de Champlay ; et,
le 10 mars, il vint mettre le siège devant Neuilly (7). Il avait
fait Tenir de Sens deux petites pièces d'artillerie et emprunté
aux Auxerrois deux canons qu ils venaient de faire fondre,
« sur l'asseurance qu'il leur donna de les dégager de plusieurs
« forts qui étaient autour d'eux et les tourmentaient heau-
me coup. » Peut-être même, avant d'aller à Joigny était-il
venu lui-même à Auxerre (8).
(1) Ms. Delamare, N* 10806
6
(2) Procé9^verbaux des BkUs-çénérauXf p. 5A.
(3) Ms. de Mesmes, N* 8931
7
(4) Idem, N* 8934
11
(B) Lebeuf.t II, p. U4.
(6) Ht. de Mesmes, 8981
12
(7) Ms. de Mesmes, N' 8931
"ÏT
(8) Voir ci-après Appendice^ l.
99
Les royalistes ne demeuraient pas inactifs ; sous la con-
duite de MH. de Tannerre et de Champlivaut, ils harcelaient
sans cesse les soldats du duc de Guise. Henri lY avait, le
24 mars 4592, donoé à Champlivaut le commandement de
divers points en Champagne et dans l'Orléanais (1 ) et ce ca-
pitaine avait établi le centre de son petit gouvernement à
SaintJulien-du-Sault, où les membres du siège présidial de
Seos et les élus de Sons et de Joigny, ceux du moins qui
étaient fidèles à la cause royale, avaient transporté le siège de
leur juridiction. Le bureau des tailles était établi à St-Julien
et le produit des recettes versé entre les mains de Champlivaut
oude sesofficiers (2) .La garde de la ville avait d'abord été confiée
avec vingt arquebusiers à cheval à M. de Vaufourrant (3), qui
jusqu*à rarrivée de Champlivaut, était parvenu à repousser avec
succès les attaques successives des ligueurs de Sens, de Ville-
neuve-le-Roi, de Joigoy, d'Auxerre et de Cbâteaurenard (4).
Champlivaut ayant afi*aire à des adversaires plus redoutables,
commença par demander du secours à M. de Champlemy,
lieutenant du duc de Nevers à Ciamecy (5), mais ses soldats
furent bientôt sur les dents, comme il l'écrivait lui-même le
24 mars (6). Deux jours auparavant, le duc de Guise avait
mis le siège devant Esnon (7); le capitaine ligueur Belan était
venu au commencement du mois attaquer cette place, mais il
avait été obligé de se retirer devant la compagnie des gens
d'armes de M. des Cars, envoyée par le marquis de Praslin (8).
La garde du château d'Esnon avait été donnée par le marécnal
d'Aumont (9) à un capitaine gascon, nommé d'Aspesse ou
d'Espesse.
Celui-ci, qu'il ne voulût pas ou qu'il ne pût pas se défen-
dre, promit de faire sa soumission le 28 mars, si d'ici là il
n était pas secouru et il donna comme otage son neveu au
(1) Archives de JoursanvauU, N' 2/i7
(2) Bibl. imp., Ms. Bétbune, N* 95/ii, f 51.
(3) Ou Vaufourraut.
k) Ms. Bétbune, N* 95/^1, f 18.
-5) Idem, f* 61.
(6) Idem, N* 953/i, f 400.
(7) Ms. Bétbune, N' 953à, C 100.
(8) Idem, N* 9113. r 31.
(9) Probablement au mois d'avril 1592, lorsque ce maréchal mit
des garnisons à Toucy, Leagny et Goulange-sur- Yonne. Bibl. imp.
collection Fontette, XXXVIll.
100
duc de Guise (1) qui alla (26-27 mars) attendre à Brienoo-
FArchevéque l'effet de ses promesses. Au terme convenu,
d'Espesse capitula et se retira à Courgenay, d'où il se dis-
posait, au mois de juillet, à retourner dans son pays,
n'ayant pu se faire pardonner par le duc de Neyers la red-
dition d'Esnon (2).
Le duc de Nevers, informé (3) des projets du duc de Guise
par des lettres interceptées, fit rassembler ses troupes à Pougy-
sur-Aube, le 30 mars (4), et se dirigea sur Esnon ; il pensait
trouver dans les environs le duc de Guise qui, ce jour là
même, était à Auxerre où il avait ramené l'artillerie et d'où il
écrivait au gouverneur de Merry-sur-Seine pour lui donner
rendez- vous à Vitry-le-Français (5).
La marche du duc de Guise avait laissé les capitaines
royalistes de la Champagne dans la plus grande incertitude
sur l'itinéraire qu'il se proposait ae suivre. Le marquis
de Prasiin (6), dont le quartier général était à Chaource,
à quelques lieues de Brienon, avait cru que l'intentioD
du duc, en entrant dans TAuxerrois, était de passer par Ton-
nerre pour gagner la Champagne, au lieu de suivre la route
directe de Saint-Florentin, place forte occupée alors par les
ligueurs ; il se tenait donc en observation à Chaource à égale
distance de ces deux villes, et réclamait du secours et de
l'argent. Le comte de Clermont, pour se conformer aux
ordres du duc de Nevers, avait, au commencement de mars,
quitté Tonnerre, s'était rendu à Bar-sur-Seine par Laignes
et par Molesmes et avait poussé jusqu'à Yendeuvre CT] ; là,
ayant reçu de nouvelles instructions, il était retourné à Ton-
nerre, où il n'avait sous ses ordres qu'une faible garnison,
(1) Mb. de Mesmes, N«>8931
11
(3) Ms. Béthume. No 911A, f« 10.
(3) Voir ci-après Appendice, II.
(A) Idem, IV.
(6) Le duc de Guiae était encore à Auxerre, le 1 avril. Ms. Béthone,
N* 95A1, fo* 3 et e.
(6) Charles de Ghoiseuil ; il s'était fait remarquer au siège de Sens
en 1590, et avait été pourvu par Henri IT de la charge de capitaine
de la première compagnie française des gardes du corps, vacante
par la mort du comte de Clermont d^Entragues. Pinard, Chronologie
historique et militaire, t II, p. /Ii29-/i33.
(7) Ms. fiôthune, N« 9123, P 35.
104
sans solde depuis quatre mois, comme les garnisons des
environs (1).
Les royalistes étaient, on le comprend, d'autant plus mal
informés des projets et des mouvements des ennemis au'ils
étaient plus éloignés du théâtre des opérations ; ainsi, le 28
mars, des Cars, à Mussy-rEvéque, tenait pour un fait accompli
rinvestissement de Tonnerre par le duc de Guise, qui atten-
dait ce-jour là même, écrivait des Cars au duc de Nevers,
rartillerie pour commencer le siège (2).
Le lendemain du jour où le auc de Guise était arrivé à
Auxerre, le duc de Nevers se trouvait à Chaource (31 mars);
il en partit de grand matin, dans TesDérance de barrer le
passage à son ennemi, dans le cas oii il aurait pris la route
de Troyes par Saint -Florentin ; mais le duc de Guise, qui
paraissait vouloir éviter une rencontre, se dirigea, le 1*' avrU,
sur Chablis.
Le duc de Nevers apprit à dix heures du matin ce change-
ment d*itinéraire*; tournant à gauche, il descendit dans la
vallée de l'Armançon et alla prendre position entre Saint-
Florentin et Tonnerre, il assura ses communications avec
Ervy afin de s'y porter de suite, si le duc de Guise prenait la
route de Saint-Florentin ; dans le cas contraire, il était égale-
ment à portée de son ennemi. Il reçut en même temps des
lettres qui lui annonçaient l'arrivée à Chablis du duc de
Guise, avec de l'infanterie et de la cavalerie, mais sans ca-
non. Le fait était certain, et donnait lieu à bien des supposi-
tions : Rochefort la Croisette écrivait de Tonnerre, le 8 avril,
({ue ce jour-là le duc de Guise devait, après avoir fait sa
jonction avec le baron de Viteaux, partir de Chablis pour
Saint-Florentin, et qu'il manifestait le désir de se rencontrer
avec le duc de Nevers ; les nouvelles données par le comte de
Clermont étaient bonnes, la ville de Tonnerre se disposait à se
défendre, « nous ne ferons pas comme à Esnon, » disait-il (3).
Le duc de Nevers prit donc la route de Chablis et le 3 avril
il s'établit à Dyé, crue le duc de Guise avait le projet de faire
escalader, s'il fallait du moins en croire une dépêche des
échevins de Tonnerre (4) ; il avait avec lui environ douze
(1) lis. Béthuue, N» 9122, f* 110.
(2) Idem, N* 9118, ^ iU.
(3) Idem, N« 9532, ^ 97.
U) Idem,N*9tt&l,f"Al.
402
cents hommes de pied, sept cents cuirasses et trois cents aur'
quebusiers à chetal. Le soir même, il envoya des hommes de
guet autour de Chablis pour s*assurer que le duc dé Gvise
ne délogeait pas. Ces éclaireurs revinrent le lendemain ma-
tin et ayant rapporté qu*ils n'avaient pas entendu dans ta
ville sonner le boute-selle, le duc de Nevers fit rassembler
ses troupes dans une petite plaine près de Chablis, et, sur les
dix heures, il les rangea en bataille. Il plaça à l'aile droite le
comte de Tonnerre avec M. de Rochefort la Croisetie et M. de
Praslin, une partie de la compagnie du baron de Plancy et
quelques arquebusiers à cheval, flanqués d'un fort beau dé-
tachement de cuirassiers tiré des garnisons de Chaoorce,
d'Ervy et de Saint-Phal : il prit son poste au centre avec h
compagnie du duc de Relhelois, son fils, cinquante arquebu-
siers de ses gardes et le régiment de H. de Loudieu ; M. àe
Luxembourg (1), qui n'avait pas sous ses ordres sa compa-
gnie, avait demandé au duc de Nevers et en avait obtenu
l'autorisation de combattre à ses côtés, il était chargé du
commandement en chef de la cavalerie. Les deux couleuvrines
que le duc avait amenées de Châlons-sur-Mame occupaient
l'aile gauche avec le régiment de Champagne et les compa-
gnies du baron d'Aix, de M. de Cy pierre et de plusieurs
autres capitaines. M. de Cypierre avait fait la plus extrême
diligence pour se rendre sur le terrain ; le 31 mars il était
parti de Mussy-sur-Seine, avait été logé à Bagneux-la
Fosse au-delà des Riceys et la veille (2 avril) il était arrive
àTanlay (2).
Le duc de Nevers marchant en tête et « faisant Testât de
a mareschal de camp y^ fit avancer ses troupes dans cet
ordre et, à deux heures de Taprès midi, les arrêta à sept on
huit cents pas de Chablis, sur une hauteur, où il espérait que
le duc de Guise viendrait l'attaquer. Celui-ci, averti de la
marche du duc de Nevers, avait eu le temps de faire venir
à Chablis la cavalerie des villages où elle était cantonnée ;
il posta un escadron sur la rive droite du Serain et garda son
infanterie dans les faubourgs où elle était protégée par U
rivière et avait à dos les murs de la ville. Le duc de Nevers
voyant que son adversaire se tenait sur la défensive, donna à
(1) Sans doute Charles de Luxembourg* comte de Brienoe, mort
en 4608.
^2} M8. Béthune, N* 95&i, f*" 37 et 62.
1,03
Hp de Saint-Etieiine Tordra d'attaqjuer avec les coureurs,
appuyés par cent arquebusiers du régiment de Champagne, et
par les voiontaires, parmi lesquels M. de Taubecourt eut
occasîoD de se signaler. Saint^Etienne chargea si rudement
la cavalerie ennemie qu'il l'obligea à repasser l'eau et à ren-
trer dans les faubourg^s, pendant que H. de Loudiea délo-
geait une centaine d'arquebusiers masqués par les saules,
dont les bords de la rivière étaient plantés. Le duc de Nevers
fit alors braquer contre les faubourgs ses deux couleuvrines,
dont les décharges atteignirent des cavaliers kc6lé du duc de
Guise, qui fut forcé avec sa cavalerie de se mettre à l'abri
derrière les nmraiUes de la ville. Il était alors de quatre à
cinq heures du soir, d'où impossibilité de se rendre mattre de
la place avant la nuit ; le dtic de Nevers n'avait pas d'ailleurs
de matériel de siège, il se contenta d'envoyer à toute volée
une décharge d'artillerie « au travers de la ville pour saluer
<c ceulx de dedans, aussy bien qu'avoient esté ceuk de de-
hors, » et donna l'ordre du départ, restant à l'arrière-garde
avec MM. de Tonnerre et Praslin, et prêt à faire volte face, si
l'ennemi avait tenté de les poursuivre.
Le soir même ces troupes étaient revenues au campement
deOyé.
Comme, pendant le combat, le baron d'Huxelles avait crié
d'un côté de la rivière à l'autre au comte de Tonnerre que le
duc de Guise irait le lendemain oflrir la bataille au duc de
Nevers, ce dernier passa la journée du 5 à Dyé, où il atten-
dait la compagnie de M. de Luxembourg, conduite par le
baron de Samt-Rémy avec cent arquebusiers de la garnison
de Châteauvillain, le marquis de Mirebeau et la compagnie
de M. de Yaugrenan. Le soir, le duc de Guise, après savoir
installé l'infanterie à Chablis, se rendit à Auxerre avec sa
cavalerie.
Le 7 avril il séjournait encore dans cette ville et répon-
dait aux dépêches en date du 47 mars, qu'il avait reçues
des Etats-généraux : tout en annonçant son désir de venir à
Paris, il ne dissimulait pas que son retour serait eoeore différé
de quelques jours « sur l'espérance d'un combat qui se pré-
« sentait avec le duc de Nevers. Je vous supplie très-humble-
« ment, écrivait-il aux Etats-généraux, de me donner ce loi-
« sir et me pernoettre d^attendre mes amis que j'ai appelez
(i) M8. Béthune, N* 9119, f* 91.
404
« pour un si honorable subject(l).» Hais au lieu d'aller à la
rencontre du duc de Nevers, il partit pour Troyes, en passant
par VilIeneuve-rArchevéque et Yiliemaur, il réduisit les places
de Saint-Just (2) et de Harsilly (3) vers le milieu d'avril ; il
s'empara ensuite du château de TEpine entre Yitry-sur-Mame
et Cnàlons (4) et, le 25 avril, il fit son entrée à Rheims oii
l'attendait le duc de Mayenne, qui y avait convoqué les mem-
bres de la maison de Lorraine (5).
De son côté le duc de Nevers ne songeait pas plus à pour-
suivre le duc de Guise que celui-ci ne désirait le rencontrer.
Le soir même du jour oii ce dernier avait quitté Chablis,
on en était informé au camp de Dyé et le duc de Nevers avait
alors renvoyé dans leurs garnisons respectives les capitaines
royalistes qui étaient venus le rejoindre ; de sa personne il
avait gagné la vallée de l'Armançon, et après deux jours d'in-
vestissement, il fit occuper Ancy-le-Serveux que la garnison
royaliste avait abandonné quelques jours auparavant (6], il
prit ensuite la route du Nivernais. Le 15 avril, ses troupes
investirent, près d'Andries, la Maison-Fort, d'oii les ligueurs
inquiétaient tout le voisinage et il vint lui-même commen-
cer le siège le lendemain, avec cinq canons et deux couleu-
vrines. La Maison-Fort capitula le 23 avril. Pendant ce siège
il s'était rendu à Saint-Amand en Puisaye (21 avril) d'où il
écrivit au roi Henri lY pour lui rendre compte de l'expédition
qu'il venait de faire. Il attendait, avant d'entrer de nouveau
en campagne, l'artillerie que le maréchal d'Aumont avait laissée
l'année précédente en Bourbonnais, et qui lui était indispen-
sable pour continuer en Champagne les opérations interrom-
pues par son départ de Chablis (7).
Les capitaines^ congédiés par le duc de Nevers, retour-
nèrent à leurs anciens cantonnements : M. de Praslin^ après
être demeuré un ou deux jours à CoUan (8) était à Chaource
(1) Procès-verbaux des Etals-généraux, p. 455-156.
(2) Dans le département de la Marne, entre TAube et la Seine.
(3) Sur TAube, à peu de distance de Saint-Just, môme départe-
ment.
(U) Procès-verbaux des Etats-généraux, p. 471.
(5) Bouille, histoire des ducs de Guise^ t lY, p. 459.
(6) Ms. Béthune, N* 9119, f> 94.
(7) Ms. BéthunO; N" 9541, r 79.
(S) MS. Béthune; N* 9149, f<> ûû.
105
le 14 avril et M. de Luxembourg le 12 à Artonnay (1). M. de
Cypierre était rentré en Bourgogne par Senailly et il avait
délogé les ligueurs de Quincerot et de la Maison-Rouge. Il
alla ensuite à Semur chercher des ouvriers pour démolir le
fort de Quincerot et des soldats pour occuper la Maison-
Rouge. Celte place n'était pas sans importance parce que
de là on pouvait inquiéter Montbard « et faire payer les
tailles (2).»
M. de Cypierre agissait de concert avec M. de Ragny, qui
occupait risle-sur-Serain et Montréal où il avait son artil-
lerie (3).
Le parlement royaliste de Flavigny avait transporté le
bailliage d'A vallon à Montréal, et Ragny y protégeait les
officiers de justice, qui avaient embrassé la cause d'Henri IV,
comme Champlivaut à Saint-Julien-du-Sault protégeait ceux
de Sens et de Joigny ; mais il n'était parvenu à soumettre ni
Avallon, ni le château de Joux, ni Sermizelles dont les habi-
tants refusaient de reconnaître son autorité et ne voulaient
pas payer la taille (4).
Cependant assuré de la tranquillité de TAvallonais, il se
disposa le H mai à aller avec M. de Tonnerre rejoindre à
Semur M. de Cypierre (5).
A Chatel-Censoir, le capitaine royaliste Tajan tenait bon,
malgré le mauvais vouloir des habitants (6).
Sur les limites de la Champagne, le capitaine La Mothe,
commandant pour la Ligue à Pont-sur-Seine, était venu s'éta-
blir à Saint-Florentin, dont les habitants, quoique ligueurs,
ne voyaient pas sans méfiance leur gouverneur se disposer à
bâtir une forteresse qui aurait dominé les faubourgs de la ville
mais à la suite d'une discussion fort vive avec le gouverneur
qu'il avait même menacé de son épée, La Mothe avait été
obligé de se retirer à Venisy avec 20 chevaux (7).
Une garnison royaliste^ sous les ordres du capitaine
Desouche, était fixée à Dixmont (8), et Givry avait logé aux
(4) Idem, N" 95A1, f<»» 24-22.
(2) Ms. Béthune, N* 96^1, f» 63.
(3) Idem f i2/i.
(/i) 44 mai, Ms.Béthune, N' 9149, f »9.
(5) Ms Béthune, N"* 95/^4, f ili3.
(6) Ms. Béthune, No 95/il, f 127.
(7) Idem, f 43A.
(8) Idem, N* 9421, fo 57.
m
Sjèges les soldats blessés de sa compagnie (1), comme deax
ans auparavant il les avait laissés à Rigny où iU avaient reça
de la part des habitants les soins les plus empressés (2).
Dans TAuxerrois proprement dit, le passage du duc de
Guise, on n'en saurait douter, avait relevé un peu les affaires
de la Ligue et Tabbé Lebeuf (3) ne mentionne que Pétri Le-
naud, comme donnant alors quelque inquiétude aux ligueurs.
Ce capitaine royaliste, en garnison à Saint-Maurice, avait été
gratifié par Henri lY du domaine de Chichery, propriété du
chapitre, de même aue ce prince avait donné à Montigny
rabûayedes Roches, dont le titulaire, M. de Bourneaux, avait
embrassé le parti de TUnion.
Le duc de Nevers était à peine parti que les élus des Etats
de Bourgogne, réunis à Semur, lui envoyèrent une adresse
pour le prier de les aider à repousser de TAuxois les troupes
de la Ligue qui se préparaient à y entrer ; ils insistaient sur
ravantage au'il y avait pour la cause royale à ce que la
Bourgogne, la Champagne et le Nivernais adssent de con-
cert; ils promettaient un contingent de 500 chevaux et deux
à trois cents hommes de pied, 5 canons, deux petites pièces
d'artillerie et des munitions. MM. de Tavannes, de Cypierre,
de Ragny, de Hirebeau et de Yaugreoan, chacun avec sa
compagnie d'ordonnance, étaient prêts à aller au rendez-voas,
qui serait assigné par le duc de Nevers (4). Ces préparatifs
ne paraissaient pas inutiles; trois semaines n'étaient pas
écoulées que les ennemis étaient à quatre ou cinq lieues de
Tonnerre; MM. de Clermont et Rochefort la Croisette y fai-
saient, il est vrai, bonne contenance (5), mais il ne leur avait
pas été possible de porter secours à Dannemoine, dont les
ligueurs s'étaient rendus maîtres le 26 mal (6) et qu'ils occu-
paient encore au commencement de juillet, lorsque le duc de
Nevers revint dans le Tonnerrois; il était à Tonnerre le 10 (7)
et fit capituler Dannemoine le 12 (8). La garnison, sous les
(1) Ms. Bétbune, N*9iO»,M15.
(2) Idem, N* 9120 f 30.
3) T. H, p. 424-Û23.
(U) Ms. Bétbune, n« 9435, ^ 132.
(5) Idem, N* 9113, f^ U2.
(6) Idem, N» 9130, f^ 59.
(7) Idem, N« 9106, f» 56.
(8) L*acteoriginaideIacapitalation,8ignéparIeducdo Nevers et par
Bontigny, est conservé à la Bibliothèque impériale, (Ms. de Mesmes,
10*7
ordres de Malvoisines et de Bontigny ou Boutigoy, tu sortit
avec un sauf-conduit jusqu'à Chablis, et MM. de Ragny et de
Rochefort en prirent possession au nom de Henri IV (1).
Quinze jours auparavant, vers le 25 juin, une partie des
garnisons que la Ligue entretenait à Sens, à La Chapelle-sur-
Oreuse etàVillemaur-en-Othe, furent convoquées à Troyes;
Henri lY en profita pour mander auprès de lui MM de Cham-
plivaut et de Givry [i] ; il avait déjà déclaré qu'il n'avait, en
fait de religion « aucune opiniâtreté et qu*il étoit prêt à re-
« cevoir toute bonne instruction (3). »
Résolu à prouver la sincérité de la disposition qu'il avait
manifestée de rentrer dans le giron de Téglise, Henri lY
réunit (fin juillet) à Mantes plusieurs évéques et docteurs, et
eut avec eux un entretien de plusieurs heures, à la suite
duquel, le 25 juillet, il alla faire à Saint-Denis abjuration,
entre les mains de Tarchevéque de Bourges.
La conversion de Henri lY devait singulièrement changer
rétatdes choses en France, elle fut immédiatement suivie
d'une trêve générale, publiée lel'*' août à Auxerre (4) ; le len-
demain, 2 août, le député de cette ville aux états généraux
quitta Paris pour retourner dans son pays (5). Les ligueurs
possédaient alors Noion près de Sens, Sens, Yilleneuve-le-
Roiet Joigny; Brienon, Yenizy, Saint-Florentin, Neuvy-Sau-
tour; Seignelay et Auxerre; Mailly-le-Château , Chablis,
Noyers et Avallon (6).
Comte Léon de Bastard.
N** 8931) ; on lit audos, peut-être de la main du duc de Nevers :
Capitulation de Danemoine du lundy là juillet 1593, laquelle fust
bastivement accordée, comme ilz le voulurent, parce que n^ayant
que deux petits canons et deux bastardes , l'un des canons se
creva du tout au pren^ier coup qu*il tira, tellement que s'ils
ne se fussent rendus il m*eust fallu lever le siège. »
(1) Ms. de Mesmes, n^ 8931.
12
(2) Ms, Béthune, N<» 9120, f 107.
(3) Pierre Matthieu, t. II, p. 12Zi.
(A) Lebeuf, t II, p. A2â.
(5) Procès-verbaux des Etats-généraux, p. 333.
(6) Voir ci-après Appendice, lY.
108
APPENDICE.
I.
LETTRE DU COMTE DE CLERMONT
AU DUC DE NBVERS.
(4593, 44 mars.)
Monseigneur,
11 m'a semblé estre nécessaire et que vous auriés agréable de
savoir l'état en quoi nous sommes en ce païs, qui est tel que Monsieur
de Guise est arivé à Auxerre, où il assemble tous ses serviteurs pour
attaquer ceste ville à laquelle, pourvu que je sois secouru, Je i met-
trai tel ordre que vous en recevrez contentement. Attendant réponse
de vous. Monseigneur, et que j'aie de vos m)uvelles, je ferai ce que
je pourai, qui est fort peu de chose, s'il ne vous plaist de nous secou-
rir, ce que j'espère que tous vos serviteurs recevront de vous, et
moi particulièrement, qui, après vous avoir assuré encores un coup
de mon fldelle service, vous baiserait très-humblement les mains
et suplierai Dieu,
Monseigneur,
Vous donnez ce que vous désirés. De Tonnerre, ce unsiesme mars.
Votre très-humble et très-
obéissant serviteur,
Glermont.
(Bibliothèque Impénale, ms. BêUiane, n« 9133, f* 43.)
II.
LETTRE ÉCRITE DE DYÉ,
CONCERNANT LE COMBAT LIVRÉ, PRÉS DE CHABLIS, PAR LE DUC DE NEVERS
AU DUC DE GUISE.
(4593, 5 avril.)
Monsieur,
Pour satisfaire au commandement qu'il vous a pieu de me faire, au
partir d'auprès de vous, de vous advertir de ce qui se passeroiten ce
volage digne d'estre représenté devant voz yeux, j'ay estimé que
n'aurez désagréable d'entendre ce qui c^est passé depuis trois ou
quatre jours en çà, à l'advantage de l'auctorité de nostie Roy et pour
ce afin de faire venir à ce point, je suis contrainct de prendre un peu
plus hault le commencement de ma lettre. Partant, je vous diray que
109
Monsieur de Guyse, estant de retour de son voïage de Berry, emprunta
des habitans d'^Auxerre les deux canons qu'ilz ont faict fondre, sur
Tasseurance qu'il leur donna de les dégager de plusieurs fortz qui sont
autour d'eulx qui les tourmantent beaucoup et s'estant addressé à un
cbasteau nommé Esnon, proche de Briuon, un nommé Despesses,
qui en estoit cappitaine, ayant esté sommé, se rendit aussy tost sans
^eoir le canon et considérer qu'il n'y avoit' que deux canons et deux
petites pièces, venues de Sens, qui ne pouvoient luy faire aultant de
brèche qu'il en boucheroit et qui pis est, pour couvrir sa poltronnerie
au dommage de la réputation et auctorité du Roy, il capitula, le
mercredy XXIUI^^ mars, si, dans dimanche XXVIIP l'on ne faisoit
lever le siège à Monsieur de Guise dudict Esnon, qu'il luy rendroit la
place tous ses armes, chevaulx et bagues sauves, car il scavoit bien
que Monsieur Dinteville estoit à Langres, que Monseigneur de Nevres
estoit allé à la Gassine et Donchery pour donner ordre aux affaires de
ce costé là, distant de cinquante-cinq lieues dudict Esnon, et que
Monsiemr de Praslain commandant en ceste contrée de la Champagne,
en l'absence de mesdicts seigneurs de Nevers et Dinteville, n'a voit
pas forces assez bastantes pour se mettre en campagne et compa-
rolstre pardevant mondict sieur de Guise, parquoy il ne debvoit
aucunement obliger l'auctorité du Roy à le secourir dans quatre jours,
s'il n'estoit asseuré que l'on le peult faire. Or, ayant mondict Seigneur
de Nevers esté adverty de l'armée que mondict sieur de Guise avoit
dressée et du progrez qu'il prétendoit faire en ce pais, estant recher-
ché par les principaux serviteurs du Roy de les voulloir assister pour
luy empescher ses desseings, il se résolut de s'y acheminer. Ce que
scachant mondict siour de Guise, il se contenta de la prise dudict
Esnon, sans vouloir mettre au hazard lesdicts deux canons que Mes-
sieurs d'Auxerre luy avoient prestez avec bonne caution de les leur
rendre, et aussy tost qùele dimanche au soir il eust entre ses mains le-
dictchasteau d'Esnon, il fit partir lesdicts deux canons pour les emmè-
nera Auxerre, où luy mesme s'y en alla et y demeura jusques au
mercredy qu'il en partit et vint coucher à Ghably, distant de quatre
bonnes lieues dudict Auxerre.
Pendant les quatre jours qu'il demeura au siège dudict Esnon il
escrlvità aucuns ses amiz et serviteurs de le venir assister, parce qu'il
actendoit Messieurs les ducs de Nevers et Bouillon et Monsieur Dinte-
ville, en intention de luy faire lever le siège, ce qu'il n'estoit résolu de
faire, ains les bien battre s*ilz venoient Ces lectres là furent appor-
tées à mondict Seigneur de Nevers, qui jugea estre nécessaire pour
soustenir l'auctorité du Roy de donner occasion à mondict sieur de
Guise d'effectuer la proposition qu'il avoit faicte à un chascun de le
vouloir combatre, encore que mesdits sieurs de Bouillon et Dinteville
ne fussent avec luy, ainsy que mondict sieur de Guise escrivoit à un
chascun, et pour ce, s'avanceant tant qu'il peust à grandes journées
il arriva à Ghaource le mercredy dernier jour de Mars, où il reçeut
advis que mondict sieur de Guise debvoit s'en retourner à Troyes le
jeudy en suivant; ce qu*il le fit partir de grand matin pour le
rencontrer au passage. Mais, comme il est aisé à cognoistre par ce
qui s'en est ensuivy le jour d'hier, estant adverty de l'acheminement
de mondict seigneur de Nevers en ces quartiers et ne se sentant assez
fort pour donner la bataille qu'il avoit asseuré de donner à son armée,
il se retira d'Auxerre audict Ghably ledict mercredy, au lieu de s'en
440
aller à SaintrFlorentin pour de là passer le jeudy â Troyc& De quoy
estant mondict seigneur de Nevers adverty sur les dix heures il fit
retourner chascun en son quartier, et, le lendemain matin il partit de
bonne heure et s'en alla loger au long de la rivière d'Ârmansoa entre
Saint-Florentin et Tonnerre, en intention que si mondict sieur de
Gûise prenoit le chemin de Saint-Florentin pour aller à Troyes 1.*
prendre à la traverse par Hervy, si aussy il ne bougeoit dudict Chably,
faire passer ses gens de guerre par dessus le pont de Tonnerre et se
loger à deux lieues près dudict Ghably, conune il fit le samedy
troysiesme de ce mois, ayant entendu que mondict sieur de Guise
s'estoit arresté audict Chably avec sou armée, laquelle il aroit logée
à deux bourgades qui sont par de là la rivière dudict Chably.
Et comme il fut asseuré le soir dudict samedy que mondict sieur de
Guise estoit encores à Chably, il envoya gens au guet toute la nuict
autour dudict Chably, pour scavoir si mondict sieur de Guise ne des-
logeoit point le dimanche matin, parce qu'il estoit résolu de oe
perdre point Foccasion de luy présenter la bataille, pour luy donner
moyen d'effectuer le désir qu'il disoit avoir de parvenir à une telle
journée et estant adverty que le matin il n'avoit point esté soDné
boutte selle il jugea que mondict sieur de Guise ne deslogeoit poinct
ce jour là ; ce qui fut cause de donner le rende vous à toutte la cavalle-
rie et infanterie à une plaine proche dudict Chably entre dix et unie
heures, où estant chascun arrivé, il les rengea en fort bel ordre,
ayant mis à la teste de main droicte Monsieur le comte de Tonnerre
avec Monsieur deRochefort laCroisette, gouverneur de la ville de Ton-
nerre, et partie de la compagnie de Monsieur le baron de Plancy,
qu'il avoit envoyée à mondict seigneur de Nevers et pareillement le
cappitaine Malval et quelques aultres arquebuziers à cheval et der-
rière luy Monsieur de Praslain, avec un fort beau bataillon de cui-
rasses des garnisons de Chaource. d'Hervy et Saint-Falle et Rosné, et
des sieurs de Chauvigny, de Saint Jehan et La Planche et pareille-
ment les compagnies des sieurs de Villeneufve et de Chevroches; et
à costé gauche dudict bataillon, mais un peu plus en arrière, estoit
le régiment de gens de pied de Monsieur de Loudieu et quelques
compagnies du sieur de Yiapre avec le cappitaine Jacques ; et, tout
au costé dudict régiment, mondict seigneur de Nevers avoit pris sa
place, avec la compagnie de Monsieur le duc de Réthelois, son fils,
et celles de {Messieurs de Thomassin, Vaubecourt et Remilly, ayan
toulesfois placé les cinquante harquebuziers à cheval de ses gardes à
sa main droicte, entre ledict régiment et luy, conduicts par le sieur
de Vaubecourt, le jeune cornette d'iceulx: Monsieur de Luxembourg,
n'ayant pas encores peu recouvrer sa compagnie de gens d'armes
que Monsieur le baron de Saint-Rémy doibt amener dans deux jours,
a désiré de demeurer près de mondict seigneur de Nevers et com-
batre coste à coste de luy, de quoy mondict seigneur de Nevers en a
reçeu beaucoup du contentement, parce qu'estant contrainct d'aller
ordinairement de çà et de là pour faire entretenir Tordre et rang de
la bataille, il laissa l'entière disposition à mondict seigneur de Luxem-
bourg de commander ausdicts escadrons de cavallerie ; à costé dudict
escadron de mondict seigneur de Nevers estoit le régiment de Cham-
pagne, avec quelques soldats qu'il avoit tirés de la garnison d'Esper-
nay ; et à la main gauche dudict régiment estoient deux coulevrines
bastardes, que mondict Seigneur avoit amené de Chaalons, pour luy
41f
servir en semblable occasion, et à la gauche de ladicte artillerie estoit
le régiment du sieur Du Gastel, qui est en garnison en la ville de
Chaaions, avec la compagnie de gens de pied, tirée hors de Tonnerre.
Au costé gauche dudlct régiment estoit Monsieur Sipierre avec Mon-
sieur le baron d'Aix et les compagnies des sieurs Dugars de la garni-
son de Maubert-Fonlaine et Vareuil et le lieutenant de Monsieur de
Vignolles, gouverneur d'Espernay, avec grande partie de sa compa-
gnie, qui falsoit un fort beau escadron de gens bien montez et armez.
A la gauche dudict sieur de Sipierre, mais plus avant, estoit Monsieur
le comte de Groizille avec la trouppe qu'il avoit amenée avec luy et
le cappitaine Cabanelles, ave^c sa compagnie d'arquebuziers à che-
val, lesquels (aisoient la teste du costé gauche, ainsy que Monsieur
le comte de Tonnerre faisoit celle du costé droit
Et, avec cest ordre et un merveilleux courage d'un chascun, mon-
dict seigneur de Nevers les a faict marcher jusques à VII ou Vtll^
pas près de la ville, sur un petit hault, puisqu'il ne voioit point que
Monsieur de Guise se fust advancé avec son armée pour luy accourcir
le chemin d'aller jusques à la portée d'un fauconneau de ladicte ville,
comme chascun cuidoit qu'il deust faire. Laquelle place de bataille
mondict seigneur de Nevers voulut choisir luy mesme et fut trouvée
fort propre, hormis qu*elie estoit un peu pressée de ce qu'il eus t bien
désiré et y arriva à deux heures après midi et trouva que mondict
sieur de Guise, estant adverty de sa venue, avoit faict venir sa caval-
lerle des bourgades circonvoisines où elle estoit logée et fait dresser
un bataillon proche de ladicte ville de Chably, mais toutesfois de là
la rivière de Serain, qui passe tout contre les portes, et avoit faict
sortir les gens depiedbors de la ville, dans certains petitz faulxbourgs
qui sont de çà Teau ; ef allant mondict seigneur de Nevers au devant
de ses escadrons, il les conduisit lui mesme, faisant Testât de mares-
chal de camp, jusques au lieu destiné, lequel estant un peu en pan-
chant, les ennemis voyoient non seullement la teste, mais aussy
la queue de tous les bataillons et escadrons qu'il faisoit fort beau
veoir.
Estant doncq arrivé au lieu destiné, le sieur de Saint-Estienne, qui
menoit les coureurs, alla attaquer rescarniouche avec la cavallerie
qui estoit de çà l'eau, soustenue de quelque nombre de gens de pied ;
lequel mondict seigneur de Nevers fit soustenir de cent arquebuziers
du régiment de Champagne ; pendant lequel temps aucuns volontaires
se desrobèrent pour aller escarmoucher contre le gré toutesfois de
mondict seigneur de Nevers, parmy lesquels le sieur de Vaubecourt
se coula, où, selon sa manière accoutumée, il fit paroistre sa valleur,
car, comme ledict sieur de Saint-Estienne et les susdicts virent l'occa-
sion belle, ils commancèrent à charger si vivement ceulx qui escar-
mouchoient qui leur firent quicter la place et passa toutte la cavallerie
de là la rivière, en laquelle il s*en est noyé qu'elqu'un ; par mesme
moyen, noz enfans perduz, ayant commencé un peu à tirer sur les
leurs, ilz prindrent advis de se retirer dans lesdicts petits faulxbourgs
de sorte que la place estant demeurée vuide de çà l'eau, mondict Séi-
de Nevers jugea qu'ils n'avoient pas grande envie ce jour là de se
battre et ayant apperceuque quelques cent arquebuziers s'estoyent
coulez au long d'aucuns saules, qui sont delà ladicte rivière, pour
venir tirer sur les noslres, il envoya Monsieur de Loudieu avec cent
arquebuziers de sdh régiment pour les faire deslogér, ce qu'il exécuta
112
fort bien car ilz se retirèrent vers la ville ; et pour donner plaisir à
tant de personnages d'honneur et aultres qui Tassistoient, il fit tirer
cinq ou six volées de ces deux pièces parmy les troys escadrons de
cavallerie, laquelle effVayèe de telle salutation se retira à couvert
derrière ladicte ville de Chably, ce que voyant mondict seigneur de
Nevers, il jugea bien, comme aussy firent ces Messieurs qui sont avec
luy, que pour ce jour là ilz a*avoient volonté de se battre. Parquoy
ayant fait tirer une volée d'artillerie au travers de la ville pour saluer
ceulx de dedans, aussy bien qu'avoient esté ceulx de dehors, il se ré-
solut, estant desjà entre quatre et cinq heures, de se retirer puisqu'il
ne voyoit plus que personne se présentast pour le combat, ainsi qu'ilz
s'en eslognoi.ent  ceste cause, il ordonna que chascun tournast visage
du costé du logis, gardant le mesme ordre qu*iiz avoient faict à aller
vers les ennemis, jusques à une lieue delà où avoit esté le rende
vous et il avoit dressé Tordre pour la bataille et laissa un peu derrière
Messieurs le comte de Tonnerre et dePraslain, près desquelz il voulut
luy mesme demeurer, afin que, si les ennemis eussent pris courage
de s'avancer pour le venir combatre, pouvoir donner Tordre requis
et nécessaire pour tel effect, mais n'ayant veu personne, qui se mist
en debvoir de le suivre, estant arrivé audict rende vous, il licencia
chascun, pour s*en retourner en leur quartier, comme ilz firent au
paravant que le jour fut failly et se résolu de s'arrester encore ce jour-
d'kuy en ce mesme lieu, pour donner occasion à mondict sieur de
Guise de lui faire la mesme offre de bataille, qui lui a faict le jour
d'hier, actendu Tasseurance que le sieur baron d'Usel donna hier à
Monsieur le comte de Tonnerre, en parlant à luy, au travers de la
rivière, que dans un jour ou deux ilz nous combatroient ; mais jus-
ques à présent, il n'y a pas d'apparence qu'ilz ayent envie d'effectuer
le désir qu'ilz onttesmoigné avoir, lorsqu'ils estoient au siège d'Esnon.
Je puis bien vous asseurer que comme lestonnement estoit grand en
ceste contrée, auparavant l'arrivée de mondict seigneur de Nevers,
parceque scachans qu'ilz estoient à cinquante lieues loing d'eulx, ils
ne pensoient jamais qu'en si peu de temps il deust y arriver ; et pour
ce, tout aiusy qu'ils s'estoient estonnez auparavant, ils prinrent cou-
rage de sa venue et au contraire je vous puis asseurer que les enne-
mis en ont perdu une bonne partie et si mondict seigneur de Nevers
ne fust venu en ces quartiers^ chascun juge que les ennemis y eussent
faict ce qu'ils eussent voulu, avec un grand préjudice de Tauctorité
du Roy.
Nous actendons icy à ce soir la compagnie de Monsieur de Vaugre*
nan, gouverneur de Saint-Jehan de Laune, que Ton dit estreune des
plus belles de Tarmée, celle de Monsieur de Luxembourg, conduicte
par Monsieur le baron de Saint-Remy, avec cent arquebuziers de la
garnison de Ghasteau-Villain, qui doibvent aussy arriver icy dans
demain ou après demain au plus tard. Nous espérons aussy d*avoir
bientost Monsieur le marquis de Mirebeau. Toutes lesquelles forces
feront perdre l'envie aux ennemis de Sa Majesté de nous attaquer et
les feront estre un peu plus retenuz à Tadvenir de ne mespriser pas
tant Tauctorité de Sadicte Majesté en ceste province et croy de ma
part que Messieurs de Troyes et d'Auxerre penseront trois fois
auparavant que d'accorder leur canon à mondict sieur de Guise,
combien qu'il leur donnast bonne caution de les leur rendre, afin de
ne se veoir en peine de contraindre la caution de payer la valleur de
113
leurs canons, et cependant estre battu par leurs verges mêmes. C'est
tout ce que je vous puis dire pour ce coup qui me semble digne de
vous advertir.
A Dyé ce lundy cinquiesme avril 1593.
La journée est passée, que nous pensions que Monsieur de Guise
deust venir rendre la courtoisie de la visite que mondict seigneur de
Nevers luy avoit feste le jour devant, mais au lieu de ce faire il s'en
est allé à Auxerre, avec la plus grande partie de sa cavallerie, la-
quelle mondict seigneur de Nevers pensoit attraper, mais ayant esté
adverty qu'il avoit passé de là la rivière d'Yonne, il a rompu son
dessein, et s'est résolu de de changer ce logis très -incommode pour
attendre les deux ou trois jours que aucuns de l'armée de mondict
seigneur de Guise dirent à des nostres, la rivière entre deulx, qu'ils
auront forces suffisantes pour venir combatre mondit seigneur de
Nevers.
Je ne veulx obmettre de vous dire que Monsieur de Picpaps a escrit
à aucuns principaux qui sont près de mondict seigneur de Nevers
qu'à cause qu'il s'estoit logé en lieu un peu hault tout contre Ghably,
qu'ils n'avoient peu nous venir combatre ; mais l'on luy a faict res-
ponce que comme mareschal de camp il dcbvoit choisir de bonne
heure la place de bataille de l'armée de mondict sieur de Guise, qui
debvoit estre sur ce hault là pour n'estre qu'à quatre cens pas deçà
leur ville ce qu'il avoit commodité et loisir de faire parce que nous
n'arrivasmes près de la dicte ville qu'à deux heures après midy,
ayans faici les ungs deux lieues et les autres trois pour s'y rendre,
au lieu que eulx n'avoient que V*' pas à faire pour s'y ranger les
premiers ; davantage Ton luy a mandé que s'ils avoient esté par-
esseux ce Jour là de prendre la place de bataille, qu'ils debvolentle
jour ensuivant faire comme mondict seigneur de Nevers avoit faict et
la venir prendre dans une belle plaine, qui est proche de ce lieu et
par là ils eussent fest apparoir avoir esté surpris ce jour là et incom-
modez par la prise de ladicte place de bataille, puisqu'ils seroient
venuz le jour ensuivant nous offrir la bataille en plaine campagne ;
mais ayans veu le chemin contraire pour venir à nous que mondict
sieur de Guise avoit pris, ils ont bien tesmoigné que ce n'avoitpas été
la place de bataille advantageuse que mondict seigneur avoit prise
près d'eulx, mais lafoiblesse qui estoit en eulx qui leur avoit esgardé
de se venir à nous.
( Bibliothèque impériale, ms. de Mesmes , n" 8931 )
11
III.
1595, mars-avril.
Vers la fin du mois de mars 1593, Monseigneur de Guyse,
s'eslant retourné en Champaigne du voyage qu'il avoit faict en Berry,
attaqua le chasteau d'Asnon, proche de Brinon, où estoit dedans le
cappitaine D'Aspesse, lequel sans veoir le canon cappitula, le XXIIIP
19
1U
mars, de se rendre, le dimanche XXVIII*, si dans ce temps là l'on ne
faisolt lever le siège que mondict sieur de Guyse avoit mis devant la
place qui donna occasion à mondict sieur de Guyse d'escrire à plusieurs
de Palier trouver sur l'opinion qu'il disoit avoir que M. de Nevers
yroit pour secourir ledit chasteau, chose qui lui eust esté bien
malaysée de faire parceque, le jour de la cappitulation, il estoit en sa
maison de la Casslne, distant dudit chasteau de cinquante-cinq lieues.
Néantmoyns il ne laissa d^user de toute la dilligcnce à luy possible,
non pour secours, luy estant impossible de se faire, mais pour cm-
pescher que mondit sieur de Guysa feist autres progrez apprez celuy
de la prise dudit Asnon. Et pour cest elTect assembla ses forces, le
mardy XXX® mars, es environs de Pougy et de là s^achemina droict
audit chasteau, espérant que mondit sieur de Guyse ne se seroit
encore guères eslongné d'iceluy. Mais il trouva quMI avoit déjà
ramené à Auxerre les deux canons qu'il en avoit tirez pour ^a prise
dudit Asnon, ei que de là il s'en estoit allé à Chably, où mondit
sieur de Nevers résolut de Palier trouver ei arriva, le samedy
I1I« avril, à une petite bourgade, appellée Dyé, distant dudit Chably
de deux petiltes lieues ; et le dimanche matin, il assembla les gens
de guerre qu'il avoit auprès de luy, qui estoient d'environ XIIl*^ hom-
mes de pied, VII<^ cuirasses et Iir harquebuziers à cheval, «t, aprez
les avoir rengez en bataille à une lieue près dudit Chably, 11 s'en alla
avec tel ordre, tout contre ledit Chably, offrir le cormbat à Monsei-
gneur de Guyse, leqnel trouva lui estre plus profitable de retenir les
gens de pied qu^il avait dans les faulxbourgs dudit Chably et tirer lu
cavallerye qu'il avoit de là la rivière du Serain, proche de la dite ville
dudit Chably, que non pas de les faire tous passer du costé de mon-
dit sieur de Nevers et se contenta d'envoyer quelques gens de cheval
et de pied à l'escarmouche contre ceulx de mondit sieur de Nevers,
lequel, n'ayaut veu venir personne au devant de luy, se mit en ba-
taille, environ une heure apprez midi, sur une colline tout contre
ledit Chably, de laquelle il feist descendre quelques compagnyes de
gens de pied, pour favoriser les siens qui cscarmouchoient avec ceulx
de mondit sieur de Guyse, lesquelz furent contrainctz de se retirez de
ladite rivière, mesmes, estans bntuz par deux coullevrines bâtardes
que mondit sieur de Nevers avoit amenées avec lui expressément pour
s'en servir au jour de la bataille.
Retirez qu'ilz furent de là l'eau à la faveur de la cavallerye, où
estoit mondit sieur de Guyse, mondit sieur de Nevers feit bracqucr
lesdites deux bâtardes aux bataillons de ladite cavallerye et tirer quel-
ques coups, l'un desquelz entre autres blessa ung cheval tout contre
mondit sieur de Guyse. lequel, considéré le dommaige que ladite
artillerie pouvait faire à sa cavallerye, la fit retirer derrière ladite
ville de Chably à couvert en lieu qu'elle ne la pouvoit ofTencer. Lors
mondit sieur de Nevers, ne voyant point d'apparence que l'on don-
neroit la bataille ce jour là et qu'il estoit deux heures proche de soleil
couchant, apprez avoir demeuré environ quatre heures en bataille, se
résolut de se retirer, comme il feit aux mêmes logis desquelz l'on en
en estoit party. E«i l'escarmouche qui fut faicte il y fut tué et blessé
des hommes et des chcvaulx beaucoup plus d'un costé que d'autre,
ainsi qne chacun a sceu.
Estant mondit sieur de Nevers arrivé à son logis, il résolut de sé-
journer le lundy au même lieu, pour donner occasion à mondit sieur
115
de Guyse de Iny venir faire la mesme ofTre de bataille qu'il lai avoit
faict le jour précédant. Pour laquelle occassion les seigneurs et cappi-
taines, qui estoient avec luy, condescendirent à ce faire, combien
qu'iiz feussent très mal logés et réeussent beaucoup dMncommoditté
pour les vivres ; mais le soir du lundy, mondit sieur de Nevers, ayant
esté adverty que ledit jour mondit sieur de Guyse estoit retourné à
Auierre, avec la plus grande partye de sa cavallerye, ayant laissé
rîDfanterye audit Cbably, et par conséquent qu'il s'estoit eslongné de
six ou sept lieues et retiré en pays du tout à luy favorable, il Jugea
que mondit sieur de Guyse n'avoit pour lors forces esgalles aux sien-
nes pour le combatre, parce qu'il s*asseuroit bien que, s'yl les eust
eues bastantes pour luy offrir le combat, qu'il l'eust faict, le tenant
pour ung prince valleureux et courageux ; pour ce il résolut avec
Tadvis desdits seigneurs et cappitaines de changer de logis commode
pour les gens de guerre et s'en alla attaquer le chasteau de Ancy-le-
CerTeux, lequel il preis le H^ jour, apprez quMl feut investy et de là
s*eD alla vers Rougemont pour prendre le fort de la Maison Rouge et
Quincerot, comme il feit. Gela faict, et, ayant entendu que mondit
sieur Goyse avoit faict passer sa cavallerye de la rivière d'Yonne par
de là Auxerre et que partye de Pinfanterye s'en estoit allée loger aux
faulxbourg de Saint-Florentin, feut pris résolution par mondit sieur
de Nevers avec les susdits seigneurs et cappitaines de renvoyer la
cavallerye se reposer en leurs garnisons, en attendant nouvelles occa-
sions pour l'assembler, et luy se résolut d'aller en son duché de
Nivernoys, duquel il est pareillement gouverneur, pour prendre le
chasteau de la Maison-Fort, qui l'incommodoit beaucoup, comme aussy
pour prendre deulx canons de la Champagne, que Monseigneur le
mareschal d'^Aiimont avoit pris à Langres et laissés l'année précédente
à Moulins en Bourbonnois, et partant chacun prit le chemin de sa
garnison, le lundy de la sepmaine saincte, qui feut le XIII^ d'avril, et
mondit sieur de Nevers usa de telle diligence qu'il feit investir les
mercredy ensuivant ledit chasteau de la Maison-Fort, et, le jeudy, il
yarriva luy mesme avec les forces qu'il avoit retenus auprès de luy,
lesquelles il logea du costé d' Auxerre, distant de ladite Maison-Fort
seullement de XIIII lieues : estimai*t que mondit sieur de Guyse vien-
droit secourir ledit chasteau,' pour la faveur qu'il portait à Sichan, (*^ui
tenoil ledit chasteau, et aussy pour l'asseuranee que mondit sieur de
Guyse avoit donnée à Monseigneur de Tonnerre par une appostille de
sa main en une lettre qu'il luy avoit escripte, que bien tost il viendroit
donner la bataille. Mais mondit sieur de Nevers usa de telle diligence
à faire venir les cinq canons et deux couleuvrines, qu'il a en son
chasteau de Desize, et a presser ledit chasteau, ensorte que il se
rendit, le mardy ensuivant, XXIII^ du moys d'avril. Apprez laquelle
prise, ayant esté adverty que mondit sieur de Guyse £ 'estoit retiré
versTroyes, ayant pris le chemin deBrinon, Villeneuve-l'Archevèque,
et passé auprès de Villemor, au lieu de prendre le chemin droict par
Saint-Florentin, il se résolut de continuer son desseing de prendre
lesdits deux canons de Moulins, pour s'en retourner en Champagne
comme il feit le premier jour du mois de may.
Or, ayant mandé mondit sieur de Guyse, Saint-Paul et d'autres,
pour le venir trouver à Troyes, il passa par auprez de Rosmay, village
nouvellement barricadé par aucuns, sans commandement du Roy ny
de mondit sieur de Nevers, il ne demeura audit lieu que aucuns gens
116
•h) pied qui s'esionnÈrent de la venue dudit Saint-Paul et se rendireni
à lui le soir mesme qu'il y arriva, aana considérer qu'il eual le moyen
de les pouvoir forcer, et de ceste façon s'empara dudit Rosnay en
•^tanl mondlt sieur de Nevers eslongné plus de trente lieues, l«]iiel
osnay ledit Saint-Paul fell très bien forlilBer, par l'espace de six s«p-
laines, apprez lesquelles mondil sieur de Nevers estant retourné en
bampaigne l'alla assiéger et le reprint sur lui et le tient maintenanl.
iquel du depuis il a faict sy bien forliffler qu'il estime n'eslre pu
U pouvoir de Saint-Paul de le reprendre plus. Voilà donc ta taçoo
omme ledit Bosnay a esté pris.
Cependant que mondit sieur de Nevers eslolt en Nivernoy eique
nondil sieur de Guyse s'estoit retiré à Troyes, Il prit le chasteau de
larcilly et de là s'en alla à Reimps à la conférence de UessieuD; àt
jOrraine et de Mayenne, auquel temps mondit sieur de Nevers esioil
■entré en la Champaigne. avec lesquels deux canons et bâtardes il
illa reprendre ledit chasteau de Marcilly et au mesme temps ilfeai
leffaict par la compagnye de Monseigneur le duc de Retbeltois, son
Ils, la plus grande partie de la compagnye du sieur de Pescbe, gou-
remeur de Cliasteautierry, qui estoienl venus loger aui raulxbourgs
ie Setanne, et, deux Jours appres, mondit sieur de Nevers defeii
quarante hommes d'armes, bien armei, de la compagnye de mondil
sieur de Guyse, conduiti par Monseigneur le baron d'UxelIc, son
lieutenant qui demeura blessé et prisonnier, et, de là il alla au.v
quer ledit Rosnay, lequel il print comme aestédict; et cela fain,
^en alla à grandes Iraictes en Tirarclie, pour penser de combaire
ledit Saint-Paul, qui tenoil assiégé son cbasteau de Roioy, lequel
s'enfuit à Maisiëres en grande dilligence. De là Monseigneur de
Nevers preil le chasteau de Quatre Champ, Iroys lieues proche
de la Casslne, et de là s'en retourna entre la rivière de Harae
et celle de Seyne et d'Aube, qui fut à la fln du mois de juing.
Et, depuisafaictce chacun a peu sçavoirjusques vers la fia du moy^
de juillet, sans que personne se soit aproché de luy pour le combiu-e,
ny attaquer pas ung des logis de ses gens de guerre, combien qu'il
ayl battu et prix des chasteaulx et villes occupées par ceuli du part)'
contraire, et enfin s'est rendu auprès du Roy trés-chrestien et «ibo-
lique au commencement de ce moys d'aousL Par lequel discours l'oe
pourra aysément congnoislre sy les ad ver Lisse menis donnés à Mon-
seigneur le légat, tous contraires à ce discours, sont véritables pour
prendre à l'advenir sur iceulx tel fondement qu'il jugera avec sa pru-
dence le debvoir faire.
(BîUiotUfM taptriale, as. 4t Mt$mtt w 8931 )
Cn document conlomporaiD (11 qui a pour titre Ettt^ det çeni dt
gMtrre qui pmJtml «sln es garmisoiu des villa He Troya, Seu e'
«7
Auxerre H autres lieux au dedans des dictes villes^ et au dos duquel
on lu : garnison des ennemis entre la Seine et C Yonne^ fait connaître
la réparution des capitaines ligueurs dans les diverses localités de
rAuxerrois et des environs :
A TroyeSy 30 chevaux, capitaine Grignault ;
A Merry-sur-Seine, la meilleure partie de la compagnie du duc de
Guise ;
A Villemaur, 13 ou 15 hommes de cette compagnie ;
A Nolon près de Sens, le capitaine Magnay avec 20 chevaux, dont 8
ou 10 armés ;
A Sens, M. de Belan, avec La Mouche, 16 ou 18 hommes armés et
30 arquebusiers à cheval ;
A Villeneuve-Ie-Roi, une partie de la compagnie de M. de Belan ;
A Joiguy, détachement de la .même compagnie avec le capitaine
Beauvais d*Arcés, où 11 demeure la moitié du temps ;
A Brienon, le sieur Beaujeu, 18 ou 20 hommes armés et 25 arque-
busiers à cheval, avec les troupes qu'il a en sa maison des Tuileries
près Jauges ;
A Auxerre, volontaires auxquels se joignent les capitaines Du ?,
qui sont à Ouanne, 20 ou 25 hommes armés. 25 ou 30 arquebusiers à
cheval.
A Seignelay, le baron de Lux, 10 cuirasses et 15 arquebusiers ;
A Chablis, M. deCessac, 16 ou 18 hommes armés et autant d'arque-
busiers à cheval ;
A Noyers, 25 hommes armés, 20 arquebusiers ;
A Saint-Florentin, sous le commandement de Saint-Etienne Pericard,
15 ou 16 hommes armés, 8 ou 10 arquebusiers à cheval ;
A Venizy, le capitaine La Mothe, 10 cuirasses, 15 à 18 arquebuziers
à cheval ; dans la paroisse de Venizy il y a deux maisons formées,
Tune appartenant au sieur de Nanteau, l'autre au sieur de Vernon ;
A Neuvy-Sautour, M. de Prépappe, 6 cuirasses, 6 arquebusiers.
mm PITTORESQUE
DANS LE DÉPARTEMENT DE L'YONNE,
VOYAGE QUATORZIEME.
JOIONT, ville chef-lieu d'ari^ondis- consCructkMi des quais el do pootde
sèment, située sur la rive droite de Joigoy, une île basse ou un bas-fonds
nonne, à 29 kil. d*Auxerre, 51 kil. de sable et de gravier« facilement
de Tonnerre, 38 kil. de Sens. — traversable à gué, avait dQ exister rîs-
Station du chemin de fer de Paris à à-vis de Pendroit où la ville est située.
Lyon. — Traversé par les routes sui- D^autres lies s^étendalent sur Tem-
vantes: placement occupé maintenant par ie
1* Route impériale n* 6 de Paris à faubourg du Pont ou des Ponts. Us
Ghambéry, décrite Annuaires de cours d*eau furent successivement
rionne de 1850-52«53. détournés et amenés directement
2^ Route impériale n9 5 (bis) de dans rYonoe, vis-à-vis du hameau
sens à Saint-Florentlkiy décrite An- d'Bpizy. G*est également en façade
nuaires de 18/^8-53-56. cette petite localité que fut construit,
3<> Route départementale n' 3 de il y a peu d*années, le beau barrage
Joigny à Toucy, décrite Ann. de 1857. mobile destiné à donner, aux abords
i!|0 Route départementale n« 11 de de Joigny, une hauteur d^eau suffi-
Joigny à Avallon. santé pour recouvrir des bancs de
5' Route départementale n® 12 de sables restant à sec durant uoe
Joigny à Montargis, décrite Annuaire grande partie de Tannée.
1857. La facilité de traverser TYonne dont
6* Route départementale n« 27 de le cours, de même qu^à Auxerre, i
Joigny à Gourtenay. Sens, à Pont-sur-Tonne et Yilleneave-
Plusieurs chemins de grande et sur-TonnCi était divisé en plusieon
de moyenne communication abou- bras; la proximité de la vaste fortt
tissent également à Joigny. ' d'Othe dont les grands ombrages de-
voir la première partie de TAn- valent alors s'étendre jusqu^au bas de
nuaire de rYonne pour tous les ren- la vallée en couvrant tout le versant
seignements administratifs et com- des collines occupées au jourd*hui par
merciaux. Gîte d'étape. Hôtels et au- une « forêt n d'échalas; enfin lasitoa-
berges recommandables. tion de fertiles terrains à Tabri des
Population 6,600 habitants. vents du nord, là où la belle prome-
nade du Mail aligne ses quatre rangées
Nous avons déjà dit, Annuaire 1853, d'arbres, ont bien certainement mo-
qu'autrefois , c'est-à-dire, avant la tivé dès les temps les plus reculés de
fi9
nos l^ges historiques rétablissement réseau entre Sens et Auxerre. liTous
«Tune colonie celtique ou gauloise. devons, au sujet de ces cartes, d^uti-
Les populations primitives aggio- les renseignements à M. Boucheron
uiérêes dans les vallées, prèsdescours auquel de justes éloges, pour ses re-
d*eaa, ou aux abords des fontaines, cherches sur les voies romaines, ont
a*oat jamais cessé d*y résider ni de été adressés par les membres du Gon-
s^y maintenir; elles se sont succédé grès scientifique d'Àuxerre.
dans la situation même où nous les La voie antique, entre les hameaux
voyons actuellement. Rien n'est donc du Grand- Longueron et du Péage-
plus probable, que Torigine de Joigny de-Cézy, c'est-à-dire sur une lon-
ne remonte jusqul Toccupation ro* gueur de six kilomètres, suit une
mafne et même beaucoup au-delà, ligne parfaitement droite et laisse à
auaal ne comprenons nous pas bien une distance de plus d*une demi-lieue
p<Arqnol tous les auteurs qui ont (2 k. 300 m.) le grand pontdeJoigny
parlé de cette ville se sont évertués sans que Ton puisse reconnaître la
à en prouver Tancienneté. moindre déviation tendant à se rap-
La recherche de Tantiquité d*une prêcher de la ville. Bien mieux, c^est
ville n*a d'intérêt qu'autant qu'on le contraire qui eut lieu. Des docu*
peut assigner une date positive de ments authentiques, cités par l'histo-
fondation. C'est alors un fait historl- rien de Joigny, Davier, et portant
que d^une grande valeur quelle que la date de 1280, 1292, et 1398, parlent
soit répoque plus ou moins reculée de la construction et de l'entretien
de cette fondation. d'une chaussée allant de Joigny re-
A regard de Joigny il n'y a que des joindre le graad chemin d'Auxerro.
conjectures : la plupart des auteurs Cette chaussée porte actuellement
assurant que Joigny doit être la ville le nom de chaussée de Sully, eu égard
antique de banoritum ; les autres as- sans doute aux travaux d'entretien
surant égaleoceat que cela n'est pas ordonnés par l'illustre ministre, qui,
possible. alors, habitait Bontin, grande et belle
Nous nous sommes rangés parmi résidence dont M. Leclerc nous a ra-
ces deruiers et nous donnons briè- conté les fastes historiques dans
vement nos raisons, lesquelles s'ap- l'Annuaire de 1842.
puient sur des travaux justement Longue de plus de deux kilomètres
esUmôs. cette chaussée fut dirigée à angle
Les documents les plus anciens droit vers la voie romaine en traver*
placent la ville de Bandritum entre saut, en remblai, les prairies maré-
Auxerre et Sens et sur la route qui cageuses qui s'étendent sur une
traverse ces deux villes importantes, superficie de plu^^icurs centaines
Or cette route» ou chaussée romaine, d'hectares à la base des collines for-
est parvenue jusqu'à nos temps ac- mant le versant de gauche de la vallée
tuels et elle peut être suivie sur une de l'Tonne. C'est sur le penchant de
très-grande partie de son tracé, ainsi ces mêmes collines que passe la voie
que nous l'avons dit en décrivant la romaine préservée ainsi des inonda-
vallée de l'ïonne. (Annuaire de 1853, tiens annuelles qui recouvrent la vaste
page 264.) plaine située entre Ghamplay et Gézy .
Afin de bien faire reconnaître IMti- Dès la fin du xiii« siècle, époque où
Dérairede la voie antique, et la di- Joigny semble avoir pris le plus d'im-
rection des différentes routes qui porlance, on construisit donc en
aboutissent à Joigny, nous avons remblai une chaussée destinée à relier
dressé deux petites cartes d'ensem- la ville à la voie romaine conduisant à
bla La première indique le tracé de à Auxerra De distance en distance
chacune des routes aux abords de la on laissa des passages larges pour
ville; la seconde comprend tout le l'écoulement de nombreux ruisseaux
420
et des grandes eaax de la saison lolgny, c'est-à-dire lOTmiACUH* déao-
d^hiver. Mais durant les premières mination qu*on ne trouve dans aucun
années du dix-septième siècle, on document antérieur au x« siècle,
remplaça ces passages à gué par des Durant la longue et obscure période
arches, ou ponts eu pierre» au nombre historique du iy« au x* siècle, un mo-
de dix, croyons-nous, et qui existent nastère s'était élevé à peu de distance
encore. C'est plus de cent cinquante peut-être même sur les ruines de la
années après cette utile restauration villa romaine et resta debout malgré
âue fut commencée la grande route les vicissitudes de ces temps barbares,
irecte de Joigny à Auxerre par Epi- Ce fut le prieuré de Ste-liflarie, dépeo-
neau-les-Vôves et dont l'un des plus dant du prieuré de Motre-Dame-d -
beaux alignements présente une Ion- Charnier, situé dans un faubourg de
gueur de plus de dix kilomètres. Dès Sens. (Annuaire de TTonne 18ik7,page
lors, la voie antique fut tout à fait 123.)
abandonnée et la chaussée de Sully, On ignore la date précise de fon-
que Davier se plut à nommer la u mè- dation du prieuré de Sainte-Marie
re nourricière » de la ville de Joigny de Joigny ; remplacement quMl occa-
devlnt, elle aussi, déserte et silen- paît est, présume- t-on, le même que
cleuse Jusqu'à l'époque toute récente celui où s'élève l'église Saint-André,
où elle servit de nouveau de point nommée autrefois Notre-Dame, et
de départ à la route départementale fondée en 1080 par Geoffroy, comte
de Toucy par Aillant; route que nous de Joigny. Nous donnons plus loin
avons décrite dans l'Annuaire de la description de cette église oa, du
TTonne de 4857. moins, de i^édifice actuel.
Revenons à Joigny et disons que si Nous voici arrivés enfin à une épt •
cette ville eût eu quelque Importance que où l'histoire de Joigny sort tout à
durant l'occupation romaine il n'est fait des nuages qui rentouraient,
pas dcuteux que la route allant de c'est-à-dire à la fin du x* siècle, et à
Sens à Auxerre l'aurait traversée, au la veille de ce fameux « an mil > qui
lieu de la laisser, à une demi-heure causa, dit-on, tant d'inquiétudes daos
de marche, sur le côté. Mais si alors toute la chrétienté. Il fant croire
Joigny n'était pas encore constitué cependant que Rainard-le- Vieux, corn-
comme ville, 11 pouvait y avoir là, te de Sens, ne crut pas à la fin pro-
selon toutes les probabilités, entre chaîne du monde puisqu'il commença
Auxerre et Sen s à une distance à peu un peu avant cette époque, vers l'an-
près égale des deux villes un certain née 978, la construction d'un château-
nombre d'habitations ou seulement fort sur l'emplacement de la colo-
une villa. Cet établissement plus ou nie antique de Joigny, devenu la pro-
moins important était d'ailleurs admi- priété des religieux du prieuré de
rablement situé sur une éminence Sainte-Marie,
touchant aux rives de l'Tonne, vls-à- De cette forteresse 11 ne reste plus
vis d'un gué ou passage facile et, du que des pans de murs isolés dans des
côté du nord, protégé contre les vents Jardins ou enclavés dans des cous*
par la forêt d^Othe que des défriche- tructions modernes; mais 11 est asseï
ments considérables n'avaient pas facile cependant de reconnaître le
encore éloignée ni reléguée sur le périmètre de l'ancienne muraille
sommet des hautes collines qui bor- d'enceinte défendue par des tours
dent le côté droit de la vallée de rondes. Un plan de Joigny, conser?é
l'Yonne jusqu'à Sens. Il est présu- à rHôtel-de-Ville, donne à cet égsfd
mable qu'un chemin longeant la base quelques renseignements ; nous eo
de ces mêmes collines établissait une donnons plus loin une copie un peu
communication directe entre la ville complétée,
métropole et la villa ou la colonie de On peut aussi, en visitant les ruines
4SI
<run autre cb&teaa-fort, b&tl égale- nous, c'est-à-dire au xii* siècle, vers
ment par le comte Rainard-le-Yieux, Tannée li/iâ, et durant le milieu du
se faire une Idée exacte de Taspect xiii* siècle, 11 devint nécessaire de
que devait présenter, dès les pre- construire deux nouvelles murailles
mlères années du xi* siècle, iech&- destinées à enfermer tout un quartier
teaa de Joigny. Nous voulons par- qui s*était établi au-delà de la Porte*
1er de la forteresse qui domine la au-Poisson. Cette ligne de murailles
petite ville de Ghâteaurenard (Loiret), existe encore en partie; nous en par-
Gette demeure féodale, située sur le lerons plus bas, lors de la descrip-
sommet d'une colline, offre encore des portes fortifiées de la ville. Nous
nn aspect imposant malgré son amoin- engageons d'ailleurs nos lecteurs à
drlssement; elle tombera pierre à jeier un coup-d'œil sur le plan de
pierre sous les coups d'une foule de Joiguy que nous avons dressé d'après
gens ne voyant là qu'une bonne car- le cadastre.
rière à exploiter. Nous terminerons ici l'exposé som-
Le vieux comte Rainard sut appré- maire des développements successifs
clertouto l'importance d'une position de la ville de Joigny; la description
qui protégeait ses frontières du côté de de chacun de ses monuments complé-
ta Bourgogne; il éleva une haute mu- tera les indications générales qui
raille défensiveà l'abri de laquelle vin- précèdent En ce qui touche à la par*
rent s'établir des familles qui formé- tie historique, nous rappelons à nos
rentlenoyaudelapopulationactuelle. lecteurs que, déjà, dans TAnnuaire
Cette nouvelle ville se développa sur le de lionne do 1837, une notice asseï
penchant faisant presque face au mi- étendue a été publiée. Cotte notice
di, entre le château et le bord de n'est guère elle môme qu'un abrégé
l*Yonne. Une première enceinte en- d'une petite histoire de Joignv Insé-
toura les habitants du côté du cou- rée dans l'almanach de la ville de
chant et du levant: le côté nord Sens, années 1782-83. Et toutes deux
s'appuyantau château et le côté sud fourmillentd'erreurs. No us avons lieu
à la rivière. Une porte fut établie d'espérer que, bientôt, grâce aux
dans la muraille du couchant, c'est- recherches et aux travaux historl-
à-dire faisant face à la route venant ques de M. Jossier, la ville de Joigny
de Sens par la rive droite de TTonne; n'aura plus rien à envier aux deux
Itinéraire que la grande route impé- vieilles cités d'Auxerre et de Sens qui
rlale actuelle n'a pu modifier que par ont eu leurs historiographes,
la régularité de ses alignements Maintenant allons attendre à la
lorsqu'elle fut tracée vers 1750. gare du chemin de fer les voyageurs
A ml-distance de ce chemin, qui qui désireront « en passant n visiter
établissait une communication dl- Joigny.
recte avec la métropole sénonaise, Espérons qu'il s'en trouvera I
une nouvelle ville se forma plus tard
et prit le nom de Ville-Longue et défi- Aspect général. C'est en arrivant
nitlvement celui de Villeneuve-le-Rol d^Auxerre par le chemin de fer, ou
(Annuaire de l'Tonne 1868.) par l'ancienne grande route, que la
Nous avons indiqué, sur le plan de ville de Joigny tout entière se déve-
la ville de Joigny que nous joignons loppe dans son ensemble le plus
à notre description, par une teinte complet. Vue du haut de la chaussée,
grise le contour de cette première en remblai, de la voie ferrée qui passe
enceinte et la situation de la Porte-de- à 800 mètres environ de la ville du
Sens, dite Porte-au-Poisson, qui ne côté du midi, on est parfaitement
fut démolie qu'en 1837. Cette en- placé pour reconnaître la situation
ceinte datait du XI* siècle. des principaux édifices que nous
A une époque plus r^>prochée de allons décrire rapidement
4iS
DiflOOB â^àbord que les bftUment» logique et pittoresque, écrite en
de la station et delà gare de Joigny « grimpant » les rues étroites, tor-
sont établis sur un immense remblai tueuses et rapides de la vieille cifé
recouvrant une partie importante c champenoise » et non pas « Bour-
d'une vaste prairie dépendant de la guignogne » ainsi que les dictons
Gommanderie de la Madeleine fondée vulgaires « Joigay en Bourgogne m et
par les comtes de Joigay, laquelle, « Sens en Bourgogne » le font croire,
avant 1789, était réunie au Grand- Cela est une erreur populaire.
Prieuré du T^nple à Paris. Voici une description sommaire
Après avoir (fépaasé les barrières du panorama de la ville de Joigny.
de la gare du chemin de fer on En avant de soi tout le premier plan
tourne subitement à gauche pour est occupé par la rivière de TYonne,
suivre la chaussée nouvelle qui rem- large de i30 mètres, et. autrefois,
place Tancienne grande route de plus large encore avant Tétabllsse-
loigny à Auxerre, ou plus exacte- ment des quais et des perrésquien
ment, de Paris & Lyon, et bientôt on ont régularisé les rives. Devant nous,
arrive à une place circulaire, large sur la droite, s'élève le groupe le
de eo mètres et de laquelle partaient, plus considérable du quartier-haut
sur la droite, la route de Lyon et, sur de la ville, dominé par l'église de
la gauche, celle d'Orléans. En face Saint-Jean en avant de laquelle on
de nous une rue large de 22 mètres, remarque les grands corps de logis
sur une longueur de 3/^0, se présente, de l'ancien château des comtes de
C'est la Grande Avenue du Faubourg- Joigny. Plus sur la droite encore on
du-Pont et dont Talignement sera, voit Téglise de Saint-André et les
dit-on, prolongé jusqu'à la station vastes dépendances de l'ancien prieu-
du chemin de fer. Cette belle rue ré de Notre-Dame, au-dessous des-
fut considérablement élargie en 1759; quelles une grande caserne a été
elle n'était avant cette époque bordée établie en 1759. Du point où nous
que de peu de maisons groupées vers sommes placés les bâtiments de cette
le pont et près d'un ancien hôpital caserne sont cachés par un beau et
reconstruit tout entier récemment et large rideau de verdure dépendant
devait lequel nous passons sans être de la belle allée du Mail longue d'un
retenu par l'ensemble architectural grand quart de lieue et qui s'éloigne
du nouvel édifice. On laisse à gauche vers le fond de la vallée à peu de dis-
la caserne de la gendarmerie, l'une tance de la rive droite de l Yonne.
des mieux installées du département Vis-à-vis de nous, à l'autre extré-
et, enfin, on parvient à l'entrée du mité du pont, nous voyons pénétrer
pont de pierrequi fut reconstruit sur dans la ville l'une des ruesprinci-
l'emplacement des anciens ponts de pales. C'est la Grande-Rue. Elle se
bois Jelés sur l'Yonne, dès la plus dirigeait du midi au nord presqu'en
haute antiquité. ligne directe, de la porte du Pont à
Cest loi, à l'entrée du pont, que celle du Bols. Une autre grande voie
nous devrons nous arrêter pour bien de communication, coupant celle-ci
apprécier dans toute son étendue et à angle droit, va du couchant au lé-
sa beauté réelle le panorama de Joi- vaut, c'est-à-diro de la porte Saint-
gny. C'est de ce même point de vue Jacques à celle dite Persil. Le plan
que nous avons dessiné la grande général de la ville, que nous joignons,
lithographie que publie l'Annuaire à notre description, fera bien com-
de l'Yonne et qui accompagne la no- prendre l'importance de ces deux
tice descriptive que nous donnons grandes voies servant de débouché à
seulement comme petit guide des un véritable dédale de rues et sur-
étrangers à Joigny. Ce n'est donc tout de ruelles et de petits passages
qu'une simi^ promenade arcl^- obscurs, formant, pour les étrangers,
«13
on inextricable résean que les beaux des terraios qui avolsinent la ville ;
et grands Quais de Paris et de Saint- nous renvoyons donc nos lecteurs à
Florentin sont loin de faire pressen- la page 262. Nous disions également
tir. Ce remarquable alignement de qu'il appartenait réellement à un
belles maisons date du milieu du siè- « Joviniacien » d^écrlre Thistoire de
Ole dernier. En 1755, on commença à sa ville ; a^en raconter les annales et
niveler les berges et les fossés qui les légendes. Ce n'est pas à nous qui
bordaient, du côté de ia rivière, Ten- « oassons » par Joigny, qu*il est pos-
ceinte fortifiée de la ville. L^église de sible de réunir et de classer les faits
Saint-Thibaultqui, dans notre dessin, historiques d'une ville qui eut, dès
se voit un peu sur la gauche, domine le moyen - âge , plus d^importance
tout ce nouveau quartier dont nous qu'aujourd^hui.
n*avoiis pu montrer qu'une partie, Toutefois, pour rintelligenoe de la
c'est-à-dire jusqu'à la façade du description qui va suivre, nous pen-
Thé&tre. Au-delà commence le fau- sons devoir donner un rapide aper-
bourg de Paris, dont le prolonge- çu de ce quMl y a de vraiment ao-
ment, soit aux abords de la grande thentique dans Thistoire de la ville
route, soit sur la rive droite de de Joigny. Nous le devons à une
rxonne, nous montre de belles et plume amie qui s'est gracieusement
grandes maisons neuves, riches habl- empressée de déférer au désir que
tations bourgeoises qui sont venues nous luf en avons exprimé,
remplacer un pauvre hameau nommé
Epizt et dont la situation charmante 11 n'est pas vrai, que, comme l'ai-
a fait la fortune ou la prospérité. lèguent si légèrement l'Almanach de
De ce joli groupe de maisons, en- Sens de 1783 et après lui M. Pérlll&-
tourées ou précédées de jardins, Gourcelle dans l'Annuaire de 1837,
mais trop éloigné sur la gauche pour l'historien Ammien-Marcellin ait par-
avoir pu entrer dans notre panera- lé de cette ville. Un géographe du
ma, on jouit d'une vue étendue et xvp siècle, grand chercheur d'éty-
très-varlée sur la vallée de l'Yonne mologies, avait voulu rattacher son
et les nombreux vallons qui s'y raccor- nom latin de Jovinlacum à Flavius
dent. La ville de Joigny elle-même, Jovinus, personnage consulaire et
vue du barrage d'Ëpizy, offre un as- général de la cavalerie, dans la
pect extrêmement pittoresque. Gaule, sous les empereurs Julien et
Aussi conseillons-nous vlvementaux Valentiuien, dont parle cet auteur,
étrangers de faire cette petite et fa- Cette fabuleuse conjecture a été naï-
cile promenade, de préférence à toute vement prise pour une réalité par
autre, même à celle de la c6te Saint- Tarbé dans son almanach, comme si
Jacques. c'était un fait émané d'Ammien-Mar-
Cette côte couverte d'un vignoble, cellin lui-môme. Et M. Pérille-Cour-
jouissant d'un certain renom, domine celle a bravement copié cette afflr-
la ville et la garantit d'une manière matioasans remonter à sa source,
heureuse des vents du nord ; mais du « Et voilà Justement comme on
point trop rapproché où nous sommes « écrit l'histoire 1 »
elle perd derrière la ville une grande Cependant l'existence de Joigny à
partie de son élévation réelle, qui l'époque gallo-romaine n'en semble
est de 161 mètres au-dessus do l'Yen- pas moins constatée par la découverte
ne; vue de loin, au contraire, elle se que l'on a faite en 1820 d^un cime-
volt dans tout son développement, tière antique qui recelait, avec des
Nous avons déjà, dans l'Annuaire de restes d'ossements, des vases et des
l*Yonne de 1853, donné un aperçu coupes en terre culte,
général sur la formation géologique Mais son nom de Joviniaoum est
de oette colline et, aussi, sur la nature pour la première foi» prononcé dans
4 Si
la chronique de Saint-Pierre-le-Vif, n lées près l'abbaye de Salot-Urbiln.
écrite aa commencement du xii« siè- » Cet Etienne, après la mort de la
de par le moine Glarius, qui raconte » comtesse, fut comte de Joigny, et
que, dans ses envahissements sur les n avecl*aide d'Engelbert, il éleva le
biens du clergé, le comte du Sénonais » château de JoinviUe. Il eut un fils
Rainard-le-Vieux détruisit, autant n appelé Godefroy, qui fut après loi
qu'ilput,rabbaye de Sainte-Marie, et » comte de Joigny et le second sei-
sur le domaine de ce monastère bà- » gneur de JoinviUe. »
tit un cb&teau qu^on appelle Joigny Cette comtesse qu^avait épousée le
(Joviniacum). comte Engelbert était, selon Tftrbé,
Un autre document de la môme veuve de Frotmund, comte de Joi-
époque, un récit de la translation à gny et second fils de Rainard-le-
SainteKk>lombe de Sens des reliques Vieux, comte du Sénonais, qui, fait
de Saint-Thibaut, raconte qu'elles prisonnier à Sens lors de la prise de
passèrent la nuit à Joviniacum en cette ville par le roi Robert en 1015,
Bourgogne. av&it été enfermé dans la grosse toar
Joigny ne faisait plus alors partie d'Orléans où il était mort. Pérille-
du duché de Bourgogne. Il relevait Oourcelle, au contraire, ^t que ce
au contraire du comté de Champagne. I^rotmund était comte du Sénonais et
Mais son territoire qui, depuis les Qu'après lui Joigny fut érigé en
temps antiques, étoit une dépendance ^omté par les comtes de Champagne
du territoire Sénonais , avait suivi en faveur de ses héritiers et succès-
le sort de ce pays, qui, à la fin du ix* «eurs. C est une grosse erreur. Le
siècle avait été réuni à la Bourgogne comte du Sénonais, dépossédé parle
par le duc Richard-le-JusUcier. Plus ^oi Robert était Ramard II, et Frot-
tardle duc Hugues-le-Grand donna mund qui mourut dans la tour dOr-
en fief et sous condition de foi et îf*°^!^*j^i^*"?? ^îl? frère, ainsi que
hommage le comté du Sénonais à un l'atteste RodulfusGlaber. Mais ce chro-
hardl chevalier du nom de Frotmund ««Q^eur ni aucun autre ne donnent à
qui posséda, et son fils après lui, tout Frotmund le Ulre decomte de Joigny
le comté qui s'étendait du côté du ^^^ ^^^ attribue l'ai manach de Sens,
midi, jusqu'à comprendre Joigny, U ^^^^ ignorons sur quel fondement.
Ferté-Loupière , Brienon, Sainl-Flo- . ^ P^?» l^^^^ document autiien-
rentin et leurs dépendances. tiquequi subsiste aujourd'hui est une
i^^^t^ti^r. A^ i/>i«.»« «» ..» ^^».»A charte del'an 1042 (Gallia Christian»,
T^^^o^lrJXtï^^^^ Cartulaire histor. de lionne), par
R^n^rd M^^^ nZT^?. laquellelecomteGaufrldus(Godéf{w
^nnnâ; • ^ "^ "^"^^ "^^ OU Geoffroy) «confirme du consen-
f «K *^ f ^,.,wx-t . . » tement de ses frères Gelduio,
La chronique d Alberto de Trois- ^ archevêque de Sens, et le comte
Fontain^, en rapportant qu'en 1056 , Rainard ou Foulques (car il est
un comte Godefroy fut fait prison- , successivement désigné sous ces
nier dans une guerre du Boulonnais, ^ deux noms), l'abandon fait au pro-
raconte ainsi la généalogie de ce , fit de l'abbaye de Saint-Julien
seigneur: ^ d'Auxerre, par son père, le sei-
«EncetempsétaitcomtedeBraine- » gneur Godefroy, de certaines coa-
» aur-Aube Engelbert qui épousa la n tûmes que celui-ci avait autrefois
• comtesse de Joigny, veuve d'un • illégitimement exercées dans le
• premier mari dont elle avait une • village de Mlgenne, situé dans le
» fllle,laquelle par les soins du comte » comté Sénonais. »
» de Braine fut donnée en mariage à Un autre document à citer est le
» un vaillant chevalier de sa maison, nécrologe du prieuré de Notre-Dame,
» nommé Etienne, qui était des Val- qui désigne comme premier comte
425
deJoigny ce Gaufridus qui fonda à occupa le comté Jusqu^en 4338, et
nouveau en 1080 ce prieuré aupara- elle compte dans cet intervalle des
vant détruit, et comme second comte personnages éminents.
son fils Rainard ou Rainald surnom- Geoffroy de Ferréol, iemêmequi fon-
mô Toton, Cognomine Totum, da à nouveau le prieuré de Nôtre-
Ces documents tant soit peu con- Damede Joigny et en 1080 fut créé
tradictoireslaissentquelqueobscurité doyen et premier pair de Champagne;
sur répoque de la création du comté Guillaume I®' qui, en lâ09, fonda
deJoigny. Il parait toutefois probable le prieuré de TEnfourchure et à qui
qu'elle date du partage, fait en^re la reconnaissance des moines laissa
les enfants du comte ilainard-le- une épitaphe qui, dans le style pédan-
Vîeux, des possessions de ce grand tesque du temps lui attribuait /a ^aati-
feudataire. S*il n*est pas rigoureuse- té de Paris, la vaillance d'Hector et ta
ment prouvé que son second fils, prudence (T Ulysse.
Protmund, ait été le premier comte Guillaume II qui, entre deux croi-
de Joigny, ce fait est au moins très- sades, fit remise aux habitants de
probable, et sa fi!le ou sa petite-fille Joigny par deux chartes successives,
a apporté le comté en dot à Etienne dont la dernière est de 4238, d^abord
dont Geoffroy second du nom, bien- de la moitié, puis de la totalité du
faiteur de Tabbaye de Saint-Julien, droit de main-morte. Chartes ache.
était le petit-fils. Mais il est difficile tées peut-être à beaux deniers comp-
aprèscela de comprendre, avec Pal- tants par les vassaux, mais qui n'en
manach de Sens, comment en 1110 il étaient pas moins pour eux un inap-
y avait déjà huit générations de cos préciable bienfait
comtes de Joigny. Gautier, dont la femme Âmicie,
Toutefois, dès 1036, par le traité de fille du terrible comte Simon de
paix fait entre le roi Henri [" et les Montfort, fonda près de Montargis le
comtes Rainard II du Sénonais et prieuré de Saint-Dominique, où elle
Eude de Champagne, en même temps eut en 1252 son tombeau, avec une
que la ville et une partie du comté épitaphe rappelant que son père était
avalent été attribuées en usufruit au mort pour la foi du Christ en combat-
comte Rainard II et en nue propriété tant en Albigeois contre les Boulgres.
au roi de France, une autre partie Guillaume Ili, dont la veuve fonda
qui comprenait la seigneurie de la en 1301 la chartreuse do Val-Pro-
Ferté-Loupière avait été délaissée au fonde.
comte de Champagne avec la suze- Jean Ili qui, en 1300 « pour les
raineté des seigneuries de Joigny et « courtoisie, les bonté et agréables
de Saint-Florentin. (Voir dans T An- « services que les habitants de Joigny
nualre de 1841, la notice sur les « ontfaitsàluietàsesprédécesseurs,
comtes de Sens, par M. Ghalle.) Aussi, « et pour /i,81K) livres quHls ont payés
à partir de ce moment, les comtes de u de finance^ les affranchit, hommes
Joigny prêtent foi et hommage aux « et femmes, nés et ànattre,àperpé-
comtes de Champagne. IMals, chose à u tulté, de toutes tailles, servages et
noter et qui est constatée par une « servitudes qu'il pouvait avoir sur
autre charte de 1163, rapportée dans « eux, et leur donne vraie et entière
TArt de vérifier les dates, les comtes r franchise, bourgeoisie et droit de
de Champagne eux-mêmes rendent foi n chasse, n Sa fille Jeanne épousa en
et hommage de ces seigneuries au 1309 le comte d'Alençon, frère du
duc de Bourgogne, en même temps roi Philippe de Valois, dont la valeur
que du comté de Troyes et autres emportée et Timprudente irréflexion
terres avoisinantes. furent la principale cause de la dé-
QuoiquMl en soit, la lignée des route de Grécy en 1346. 5a veuve,
comtes de Joigny issue de Frotmund imitant Texemple donné au siècle
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les, vead en 1603 le comté à Pierre mollt Téglise éa prlesFé de floCfe»
de GoQdi, cardinal et ôvèque de Damj, dans laquelle plaslears comtes
Paris, qui fait terminer en 1613 le et comtesses de Joi^y avalent en,
château en style ' renaissance qu ; ainsi que plusieurs autres seigneurs,
Loais de Sainte- Maure avait commen- leur sépulture. On peut croire même
ce àélever en 1569 sur remplacement que la belle statue en pierre qu*on a
da vieux château féodal des comtes de déposée dans TégUse de St. -André
la première race. 11 eut pour succès- provient de Tune de ces tombes,
seors son neveu puis son petit ne- D'autre débris provenant des an-
veu, Philippe-Emmanuel de Gondi et ciens bâtiments du prieuré témoi-
Pierre de Gondi duc de Retz dont la gnent de la beauté décorative de la
fille épouse en 4675 le duc de Lesdi- construction. Nous avons vu déjà«
gnières, et, devenue veuve de bonne Annuaire de 1856, page 216, quedou-
heure, laisse en mourant le comté ze faisceaux de colonnettes prove-
aux Yillerol qui l'ont possédé jus- nant du cloître du prieuré de Saint-
qii*en 1790. André, et datant de la fin du xiii* slè-
Joigny, pendant Ul fin du seizième cle, servaient â la décoration de Té-
siècle avait été ardemment dévoué à glise de Looze.
la Ligue, et il comptait parmi ses ti- On conserve dans le grand et beau
très de gloire d^avoir repoussé succès- Jardin du prieuré d*autres chamants
slvement en 1591 Tattaqoe nocturne morceaux de sculptures,
du comte de Tannerre et de Sully, L^églisede St.-André ne fut origl-
dont nous parierons plus loin, et en nairement qu'une chapelle, édifiée
1594 Tassant que donnait â leur ville pour une oongréi^tion, vers les prè-
le maréchal de Biron. mières annéà du xiv* siècle. La
façade de Téglise, vue à certaine dis-
MONUMENTS RELIGIEUX. tance, est bien loin de prévenir en sa
faveur; un lourd et massif clocher
SAINT-ANDRÉ (église de). G*est l*éd{- carré, terminé par une sorte de ba-
fice que Ton voit tout-à-fait sur la lustrade ; un grand pignon, con-
droite dans notre panorama, et qui tourné comme les pignons hollandais;
occupe le sommet du coteau sur le- enfin un aspect nud, sec, raide et
quel la ville est bâtie, â peu de dis- plat, fait reconnaître, heureusement,
tance des murs d*enceinte de l^esc combien, depuis trente ans, les
et du nord. Ces murs furent cous- études archéologiques ont fait de
truits après Tépoque d*instaIlation progrès.
d*un prieuré, fondé en Tan 1080 par L*irnpression fâcheuse qu^on ares«
Geoffroy I, comte de Joigny, et dont sentie s'elTace bien vite lorsqu'on
Téglise actuelle occupe Templace- arrive devant le petit portail latéral
ment ; de même, pensons nous, que par lequel on entre habiiuellement.
la fondation de 1080 a été établie sur A droite et à gauche de ce joli
le sol où, avant le ix* siècle, il exis- .portail une colonnette élégante sou-
tait un prieuré dépendant de Notre- tient un entablement dont la frise est
Dame-dji-Chamier (àSens). décorée d'un charmant bas-relief.
Il ne subsiste rien de Tétablisse- Tune des œuvres -les plus fines, les
ment primitif; mais la fondation plus gracieuses que nous possédions
pieuse du comte de Joigny n^a pas dans notre département. Ge bas-re-
complétement disparu. Un grand pan lief divisé en trois sujets principaux
de muraille, qui semble avoir fait nous montre: le jugement, Tincar-
partie de Tancienne église, se voit cération et le crucifiement de saint
encore près du chevet de Téglise St.- André. C'est surtout dans la compo-
André. Nous ignorons â quâle épo- sition du deuxième sujet que Tartiste
que (toutefois peu éloignée) on âé- seulpteor a iiiis le phis de ver?e,
429
Jors sons ie règne de François I*', et mais l'œuvre de Jean Ferrand est
'art italien de la renaissance était bien amoindrie et bien dénaturée
Lrrivé déjà à Tapogée de sa beauté dans sa situation actuelle; destination
orsque Jean Ferrand érigea la cha- pourtant qui Ta sauvée, reconnais-
>elle qui, plus tard, fut désignée par sons-le avec empressement Elle fut
e nom de famille du fondateur en enclavée, il y a trente ans, dans les
némoire sans doute des bienfaits de constructions qu'on appropriait pour
:ette famille et surtout de la beauté rétablissement d'un Palais de Justice.
leTœavre pieuse commencée bientôt On peut, en s*adressantau concierge.
ipvèa le terrible incendie du 12 Juil- visiter rintérieur de la chapelle dont
et 4530. la voûte, soutenue par de fines ner-
On est amené à penser, au'à la vue vures en pierre, a perdu ses pein-
le rimmense malheur qui frappait la tures sous une épaisse couche de
plus grande partie de la population couleur imitant un marbre quelcon-
jle Joigny, il ne pouvait mieux con- que. La môme couche de couleur a
tribuer à relever le courage de ses été étendue partout, sans doute pour
soncitoyens qu'en leur offrant Texem- cacher les meurtrissures qu'avaient
pie de la construction magnifique subies les murs; c'est alorsaussi qu'on
fane chapelle dédiée à la Sainte- fit disparaître les dernières traces de
Vierge, au pied de l'autel de laquelle sculptures afin de pouvoir mieux
on pût implorer la miséricorde divine niveler et dresser la muraille. Déjà
et trouver consolation et courage, depuis longtemps les fenêtres avaient
Aussi, l'historien de Joigny parle-t-il eu toutes leurs vitres peintes brisées ;
M de la vénération singulière des un dessin conservé aux archives de
■ habitants pour ce monument de la ville nous donne l'aspect de ce
• piété. » M. Davier ajoute : u le dé- monument durant sa période d'aban-
4 tail de l'ouvrage et de ses déco- don ; on voit aussi qu^une toiture en
I rations répond parfaitement à Fin- forme de dôme couvrait l'édifice dont
t tendon de son fondateur. On y nous aurions voulu pouvoir indiquer
. remarque quantité de figures en la date exacte de construction. Espé-
t sculpture et peinture, dignes de rons qu'on la trouvera parmi les notes
curiosité et d'attention, n Suivant manuscrites conservées chez quelques
m usage du temps Jean Ferrand personnes de Joigny.
s^est fait représenter en relief sur Nous publierons Tannée prochaine,
' le retable de l'autel, en surplis, dans l'Annuaire de l'Yonne, un dessin
. agenouillé sur un prie-Dieu, ayant de la chapelle sépulchrale de la fa-
son aumusse sous le bras, et à côté mille Ferrand, famille éteinte aujour-
. l'écu de ses armes qui se trouvent d'hui ou à peu près. Ge dessin qui
> encore en plusieurs endroits de montrera l'état primitif de la cha-
« rédifice. ti pelle nous dispense de donner, dès
ce même édifice, comme tant d'au- maintenant, une description détaillée
très, a été dévasté durant la période des sculptures qui la décoraient,
révolutionnaire représentée et sou-
tenue à Joigny par quelques indivi- Saint-Jean (église de). Du point de
dus qui avaient su se rendre les mat- vue où nous nous sommes placés pour
très et se faire craindre de toute la dessiner le panorama de la ville de
population. Joigny, on reconnaît parfaitement
La chapelle des Ferrand fut aban- que l'église de Saint- Jean occupe
donnée ou délaissée et, durant Ion- le point le plus élevé de la col-
gues années, les petits galopins et les Une sur laquelle la ville est bâtie
petits fainéants purent y aller Jouer en partie. Le plan que nous publions
en toute liberté. Ge honteux état également fera reconnaître aussi que
d'abandon a cessé heureusement; cette mômeégUse est située au milieu
20
430
de rencalnte de r&ncien château-fort voûte au-dessas de la fenêtre centrale
b&ti par Rainard-le-Vieux, comte de du sanctuaire. Une autre date, celle
Sens, vers la fin du tC siècle. de 1696 (au-dessus du buffet d'or-
A cette époque, si reculée, la ville, gués), se lit à la fin d'une inscription
ou du moins l'agglomération des ha- gravée sur une pierre scellée dans le
bitauts, aux abords de la forteresse haut de la muraille. Voici textuelle-
féodale, ne dépassait point les limites ment cette inscription qui nous sem-
que nous avons indiquées dans le plan ble avoir été lue inexactement jus-
joint à notre notice. C'est dans t'en- qu'Ici :
ceinte de ce château que les habitants
se réunissaient les jours de fête et Geste nef et vovte dbpvis ls jtbe
aussi lorsqu'un danger commun les jcsqves ict a este oondticte par Jkhah
menaçait. Les seigneurs de Joigny. de Chbbiav. bnfaki de Joigny, achevée lb
même qu'on le fit partout à cette 12 mars 1596.
époque, construisirent dans l'enceinte
de leur demeure militaire , et par Nous avons voulu donner Immédia-
oonséquent à l'abri des surprises ou ment ces dates de construction. Voici
des atteintes de l'ennemi, une char maintenant quelques motsde descrip-
pelle qui, successivement agrandie tion.
en raison de l'accroissement du nom- Depuis le Quai, à l'entrée du Pont,
bre des fidèles, devenait une grande nne ruelle étroite et très-rapide de
et belle église paroissiale. pente, presque un escalier, conduit
A l'appui de l'observation que nous directement au château et arrive vis-
faisons ici , nous signalerons le mô me à-vls de la porte Saint- Jean après avoir
lait pour l'église paroissiale de la traversé une petite place publique,
ville de Châteaurenard (ville fondée Cette ruelle doit être la plus ancienne
également par Rainard-le-Vieux) mais vole de communication établie entre
qui, n'ayant pas pris les développe- le château-fort de Joigny et l'ancien
meuts de Joigny, n'eut besoin que pont de bois sur l'Yonne. On la
d'une seule église paroissiale et, en- nomme ruelle Saint-Jean. Les cava-
core maintenant, c'est celle bâtie dans liers suivaient une voie moins rapide,
l'enceinte du château. c'est-â-dire la Grande-Rue, autrefow
L'église de Saint-Jean de Joigny fut Rue-du-Pont, jusqu'à l'endroit où elle
détruite en partie par le feu du ciel rejoignait le grand chemin venant ûe
en 1396, sous le pontificat de Clément Sens, devenu maintenant rue Saim-
VII, lequel, par une bulle datée d'Avi- Jacques, et rue Montant-au-Palais.
Ifnon, accorde des Indulgences â tous La grande rue avait son prolongeœem
ceux qui contribueraient â la recons- direct jusqu'à la Porte-du-Bois, ou oe
truction. Il fallut plus d'un siècle la forêt,
pour arriver â l'achèvement d'une Lorsqu'on arrive à la porte du ciia-
Sartie des gros murs et de la toiture teau ou Porte-Saint-Jean, dénomina-
e la nouvelle église ; elle fut consa- tion qui a prévalu, et dont nous doD-
crée le 28 mal 150/i, par Etienne nons plus loin un dessin, on se trouve
Tristan de Salaaar, archevêque de en face et seulement â 26 mètres ûe
Sens. l'église. Nous constatons là une des
Après la consécration, les travaux précautions, ou mesures de dé^nce
furent continués pour la construction et de défense du moyen-âge. L ^^e
des voûtes ; suivant l'usage ce fut par était bâtie le plus près possible de «
celles du chœur que l'on commença, porte d'entrée du fort afin qu il nom
Mais nous ne savons pas si fe grand pas nécessaire, pour y arriver, de ira-
incendie du 42 juillet 1530 arrêta long- verser ou de pénétrer au milieu oes
temps les travaux. fortifications intérieures.
La date de iW est inscrite dans la Le portail, précédé par m escauer
131
de neuf marches , est enclavé entre tion locale ; nous ferons seulement
denx énormes contreforts qui soutien- remarquer que les constructeura,
ment les angles da clocher, haute tour malgré leur habileté, n'ont pas réussi
carrée bâtie lourdement et couverte, à maîtriser la poussée de ces sortes de
en 1609, par une toiture, en forme de voûtes. La voûte de Saint-Jean s'est
dôme, elle-même surmontée d'un clo- fendue sur toute la longueur de l'é-
cheton, tout neuf, gros et trapu, et glise et cette crevasse, fort visible,
entièrement recouvert d'une cuirasse règne le long de la clef,
en tôle ou en cuivre. L*ancien clo- Les voûtes en ben*^au ne sont pas
cheton était plus léger et plusélé- chose nouvelle ; on en fit au xn« siè-
gant ; nous l'avons conservé dans le cle, mais leur forte poussée provoqua
panorama de Joigny. A propos de cet leur abandon dès le siècle suivant,
ancien clocheton, Il y a aux archives Quoiqu'il en soit la voûte hardie de
départemenlales, dit-on, une demande Saint- Jean est fort belle etl'unifor-
émanée d'un patriote de Joigny lequel mité, ou, si l'on veut, la régularité de
réclame, au nom de l'Égalité, l'abais- sa décoration, formée d'encadrements
sèment de ce petit clocher. Nous espè- carrés et en losanges, fait paraître
rons bien que cette curieuse récla- davantage encore la confusion et le
mation sera publiée un jour si, comme mélange des constructions qui datent
nous ne cessons de le demander, on de diflércntes époques.
Imprime enfin une « Histoire de Joi- Ainsi, il ne reste de l'église qui lut
f^^J' * brûlée en 1396 que deux piliers for-
kl JF^P^ portail, tout en pierre mes de colonnes, dans le chœur, et
blanche, était décoré et sculpté avec dont le style remonte aux premières
une finesse remarquable. Il semble années du xiii« siècle. Une partie de
dater du xv. siècle et il possédait la nef et des bas-côtés sont du style
toute la richesse d'ornementation de ogival du xv« siècle; on remarque
cette époque ; mais on se ferait à particulièrement une longue cornî-
peine uneSdée de l'état de mutilation che où une foule de petits animaux
dans lequel il se trouve. L'aspect gé- fantastiques ont été sculptés avec une
peral de l'église n'offrant rien à l'ex- imagination et une verve întarissa-
térieur de notable à signaler nous blés; quatre grandes niches élégantes
parlerons de l'iqtérieur sans plus et très- finement ciselées attirent aussi
^^^®^- l'attention : style de la Renaissance.
L ensemble de la grande nef est En œuvres d'art anciennes, la plus
satisfaisant et présente un caractère importante à signaler est un saiht-
architectural assez complet grâce à sépdlchre, monument tout en marbre
Si belle et haute voûte en pierre, blanc et composé de sept statues, de
cette voûte, commencée en ibU7 et grandeur de nature, indépendam-
terminée en 1596, c'est-à-dire à une ment de la belle statue du Christ
époque où l'on ne voulait plus de couché sur un tombeau, richement
voûtes ogivales, est or. eff'et en plein- sculptée et portant, en médaillon, le
cintre, ou demi-cercle, et présente la portrait des donateurs. La figure de
lorme d'un immense berceau, sans Notre-Seigneur est remarquable par
arcs doubleaux ni nervures, ni même sa gravité et sa sénérité. Les autres
Baus armatures en fer. C'est donc, figures sontmoins belles et les statues
sous tous les rapports, une œuvre forment presque bas -relief autour
très-hardie et qui peut faire grand du tombeau. Malheureusement cette
Donneur aux constructeurs. Si l'on œuvre vraiment importante se trouve
en croit l'historien de Joigny, M. Da- enfouie au fond d'une sorte de petit
yer, cette voûtepassa pour un « chef- caveau mal bâti et dans lequel pour-
û œuvre H, nous sommes fort éloignés tant, faute de meilleure place, on a
^e vouloir contester cette apprécia- mis les fonts baptismaux. On a égale-
432
ment déposé là quelques statues d'un été ajoutée à Téglise en 1856. Elle est
mérite ordinaire ; nous en exceptons placée derrière Tabside et présente
cependant celles qui proviennent de une forme carrée. On a imite le des-
réglise de Tabbaye de Dilo. (Annuaire sin des constructions adjacentes, no-
de l'Yonne de 18A^). tamment celui des fenêtres qui datent
En ce qui concei ne la provenance de la Renaissance ; seulement on a
du saint sépulchre, il aurait été, dit- mis dans les fenêtres nouvelles des
on, rapporté dltalle par le comte de vitraux imitant ceux du xiii* siècle.
Joigny Philippe-Emmanuel de Gondi. L'autel de la Vierge décoré d'un
C'est une œuvre qui semble dater de très-joli bas-relief, style de la Renais-
la fin du xv« siècle, il serait intéressant sance, et représentant la Visitation,
de retrouver le nom de l'artiste italien la Nativité et l'Annonciation ; le ta-
ou français auquel on doit ce menu- bernacle en pierre ; la chaire à pro-
meut qui, à l'époque de la Terreur, cher en chêne sculpté, et surtout
fut sauvé d'une destruction immi- deux hautes stalles en chêne sculpté
nente par la présence d'esprit et l'a- également, et dont le dessin rappelle
dresse courageuse d'un habitant de bien le style du xiy* siècle, sont les
Joigny. On raconte qu'au moment où objets nouveaux les plus dignes d'at-
l'église de Saint-Jean était transfor- tention que nous ayons à signaler
mée en club, puis en Temple de la comme œuvres fort estimables et qui
Raison, une bande d'individus voulu- témoignent de bonnes et sérieuses
rent briser le saint sépulchre, mais études de la part de leurs auteurs,
on leur suggéra la pensée d'attendre Nous ne quitterons pas l'église de
au lendemain afin de renverser et de Saint-Jean sans dire qu'elle possède
détruire avec toute la solennité dési- un excellent et délicieux petit tableau
rableaces images de la superstition » u Sainte-Famille » peinture sur bois
l'idée, heureusement, fut approuvée ; du commencement du xvi* siècle. Ce
mais lorsqu'on revint, on trouva Ten- petit chef-d'œuvre est accroché sim-
trée de la chapelle complètement plement, beaucoup trop simplement
murée. On oublia les pauvres statues ; même à la muraille du bas-côté nord ;
la muraille protectrice ne fut enlevée il figura avec honneur, sous le n^ 191,
qu'à une époque où tout danger était à la belle exposition du musée reli-
passé. gieux qui eut lieu à Auxerre en iS58.
Il nous reste à parler de travaux Un autre tableau, peint sur bois et
assez considérables de restauration et assez remarquable, représente le
d'agrandissement. Déjà nous avons Christ et la Vierge, en médaillons eo-
exprimé le regret qu'on n*ait pas cru tourésde fleurs; style de la fin du
devoir conserver dans le nouveau xvp siècle,
dallage de la nef et de ses bas-côtés Mais ce qui est plus curieux que
plusieurs pierres tumulaires recou- tout cela, c'est un portrait de fem-
vrant la sépulture de la plupart des me poudrée tenant une urne dans
bienfaiteurs de l'église Saint-Jean, sa main et levant les yeux au ciel
(Annuaire de l'Yonne de 1853). avec une expression des plus patbé-
Le nouveau et fort insignifiant dal- tiques. Ce tableau, qui se voit à gau-
lage, en pierres carrées, n'a rien qui che en entrant, suspendu à une cer-
ledistingue des plus vulgaires dallages taine hauteur, et que quelque honnête
des gares de chemin de fer. Ceux-ci fabricien de cette église aura pris
ont même un avantage marqué : c'est pour l'image d'une sainte en extase,
qu'ils sont parfaitement à leur place, n'est autre que la copie d'un excel-
Les anciennes et grandes dalles tu- lent dessin d'ailleurs, quoique un peu
mulaires seront toujours le plus beau pâle de ton, du portrait d'Adrienne
dallage d'une vieille église. Lecouvrenr dans le rôle de C<omélie
Une grande chapelle de la Vierge a de la mort de Pompée. L'original est
133
de Coypel, et il a été gravé admirable- c esgllses de la dicte ville la mieux
ment par Brevet. « eddiffiée et plus excellente, qui
M puis peu de temps avoit esté par-
Saint-Thibault (Église de). G^est ■ chevée, puis ung an en ça; la-
rédifice que Ton voit un peu sur la « quelle quarante ans a et plus
gauche dans notre dessin, u L'église h quelle estoit commancée a eddl-
de Saint-Thibault a été bâtie sur « flSer: de laquelle sont toutes fondues
remplacement d'une ancienne cha- c les douches, belles excellentes et
pelle située hors la ville au milieu « somptueuses, bruslées et fondues
des vignes ; cette chapelle avait été a les orgues et aultres choses néces-
construite pour honorer le lieu où « saires a la décoration de Dieu le
furent déposées les reliques de ce a créateur et de son divin service. »
saint, lorsqu'Amoul, abbé de Sainte- Il résulte clairement de ce texte
CoIombe-lex-Sens, les apporta de Vi- qu'au mois de Juillet 1530 il y avait
cence, en Italie, en 4075. » moins d'une année d'écoulée depuis
En effet, si l'on jette un coup d'œil Tachëvement de l'église, laquelle
sur notre plan général de Joigny, on avait été commencée 40 années aupa-
reconnaîtra que la chapelle primitive ravant, c'est-à-dire vers l'an 1/^90.
fut érigée sur le côté du grand che- Or, le style architectural de l'église
min de Joigny à Sens, aujourd'hui la actuelle, dans ses parties les plus
rue Saint-Jacques, et à fort peu de anciennes, appartient précisément à
distance (io mètres) de la porte de la la période comprise entre les années
ville nommée durant le moyen-âge l/i90 et 1530, d'où il résulterait que
Porte-au-Poisson et qui n'a été démo- l'église fut seulement endommagée
lie qu'en 1827. Nous voyons par-là fortement et non point a bruslée,
que cette chapelle n'était pas située ruynnée et destruicte » comme le dit
précisément au milieu des vignes ; cependant un texte ou procès-verbal
nous pensons également qu'elle exis- contemporain.
tait déjà lorsque l'abbé Arnoul passa Quoiqu'il en soit, voici sur l'aspect
à Joigny et que ce fut dans cette extérieur de cette église quelques
même chapelle qu'il déposa, pour la mots de description. Le portail d'en-
nuit , les reliques qu'il rapportait trée n'est pas sous le grand pignon
d'Italie. de la nef, mais au contraire le long
Les comtes de Joigny agrandirent du collatéral faisant face au chemin
la chapelle de Saint-Thibault et elle et donnant sur une petite place pu-
fut érigée en église paroissiale vers blique. Ce portail, très mutilé, date
l'an 1200, époque qui fut, selon nous, du xv* siècle; au-dessus, une niche
la période la plus brillante des déve- de la Renaissance renferme une pe-
loppements de la ville de Joigny. titestatueéquestredeSaint-Thibault;
Toutefois rien dans l'édifice actuel le ventall de la porte est daté de 1623.
ne semble remonter à cette date du Une rue étroite et très rapide de
XIII* siècle, mais seulement à la fin pente longe la base du grand pignon,
du XV*. Une difficulté archéologique afi'reux mur dans lequel on m troua m
et historique se présente ici. Il y a une porte fort laide. Le côté latéral
conflit ou divergence. du sud, celui que fait voir notre pa-
O'après une « relation » publiée norama, ofi're peu d'intérêt, et une
par M. Jossier, et relative à Tincen- grande toiture recouvrant le magasin
die de Joigny du 12 juillet 1530 on ou dépôt des pompes à mcendie s'ap-
voit que l'église de Saint-Thibault puie lourdement contre le bas-côté.
aurait été brûlée. Voici ce qu'on lit : Une autre rue passe au pied de l'ab-
« A esté bruslée ruynnée et des- side et nous permet de faire le tour
« truicte l'esglise parroissiale Mon- de tout l'édifice en revenant par une
H sieur Sainct-Thibault, l'une des abominable petite ruelle le long du
131
bas-c6té nord et à la base du clocher, Rien D*est plus évident que ce n^est
haute tour carrée, dont le dernier pas après le terrible incendie de 1530
étage, décoré de pilastres doriques et que Ton se serait v amusé » à édifier
corinthiens, présente avec sa petite une pareille voûte, alors surtout que
tourelle d'escalier élégante, un en- les ressources pécuniaires ne de>
semble assez régulier; fin du xvii* valent suffire qu'à peine à larecons-
siècle. truction la plus simple et la plus
Signalons un épi en plomb surmon- économique. On retrouve cette pénu-
tant le comble de la nef; xvi' siècle, rie de moyens dans la partie de la
L'aspect intérieur de Téglise offre grande nef touchant au pignon qui,
de rintérèt. On remarque tout d'à- lui, fut détruit par le feu ainsi peut-
bord la déviation, vers le nord, de être que ce côté de l'église pauvre-
tcut le chœur relativement à la di- ment reconstruit,
rection générale de la nef. La har- Une description plus détaillée de
diesse et l'élégante légèreté des voûtes l'église nous entraînerait trop loin et
attirent bientôt l'attention. On re- serait sans profit pour le lecteur,
connaît le style ogival-Renaissance Donnons seulement une sorte de
des premières années du xvi* siècle nomenclature des objets d'art que
(1525), tandis que les piliers soute- possède Saint-Thibault, la plus riche
nant la retombée des arcades ogivales église de la ville sous ce rapport,
qui s'ouvrent sur les bas-côtés sud et
nord datent de la fin du xv* siècle Sculptures. On a scellé dans la
(l/i90}. Quelques détails appartien- muraille des bas-côtés une série de
nent à la pure Renaissance italienne, bas-reliefs qui semblent tous prove-
Mais ce qui peut et doit retenir nir d'un môme monument ; Ils repré-
longtemps l'altentlon, et enfin, ce sentent différentesj scènes de la vie
qui frappe le plus fortement les yeux de Notre-Seigneur. Ces sculptures,
des visiteurs, c'est la grande et ma- traitées avec un soin remarquable et
gnifique couronne de pierre qui est une réelle habileté de ciseau, sont
« suspendue n à la haute voûte du peintes en partie, mais d'une ma-
chœur. Cette couronne, composée nière lourde et monotone. Les su-
de colonnettes, d'arcatures, d'ara- jets conservés sont: rAnnonciation
besques, de rinceaux de feuillages, et la Nativité (tous deux chaimants
de fleurons et de statuettes est sus- de détails et non peints) ; — la Trans-
pendue, nous répétons le mot, aux figuration (porte la date de itOih) ; —
nervures en pierre qui présentent l'Ascension; — le Baiser de Judas;
dans leur croisement et leur enche le jugement dernier , xvi* siècle ;
vêtrement une habileté, une science — Chaire à prêcher en pierre, style
d'équilibre, qui force à l'admiration, de la Renaissance primitive (très-re-
lorsqu'on reconnaît que les princi- touchée) ; — Tourelle d'escalier ;
pales nervures sont lancées dans le sculptures assez fiues du xv* siècle ;
vide, c'est-à-dire tout à fait isolées — Pilastres du chœur, jolis arabes-
du massif de la voûte et que c'est ques ; — petite armoire en pierre,
par leur raccordement savant qu'elles xv* siècle; — plusieurs inscriptions
se consolident entr'elles. C'est là un funéraires, xvi* siècle,
tour de force d'équilibre dont tous
les architectes du commencement du Peintures et Vitraux. Moïse frap*
XVI* siècle se sont montrés trop pro- pant l'eau du rocher, — saint Fran-
digues, et dont la belle et curieuse çois, — saint Jean-Baptiste, — saint
voûte de Saint-Thibault nous ofifre, Pierre, (estimables) — le Christ au
non pas le plus riche exemple, mais tombeau, — un évèque, — N. S.
l'un (Ips plus ingénieux et des plus Jésus-Christ élevé en croix, attribué
gracieux. k Albert Durer (très-beau), — multi-
435
pljcation des pains, — enfin le Saintr révolution de l79XG*est aux frais des
Rosaire, beau et grand tableau (école chevaliers que fut établie la belle pro-
espagnole.) menade dite de TArquebuse et que
Au-dessous de ce tableau on re- traverse en biais la nouvelle route
marque riascription suivante gravée conduisant & Orléaas par Château-
sur oaarbro noir, en lettres dorées ; renard et Montargis. (Annuaire de
1857).
HIC JACBT LUOOVICUS DATIBR IN SENATO
FATR09IU8 DE PATRU ET LITBRIS BBNE ME- GAPUCIIIS. C'OSt UU VRStO bâtiment
aiTcs, MosAs DUM vivERET coLuiT. MO- gitué OU dchors de la Ville, le long de
mress REi.iooiT HŒREDEs. DRBw COLLE- Tancien grand chemiu Venant de Sens,
GiuM cADocuM RKSTACRAviT, AMPLiFicAviT et Buiourd'hul ruo du faubourg Saint-
Hcu: civiTAs DECDs; DEBET JuvBPfTus jacoues
^"'D'?c"irvrAE?rT7s If '' '''• ^^ ^^^^^^^ ^es Capucms fut érigé
AH M . D C C . X L VI. ABTATIS 81. ^^ ^^^^ ^^ ^^^^ ^^^ ^^.^jg ^^ pj^„^ ^^
Gondi, comte de Joigny, sur Templa-
M. Edme-îx»uis Davier, né à Joigny cernent d'un petit hôpital pour les lé-
en 1665, légua, par son testament du preux, lequel fut transféré â peu de
9 mai 1746, à la ville de Joigny, la distance, sur le bord de TYonne, au
somme de 40,000 livres en faveur du hameau d'Epizy.
collège. On doit aussi à cet homme Le nouveau couvent fut achevé eu
généreux des Mémoires assez détail- i609 et la dédicace de la chapelle eut
lés sur l'histoire de Joigny ; ils furent lieu la même année. Ces bâtiments
écrits vers 1723 et sont précieuse- d'un aspect un peu lourd, en pierres
ment conservés aux archives de la et en briques, sans ornementation,
ville. Nous les avons consultés avec sont transformés maintenant en ca-
grand intérêt aerne.
Terminons notre description de
Saint-Thibault en signalant son bon Casernes. Ce sont de vastes bâti-
état d'entretien, ments réunis entr'eux par des pavil-
lons.. Le corps de logis central porte
MONUMENTS DIVERS. la date de 1759. En avant de la façade
principale qui n'a pas moins de 205
Abattoir. Cet utile établissement, mètres d'étendue on remarque l'une
tout nouvellement construit, est bâti des plus belles promenades publiques
à peu de distance de la rive gauche ^® ** ^***®*
de l'Yonne. L'aspect général des bâ- „ . r, i r, * * t
timents est pittoresque et ne manque . Collège. Dans larue Saint- Jacques,
ni de grandeur ni de mérite dans sa ^ ^?,"t P?^ Qnnvoxi de 1 emplacement
distribution spéciale d® 1 ancienne porte de ville, dite de
Il eut été désirable toutefois que Saint Jaeques, on remarque sur la
que l'Abattoir (on disait autrefois la »*"^^® 1* ^^^^^ ^ "^® ^^}?^^ ^^^ *
Tuerie) n'ait pas été placé aussi près conservé quelques traces d ornemen-
de l'Hôpital tatîon, notamment un petit portail
L'ancienne Tuerie était située près- ^^coré de sculptures datant de la
qu'au centre delà ville. Une rue Renaissance. Cette maison, qui sert
étroite et montueuse porte toujours ^® colli^ge actuellement, fut bâtie
cette affreuse dénomination. <^»t-o," P^f *"" "^^ membres dune
des familles les plus anciennes et les
ARQUEBUSE. U compagnie du jeu P'"^ honorables de Joigny nommé
d'arquebuse de Joigny fut autorisée J^^". l'^^^î"^' grand-archidiacre et
par le roi Henri III, en 1578. Cette ^^f^ît* ^«^ens, pour y recevoir les
compagnie ne cessa d'exister qu'à la ^^^^^ ^^"""^^^ ^® ** ^^^® ®* ^®
qoelques anei dm localItAs voUnes. ftge, le ploa pninant nwren trattaqoe
Aprèa avoir tnTeraë le pmliil on di la [wt des uslâgeuits était l'es-
se troiiTe diôis une coar à peu près calado, et par cela même, pour les
carrée et on remarqaedeTaDt sot un assiégés, le meilleur moren de dé-
large bUimeiitdktDt la haute toiture fense était de rendre l'escalade diffi-
était nirmontée d'nn petit campanile cile et périlleuse. On ne trouva pu
éUgant La partie i gauche de ce b&- mieux que d'établir un fossé large
tlment a conservé sli belles fenêtres et profond en avant et k la baso d'âne
carrée8,séparéesparde3pllastres80u- bauteetforteinurallled'eacelnte, et.
tenant une cornicbe à froatona se- surtout de placer le doQJoaau-desus
parés. Une porte centrale, qui est d'un escarpement naturel et considé-
aqjourd'hul très mutilée . donnait rable. C'est précisément ce qui eut
accësdans ce corpsde logis construit lieu à Joignj et, afin de bien faire
vers l'an 1530, et fortement endom- compreodre la situation de la noa-
magéiiarriQcendIedut3juIlletl530, velle forteresse, nous donnons Ici an
qui détruisit aussi t'égUse dédiée k
Saint-Antoine et plusieurs b&tlments
ailjaceiits.
L'ancien Hôpital Notbe-Dam e fondé
vers l'an 1368 par Etienne Porcher
était situé sur la paroisse de S&iat-
André. lifutsuccessivement agrandi.
Nous pensons qu'il ne reste plue rien
des constructions primitives; mals^
une façade d'assez bon style, datant^
du ivii* siècle, se volt encore au fond P^tlt croquis de l'aspect que devait,
d'une grande cour, près du nouveau suii* siècle, présenter cette même
Palais de JubUcb, édifice dont nous forteresse. Nous supposons le point
parlons plus loin. ^^ *"8 prls du cOté de l'orient, c'est-
à-dire de l'église de 5t.-André.
Cbàtead. La célèbre chronique de Les belles et vastes ruines du châ-
l'abbaye de Saint-PIerre-le-Vif parle tea« de Chateaurenard, bâties par le
d'un château de Joigny H JovIniacumK même comte de Sens, Halnard-le-
batl vers la an du l' siècle {en 978) par Vieux, nous ont guidé pour la coufl-
Halnard-le-VIeui « Ralnardus velu- guratlon des tourelles. Nous les avooa
lus » comte de Sens. Ce chAteau fut recouvertes de toitures plates •• ^ la
construit sur une petite colUue élevée romaine n suivant l'usage de temps,
de A3 mètres environ au-dessus de ^ plsn de la ville de Jolgoy, jolot
l'ïonne et détachée en avant de la ^ QOtre travail descriptif. Indique la
montagne qui domine la vallée de
l'Yonne de plus de 161 mStres. La
nouvelle forteresse occupa une partie
du sommet de la colline et s'étendit
aussi sur la pente rapide du terrain
du côté faisant faceA la rivière. L'en-
ceinte formée par la muraille fortl*
fiée se développa sur le sommet
aplani, undis que le chAteau, ou
doi^oo, s'éleva sur la pente de l'es-
carpement. C'était là, en effet, la
situation la plus forte qu'il était pos*
Durant lapremlèrepérlMBdu moyen- i,(ortsro»». LopoUt plan nue nw
137
E laçons ici donne, aatant que possi- chose à cette grande con8traction,au-
le, la position et la distribution des Jourd'hui en partie démolie, ou au
b&timents entr*eux. C'est d*après le moins amoindrie dans sa beauté dé-
plan cadastral, et aussi nos recher- corative et sa distribution Inté-
cherches sur le terrain môme, vu du Heure.
haut de la Tour ou clocher de Saint- Les dates de construction que nous
Jean, que nous avons tracé ce petit avons données,d'après divers auteurs,
des8iD,quin*ad*autre valeur que celle peuvent faire entrevoir le caractère
de bien faire comprendre la situation ou style architectural des différentes
de trois édifices encore debout et parties du château actuel de Joigny.
dont nous donnons successivement la Notre intention n'est pas d'en parler
description: c'est-à-dire, l'Eglise St.- longuement; on retrouve iciiadis-
Jean, le Château et la Prison. position habituelle des ordres d'ar-
Ce château n'est plus celui de chitecture; l'exécution manuelle
Rainard-le Vieux; ii n'en reste que des n'offre rien non plus qui soit digne
pans de murs isolés et servant d'ap- d'être signalé. Cette exécution peut,
pal à des constructions plus ou moins du côté du nord faisant face à l'église
anciennes. Ces pans de murs faisaient St.-Jean, ôtre étudiée de très près;
partie^de l'enceinte fortifiée; tout ce qui elle est assez habile et nous serions
appartenait au donjon, excepté peut amenés à penser que les «hardisu tail-
ôtre les fondations, a été démoli et leurs de pierre qui sculptèrent la
nivelé lors de la construction du voûte de St,-Jean travaillèrent au
château actuel, bâti sur remplace- palais du comte de Joigny. Vu des
ment même du donjon féodal. hautes fenêtres de ce château, le pa-
La démolition du château fort peut norama qni se développe sur une
dater de l'année 1568, parce que l'an- vaste étendue de la vallée de l'Yonne
née suivante, Louis de Saint-Maure, est remarquablement pittoresque. On
comte de Joigny, commença la cons- domine également une grande partie
truction du nouveau château et no- de la ville de Joigny et de ses dépen-
tamment celle du grand pavillon dances au-delà de ITonnei du côté
d'angle du côté de Test. Quarante- du chemin de fer.
quatre années après, c'est-à-dire le La vaste résidence des comtes de
15 décembre 1603, Gabrielle de Laval, Joigny, lorsquelle fut mise en vente,
héritière du comté de Joigny, vendit il n'y a pas un grand nombre d'an-
ce même comté à messire Pierre de nées, n'eut pas la bonne fortune,
Gondi, cardlnal-prétre, évoque de l'heureuse chance d'être rachetée,
Paris et frère de M. le duc de Retz, pour la ville , par l'administration
Ce prélat fit continuer et achever en municipale. On laissa se perdre l'oc-
1613, sur les dessins du palais du casion d'acquérir et de conserver un
Luxembourg, le grand pavillon du édifice remarquable et dont les vastes
château que Louis de Sainte-Maure proportions eussent permis une
avait commencé. grande centralisation de services.
Philippe Emmanuel de Gondi, Il n'en a pas été ainsi, et l'aspect
comte de Joigny, neveu du cardinal, actuel du Palais des comtes et du
continua la construction du grand vaste Jardin qui en dépendait, pro-
corps de logis qui fait face à la ri- voque un sentiment de tristesse que
vière. Mais Philippe Emmanuel de partageront, croyons-nous, tous les
Gondi j>'étant retiré parmi les Pères amis des arts et de nos vieux monu-
de l'Oratoire, il consacra en bonnes ments.
œuvres et en fondations pieuses les Nous parlons plus loin de la Porte
sommes nécessaires à l'achèvement Saint- Jean,
du château. — Les comtes de Joigny
qui se succédèrent ajoutèrent peu de HÔPiTAL-iiBz-PoiVTS. C'est un vaste
488
bâtimenl reconstruit entièrement aubersres, et d'autres restèrent de
▼ers i8/ii7 et dont la façade principale bruyants cabarets. Tout le mouve-
donne sur la Grande- Avenue ou Fau- ment du « roulage» se conceotra
bourg du Pont. dans la belle et large rue du faubourg
La fondation primitive remonte d du Pont qui devint un lieu d^étape,
Tannée 4330; on la doit à la comtesse de gf te et de relai très-important.
Jeanne, de Joigny, mariée en 1309 à Le faubourg du Pont est plus que
Charles de Valois, comte d^Alençon et Jamais en voie de prospérité,
du Perche, second fils de Charles IV
roi de France. Hôtel de Ville. C'est un b&timent
L'histoire de cette maison est triste d'un ensemble régulier et d'un style
à lire. En l/!i29, cet hOpital fut près- assez pur ; il date de Tannée 1727.
qu'entièrement ruiné par les Anglais; Des travaux importants de restaura-
il demeura désert pendant un grand tiens vont être commencés prochai-
nombre d'années. Durant les troubles nement.
de la Ligue il essuya de nouveaux C'est dans THÔtel-de- Ville que la
malheurs par l'incendie de se5> b&ti- bibliothèque publique est installée ;
ments. Ceux-ci réédifiés en partie fu- elle se compose surtout d'ouvrages de
rent détruits de nouveau, notatnment littérature et de voyages et compte
l'église, qui renfermait la tombe de environ /i,000 volumes et quelques
la fondatrice et un grand nombre de manuscrits d'intérêt locaL
sépultures seigneuriales. Enfin ils
viennent d'être reb&tiset agrandis. Maisous anciennes. Au sujet de
Espérons que, cette fois-ci, ils tombe- l'incendie de Joigny dont nous avons
ront de vétusté. eu si souvent l'occasion de parler.
Suivant une coutume presque gé- M. Jossier a publié dans le tome iv
nérale durant le moyen-âge TUopital- du Bulletin delà Société des sciences
lez-les-Ponts, dénomination ancien- d'Auxerre, un très-intéressant travail
ne, fut construit le long d'un grand extrait de deux procès-verbaux con-
cbemin (celui de Joigny à Auxerre) et temporains conservés aux archives
sur le bord d'un cours d'eau, lequel municipales,
était alimenté par les nombreuses et Le feu prit entre quatre et cinq
belles fontaines qui prennent leur heures du soir le 12 juillet 1530 et
source au pied des collines de Cham- détruisit lesdeux tiers de la ville qui,
play. 11 est possible même qu'une dé- d'après les habitations épargnées par
rivation de l'Tonne longeait les jur- l'incendie, était toute construite en
dins et les bâtiments de dépendances bois. Joigny sans cette catastrophe
de l'hospice lesquels, sorte de refuge serait maintenant Tune des villes de
et d'hôtellerie, étaient à Tusage des France les plus intéressantes à visiter,
voyageurs pauvres, des pèlerins et Nous en avons la preuve en retrouvant
des serfs dépendant des possessions encore quelques unes des maisons
de Thopital. qui furent épargnées. Ces curieuses
Mais lorsqu'on 17ô9 on éleva et maisons construites en charpentes
élargit la vieille chaussée pour le apparentes sont décorées d'une foule
passage de la nouvelle grande route de sculptures indiquant une grande
de Paris à Lyon, par Joigny et Au- habileté de main et une science réelle
xerre, tous les petits cours d'eau fu- » d'imagerie » religieuse,
rent détournés et leur lits comblés Au nombreet à l'ampleur des pièces
et nivelés. Bientôt le long du nouveau de charpente on reconnaît tout d*a-
chemin et sur un alignement régu- bord que les bols ne devaient être ni
lier une certaine quantité de maisons bien chers ni bien difficiles à se pro-
furent construites. La plupart d'en- curer. La belle forêt d'Othe dut, à
tr'eUes devinrent de fortes et bonnes cet égard, fournir pendant des siècles
i3d
des arbres eux-inômes séculaires. La habileté et entente da style décoratif,
lisière de cette forêt qui, selon nous, On reconnaît là une énergie de cise-
arrivait encore durant le moyen-âge lure et de relief qui témoigne, de la
jusqu^àune très petite distance des partdes ouvriers imagiers, une longue
murs fut saccessivement éloignée, à habituae et une certaine indépen-
la suite du défrichement des terrains dance artistique. Ce curieux spécî-
qui dominent la ville et que Ton nom- men deTart de la charpenterie au
me la Côte Saint-Jacques, laquelle commencement du xn* siècle a été
dépend de la grande chaîne des col- mutilé de mille façons par les diCfé-
lines formant le versant de la vallée rents possesseurs qui se sont succédé,
de r Yonne. Nous avons indiqué sur II faut une attention persistante pour
notre plan la situation Isolée des mai- découvrir les charmants arabesaues
sons en bois qui méritent d'être visi- qui décoraient plusieurs grosses pièces
tées et môme d*être dessinées avec de charpente,
soin. Elles rappellent le style de la Dans le bas de la même rue, sur la
Renaissance des derniers temps de place du Marché, on remarque égale-
Louis XII et aussi des premières ment une maison en bois sculpté. Nous
années de François i*% Nous n'en signalons aussi celle qu'on voit près
avons pas vu qu'on puisse faire de la Place du Pilori au centre de
remonter au-delà, c'est-à-dire à la pé- la ville. Tontes deux peuvent donner
riode ogivale. une idée très-exacte de l'aspect que
La plus importante, au point de devaient présenter des rues entières
vue architectural, de ces vielles lorsque celles-ci estaient bordées, à
maisons est celle qui forme l'angle de droite et à gauche, de toutes ces mai-
la rue Montant-au-Palais et de la sons à pignon et dont les étages
ruelle de Saint-Jean, sorte de casse- étaient saillants les uns sur les
COQ comme il y en a beaucoup à autres.
Joigny. Cette belle habitation, tout La plupart des maisons qui furent
en charpente sculptée offre, malgré reconstruites depuis l'incendie du i%
de regrettables remaniements, l'un juillet 1530 ont été bâties en pierres
des exemples les plus complets d'une et briques. On craignait le feu pour
construction élégante et régulière, l'avenir. Un très petit nombre de ces
Malheureusement le grand pignon, habitations nouvelle? ont quelque ca-
sans doute détruit par l'incendie , est ractère architectural; presque toutes
remplacé par une bâtisse sans valeur, sont d'une nullité complète. Mais
Nous signalons surtout à l'attention lors de )a construction du grand quai,
la façade donnant sur la ruelle Saint- vers 1760, l'art de bâtir se réveilla
Jean pour sa régularité et la conser- parmi les maçons de Joigny ; il ne
vallon des sculptures qui décorent s'est pas rendormi depuis ce temps
toute la charpenterie; style des là.
premières années du xvi« siècle.
La deuxième maison intéressante Palais de jostice. Petit édifice
est celle qui forme l'angle d'une pe- dont la façade d'ordre dorique, à peu
tite place située au haut de la Grande- près, est surmontée d'un fronton dé-
Rue. Elle est fort connue sous le nom coré d*un bas relief représentant la
de maison de l'Arbre de Jessé. parce Justice entourée d'attributs et d'em-
qu'en effet cet Arbre symbolique est blêmes divers,
représenté sur les pièces de char- Cette façade fut appliquée vers
pente disposées obliquement pour 1817, croyons-nous, sur la façade de
figurer les branches d'un arbre véri- la chapelle constnaite vers 1630 pour
table. Une foule de petites statuettes les religieuses de la Congrégation de
et de nombreux rinceaux de feuillage Notre-Dame delà maison de Salnt-
sont sculptés avec une remarquable Myhei, eu Lorraine.
140
G*est dans la nef de cette chapelle, sèment dans le genre de cenx qui
érigée aux A*ais du comte de Joigny, furent faits en 1858 au pont d*Auxer-
Philippe-Emmanuel de Gondi , que le re seront prochainement commenoés
tribunal est installé.LargedeO mètres au pont de Joigny. Notre dessin ne
sur 22 de longueur, cette construc- laisse voir ce monument qu^en fac-
tion terminée en demi-cercle est courci. Terminons en disant que la
adossée à un autre petit édifice ex- longueur du pont est d^environ ihb
trémementremarquable et dont nous mètres sur une largeur de près de
avons déjà parlé. Voir Tarticle de la 10 mètres.
Chapelle des Ferrand. Nous avons dit déjà que les qaais
En avant du Palais de Justice s*é- bordant les deux rives de rronoe
tend une place publique assez vaste avaient été construits durant la pé-
et de niveau : chose rare à Joigny. riode de 1839 à 1839.
Avant cette époque des berges irré-
PoNT. L*ancien pont de Joigny gulières présentaient un aspect assez
était en bois. Une note manuscrite pittoresque mais nullement satisfai-
deM. Davier nous apprend « qu'une sant au double point de vue de la
f>artie de ce ponl fut brûlée lors de propreté et de la sécurité. Les abords
*incendledu 12 juillet 1530; ensuite de TYonne, à Joigny, étaient autrefois
emporté par les glaces en 1677 ; enfin bien différents de ce quMls sont main-
qu'il tomba (de vétusté sans doute) Je tenant ; des moulins, des usines, des
25 mars 1735. » tanneries, des teintureries, tous éta-
Il fallut pourvoir à la reconstruc- blissements bâtis sur pilotis en tra-
tion de ce pont ; on décida qu'il vers de la rivière, offraient un ca-
serait en pierre. En effet, la même rieux tableau dont la génération
note manuscrite ajoute: « la pre- actuelle ne peut se faire une idée et
mière pierre du rétablissement des que Tindustrie des temps modernes,
arches, du côté de la ville, fut posée à Taidedes machines à vapeur, regar-
le 6 août 1727 et elles furent achevées deridt avec dédain,
le 16 août 1728. On commença à pas-
ser dessus le 7 octobre de la même Portes kt Mors de ville. G*est an
année, n nécrologe que nous allons écrire. Des
Ces trois arches, qui ont en moyen- quatre anciennes portes fortifiées, il
ne 10 mètres d'ouverture, sont en
plein cintre; construites en larges
blocs de gravier formant nne masse
assez solide et compacte pour résis-
ter aux gelées, elles présentent un
aspect rustique et coloré, très pitto-
resque.
Vingt-huit ans plus tard, c'est-à-
dire en 1756, M. Bertier de Sauvigny,
intendant de la généralité de Paris»
ordonna la continuation des travaux
et Tachèvement du pont juscjU^à la
rive gauche. Cette partie est compo-
sée de quatre arcbes en pierres de
taille et présente la courbé dite « an-
se de panier. » Elles furent commen-
cées par le sieur Yasserot, entrepre-
neur, en 1756, et terminées vers n'en reste qu'une seule, et c'est la
1765. (Archives de l'Hôtel-de- Ville.) moins intéressante malheureusement.
Des travaux importants d*élargis- Mais nous pouvons, d'après quelques
dessins, donner en esquisse l'ensem-
bte de chacune d'eiles.
Voici d'abord la Porte- dd-Poht,
dont 1» toiture fut détruite lors de
l'incendie du 13 juillet 1530. ElleDS
semble daterque du xv' siècle, et c'est
la seale, à Joigoy, qui ait été munie
d'un pont-levJs et d'une passerelle.
Pohte-Persil. a cette porte abou-
tissait le grand-cbemln venant de
Troyes et que firent établir les com-
tes de Cb^mpagne, devenus seigneurs
de Jolgny, dès le ii* siècle. Ce ctiemin
qui existe encore, va rejoindre, après
UD p&rcours de hO kilomètres, la
grande voie romaine d'Auzerre i
Troyes, au village de Vilieneuve-au-
Chemln (Aube.)
PoRTE-Ds-Siinr-JACQnRS. Cette bel-
le porte k peine achevée Tutrulnâe
par rincendie de 1530. Elle se nom-
mait aussi Porte-de-Sens parce qu'elle
s'ouvrait sur le grand ctiemin con-
duisant à la métropole sénonalse. Un
assez bon dessin conservé aux archi-
ves de l'HCtei-de-VIUe permet de bien
reconnaître l'aspect de ce monument
3ue l'on démolit en IS2A-25. Nous en
onnons une petite esquisse d'ensem-
ble en rétablissant les belles toitures
détruites par l'iocendie de 1530 et
reconstruites lourdement et pauvre-
ment au xTit* siècle. Les deux tours
avalent 9 mètres de diamètre et
laissaient entr'elles un passage voûté
de U mètres de largeur ; au-dessus du
portail on remarquait de riches dé-
tails d'ornementation indiquant la
belle époque de la Renaissance. Tout
a été démoli sans nécessité bien cons-
tatée, et nous ne pensons pas qu'on
ait songé à conserver avec soin les
plus riches scuptures.
Nous avons dit que c'est par la rue
du faubourg Saint-Jacques et la rne
Le caractère architectural de
porte ne la faisait pas remonte
delà du XIII* siècle. L'arcade og
de 3 mètres de longueur, étal
Die d'une double herse, ûeax
rondes, de 8 mètres de dlan
■'élevaient & droite et à gauche i
avaient perdu depuis longues a
leurs créneaux et leurs haute
tures primitives. Elle a été dé
en 1840-Al.
Porte i>n Bon. Cest celle qui con- Saint-Jacques qu'on arrivait de Sens
duit & la grande Forét-d'Othe ; de à Joigny. Il fallait en effet traversa
même que la Porte-Persil, elle offre la ville tout entière, de même qu'à
les caractères du xiti' siècle, mais Auxerre, pour arriver à la porte du
très amoindris et très dénaturés par Pont. Cet état de choses cessa, de
des travaux de réparation. Elle n'a même qu'à Auxerre encore, lors de
pas encore été démolle. l'établi^ment d'un large quai le
long de rxonne pour le passage da la
U2
nouvelle grande route de Paris à « péril, ou seulement leur peur, re-
Lyon \ers 4755. « aoublant, ils eurent la l&cheté de
Le plan gt^néral que nous donnons « le laisser sur le pavé à trente pas
fera bien comprendre la /orme irré- « de la poterne où 11 allait être mis
gulière de Tenceiote fortifiée de « en pièces par les bourgeois, si je
Joigny. La muraille, malgré de nom- « ne fusse accouru promptement à
breuses lacunes, enferme encore la « son secours avec 2o hommes seule-
ville dans tout le côté opposé à la ri' « ment; car quelque chose que je
vière. Le mode de construction n'offre « pusse faire, il me fut impossible
aucune particularité digne d*atten- « de faire tourner la tête à ces mé-
tion: c'est un blocage formé de « chants soldats. Je ne laissai pas de
matériaux crayeux et de morceaux « dégager Taunerre qui prit le che-
de silex présentant une épaisseur « min de Gien dont il était gouver-
d'une toise sur trois de hauteur « neur pendant qiueje ramassais sa
moyenne. Un chemin de ronde, avec o belle troupe, et moi je repris celui
meurtrières, terminait ce gros mur f de Bontln. »
qui semble n'avoir jamais eu de D'après l'abbé Lebeuf cette tenta*
mâchicoulis ni de créneaux. Des con- tive aurait eu lieu le 22 novembre
treforts. en forme de tourelles, soute- 1591 .
naient de distance en distance la Voici maintenant un autre fait du
construction dont les fondations des- même genre. « En 1594, le parti du
cendaieut à peine au-dessous du duc de Mayenne se main tenant encore
niveau du sol. 11 est vrai qu'un fossé, dans la Bourgogne où il se répandit
large de 20 mètres sur 8 de profon- après la reddition de Paris, l'armée
deur, s'étendait en avant et à la base du roi s'occupa de la prise de plu-
de ces n:ême8 murs qui soutinrent sieurs places de cette province. Les
quelques assauts durant les guerres troupes du maréchal, Charles de
civiles des xv* et xvi« siècles, notam- Biron, ayant pris Brienon-l'Arche-
ment en 1A29 par les Anglais, et en vèque, le jeudi 3 mars, et en ayant
llS91etl59/i par les Français eux- fait sortir le gouverneur Beaujeu,
mêmes. Nous avons rappelé la pre- vinrent assiéger Joigny, qui était
mière de ces dates lors de la descrip- une place plus importante. Les habi-
tion de l'élise de Saint-André ; voici tants ayant tenu bon pendant près de
sur Tune des deux autres quelques trois semaines, se virent obligés de
détails détachés des mémoires du duc se rendre le samedi 36, parce que le
de Sully (tome 1, page 112) : a Pen- secours qui leur avait été promis par
M dant que j'étais à Bontln le comte le duc de Guise, n'arrivait point ; de
« de Tannerre (Edme Dupé) m'enga- sorte que le maréchal de Biron et le
« gea à seconder une entreprise qu'il sieur de Givry y entrèrent glorieux.
« faisait sur Joigny. 11 s'agissait de La ville composa pour le rachat du
u rompre avec le pétard une poterne pillage à cinq mille jécus. u
« qui ne s'ouvrait plus depuis long- La plus grande partie des fossés
« temps et d'entrer par \k dans la d'enceinte ont été comblés durant la
« ville. Tannerre avait pour cela 200 période de 1820 â 1829 ; les remblais,
« arquebusiers qu'il avait ramassés à plantés d'une manière assez négu-
« la hftte. ils le suivirent environ trois Hère, sont devenus promenades pu-
« cents pas dans la ville: mais en cet bliques.
u endroit leur conducteur ayant reçu Toutefois nous ne conseillons pas
« un coup d'arquebuse, qui le jeta aux touristes u pressés » de faire le
« par terre, la peur commença à les tour des remparts ; il suffira do jeter
« saisir, et ils se retirèrent vers la un coup-d'œil sur une portion de la
« poterne au plus vite, en emmenant muraille d'enceinte, la mieux con-
« le Me^ qn ils avaient retiré. Leur servée, à peu de distance derrière ia
143
grande oaserne de cavalerie, quai de pa^De, devait avoir des resniiraet
Saint-Ftoreotin. Cefçraadpan deraur auffljantes pour reconaftuer le oha-
soutlentleeJardlQBderaQclen prieuré teau bfttl plus d'un siècle auparavant
de Kotre-Dame; Il Talc partie de la par (tainard-le -Vieux. On pourrait
seconde enceinte déreesive et Tut donf^ attribuer à Geoffroy, qui fonda
CODStruft avec soin ; mais son nvète- aussi te prieuré de Notre-Dame aus
ment de cailloux, au lieu de larges et alxirds de son cliftteau, la belle arcade
épaisses pierres de taille, lui enlève eu plein cintre dont nous donnons \cl
l'aspect monuoteotai que présentent une petite esquisse d'ensemble, tout
presque toutes les constructions nilli- en, 'regrettant de ne pouvoir blea ia-
taires féodales du XIII' siècle. diquer les rainure* de la double
herse, et aussi, du vantail de !a porte
PoKTE sAinT-iEi5. CoBt l'édlHce qui complétait les inoyens de ferme-
le plua ancien qui soit resté fc Jol- ture ea usage durant le xii* siècle,
gajr. Cette porte servait d'entrée au époque où les ponts-levis n'étalent
cbJlteau biti par Rainard-le-VIeux ; pas encore connus ou d'un emploi
mais en l'absence de documenta po- adoplé généralement.
Eitifs, du moins nous n'en connais- Le bel appareil de la bâtisse témol-
Eons pas, nous croyons que ce n'est gne également du soin apporté au
pas là l'entrée primitive, c'est-à-dire choiit et k la mise en œuvre de la
datant des constructions de la Bn du maçonnerie. Nous avons cherché fc
X* siècle. Le caractère architectural faire reconnaître la restaurai Ion, ou
ferait penser au contraire que c<;tte la reconstruction, d'une partie delà
porte fut réédifiée par Geoffroy, fl< grande arcade, à répoque, sans
doute, où l'on surmonta lesoontre-
' — 'î gauche et de droite d'un
itlné à soutenir une fort laide
mais qui, pourtant, a le
lérlie, i nos yeux, de préser-
a pluie le dessus de ce vieil
féodil le plus ancien que la
Joigny ait conservé, et l'un
3s débris de l'arcbiteeture
I dans notre département.
;r'iDE8 puBUQVES. Ce ne fut
u'a compter du milieu du
de que l'on songeaft planter
■ds des petites villes de Ion-
nues, ou des quinconces, à
m des grands Jardins des ré-
royales. Joifiny semble à cet
grâces k l'impulsion donnée
onstructlon des casernes et
I, avolr;eu, dès cette époque,
enades' publiques qui aujour-
mre donnent aux abords de
la ville, du c6té du. midi, un aspect'
du nom, comte de Joigny, lequel qui ne manque point de grandeur ni
mourut en 1110, Ce comte, l'un des <i^ beauté.
plus puissants grands -vas; aux des Les quinconces du quai Sain t-Fto-
comtes de Champagne, puisqu'il fut rentin, la longue avenue du Mail sur-
créé doyen et premier pair de Cham> tout qui, après un parcours de 1,300
144
mètres, en ligne droite, aboutit aux le crépissage des mors ont enlevé tout
ri?es pittoresques de l*Yonne ; enfin caractère architectural; cette tou-
tes quinconces du Quai-de-la-Butte, relie peut, cependant, nous indiquer
ou de TArquebuse, offrent de beaux quelle était la forme et la grandeor
ot grands ombrages. Si à cette énu- des autres tourelles d*angle. Celle-ci
mération nous ajoutons encore les a environ 9 mètres de diamètre ; noas
promenades plantées sur les remblais ignorons si Tintérieur de la tour ofTre
oui comblèrent les anciens fossés de Tintérêt.
de la ville, on reconnaîtra que Joigny On arrive à la prison en suivant la
ne manque pas de larges espaces, en rue courbe des Fossés-Saint-ieaiL
dehors de son enceinte,disposés pour Voir le plan du ch&teau, page 136, et
Tagrément public. le plan de la ville.
Toutefois, par une de ces contra-
dictions qui semblent se jouer des Théâtre. Notre panorama laisse
prévisions municipsdes, le public ne entrevoir, sur la gauche, la façade
va pas là précisément où on a voulu de cet édifice, construit, il y a quel-
renvoyer promener. La promenade ques années, sur l'emplacement des
favorite des habitants de Joigny est anciens fossés d'enceinte. D'utiles
celle où Justement il n'y a pas un restaurations vont être faites i ce
seul arbre; c'est-à-dire le grand et théâtre dont l'entrée principale est
large Quai de Paris et dont notre du côté de la rue St. -Jacques,
u panorama » montre une partie du Une vaste cour servant de marché-
développement entre le pont et la au-blé est fermée le long du quai par
Salle de spectacle. une belle grille en fer soutenue par
Ce beau quai exposé au plein soleil quatre grands pilastres, d'un bon
de midi serait peut-être abandonné, style. Cette grille formait autrefois
si, après avoir établi do larges et l'entrée de la ville et s'élevait en tra-
excellents trottoirs d'un côté, on vers du quai de Paris. Une grille sem-
plantaitdel'autreunerangéed'arbres, blable se voyait à l'extrémité oppo-
et si on mettait des bancs de distance sée de la ville, à la porte de Saint-
en distance. Florentin, près de fa caserne du
Grand - Quartier de cavalerie. Ces
Prison. Ce n'est nullement sous le deux grilles dataient de 1758.
rapport administratif ou de la sécurité Nous terminerons ici la descrip-
publiquequenousparlonsdelaprison; tion de Joigny en souhaitant que
c'est parce que cet édifice municipal notre modeste travail puisse enfia
fait partie des anciennes construc- décider les u Joviniaciens n à écrire
tiens du château de Joigny. La grosse et publier les annales historiques de
tour que Ton remarque encore et qui leur vieille cité. Si ce livre eut été
domine la cour intérieure de la pri- fait nous l'aurions consulté avec fruit,
son, est l'une de celles qui, au nom- et nous ne doutons pas que l'œurre
bre de six, croyons-nous, s'élevèrent commencée par M. Davier, continuée
aux angles du gros mur d'enceinte en partie, dit-on, par M. Pérllle-Gou^
bàtl par Rainard-le-Vieux, comte de celle, n'eût reçu un accueil favo-
Joigny, vers la fin du x* siècle. rable, non-seulement à Joigny, mais
Cette tour n'a conservé rien de mo- encore dans tout notre départe-
numental ; le comblement des fossés, ment
Gustave COTTEAU et Victor PETIT.
UNE HEURE DES CENT JOURS (*).
Le 21 mars 1811 Je me trouvais par hasard sur la place
de notre petite ville d*Avallon où passe la route de Paris à
Lyon. Je vois tout d'un coup un homme à cheval arriver
ventre à terre ; c'est un gendarme ; des rubans flottent sur
son chapeau, il crie : vive l'empereur I Quelques moments
après le tambour bat le rappel, les cloches sonnent à toute
volée, les rues sont pleines de monde, je demande :
— Qu'y a-t-il donc ?
On me répond : C'est la naissance du roi de Rome.
Je ne comprenais pas, je n'avais que neuf ans.
— Le roi de Rome, quel est ce personnage?
— Mais c'est le fils de Tempereur ; est-il heureux d'être
venu au monde cet enfant là, il sera un jour l'empereur, le
dominateur de l'Europe ; vive le roi de Rome I
Voilà ma première impression politique.
Au mois de juin suivant on fit à Avallon, comme partout
dans le vaste empire, de grandes réjouissances en l'honneur
du roi de Rome ; mon père, qu'un décret impérial venait de
nommer maire d'Avallon, dut présider aux fêtes de cette
ville.
A peine si j'en ai un vague souvenir, mais un fait d'une
toute autre nature m'est resté profondement gravé dans la
mémoire. Des prisonniers Espagnols furent envoyés en grand
nombre à Avallon ; on ne savait ou les mettre ; ma mère,
pour m'accoutumer sans doute à la pilié^ me conduisit un
jour dans l'ancienne église Saint-Martin où l'on avait entassé
une foule de ces malheureux; je les vois encore couchés sur
la paille, les figures hâves, les vêtements en lambeaux au
cœur de l'hiver, les membres grelottants de fièvre ou de froid ;
l'un d'eux mourut devant nous.
Les maladies, la misère qui les décimaient causèrent une
{*) Les faits rapportés dans le mémoire saivanl peuvenl sans doute être diversement
appréciés. Mais l'Annuaire est un recueil ouvert ii tous les documents historiques qui
concernent le département, et le mémoire qu'on va lire y devait prendre place en raison
Qe rintéfèt tout particulier qn*il présente. {NoU des éditeurs).
21
U6
épidémie dans la ville. Le concierge, l'aumônier, le receveur,
le médecin de l'hôpital en moururent. Je me souviens des
vives inquiétudes de ma mère, pour mes frères et moi, mais
surtout pour mon père qui, esclave du devoir, était chaque
jour au milieu de ces pauvres prisonniers agonisants.
En 1812, j'étais pendant les vacances à Chaudenay-le-
Château, village de la Haute-Bourgogne, chez mon grand-père
maternel, ancien officier du génie sous Louis XY et Louis XYI.
Je ne pensais alors qu*à courir et à m'amuser, cependant une
prédiction étrange de mon grand -père frappa mon intelli-
gence d*enfant et est restée dans mes souvenirs.
11 recevait le Journal de l'Empire ou des Débats une fois
r»ar semaine lorsqu'on allait à la petite ville voisine d'Arnay-
e-Duc chercher des provisions et les lettres qui pouvaient
se trouver au bureau de poste. A cette époque, la poste et les
chemins laissaient fort à désirer; mais Tart de la guerre
était porté à un si haut point de perfection I on ne peul tout
faire à la fois. Le Journal de l'empire était une feuille, grande
comme deux ou trois fois la main où on ne lisait jamais, je Fai
su depuis, rien qui pût déplaire au maître suprême. Un jour,
cependant, j'entendis mon grand-père, qui venait de lire son
journal, parier des affaires publiques, sur un ton qui ne lui était
pas habituel, il était très-animé: «Oui,» disait-il, «Napoléon
fait une folie en enfonçant son armée dans l'intérieur de la
Russie, c'est encore pire qu'en Espagne; sa fortune y périra
et celle de la France aussi ; nous verrons la France épuisée
d'hommes, envahie par les étrangers, nous verrons les Cosaques
ici où je vous parle. » Cette prédiction me parut fort singulière
et j'étais tenté de me dire : Est-ce que mon grand-père
radote ?
A dix-huit mois delà, sur cette place où j'avais entendu
crier : Vive l'empereur, vive le roi de Rome I mes yeux éton-
nés voyaient des soldats étrangers, non pas abattus et misé-
rables comme les prisonniers espagnols, mais fiers et arro-
gants comme des vainqueurs, puis un jour les grenadiers
d'un bataillon de la vieille garde, aux figures tristes et encore
menaçantes, qui allaient à Tile d'Elbe partager l'exil de l'em-
pereur déchu. Je me rappelai la prédiction de mon grand-
père et ce me fut une leçon pour écouter et respecter la
vieillesse.
Quelques jours plus tard, la duchesse d'AngouIéme, allant
à Paris, vint coucher à Avallon; je vois encore arriver la prin-
U7
cesse entourée d'une garde d'honneur, Tare de triomphe, les
autorités, mon père qui lui parle comme maire de la ville ;
on criait vive le roi à peu près aussi fort qu'on avait crié
vive l'empereur trois ans auparavant, le soir on dansait sur
les places publiques illuminées.
Onze mois plus tard autre changement de décoration. Le
bruit se répand tout à coup que Napoléon a débarqué en Pro-
vence avec son bataillon de grenadiers, qu'il est déjà à Gre-
noble, à Lyon, que partout les troupes Tacclament.
Le 16 mars on apprend à Avallon qu'il doit y arriver dans
la soirée. Un escadron de lanciers et un régiment d'infanterie,
le 1 4"^ de ligne, envoyés de Joigny et d'Orléans en toute
hâte pour marcher contre Napoléon étaient en ce moment dans
la vilfe. A cette nouvelle, cavaliers et fantassins prennent
la cocarde tricolore, en un instant l'avant-garde du roi
devient l'avant-garde de l'empereur et marche sur Paris.
Bugeaud, dont le nom a depuis retenti dans toute la France,
commandait le régiment d'infanterie.
J'étais alors assez âgé pour comprendre les événements et
très-curieux, je ne quittai pas pour ainsi dire la place publique.
C'était jour de foire; malgré la pluie qui tomba presque sans
interruption, la plupart des paysans restèrent jusque dans la
soirée attendant l'empereur. Tout à coup un grand mouve-
ment se fait dans la loule, une voiture arrive au grand trot
escortée par des cavaliers couverts de boue, c'était Napoléon, il
entre à 1 hôtel de la poste et quelques instants après paraît
à la fenêtre. Les paysans crient avec chaleur vive l'empereur I
vive l'empereur I Très peu de bourgeois et d'artisans de la
ville s'unissent à ces cris.
Je revins à la maison paternelle assez tard et vis alors
mon père qui nous apprit ce qui venait de lui arriver.
Depuis la nouvelle du débarquement et des progrès de Na-
poléon, mon père était dans une inquiétude extrême; il regar-
dait l'entreprise et le succès de Napoléon comme un grand
malheur pour la France, il redoutait la guerre civile et la
guerre étrangère, la ruine totale du pays épuisé par vingt
années de guerre, l'envahissement et peut-être le partage de
la France. Sa douleur m'avait ému profondément.
Le 16 mars il était à Thôtel-de-ville lorsque le général
Girard, précédant Napoléon, vint le sommer de proclamer
l'Empereur. Mon père s'y refusa ; « Je ^n'ai prêté, lui dit-il,
que deux serments, l'un à Bonaparte qui m'en a délié par son
148
abdication, Tautre au roi; je ne sais qui pourra m'en délier. »
Quelque temps après un oflScier entre avec vivacité et dit à
mon père que TEmpereur était arrivé et qu'il eut à venir lui
présenter les hommages de la ville : Il reçoit la même ré-
ponse. Cet officier se met alors à rire du scrupule de ce maire
singulier. Un serment I qu'est-ce que cela fait? dit-il, j'en ai
bien prêté six ou sept dans ma vie, et il comptait sur ses
doigts tous ceux qu'il avait prêtés depuis Louis XYI jusqu'à
Napoléon. Ce sans façon n'allait pas à la conscience timorée
de mon père, mais on lui conseilla de se rendre auprès de
TEmpereur au moins dans l'intérêt de la ville. Il s'y rendit
en effet.
A son retour, il fit part à sa famille et à ses amis de la con-
versation étrange de Napoléon avec lui et ses principaux
traits restèrent gravés dans notre mémoire ; après la mort de
mon père je trouvai une note écrite de sa main, sur l'Ueure
même pour ainsi dire, et qui en contenait la relation exacte :
la voici sans y changer ni ajouter un seul mot. Je n'ai pas
même voulu mettre les noms des interlocuteurs puisqu'ils ne
sont pas dans la note, on les comprendra en les lisant :
« — Sire , nous venons recommander la ville à votre
indulgence.
— Vous êtes le maire ?
— Oui, monsieur.
— Monsieur est votre adjoint?
— Monsieur est le sous>préfet.
— Depuis quand êtes-vous sous-préfet ?
— Depuis mois.
— Qui était sous-préfet avant vous ?
— M. Romain.
— Oii est-il à présent ?
— A Péronne, il y est sous-préfet.
— Monsieur est votre adjoint?
— Monsieur est le commissaire de police.
— Sire, nous avons cru vous témoigner notre empresse-
ment en nous occupant, avant tout, de la subsistance et des
besoins de la troupe.
— Quels moyens avez-vous pris pour assurer les vivres?
Avez-vous ici des magasins ?
— Non, Monsieur, nous n'avons ici qu'un manutention-
naire qui reçoit des farines du garde -magasin d'Auxerre pour
les convertir en pain. Dans ce moment, il était au dépourvu
449
n'ayant que trois sacs de farine, mais nous avons ordonné
à tous les boulangers d*avoir chacun chez eux constam-
ment 3 à 400 livres de pain confectionné prêt à être livré aux
habitants.
— Combien avez-vous de boulangers dans la ville?
— Huit.
— Nous en avons dix, Monsieur. Nous avons pris aussi la
même mesure pour la viande, et les bouchers ont été préve-
nus d'avoir toujours chez eux deux à trois cents livres de
viande.
— C'est bien.
— Sire» nous aurions à vous demander une grâce, ce
serait qu'à votre passage à Auxerre, vous voulussiez bien
faire donner des ordres au garde-magasin des vivres pour
qu'il mit sur-le-champ, à la disposition de notre manuten-
tionnaire, une certaine quantité de sacs de farine, car les
habitants sont écrasés par ces passages et ont grand besoin
qu'on vienne à leur aide.
— Cette réclamation est juste; je ferai donner des ordres.
. . . Que dit-on de Paris?
— Les voyageurs qui ont passé ces jours derniers disent
que Paris est tranquille et qu'on y est dans une grande sécu-
rité. On est loin de s'y douter de la rapidité de votre marche.
Tous ces voyageurs parlaient de l'enthousiasme qui régnait à
Paris pour le Roi et des dispositions favorables des cinq
régiments qui composaient la garnison.
— J'ai déjà reçu les adresses de félicitations et des assu-
rances de dévouement de quatre de ces cinq régiments et le
général Maison m'a écrit, il y a quelques jours, pour me
demander la permission de faire une proclamation dans le
sens royaliste, je le lui ai permis.
— Le prodige de votre retour ne sera pas le moindre de
votre histoire déjà si féconde en prodiges. Vous arrivez avec
la rapidité de l'éclair ; vous étiez à Lyon et nous ignorions
que vous fussiez en France ; vous êtes ici aujourd'hui et ce
matin nous vous croyions encore à Lyon. Nous vous avouons
que cette rapidité étonne singulièrement nos consciences.
— Oui, notre marche est assez rapide, mon avant-garde est
aujourd'hui à Joigny.
— Nous nous sommes bien doutés hier que le 44' régi-
ment et que les lanciers de Joigny étaient à vous.
450
— Je rentre en France, oà j'ai mon armée, partout elle reçoi^
mes ordres et y obéit, il ne* peut y avoir et il n'y a de ré-
sistance nulle part. Les cours royales même de Grenoble et '
de Lyon ont senti qu'il était inutile de s'exposer à être
persécutées Dans six à huit mois,
vous auriez eu une révolution terroriste dont aucun de ceux
3ui sont à la tête des affaires, n'aurait pu diriger les résultats
'une manière favorable à la France. Le Roi est un bon
homme, il a des moyens, d'assez bonnes vues, mais il est
entouré de gens qui le trompent, d'une noblesse féodale qui
le fait agir dans un sens contraire à la révolution dont il
fallait suivre les mouvements ; les autres princes sont des
bétes. Le duc d'Orléans (1) a plus de moyens, peut-être eut-il
su tirer quelque parti des événements, mais il aurait travaillé
pour lui et je savais même que déjà il tramait quelques com-
plots Moi seul, je pouvais
éviter à la France les maux] dont 'elle était menacée et j'ai
quitté l'ile d'Elbe ' .
J'ai passé la mer sur des barques semblables à celles dont
vous vous servez pour transporter vos denrées sur les canaux
et sur les fleuves, et je suis venu au travers des flottes enne-
mies avec 600 hommes débarquer en Provence
Mon calcul était celui-ci : Si le
peuple et l'armée ne sont pas pour moi, à la première ren-
contre trente ou quarante de mes hommes seront tués, le
reste mettra bas les armes, je n'existerai plus et la France
sera tranquille Si le peuple et l'armée
sont pour moi, comme je l'espère, le premier bataillon que
je rencontre donnera le signal en se jetant dans mes bras,
tout le reste suivra et la révolution sera terminée à dater de
ce moment.
— Puisque vous avez commencé cette entreprise, achevez-
la donc assez rapidement pour qu'il n'y ait pas effusion de
sang et que nous n'ayons pas la guerre civile et la guerre
étrangère.
— J'espère bien qu'il n'y aura pas un seul coup de fusil
de tiré ; quelle résistance pourrait m'être opposée? L'armée
entière est pour moi ; le maréchal Ney m'a amené ses troupes ;
vous verrez sa proclamation, elle est fort bien faite; j'ai
40,000 hommes sur cette route ; le maréchal Oudinot marche
(1) Celui qui fut depuis Louis- Philippe.
451
avec ma garde sur Paris; le peuple partout m'accueille
comme un libérateur ; je suis venu de Grenoble ici en chan-
tant : plus de trois mille chansons ont été faites par les pay-
sans CD mon honneur ; elles ne sont pas merveilleuses par la
facture, mais elles sont excellentes par le sentiment : c'est
le langage du cœur. Vous entendrez demain vos paysans ; ils
en auront sûrement composé aussi pour moi
J'entrerai à Paris comme je suis entré à Grenoble et à
Lyon ; la garnison de Paris et ses chefs sont à moi ; la garde
nationale m'est à moitié dévouée. La maison du roi est com-
posée de vieillards et d'enfants On parle de la Vendée,
mais dans ce pays la guerre n'y peut plus être ce qu'elle a
été. C'était alors une guerre plébéienne. C'étaient des gardes-
chasses, des meuniers qui étaient les chefs de l'insurrection.
Aujourd'hui on voudrait que les peuples combattissent pour
relever la féodalité et sous les ordres de gentilshommes dont
ils possèdent les biens et qui voudraient les leur reprendre.
La Yendée ne troublera point mon entreprise, et j'aurai
achevé asse^ tôt pour arriver à la frontière avant les armées
étrangères.
— ^ Mais, Sire, que deviendra le roi? Que deviendront les
princes? Ils retourneront donc en Angleterre?
— Ahl ahl
— Des voyageurs arrivés il y a deux jours de Dijon nous
ont dit que la malle de Genève avait manqué ; qu'on attri-
buait ce manque de courrier à l'occupation de cette ville par
les Autrichiens, et ils ont ajouté que le bruit circulait, au
moment de leur départ, que l'Autriche était d*accord avec
vous.
— Je ne suis d'accord avec personne qu'avec le peuple et
l'armée ; aucune puissance n'agit de concert avec moi ; je
n'avais pas besoin de l'étranger, et je n'aurais pas voulu
l'appeler pour m'aider à reconquérir mon empire. Mais j'ai
choisi un moment favorable : au congrès il y avait des diffi-
cultés entre les plénipotentiaires ; l'Italie était en combus-
tion, la Russie avait rappelé ses troupes dans le Nord, la
Prusse venait de retirer les siennes des bords du Rhin ; il y a
bien quelques Anglais en Belgique, mais la session du parle-
ment venant de s'ouvrir, les ministres ne peuvent en ce
moment entamer une guerre extérieure sans que les cham-
158
bres en aient délibéré. J'avais devant moi tout le temps
nécessaire.
(On criait du dehors : Vive l'Empereur I et quelques voix :
Plus de droits réunis I)
— Ils disent tous cela : Pliis de droits réunis. Probable-
ment que cet impôt ne convient point à la nation française...
je verrai à arranger cela Cependant, en Angleterre ce
sont des impôts de ce genre qu'on préfère, et les contribu-
tions qui pèsent sur les fonds excitent des plaintes Chaque
nation doit être imposée suivant son caractère. Les Anglais
ont de meilleures têtes que nous, des têtes plus pensantes,
mais nous sommes un meilleur peuple.
' — La rigueur de cet impôt est fort atténuée à présent.
— Oui, mais la forme reste, et celle forme est ce qui frappe
davantage le peuple.
— Vous avez raison Ils m'ont demandé partout de
l'abolir, mais je n'ai rien promis Je ne flagorne pas le
peuple, je ne lui promets rien
Le roi et les princes ont manqué à leurs promesses ; ils ont
avili l'armée et la gloire nationale Ils ont jeté dans l'es-
prit du peuple des craintes sur la propriété des bien natio-
naux Le roi n'a rien dit, à la vérité, pour les accréditer,
mais on a souffert que les journaux bavardassent à ce sujet,
qu'à la tribune des députés on laissât échapper des mots
équivoques ; les princes se sont entourés de gens qui n'é-
taient plus français, puisqu'ils combattaient depuis vingt-
cinq ans contre la France Tous les honneurs ont été pour
ces gens là : une partie des biens affectés à la légion-d'honneur
a été destinée aux chevaliers de Saint-Louis; un des premiers
actes du roi a été de supprimer la maison des orphelines de
la légion Vingt mille officiers étaient sans emplois; on a
créé officiers trois à quatre mille jeunes gens qui n'avaient
jamais servi et qui étaient destinés à sortir successivement
de la maison du roi pour remplacer les anciens officiers de
l'armée Les étrangers eux-mêmes étaient étonnés de
l'avilissement où l'on voulait plonger ceux à qui la France
devait tant de gloire Les princes auraient dû se rendre
populaires, ils ne l'ont point fait Henri IV remontant sur
le trône changea de religion, et ce grand changement offrit à
ses peuples des motifs de sécurité et de soumission : le roi
153
rentrant en France aurait dû oublier d'anciennes idées, et,
sMdentifiant avec cette révolution dont la marche n'avait pu être
arrêtée, gouverner d'une manière populaire pour s'attacher
les peuples Mais le roi et les princes n'avaient point connu
la révolution non plus que les hommes rentrés avec eux; ils
ne pouvaient pas la connaître, et étaient par conséquent in-
capables de gouverner la France dans les circonstances pré-
sentes. ... Ce soin ne peut appartenir qu'à une dynastie née
dans le sein même de cette révolution.
— Les Bourbons ont peut-être eu la main trop molle pour
des temps semblables à ceux oii nous vivons.
— Oui ; il faut pour gouverner la France une main plus
ferme Si je Tavais vue tranquille et heureuse sous le
gouvernement des Bourbons, je serais resté dans mon tle ;
j'étais bien, je n'avais plus d'ambition. Mais j'ai vu l'armée
indignée d'obéir à un souverain imposé par l'étranger, exas-
pérée de ce qu'on cherchait à obscurcir Téclat de ces immor-
telles journées qui font la gloire de la nation, de ce que les
honneurs, les récompenses étaient pour les gens qu'elle a
combattus vingt-cinq ans, et la honte et l'obscurité pour
elle J'ai vu le peuple tellement inquiet sur les biens na-
tionaux, que, dans un an, il s'est opéré pour quarante millions
de vente aux anciens propriétaires ; je 1 ai vu agité de craintes
sur le retour des droits féodaux, de servage ; une révolution
terrible était sur le point d'éclater, j'ai senti que je devais à
ma gloire et à la France de venir l'empêcher ou en diriger les
effets
— J*ai lu, là-bas, tous les pamphlets qu'on a écrits contre
moi... Cela m'a beaucoup diverti; j'ai eu beaucoup de plaisir
surtout à lire ceux oii l'on me traitait le plus mal Ils ne
nuisaient pas à ma cause Ils m'ont appelé un lâche I
— Sire, votre armée connaissait bien le contraire.
— On n'avait pas oublié le pont de Lodi.
— Le roi m'a mis hors la loi, m'a déclaré traître et rebelle;
le roi n'avait point ce droit : je suis souverain comme lui.
reconnu par toutes les puissances; je suis le souverain de
l'Ile d'Elbe, qui viens avec six cents hommes attaquer le roi
de France avec ses six cent mille soldats.... Je conquiers son
4 Si
royaume, cela n'est-il pas permis entre souverains?
— Je n'ai eu d'autre communication ou correspondance
avec la France que le Moniteur et les journaux. C'est Ik que
1*'ai TU les fautes et les erreurs du gouvernement La no-
^les^se française n'a pas su se mettre à la tête du peuple ; elle
s'est isolée de lui comme autrefois, elle l'a choqué La
noblesse anglaise a dans tous les temps consei'vé sa prépon-
dérance en se familiarisant avec les simples citoyens, en se
mêlant avec eux dans les tavernes La noblesse française
n'a pas vu qu'elle sortait d'une révolution et n'a pas senti ce
qui était nécessaire pour se soutenir A mon arrivée, les
paysans, les négociants sont venus se plaindre de la morgue
de cette noblesse féodale, de ses prétentions On m'a
parlé aussi des prêtres Je verrai tout cela
L'an dernier, lorsque Je duc de Raguse, par sa trahison,
livra Paris à l'ennemi, j'avais encore autour de moi une armée
formidable des chefs, des soldats qui m'étaient dévoués à
la vie et à la mort j'aurais pu organiser une guerre civile
dont l'issue aurait été difficile à prévoir, je ne le voulus
pas.
— Sire, nous le craignions beaucoup ; car nous sentions
bien que nos pays, couverts de montagnes et de bois, voisins
de pays semblables dans lesquels vous vous fussiez sans
doute retiré, auraient été exposés à être le théâtre continuel
de cette guerre.
— Je voulus épargner ces maux à la France, et j'eus re-
cours à une ruse de guerre qui, me conservant à mes peuples
et les conservant à moi, devait sauver la France du partage
et la délivrer de l'ennemi
— Cent fois j'ai été sollicité par les Italiens de venir dé-
barquer chez eux et me mettre à leur tête quatre vingt
mille soldats m'attendaient Je leur répondis que j'étais
satisfait de l'Ile d'Elbe Je n'étais pas obligé de leur dire
mon secret, mais je devais me réserver pour mes fils afnés...
455
— A trois lieues de Grenoble, je rencontre pour la pre-
mière fois un bataillon. Ce bataillon était retranché sur une
colline et avait ordre de n'écouter aucun parlementaire
Je jette ma capote, je m'avance sous le retranchement, je
crie aux soldats : « Me reconnaissez-vous, camarades? Allons,
faites feu, tirez sur moi, sur votre empereur » A Tinstant
les fusils sont en l'air, les soldats sautent par-dessus le
retranchement pour arriver plus tôt dans mes bras Dès ce
moment tout fut décidé Le commandant de cette troupe
n'osait se présenter devant moi ; je le fis venir, je le rassurai :
« Je ne vous en veux pas, lui dis-je ; vous êtes un brave
homme; je vous connais; servez-moi fidèlement » Un
soufflet d'amitié fut toute sa punition
— A Lyon, Monsieur le comte d'Artois faisait tous ses
efforts pour engager la garnison à m'attaquer Il avait fait
distribuer à|chaque soldat deux petits écus. Oa les avait pris,
mais on n'était pas plus disposé à seconder ses désirs. Il
s'approche d'un vieux dragon couvert de blessures, portant
trois chevrons, et cherche à exciter son zèle pour la cause
royale : « Je ne me bats point pour les traîtres, lui répond ce
dragon; c'est l'ennemi qui vous a amené parmi nous, que
l'ennemi vous défende! Le moment est venu de vous dire
la vérité
— J'ai passé une revue à Lyon Ils étaient étonnés de
me voir gourmander le soldat et le chef : « C'est comme
autrefois, disaient-ils : il passe sa revue comme avant son
départi » Pensaient-ils que je dusse flatter l'armée? Non, ce
n'est pas ainsi que je m'attache le soldat Il sait bien
qu'un reproche ou une punition de ma part sont souvent une
marque d'amitié
— De Lyon, j'ai réglé ce qui doit être fait : je casse la
chambre des pairs parce qu'elle est composée en partie de
gens qui n'ont eu pour titre d'admission que celui d'avoir
porté les armes contre leur patrie pendant vingt-cinq ans ;
156
je casse la chambre des députés parce que leurs pouvoirs
sont expirés et que, n'ayant pas été réélus d'une manière
légale, ils ne sont plus les représentants de la nation; je
supprime toute noblesse féodale, je dissous la maison du
roi Je convoque, à Paris, en assemblée de champ de mai,
tous les collèges électoraux ; je réunis ainsi trois cent mille
hommes autour de moi, et je ne crains point que leur vœu
soit manifesté. Les Bourbons ne l'ont point osé, et je l'ose. »
Mon père ne fut point converti à la cause de Napoléon par
Napoléon lui-même; en sortant il remit sa démission au
général Bertrand (1).
Cette entrevue dura une heure. Les lignes de points du
manuscrit de mon père indiquent qu'il ne reproduisit que les
principaux traits de la conversation de Napoléon, et il était
si modeste quMl ne mentionna de ses propres paroles que les
phrases nécessaires pour la faire comprendre.
Napoléon perdant une heure avec le maire d'une petite
ville, dans ce graud drame des cent jours, s'arrétant étonné
devant la conscience d'un fonctionnaire obscur. Napoléon,
ce grand contempteur des hommes, estimant cette conscience
assez haut pour lui présenter la longue justification de son
triomphe, n'est-ce pas un spectacle dont le Souvenir mérite
d'être conservé.
Il y avait sans doute dans ce moment deux faits qui frap-
paient Napoléon : il trouvait alors, ce qu'il n'avait presque
jamais rencontré, ce qui était déjà un phénomène en France,
le courage civil ; ensuite il voyait peut-être dans mon père la
personnification de ces hommes honnêtes, de ces propriétaires
sans ambition, de ces esprits éclairés et justes qui ne peu-
vent ni renverser ni élever des empires, mais sans lesquels
on ne peut rien fonder de durable ; il sentait sans doute que
cette classse d'hommes allait lui manquer, il aurait voulu la
retenir.
Mon père m'a parlé plus d'une fois des impressions qu'il
avait ressenties en voyant Napoléon, et de certaines particu-
larités de leur entretien. Napoléon, qui d'abord l'avait reçu
(i) Mon père s'attendait bien un peu à être persécuté, mais il n'en
fut rien ; il est vrai quMl fut remplacé comme maire, sur Tordre de
Napoléon lui-même, par le colonel en retraite baron Nérin, vieux
soldat plein d'honneur, qui ne se serait prêté à rien de semblable
contre un homme de cœur et de conscience.
4B7
avec une dignité froide et ne donna même aucun signe de
mécontentement lorsque mon père lui dit Monsieur au lieu
de Sire, sortit bientôt de ce calme apparent; il ne tenait plus
en place et prenait à chaque instant du tabac soit dans sa
tabatière, soit dans une poche de son gilet; il marchait
souvent à grands pas, puis s'arrêtait tout-à-coup devant mon
père ; ses yeux tantôt lançaient des éclairs, tantôt parais-
saient d'une douceur extrême ; il semblait qu'il voulût fas-
ciner mon père, qui, dans un moment, entrainé par le charme
de sa conversation et de sa physionomie mobile, et oubliant
quel était son interlocuteur, fut sur le point de prendre une
prise dans la tabatière de Napoléon. Il était surtout frappé
du souvenir de ses yeux et tenté de les comparer à ceux du
lion, tour à tour foudroyants et veloutés.
La conduite de mon père dans cette journée du 1 6 mars
fit du bruit à cette époque ; on parla de cet honnête homme
qui n'avait pas tremolé devant celui qui avait fait trembler les
rois de l'Europe. Il fut depuis élu quatre fois député de
l'Yonne sous la restauration et nommé souvent par ses collè-
gues secrétaire du Conseil général. C'est que mon père avait
tout ce qui fait estimer et aimer ; non seulement son instruc-
tion et sa capacité égalaient sa rare modestie, mais c'était
{eut-être le plus spirituel, le plus serviable, le plus honnête
omme que j'aie jamais connu, et j'en ai connu beaucoup.
Bien différent de tant d'autres, dans ce siècle d'argent, il
ne voulut jamais accepter que des fonctions gratuites. Ami
de M. de Berbis, député de la Côte-d*Or, qui refusa la pairie
après 1830, de MM. Hyde de Neuville et de Martignac, il
était de ces hommes dévoués qui auraient voulu consolider,
avec la légitimité, principe de stabilité et d'ordre, des institu-
tions libres, sages et fécondes ; s'ils eurent des illusions, elles
furent généreuses et nobles comme leurs cœurs.
Raudot,
Ancien représentant de ITonne.
j
CONCOURS RÉGIONAL D'AUXERRE.
Si-99 mai 1859.
La France avait été divisée, pour les concours régionaux de
1859, en dix circonscriptions. La ville d'Àuxerre fut désignée pour
élre le siège de l'un de ces concours.
Huit départements composaient la région dont Àuxerre était le
cheMieu : le Loiret, le Loir et-Gher, Tlndre, l'Indre-et-Loire,
l'Al/ier, le Cher, la Nièvre et l'Yonne. Cette région se distinguait
entre toutes par la variété de ses produits. Aussi le concours ré-
gional d'Auxerre fut-il, de l'avis de tous les hommes compétents,
un des plus remarquables de l'aunée.
Le nouveau boulevard de la porte du Temple et l'Esplanade de
l'Arquebuse formaient ensemble un emplacement des plus conve-
nables pour rinstallation des différentes exhibitions du concours.
En quelques jours ce vaste espace fut couvert de constructions
élevées par des entrepreneurs parisiens. Une sorte de portique,
ornée dt)s attributs de l'agriculture et de l'industrie, formait l'en-
trée de cette ville de bois improvisée. De chaque côté de l'entrée
s'élevait un pavillon. Dans celui de gauche était établi le bureau
de H. 13oitel, inspecteur général de l'agriculture et commissaire
général du concours. Le pavillon de droite était destiné à la réu-
nion des différentes commissions. À l'intérieur, de longues files
de box ou stalles couvertes abritaient les animaux exposés. Les
machines et instruments agricoles étaient réunis sur l'Esplanade
de l'Arquebuse. C'est là que, la vapeur aidant, les ingénieuses
machines sifflaient, grinçaient, ronflaient, à qui mieux mieux. Les
bâtiments de l'Arquebuse avaient été affectés à l'exposition des pro-
duits agricoles.
Pendant toute la durée de l'exposition, de nombreux visiteurs
ont envahi les rues et places de cette curieuse cité. On a constaté,
dans les seules journées du vendredi et du samedi 27 et 28 mai,
5432 entrées : 1108 le premier jour et 4324 le second, qui ont
produit une recette de 3,270 fr. La vente des catalogues, à raison de
25 et 10 centimes pièce, adonné une somme de près de 300 fr. Le
1
159
dimanche 29, l'entrée était gratuite; on peut se faire une idée du
nombre de visiteurs qui ont profilé du dernier jour de l'exposition.
Nous l'évaluerons sans crainte à un nombre ^ à celui des deux
journées précédentes.
Les animaux de race bovine occupaient les box à droite et à
gauche de l'entrée. Une autre rangée de stalles parallèle, du côté
de l'Arquebuse, contenait les animaux de race ovine. Les box des
animaux des races porcine et galline et des chevaux fermaient ce
vaste quadrilatère du côté du jardin des Charmilles.
Avant de parler des animaux, des machines et des produits ex-
posés, dont nous ne ferons, du reste, qu'une esquisse à grands
traits, pour nous renfermer dans les limites qui nous sont imposées
par le cadre de ce recueil, nous dirons quelques mots de la séance
d'essai des instruments d'extérieur qui a précédé le tout. L'ordre
chronologique le veut ainsi. La commission avait fait choix pour
cet objet d'une pièce de terre dépendant du domaine de la Brosse,
appartenant à M. Pinard-Miraut, maître de poste à Auxerre,à trois
kilomètres de cette ville. Charrues, scarificateurs, herses et fouil-
leuses étaient en nombre et déchiraient le sol à belles dents. Parmi
les instruments qui ont subi Tépreuve, les connaisseurs ont surtout
remarqué une charrue sous-sol de M. Beauvais, fermier de Crécy,
près Avrolles, le semoir à toutes graines de M. Pruneau, de Saint-
Fargeau, une charrue à volée circulaire et à double versoir dos à
dos de M. Bonnet, de Decise. Ces instruments ont du reste réuni
les suffrages du jury, car nous les retrouverons au chapitre des
récompenses.
Dans l'espèce bovine, la race charolaise occupait sans contredit
le premier rang au concours régional d'Auxerre. L'exposition offrait
a l'examen des connaisseurs les plus beaux spécimens de cette race,
qui, si elle ne présente pas le développement de certaines races
étrangères, telles que les Durham, par exemple, offre des avan-
tages inappréciables dans une région qui exige une triple pro-
duction. Elle donne à la fois travail, viande et lait. Quant aux formes,
eues laissent peu à déshrer, et le public admirait la belle robe fro-
ment, les membres vigoureux et bien descendus, la robuste char-
pente des magnifiques sujets exposés par M. Massé, du Cher, et
M. le comte de Bouille, de la Nièvre. « Nous n'avons jamais vu une
plus belle collection de charolais que celle d'Auxerre, a dit le
^irnal d'agricuUu/re pratique. Les élèves de MM. Massé et de
Bouille ont un cachet de distinction qui les faisait reconnaître au
miUeu de leurs concurrents. Le taureau de î 3 mois, qui a remporté
Ia nromiû,. r.n;^ .i^n ''^••les, Captivait tous les regan''- "" '
our un Durham, tant elles é
pas la seule race indigent
D autres races françaises y figuraient. On y distinguait plusieurs
types flamands, cotentins et bretons, principalement les animaux
présentés par MM. Pinard, Guichard, Beauvais et de Bontin. Des
160
Scbwitz, des Hollandais, des Àyr, des Durham, en assez graod
nombre, y représentaient les races exotiques pures. Dans les der-
niers se remarquaient surtout les élèves de MM. Salvat, de Béhague
et de Boisgelin. À côté des races étrangères pures on pouvait voir
aussi quelques beaux sujets de croisement dignes d'attention.
L'espèce ovine était représentée par de nombreux et remar-
quables spécimens des races particulières à la région, le mérinos,
le berrichon et le solognot. Ces deux dernières races, si sobres et
si rustiques, aux jambes fines, au torse gracieux, appartiennent au
Cher et au Loiret. Les propriétaires de ces départements en avaient
exposé de beaux échantillons. Le département de TYonjae, le Ton-
nerrois surtout, avait fourni un admirable contingent de mérinos
et de métis-mérinos.
L'espèce porcine était aussi divisée en trois catégories, races
indigènes pures, races étrangères pures et croisements divers.
M. Pavy, si célèbre par ses succès à Poissy, y tenait nécessairement
son rang. MM. Bardeau, de Fleury, et Antony Thierry, d'Aisy, ont
eu leur part dans les prix réservés aux races anglaises pures, et
les prix attribués aux croisements ont été accaparés par des expo-
sants du département deTYonne, MM. Délions, Bonnautet Lacour-
Lebaillif.
Nous mentionnerons les remarquables échantillons de l'espèce
galline, des races cochinchinoise, crève-cœur, Brahma-Pootra,
Dorking et autres, qui ont valu des médailles à MM. le comte
Berthier, Bonnaut, Lacour, Gharpillon et Marey.
Les machines couvraient, comme nous l'avons dit, tout l'empla-
cement compris entre l'Arquebuse et les box destinés aux animaux.
Là se trouvaient réunis tous les instruments que l'homme, dans
son génie inventif, appelle au secours de ses bras, et qui contri-
buent si puissamment au développement du progrès agricole, ma-
chines à battre, tarares, cribleurs, moissonneuses, faucheuses,
pressoirs, machines à faJsriquer les tuyaux de drainage., coupe-
racines, locomobiles de toutes sortes, appareils de pisciculture, etc.
Nous n'entreprendrons pas de décrire les innombrables machines
exposées dans cette enceinte, et que les bras de l'homme, les
animaux ou la puissance de la vapeur mettaient en mouvement ;
nous citerons seulement les principaux instruments fournis par
l'industrie du département et qui figurent dans la liste des récom-
penses, tels que le pressoir auxerrois de M. Léger, la charrue
sous-sol de M. Beauvais, d'Avrolles, le semoir à toutes graines de
M. Pruneau, de Saint-Fargeau, la machine à fabriquer les tuyaux
de drainage de M. Mauvage, d'Héry,lesbatteurs, herses, extirpateurs,
houes à cheval de M. Robert, d'Auxerre, la collection d'outils de
drainage de M. Deguy, la baratte de M. Bardeau, de Fleury, le
rouleau brisé de M. Lacour-Lebaillif, de Saiut-Fargeau, la bascule
à peser les animaux de MM. Noblet frères, de Seignelay, enfin les
161
constructions hydrauliques en ciment romain d'Auxerre de la fabri-
que de MH. Zagorowski et Gie.
C'est le lieu de mentionner la fontaine monupientale, con-
truite entièrement en ciment romain d'Auxerre par les soins de
MM. Zagorowski et Gie à Toccasion du concours régional, et que
nous Toyons encore à l'entrée de la ville, à la porte du Temple.
Nous ne pouvons nous empêcher aussi d'exprimer la peine que
nous éprouvons de la voir aussi souvent à sec. Jusques à quand
les Naiades de la fontaine Sainte-Geneviève se montreront-elles
aussi avares de leurs dons.
L'exposition des animaux de l'espèce chevaline, dont l'organi-
sation était due à l'initiative de M. le baron Michel, préfet de
l'Yonne, n'offrait guère que des sujets du département de l'Yonne.
Nous mentionnerons les étalons demi-sang de M. Thillière, de
Saints, et Aubrat, de Sennevoy; les poulinières demi-sang de
MM. Jouannin et Soupe, les étalons de trait de MM. Guillier,
Breuiller, Gudin et Grossier, et lés poulinières de trait de MM.
Clavin, Joumier, Bonnaut et Lacour-Lcbailiif.
Les bâtiments de TArquebuse avaient été affectés, avons-nous
dit, à l'exposition des produits agricoles et matières utiles à l'agri-
culture. Là encore une énumération nous entraînerait beaucoup
trop loin. Les visiteurs y admiraient les magnifiques échantillons
de laines , de cires, de miels, de blés, de sorgho, de graines et
plantes fourragères de toutes sortes, que les agriculteurs de la
région y avaient entassés.
Mais ce qui frappait surtout les regards, ce qui captivait à bon
droit l'attention des visiteurs, c'était la réunion de plus de cinq
cents échantillons de vins des principaux vignobles des huit dé-
partements de la région, brillante phalange en télé de laquelle on
admirait le patriarche des vins, une bouteille de la Vieille-Plante-
des-Momes de Pontigny de 1795, exposée par M. Bernard d'Héry,
échantillon encore plein de sève et de vinosité malgré son grand
âge.
Nous devons une mention toute spéciale à cette exhibition ,
unique en son genre, sans précédent dans les annales des con-
cours.
Cette exposition œnologique, due exclusivement à l'initiative
privée, fBii le plus grand honneur à ses organisateurs et en pre-
mière ligne à M. Th. Vincent, dont les intelligents et persévérants
efforts sont parvenus à réaliser un projet qui paraissait irréa-
lisable.
C'était une immense tâche que la dégustation et l'appréciation
de vins de crûs, de qualités et d'&ges si différents. Tous les obs-
tacles furent vaincus. Des courtiers et négociants de Bercy, tous
connus par leur expérience et leur honorabilité, furent appelés, et
c'est avec le plus grand empressement et un désintéressement
qu'on ne saurait trop louer que MM. Loreau, Truchon, Blanchet,
22
462
Dauviflsat, Beau et PignoIIet s'arrachèrent à leurs nombreuses
affaires pour se rendre à cette invitation. île s'adjoignirent plu>
sieurs propriétaires, commissionnaires en vins et négociants, et
ainsi fut formé le comité de dégustation, qui s'acquitta de samissioa
avec autant d'mteliigence que d'impartialité.
Il nous est impossible de citer tous les vins qui tlguraient sur
les rayons de la salle de l'Arquebuse ; mais, en raison de l'intérêt
tout particulier de cette exposition et de son importance presque
inespérée, nous nous y arrêterons encore. Nous ne pouvons mieux
faire, pour donner une idée du mérite dés combattants, que de
reproduire l'aperçu dont M . Vincent a ftdt suivre le procès-verbal
des opérations du comité de dégustation, dont il était le secrétaire.
« Le département du Cher n'était représenté que par cinq échan-
tillons, 2 rouges de Sancerre, 1 rouge de Saint-Satur, et deux
blancs du même vignoble. Les vins rouges sont certes très-agréa-
bles à boire, mais ils ne peuvent être considérés que comme de
bons ordinaires, et, comparés aux meilleurs ordinaires de TTonne
que proposait chaque section, ils ont été reconnus inférieurs.
« Les vins blancs de Saint-Satur ont de la qualité, dç la mous-
tilk et une certaine liqueur. Cependant ils ont été classés après
les Pouilly (I!i|ièvre), et, parmi ces derniers, un seul échantillon,
vin blanc de 1858, crû de la Loge-auX'Moines ^ présenté par
MM. Maillot et Souques, a été jugé digne de figurer dans le con-
cours général des vins blancs, où il a, du reste, obtenu un très-bon
numéro.
« La Nièvre n'avait également exposé que cinq échantillcms.
« Les vins du Loiret ont été appréciés comme de bons ordi-
naires. Ceux exposés par la commune de Saint-Ây l'ont emporté
sur Fourneaux et Beaugency.
« Les vins du Cker^ fournis par le département de Loir-etr(Sher,
se sont présentés au concours avec toutes les qualités qui les dis-
tinguent, beaucoup de corps, de couleur et de spirituosité ; en
nouveaux, ils servent pour les mélanges, en vieux, ils se boivent
en nature et sont vraiment parfaits.
« Ceux de Thézée ont surtout été remarqués.
« Nous avons regretté que la côte des Grou'éts ne fût pas mieux
représentée.
« Les vins blancs de Sologne n'étaient pas sans qualité.
« Les vins d'Indre-et-Lojre étaient, en général, excdlents.
« En rouges, ceux de Joué, Saint-Nicolas-de-Bourgueil, Saint-
Cyr-sur-Loire et Civray ont été particuUèrement distingués. En
blancs, ceux de Vouvray, Rochecorbon, Joué et Civray ont étonné
par des qualités qu'on ne leur soupçonnait pas.
« Les vins nobles de Joué sont produits exclusivement par le
Pineau de Bourgogne, ceux de Saint-Nicolas-de Bourgeuil par le
Breton ou Carmenet, plant fin du Bordelais; et les blancs de Vou-
463
vraj[ par le Pineau de la Loire, qu'il ne faut pas confondre avec
celui de Bourgogne.
« Les vins de Tlndre ne feront jamais de grands vins, ni môme
de grands ordinaires, mais dans les années convenables ils méri-
tent d'être recherchés pour la franchise de leur goût et leur exces-
sif bon marché. Les vins blancs de ce pays ont un certain mérite;
un échantillon rouge de 1825, exposé par M. de laChastre, de
Reuîlly, a été jugé digne d'une mention.
« Arrivons aux remarquables et nombreux échantillons fournis
par le département de TYonne.
« C'est ici que les condamnés ont eu besoin de plus de vingt-
quatre heures pour maudire leurs juges. Chablis a pu, non sans
quelque raison, se plaindre que ses vins secs et légers aient été
mis en concurrence avec les vins liquoreux ou du moins semi-
liquoreux et violents de Youvray. Cette mesure, arrêtée à une
faible majorité par les présidents de section, a été généralement
blâmée, nous pouvons même ajouter : a été blâmée depuis même
par ceux qui l'avaient prise.
Tonnerre a été cette fois complètement battu par Aux^re, mais
ce ne sera sans doute pas une bataille sans revanche. Les excel-
lents vins de Tonnerre ont pu souffrir du transport par le chemin
de fer, d'une exposition prolongée aux ardeurs du soleil de la fin
de mai.
« Nous savons tous que ces côtes privilégiées des OUvotteSy
PiUriSy Ferrières, Corn^-d'Echaudé^ Epineuil^ eic.^ sont exclusi-
vement complantées du pineau le plus pur et le plus fin, et qu'elles
fournissent des vins délicieux, trés-appréciés pour leur finesse et
leiir bouquet.
« Nous ne pouvons passer sous silence la remarquable expo-
sition dé M. Textoris, de Cheney, qui offrait un échantillon des
Otivùttes de presque toutes nos grandes années depuis 1858
jusqu'à 1811.
« Nous signalons également l'exposition de M. le sénateur
Larabil, d'Irancy, dont les excellents vins de Pâlotte sont près*
qu'exclusivement vendus à des négociants de la ffaute-Bourgo^ne.
Ces vins, corsés et doués d'un grand mérite de conservaUon,
étaient également représentés par des échantillons de 1858, 1857,
1846, 1834, 1825, 1818 et 1811. Ce dernier échantillon a môme
obtenu la mention d'honneur parmi les vins extra-vieux.
« Arrivons maintenant aux vins d'Auxerre, qui ont eu les hon-
neurs de là lutte, aux vins d'Auxerre qui, pendant le moyen-âge,
ont joui d*une si grande réputation que partout on chantait :
Au3:erre est la boisson des rois.
« Ici encore il y a eu des mécontents. Les chances du concours
ont mis en première ligne des vins qui, dans l'opinion publique,
ne viennent généralement qu'après les crûs fameux de Chaînette
et Migraine,
164
« C'est le cas de recommander iDstaaiment à nos propriétaires
d'améliorer, autant que possible, leurs procédés de vinification.
« Mais nous avons encore quelques mots à dire sur les vins de
l'Yonne.
« Ceux de Joigny et de Goulanges se sont présentés avec toutes
leurs qualités spéciales. Ce sont de délicieux grands ordinaires
qui, dans bien des cas, pourraient remplacer les vins fins.
« Les vins exposés comme ordinaires étaient généralement
très-supérieurs à ceux qui sont vendus au commerce sous celle
dénomination.
« Nous citerons en première ligne les excellents vins d'A vallon
obtenus d'un mélange de pineau et de petit vérot^ mélange où
souvent le pineau domine ; les vins solides de Vincelottes et de
Saint-Bris, dont le césar uni au tresseau fait le fonds ; ceux de
Villeneuve-sur-Yonne, produits en grande partie par le plant de
roiy auquel H. le comte Odart donne pour synonymes le cet du
Cher et Vauxerrois du Lot.
« Les vins de Villeneuve occupent dans le département et dans
le commerce une place sensiblement inférieure aux vins ordinaires
de Vincelottes, Irancy, Coulanges, Âvallon. Mais slls ont obtenu
des récompenses dans notre concours, cela tient, nous n'en dou-
tons pas aux soins apportés par les propriétaires à la vinification.
fl L'exposition des vins de la région centrale au concours
régional d'Âuxerre a été inaugurée d'une façon trop brillante pour
être stérile. Nous aurons des imitateurs. D'autres songeront à
organiser pour chaque concours régional une exhibition des vins
de leur région. •
Auxerre n'a pas ménagé les plaisirs aux nombreux étrangers
que la solennité du concours avait attirés dans son sein. Ses
hôtes ont pu admirer un de ces fêtes nocturnes dont Auxerre a
le privilège, une magnifique retraite Uluminée qui a grandi encore
sa réputation quasi-européenne.
La société philarmonique avait organisé, avec le concours d'ar-
tistes parisiens, un concert qui a servi d'intermède aux occupations
sérieuses du concours. Enfin une exposition de tableaux de la
Société des amis des arts du département offrait à tous un utile et
agréable délassement.
Une estrade était élevée sur l'esplanade du Temple, à l'extré-
mité de cette belle avenue qui domine le faubourg Saint-Julien,
emplacement du premier Auxerre.
C'est là que devait avoir lieu la cérémonie de la distribution
des prix aux lauréats du concours. M. le baron Michel, préfet de
l'Yonne présidait cette cérémoinie. M. le baron Martineau des
Ghesnez , maire d'Auxerre , plusieurs notabilités , parmi les-
quelles on remarquait M. Javal, député de l'Yonne, M. Flandin,
conseiller à la Cour impériale de Paris, membre du conseil géDéral
de ITonne, M. le sénateur Dupin, procureur général près la Cour
166
de cassation, enfin H. Boitel, inspecteur général de l'agriculture
et commissaire général du concours, et les membres du jury
régional vinrent prendre place sur l'estrade. Après de chaleu-
reuses paroles de M. le Préfet, accueillies par les cris de Vive
VEtnptreurS paroles qui ont été reproduites par le journal la
C&n$titution du 31 mai, les secrétaires des différentes commis»
sions ont proclamé les noms des lauréats.
Dans le cours de ce compte-rendu, nous avons cité une grande
partie de ceux de nos compatriotes de l'Yonne qui ont pris part à
ces récompenses. Il ne nous reste plus qu'à rappeler le nom de
l'agriculteur auquel est dévolue la grande prime d'honneur pour
l'exploitation rurale la mieux dirigée dans le département et la
plus remarquable par les améliorations qui y ont été introduites.
C'est M. Lacour-Lebaillif, propriétaire aux Pautrats près Saint-
Fargeau.
Cette prime se composait d'une somme de 5,000 francs et d'une
coupe en argent de valeur de 3000 francs. Le procès-verbal offi-
ciel des opérations du jury constate les motifs qui ont valu à
M. Lacour cette insigne récompense.
La coupe d'argent est exposée sur le bureau où elle attire les
regards du public. C'est une très-belle pièce d'orfèvrerie. Le pied
d'uoe hauteur de 30 à 35 centimètres environ en est richement
ciselé. La coupe est surmontée d'une charmante statuette, d'une
parfaite exécution. En un mot c'était une œuvre d'art
Le soir de cette journée deux cents convives s'asseyaient à un
splendide banquet préparé dans la salle du jardin des Charmilles
par les Vatel parisiens, Potel et Chabot. Le journal la Constitution
a décrit en détsdl ce dernier acte de la grsînde solennité du con-
cours régional et reproduit les toast et discours prononcés par
H. le Préfet, H. le baron Martineau des Chesnez, M. le sénateur
Dupin et M. Fortin, archiprétre d'Âuxerre. Nous n'y reviendrons
pas ici.
Disons pourterminer que, par la valeur et l'importance de ses
expositions en bestiaux, machines, vins et produits de toutes
sortes, le concours régional d'Âuxerre ofifrait aux agriculteurs un
spectacle utile et fécond en enseignements, que par l'éclat qui a
été donné à cette solennité, la ville d'Auxerre ne l'a cédé à
aucune autre, qu'au point de vue agricole comme sous tout autre
rapport, le concours régional d'Auxerre, eu un mot, occupera une
place remarquable dans les annales de l'agriculture firançaise au
xix« siècle.
mm m ■p u amwnw ^ ■ ■ l^w ■ m^^mi^^ ■ f f j^^Wfifipi^B
STATISTIQUE
1>S U POPULATION DU DÉPARTEMENT DE L'TONNE.
^^j^T'ClVlI" — PROFESSIONS. — CULTES. — BNSBIGNBllEIfT.
(9Bite). ~ Voir l'Annaaire de 1899.
En géograpbie, mn n'est plus inatructif, plus inbiil&le pour
annrendre, rmis en même temps rien n'est plus triste à contem-
V^ que ces grandes cartes aux couleurs vives, aux lignes sait-
Lnte&i ^^^^ ^^ désert desquelles l'œil se promène sans rencontrer
uoe seule indication écrite. Pas un mot, pas une lettre pour
A'orieuter, EQsds seulement une foule de signes linéa^es qui r^ro-
dui^eiit sLvec exactitude et jusque dans ses moindres accidoits et
_pfices, l8^ configuration de chacun des Etats, de chacune des
m^vînces qu'il s'agit d'étudier. Les cartes muettes sont des coQec-
]^0QS de rébus topographiques.
Bn économie, rien n'est plus curieux comme objet d'étude» plus
nécessaire comme poin