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TRAITÉ
D'ANATOMIE
DESCRIPTIVE
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TRAITE
DANATOMIE
DESCRIPTIVE
AVEC FIGURES INTERCALÉES DANS LE TEXTE
PAR
PH. C. SAPPEY
Chef des travaux anatomiques^
Directeur des musées et Professeur agrégé à la Faculté de médecine^
Membre de l'Académie impériale de médecine.
édition enaèrement refondvc
TOME PREMIER
OSTÉOLOGIE — ARTHROLOGIE
PARIS
ADRIEN DELAHAYE, LIBRAIRE-ÉDITEUR
PLACE DE l'ÉCOLE-DE-MÉDECINE
1867
Tous droits rësorvés.
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A MONSIEUR DENONVILLIERS
Inspecteur général de renseignement sapéricur.
Professeur de médecine opératoire k la Faculté de médecine^
Chirurgien de Thôpital de la Qiarité, Membre de l'Académie impériale de médecine.
Membre du Conseil impérial de l'instruction publique.
Commandeur de la Légion d'bonneur, etc.
A MONSIEUR NELATON
Professeur de clinique chirurgicale k la Faculté de médecine,
Chirurgien -de Tbôpital des Cliniques, Membre de l'Académie impériale de médecine, •
Vice- président de l'Association des médecins de la Seine,
Commandeur de la Légion d'honneur, etc.
CUERS MAITRES ET AMIS,
Ce que je suis je vous le dois. Si cet ouvrage est le mien, il est
donc aussi le vôtre : veuillez raccueillir avec la bienveillance que vous
avez accordée à son auteur. En vous l'offrant, je viens remplir un
devoir. Mais j'ai voulu aussi vous donner un témoignage public de
ma profonde gratitude^ et vous renouveler l'assurance
De mon affectueux dévouement.
C. SAPPEY.
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A MONSIEUR DENONVILLIERS
Inspecteur gënéral de renseignement supérieur.
Professeur de médecine opératoire b la Faculté de médecine,
ChirurgieD de Tliôpital de la Charité, Membre de l'Académie impériale de médecine.
Membre du Conseil impérial de l'instruction publique.
Commandeur de la Légion d'honneur, etc.
A MONSIEUR NELATON
Professeur de clinique chirurgicale ii la Faculté de médecine,
Chirurgien -de l'hôpital des Cliniques, Membre de l'Académie impériale de médecini*, •
Vice-président de l'Association des médecins de la Seine,
Commandeur de la Légion d'honneur, etc.
Chers maItres et amis,
Ce que je suis je vous le dois. Si cet ouvrage est le mien, il est
donc aussi le vôtre : veuillez Taccueillir avec la bienveillance que vous
avez accordée à son auteur. En vous l'offrant, je viens remplir un
devoir. Mais j'ai voulu aussi vous donner un témoignage public de
ma profonde gratitude^ et vous renouveler l'assurance
De mon affectueux dévouement.
C. SAPPEY.
A MONSIEUR DENONVILLIERS
Inspecteur général de renseignement sapéricur,
Professeur de médecine opératoire à la Faculté de médecine^
Chirurgien de lliôpital de la Charité, Membre de l'Académie impériale de médecine,
Membre du Conseil impérial de Tinstruction publique,
Commandeur de la Légion d'honneur, etc.
A MONSIEUR NÉLATON
Professeur de clinique chirurgicale à la Faculté de médecine,
Chirurgien -de TbApital des Cliniques, Membre de TAcadémie impériale de médecine, •
Vice-président de TAssociation des médecins de la Seine,
Commandeur de la Légion d'honneur, etc.
Chers maîtres et amis,
Ce que je suis je vous le dois. Si cet ouvrage est le mien, il est
donc aussi le vôtre : veuillez raccueillir avec la bienveillance que vous
avez accordée à son auteur. En vous l'offrant, je viens remplir un
devoir. Mais j'ai voulu aussi vous donner un témoignage public de
ma profonde gratitude, et vous renouveler l'assurance
De mon affectueux dévouement.
C. SAPPEY.
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A MONSIEUR DENONVILLIERS
Inspecteur général de l'enseignement supérieur^
Professeur de médecine opératoire k la Faculté de médecine^
Chirurgien de l'hôpital de la Charité^ Membre de l'Académie impériale de médecine,
Membre du Conseil impérial de l'instruction publique,
Commandeur de la Légion d'honneur, etc.
A MONSIEUR NÉLATON
Professeur de clinique chirurgicale k la Faculté de médecine^
Chirurgien -de l'hôpital des Cliniques, Membre de l'Académie impériale de médecine, •
Vice-président de l'Association des médecins de la Seine,
Commandeur de la Légion d'honneur, etc.
CUERS MAÎTRES ET AMIS,
Ce que je suis je vous le dois. Si cet ouvrage est le mien, il est
donc aussi le vôtre : veuillez l'accueillir avec la bienveillance que vous
avez accordée à son auteur. En vous l'offrant, je viens remplir un
devoir. Mais j'ai voulu aussi vous donner un témoignage public de
ma profonde gratitude^ et vous renouveler l'assurance
De mon affectueux dévouement.
G. SAPPEY.
PRÉFACE
L'Anatomie est parmi les sciences celle qui a eu le plus d'obstacles
à vaincre. L'homme a pu étudier avec une pleine liberté d'action tout
ce qui s'étend au delà de ses propres limites. Des difficultés^ souvent
insurmontables^ sont venues Farrôter dans ses investigations, lorsqu'il
a voulu s'étudier lui-môme.
D'une autre part, cette science constitue à la fois la base et le ves-
tibule de l'édifice médical. Or, si elle attire par le désir de connaître
les merveilles de Torganisation, elle repousse plus encore par le cor*
tége dont elle s'entoure : des lambeaux flottants, des membres déchar-
nés, des chairs qui se décomposent, partout les dépouilles et l'appareil
affreux de la mort, tel est l'aspect sous lequel elle se présente à celui
qui entr'ouvre les portes du temple pour s'initier aux principes de l'art
de guérir.
Mais telle est aussi l'absolue nécessité des connaissances anato-
miques pour la physiologie, la médecine et la chirurgie, qu'elle a
triomphé de tous les obstacles. Tel est l'attrait qui s'attache à son
étude^ lorsque les premières difficultés en ont été surmontées, qu'elle
a trouvé à toutes les époques des défenseurs ardents et dévoués, sou-
vent même passionnés pour son culte.
En France, où Ton a plus célébré ses avantages que favorisé ses
progrés, la science pure a été en général délaissée pour la science
appliquée. Il n'y a pas lieu de s'étonner par conséquent que son évo-
lution ait été lente et tardive. Ne pouvant imprimer le mouvement,
elle borna son ambition à le suivre, et resta ainsi dans un état d'infé-
riorité qu'on ne saurait méconnaître.
Au xvui" siècle, c'est vers l'école de Leyde que se tournent tous les
regards. Elle est représentée d'abord par Boerhaave, le génie le plus
îaste et le plus brillant qu'aient produit les sciences médicales. A
Boerhaave succède Tillustre Albinus, esprit moins élevé, mais doué
d*une telle sagacité, d'un regard si pénétrant, qu'il a été justement
VIII PREFACE.
considéré comme le modèle des observateurs. Sandyfort, venu apiv>
lui, était un esprit de la même trempe. Tous les trois cultivèrent Fana-
tomie, qui s*enrichit alors d*un grand nombre de découvertes.
Sous une latitude plus méridionale, Haller associait l'étude de
Tanatomie à celle de la physiologie, donnant la première pour base à
la seconde^ et élevait ainsi à Tune et à l'autre un monument impé-
rissable.
En Italie, brillait Morgagni, qui nous a laissé, sur Tanatomie normale
et l'analomie pathologique, deux monuments non moins durables.
A ces gloires, la France n'avait à opposer que le célèbre Winslo^s
homme éminent sans doute, mais qu'elle ne pouvait mettre en paral-
lèle cependant avec trois grandes figures historiques, comme Albinus,
Haller et Morgagni.
Après la mort de ces grands hommes, le silence qui se fit autour
de leur tombe sembla s'étendre, en quelque sorte, sur toute la contrée
illustrée par leurs travaux. Vers la fin du xviii* siècle, la suprématie,
après s'être plusieurs fois déplacée, ne se trouvait plus nulle part.
Semblable à ce roi des airs qui plane quelque temps, incertain de la
direction qu'il va prendre, on vit alors le génie de la science, tour à
tour exilé de la Hollande, de la Suisse et de l'Italie, planer quelque
temps aussi sur les diverses régions de l'Europe, incertain également
de celle qu'il allait choisir : ce fut vers la France qu'il se dirigea.
Du troisième ou quatrième rang qu'elle avait occupé jusque-là, elle
monte presque subitement au premier.
Vicq d'Azyr publie son splendide ouvrage sur l'encéphale, et dé-
montre les avantages que l'anatomie humaine pouvait retirer de l'ana-
tomie comparée. E. Geoffroy Saint-Hilaire jette les bases de l'anatomie
philosophique.
Bichat, en nous donnant son immortel Traité d'anatomie générale,
ouvre à la science de nouveaux horizons; et déjà il avait conçu le pro-
jet de reprendre par sa base tout l'édifice médical, lorsque la mort
vint l'arrêter dans sa généreuse audace, en le frappant à trente-deux
ans. Des travaux si nombreux, et d'une si haute importance, publiés
dans l'espace de quelques années, au début de sa carrière, annonçaient
une de ces organisations puissantes qui naissent de siècle en siècle
pour l'avancement des sciences.
Témoin de sa marche si rapidement ascendante, le dernier des troi>
grands représentants de l'école de Leyde, l'illustre Sandyfort, laissai
échapper ce cri d'admiration : u Dans six ans, votre Bichat aura sur-
passé notre Boerhaave. »
Ce jugement porté par le chef d'une école célèbre à tant de titres,
peut être accepté comme celui de la postérité. Le génie de Bicbal
PREFACE. IX
avait, en effet, tout Téclat de celui de Boerhaave. Il en avait aussi
l'ampleur. Mais la nature l'avait doué d'un esprit moins enclin aux
vues spéculatives, plus porté au contraire vers l'observation. C'est
pourquoi^ bien qu'il n'ait fait qu'apparaître, il a laissé cependant des
traces plus profondes de son passage. Il fut supérieur à Albinus. Ce
trait, à lui seul, pourrait suffire à son éloge; car peu d'anatomistes ont
enrichi la science d'un aussi grand nombre de travaux; et chacune
de ses œuvres touche de si près à la perfection, qu'on ne peut les
parcourir sans^étre saisi, pour son auteur, des sentiments de la plus
vive admiration. Toutefois il ne lui fut supérieur que par le don de
généraliser, qu'il possédait à un si haut degré. Considérés l'un et l'autre
comme investigateurs, la supériorité reste à Albinus; nul ne l'a sur-
passé, ni peutrôtre égalé, dans le grand art d'observer.
Bichat avait ouvert une voie féconde : c'était à nous de marcher
sur ses traces, et de continuer son œuvre ; mais elle devait être conti-
nuée par d'autres. Après sa mort, survenue en 1802, l'anatomie
retomba dans cet état de langueur dont il avait si puissamment con*
tribué à la tirer.
Abandonné des anatomistes, des physiologistes et des médecins,
l'étude de cette science ne reprit quelque activité qu'en 1825 ou 1830.
Elle devint alors l'apanage à peu près exclusif de la chirurgie. Ses appli-
cations avaient été trop négligées, on s'attacha à les mettre en lumière.
De cette nouvelle tendance des esprits naquirent VAnatomie topo-'
graphique de Blandin, VAnatomie chirurgicale de M. Velpeau, conti-^
nuée plus tard par celle de M. Malgaigne, puis par le Traité d'anaiomie
médico^hirurgicale de M. Richet, qui représente si dignement aujour-
d'hui cette branche de la science.
En nous montrant les avantages qu'on pouvait retirer de son étude,
les chirurgiens de notre époque ont rendu à l'anatomie un service réel.
Mais n'oublions pas que le domaine des applications est illimité, et
que le nombre et l'importance de celles-ci sont en raison directe des
progrès de la science. Je compare les traités d'anatomie chirurgicale
aux traités de chimie industrielle : les uns comme les autres prennent
leur point d'appui sur la science de leur temps; plus elle progresse,
plus aussi se multiplient les applications qui en découlent. La chimie,
qoi tient aujourd'hui le premier rang sous ce rapport, n'est-elle pas
aussi celle qui a réalisé le plus de progrès? La science pure précède
toujours la science appliquée; l'une est la source vive de l'autre.
Uissons donc à la première la prépondérance qui lui appartient; atta-
chons-nous à la perfectionner. La seconde^ en profitant de ses progrès,
grandira avec elle.
X PREFACE.
Tandis que l'anatoniie était considérée en France comme une science
qui touchait k la perfection, et dont il ne restait plus à déduire que
les applications pratiques^ TAllemagne, dont le rôle 'et l'influence
avaient été jusqu'alors très-effacés, suivait une route bien différente.
Ce que fait le chimiste pour les corps inorganiques, elle tenta de le
faire pour les corps organisés. De même que celui-ci> lorsqu'il sou-
met un minéral k l'analyse, sépare les uns des autres^ non-seulement
leurs composés binaires et ternaires, mais jusqu'aux éléments qui
forment ces composés; de même, k l'aide de réactifs appropriés,
elle parvint k isoler les tissus et les principes élémentaires de nos
organes.
En transportant ainsi les procédés de l'analyse dans le domaine
de l'organisation, elle ne faisait que continuer l'œuvre commencée en
France avec tant d'éclat vers la fin du siècle précédent. Elle appli-
quait les principes formulés par l'immortel auteur de VAnatomie
générale. Ce qu'il n'avait qu'ébauché, elle entreprit de le perfectionner;
ce qu'il avait cru simple, elle parvint k le décomposer ; les décou-
vertes qu'il n'avait qu'entrevues, elle fut assez bien inspirée pour les
réaliser.
Bien qu'elle n'ait pas eu le mérite de l'initiative, soyons justes k
son égard, et accordons-lui toute la part de gloire qui lui appartient
dans ce grand mouvement scientifique. Isoler les particules élémen-
taires des corps organisés et les soumettre ensuite k des grossissements
qui nous les montrent avec les caractères propres k chacune d'elles,
c'était reculer les limites de l'anatomie normale jusqu'au point où
commence l'anatomie morbide ; c'était projeter sur celle-ci une sou-
daine et vive lueur ; c'était créer en quelque sorle l'anatomie médicale.
Car ce sont les altérations intimes de nos organes qu'il importe sur-
tout au médecin de connaître^ afin qu'il puisse les combattre dès
qu'elles se manifestent.'
Depuis un demi-siècle, l'Allemagne poursuit ce travail d'analyse^
Témoins de ses brillants résultats, les nations voisines imitèrent peu
k peu son exemple. La France, débordée de toutes parts, finit elle-
même par suivre le courant, avec un peu de résistance d'abord, puis
avec moins de réserve, et ensuite avec une ardeur de plus en plus
croissante. Le mouvement commencé de l'autre côté du Rhin s'étant
ainsi généralisé, les progrès de l'histologie devinrent le but suprême,
le but unique de tous les efforts.
Mais les sciences, comme les monuments, ont aussi leurs proportions
qu'elles doivent conserver; or, l'histoire nous montre que lorsqu'une
de leurs branches acquiert un grand développement, c'est presque tou-
jours au détriment des autres, qui cessent alors de croître. Tel a été,
PRÉFACE. XI
en effet, le résultat du mouvement qui, depuis vingt ans, entraine tous
les esprits dans la môme direction. Pendant que l'histologie prenait
un si large développement, les autres branches de Tanatomie étaient
délaissées pour la plupart. L'anatomie descriptive, que Ton considérait
comme la plus avancée et la plus voisine de la perfection, était aussi
la plus abandonnée; sur ses vastes domaines, incultes et déserts, à
peine voit-on apparaître de loin en loin quelque timide explorateur.
Le moment me semble venu de réagir contre un pareil abandon^ et
de lui restituer la part d'attention qui lui est due, l'importance qui
lui appartient.
L'anatomie descriptive est le tronc d'où naissent, comme autant de
branches, l'histologie, l'anatomie générale, l'anatomie philosophique,
l'anatomie des régions, l'anatomie chirurgicale, etc. Un traité qui
renfermerait une exposition complète de cette science devrait avoir
pour introduction l'anatomie générale, pour couronnement l'anatomie
topographique, et pour corps l'anatomie descriptive proprement dite,
réunissant dans un même faisceau tout ce qui se rattache à la confor-
mation extérieure et à la texture intime de nos organes, tous les faits
généraux qui les concernent, toutes les applications qui découlent de
leur étude, tout ce qui est relatif à leurs usages.
C'est sur cette large* base que reposent le grand ouvrage de Haller
et le Traité d'ofiatomie çt de physiologie comparées de M. le professeur
Milne Edwards.
Il n'est donné qu'à quelques rares intelligences d'aborder une
entreprise aussi vaste. On peut appliquer à la perfectibilité des
sciences la loi qui préside à la perfectibilité des organismes. Cette
loi, découverte et si bien formulée par M. Milne Edveards, est celle de la
division du travail : les fonctions se perfectionnent d'autant plus, que
le travail confié à chaque appareil se trouve réparti entre un plus
grand nombre d'organes. De môme aussi les sciences progressent
d'autant plus rapidement, que le nombre des investigateurs est plus
considérable et que chacun d'eux en embrasse une partie plus limi-
tée. L'application de cette loi est devenue plus impérieuse à mesure
qu'elles prenaient une plus grande étendue. Bien que les arguments
invoqués pour réunir l'anatomie à la physiologie aient conservé toute
leur valeur, on comprit donc la nécessité de les séparer. Avouons-le,
c'est à cette séparation que nous sommes redevables des immenses
progrès réalisés depuis le commencement de ce siècle dans les sciences
biologiques, progrès auxquels MM. Longet, Coste, Cl. Bernard,
Ch. Robin, ont pris chez nous une si glorieuse part.
L'anatomie elle-même comprend un si grand nombre de branches,
qu'il serait téméraire de vouloir l'exposer dans son ensemble. L'ou-
vrage que je soumets au jugement du public a pour objet l'étude
XII PREFACE.
des appareils et des organes qui les composent. Plus tard il me sera
permis peut-être de lui donner pour introduction Tanatomie générale,
et pour résumé Tanatomie topographiqne.
L'histoire des appareils et des organes présente deux phases bien
différentes. Dans la première, on a étudié leurs rapports, leur situa*
tion, leur direction, leur volume, etc.; on se borna, en un mot, à
considérer leur conformation extérieure. Dans la seconde, on a cher-
ché k déterminer les parties qui les composent, et tout fut sacrifié alor<i
au désir de connaître leur structure. Cette seconde période ne commence
que vers le milieuduxvn* siècle; elledate des travauxdeMalpigbi. Depuis
lors il existe en quelque sorte deux courants dans la science. On a vu
k diverses époques les deux courants se mêler. Mais le plus souvent
ils sont restés distincts. Chacun d'eux cependant a son côté utile. Les
réunir, c'était réaliser un progrès.
Dans ce but, j'ai consacré dix ans environ à l'étude de l'histologie,
afin de me familiariser avec les divers procédés d'analyse; et pendant
la durée de ces études je me suis imposé pour devoir de vérifier tous
les faits qui ont été successivement recueillis, soumettant à cette
épreuve surtout ceux qui me semblaient équivoques. Je me suis atta-
ché aussi k discuter les opinions pour établir {eur valeur relative. J'ai
fait appel, en un mot, k l'observation, et lorsqu'elle m'a fait défaut,
k la critique ; souvent k Tune et k l'autre en jnéme temps. Cette ma-
nière de procéder est la plus longue, sans doute; mais elle est aussi
la plus sûre. Elle m'a permis de relever une foule d'erreurs, et m'a
conduit en outre k constater, sur un assez grand nombre de points, des
faits entièrement neufs. Ces faits seront exposée chacun k la place qui
leur convient.
Pour transmettre le dépôt d'une science aussi riche de faits que
l'anatomie, il importe d'établir entre celui qui Ta reçu et celui qui le
reçoit une sorte de lien intellectuel. Ce lien constitue la méthode.
Celle-ci varie selon le but qu'on se propose, chaque auteur a la sienne;
le nombre en est pour ainsi dire illimité. Toutes cependant peuvent
être ramenées k deux principales, qui portent chacune un grand nom :
l'une était celle de Desault ; l'autre était celle de Bichat. Dans la pre-
mièrei on divise et subdivise la périphérie des organes pour étudier
ensuite chaque partie et particule; l'œil armé d'une loupe, on voit
lout« on décrit tout; on attache k chaque fait, k chaque détail, k chaque
point une importance égale. Cette méthode fut celle de Gavard ; son
ouvrage nous en ofl're le spécimen le plus complet que nous possédions.
Elle a été adoptée aussi par Boyer, mais avec des améliorations impor»
tantes. Dans la seconde, on àm^e et Ton subdivise beaucoup moins;
PRÉFACE. XIII
les regards ne s'arrêtent que sur les points les plus saillants; la des-
cription est plus rapide.
Chacune de ces méthodes a ses avantages qu'il faut conserver; cha-
cône d'elles a aussi ses inconvénients qu'il importe d'éviter. La mé-
thode de Desault était une réaction contre les méthodes anciennes,
qui ne présentaient de nos organes qu'un tableau inûdéle, incomplet
et souvent confus. Ce grand homme avait reconnu l'utilité d'une
réforme; en l'opérant, il rendit à la science un éminent service.
C'est à lui que nous sommes redevables de la supériorité incontestée
de notre méthode descriptive; on ne peut lui adresser qu'un seul
reproche, e'est d'avoir dépassé le but auquel il tendait. Il voulut être
complet, et tomba dans l'abus des détails. Comme ces photographies
qni reproduisent tous les traits d'une physionomie, sans en rendre
suffisamment l'expression, sa méthode reproduit exactement aussi
tout ce que l'œil découvre à la surface des organes, sans mettre suffi*
samment en relief les attributs qui les caractérisent.
Une semblable méthode ne pouvait convenir à l'esprit ardent de
Bichat. « Il faut l'avouer, ditril, la nature est repoussante, lorsqu'on
B la montre revêtue de ces formules minutieuses où chaque organe
• ne se présente à vous que géométriquement entouré d'angles, de
» fiices, de bords, etc., où nulle saillie, nul enfoncement, nulle fibre
» presque n'échappe à la description; où tel est le nombre des
» divisions et subdivisions, qu'il est plus long souvent de les énoncer
> que de décrire les objets qu'elles doivent classer. Semblables à ces
■ peintures où l'on ne distingue rien à force d'y trop voir, de telles
» méthodes deviennent confuses à force d'être exactes ; elles tuent le
» génie sans soulager la mémoire. »
En réagissant aussi vivement contre la méthode de Desault. Bichat
à son tour dépassa le but qu'il voulait atteindre. Ses descriptions, trop
sobres de détails, ne donnent des organes qu'une notion insuffisante.
Le désir d'éviter un écueil le fit tomber dans l'écueil opposé.
Ni l'une ni l'autre de ces méthodes ne méritent donc une préférence
exclusive. En les associant, nous réunirons leur» avantages , et nous
éviterons les excès qui leur sont si justement reprochés. A la méthode
de Desault nous demanderons cette sévérité de principes qui conduit
aux descriptions exactes et complètes. A celle de Bichat nous emprun-
terons l'esprit d'appréciation qui classe les faits selon leur impor-
tance, et cette sage réserve qui exclut les détails superflus.
L'élève qui débute dans l'étude de l'anatomie, alors même qu'i
prend pour guide l'ouvrage le plus élémentaire, se montre toujours
surpris et presque effrayé de la multiplicité des détails sur lesquels
00 appelle son attention. A mesure qu'il se familiarise avec la méthode
XIV PRÉFACE.
descriptive, cette étude devient moins aride^ mais reste cependant
hérissée de difficultés. Le sentiment de ces difficultés accumulées sur
sa route, et le désir de lui aider à les surmonter, ont inspiré la pensée
de joindre à la description des organes des planches qui les repré-
sentent
Les planches ont-elles en effet pour avantage d'émousser les aspé-
rités de Tétude? Ont-elles rendu à la science tous les services qu'elle
en attendait ? La controverse qui s'est élevée à ce sujet aurait duré
moins longtemps si la question eùi été posée dans ses véritables
termes. Or, elle me parait devoir être ainsi posée : Les bonnes planches
sont-elles utiles? Tous les esprits sensés seront sans doute d'accord
pour répondre affirmativement Ce premier point résolu, pour appré-
cier les services que la lithographie et la gravure ont rendus aux
sciences naturelles, et plus particulièrement à l'anatomie , il suffirait
d'établir la proportion des bonnes et des mauvaises planches. Il est
certain que les premières sont assez rares ; les secondes sont incompa-
rablement les plus nombreuses. De ce fait faut-il conclure avec quel-
ques auteurs qu'elles ont été plus nuisibles qu'utiles aux progrès de
la science, et qu'il y aurait lieu de les proscrire? Cette conclusion ne
serait pas légitime. Si les bonnes planches sont rares, les bonnes
descriptions le sont aussi ; or, parce qu'on a souvent mal décrit, faut-il
donc aussi cesser de décrire? Soyons moins exclusifs : ne repoussons
que ce qui est nuisible, perfectionnons ce qui peut l'être, et surtout
conservons ce qui est utile.
Il importe, du reste, de bien définir le degré d'utilité des planches,
afin de n'en pas exagérer l'importance et d'éviter l'emploi abusif qu'on
pourrait en faire.
L'anatomie est une science toute d'observation. Considérer nos
organes dans leur ensemble et leurs rapports, les séparer les uns des
autres pour les examiner sous toutes leurs faces, les diviser et péné-
trer en quelque sorte dans leur épaisseur pour déterminer le mode
d'agencement de toutes les parties qui les composent : telle est l'uni-
que route qui puisse nous conduire à des connaissances positives et
durables. L'organisation est si compliquée, que les descriptions les
plus exactes, les plus claires, les plus étendues, ne nous en donneront
jamais qu'une notion incomplète. Les planches les meilleures, alors
même qu'on les multiplie, ne sauraient la montrer sous tous ses
aspects; il est quelques propriétés qu'elles sont d'ailleurs impuissantes
à reproduire : telles sont la consistance, l'élasticité, la flexibilité, etc.
C'est donc dans le grand livre de la nature qu'il faut en chercher
l'histoire fidèle et complète : l'homme doit être étudié sur l'homme
lui-même. Les ouvrages les plus estimés ne sont que des guides qui
appellent nos regards sur les points les plus dignes de fixer l'attention.
PRÉFACE. XV
£q D0U8 montrant ce que nous cherchons, les planches nous aident
à le découvrir. De môme que les descriptions auxquelles elles se trou-
vent mêlées ou annexées, elles ne sont et ne doivent être que des
auxiliaires de l'observation.
Ainsi considérées, elles sont utiles aux élèves, qu'elles secondent
dans leurs dissections, et auxquels elles traduisent dans un langage
plus clair les détails souvent compliqués qui se rattachent à la struc-
ture des organes.
Elles sont utiles au physiologiste, qui ne peut incessamment recom-
mencer ses études, et auquel elles rappellent ce qu'il a vu autrefois.
Elles sont utiles au médecin et au chirurgien, qui, entraînés dans
le tourbillon de la vie actiye, voient trop souvent des connaissances
péniblement acquises s'effacer peu à peu de leur mémoire, et qui les
consultent alors pour ranimer leurs souvenirs.
Elles sont utiles^ en un mot, à ceux qui ont demandé à l'observation
tout ce qu'elle peut donner, à ceux qui ont vu ce qu'ils ont appris.
Elles, sont inutiles et souvent nuisibles dans les conditions opposées.
Malheur à l'élève qui, n'ayant rien vu et ne voulant rien voir, tenterait
de substituer une pâle imitation de la nature à la nature elle-même !
Des notions assises sur une telle base n'auraient ni plus de valeur, ni
plus de durée, que ces figures qu'on trace sur le sable mouvant, et qui
s^'effacent au premier souffle. Ne demandons aux planches que les
services qu'elles sont destinées à nous rendre; associons-les, mais ne
les substituons pas à l'observation.
Convaincu de leur utilité, je les ai multipliées. Sur les six cents
figures environ que contiendra cette seconde édition, il en est une
centaine qui ont été empruntées à divers auteurs; j'aurai soin de
rappeler leurs noms, afin de laisser à chacun d'eux le mérite qui lui
appartient. Toutes les autres sont des figures originales. Elles ont été
dessinées et gravées sous mes yeux : je n'ai rien négligé pour leur
imprimer le cachet d'exactitude qui pouvait seul les rendre utiles.
J'ai cherché aussi à leur donner ce caractère de simplicité et dé
lucidité qui permet à l'œil le moins clairvoyant de retrouver sans
efforts tous les détails qu'elles renferment. Quelques-unes n'ont pas
répondu à mon attente ; je n'ai pas hésité à les sacrifier, préférant en
toute chose la qualité à la quantité.
n est avantageux pour le lecteur de trouver chaque figure en regard
du texte auquel elle se rattache. Mais lorsque leur nombre devient
considérab^le, si l'on procède rigoureusement dans leur intercalation,
le^, descriptions sont divisées, morcelées même, ce qui constitue
pn inconvénient réel^ Pour l'éviter, j'ai superposé les unes aux autres!
Le texte descriptif^ plus important, occupe dans chaque page {'étage
XVI PREFACE.
sapérieur et se trouTC partoat continu. Les planches, rqetées à l'étage
inférieur , restent en regard de la description qu'elles accompagnent
Loin de les disséminer, j'ai groupé au contraire celles qui sont rela-
tives au même objet : rapprochées^ elles s'éclairent mutuellement et
forment une sorte de tableau. En procédant ainsi, je me suis proposé
de réunir aux avantages qui résultent de l'intercalation des figures
ceux qui sont propres aux atlas.
La première édition de cet ouvrage, tirée à 7000 exemplaires, et
mal commencée, s'est épuisée cependant bien avant d'être terminée.
Un succès aussi inattendu me fit regretter plus vivement encore les
nombreuses et très-grandes imperfections qu'elle présentait, et m'im-
posait le devoir de les faire disparaître, ou du moins de les atténuer
dans la limite de mes forces. Les premières parties avaient été exposées
sous une forme trop élémentaire; je n'ai pas hésité à les refaire entiè-
rement. Celles qui m'ont paru défectueuses ont été revues et amen-
dées. Des lacunes importantes existaient, je me suis attaché aies com-
bler. Toutes les améliorations que cette première édition pouvait ftûre
désirer, j'ai cherché en un mot à les introduire dans la seconde. Appré-
ciateur impartial des efibrts consciencieux, le public jugera si j'ai
réussi.
Je dois des remerclments aux artistes qui ont bien voulu me secon*
der de leur talent Je les transmets à MM. Lackerbauer, Beau et Bion,
pour les dessins si étudiés et si habilement exécutés quils m'ont remis ;
à MM. Salle et Rapine, pour le mérite dont ils ont fait preuve dans la
gravure de ces dessins; à tous, pour l'obligeance extrême qu'ils ont
mise à retoucher l'œuvre sortie de leurs mains, aussi souvent que je
l'ai désiré. Je prie aussi MM. A. Delabaye et E. Martinet d'agréer
l'expression de mes sentiments de gratitude : le premier pour les
sacrifices qu'il s'est imposés, le second pour les soins qu'il a apportés
dans l'impression de cette seconde édition.
ANATOMIE DESCRIPTIVE
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
Objet et dIvteloB de rAaatomle.
L anatomic est une science qui a pour objet la structure des corps orga*
nisés. Ceux-ci se divisant en deux classes, les végétaux et les animaux, cette
science se divise aussi en deux grands embranchements : Vanatomie végétale
et Vanatomie animale (i).
La structure des êtres qui ont reçu la vie en partage a été envisagée sous
des aspects très-variés, et la science a pris autant de formes distinctes qui
chacune ont reçu un nom différent. C'est ainsi qu'on a appelé :
B»erée, coile qui traite de l'organisation dans toute la série
tnimale et qui considère successivement les mômes organes dans les diverses
eipices, afin d'arriver, par voie de comparaison, à une notion plus exacte
et plus complète de chacun d'eux ;
AMUMBie «relaie, celle qui étudie l'organisation dans une seule espèce ;
exemple : lanatomie humaine, Tanatomie du cheval, de la sangsue, du
léoia, etc., etc.;
iMteiie pMieMpiii^ae, celle qui s'élève de la connaissance et du rap*
pruchement des faits particuliers aux lois générales de l'organisation;
séméreie, celle qui rapproche les parties similaires du corps
ponr en former autant de groupes naturels connus sous le nom de systèmes;
qui classe tous ces systèmes ; les étudie dans leur conformation, leur struc-
ture, leur développement ; et qui nous montre la part que prend chacun
d eux à la constitution de l'économie ;
i— teie de iemi«re,ou htoteiode, celle qui détermine les parties consti-
tuantes de nos organes, et qui nous enseigne comment elles s'associent ou se
combinent pour leur donner naissance ;
,1, Le mol anaicmie dérif e de deux mots grecs (rip», je coupe, «va, parmi). Pris dans son
MHS étymologique , il exprime donc l'idée de dissection. Ce procédé n'est pas le seul qui
^'apptique à l'étude des clivs organisés; mais ii est sans conti*edit le plus général et le plus
tnipvfiant.
I. 1
CONSIDERATIONS Gl^iNEHALES.
I t«p«smiphi^pic), rtainirsteale, OU «M résioB«, celle qui s'attache
plus spécialement à déterminer leurs rapports et qui cherche dans cette
détermination un guide sAr pour la main du chirurgien ;
■ tmitm^ ou «MitoMde de* âsM, celle qui (es suit dans toutes
les périodes de leur évolution, depuis le moment de leur apparition jusqu'à
l'époque de leur complet développement ;
e, ou iér«i*iosi«, celle qui nous fait connaître toutes
les modifications que la nature leur imprime lorsqu'elle s'écarte de son type
spécifique ;
», celle qui étudie les altérations dont ils peuvent
devenir le siège, afin d'établir la corrélation existant entre ces altérations
et les phénomènes par lesquels elles se traduisent au dehors;
AMii«aii« éteiieH»<iTe, celle qui trace dans un cadre méthodique l'histoire
successive et complète de chacun d'eux.
C'est sous ce dernier point de vue que nous envisagerons l'anatomie. Ainsi
considérée, elle embrasse dans ses limites tout ce qui est relatif à la situa>
tion, à la configuration, aux connexions, à la couleur, à la consistance, au |
volume et au poid?, en un mot aux propriétés extérieures de nos organos. i
Mais pour tracer de ceux-ci une description complète, il faut en outre
déterminer leurs rapports avec les organes voisins; faire connaître les élé-
ments qui les composent et leur mode d'association; les suivre dans leur
développement et dans leur décroissance à travers la série des Ages; les
mettre parfois en parallèle avec ceux des autres espèces animales; Ikire
connaître leurs principales anomalies, et dans quelques cas aussi leurs alté-
rations : d'où il suit que l'anatomie topographique, l'anatomie de texture,
l'anatomie d'évolution, etc., sont plus ou moins tributaires de l'anatomie
descriptive.
Cette branche de la science, que sa définition nous fait apparaître d'abord
comme peu développée, est donc au contraire la plus étendue. C'est en partie
sur elle que sont implantées toutes les autres. î/histologie en est un simple
rameau. Bien culti>ée, elle se couvre de fleurs et de fruits; elle est féconde,
en d'autres termes, en applications, et tient par conséquent sous sa dépen-
dance toute l'anatomie médico-chirurgicale. Elle absorbe également toute
l'anatomie des âge», embrasse une grande partie de l'anatomie générale, et
s'agrandit encore par de fréquents emprunts à l'anatomie comparée.
Le corps humain est un édifice dont toutes les parties ont été admirable-
ment coordonnées. Avant do pénétrer dans l'intérieur de cet édifice pour en
étudier la distribution, la structure, le mécanisme, Jetons un coup d*œil
sur son ensemble, contemplons sa surface, déterminons les dimensions et les
proportions qu'il présente.
DU CORPS HUMAIN EN GÉNÉRAL
§ 1. — Attitude et configuration du corps.
L homme se tient debout sur la plante des pieds. Seul, entre tous les
mammifères, il jouit de ce privilège qui lui laisse l'entière liberté de ses
membres thoraciques, et qui suffirait pour établir sa supériorité sur les êtres
les plus rapprochés de lui par leur organisation, s'il ne possédait dans son
intelligence un titre plus éclatant et plus digne au rang suprême. Destinés
chex les animaux à la progression, ces membres sont revêtus à leur extré-
mité d'étuis cornés qui les protègent contre les aspérités du sol, mais qui
communiquent à cette partie terminale une sorte de rudesse. Libre chez
l'homme, destinée chez lui à la préhension, celle-ci est plus délicate, plus
divisée, plus sensible, plus mobile surtout, et devient ainsi une arme avec
laquelle il peut se défendre et un organe qu'il fait servir à son industrie.
L'attitude quadrupède est donc un signe d'infériorité ; l'attitude bipède, par
tous les avantages qu'elle porte avec elle, dénote, au premier aspect, le rang
deré qui appartient à l'espèce humaine parmi les ôtres vivants.
Considéré dans l'attitude qui lui est propre, le corps de l'honmie est limité
pir six planB : un plan vertical antérieur ou abdominal; un plan vertical
postérieur ou dorsal ; deux plans verticaux et latéraux, l'un droit, l'autre
gauche; et deux plans horisontaux, l^un supérieur ou céphalique, l'autre
ioférienr appelé aussi base de suitenUUhn. C'est à ces plans que nous rappor-
terons tous les organes, lorsque nous aurons à déterminer leur situation res-
pective; ainsi, de deux organes voisins, nous appellerons antérieur celui qui
leia plus rapproché du plan abdominal, postérieur celui qui sera plus rap-
proché du plan dorsal, ou bien supérieur celui qui se rapprochera davan-
tage du plan céphalique, et inférieur celui qui se rapprochera davantage de
la base id sustentation.
Considéré dans sa conformation extérieure, le corps humain se compose
d'nne partie centrale que dominent le cou et la tôte, et à laquelle viennent
K rattacher les quatre membres comme autant d'appendices.
ké •* fleMjMMIea an Uwme.
Le Iroiie, ou partie centrale du corps, peut être comparé à un cjrlindrg
qui aurait été comprimé d'avant en arrière, en sorte que son diamètre
transversal l'emporte notablement sur l'antéro-postérieur : mode de con-
fonnation opposé à celui qu'on remarque chex la plupart des mammifères^
où û est, au contraire, aplati de l'un à l'autre côté.
Le tronc, an outre, est plus étroit à sa partie moyenne qu'à ses extrémités,
&poBtion plus spécialement propre aussi à l'espèce humaine. Ainsi confi-
guré, il se divise en deux parties bien distinctes, l'une supérieure qui forme
le (ftorav, l'antre inférieure qui constitue Yabdomtm.
4 m CORPS HUMAIN EN GENERAL.
Le thorax a pour limite supérieure et antérieure une échaiicrure médiane
qui surmonte la base du sternum, et de chaque côté une saillie horiiontale
et sinueuse, très-accusée, produite par la clavicule. — Inférieurement, il est
limité en avant par une petite fossette, médiane aussi, sous laquelle se cache
l'appendice xiphoîde du sternum, et latéralement par deux longues saillies
curvilignes qui partent des bords de cette fossette et qui divergent en descen-
dant, (les saillies, dont la convexité regarde en bas et en dedans, sont for-
mées par la soudure et la continuité des cartilages situés sur le prolonge-
ment des septième, huitième, neuvième et dixième côtes, d'où le nom de
rebordê cartilagineux qui leur a été donné. — I>ans l'intervalle compris entre
les deux limites du thorax on remarque : une surface résistante qui répond à
la face antérieure du sternum ; à droite et à gauche une large saillie muscu-
laire due au grand pectoral ; et sur le bord inférieur de celle-ci, la mam$Ue^
plus ou moins développée chez la fenune, rudimentairc chez l'homme.
Vabdomeriy arrondi et saillant chez l'enfant, se déprime chez l'adolescent
et reste en général déprimé pendant tout le cours de la Jeunesse ; il peut
même consener cette dépression pendant toute la durée de la vie chez les
hommes à constitution sèche ; mais il la perd ordinairement à l'Age où le
tissu adipeux commence à se montrer, et tend à reprendre alors sa forme pri*
mitive. — La fossette sus-xiphoîdienne et les deux rebords cartilagineux éta-
blissent très-nettement la ligne de démarcation qui le sépare du thorax.
— En bas il est circonscrit par une ligne demi-circulaire , dont la partie
médiane ou transversale , peu accusée , rase les pubis, et dont les parties
latérales ou obliques, beaucoup plus apparentes, se présentent sous l'as-
pect d'un sillon creusé entre la cuisse et la paroi abdominale antérieure : ce
sillon constitue le pli de l'aine ; il se termine en dehors au niveau d'une saillie
osseuse très-maniféste, l'^'fie iliaque antérieure et supérieure. A celle-ci
succède une crête cuniligne plus prononcée chez la femme que ches
l'homme : c'est la crête iliaque, qui forme une dépendance du bassin et qui en
représente la partie la plus élevée. L'espace compris entre cette crête et les
dernières côtes varie, suivant les indi\ idus, de 6 à 9 centimètres ; il se montre
d'autant plus C4>ncave que la crête iliaque est plus saillante.^ Sur la paroi
antérieure* de l'abdomen on observe Vambilic^ cicatrice plus ou moins dé-
primée qui en occupe à peu près le centre ; au-dessus et au-dessous de cette
cicatrice une dépression verticale qui correspond à la ligne blanche.
Au nivedu de l'étranglement que présente la partie moyenne du tronc, le
thorax se trouve séparé profondément de l'abdomen par le diaphragme^ cloi-
son musculaire très*obliquement dirigée do haut en bas et de la paroi anté-
rieure vers la postérieurt*. Il résulte de cette disposition que la cavité tho-
racique est notablement plus longue en arrière, et la cavité abdominale plus
longue Ml contraire en avant. Le diaphragme, en outre, n alTecte pas la
figure d'un plan, mais celle d'une voûte dont la con>e\ité n^garde en haut
et en arrière, la concavité en bas et en a\ant; de là celte nouvelle consé-
quence que la capacité de l'abdomen est supérieure à celle du thorax et
beaucoup pins grande, en réalité, que son aspect extérieur ne semble l'an-
noncer. ~ Pour arriver A une détermination plus précise de la situation des
CONnCURATION ÙV CORPS. 5
Tiscères qu'elle renferme, elle a été divisée en trois sBoues par deux plans
boriiontaux : une zone supérieuri ou épigastriquêy une zone moyenne ou
omlnliealey une zone inférieure ou hypoifostrique ; et chacune de celles^i a
été tubdivisée en trois régions. Deux lignes qui s'étendraient transversale-
ment, l'une de la partie moyenne du rebord cartilagineux d'un côté à la
partie correspondante du rebord opposé, et l'autre de l'épine iliaque gauche
i l'épine iliaque droite, représenteraient extérieurement les deux plans
horixontaux; deux autres lignes qui croiseraient perpendiculairement les
précédentes et qui viendraient tomber sur la partie interne des plis de l'aine,
représenteraient les plans verticaux.
Des neuf régions de l'abdomen les trois supérieures seules ont des limites
bien distinctes. — La moyenne, bornée à droite et à gauche par les rebords
cartilagineux, offre une figure angulaire dont le sommet, dirigé en haut, se
continue avec la fossette sus-xiphoîdienne ; elle est déprimée et correspond
à l'estomac, d'où les noms de creux de l'estomac^ et à'épigaetre qui lui ont été
donnés. — Les régions supérieures et latérales situées sous les six dernières
cotes et les cartilages qui les prolongent, constituent les hypochondres ; c'est
au niveau de ceux-ci qu'on voit s'entrecroiser les digitations du muscle
grand oblique d'une part, du grand dentelé et du grand dorsal de l'autre. .
La région moyenne de la zone ombilicale, à peu près plane, n'est remar-
quable que par la présence de Tombilic qui en occupe le centre. — Les
régions latérales appelées flancs et régions lombaires^ sont concaves de haut
ea bas, convexes d'avant en arrière.
La région moyenne de la zone hypogastrique, ou Yhypogaeirey comprend
dans ses limites tous les organes qui occupent l'excavation du bassin, c'est-à-
dire la vessie et le rectum chez l'homme, ces mêmes organes et en outre
1 utérus et ses dépendances chez la femme. Elle est légèrement déprimée
dans le jeune Age, plane dans l'âge adulte, arrondie chez les individus doués
d'un certain embonpoint, et séparée alors de la saillie qui surmonte les
pubis par un sillon transversal que les sculpteurs grecs ont beaucoup exa-
géré, et qu'on retrouve surtout très-accusé dans l'Apollon du Belvédère.— Les
régions latérales ou régions iliaques limitées en bas par le pli de l'aine, en
dehors par la crête iliaque, sont tantôt déprimées, tantôt presque planes,
quelquefois saillantes et arrondies.
Vu par sa face dorsale^ le tronc offre un aspect bien différent. La partie
postérieure du thorax, ou le dosy en forme la moitié supérieure. L'abdonden,
qui n'est plus représenté sur cette face que par les régions lombaires ou les
hmbesy et le bassin, dont on distinguait seulement le contour sur la face
opposée, constituent l'autre moitié.— Le dos revôt la figure d'un plan trian-
gulaire dont la partie la plus large répond aux épaules, et dont le sommet
tronqué se continue avec les lombes en s'inclinant vers la face antérieure du
tronc. — Le bassin décrit une convexité dont la partie inférieure du sacrum
représente le point le plus saillant. De chaque côté de l'origine de cette
courbe on aperçoit l'épine iliaque postérieure et supérieure qui tennine en
arrière la crête de ce nom.
Les lombes intermédiaires au plan rentrant du dos et à la courbe saillante
8 nr CORPS HUMAIN EN GENERAI..
li«er lorsqu'elle re\ét ton plus beau type. Sur cette divition, il a%ait fondé un
procédé extrêmement ingénieux pour dessiner, peindre ou sculpter la tête sur
un espace quelconque, en consenant à chacune de ses parties ses dimen-
sions relatives (i).
C. — CaaImratteB iet mcmlta^.
Les membres naissent des quatre angles du tronc : les supérieurs du tho-
rax, les inférieurs de l'abdomen ou plutôt du bassin, d où les noms de mem^
Ure$ ihoraeiquês et de tnembrei abdominaux ou pelviens^ sous lesquels ils sont
aussi désignés. Les membres thoraciques et les membres abdominaux offrent
du reste une remarquable analogie ; les uns et les autres se composent de
quatre segments qui se correspondent : 1 épaule et la hanche, le bras et la
cuisse, Tavant-bras et la jambe, la main et le pied. Chez les quadrupèdes et
la plupart des reptiles, où les premiers ont reçu la même destination que les
seconds, leur analogie est évidente. Chez Thomme, où leur destination est
dUTérente, celle-ci se révèle à nous par des traits moins accusés et cependant
non moins réels. — Les supérieurs sont moins volumineux ; leurs loiers sont
plus grêles et plus légers, mais leurs mouvements plus étendus, plus variés
et plus rapides. — Les inférieurs, qui supportent tout le poids du corps, pos-
sèdent une charpente plus solide ; leurs divers segments se correspondent par
des surfaces plus larges ; ils sont unis entre eux par.des liens plus résistants;
mais ce qu'ib gagnent du côté de la solidité, ils le perdent du côté de la
mobilité.
Constitués sur le même type, les membres thoraciqueset abdominaux pré-
sentent donc des différences de proportion que nous étudierons plus loin.
Ils présentent en outre des différences de conformation. Celles-ci dérivent
pour la plupart de leur squelette, dont presque toutes les saillies se traduisent
au dehors. Or, la clavicule et V omoplate forment celui de l'épaule ; l'os iliaque
celui de la hanche;— l'^um^rus et le fémur représentent celui du bras et
de la cuisse; — le cubitus en dedans, le radius vn dehors constituent celui
de ra%ant-bras; le tibia et le péroné celui de la jambe. — l.e carpe ^ le
métacarpe et les phalanges composent celui de la main ; le tar$e, le métatarse
et les phalanges celui du pied.
1/orooplate, en s*unissant à la clavicule par Varromion^ établit la limite
supérieure des membres thoraciques. 1 ne ligne tirée de l'un & l'autre acro-
mion répond à la partie la plus élevée du dos et A sa plus grande largeur.
—La clavicule, horizontalement étendue de l'omoplate au sternum, sépare
le thorax de la partie inférieure du cou. Elle donne attache en dedans à un
muscle qui se porte obliquement en haut et en arrière pour aller se fixer à
r^K>physe mastolde et à l'occiput : c'est le muscle stemo-cléido-moêioldien:
en dehors elle donne attache au bord antérieur du trapèze qui, par son autre
extrémité, s'Insère aussi à ro<-ciput. Très-rapprochés en haut et très-écartes
inférieuremeni, ces muscles circonscTi^ent, a\ec la clavicule, un espace
1^ SahAW. Atwtiwtte tfu gtiufial^ur rfunhntiont. Pariîi. tSI2. |». 03.
CONFIGURATION DU CORPS. «
triangulaire déprimé à sa base, qui constitue la régimi ou le creux »u8<la^.
vicidaire. Entre les deux clavicules, immédiatement au-dessus du sternum,
on remarque une troisième dépression : c'est la foisette tw-^temeUe.
Vue par sa partie supérieure, l'épaule est presque plane et horizontale
chez l'homme, plus arrondie et plus tombante chez la femme. — Vue par sa
partie externe, elle se présente sous l'aspect d'une saillie ovoïde dont la
petite extrémité, dirigée en bas, se termine à une fossette, ]Afo88eltê JWtoV-
dienne. Cette saillie, qui forme le moignon de l'épaule, est produite d'une
part par le muscle deltoïde, de l'autre par la tête de l'humérus, sous lequel
elle peut être facilement reconnue à sa résistance et à sa mobilité. Une ligne
tirée de l'un à l'autre moignon et passant par les deux têtes humérales,
représente le plus grand diamètre transversal du corps, non-seulement chez
lliomme, mais aussi chez la femme. — Vue par sa partie inférieure, elle est
séparée des parois latérales du thorax par une dépression profonde, le ereuœ
de VaisêelUy que limitent en avant le grand pectoral, en arrière le grand
rond et le grand dorsal, en dedans le grand dentelé, en dehors le coraco«
humerai.
L'os iliaque, par son épine antérieure et par la branche horizontale du
pubis, détermine la direction du sillon qui forme le pli de l'aine et qui limite
topérieurement les membres abdominaux. \a longueur de ceux-ci varie par
conséquent suivant qu'on prend pour point de repère l'une ou l'autre de ces
saillies, ou la partie moyenne de ce pli, —< Au-dessous de la crête iliaque on
observe une saillie arrondie qui est l'analogue du moignon de l'épaule et
qui est due surtout à la présence du grand trochaniery de même que la
ttillie deltoîdienne est due surtout à la grosse tubérosité de la tête de l'hu-
meras.
1^ bras est cylindrique et vertical ; la cuisse conique et obliquement diri-
gée de haut en bas et de dehors en dedans. Le bassin offrant plus de lar-
geur chez la femme, les crêtes iliaques sont plus apparentes dans ce sexe,
les fémurs plus écariés, les trochanters plus saillants, les/Cuisses plus obli-
ques, et les genoux plus rapprochés,
L'a\ant-bras représente aussi un cône, mais un cône comprimé d'avant en
arrière, surtout dans sa moitié inférieure. — Sa face postérieure, légèrement
arrondie en bas et anguleuse en haut, se termine par une saillie osseuse
très-prononcée, Volécrâne, En se continuant avec la face correspondante du
bras elle constitue le coude, qui s'efface en partie pendant l'extension de
lavant-bras, qui devient anguleux dans l'état dé demi-flexion, et qui répond
slors, ainsi que tout le bord inférieur du cubitus, à la partie moyenne de la
portion sus-ombilicale de l'abdomen. — La face antérieure de l'avant-bras,
presque plane, présente au niveau de sa continuité avec le bras une légère
dépression qui forme le pli du coude; une ligne transversale tirée de ce pli
sur la face abdominale du tronc tomberait, chez la plupart des individus,
sur la partie moyenne de l'épigastre.— Le bord interne, rectiligne, oblique
en bas et en dehors, forme avec la face interne du bras un angle obtus, dont
une saillie osseuse, Yéfntrochliej occupe le sommet. -^ Le bord externe,
wrondî dans sa moitié supérieure, dépasse le niveau de la face externe du
10 DU CORPS HUMAIN EN GÉNÉRAL.
bnt, dont le distingue une dépreuion qui prolonge en dehors le pli du
coude.
La Jambe est conique dans ses deux tiers supérieurs, plus grêle et cylin*
drique dans son tiers inférieur.^ Sa fece antérieure se décompose en deux
plans : l'un, tourné en dehors et plus large supérieurement, répond aux
muscles Jambier antérieur, extenseurs des orteils et péroniers latéraux,
dont il laisse entroToir les interstices ; l'autre , incliné en dedans et d'égale
laigeur sur toute son étendue, est formé par la face interne du tibia.
Une crête presque tranchante, constituée par le bord antérieur du même oa,
occupe l'angle de réunion de ces deux plans. — En se continuant en haut
avec la partie correspondante de la cuisse, ces deux plans donnent naissance
au genou. — Vu par sa partie antérieure, celui-ci présente deux saillies :
une saillie supérieure, beaucoup plus considérable, irrégulièrement arron*
die, mobile dans l'état d'extension et de relâchement des muscles, c'est la
roiuU; et une saillie inférieure, flie, qui limite en haut la crête du tibia,
c'est la tîtbéroêiti antérieure de cet os. — Sur sa partie externe, on remarque
également deux saillies : la supérieure, plus considérable aussi, est produite
par le condyle externe du fémur ;^ l'inférieure est due à la tête du péroné. —
Sur sa partie interne on n'obsene qu'une seule saillie, mais plus Tolumi-
neuse, formée par le relief du condyle interne et de la tubérosité interne du
tibia. Au-dessus de celle-ci existe une légère dépression longitudinale que
limite en arrière et en dedans le tendon de la longue portion du grand
adducteur; au-dessous une sorte de gouttière oblique qui la sépare du
mollet.
La face postérieure de la Jambe présente pour attribut caractéristique le
tnolUij saillie ovoïde qui emprunte son existence au relief des muscles Ju*
meaux et soléaire ; aussi, lorsque ceux-ci entrent en contraction, Toit-on cette
saillie se durcir, augmenter de volume et prendre une configuration plus
arrêtée. Sur son quart inférieur on aperçoit une autre saillie, grêle et verti-
cale, limitée de chaque côté par une petite gouttière longitudinale -et pro-
duite par le tendon des muscles du mollet ou fmdon d'Achille. — En se con-
tinuant avec la cuisse, la face postérieure de la Jambe se déprime au niveau
du genou. Cette dépression, qui porte le nom de creux dujarrety affecte la
ligure d'un losange dont le grand axe serait vertical ; elle est limitée en haut
et en dedans par le demi-membraneux, en haut et en dehors par le biceps,
en bas par les deux Jumeaux. Le creux du Jarret correspond au pli du coude,
de même que la rotule correspond à l'olécrâne.
1^ main, suspendue et comme flottante sur les côtés de l'édifice qu'elle a
pour mission de protéger et de servir, est de toutes les parties qui concourent
à le former, celle où la sensibilité et la mobilité se trouvent associées au plus
haut degré. 1^ réunion de ces deux attributs en fait pour nous l'organe du
toucher. Composée d'un grand nombre de pièces qui se meuvent les une»
sur les autres, et placée A l'extrémité d'un long levier brisé qui décrit autour
de sou point d'attache une immense courbe circulaire, elle s'applique facile-
ment A tous les points de la surface du corps et A tout ce qui nous entoure.
Guidée par la ^ue, elle Joue le rôle d'un agent d'exploration. Dirigée par
CONnGURATION DU G0RP8. il
l'intelligence, elle devient un instrument mécanique si parfait, qu'elle peut
réaliser ces innombrables merveilles de l'art et de l'industrie à l'aspect des-
quelles l'homme lui-même reste frappé d'étonnement.
L'organe du toucher comprend du reste dans sa composition trois parties
très-distinctes : une partie supérieure ou carpienne qui forme le poignetj une
partie moyenne ou métacarpienne, et une partie terminale ou digitale.
La première offre la forme d'un cylindre comprimé d'avant en arrière au
même degré que l'avant-bras qu'elle semble prolonger. Son squelette se com-
pote de huit os qui glissent les uns sur les autres et qui se meuvent, en outre,
sur l'extrémité inférieure du radius. Ce rapide aperçu suffit pour nous mon-
trer sa destination : le poignet a évidemment pour usage de communiquer à
la main des mouvements de totalité. — Il répond ordinairement, ches
l'homme, au grand trochanter, et chez la femme à la partie moyenne de
l'espace qui sépare cette saillie de la crête iliaque.
La seconde, ou portion métacarpienne, plus comprimée encore et comme
étalée, revêt une figure quadrilatère. Sa face postérieure ou dorsale est légè*
rement convexe, et sa face antérieure ou palmaire légèrement concave. Cette
coQcavité, par laquelle la main s'applique ayx objets qu'elle saisit, est limitée :
en bas par une saillie transversale peu prononcée qui répond à la tête des
quatre derniers métacarpiens; en haut et en dehors par une saillie oblique-
ment étendue du poignet vers le pouce, c'est Véminence thinar: et en dedans
par une saillie longitudinale moins accusée que la précédente, c'est l'^t-
nene$ hypo-thénar.
La troisième comprend deux parties, l'une supérieure et externe que repré-
lente le pouce, l'autre inférieure constituée par les quatre derniers doigts.
—Le pouce se compose de deux segments seulement. — L'index, le médius,
Tannulaire et l'auriculaire en présentent trois. En s'opposant l'une à l'autre,
ces deux parties forment, avec la paume de la main, une véritable pince,
dont la branche inférieure se partagerait en quatre branches secondaires
représentant chacune un le\1er à triple brisure qui peut s'enrouler sur lui-
même : de là cette infinie variété de mouvements qui permet à la main de
nittr les objets les plus déliés et de soulever de lourds fardeaux, d'explorer
la périphérie des corps qui nous entourent et d'en apprécier jusqu'aux
moindres aspérités.
Le pied s'étend horiiontalement à la surface du sol. — Sa face inférieure
ou plantaire est étroite, arrondie et saillante au niveau du talon, plane et
l^e en arrière des orteils, concave au milieu. Mais cette concavité, plus
prononcée en dedans qu'en dehors, offire beaucoup de variétés: elle est plus
fnnde ches quelques individus; chez d'autres, elle fait presque entièrement
ou même totalement défaut. Dans le premier cas, le pied est cambre; il est
plat dans le second : mode de conformation défectueux qui rend la marche
plus difficile. — La face supérieure ou dorsale est arrondie, plus élevée et
pins convexe lorsque la plante du pied est très-voûtée, déprimée et presque
P|ftns lorsque celle-ci est plane aussi. En se continuant avec la partie infé-
rieure de la jambe, elle forme avec celle-ci un angle droit à sommet
^''^di.^ De chaque côté de cet angle on aperçoit les malléoles. Celle qui
^ ^ dedans occupe le prolongement de la face interne du tibia dont elle
IS nu CORPS HUMAIN EN GÉNÉRAL.
forme une dépendance ; l'externe, pluB considérable et plut longue que la
précédente, est située sur le prolongement du péroné dont elle représente
rextrémité inférieure.— Le bord externe du pied, mince et rectiligne» est
divisé en deux parties à peu près égales par la tubérosité du cinquième méta-
tarsien. — Le bord interne, beaucoup plus épais et un peu plus loug, pré-
sente une figure triangulaire. Sur sa partie moyenne, on remarque une
large dépression qui se continue avec la voûte de la plante du pied«
De même que la main, le pied se compose de trois parties : une posté*
rieure ou tarsienne, une moyenne ou métatarsienne, la troisième antérieure
formée par les orteils. Mais ces trois parties offrent ici des proportions inverses.
A la main, le poignet est peu développé; la portion métacarpienne Test
davantage; les doigts le sont plus encore : organe du toucher et de préhen-
siouyc'est la partie terminale qui prédomine en elle. Au pied, les orteils sont
conune atrophiés; la portion métatarsienne est plus volumineuse, la portion
tarsienne est relativement énorme : organe de sustentation, c'est la partie
initiale ou Jambière qui devient prédominante chex lui.
§ 2. •*- Symctris j>u corps.
I^ tronc, la tt^ie et les membres, si différents par leur configuration, se
rapprochent cependant, sous ce point de vue, par un caractère qui leur est
commun. Le tronc, en effet, est formé de deux parties latérales semblable-
ment conformées; la tôte et le cou sont formés aussi de deux parties latérales
qui se répètent; les membres d'un côté répètent de même ceux du côté
opposé. Le corps humain, pris dans son ensemble, se compose donc de deux
moitiés, l'une droite, l'autre gauche, symétriquement disposées sur les côtés
d'un plan idéal , vertical et antéro-postérieur, qui porte le nom de plan
médian. La ligne d'intersection de ce plan et du pian abdominal représente
la ligne médiane antérieure^ et la ligne d'intersection du même plan avec le
plan dorsal, la ligne médiane poetérieure.
Les Uns du développement nous enseignent que ces deux moitiés du corps
sont primitivement indépendantes. A mesure qu'elles parcourent les diffé-
rentes phases de leur évolution elles se rapprochent, puis se touchent et
finissent par se souder Tune à l'autre. Uuelques régions conservent pendant
toute la durée de la vie les traces de cette soudure qui prend alors le nom
de ra^. Ches l'homme on observe constamment, sur le périnée, sur le
scrotum et sur la partie inférieure du pénis, un raphé plus ou moins pro-.
nonce suivant les individus. Sur les autres parties du corps le raphé est A
peine sensible ou disparaît même complètement. Toutefois, en s'effaçant •.
la surface, il semble exister encore à l'état de vestige dans l'épaisseur des
tissus et former une sorte de barrière que les maladies respectent qnelque-
Ibb. Il n'est pas rare de voir l'inflammation développée sur un des côtés
da corps, s'arrêter sur la ligne médiane ; le sona, par exemple, s'étend A la
manière d'une ceinture sur l'une des moitiés du tronc et laisse intacte la
moitié opposée ; dans les paralysies du sentiment et du mouvement toute une
SYMÉTRIE DU CORPS. , 13
moitié du corps est frappée jusqu'aux limites du plan médian, et lautrc
moitié conserve l'intégralité de ses fonctions.
'Si ces deux moitiés, au lieu de se rapprocher et de se souder, s'arrêtent
dans leur développement, elles resteront indéfiniment séparées, et l'on
Tcrra se produire autant de vices de conformation caractérisés par l'existence
d une fissure. C'est à cette cause qu'il faut rattacher la fissure uréthrale ou
hypospadtas, la fissure scrotale qui donne aux organes génitaux de l'homme
les apparences de ceux de la femme, la fissure spinale ou spina hifida^ la
fissure palatine, celle du voile du palais, etc.
La symétrie n'est pas un attribut qui appartienne exclusivement aux or-
gues périphériques. Elle s'étend de la superficie à la profondeur du corps ;
mais le tronc, à cet égard, difi'^re beaucoup des extrémités. — Les deux
membres thoraciques sont symétriques dans toutes les parties qui les com-
posent; il en est de même des membres abdominaux; il en est de môme
aussi des deux moitiés latérales de la tête et du cou. — Sur le thorax, tout
est symétrique à l'extérieur; à l'intérieur la symétrie disparaît; le cœur s'in-
clioe à gauche ; l'un des poumons descend plus bas, l'autre, par compensa-
tion, est plus volumineux. — Sur l'abdomen, la cavité proprement dite présente
une symétrie parfaite; les organes qu'elle contient n'en présentent, pour la
plupart, aucune trace. Vers la partie la plus inférieure du bassin, cepen-
dant, on voit celle-ci reparaître.
Les parois du tronc et tout ce qui s'étend au delà de ces parois sont donc
symétriques ; les viscères intra-thoraciques et intra-abdominaux seuls ne le
sont pas. Or il est digne de remarque que ces viscères remplissent des usages
qui se rattachent exclusivement aux fonctions nutritives. De cette donnée
OD peut déduire la loi qui préside & la répartition de la symétrie : Ums les
or$<mei qui nous mettent en rapport avec le monde extérieur^ et tous ceux
qvi ont pour destination de perpétuer la vie de Vespèce sont symétriques;
aux qui ont pour destination d'assurer la vie de l'individu ne le sont pas.
Cette loi comporte, il est vrai, quelques exceptions. Ainsi la bouche, qui
forme le vestibule des voies digestives, est symétrique ; le pharynx et la tra-
chée le sont aussi; les reins, les uretères, la vessie, le sont également. Mais
ces exceptions n'enlèvent pas à la loi si bien formulée par Bichat le caractère
de généralité qu'elle présente.
Certains organes affectés à la vie nutritive revêtent donc un attribut qui
appartient plus spécialement à ceux de la vie extérieure. Par contre, on voit
assez fréquemment ces derniers se déformer et perdre en partie le caractère
qui les distinguait. Le thorax, qui parait si régulièrement conformé au pre-
mier coup d'oeil, possède rarement, néanmoins, une symétrie parfaite ; le
plus sonveut la colonne dorsale présente une légère déviation ; et celle-ci
devient, ainsi que l'a fait remarquer M. Serres, la cause première ou le point
de dépari de ces incurvations, si fréquentes à droite, que sur cent exemples
c'est à peine si l'on en trouve un où la déviation a eu lieu à gauche.
U tête, plus symétrique que toutes les autres parties du corps, ne possède
pas toi^jours cependant une configuration parfaitement régulière. Le crAne
est quelquefois plus développé d'un côte; et cet inégal développement a
iâ DU CORPS HUMAIN EN GENERAL.
pour conséquence un défaut de symétrie. La cloison des fasses nasales est
presque toi^Jours déuée à droite ou à gauche, et en se déviant elle repousse
le lobe du net du côté opposé, ainsi que Je m'en suis assuré, d'où aussi un
défaut de symétrie de la lace.
Les membres eux-mêmes n'offrent pas sur tous les individus un volume
égal : ches le plus grand nombre ceux du côté droit l'emportent, sous ce rap-
port, sur ceux du côté gauche; chei quelques-uns |on voit toute une moitié
du corps prédominer sur la moitié opposée, et presque constamment alors
la moitié droite est celle qui présente cette prédominance. De lA, ainsi que le
fait remarquer M. Malgaigne, cet instinct qui nous pousse à nous ser> ir de
préférence des membres du côté droit, préférence qui a sa cause dans l'or-
ganisation elle-même et non dans l'habitude. Sur 182 hommes interrogés par
cet auteur au bureau central, 163 étaient droitiers, 15 gauchers et A ambi-
dextres. Sur 33 femmes il n'a rencontré ni gauchères ni ambidextres (1).
§ 3. — Stature de l'homme.
La longueur totale du coips, ou la stature, n'a pas été jusqu'à présent Tol^et
d'un travail d'ensemble. Mais les documents que nous possédons permettent
cependant de déterminer très^pproximativement la taille moyenne de
l'hoaune en Belgique et en France.
Parmi les travaux entrepris pour résoudre ce problème, l'un des plus com*
plets, sans contredit, est celui de M. Quetelet. Il est relatif à la Belgique (3).
Cet auteur a d'abord constaté ce fait important que l'hoDome adulte n'atteint
sa plus haute stature qu'à vingt-huit ou trente ans, que celle-ci reste station-
naire Jusqu'à cinquante, et commence alors à décroître. Il a mesuré 30O in-
dividus de dix-neuf ans, 300 de vingt-cinq, 300 de trente, et a subdivisé
chaque série en trois autres. Les moyennes qu'il a obtenues se trouvent énon-
cées dans ce tableau :
HOMiaX. 10 A5S. 35 ATiê. 80 AXS.
m m ■
100 1,6680 1,6688 l,663i
100 1,6605 1,6785 1,6873
100 1,6630 1,6603 1,6617
Moyennes. . . . I,66ft8 1,6750 1,6861
Le nombre des faits exprimé dans ce tableau est assex respectable pour
nous autorisera admettre que la taille de l'homme progresse en effet Jusqu'à
trente ans, et qu'elle s'élève alors, en Belgique, à l",68ft.
Des travaux analogues ont été publiés en France. La plupart reposent sur
un nombre do faits beaucoup trop limité, ou bien sur des faits aussi nom-
breux et même plus nombreux, mais moins concluants.
(1) Mslgnifue, Traité ttmiatomie chirurgicale, 3* Mit., t. I, p. 3.
(3) Qaetriet, Sw thnmme et le développement fie tiet faculté», ou Eâsai de pbyuqoe
sociale. Pari*, 1835, i* II.
STATURE DE L HOMME. 15
Tenon, en 1783, mesura la taille de 60 hommes et de 60 femmes habitant
le >1llage de Massy, situé aux environs de Paris, près de Palaiseau, dans une
plaine abondante en froment et en vins. Leur fige variait de vingt-K^inq à
quarante-six ans (1). Il arriva aux résultats suivants :
ROMMES. FEMMES,
m * m
Taille moyenne 1^665 1^506
Maxima 1^854 l,^li
Minima I,5â3 1,380
Le soin extrême que cet auteur apportait dans toutes ses recherches donne
m chiffres qui précèdent un certain intérêt; mais les faits exprimés dans
!on travail sont évidemment trop peu nombreux pour qu'on puisse consi-
dérer ]es moyennes qui en découlent comme sufQsamment approximatives.
Od voit, du reste, qu*il n'avait pris pour sujets de ses recherches que des
iijdiiidus de vingt-cinq à cinquante ans. Il avait déjà reconnu que la stature,
dans les deux sexes, continue à croître jusqu'à vingt-cinq ans, et qu'elle
fommence à décroître de cinquante à soixante. La priorité de ce fait, cepen-
dant, ne lui appartient pas tout entière; car si le premier il a eu le mérite
de le signaler, le premier aussi M. Quetelet a eu celui de l'établir sur une
bise positive.
Les recherches de Tenon n'étaient qu'un essai. La loi sur le recrutement
:dlitaire, s'appliquant à toute la population de la France, semblait offrir à la
âtistique une plus large base d'opérations et des résultats plus probants* Ou
;)cQ8a donc que les principales données du problème à résoudre devaient se
jouver réunies au ministère de la guerre. En 1817, Hargenvilliers, employé
fiipérieur de ce ministère, songea à utiliser ces données; et s'appuyant sur
cQt mille faitSy il montra que la taille moyenne du conscrit de l'empire,
est4-dire celle du Français de vingt ans, à cette époque, égalait i*,615 (2).
Hais cette moyenne était trop faible, puisque l'homme, à vingt ans, n'a pas
êocore atteint tout son développement.
Ce qu'avait fait cet auteur pour l'empire, le comte de Chabrol tenta aussi
i£ )e faire pour la restauration. Des recherches statistiques sur là ville de
Piriset le département de la Seine, publiées sous ses auspices, en 1836, pen«
^t qu'il remplissait les fonctions de préfet de ce département, nous
i?prennent que le nombre total des jeunes gens soumis à la conscription,
w la ville de Paris, de 1816 à 1823 inclusivement, a atteint 33 000; que
Hir ce total 7000 seulement ont été appelés à faire partie du contingent ml-
"^re, et que leur taille moyenne mesurait 1»,683. Cette moyenne est trop
'levée; car, soas la restauration, pour être admis dans les cadres militaires
1 fallait posséder une taille de l'°,ô70. On ne déterminait pas la hauteur de
"^llet qui restaient inférieures à ce chiffre ; et l'auteur de ces recherches
uyantpris en considération que celles qui l'égalaient ou le dépassaient, a
•à obtenir ainsi une moyenne évidemment exagérée.
1 TéDon, Notes manwfcrites relatives à la siaiure et au poids de rkomme, recueillies
*VinCTmé {Annales d'hygiène, 1833, t. X, p. 30 et 31).
î Hargenvilliers ; ConHdér. sur la formation et le recrutement de formée en France,
16 m CORPS HUMAIN KX (JhîiERAL.
Le» recherches pour»aivies dans cette ^ oie ne pouvaient donc conduire à
des résultats satisfaisants. Pour déterminer la taille moyenne de l'homme
adulte il fallait revenir à celle qu avait tracée l'illustre Tenon. Mais un travail
de ce genre, bien que simple et trè»-facile en apparence, est en réalité toul
hérissé de difBcultés; il exige un rare dévouement à la science ; et nous ne
saurions nous étonner qu'un demi-siécle s'écoule encore avant qu'un obser-
vateur se présente pour l'entreprendre. Enfin cependant il a été e\éculé,
en 18àl, par M. Lélut, médecin de la prison du dépôt des condamnés pendant
dix-sept ans. Cet auteur a pris pour sujet de ses obsenations la taille de
tous les détenus qui l'ont habitée dans ce laps de temps. La stature de ceux-
ci est exactement mesurée à leur entrée, et consignée sur les registres du
greffe. La plupart d'entre eux avaient de vingt à cinquante ans. Vn petit
nombre seulement appartenait au département de la Seine et aux départe-
ments voisins ; les cinq sixièmes étaient originaires de presque tous les autres
départements; de leurs tailles réunies on pouvait donc tirer une couclusiou
générale, qui serait l'expression de la taille moyenne de l'homme en France.
Pour arriver à cette conclusion, M. Lélut a fait le relevé de la taille de 2000
détenus écroués depuis 1830 ; puis il a réparti ces mesures en cinq séries com-
posées d'un nombre égal de faits. Le tableau suivant fera connaître la
moyenne qui correspond à chacune de ces séries^ :
Age dc« d<ftfnu!«. 16 ans v & t* *. 30 an.H. 25 uia. 30 à 50 ans. 50 ans et plus.
Stature moyenne. l-,567 f,647 1",0^7 l-,657 1-.055
Il résulte de ces chiffres que la taille s'accroît jusqu'à trente ans et qu'elle
conunence à diminuer à partir de cinquante, ainsi que nous l'avaient déjà
enseigné Tenon et M. Quetelet. Si la décroissance ici se montre si peu sen-
sible, c est parce que le plus grand nombre des détenus qui dépassaient cin-
quante ans avaient seulement quelques années de plus. 11 en résulte, en
outre, que ta taille moyenne de l'homme adulte, parvenu à son complet
développement, mesure 1",657, résultat conforme A celui de Tenon qui avait
opéré sur ime plus petite échelle, mais avec la même sagacité. Il peut être
considéré, Jusqu'à présent, comme le plus approximatif.
ÎA taille moyenne de l'homme, en France, nous étant connue, il nous
reste maintenant A étudier les causes qui peuvent la modifier, ou plutôt les
conditions sous l'empire desquelles on la >oit constamment s'élever ou
s*abaisser. I.a science, sur ce point, est plus riche ou documents; eu m'ap-
puyant sur ceux-ci Je formulerai les propositions suivantes qui eu seront à la
fois le corollaire et le résumé.
1* La taille t$i plut élevée chez l'habilant des vUU$ que chez Vhabiiani des
eampagnee. — l>ans un très-bon mémoire, publié en 1839 (3), Villermé a réuni
une longue série de faits qui ne laissent planer aucun doute sur ce point.
;i^ L^lut, Phyitioittgie th la pentfe. Pari«, 1967, t. Il, p. 100 et suit.
5,1 Villermé, Méntoire Mur fa taiilr de fhonttMr en Frtmr-c [Anwtfev d^hygirne, t. 1,
p. 351,.
STATCKE DE LHOMME.
17
Non-seulement la stature est plus haute chez Thabitant des villes, mais elle
l'est d'autant plus que la ville est plus grande et plus féconde en ressources.
Paris, sous ce rapport, tient le premier rang. Nous avons ru, en effet, que la
stature des hommes levés de 1816 à 1823 a atteint 1",683, d'après les recher-
ches statistiques de M. de Chabrol. Cette moyenne, il est vrai, est trop éle-
vée, puisqu'on n'a pas tenu compte des plus petites tailles; mais, d'une autre
part, il s'agissait de jeunes gens de vingt ans, c'est-à-dire d'hommes qui n'a-
vaient pas encore toute leur stature. Nous sommes donc placés ici entre deux
influences qui se conti^balancent, et nous pouvons admettre que pour la
ville de Paris la taille moyenne de l'homme de trente ans est bien réelle-
ment de 1",68 à l'",69. J'ai mesuré avec soin quarante hommes parmi ceux
qni nous arrivent à l'École pratique; ils étaient régulièrement conformés,
originaires de Paris et âgés, pour la plupart, de vingt-deux à soixante ans.
Leur taille moyenne s'est élevée à 1",692, résultat qui se rapproche beau-
coup du précédent.
Pour la Belgique, M. Quetelet a constaté également que la population des
grandes villes l'emporte, par sa stature, sur celle des. communes rurales; le
tableau qui suit l'atteste tr^s-péremptoirement :
AUO!n>ISSEME!rTS.
1823.
1824.
1825.
1826.
1827.
M0VEÎC5.
I 4 Bruxelles
\ Comniunes rurales . .
it 1 LooTain
' { Communes rurales . .
jll NiTelles
* f Communes rurales. .
Moyennes 1 Villes
aimuelles. t Gomm. rurales.
Movenne sénérale. . .
1,6719
1,6325
1,6224
1,6296
1,6398
1,6264
1,6514
1,6295
m
1,6640
1,6317
1,6349
1,6229
1,6226
1,6260
1,6474
1,6269
1,6631
1,6343
1,6399
1,6090
1,6581
1,6409
1,6537
1,6280
1,"6647
1,6353
1,6450
1,6145
1,6384
1,6431
1,6297
1,6309
1,6528
1,6296
1,6335
1,6127
1,6330
1,6253
16398
1,6225
1,6623
1,6325
1,6393
1,6177
1,6428
1,6323
1,6485
1,6275
1,6380
Ces nombres ont été extraits des registres du gouvernement; ils expri-
ment la taille moyenne des hommes de vingt ans pour la province du Bra-
bant méridional. Les moyennes, pour chaque année, sont prises sur iliOO indi-
vidus pour Bruxelles, sur 150 pour Louvain et Nivelles. Celles des conmiunes
rurales sont déduites de /iOO individus pour chaque arrondissement. La
moyenne générale, pour la province entière, résulte donc de 3500 individus
pour la ville et de 6000 pour les campagnes, nombre assez considérable
pour donner une évaluation très-approximative. Cette moyenne générale, qui
ne dépasse pas 1"',638, nous montre de nouveau combien l'homme, à vingt
ans, est loin d'avoir acquis toute sa stature, puisqu'à trente ans celle-ci
l'élève, en Belgique, d'après les recherches du môme auteur, à 1",684.
3* La taille de rhomme est (tautatit plus haute que le pays qu'il Ihabite est
pJiM riche^ que sa nourriture est meilleure^ que les fatigues et les privatiims
qu'il éprouve dans l'enfance et la jeunesse sont moins grandes. — En un mot,
l'aisance, et tous les avantages qu'elle porte avec elle, produit les grandes
tailles; la misère, et tout son cortège de conséqucuccs fâcheuses, produit les
I. 2
IS m CORPS HUMAIN EN GÉNÉRAL.
petites tailles. Dans les localités où nous voyons d'abondantes récoltes, nne
riche Tégétation, des animaux vigoureux, des bestiaux en grand nombre, les
hommes ont une taille plus élevée ; tandis qu'ils sont petits dans celles où les
récoltes sont maigres, les arbres épars et rachitiques, les bestiaux rares et
chétifo, parce que dans les premières conditions ils vivent au sein de l'abon-
dance, et dans les secondes au milieu des privations de tout genre. — Les
recherches statistiques sur la \ille de Paris contiennent un tableau où les
douce arrondissements (ancienne division) sont classés d'après la stature
moyenne de leurs habitants; or, cette stature est en raison de la fortune, oo
mieux en raison inverse des peines, des fatigues, des privations éprouvées
dans l'enfance et la Jeunesse.
S* la îaiUe moyenne de la popuiatûm an France est plus élevée chez les habi-
ianis du nord que chez ceuœ du midi. — Un assez grand nombre de documents
pourraient être invoqués en faveur de cette proposition. Je citerai seulement
ceux que nous devons à M. Lélut. En 1839, cet auteur fit, sur les registres
d'une commune du nord-est de la France, la petite ville de Gy, le relevé,
année par année, de la taille de tous les hommes soumis à la conscription
depuis 1800 jusqu'à 1838 (1). 11 obtint un total de 753 hommes dont'la taille
moyenne fut de 1",658. Elle égalait par conséquent, à un millimètre prè«,
celle des hommes de trente ans appartenant aux classes laborieuses de toute
la France, et se montrait ainsi, en réalité, très-supérieure à la moyenne
générale, puisque ces 753 conscrits n'étaient âgés que de vingt ans, et n'a-
vaient pas encore acquis leur complot développement. Pour avoir la contre-
partie de ce résultat, M. Lélut a pris la taille moyenne de tous les détenus
de la prison du dépOt des condamnés appartenant aux départements du midi ;
Ces détenus étaient Agés de trente-six à cinquante ans. Leur (aille moyenne
n'a pas dépassé 1",630.
A* La taillé moyenne de la population en France est plus élevée dans les dépar*
temenls de Vesi que dans ceux de l'ouest.^ Le» premiers, depuis près de deux
siècles, possèdent le privilège de fournir à l'armée ses hommes d'élite, les
artilleurs, dont la taille est de 1*,70, et les carabiniers, chez lesquels elle
doit atteindre au moins 1**,76. Parmi les habitants de l'est, ce sont surtout
ceux de l'Alsace et de la Franche-Comté qui se distinguent par leur haute
stature.
M. Boudin, qui vient de publier une carte de la distribution géographique
des hautes tailles en France, a pu constater, en s'appuyant sur des documents
déposés au ministère de la guerre, que sur un contingent de lO 000 recrues
par département, il y a 38 départements dans lesquels le nombre des hommes
offrant au moins une taille de 1",732 (taille des cuirassiers) a varié de 69& A
1560, et A8 dans lesquels il a varié de 316 à 686. ()r les premiers appartiennent
presque tous A Test et au nord; les derniers sont ceux du centre, du sud et
de l'ouest (3).
(1) Gasfite médicale du 7 août 1841, ei P/ty^o/ijgie de la pensée, 2* édiU, U II,
p. 113 et toW.
.2 Bosdin, itwtef Hhfwlogitpief «/r h taille et le pnidf de rhomme chez ht dn^ert
peupks, Ptriii, 1069. f. «0.
STATURE DE L HOMME. lÔ
5* La taille moyenne de l'homme varie pour les divers peuples. — Nous avoDs
vu qu'en France elle égale i'^^ôô? ; qu'en Belgique elle s'élève à i'°,68/i. Dans
la Pologne el^e parait atteindre 1^,73, et en Russie l'°,76. Dans la Saxe elle
dépasse encore cette limite; c'est dans cette contrée, d'après Tenon, que se
trouveraient les hommes les plus hauts de l'Europe. En 1780, la taille com«
mune des fantassins y était de i™,786, et celle des grenadiers du corps de
1",95. Parmi les peuples du nouveau continent, les Patagons, selon le même
auteur, seraient ceux qui offriraient la plusx haute stature; il évalue leur
taille ordinaire à i",76, et leur taille la plus élevée à 2'°,03,~Chez quelques
peuples, au contraire, la taille moyenne est très-petite : au premier rang,
tous ce rapport, on peut placer les Lapons qui ont communément!"' ,380, les
Samoîédes, les Groenlendais, les Esquimaux, et la plupart des hommes qui
habitent les contrées voisines du pOle arctique.
6* La taiUe moyenne parait varier aussi selon les races, — Mais nous ne pos*
sédoDs sur ce point aucun travail assez précis ou assez complet pour déter-
miner d'une manière suffisamment approximative celle qui est propre à
chacune d'elles.
7* Enfin la tailUy chez tous les peuples, diffère beaucoup selon les individus,
—Lorsqu'elle s'élève très-considérablement au-dessus de la moyenne, ou
s'abaisse extrêmement au-dessous, l'honmie chez lequel elle s'élève ou s'a*
baisse ainsi prend le nom de géant dans le premier cas, et celui de nain dans
le second. Il a existé quelques géants d'une stature vraiment extraordinaire ;
chacun peut voir au musée Orfila les os d'un kalmouck, nommé Margrath,
dont la taille avait atteint 2<",53d; celle du Finlandais Caianus était plus
prodigieuse encore : elle s'élevait à 2"',833.
La taille de l'hoaune peut donc s'accroître, dans quelques cas de la plus
excessive rareté, au point de dépasser la moyenne d'un demi-mètre, d'un
mètre et plus encore.
Elle peut auni se réduire dans la même proportion. Fabrice de Hilden fait
mention d'un nain qui n'avait que i'",082, et Bauhin d'un autre qui ne me-
surait que 0"",97A. Le célèbre Bébé, qui amusa la cour de Stanislas, roi de
Pologne, par l'exiguïté et la gentillesse de ses proportions, et dont on voit
le mannequin au musée Orfila, ne dépassait pas 0",893. Il avait été fiancé à
une naine dont la taille égalait la sienne.^On pourrait croire que cette limite
marque le dernier degré de la réduction que peut subir l'espèce humaine ;
il n'en est rien cependant. Barwiloski, gentilhonune polonais, doué
d'une remarquable intelligence et régulièrement conformé, mesurait seule^
ment 0",756; et Jeffery Hugdson, que la duchesse de Bucklngham, vers la
fin d'un repas, fit présenter dans un pâté à la reine Henriette-Marie de Francei
était plus petit encore ; à vingt ans, il n'avait que 0",56.
Il existe donc des géants et des nains; mais il n'y a pas et il n'y a Jamais
eu des peuples de géants et des peuples de nains. Si quelques auteurs croient
encore à la dégradation physique de l'espèce humaine, c'est parce qu'ils
n'ont pas sufBsanmient tenu compte des faits authentiques de l'histoire; car
tous ces faits protestent contre une pareille hypothèse.
20
Dr CORPS HUMAIS EN CENERAL.
§ à. — DlMElfSIOllS ET PROPORTIONS DES PRINCIPALES PARTIES DU CORPS.
Les peintres et les statuaires de la Grèce avaient déjà remarqué que lorsque
l'homme se tient debout, les pieds un peu écartés, et les bras légèrement
relevés, il se trouve inscrit dans un cercle qui a pour centre l'ombilic et qui
répond, par sa circonférence, à l'extrémité des quatre membres.
DIMENSIONS DES PRINCIPALES PARTIES DU
CORPS CHEZ L'hOIIME.
AKSiES.
STATUAS.
TRORC
MIMBRB9
IKrélllBURS
MIMMCS
SUPÉIIIBUM
TÊTS.
rACC.
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1
60
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0,76
0,78
0,68
0,130
0,190
2
76
1,56
0,78
0,76
0,63
0,20a
0,180
3
56
1,55
0,78
0,77
0,69
0,310
0,1 PO
4
26
1,58
0,79
0,79
0,67
0,260
0,105
5
72
1,61
0,80
0,81
0,78
0,220
0,100
6
68
1,62
0,81
0,81
0,70
0,210
0,180
7
65
1,63
0,83
0,80
0,67
0,220
0,185
a
22
1,66
0,82
0,82
0,72
0,210
0,170
0
70
1,66
0,81
0,83
0,77
0,220
0,200
JO
75
iM
0,81
0,83
0,76
0,220
0,200
M
65
1,65
0,80
0,85
0,76
0,230
0.190
12
66
1,65
0,81
0,86
0,76
0,230
0,190
13
52
1,65
0,81
0,8»^
0,72
0,220
0,185
n
23
1,66
0,82
0,86
0,76
0,240
0,190
15
65
1,66
0,79
0,87
0,78
0,220
0,190
16
70
1,66
0,80
0,86
0,76
0,200
0,180
17
28
1,67
0,78
0,89
0,76
0,210
0,190
18
25
1,68
0,86
0,82
0,7!
0,220
0,100
10
32
1,68
0,86
0,86
0,78
0,220
0,185
20
35
1,68
0,82
0,86
0,77
0,220
0 200
21
55
1,69
0,86
0,83
0,73
0,210
0,170
22
70
1,69
0,79
0,90
0,79
0,215
0,100
23
75
1,69
0,83
0,86
0,70
0,225
0,185
2à
66
1,70
0,86
0,86
0,76
0,215
0,180
25
76
1,70
0,83
0,88
0,73
0,220
0,190
2A
21
1,71
0,86
0,85
0,72
0,250
0,200
27
22
1,71
0,81
0,90
0,80
0,230
•i.l80
2a
30
1,72
0,86
0,86
0,77
0,230
0,190
20
30
1,73
0,87
0,86
0,71
0,210
0,185
30
63
1,76
0,87
0,87
0,80
0,220
0,300
31
56
1,76
0,87
0,87
0,70
0,210
0,190
32
20
1,75
0,82
0,83
0,72
0,230
0,170
33
60
1,75
0,8^
0,9!
0,78
0,215
0,180
36
60
1,79
0.86
0,93
0,82
0,220
olioo
35
68
1,79
0,78
0,91
0,78
0,213
0,180
30
66
1,8!
0,87
0,06
0,70
0,2.10
0,190
0,185
37
50
I,h2
0.89
0,03
0,83
0,220
3a
50
1»
0,88
0.96
0,80
0,230
0,300
30
78
1,H4
0,89
0.93
0,Hi
0,2>0
0,190
«0
36
1,86
0,89
0,97
0,82
0,230
0,200
Moyennes.
68
t,692
0,833
0,859
0,750
0.321
0,187
DIMENSIONS DES PRINCIPALES PARTIES DU CORPS. 21
Ils avaient constaté aussi que lorsqu'il est debout, les membres inférieurs
rapprochés, et les supérieurs étendus en croix, l'intervalle qui s'étend de
lun à l'autre médius devient égal à la hauteur du corps, en sorte qu'il peut
être considéré alors coaune inscrit dans un carré. En réunissant les angles
opposés de ce carré à l'aide de deux diagonales, on voit que celles-ci s'entre-
croisent sur la symphyse des pubis. Le centre du corps semblerait donc cor-
respondre à cette symphyse; en d'autres termes, le tronc, surmonté delà tête
et du cou, en formerait la moitié, et les membres abdominaux l'autre moitié.
A l'aq^ect des chefs-d'œuvre qu'ils nous ont laissés on peut reconnaître
cependant qu'ils plaçaient ce centre un peu plus bas, c'est-à-dire au niveau
des organes génitaux. Pour eux, la tête représentait la huitième partie du
corps; la face, d'une longueur égale à celle de la main, en formait la dixième
partie, et le coude ou la coudée, la quatrième.
Désireux de connaître la valeur de ces données qui ont servi de règle aux
artistes de l'antiquité, et qui semblent encore faire loi dans toutes les écoles
consacrées aux beaux-arts. J'ai soumis à la mensuration les principales par-
ties du corps, chez quarante hommes et trente femmes régulièrement con-
formés. Le tableau qui précède montrera les résultats que J'ai obtenus pour
l'homme.
Des nombres exprimés dans ce tableau il suit : 1® que sur AO individus
on en trouve 25 chez lesquels les membres inférieurs sont plus longs que le
tronc, 8 chez lesquels le tronc l'emporte sur ces membres, et 7 chez lesquels
0 7 a égalité ; 2** que la longueur moyenne du tronc de ces UO individus
s'élève à 0",833, et celle des membres abdominaux à 0"',859, ce qui constitue
en (aveur de cea\-ci une différence de 2 centimètres et demi. Partageons
cette différence, et le centre du corps tombera à 13 millimètres au-dessous de
la symphyse des pubis, c'est-à-dire sur la racine de la verge. Les statuaires des
iiècles de Périclès et d'Auguste étaient donc dans la vérité. Ils plaçaient ce
centre, il est vrai, plus bas encore ; et Ton pourrait croire qu'en l'abaissant
autant ils tombaient dans l'exagération. Il n'en est rien cependant. Mais ici
une distinction devient nécessaire. Dans ce but J'ai classé les quarante indi-
ndnsque j'ai pris pour sujets de mes recherches, dans l'ordre de leur stature,
et les divisant en deux catégories j'ai obtenu les moyennes suivantes :
STATrSE.
THOXC.
MEMBRES INFtelEUIS.
Pour les 20 premier». .
. . l-,63
0-,808
0-,825
Pour les 20 dernier». .
. . l-,7(i
0-,85l
0-,892
Ainsi chez les vingt premiers, dont la stature moyenne ne dépasse pas
i*,63, on voit que les membres inférieurs l'emportent sur le tronc de 17
millimètres seulement, tandis que chez les vingt derniers, dont la stature
moyenne atteint i",74, ils l'emportent de ki millimètres. Plus la stature
s'élève, plus le centre du corps tend à s'abaisser au-dessous de la symphyse.
Us peintres et les statuaires de l'antiquité qui représentaient surtout des dieux
et des héros, étaient donc autorisés à placer le centre du corps au niveau des
organes génitaux. Dans l'Apollon du Belvédère, dont la stature égale 2",i5, la
longueur du tronc est de i'",03, et celle des membres inférieurs de 1",12 ; en
divisant la différence, on reconnaît que l'artiste a placé le rentre du corps à
23
DU G0RP8 HUMAIN EN GENERAL.
4 ceotimèlret et demi au-deasout de la symphyse, immédiatement au-deseus
des teslicttlesy et qu'il est resté fidèle au principe déduit des lois de Tobsenra-
lîoo* Dans quelques cas, on Toit même le point central du corps s'abaisser
davantage ; cbei les individus qui sont désignés dans le tableau précédent
par les numéros 17 et 32 il descendait à 5 centimètres i/3 au-dessous de la
symphyse, et chei celui qui porte le numéro 35 à 6 1/2.
Chez la femme, la longueur du tronc et celle des membres inférieun dif«
(èrent à peine, ainsi que le démontre le tableau suivant :
OWEXSIONS DES PRINCIPALES PARTIES DC CORPS CHEZ
LA FEMME.
^.
ANSte.
tTATUIIi.
molle.
RiriKlKUM.
HtlMIlS
lin.
rACt.
m
m
m
m
^
m
1
38
1,45
0,77
0,68
0,01
0,210
0,170
3
70
1,48
0,75
0,73
0,07
0,300
0,180
S
35
1,53
0,75
0,77
0,09
0,310
0,170
4
40
1,52
0,78
0,74
0,67
0,190
o.ieo
S
33
1,55
0,77
0,78
0,00
0,195
0,170
e
34
1,50
0,83
0,73
0,07
0,300
0,170
7
75
1,56
0,76
0,80
0,68
0,300
0,170
8
30
1,57
0,80
0,77
0,65
0,310
0,175
9
30
1,57
0,80
0,77
0,66
0,320
0,180
10
37
1,57
0,79
0,78
0,09
0,230
0,210
11
30
1,57
0,80
0,77
0,69
0,330
0,180
IS
30
1,57
0,80
0,77
0,08
0,330
0,190
13
34
1,57
0,77
0,80
0,70
0,300
0,170
14
M
1,57
0,78
0,79
0,70
0,330
0,180
15
50
1,57
0,77
0,80
0,70
0,300
0,170
16
33
1,59
0,79
0,80
0,09
0,310
0,180
17
55
1,59
0,8!
0,78
0,08
0,310
0,180
is
34
1,00
0,80
0,80
0,68
0,310
0,170
19
40
1.01
0,80
0,81
0,70
0,330
0,175
SO
05
1,01
o,?o
0,81
0,70
0,180
0,100
91
38
1,03
0,80
0,83
0,06
0,310
0,180
33
30
1,03
0,80
0,31
0,71
0,330
0480
33
30
1,63
0,83
0,83
0,71
0,330
0,180
24
54
1,63
0,80
0,86
0,70
0,230
0,190
33
08
1,63
0,77
0,88
0,73
0,200
0,180
36
73
1,6*
0,79
0,85
0,70
0,210
0,190
87
43
1,65
0,83
0,83
0,71
0,300
0,185
38
35
1,66
0,84
0,83
0,09
0,330
0,170
39
34
1,68
0,83
0,83
0,71
0,230
0,180
30
35
1,71
0,85
0,86
0,73
0,330
0,180
MoyennM.
39
1,589
0,795
0.703
0,686
0,311
0,177
Il réonlte, en effet, des nombres réunis dans ce tableau, que la longueur
moTenne du tronc s'élève à 0*,795, celle des membres inférieurs à 0*,7M,
et qu'elles peuvent étra considérées par conséquent comme égales. % d'une
autre part, on compte les faits individuels, on constate que sur ces 80 femmes
il y en a 15 ches lesquelles les membres inférieurs sont plus longs que le
tronc, lH chet lesquelles c'est le tronc au contraire qui l'emporte, et une
DIMENSIONS DES PRINaPALES PARTIES DU CORPS. 'iS
chei laquelle il y a égalité parfaite. Daas le sexe féminia le centre du corpa
répond donc à la symphyse pubienne sur laquelle il oscille pour se placer
tantôt un peu au-dessus, tantôt un peu aunlessous. Il n'est pas très-rare,
cependant, de rencontrer des fenunes chez lesquelles il s'élève de plusieurs
centimètres au-dessus, et d'autres chea lesquelles il s'abaisse d'une quantité
égale. Chea la fenune qui porte le numéro 6, il était situé à 5 centimètres
ao-dessus, et chea celle qui porte le numéro 35, à A ift au-dessous; mais,
cbea la plupart d'entre elles, il ne présente que de très-faibles oscillations.
Pour reconnaître la part d'influence que la stature pourait prendre à ces
oicillations 9 j'ai aussi classé les trente femmes qui avaient servi & mes
recherches en deux séries, l'une comprenant les quinze premières et l'autre
les quinze dernières ; cette distinction m'a conduit aux moyennes qui suivent :
STATURE.
Taoîfc.
Pour les 15 premières.. ,
Pour les 15 dernières. .
. . l-,54
0',781
0-,810
0-,765
o-,8aa
Pour les quinze premières, dont la stature moyenne était de i'°,5/i, le tronc
l'a emporté sur les membres de 16 millimètres; et pour les quinze dernières,
dont la stature moyenne égalait i'°,63, les membres l'ont emporté au con-
traire sur le tronc de 12 millimètres. Il faut donc admettre que chez les
femmes de petite taille le centre du corps est situé un peu au-dessus des
pubis, et chez la femme de stature élevée un peu au-dessous.
la tête, pour les Grecs et les Romains, représentait la huitième partie de
la hauteur du corps. Cette opinion a été adoptée par la plupart des artistes
qui se sont occupés du même sujet. Dans leur échelle de proportion ils
l'ont prise en conséquence pour unité ; et partant de cette donnée, ils ad-
mettaient que les 8 têtes formant la hauteur totale du corps étaient ainsi
échelonnées : la deuxième s'étendait du menton à l'intervalle qui sépare les
Kins; la troisième et la quatrième réunies se prolongeaient de cet inter-
uUe à la symphyse pubienne, ou aux organes génitaux ; les quatre der-
nières représentaient la longueur des membres inférieurs. Ce principe n'est
pas rigoureusement conforme à l'observation. Pour les quarante individus
que J'ai observés, la hauteur moyenne de la tête équivaut à 0'*,221 ; en la
comparant à leur moyenne stature, qui égalait l'",692, on reconnaît que
ccIUkI se compose de 7 têtes et demie seulement. Mais la taille modifie
UMs notablement cette proportion. J'ai constaté, en effet, que pour les
cinq premiers, dont la stature est la plus petite, le corps se compose de
7 têtes; pour les vingt premiers, de 7 1/2; pour les vingt derniers, de 7 &/5**.
Comparée à la taUle, la tête, ainsi qu'on pouvait le prévoir, est donc d'autant
plni petite que celle-ci est plus haute. Sur quarante hommes, J'en ai ren-
contré deux seulement chez lesquels la tête ne représentait réellement que
la huitième partie du corps : ce sont ceux qui portent les numéros 38 et AO,
dont la stature n'était pas moindre de l»,8/i pour le premier, et 1",80 pour
le second. Le principe adopté dans les écoles de la Grèce et de Rome n'est
applicable, par conséquent, qu'aux hommes les plus grands, ou à ceux qui
itîeignent ou qui dépassent 1",86. Du reste, il n'a Jamais été scrupuleuse-
j
2à nr CORPS acMAiK en cénéral.
ment appliqué; les œuvres les plus pures de rantiquitô soat là pour VmU
tester. Dans l'Apollon, par exeniple, qui a 2",i5, la taille ne se compose pas
de 8 têtes 1/2, mais de 7 2/3. En augmentant les proportions de toutes les
autres parties du corps, l'artiste, par un sentiment qui l'honore, n'a pas
voulu réduire celles de l'extrémité céphalique autant qu'il aurait dû le faire
s'U s'était proposé de représenter un simple mortel.
La hauteur moyenne de la face dans le sexe masculin est de 0",i87. Com-
parée à la hauteur totale du corps elle en forme la neuvième partie dans la
majorité des individus, un peu plus chez les hommes de petite taille, un
peu moins chei ceux de taille élevée. Les peintres et les statuaires anciens,
en admettant qu'elle ne représentait que la dixième partie du corps, la rac-
courcissaient donc sensiblement, tandis qu'ils développaient au contraire la
région supérieure du crâne : deux modifications inverses qui avaient pour
eux le même résultat, relui d'augmenter l'angle facial.
Chez la femme, les dimensions de la tête et de la face, comparées à celles
du corps, sont les mêmes que chez l'homme.
La longueur moyenne des membres inférieurs, chez l'homme, est de
0",859, et celle des membres supérieurs de 0*,750. Chez la femme, les pre-
miers égalent 0",793, les seconds 0",686. Chez l'un et l'autre les membres
abdominaux l'emportent donc sur les thoraciques de 11 centimètres environ.
Mais ici encore il faut tenir compte de la stature. En prenant la longueur
moyenne des membres et de la tête chez les vingt premiers et les vingt der-
niers si^ets de notre tableau relatif à l'homme, et chez les quinze premiers
et les quinze derniers de notre tableau relatif à la femme, on obtient les
résultats suivants :
■un. nrFÉM. mrhb. sri^KS. tête.
m m m
0,836 0,728 0,317
0,801 0,773 0,333
0,765 0,674 0,300
0,832 0,008 0,313
Or, ces résultats nous démontrent : 1* que chez les hommes de 1",63,
c'est-à-dire de stature moyenne, la longueur des membres inférieurs excède
de 10 centimètres seulement celle des supérieurs, tandis que chez ceux de
l",7ft, ou de grande taille, la différence s'élève de 10 à 12; 2« que chez la
femme de 1",54, ou de moyenne taille, cette différence se réduit à 9 centi-
mètres, et que chez celle de 1",63 elle s'élève aussi à 12 et même 12 1/3.
Si maintenant nous voulons comparer entre elles toutes les extrémités du
corps, le tableau qui précède nous rendra ce parallèle facile. Chez Thoomie
de moyenne stature, ou de 1*,63, la longueur des membres abdominaux
équivaut à 3 têtes 8/10*% et celle des membres thoraciques à 3 têtes 3/10^.
Chez l'homme de grande taille, ou de l*,7â, l'étendue des premiers égale
& tétei, et celle des seconds 3 têtes â/lO". Chez les individus de taille élevée,
les membres inférieurs et la tête présentent donc bien réellement le rapport
de 4 A 1 que leur avaient assigné les anciens. Mais comme ils sont alors plus
STATt'SI
Homme». .
1,63
1,7/k
Fcmmfft. .
1,54
1,63
DIMENSIONS DES PRINCIPALES PARTIES DU CORPS.
25
loogs qae le tronc, on voit aussi que celui-ci, réuni au cou, ne peut offrir,
ainsi qu'ils le pensaient, une étendue équivalente à 3 têtes.
Chez la femme de taille moyenne, ou de l"',5/i, la longueur des membres
inférieurs est de 3 têtes 6/10*', et celle des supérieurs de 3 têtes 2/10". Chez
la fenune de stature élevée, ou de i">,63, elle atteint pour les membres
abdominaux 3 têtes 8/10**, et pour les thoraciques 3 têtes 2/10**.
La longueur totale des membres nous étant connue, nous avons mainte-
nant à répartir celle-ci entre les trois segments qui les composent.
Dans l'évaluation de l'étendue de la cuisse, j'ai pris pour point de repère
le centre de la rotule inférieurement; l'épine iliaque, la symphyse pubienne
et le milieu du pli de l'aine supérieurement ; et J'ai ainsi obtenu sa longueur
moyenne pour trois points de vue différents. — Le centre de la rotule et la base
de la nuUéole interne ont été mes guides dans la mensuration de la Jambe.—
L'acromion et le pli du coude m'ont servi de limites pour le bras. — Le même
pli et l'extrémité du médius m'ont donné la longueur du coude; cette extré-
mité et le bord postérieur de la partie inférieure du radiqs celle de la main.
Ces mesures ont été prises sur les quarante individus et les trente femmes
déjà mentionnés; mais, pour ne pas trop multiplier les chiffres, Je donnerai
leulement les longueurs moyennes, minima et maœima.
ijongueur des pbincipaux segments des
MEMBRES.
cuisse.
- — ^
^^ — .
ÉPAULE
De U
rotule
è
rëpine
iliaque.
DeU
rotule
au
pubis.
Delà
rotule
A
l'aioe.
JAMBE.
PIED.
rr
BRAS.
COUDE.
MAIN.
Long. nioy.
Homnif./ Minima . .
Maxima . .
0%8
0,680
0,520
0,309
0,370
0,430
Mio
0,380
0,480
0,394
0,350
0,450
0^245
0,220
0,270
m
0,317
0,260
0,360
0,414
0,370
0,480
0,197
0,170
0,225
Femme. Minima . !
Maxima . .
0,439
0,410
0,470
0,380
0,360
0,420
0,380
0,350
0,410
0,363
0,340
0,390
0,214
0,260
0,250
0,312
0,260
0,330
0,374
0,340
0,400
0,176
0,160
0,190
Mesurée de la rotule à l'épine iliaque, la cuisse est plus longue chez
l'homme que chez la femme de 3 centimètres; elle équivaut chez Tun à
3 têtes i/10« et chez l'autre à 2 tôles. — Mesurée de la rotule au pubis, elle
l'emporte de 2 centimètres seulement, et équivaut alors àl tète 8/10** dans les
deux sexes.— Mesurée de la rotule au milieu du pli de l'aine, elle l'emporte,
comme dans le premier cas, de 3 centimètres. Cette différence, plus grande
qoe la précédente, est due en partie à la direction du pli de l'aine qui est
lectiligne et ascendant chez l'homme, curviligne et non ascendant chez la
fenuDe dans la moitié interne de son trijet, d'où il suit que dans le sexe mas-
câlin le milieu du pli est presque tOHjours plus élevé que la symphyse pu-
bieoiie, tandis que dans le sexe féminin ce milieu et la symphyse sont situés
26 DU CORPS HUMAIN EN GÉNÉRAL.
lur le même plan. Néanmoins la cuiue, considérée dans sa partie médiane,
reste équlTalente, dans l'un et l'antre, à i tête 8/iO**.
La Jainbe, de même que la cuisse, est plus longue chei l'homme de 3 cen-
timètres. Elle équiraut ches lui à i tète 8/iO«% etchei la femme à i tète 7/iO~.
Le pied de l'homme surpasse aussi celui de la femme de 3 centimètres; il
est plus long que la tête, mais de 1/10* seulement. — Dans le sexe féminin
sa longueur égale celle de la tète, de même que dans ce sexe la longueur de
la main égale celle de la face.
L'épaule et le bras diffèrent à peine dans les deux sexes, puisque la diffé-
rence n'excède pas 15 millimètres. Leur longueur est équivalente, dans l'un
et l'autre, à 1 tête A/10~.
Le coude diffère, au contraire, très-notablement. 11 est plus long de 4 cen-
timètres ches l'homme, ce qui permet au poignet de descendre au niveau
du grand trochanter, tandis que ches la femme il reste au-dessus; il égale
ches lui i tête 8/10*% et ches elle i tête 7/i0«*.
La main de l'honmie est plus longue que celle de la femme de 2 centi-
mètres; elle est plus longue aussi que la face. Dans le sexe féminin nous
avons vu, plus haut, qu'elle est exactement égaie À celle-ci.
Après avoir évalué et comparé les dimensions longitudinales des différentes
parties du corps, il nous reste à étudier ses dimensions transversales et antéro-
postérieures ; Je dirai seulement un mot des premières, parce qu'elles diffèrent
notablement dans les deux sexes et ont été Jusqu'ici mal déterminées.
Parmi ces dimensions, ce sont surtout celles des parties supérieure et infé-
rieure du tronc qui nous intéressent. Pour arriver à une notion exacte du
diamètre transversal de l'extrémité supérieure du tronc. J'ai mesuré, à l'aide
d'un compas d'épaisseur, l'intervalle compris entre les deux acromions, ou
ligne 6i-acromia/«, qui répond A la partie la plus large du dos, et la ligne qui
s'étend de l'une à l'autre épaule en passant par la tête des humérus, ou ii^nê
hi'humérale. Pour l'extrémité pelvienne, J'ai pris, à l'aide du même compas,
la largeur du bassin au niveau des crêtes iliaques, et celle des hanches nu
niveau des grands trochanters. J'ai ainsi obtenu deux nouvelles lignes, la
Ugn$ bi-iliaque et la ligne bi-4roehanUrienne. Je donnerai seulement la longueur
moyenne de chacune de ces lignes, ainsi que la plus petite et la plus grande,
Dimen$iùn$ tranevenaUe de$ parties iupérieure $1 inférieure du trône,
U^M tiinM» Lifftii* l'i^M
bi^firomial*. bi*kau«raU. iM-ihaqu*. U-trockMiléfiMA*.
■ m ■ a
Dimension roovcnne. 0,331 0,3S8 0,387 0,313
Homme. \ llinlmt 0,360 0,300 0,350 0,380
lltiima 0,350 0,430 0,380 0,340
DimrnMon moyenne. 0,385 0,351 0,303 0,332
Femme. .\ Minimt 0,300 0,330 0,300 0,380
Maxima 0,330 0,400 0,350 0,400
t
En comparant dans les deux sexes les résultats qui précèdent, on peut
reconnaître : i» que les lignes bi-acromiale et bi*humérale sont plus longues
DIMENSIONS DES PRINaPALES PARTIES DU CORPS. 27
de 3 centimètres i/3 ches l'homine; ^ que les lignes bi-iliaque et bi-tro-
chantôrienne sont au contraire plus petites chez lui, la prenoière de 7 milli-
mètres, et la seconde de 9. La partie supérieure du tronc est donc plus large
ches l'homme, et la partie inférieure plus large chez la femme.
Ainsi formulé, ce fait ne peut soulever aucune contestation. Mais les
tnciens le formulaient autrement; ils considéraient le corps de l'homme
comme inscrit dans un ovale dont la tôte et les épaules représentaient la
grosse extrémité ; et celui de la femme comme inscrit dans une ellipse dont
le petit axe répondait au bassin. Ils admettaient, en un mot, que la partie
supérieure du tronc est plus large chez le sexe masculin que l'inférieure, ce
qui est vrai; et que sa partie inférieure est plus large au contraire dans
le sexe féminin que la supérieure, ce qui est erroné.
Plus tard, on a reconnu cette erreur. Quelques auteurs ont avancé que les
deux extrémités du tronc offraient une égale largeur chez la femme. Parmi
ceux-ci, Je citerai Salvage (1) et M. Malgaigne (2). Mais c'était encore une
erreur, moins grande il est vrai ; car l'observation établit très-nettement que
la ligne bi-humérale représente dans les deux sexes le plus grand diamètre
transversal du corps. Chez la femme, elle surpasse de 6 centimètres la ligne
bi-iliaque, et de 3 la ligne bi-trochantérienne : différence très-sensible, et
bien plus considérable encore chez l'honmie puisqu'elle s'élève dans ce sexe
à 10 centimètres pour la première, et à 7 /i2 pour la seconde. On voit aussi,
diin le tableau qui précède, que la ligne bi-iliaque, qui n'excède pas 32 cen*
timètres dans le sexe masculin, lorsqu'elle atteint sa plus grande étendue,
peut s'élever, dans le sexe féminin, à 35; et que la plus grande ligne bi-
trochantérienne, limitée chez lui à 34 centimètres, peut arriver ches elle
jusqu'à 40. '
Les dimensions transversales du bassin sont donc plus considérables chez
le sexe féminin. Mais dans aucun cas, cependant, elles ne le sont assez pour
égaler et surtout pour surpasser celles de la partie supérieure du tronc.
Que les peintres et les statuaires prennent ce fait en considération; nous ne
les verrons plus alors donner à la femme des épaules si arrondies et si tom-
bantes. En voulant trop idéaliser ses formes ils ne s'exposeront plus à rétrécir
sou thorax au point qu'elle peut à peine respirer; et ses seins, lorsque sera
venu pour elle le moment de remplir sa mission, trouveront sur la région
qu'ils occupent une place suffisante pour se développer.
L'intervalle moyen qui sépare ces organes est de 0'",207 chez la.femme, de
0",209 chez l'honune. H peut être considéré par conséquent comme égal dans
les deux sexes, et comme équivalent à 21 centimètres, c'est-à-dire à i tête.
Celle qui sépare chaque mamelon de la clavicule se montre égale aussi : elle
est communément de 14 centimètres, ou de 6/10*' à 7/10«* de tête.
Bien que l'extrémité inférieure du tronc soit plus large chez la femme, les
dimensions de la partie sous-ombilicale de l'abdomen diffèrent à peine
cependant d'un sexe à l'autre. Quatre points de repère m'ont servi de guide
dans ce parallèle, les deux épines iliaques d'une part, l'ombilic et la sym-
(1) Sahrtge, Anoiomie du gladiateur eambattant, p. 5&.
(S) MaliiigM, Trûiié fanntomie chirurgicale, 3« Mit, p. 37.
28 Dr CORPS HUMAIN EN GENERAL.
physe pubienne de l'aulre. Or, ces quatre points représentent les quatre
angles d'un losange qui a pour grand axe la ligne bi-épinêutê, pour petit axe
la ligne étendue des pubis à l'ombilic ou ligne pulwMmbilicale, pour côtés
supérieurs deux lignes étendues de cette cicatrice aux épines iliaques ou
ombilicfhépineuseSy et pour côtés inférieurs deux autres lignes tirées des pubis
^ers ces épines ou pMfhépineuses. Voici l'étendue moyenne, fntntma et
maœima de chacune de ces lignes :
Li^e bi<-^i>iiM>u8«> Ligue omUilico- Ligne ouUnlieo- I-igne piiLi«>-
nu icrmnd «&« pulneoiu* »>pineaii« épineime ou râlé
«lu loMDge. oti petit axe. ou eôté tuiM^ricur. iufiricur.
ni m m m
/ Long. moy. 0,352 0,158 o,m 0,153
Homme. / Minima.. . 0,310 0,130 0,120 0,U0
( Maxima . . 0,280 0,190 0,180 0,180
f Long. moy. 0,357 0,161 0,150 0,155
Femme. ! Minima.. . 0,300 0,1&0 0,130 0,lft0
l Maxima . . 0,280 0^80 0,180 0,180
Si Ton compare les moyennes qui se correspondent dans ce tableau, on
remarquera que le losange sous-ombilical de la femme l'emporte sur celui
de l'homme par toutes ses dimensions; mais il sera facile de constater aussi
qu'il en diffère en réalité très-peu. Ainsi le grand axe de ce losange ne dé-
passe celui de l'homme que de 6 millimètres ; le petit axe de 3 seulement ; les
côtés supérieurs ne le dépassent que de 3 également, et les inférieurs de 2.
Chei quelques individus, les côtés supérieurs et inférieurs sont égaux; le
losange est alors parfait. — La distance comprise entre les deux épines iliaques,
ou le grand axe du losange, équivaut, chez l'homme, à 1 tête 1/10*, et chez
la femme à i tête 3/10**. Celle qui sépare l'ombilic des pubis, ou le petit axe,
est de 7/10** de tête dans le premier sexe, de 7/10** à 8/10** dans le second.
§ 5. — Volume kt poids du corps.
I.e volume du corps est subordonné aux dimensions du squelette, au déve-
loppement des muscles, et à l'abondance du tissu cellulo^dipeux. 11 se com-
pose donc de trois éléments principaux, et varie beaucoup suivant que ceux-ci
présentent leur proportion normale ou que Tun d'eux acquiert sur les autres
une grande prédominance.
Lorsque les os, les muscles et le tissu cellulo-adipeux se trouvent associés
dans les prc^rtions les plus favorables au libre exercice de toutes les fonc-
tions, le corps conserve un volume ordinaire, et sa surface présente le mode
de configuration qui lui est propre dans chacun des sexes.—Chez l'homme, les
saillies osseuses et musculaires se dessinent sous la peau ; toutes les dépres-
sions qu'on remarque sur les téguments s'accusent davantage; ses formes
revêtent alors leur plus beau type, mais portent l'empreinte cependant d'une
certaine rudesse. —Chez la femme, l'élément osseux et l'élément musculaire
sont moins développés; l'élément adipeux Test en général beaucoup plus.
VOLUME ET POIDS DV CORPS. 20
Aussi voit-on chez elle les saillies disparaître pour la plupart, les dépressions
s'effacer en partie, et toutes les formes s'arrondir. Dans le sexe masculin,
ce sont les attributs de la force qui prédominent et qui se traduisent au
dehors ; il ne conserve rien des ^ces et des formes de l'enfance. Dans le
sexe féminin, au contraire, ce sont ces formes qu'on retrouve encore à l'âge
adulte, mais plus élancées, plus fines, plus légères.
Si les systèmes osseux et musculaire arrivent à un très-haut degré de déve-
loppement, le volume du corps augmente dans une certaine proportion.
Toutes les saillies musculaires deviennent extrêmement prononcées, tandis
que les saillies osseuses disparaissent en partie. Parmi ces dernières, la plu-
part occupent le centre d'une dépression ou d'une fossette : telles sont les
saillies épineuses du bassin, celles qu'on remarque sur les côtés du coude,
sur les côtés du genou, et les grands trochanters eux-mêmes débordés de
toutes parts par les puissantes masses musculaires qui les entourent; telles
sont encore les apophyses épineuses des vertèbres dorsales et lombaires
débordées à droite et à gauche par les muscles spinaux. Ce mode de consti-
tution, qui a reçu le nom de tempérament athlétiquêy se montre presque
exclusivement chez l'homme ; c'était celui des jeunes Grecs qui disputaient le
prix aux jeux Olympiques ; Hercule en représente le type le plus accompli.
Si l'élément cellulo-adipeux acquiert la prédominance sur les autres, le
volume du corps s'accroît rapidement; on l'a vu, dans ce cas, atteindre des
dimensions considérables et presque monstrueuses. Entre toutes les contrées
du globe, l'Angleterre est celle qui a eu le privilège, jusqu'ici, de produire les
hommes les plus remarquables par leur vaste embonpoint. Un homme du
romté de Lincoln, présenté au roi d'Angleterre en 172/ï, et mort à vingt-neuf
ans, offrait au niveau de l'ombilic une circonférence de i^,92 qui dépas-
sait sa stature, très-élevée cependant, puisqu'elle égalait i",86. Le diamètre
de son bras était de 23 centimètres, et celui de sa jambe de 29. — Un autre
Anglais, Edouard Bright, qui mourut en 1750 dans le comté d'Essex^ à l'âge
de vingt-neuf ans aussi, avait une telle ampleur que sept personnes d'un
volume ordinaire pouvaient tenir ensemble dans son habit boutonné, r- La
Gazette anglaise du 2A juin 1775 donne des détails curieux sur un homme
plus gros encore que les précédents, mort à cinquante-neuf ans, qui, dans les
dernières années de sa vie, ne pouvant plus marcher, se promenait dans une
charrette attelée d'un fort cheval. La largeur de ses épaules, alors, n'était
pas moindre de 1",29 (1).
On a bien rarement observé, en France, des exemples d'une semblable
obésité. Le fait de ce genre le plus connu est relatif à une mendiante, Fran-
çoise Oay, qui mourut à l'Hôtel-Dieu de Paris, en 1806, à l'flge de quarante
ans. Sa taille était de 1",65, et la circonférence du tronc au niveau de l'ab-
domen de 1",69. Le cou ayant en quelque sorte disparu, la tôte reposait
immobile entre deux énormes épaules ; les mamelles, énormes aussi, retom-
baient sur le ventre qu'elles couvraient en partie. Les masses de graisse
{\) !«. Gfodroy Salni-Hilairc, Traité de tératoioffie, 1. 1, p. 363.
30 Dr CORPS HUMAIN EN GÉNÉRAL.
accumulées sous les aisselles tenaient les bras soulevés et écartés du tronc.
Les hanches, recouvertes également de larges masses adipeuses, remontaient
Jusque sur les côtés de la poitrine qu'elles semblaient soutenir comme les
épaules soutenaient la tête. Les cuisses et les Jambes, d'un volume considé-
rable, offraient de distance en distance des sillons profonds et circulaires.
Malgré son excessif embonpoint, malgré Tabjection et la misère dans les-
quelles elle vivait, cette femme avait conservé un esprit vif et assez gai ; elle
faisait deux mille pas chaque Jour pour se rendre à une église où elle venait
implorer la charité des fidèles.
En 1818, on a vu, à Paris, une Jeune Allemande, Frédérique Ahrens, âgée
de vingt ans, dont la taille avait déjà atteint 1"',76, et dont la circonférence,
au niveau du bassin, égalait la hauteur. Elle marchait assez facilement, jouis-
sait d'une bonne santé, et pouvait soulever de chaque main un poids de 126
kilogrammes (i).
Le célèbre Barrow a observé, en Afrique, une femme de quarante ans par-
venue à une obésité telle que, depuis douze ans, elle se trouvait hors d'état
de marcher; le feu ayant prisa la maison qu'elle habitait, il fut impoesible
de la faire passer par les portes, et elle périt misérablement au milieu des
flammes (3).
En regard de ces organisations dans lesquelles le tissu cellulo-adipeux
acquiert un si prodigieux développement, on peut mettre celles où il semble
pour ainsi dire disparaître. Avec son atrophie coïncide celle de la plupart des
organes; le volume du corps se réduit dans toutes ses parties; et sa réduction
peut être portée 4 un degré très-considérable. Les muscles se réduisant plus
que les os , on voit les saillies osseuses se profiler sous la peau et le squelette
apparaître à la vue couvert seulement d'un léger voile. Parmi les individus
qui ont présenté cet état de maigreur extrême. Je citerai le nonuné Seunl
qui, sous le titre d'homme anatomique, d'homme squelette, a parcouru l'An-
gleterre et la France en 1827, et dont Delpech a publié l'observation (3).
Le poids du corps a été étudié en France par Tenon, et en Belgique par
M. Quetelet. Les recherches de Tenon ne concernent que l'âge adulte ; elles
ne portent en outre que sur soixante individus : ce sont ceux dont U avait
mesuré la taille et dont l'âge a varié de vingt-cinq à quarante-six ans. U
résume ainsi ses études sur ce point i
roiM wons» amara. MAXtaim.
kti. kii. kti.
Hommes U,0ft9 51,4M 83,246
Fenmoi 54,877 M,777 79,M3
Le poids moyen d'un sexe à l'autre dilTère donc de 7 kilogrammesi La diP
férence entre le poids maximum et le poids minimum s'élève à M ehea
l'homme et A 37 chez la femme.
Les résultats obtenus par Ui Quetelet confirment les préeédeiits. frour cet
\\, Peret et Laurent, Dieiiotmaire det science* médicnhtf \. XX XVII, p. 6.
(3) Soweau voyofe dam tAfriqm wéndùmaie, 1. 1, p. 157 de U mdactkm fraafsise.
'3 Hecueil de h Snneté médicale de Marmite, 1837.
VOLUME ET POIDS DU CORPS. 31
autour, en effet, le poids moyen de l'homme adulte, de vingt-cinq à cinquante
tns, est de GS^^^AA, et celui de la femme de 5&kUy75^ chiffres qui semblent
un peu élevés , et qui ne le sont pas cependant , si Ton veut bien se rap*
peler qu'ils s'appliquent à des individus dont la taille moyenne, pour
l'homme, est de i'^jdSf tandis que celle des individus mesurés et pesés par
Tenon était de i'^yaô.
Du reste, M. Quetelet a repris ces études sur une base beaucoup plus large.
II a d'abord déterminé le poids et la taille des nouveau-nés; puis il a remonté
toute la série des Ages en les comparant l'un A l'autre dans les deux sexes (i).
Voici les moyennes qui découlent de ses recherches pour soixante-cinq gar-
rons et cinquante-six filles nés à terme :
POIDS. TAILLE,
kii. m.
Garçons 3,20 0,4M
Filles 2,91 0,483
Ainsi, dès la naissance, il existe une inégalité pour le poids et la taille
entre let enfants des deux sexes ; et cette inégalité est à l'avantage des gar-
çons. Ces résultats concordent avec ceux qui ont été recueillis à l'hôpital de
la Maternité de Paris. On lit, en effet, dans le grand Dictionnaire des sciencei
médicatesy à l'article Fœtus : « Les recherches faites à cet hôpital, sur plus de
vingt mille enfants, prouvent qu'un enfant né A. terme et bien constitué pèse
ordinairement 6 livres 1/&.
Chaussier avait observé que l'enfant diminue un peu de poids immédiate-
ment après la naissance. Cette remarque est confirmée par M. Quetelet qui
a obtenu, pour les sept premiers jours, les moyennes suivantes :
POIDS DB L*E5FA!rr.
kil.
Après la naissance 3^26
• Le deuxième jour 3^057
Le troisième jour 3,017
Le quatrième jour 3,036
Le cinquième jour 3,039
Le sixième jour 3,035
Le septième jour 3,060
Des recherches faites sur une plus grande échelle et récemment entreprises
par M. Bouchaud, attestent cependant que la diminution du poids dans les
premiers jours n'est pas un fait tout à fait constant. Sur U7 enfants, 3 ont
offert une augmentation continue. Sur les M autres, trois ont commencé à
croître dès le deuxième jour, et 26 le troisième jour. Il faut donc admettre
rrec cet auteur que c'est au moment où la sécrétion laiteuse s'établit que tout
enfiutt bien constitué et en bon état^ de santé entre dans une progression
isceodatlte, pour reprendre vers le sixième ou le septième jour le poids qu'il
atait an moment de sa naissance (2)«
Cest surtout dans le cours de la première année que le poids du corpé
'X Quetelet, Atmalet d'hygiène publique. Paris, 1883, t. X, pi l2i
% Bonebaud, De la mort par inanition chez le nouveau^né, thèse^ 186&, p. i6i
32
DU CORPS HIMAIN EN (tKNERAL.
augmente avec rapidité. M. Malgaigne, qui a pesé avec beaucoup de soin
deux petites filles Jumelles, a constaté que leur poids avait doublé pour Tane
et presque doublé pour l'autre, au bout de six mois. A la fin de Tannée,
il était plus que triple pour chacune d'elles (1).
Dans les années suivantes, il continue à s'accroître, mais dans une propor-
tion beaucoup moins grande, ainsi que l'a très-bien démontré M. Quetelet
par une longue série d'observations résumées dans ce tableau.
K( HELLES DC DÊVELOrPEMENT DE 1
,A T.\1IXE ET DIT POIDS.
HOMMES.
FEMMES.
Alit.
^ ^1 ■ ^ -^
TAILLE.
POIDS.
TAILLE.
rou».
tu.
kil.
m.
kil.
0
0,500
3,20
0,490
2,91
1
0,098
9,45
0,690
8,79
3
0,791
11,34
0,781
10,67
3
0,8ô&
12,47
0,852
11,79
h
0,938
14,23
0,915
13,00
5
0,988
15,77
0,974
14,36
a
1,047
17,24
1,031
16,00
7
1,100
19,10
1,086
17,54
8
1,162
20,76
1,141
19,08
0
1,219
22,65
1,195
21,30
10
1,375
24,52
1,248
33,52
11
1,330
27,10
1,299
36,55
12
1,385
29,82
1,353
39,83
13
1,W9
34,38
1,403
33,94
14
1,493
38,76
1,453
36,70
15
1,3'|6
43,62
1,499
40,37
10
1,594
49,67
1,535
43,57
17
1,634
52,85
1,555
47,31
18
1,658
' 57,85
1,56%
51,03
20
1,674
60,06
1,572
53,38
33
1,680
62,93
1,577
53,38
30
1,684
03,65
1,579
54,33
hO
1,684
63,67
1,579
55,33
30
1,674
03,46
1,536
56,10
60
1,639
61,94
1,516
54,30
70
1,623
59,52
1>514
51,51
60
1,013
57,83
1,506
49,37
00
1,613
57,83
1,505
49,34
Des faits énoncés dans ce tableau on peut tirer, avec l'auteur, ploHears
conclusions fort importantes:
1* L'homme offre un poids plus considérable que celui de la femme.
Cependant, \en Tûgc de douze ans, il y a sous ce rapport égalité entre les
deux sexes, phénomène qui parait se rattacher à la puberté. Car, lorsque
celle-ci approche, le poids augmente beaucoup plus rapidement; et (
{\) llal^fiif, Tt-nité datmiomie rjtirurgtcaiej 3* ëdit., l. 1, p. 34*
VOLIMK KT POIDS DU CORPS. 33
elle arrive plus lût chez la femmei cette précocité fait disparaître momenta-
nément la prédominance que présentait le sexe masculin.
2* L'homme qui atteint le maximum de sa taille à trente ans, n'arrive au
nuudmum de son poids qu'à quarante. Celui-ci commence à diminuer à cin«
quante ; à quatre-vingts, il a baissé de 6 kilogrammes, et la taille de 7 cen»
timètres.
3* La femme n'acquiert le maximum de son poids qu'à cinquante ans.
Celui-ci commence à décroître à cinquante-cinq ou soixante ; à quatre-vingts,
il a subi une réduction de 6 à 7 kilogrammes, et la taille est réduite aussi
de 7 centimètres.
V Quand Thoomie et la femme sont parvenus à leur complet développe*
ment, ils pèsent à peu prés vingt fois autant qu'au moment de là naissance,
tandis que la taille est seulement un peu plus que triplée.
5* Un an après leur naissance, les enfants ont triplé leur poids; il leur faut
ensuite six ans pour doubler celui-ci, et treize pour le quadrupler.
6* Immédiatement avant la puberté, l'homme et la femme pèsent la moitié
do poids qu'ils auront après leur complet développement.
T Étant connus le poids et la taille qui se correspondent à toutes les épo-
ques du développement, on peut, à l'aide de cette échelle de proportion,
déterminer l'âge d'un individu. Si l'on admet, par exemple, que celui-ci
appartient au sexe masculin, qu'il a 1">,23 de taille et 24 kilogrammes de
^ids, cette échelle de proportion nous apprend que par sa taille il a un peu
plus de neuf ans, par son poids dix ans environ; et l'on peut dire, avec beau-
coop de probabilité, qu'il a de neuf à dix ans.
Nous avons vu qu la taille offre des variétés individuelles très-grandes ;
elles sont bien minimes cependant, si on les compare à celles que présente
le poids du corps. En France, celui-ci peut s'élever jusqu'à 160 et même 180
kilogrammes; ce n'est que dans quelques cas bien exceptionnels qu'il dépasse
un peu cette extrême limite à laquelle le poids moyen se trouve déjà triplé.
— Mais, en Angleterre, on a observé des individus chez lesquels il devient
plus considérable. Les Transaction philosophiques pour l'année 17A6 font
mention de deux frères dont l'un pesait 233 kilogrammes, et l'autre 240; on
rapporte que ce dernier voulant un jour monter à cheval, le pauvre ani-
mal plia sous l'énorme poids du cavalier, eut les reins rompus et expira
snr place (1). Le colosse qui fut présenté au roi George II en 1724 pesait
285 kilogranmies; Edouard Brigth, 298; et cet autre Anglais qui avait
1",29 d'une épaule à l'autre, 317. Chez ce dernier, le poids moyen se trouvait
quintuplé.
Chez d'autres individus, le poids se montre, au contraire, considérablement
réduit. Dans cette catégorie vient se ranger toute la série des nains. La plu-
part d'entre eux ne pèsent pas au delà de 20 kilogranmies, nombre qui repré-
sente à peine le tiers du poids ordinaire. Quelques-uns ont offert un poids
beaucoup plus petit. Celui de Lucius, dont l'empereur Auguste fit faire la
statue, ne dépassait pas 8 kilogrammes; celui d'Hopkin, dont Browing a rap-
y\,U, Geoffroy Saint-Hilairo, Trotté de tératologie, l. I, p. 263.
1. o
M DU CORPS Hl'MAlN £N GENERAL.
porté l'histoire, était de 6 seulement. Si nous opposons ce poids de 6 kilo-
grammes à celui de 317 mentionné plus haut, on roit arec surprise que
Ilioaime le plus léger est au plus lourd comme i est à 53, tandis que l'homme
le plus petit est au plus grand comme i est à 5, différence énorme dont on
trourerait peu d'exemples dans les espèces animales.
§ 6. *- Steugturb du coups.
Le corps comprend dans sa composition des parties liquides et des parties
solides. Le rapport des unes aux autres a beaucoup préoccupé les phjsîolo-
gUtes de toutes les époques.
Pour déterminer ce rapport, on a fait dessécher le corps entier, puis oa a
comparé le poids qu'il présentait avant et après la dessiccation* Chansner
ayant placé dans un four un cadavre qni pesait 120 livres, l'a vu se réduire
à 12 livres. Un autre cadavre qui pesait 180 livres, étant passé à l'étal de
momie, n'en pesait plus que 15, au rapport de siénac. De ces faits on a cm
pouvoir conclure que les parties solides ne représentaient, dans le preaner
cas, que la dixième partie du poids du corps, et dans le second la dousiènoe
seulement^ Mais cette interprétation ne saurait être acceptée. Les parties
solidesi en effet| contiennent une grande quantité d'eau qui fait essentielle-
ment partie de leur constitution, et dont on ne peut les priver sans les faire
passer à l'instant même de l'état de corps organisés à l'état de coips inorga-
niques. D'une autre part, les parties liquides renferment des matières saUnes
qui se précipitent par le seul fait de l'évaporation. Ce procédé a donc le
double inconvénient de réduire considérablement le poids des parties solides
et de ne pas faire disparaître coo^létement les parties liquides. Ce n'est pas
à lui, par conséquent, qu'il laut recourir pour la détermination de leur
rapport; il ne peut faire connaître que la quantité d'eau qui entre dans leur
composition. Cette quantité, du reste, semble avoir été exagérée ; car des
expériences plus récentes de M. Ghevreul ne l'évaluent qu'à 666/1000% c'est*
à-dire aux deux tiers seulement du poids total du corps*
Le procédé de Chaussier étant repoussé , pour trouver le rapport chei^
chéy il fallait s'adresser aux liquides, les extraire et les peser. Au premier
rang parmi ceux-ci se place le sang, au second le chyle et la lymphe, an
troisième les produits de sécrétion et d'exhalation, tels que la salive, la bile,
le suc intestinal, l'urine, le sperme, etc.; or la plupart de ces liquides sont
collectés en trop petite quantité pour se prêter à une extraction et surtooi à
une extraction complète. Leur quantité, en outre, est très-variable ; aussi ne
savon»-nous rien sur celle des humeurs sécrétées et exhalées, et presque
rien sur la part que prennent le chyle et la lymphe au poids du corps.
Le sang seul a été extrait et pesé. De très-nombreuses recherches ont été
aites sur ce point; mais clloé ne sont pas auiwi concluantes qu'on aurait pu
le désirer. Fréd. Hoffmaim évaluait la masse totale de ce liquide à 28 livres
ches un homme de poids ordinaire; et Uuesnay à 27, c'est-à-dire à la cin-
quième partie environ de ce poids. Haller se range à leur avis (i). P. Bérard,
;1) HsUer^ E/fmefitn phynoi., I. Î1, p. ».
STRUCTCjRE Dl* CORPS. 35
l'appuyant «ur Teiiseaibld des faits observés, estime que sa quantité chez
un homme de 150 & 160 livres, s'élève à 20 livres, ou à la huitième partie
environ du poids total (1). M. Malgaigne^ qui a soumis ces mâmes faits à
one tfèfl-Judicieuse critique, en conclut que la masse sanguine finme de
la oeuvième à la vinutième partie de ce poids, et qu'elle tifie de 8 à
7 kîlograimiies ches l'homme, de 2 kilogrammes 8//^ à 6 kilogrammes ehés
la femme (9)« En moyenne, elle serait donc de 6 kilogrammes dans le sexe
masculin, de A 1/2 dans le sexe féminin, et ne représenterait que la que-
lonitaie partie du poids du corps, estimation plus rigoureusement déduite
^oe la précédente et concordante, avec celle de Lower qui, déjà aa temps
ée Haller, avait considéré la totalité du sang comme équivalente à la quin-
nèine partie de ce poids (3).
Or, si le sang, duquel partent tous les liquides sécrétés et exhalés, dans
lequel viennent se déverser le chyle et la lymphe, ainsi que tous les liquides
absorbés, si le sang qui surpasse de beaucoup à lui seul toutes les autres
komeurs, ne représente en moyenne que la quatondéme partie du poids du
corps, il font donc admettre en définitive que les parties liquides sont en
inhioiité) en très-petite minorité, dans l'économie animale, et que eelle^
sst essentiellement constituée par les parties solides*
Us parltae êdidsi du corps, liées les unes aux autres par des conoetlottl
plm ou moins intimes, forment nos divers organes. Geua^ diffèrent beao^
coap par leur volume, leur configuration, leur consistance, leur nature, etc.;
cependant on les voit partout unir leur action pour concourir à tin but
coounufi et composer autant de groupes préposés chacun à une fonction
déterminée t c'eit à ces groupes d'organeê concourant à Vaccomplissement
fkM même fonction qu'on a donné le nom d'appareils.
Lorsqu'on soumet à l'analyse anafomique les organes qui entrent dans la
cofflposifion de ces appareils, on ne tarde pas i reconnaître que la plupart
d'entre eux sont produits par l'association de parties similaires, mais diffé-
remment disposées et différentes aussi par leurs proportions. Ces parties
similaires présentent, par conséquent, des caractères qui sont propres à
chaque organe et des caractères qui leur sont communs. L'étude des pre«
oûers est du ressort de l'anatomie descriptive ; celle des seconds appartient
4 l'anatomie générale. Il y a tout avantage, en effet, à les extraire en quelque
torte par la pensée du sein des organes dont elles dépendent et à les rappro-
cher pour les étudier collectivement : ainsi rapprochées et groupées suivant
kur affinité, elles constituent les systèmes.
Soumis également à l'analyse, les divers systèmes se laissent décomposer
en parties moins complexes qui sont connues sous le terme générique de
ttftttC.
Les tissus eux-mêmes peuvent être décomposés en particules plus simplet
meore, qui représentent le dernier terme de la division des organes, et qui
X ^' Bémd, Traité de phyitiologie, t Ui, p. id.
■2 Milgaigne, Traité d'anatonne chirttrgicah, I. ï, p. 115.
3; Lovff; ùe cordi, rup. m, p. 170.
36 DU CORPS HUMAIN EN GENERAL.
sont aux corps organisés ce que les éléments sont aux corps inorganiques :
d'où aussi la dénomination de parties élémêntairea qui leur a été appliquée.
En remontant de ces parties élémentaires aux plus compliquées, nous
pourrions reconstituer l'économie tout entière , et nous verrions alors com-
ment les éléments se combinent pour former les tissus, conmient les ti»Qs
s'unissent pour former les systèmes, comment ceux-ci s'entremêlent pour
donner naissance aux organes, et comment enfin ces derniers se groupent
pour produire les appareils. — Cette marche cependant n'est pas celle que
nous suirrons. Nous descendrons au contraire des parties les plus complexes
aux plus simples ; et afin d'éclairer la route un peu longue que nous avons
A parcourir, nous allons Jeter un coup d'œil rapide sur les appareib, les
systèmes, les tissus et les éléments.
Les appareils se divisent en trois ordres. Les uns nous mettent en rapport
avec le monde extérieur : ce sont les apipartHs de la vie de reiatùm ou vi$
mnimaU. Les autres travaillent A réparer la perte de nos organes : ce sont
les appareils de la vie nutritive ou végétative. — Ces deux premiers ordres
d'appareils ont pour commune destination de conserver la vie de l'individu;
le dernier a reçu pour attribution de perpétuer la vie de l'espèce : c'est
Yappareil de la génération ou ds la reproduction.
1* Appareils de la vie de relation. — Llionune et tous les animaux vivent
dans un milieu approprié à leur organisation. Plongés dans ce milieu, ils
sont soumis à l'influence de tout ce qui les entoure. Les organes des sens,
placés A la périphérie du corps comme autant de sentinelles chargées de
veiller A sa protection, recueillent ces impressions venues du dehors. Des
cordons doués d'une exquise sensibilité les transmettent au centre ner-
veux ; celui-ci les perçoit ; il nous en donne conscicnrc ; il leur imprime
en un mot le caractère d'une sensation. Si cotte scnsatiou est de nature A
provoquer des mouvements, une incitation partie de ce même centre déter-
mine la (*onlraction, c'est-A-dire le raccourcissement des muscles; en se rac-
courcissant, ceux-ci réagissent sur les différentes pièces du squelette, qui se
comportent alors comme autant de leviers, et l'animal peut se rapprocher
ou s'éloigner du corps qui l'a impressionné, ou bien prendre toute autre
direction et se mouvoir librement au sein du milieu qu'il habite.
De ces considérations il résulte que la vie de relation n'est dessenie en
réalité que par deux grands appareils : Yappareil des sensations et l'appareil
de la locomotion.
Mais l'appareil des sensations peut cMre décomposé a%oc avantage en deux
appareils secondaires, dont l'un comprend tous les organes des sens : c'est
Yappareil sensorial; et l'autre, le centre nerveux, avec les cordons qui s'y
rendent ou qui en partent : c'est Yappareil de Pinnervation.
L'appareil de la locomotion est celui qui offre les plus grandes propor-
tions. 11 représente A lui seul plus de la moitié du corps. Dans ses vastes
limites, il embrasse deux ordres d'organes qui prennent A nos mouvements
STRUCTURE DU CORPS. 37
une part bien différente et qui ont été distingués en organes actifs et organes
passifs : les premiers sont formés par les muscles ; les os et leurs dépen-
dances forment les seconds.
Les appareils destinés à nous mettre en relation avec le monde extérieur
sont donc au nombre de trois. Ils ont pour attributs communs et distinctifs :
i*la symétrie; nulle part ce caractère ne se montre plus accusé ; 2^ l'inter-
mittence si remarquable de leurs fonctions ; 3« la fixité des organes qui les
composent. — On remarque en outre que ceux-ci sont subordonnés à un
organe principal et central, l'encépbale, véritable foyer de la vie animale,
qui tient sons sa dépendance tous les organes des sens par les nerfs sensitifs,
et tout l'appareil de la locomotion par les nerf^ moteurs.
^Appareils de la vie nutritive. — Pour réparer nos pertes, nous emprun-
toQs aux aliments que la nature nous offre à l'état brut des sucs nutritifs.
Ceux-ci pénètrent dans le courant de la circulation qui les dissémine dans
tous les points du corps. Le sang auquel ils se mêlent pour le réparer et le
maintenir à un niveau constant, les dépose dans la trame des organes, reçoit
en échange d'autres principes qui proviennent de leur décomposition, et
subit ainsi en les traversant des modifications profondes; il deviendrait
bientôt impropre à la nutrition s'il ne venait incessamment se régénérer au
contact de l'air, et si, d'une autre part, les éléments qui s'y trouvent momen-
tmément mêlés ne disparaissaient par voie d'élimination.
L'ensemble des organes qui ont pour attribution d'extraire de nos aliments
dtt sncs réparateurs constitue Vappareil de la digeetion.
Ceux qui puisent ces sucs dans l'appareil digestif et qui les transportent
iTec le sang dans toutes les parties de l'économie forment Vappareil de la
ârcukaian.
Ceux qui ont pour but commun de restituer au sang les propriétés néces*
laires à l'entretien de la vie composent l'apparat/ de la respiration.
Ceux enfin qui ont pour destination d'éliminer de ce fluide les éléments
surabondants ou nuisibles qui s'y trouvent mêlés composent l'appareil de la
séeréliùn urinaire,
La vie nutritive s'accomplit donc à l'aide de quatre appareils. Les organes
qui constituent ces appareils ne sont pas symétriques; la plupart d'entre eux
Jouissent d'une certaine mobilité, et quelques-uns même d'une mobilité
trè»-grande. Leur action est permanente, à l'exoeption toutefois de ceux qui
foraient l'appareil digestif.
Si nous opposons les deux ordres d'appareils, il nous sera facile de saisir
leun différences : symétrie, fixité, intermittence de leurs fonctions, prédo-
minance de l'un d'eux, qui relie à lui les deux autres par ses innombrables
irradiations et qui les domine par son importance : tels sont les caractères
distinctifs des appareils de la vie animale ; — défaut de symétrie, mobilité plus
ou moins prononcée, permanence de leurs fonctions et indépendance plus
grande de celles-ci : teb sont ceux des appareils de la vie nutritive.
3* Appareil d$ la génération ou de la reproduction. — Cet appareil diffère
trèt-ootablement de ceux qui précèdent. Il a été réparti sur deux individoi
dont l'un a reçu en partage les (yrganes qui produisent le ganne, et Tautre
38 DU CORPS HVUMM W OSNKRAL.
ceux qui seront appelé) & le fteonder, U le trouve eiaii dMoubM; de C0
dédoublement résulte la distinction des sexes. Ui organes qui contribuent
i le former participent à la fois de ceux de la vie de relation et de MUS de le
vie nutritive. Comme les preniiers, ils sont symétriques | leur action fti
intermittente aussi, Comme les seconds, ils sont doués d'une certaine mobl*
lité qui peut devenir et qui devient souvent en eifet le point de départ d'un
déplacement,
Tels sont les appareils qui entrent dans la composition du corps huoiaio.
Mais l'ordre dans lequel ils viennent d'être énumérés est purement pbiucH
lo(i:ique ; il ne saurait être oppUqué à leur étude. Lo corps étant redevable
de sa forme au squelette, tous les autres organes venant se rallier tua
différentes pièces qui le composent, les os devront d'abord fixer notre atten-
tion. Les muscles s'attachant au squelette et formant par leur nombre et
leur nature la plus grande partie de l'organisme, leur étude suivra celle des
os. Après l'appareil de la locomotion viendra l'appareil de la circulation ; puis
l'appareil de Tinnervation et l'appareil sensoriel ; ceux de la digeation, de
la respiration et de la sécrétion urinaire; et enfin celui delà génération.
La piemièfe question que soulève l'étude des systèmes est relative A leur
dénombrement ; nous nous oeouperona ensuite de leur classification i puis
Bona les oonparerons entre eux au double point do vue de leur eonfomu-
tion extérieure et de leur structure.
1* Dénombrement des sitiémes.
Pour déterminer le nombre des systèmes il suffit de passer successivement
en revue les divers appareils. Le premier qui se présente A nous est Tappa-
reil de la locomotion. Or quelles sont les parties similaires qui entrent dftns
la constitution de cet appareil 7 Les os d'abord qui, considérés dans leur
ensemble, forment le syitème oueuœ ; puis les muscles qui, réunis, ibrment
le 8y$Um$ musculaire.
Autour des os, nous trouvons une membrane résistante qui leur adbère,
c'est le ^érioitêî et autour des muscles, d'autres membranes résistantes ^t
les fixent dans leur situation respective, ce sont les aponévrasu^ Les organes
actifs s'attachent aux orgaAcs passif^ de l'appareil par des cordes fibreuses
appelées Undons ; ces organes passifs sont unis les uns aux autres par des
Uens fibreux appelés ligaments^ Rapprochons ces membranes, ces ten*
dons, ces ligaments et toutes les parties semblables qui se trouvent dissé-
minées sur les divers points de l'économie et nous aurons un troisième syt-
tème, le iy$îèmê finreux»
Les os, sur les points par lesquels ib se correspondent, sont recouverts de
lames dures, élastiques et résistantes qui portent le nom de eartUagu* Det
lames semblables s'étendent des côtes au sternum pour compléter la cage
llioieeiquei d'autres (ont partie du sens de l'odorat, du sens de la vue, du
aeaa de rouie, ete.; groopoiis toutes ces lames et nous réaMserons un fua*
tiMflM ifatèae, le ays^éM eerlOa^iieiMi.
STRUCTURE DU CORPS. 39
L69 liant qui anineot les os entra eux ne sont pas tous de nature fibranse.
Oualqoaa-uns sont de. nature élastique ; des fibres élastiques, disposées en
faisceaux ou en réseaux, existent également dans les appareils circulatoire,
respiratoire, etc. ; considérés collectivement, tous ces organes composent le
tysièmé ikutiqtiê.
Dans l'épaisseur des muscles, dans leurs interstices, sur leur périphériOi
entre les divers organes et sur presque tous les points de Téconomie, on
obaenre une substance molle, transparente, d'appu-ence celluleuse, lamel*
leuse ou filamenteuse, qui représente pour les innombrables parties et parti-
cules du corps un moyen d'union, et qui, envisagée aussi collectivement,
prend le nom de êyitème eanjonctif.
Dans les mailles du système coojonctif on remarque sur une foule de
points des vésicules d'une nature spéciale, remplies de granulations grais-
seosea et produisant, par leur extrême multiplicité, des amas de volume
tids-variable. C'est à l'ensemble de ces collections de vésicules qu'on a donné
le nom de système adipêuœ»
Ainsi l'appareil locomoteur ne nous offre pas moins de sept systèmes.
Indépendamaient de ceux-ci, qui prennent à sa constitution une part princi-
pale, il en contient d'autres dont l'importance n'est pas moindre, mais qui
se présentent sous des proportions beaucoup plus réduites.
Après cet appareil vient celui de la circulation, qui comprend le ccBur^ les
arféref ou vaisseaux à sang rouge, les veines ou vaisseaux à sang noir, les
capillaires intermédiaires aux artères et aux veines, et enfin les vaisseaux
qui contiennent le cbyle et la lymphe, vaisseaux connus sous le terme géné-
rique de lymphatiques. — Le cœur reçoit par les oreillettes le sang venu de
tontes les parties du corps et le renvoie par les ventricules à ces mêmes
parties ; il est essentiellement contractile et forme, par conséquent, une dé-
pendance du système musculaire. — Les artères affectent une disposition arbo-
riforme; elles diminuent de calibre en se ramifiant, mais se présentent
partout avec les mêmes caractères. Les veines, dont la disposition est inverse,
forment un second groupe de parties similaires ; les capillaires un troisième,
et les lymphatiques un quatrième. 11 existe donc un système artériel^ un
système veineux^ un système capillaire^ et un système lymphatiqtte.
L'appareil de l'innervation, bien que très-étendu, ne comprend qu'un
seul système, le système nerveux, auquel on distingue une partie centrale
appelée aussi axe céribro-^pinalj et une partie périphérique représentée par
des cordons ramifiés; l'une et l'autre se composent essentiellement de tubes
et de cellules.
A l'appareil sensoriel on peut rattacher cinq systèmes : ^ 1* la peau, ou le
système cutané; — 2* les poils qui la surmontent, ou le système pileux; —
3* des plaques cornées qui ne se montrent chez l'homme qu'à l'extrémité des
doigts et des orteils, mais qui apparaissent encore sur d'autres parties du
corps chez quelques animaux et qui peuvent même recouvrir complètement
celui-ci ; ces plaques forment le système eomi ; — ti^ l'épiderme, qui, sous le
nom é'éfnthéliumt tapisse aussi la surface de toutes les muqueuses, de toutes
les sérpuses et qui, composé partout d'une prodigieuse quantité de cellules,
hO
or CORPS HUMAIN EN GENERAI.
a été désigné sous la dénomination de système cellulaire; — 5* enfin une ma*
tière colorante qui occupe quelques points seulement de Tenveloppe cutanée,
mais qu'on observe aussi sur d'autres organes et qui représente le sysièmê
pigmeniaire.
Les appareils de la digestion, de la respiration, de la sécrétion urinaire et
de la génération, ri>mposés d'organes creux pour la plupart, nous olTrent
sur leur face interne une membrane qui se prolonge sur toute leur éten-
due : ces membranes forment*le système muqueux, — Sur leur face externe
ces mêmes organes sont revêtus d'une autre membrane à parois lisses qui
leur permet de glisser les uns sur les autres : ce second groupe de mem-
branes constitue le système séreux. — Dans leur cavité on voit s'ouvrir sur une
foule de points des organes sécréteurs qui y versent des produits de nature
différente : l'ensemble de ces organes constitue le système gUtndtUêux,
L'appareil de la reproduction a été doté d'organes remarquables par la pro-
priété qu'ils possèdent d'entrer en érection ; ce groupe d'organes constitue
le système érectile.
n existe en un mot vingt-deux systèmes qui ont cbacun leurs caractères pro-
pres, auxquels on peut facilement les reconnaître, et qui, en s'associant deux à
deux, trois à trois, etc., donnent naissance à nos divers appareils.
2« Clanification des systèmes.
Si l'on prend en considération le caractère de généralité que présentent
les systèmes, et si on les compare entre eux sous ce point de vue, on recon-
naît que les uns sont communs à tous les appareils, et les autres propres
à un ou plusieurs d'entre eux.
Les premiers, ou systèmes communs, qu'on pourrait appeler aussi systèmes
généraux, ou, avec Blcbat, systèmes générateurs, sont au nombre de buit.
Les seconds sont au nombre de quatorze. Les uns et les autres peuvent être
classés dans l'ordre suivant :
A. — Srtti^aet rominoM à tonê les ■^p*-
if ilt ; à n-l i>rdn* ■« i«ttaelH*Qt
%• U rellultire,
f Le coqjoiietif,
3* L'adipeax,
h^ L'artériel,
&• I^ veineux,
a* îje capillaire,
7* Le lymphatique,
S* Le nenreux.
B. — SjRt^mei propres à on nu pliiM««r«
ftpparf iU ; k cft ordrp apfiaiiienMnt :
0* L*osseux,
10« Le médullaire,
11* Le cartilagineux,
13* Le musculaire,
13* Le fibreux,
ik^ L'élasUque,
15* LVrectlIe
16« Le séreux,
17« Ïje glaaduleax.
18* Le muqueux,
!•• Le cutané,
90* U pileux,
Jl« Le eomé,
32* Le pigmentaire.
Le système cellulaire ou ^ptlAé/ial, qui occupe le premier rang dans cette
classification, est aussi le plus répandu. Il s'étale en lames minces et trans-
parentes à la surface de la peau, sur la face libre des muqueuses, des
séreuses, des synoviales, sur les parois des culs^e-sac glandulaires et des
conduits qui en partent, etc. ; ces lames sont connues sous le terme gêné»
rique û'ipithélium.On les voit partout adbérer d'une manière plus ou moins
intime aux surfaces qu'elles recouvrent. Soumises A l'analyse, elles se décoqi-
STRUCTURÉ DU CORPS. Ui
posent pour la plupart en lames plus minces encore et celles-ci en cellules;
chaque cellule contient un noyau flottant au milieu de granulations molécu-
laires.
n existe trois espèces d'épithélium :1e pavimenteux, le cylindrique, le
Tîbratîle. — Vépithélium pavimentenœ se compose de cellules aplaties et
polygonales, disposées les unes à côté des autres comme des pavés ou les
différentes pièces d'une mosaïque. — Vépithélium cyiindrique est formé par
des cellules allongées, coniques plutôt que cylindriques, se pressant mutuelle-
ment et taillées à facettes par conséquent. Ces cellules verticalement dirigées,
répondent par leur extrémité la plus étroite, à la surface sur laquelle elles
reposent, tandis que leur extrémité la plus large se tourne constamment au
contraire Ters la cavité de l'organe. — Vépithélium vihratite ne diffère du
précédent que par la présence de filaments excessivement déliés, implantés
sorrextrémité libre des cellules. Ces filaments, ou cilsvibratilsy sont remar-
quables par les mouvements vifs, réguliers et spontanés dont ils sont doués.
Le système eonjondify système cellulaire de la plupart des auteurs, appelé
aussi lamineux, muqueux, réticulé, filamenteux, connectif, etc., existe
eomme partie constituante non-seulement dans tous les appareils, mais dans
presque tons les organes. Il occupe leurs interstices, remplit les vides et
Joue le rôle de moyen d'union, d'où le nom sous lequel il est aujourd'hui
ciiinD. Ce système est réductible en fibres extrêmement ténues, lisses,
SMDes, honiogènes et transparentes. En se juxtaposant, celles-ci forment des
kmelles, des faisceaux ou de simples filaments qui s'entrecroisent dans toutes
les directions et circonscrivent des aréoles.
L4Î système adipeux, un peu moins répandu que le précédent, se mêle au
tissu coi^onctif dont il semble faire partie et dont il diffère cependant
beaucoup, puisque l'un se compose de fibres et l'autre de cellules.
Les systèmes artériel, veineux, capillaire, lymphatique et nerveux entrent
aussi dans la composition de la plupart de nos organes. Les quatre premiers
leiODt décrits avec l'appareil circulatoire et le dernier avec l'appareil, de
Imnervation.
Parmi les systèmes propres à quelques appareils plusieurs seront décrits
aussi; l'étude du système osseux précédera la description des os, celle du
système cartilagineux la description des articulations, celle du système
musculaire la description des muscles.
3* Gonformatioii extérieure des systèmes.
Envisagés sous ce point de vue, ils se divisent en trois ordres : ceux qui
sont formés par des parties continues ; ceux qui sont formés par des parties
indépendantes, mais reliées les unes aux autres; ceux qui sont formés par
des parties indépendantes et sans connexions entre elles.
Au premier ordre appartiennent le système artériel, le système veineux,
le système capillaire, le système lymphatique, le système cutané. On peut
loi rattacher aussi le système coi^jonctif.
Dans le second viennent se ranger le système osseux dont toutes les parties
sont unies par des ligaments; le système nerveux dont toutes les dépendances
A2 DU COaPS HUMAIN EN OSNÉRAI..
sont reliées par un centre coauDun ; el le i|itème fibreux dont pmque
toutes les perties sont reliées aussi par un centre commun» le péiioata.
Dans le troisième se placent tous les autres au nombre de treise. Cet dav-
niers, tbrmés par des organes indépendants et sans relation directe, qu'on
pourrait appeler systèmes fractionnés ou disséminés, sont donc las plus
répandus dans Téconomie. — Ils diffèrent du reste beaucoup entre eux par
leur fractionnement. Ainsi le système muqueux est divisé seulement en daui
parties dont l'une tapisse la cavité des appareils digestif et respiratoire : c'est
la muqumae gaêtrthfulmanairej et l'autre la cavité des appareils de la géné-
ration et de la sécrétion urinaire : c'est la fnuqueuse géniUHurinQir$^ Le
système érectile n'est «représenté dans l'espèce humaine que par cinq or-
ganes ; le système corné en comprend vingt ; le système séreux un plus grand
nombre; le système musculaire plusieurs centaines ; le système pileux plu*
sieurs milliers; et le système glanduleux plusieurs diiaines de millions.
Si l'on prend leur mode de configuration pour terme de comparaison, an
remarque qu'ils se partagent également en trois ordres : les uns se compo-
tant de parties qui olbent toutes la même forme, les autres de parties qui
abent chacune une forme différente, et les dernières de parties qui n'olbant
aucune forme déterminée.
Dans la premier groupe, nous trouvons las systèmes artériel, veinaox,
c^illaira et lymphatique, dont les parties constitoantes se présentent partout
sous la forme de canaux ; la système nerveux, dont les irradiatioas revêtant
la fonna de cordons; les systèmes épithélial, pigmentaira, séreux, muqueux
et cutané, qui affectent la forme de membranes ; le système corné, composé
chei l'homme de lames semblahlement oanformées; et le système pileux,
aomposé de prolongements filiformes.
Parmi les systèmes dont les parties constituantes offtent une fonne diffé*
rente, viennent se placer les systèmes osseux, cartilagineux, muMulaire,
érectile, glanduleux.
Au troisième groupe, comprenant les sptèmes dont les organes ne revê*
tent aucune configuration déterminée, se rattachent les systèmes élastique,
aontonctif et adipeux.
a* Stmetore das syiièmss.
Quelques systèmes sont constitués par un seul tissu; d'autres par un seul
tissu auquel se Joignent des parties accessoires; d'autres par deux tissus et
des parties accessoires; d'autres enfin par plusieurs tissus et ces mêmes
parties. En procédant des plus simples aux plus compliqués, on peut donc
les aiassar an quatre ordres :
a. Sffêiémm eomposés d'un Mal lift u.— Dans ce premier groupe se trooTenI
compris les systèmes épithélial, corné, pileux, pigmentaire et cartilagineux,
formés chacun par le tissu auquel ils empruntent leur nom.
b. 8y$témê§ oompetés d^im $md fittv #1 de pmrtiêê aece$9ùirt$. •* Ce groupe
est le plus nombreux. Il comprend les systèmes coi^onctif, fibreux, adipeux,
élastique, osseux, nerveux et glanduleux.
Au sysllme coi^onctif , sa troovent en eflbt mêlés des artères , des vdnef
irrRUGTURR DU GOim. 43
et fooTeiit du (iaiu ftdipeiu, d'où le nom de Unu têUtUfHidipêux sous lequal
il est alors désigné.
Uijst^iat fibreux est formi eussi de tissu eoujonctif, mais plus condensé,
)oi rtçoit des ertériolest des veinules et des ramuscules nerveux.
Le ^stème adipeux est formé de cellules adipeuses sur lesquelles vien-
oeat le perdre des ramifications vasculaires. ^ Le système élastique, de
tinu éUstique et de ramifications semblables. *- Le système osseux, de tissu
oyeux, de ces mômes ramifications, de quelques divisions nerveuses, de tissu
«lipeux et d'une enveloppe fibreusOf — Le système nerveux, de tubes et de
eillules d'une nature spéciale, et accessoirement d'artères, de veines, de
ti«u oonjonctif et de tissu fibreux, <-' Le système glanduleux a pour tissu
(andamenial une membrane homogène, de nature spéciale aussi, circonscri-
vint les ouls-de-sac glandulaires, et pour éléments accessoires des vaisseaux
Hngoinset lymphatiques, des nerCi, du tissu conjonctif, quelquefois du tissu
fibreux, du tissu élastique et même du tissu adipeux,
c. S^mêê compoiii d$ dêux tiiiu$ prinoipau» et d$. parti$$ Q09è$mT$$% —
Ce groupe ne comprend que le système musculaire et le séreux. — Le
pisaier est formé de tissu musculaire et de tissu fibreux ; le second, de tissu
coidoQctif et de tissu épithélial. A ces deux tissus principaux se mêlent
1m parties accessoires précédeounent mentionnées.
d. Syitèmês eomjioiéi dé plusieurs tissus et de parties aocessaires^ "- Ce
tenier groupe embrasse les systèmes cutané, muqueux, artériel, veineux,
cipllaire, lymphatique, et enfin le système êrectile.
G. — Hs tifswii
Les tissus sont les parties constituantes des systèmes. Ils forment aussi
SOI divers organes, dans la composition desquels ils entrent, soit & l'état
d'aswciation, soit à l'état d'isolement. Leur nombre ne saurait être déterminé
ivec une rigoureuse précision ; car certaines parties du corps, comme les
dénis, la cornée transparente, le cristallin, etc., sont formées par un tissu
propre à chacune d'elles. Dans le dénombrement des tissus, nous ne ferons
leotrer que eaux auxquels on ne peut contester un caractère de généralité.
Or il en existe quatorze qui présentent ce caractère ; ce sont les tissus ;
f Épitbélisl,
3« Gomë,
3« Pileux,
k* PignenUûre,
5* GonjoncUfy
e* Adtpeoxi
T Élastlqiie,
e* Osieux,
e« Médullaire,
10* Cartilagineux,
11» Musculaire,
1S« NenrenXy
13* La membrane propre des euls-de-eae
glandulaires,
il* Lea foUionlas eloa dea glaadea vaseï»
Le nombre des tissus est donc moins grand que celui des systèmes. On
volt aussi que parmi eux il en est qui constituent à eux seuls tout un système :
teHsont les tissus épithélial, corné, pileux et pigmentaire.
D'autres ne s*él«Tent à l'état .de systèmes qu'en s'aasooiant des parties
hk DU CORPS HllfAIN FN GÉNÉRAL.
accessoires : ce sont les tissus coi\jonctif, adipeux, élastique, osseux et mé-
dullaire.
Les cinq derniers ne passent i l'état de systèmes qu'en 8'a4)oignant un
ou plusieurs autres tissus. Ainsi le cartilagineux s'unit tantôt à l'épi thélial
qui recouvre sa surface libre dans toutes les articulations, et tantôt au cod-
Jonctifquiy sous le nom de périehondref TenTcloppe et le sépare des parties
molles voisines. — I^ tissu musculaire et le tissu nerveux s'unissent à ce
même tissu qui forme les tendons et le névril^me.
Si l'on met en présence la série des tissus et celle des systèmes, on pourra
remarquer que parmi ceux-ci il en est plusieurs qui ne possèdent pas de
tissu propre : tels sont les systèmes artériel,veineux, capillaire, lymphatique,
érectile, fibreux, séreux, muqueux et cutané. Les cinq premiers sont formés
par l'association des tissus musculaire, élastique, coi^onctif, épithélial ei
par des parties accessoires. Sans doute ces tissus et parties accessoires pré-
sentent une disposition différente qui imprime à chaque système un caractère
distinctif. Mais une simple différence dans l'agencement de tissus semblables
ne saurait sufBre pour constituer un tissu particulier. Il n'existe donc pas
de tissu artériel, de tissu veineux, de tissu lymphatique, etc. Les mêmes
considérations s'appliquent au système érectile ; il y a des organes érectUet,
mais il n'existe pas de tissu érectile. Elles s'appliquent également aux 57»-
tèmes fibreux, séreux, muqueux et cutané.
C'est pour n'avoir pas assez tenu compte de ces considérations que tant
d'auteurs ont confondu les systèmes et les tissus. Regarder ces deux expres-
sions comme synonymes, c'est méconnaître les progrès si remarquables
réalisés depuis vingt ans dans le domaine de l'anatomie. Il importe de
renoncer à une semblable confusion, si nous voulons maintenir ces progrès
et en réaliser d'autres qui permettront à la science de poursuivre sa marche
ascendante,
W9 -^ ves eiCflMMs.
I^s éléments, ou parties constituantes des tissus, représentent le dernier
terme de la décomposition de nos organes : ils sont irréductibles par l'analyse
anatomique , de même que les corps simples sont irréductibles par l'analyse
chimique.
Considérés dans leur mode de configuration, ils se présentent sous l'aspect
de cellules, de noyaux, de fibres, de tubes, de substances homogènes, de
menabrtnes et de matières anoorphes.
La eeUuU est l'élément constituUf du tissu épithélial. — Aplatie, oblitérée
et réduite à l'état d'une pellicule écailleuse, elle forme l'élément du tissu
comé.^ Allongée et transformée en filaments de la plus extrême ténuité, elle
devient l'élément du tissu pileux. ^ Arrondie ou taillée à facettes et remplie
de granulations colorées, elle devient l'élément du tissu pigmentaire. —
Aplatie, irrégulière et contenant un ou plusieurs noyaux, elle entre comme
élément dans le tlasu médullaire. ^ Très-régulièrement airondie et rece-
vant dans ses parois des ramifications vasculaires, elle représente l'éléoienl
le plus caractéristique des glandes vasculaires sanguines. — Arrondie,
entourée de valaeaux et remplie d'un liquide huileux, elle o^nstilue l'élé-
DëV£LOPP£M£NT ÛU CORPS. &5
ment du tissu adipeux. — Irrégulière et offrant ud ou plusieurs prolonge-
ments déliés, elle constitue celui du tissu nerveux.—- On peut donc admettre
cinq espèces de cellules très-différentes par leurs propriétés : i® la cellule
épithéliale qui compose les tissus cellulaire, corné, pileux et pigmentaire ;
3* la cellule médullaire ; 3^ la cellule adipeuse ; A"" la cellule nerveuse ;
5* enfin celle qui forme les follicules clos.
I^ noyaux à l'état isolé entrent conmic élément dans la formi^tion de
certains épithéliums et dans la composition du tissu médullaire : ils contri-
buent surtout à former le corps de l'embryon dans les premiers temps de la
vie intra-utérine.
La fibre représente l'élément des tissus coi^jonctif, élastique et musculaire ;
eUe se distingue par des attributs très-différents dans chacun de ces tissus,
Le tube est l'élément principal du tissu ner\'eux. C'est lui qui, en se mul-
tipliant, produit les cordons sensitifs et moteurs, ainsi que la plus grande
partie de l'axe cérébro-spinal.
Ine substance homogène, blanche et résistante^ constitue le tissu osseux
et le tissu cartilagineux.
Une membrane plus ou moins sphéroïde et munie d'un orifice, membratui
eoM eum emissario^ forme l'élément du tissu glanduleux.
Les matières amorphes sont des substances liquides ou solides, sans forme
déterminée, interposées aux éléments anatomiques et destinées à unir
ceux-ci les uns aux autres. Elles font partie du tissu épithélial, du tissu
médullaire, du tissu nerveux, du tissu coçjonctif et de tous les systèmes
ou organes dans lesquels ce dernier entre comme principale partie consti-
tuante.
§ 7. -— DiVlLOPPEXENT DU CORPS.
Certains animaux se reproduisent par scission ou division spontanée de
leur corps en deux parties qui sont aptes l'une et l'autre à se développer et
à perpétuer l'espèce. Ce mode de reproduction ne se voit que chez ceux
dont l'organisation est d'une extrême simplicité ; le corps offrant dans cha-
cune de ses parties une structure identique, on conçoit facilement que Tune
d'elles poisse engendrer toutes les autres.
Dans quelques espèces, l'animal se reproduit à l'aide de bourgeons qui
naissent sur un ou plusieurs points de la surface du corps, puis se dévelop-
pent, acquièrent peu à peu la forme de l'individu souche, et s'en détachent
alors pour vivre d'une existence indépendante. L'appareil de la reproduc-
tion chex ces animaux est déjà spécialisé ; les points sur lesquels se forment
les bourgeons Jouissent seuls du privilège de les produire.
Dans les autres animaux, l'espèce se perpétue à l'aide d'un germe qui,
pour donner naissance aux êtres nouveaux, doit être fécondé. Ce germe,
appelé cm fou amUêy se forme sur un point déterminé dont il se sépare à
l'époque de sa maturité , en sorte que le nouvel être devient indépendant
dès le début de son développement. L'appareil' de la génération ches ces
animaux est plus spécialisé encore et beaucoup plus complexe.
M DU CORPS RCMAIN KK OÉKÉllAL.
Pour assurer la perpétuité des espèces, la nature a donc eu recourt à trois
procédés i la fisêiparitéj ou reproduction par scission ; la gemmiparUé, m repro-
duction par des bourgeons, et enfin Yoviparité, ou reproduction par un onif.
Le premier et le second sont l'attribut des espèces les plus Infimes, partieu*
lièrement des inftisoires et des polypes. Le dernier est celui qu'on obserre
dans l'immense minorité des invertébrés et chét tous les tertébrés. Les flasl-
pares e( gemmipares réunis, ne formant qu'un très-petit groupe placé au
plus bas degré de l'échelle, on peut dire que presque tous les animaux sont
ovipares.
Parmi les ovipares, il en est qui produisent des œufs munis d*un faumê^
c'est-ènllre de tout ce qui est nécessaire à leur dételoppement. L'œuf
s'échappe alors des organes maternels après avoir été fécondé, quelquefois
même avant, et se développe au dehors de ceux-ci : tels sont les poismis, la
plupart des reptiles et les oiseaux.-^ Ghex d'autres, Tceuf se trouve réduit à tes
seuls éléments germinatifs; il ne peut donc abandonner ces organes; on 1«
toit, au contraire, s'y attacher afin de leur emprunter les sucs nutritMi qui
lui manquent. Puis, lorsque le nouvel être est asset développé pouf vivre
de ses propres forces, il brise ses enveloppes et apparaît vivant au dehors :
tels sont les manunlfères. Mais que l'œuf soit pourvu ou dépourvu d'éléments
nutritifs, qu'il puise en lui«méme ces éléments ou qu'il les emprunte â la
mère, son mode de dételoppement n'en reste pas moins parfaitement Men-
tique dans les deux cas.
L'œuf, avant la fécondation, se eompoie de trois parties t d'une enveloppa,
la menUfranê viteUint ; d'un contenu granuleux, le viuUtu ; et d'une très^iedte
vésicule à parois minces et transparentes, située au centre du vitellus, la
céêieuie germinaiive.
Dès qu'il a été fécondé, cette vésicule disparaît. Le vitellus lui-même se
modifie très-notablement. Il se condense, se rétracte, puis se divise en deux
moitiés arrondies, qui se divisent A leur tour; et la subdivision continuant,
il se partage en sphères de plus en plus noniireuMs et de moins en moins
volumineuses : phénomène remarquable qui a fixé l'attention d'un grand
nombre d'observateuxs et qui a été décrit sous le nom de êegmêfUaiion du
(Uîs petites chères oe tardent pas elles*mémes A subir une modification
plus importante. Chacune d'elles se fluidifie A son centre, tandis que sa
surface acquiert au contraire une consistance plus grande; de pleines
quellesétatont^ellesdeviennentcreuses; toutes, en un mot, se transforment
en cellules. En même temps, le liquide séro-albumineux qui remplissait leur
intervalle augmente de quantité; en les séparant, il les refoule vers la
périphérie de l'ovule* Elles viennent alors s'appliquer A la surface interne
de la membrane vitelline, s'unissent les unes aui autres par une substance
amorphe, et donnent ainsi naissance A une membrane nouvelle qui constitue
la mem6ratte biaêtodtmiquêf ou simplement le bioitodermt.
Vers k septième ou le huitième Jour qui suit la fécondation, l'œof est dune
composé, en procédant de dehon en dedans s de la membrane vitemnei de
DÉVELOPPEMENT DU CSORPS. 47
la membrane blastodermique faiblement unie à, la précédente, et d'un liquide
diaphane dam lequel nagent de fines granulations.-^ De ces trois parties, le
blastoderme est sans contredit la plus importante; c'est dans son épaisseur
qne Ta naître l'embryon; c'est à ses dépens que celui-ci se développera; ou
plutôt il est d^ft Vembryon lui-même, apparaissant sous la forme d'une cellule.
En sairant celui^d dans son développement, on remarque que toutes les
parties du corps ne se produisent pas à la fois, mais successivement. Le
tnmcet la tête se montrent d'abord; les membres se manifestent plus tard.
Vofons comment se forment les uns et les autres ; observons les premiers
linéaments par lesquels ils se révèlent à nous, les premières métamorphoses
qu'ils subissent ; assistons en un mot à leur naissance ; nous nous occuperons
eniaite des lois générales qui président à leur évolution.
A. — IMvclopyeiaciit eu irone.
Sur un point du blastoderme on voit les cellules s'accumuler en plus grand
nombre et former une tache obscure. Cette tache représente le futur em-
bryon : d'où le nom de tache embryonnaire que lui donne M. Ckwte, et celui
i*aire germinaiive sous lequel elle a été désignée par fiischoff.
Dès qu'elle apparaît, la tache embryonnaire est divisible en deux feuillets:
l'un externe, composé de cellules plus aplaties et plus solidement unies
entre elles ; l'autre interne, formé de cellules arrondies et moins adhérentes,
'-> Le premier, appelé aussi feuillet séreuœ^ feuillet animal^ sera le point de
<iépart de tous les appareils de la vie de relation. 1^ donne d'abord naissance
â l'appareil de l'innervation, puis à l'appareil de la locomotion, et ensuite â
l'appareil sensorial. — > Ijt second, ou feuillet muqueuxy feuillet végétatifs pro-
doira l'appareil de la digestion.— Entre ces deux feuillets il en naîtra plus tard
on troisième anx dépens duquel se développera l'appareil de la circulation ;
tl coocoart en outre, avec les précédents, à la formation des appareils de la
respiration, de la sécrétion nrinaire et de la génération.
\a tache embryonnaire, d'abord uniformément obscure, ne tarde pas à se
montrer phis claire et plus transparente à son centre. De circulaire qu'elle
était, elle devient ovale ; puis sa partie transparente se rétrécit dans sa partie
moyenne et se soulève en forme d'écusson. Pendant qu'elle se soulève ainsi)
00 voit le feuiHet séreux se creuser sur toute sa longueur d'une gouttière qui
porte le nom de ligne primitive. (Test autour de cette ligne que vont se
iérélopper les appareils de la vie animale.
hnmé^atement an-deosont de celle-d on remarque an filament d'aspe<5t
gélatinem, consfitnépor des eellnlef et une enveloppe diaphane. Ce fllament|
appelé C9ré$ dortah^ occupe la place qa'ocenpercnt plus tard les corps des
Tertèbrea* Ceux-ci, en effet, se formeront à droite et à gonche, l'entoureront
bienl6t, se développeront de la eircanférence au centre, et il se réduira alors
gradaeDeiDent pour disparaître ensuite d'une manière à peu prés Complète.
Sar les eètés de la ligne primitive s'élèvent deux saillies longitudinales et
parallèlea qne Pander nomme plia primitifs j et Bacr kanee dùr$ale$. Ces plis
ft prokm^ent Jusqu'aux limites de l'aire trtnsporente ; au niveau de Textré-
kB DU a)HPS HlMÂlN £N GENERAL.
mité la plus large, ou extrémité céphaliquey ils s'éloignent, puia s infléchÎMenl,
se soudent bout à bout et décrivent ainsi une petite arcade; à rextrémité
opposée, ou extrémité caudale ^ ils s'unissent à angle aigu.
Chacun des plis primitifs se compose, ainsi que Reichert Ta démontré,
de deux rubans filiformes, l'un interne, très-délié, l'autre externe. Les rubans
internes représentent les deux moitiés de la moelle épinière, et les rubans
externes les deux moitiés du dos. Dès que les plis primitifs se sont unis à
leurs extrémités, les rubans internes se soudent en avant et en arrière pour
constituer l'axe cérébro-spinal. A la même époque, on voit naître de chaque
côté de la corde dorsale une rangée de surfaces quadrilatères, premiers
vestiges du corps des vertèbres.
Tandis que les lames dorsales, en s'inclinant l'une vers l'autre, complètent
la paroi postérieure du tronc, les parties latérales de l'aire transparente
décrites par Badr sous le nom de lames ventrales, s'inclinent en sens contraire
et forment sa paroi antérieure ou abdominale. — Les deux extrémités de
l'embryon s'infléchissent également vers cette dernière paroi ; ainsi inflé-
chies, elles prennent les noms de capuchon céphalique et de capuchon caudal.
Les lames ventrales et ces deux capuchons s'infléchissant et convergeant de
plus en plus vers un point central qui répondra à l'ombilic, circonscrivent
la cavité du tronc.
Tels sont les phénomènes qui se passent du c6té du feuillet séreux dans
cette première partie du développement. Plus tard, nous étudierons ceux
qui leur succèdent, lorsoue nous aurons à nous occuper de l'évolution de
chaque appareil et de chaque organe considéré isolément. Voyons mainte-
uant ceux qui se produisent du côté du feuillet muqueux.
A peine la tache embryonnaire a-t-ellc paru, que le blastoderme se divise
aussi en deux feuillets, lesquels se continuent sans ligne de démarcation
avec les feuillets correspondants de l'aire germinative. Mais aussitôt que la
partie transparente de celte aire se soulève en manière d'écusson, le feuillet
muqueux conunence à se distinguer du feuillet interne du blastoderme. 11
décrit alors une courbe plus prononcée et se comporte relativement à celui-ci
à peu près coDune la coniée transparente à l'égard du globe de roeil.
Lorsque les lames ventrales se montrent et surtout lorsque les capuchons
céphalique et caudal se forment, le feuillet muqueux devient plus distinct
encore. Alors, en effet, la cavité de l'œuf se trouve partagée en deux parties^
l'une, très-petite, qui correspond à ce feuillet et qui formera l'intestin;
l'autre, incomparablement plus grande, qui répond au feuillet interne du
blutoderme et qui prend i dater de ce moment le nom de vétieuU ombiUùoU,
La première, ou fbture cavité intestinale, représente une gouttière arcifome
fermée à ses extrémités par les deux capuchons. La seconde est spbéioidc
comme l'œuf qu'elle coustitue presque entièrement.
Les lames ventrales et les deux capuchons continuant à converger, l'ori*
flce, d'abord extrêmement large par lequel les deux cavités rrimmt|n^i|mj^nf^
se rétrécit graduellement. La cavité intestinale, mieux cifconscrite, levét
peu à pou la forme d'un tube. La vésicule ombilicale diminue rspHlum iit
de volume et s'allougc ; elle communique alors avec l'intestin par u|4ii-
A
DÉVELOPPEMENT DU CORPS. 1x9
cule : Je conduis ùfnphakhmésentérique, qui s'allonge lui-môme, puis deTient
û délié qa'il finit par s'oblitérer, pour disparaître ensuite avec la vésicule.
Le feuillet muqueux, en résumé, donne naissance à un tube rectiligne,
médian et symétrique, qui foripe la portion sousniiapbragmatique du tube
digestif. La partie moyenne de ce tube, en se développant, formera l'intestin
gréle et le gros intestin. Son extrémité postérieure formera le rectum; et l'an-
térieure l'estooiac qui, se prolongeant et remontant dans le capuchon cépha-
lique, produira lui-même l'œsophage, le pharynx et la cavité buccale.
Au moment où les cavités buccale et pharyngienne se creusent aux dépens
du capnchon céphalique, on voit naître dans l'épaisseur de celui-ci quatre
productions organiques qui s'étendent de sa partie postérieure à sa partie
antérieure, à la manière des arcs costaux, et qui avaient été d'abord désignés
WDs le nom d'ares branchiaux ; mais Reichert le9 a nonunés, avec plus de
raison, ares vîMcéraUx. Tous tirent leur origine de la base du cr&ne. Le plus
Ultérieur, ou le premier, produira la bouche, le nez, les deux mâchoires, la
voûte palatine, toutes les parties de la face, en un mot. Le second formera
les petites cornes de l'os hyoïde ; le troisième les grandes cornes et le corps
de cet os. Le quatrième, qui provient des vertèbres cervicales supérieures,
oorre^ond au larynx. — Ces arcs sont séparés par autant de fentes, appelées
fente$ viscérales^ qui pénètrent jusqu'à la cavité du pharynx et qui mettent
celle-ci en conununication avec l'extérieur. En étudiant les divers organes
de la face et du cou, nous verrons comment ils naissent des arcs viscéraux
et queUe part aussi les fentes viscérales prennent à la formation des orifices
qa'ils présentent.
U feuillei wisculaire apparaît plus tard que les feuillets séreux et mu*
queux, il n'est pas, du reste, aussi nettement délimité que ceux-ci, auxquels
il adhère dès son origine, en sorte qu'on tenterait vainement de l'isoler.
(Test dans son épaisseur que se développent le cœur et tous les vaisseaux.
Le cœur a pour siège primitif la partie inférieure et postérieure du capu-
chon céphalique. 11 se présente d'abord sous la forme d'un cylindre plein,
pois d'un tube rectiligne, médian et symétrique. Un peu plus tard, il s'al-
longe et prend la figure d'une S italique. De su partie antérieure naissent
ilors deux arcs aortiques, symétriques aussi, qui se recourbent sous la future
base du crâne et sous les corps naissants des vertèbres pour s'étendre jusqu'à
l'extrémité caudale. Les deux aortes, parallèles et de môme calibre, situées
à leur apparition de chaque côté du plan médian, se rapprochent bientôt,
et ne tardent pas à s'unir par leur côté interne pour former un tronc unique.
En longeant la colonne vertébrale, le tronc aortique fournit plusieurs
l»ranches : les plus importantes sont les deux artères omphalo-mésentériques ;
elles sortent de l'abdomen et vont se ramifier sur les parois de la vésicule
ombilicale. De cette vésicule émanent des veinules qui con.vergent vers deux
troncs, l'un droit et l'autre gauche. Ces deux troncs, ou veines omphah-
mésentériques, pénètrent dans l'abdomen en s'accolant aux artères correspon-
dantes; parvenues au niveau du cœur, elles s'ouvrent par un orifice commun
dans son extrémité postérieure.
La plus grande partie du sang, dans les premiers temps de la vie embryon-
naire, se porte donc du cœur ù la vésicule ombilicale et de cette vésicule au
I. il
ÔO Dl CORPS UIMALN EN GËNËRAL.
cœur. ^ Lorsqu elle commence à s'atrophier et les vaisseaux omphalo-
mésentériques À diminuer de calibre, on voit naître un autre vésicule bien
autrement importante : la vi$ieul$ aHantoïde, Comme la précédente, celle-ci
tire aussi son origine du canal intestinal, mais de son extrémité postérieure,
sort de la cavité du tronc en s'accolant au pédicule de la vésicule ombilicale,
et se développe si rapidement, que non seulement elle l'entoure, mais ne
tarde pas à s'appliquer à toute la surface interne de Tœuf. — Deux branches
émanées de l'aorte, les artèreB omtnlioaUêf viennent se ramifier dans ses
parois. Deux veines, qui bientôt se réduisent à une seule, partent de ces
mêmes parois et vont se Jeter dans la veine cave ascendante. Pendant que
les vaisseaux omphalo-mésentériques s'atrophient, les vaisseaux aliantoldiens
prennent une importance de plus en plus grande; le sang qui oscillait de
Tembryon à la vésicule ombilicale so porte alors de celui<i à la vésicule
aUantoIde. C'est à l'aide do cette vésicule que l'œuf des mammifères entre
en connexion avec les organes maternels, et qu'il emprunte à ceux-«i les
Mics nutritifs nécessaires à son développement.
Les vaisseaux, du reste, ne se développent pas du cœur vers la périphérie
ou de la périphérie ^ers le cœur. Ils se forment sur place, danschaqae
organe, indépendamment des vaisseaux voisins. Ils se continuent ensuite les
uni avec les autres par le seul fait de leur allongement.
Dans toute cette première période, les appareils qui dérivent des trois
feuillets sont essentiellement formés de cellules et de noyaux, l^s cellules,
au début, existent seules ; elles constituent tout le corps de l'embryon. Dès
que celuivci égale 1 centimètre, elles se trouvent mélangées avec des
noyaux dont le nombre s'accrott trèa-rapidement. Lorsque sa longueur
atteint 15 à 18 millimètres, ceux-ci sont déjà si multipliés que les cellulct
semblent avoir disparu. Les uns et les autres sont unis par une substance
amorphe.— Leur importance, du reste, est trè»-différente. Les noyaux Jooent
le rèle principal dans la constitution de nos organes. Chacun d'eux est un
petit centre autour duquel se forme l'un des éléments qui entrent dans la
composition des tissus. Ils représentent donc ces éléments à leur état pri*
mitif; ils en font d'abord partie; ensuite ils s'atrophient et ne se montfsnt
qu'à l'état de vestige ; souvent même ils disparaissent complètement.
Les membres émanent des parties latérales du tronc, au conamencement
du deuxième mois ; la longueur de celui-ci n'excède pas alors 19 à 20 milli-
mètres. Ils se montrent sous l'aspect de bourgeons un peu déprimés d avant
en arrière, et légèrement étranglés à leur base, c'est-à-dire au niveau de
leur continuité a\oc répautc et le bassin. Os bourgeons constituent la main
et le pied. La main est plus dc^'^eloppée que le pied ; son apparition ctt onii-
nairemcnt plus précoce.-- Du trente-cinquième au quarantième Jour, le pédi-
cule qui portait la main et le pied forme, en s'allongeant, Tavant-brat et la
Jambe ; un léger sillon , tracé à son point de départ , marque leur limite
lupérieurc , et accuse les premiers vestiges du pli du coude et du creux du
DÉVELOPPEMENT DU CORPS. 51
jarret. La main, à cette période du développement des membres, est plus
grande encore que l'avant-bras ; le pied est plus long aussi que la Jambe.
Vers le milieu du second mois, le bras et la cuisse paraissent à leur tour.
AJnii que Tavant-bras et la jambe, ils sont d'abord remarquables par leur
brièveté.
A la même époque, on voit se dessiner à l'extrémité de la main et du pied
quatre petits tubercules : ce sont les doigts et les orteils, d'abord unis entre
eux par leurs parties latérales ; mais ils ne tardent pas à devenir complète*-
ment indépendants.
Les membres se développent donc de leur extrémité libre vers leur extré-
mité adhérente. La partie non divisée de la main et du pied naît la première ;
viennent ensuite l'avant-bras et la Jambe, puis le bras et la cuisse, les doigts
et les orteils. — Ce mode d'évolution nous rend compte de certains vices de
conformation. Qu'un arrêt de développement se produise au début de leur
apparition, les membres seront constitués par une sorte de palette annexée
à l'épaule et à la hanche ; des faits de cette nature ont été observés. -— Si
VuTéi de développement survient plus tard, il y aura de chaque c6té une
main et un avant-bras, un pied et une Jambe ; mais le bras et la cuisse feront
défaut. On comprend aussi que s'il survenait, au moment de la naissance,
des doigts et des orteils, ceux-ci resteraient enchaînés; l'enfant naîtrait avec
des mains et des pieds de palmipèdes.
Q. — ' Loto ffénéralcs 4a développeneBl.
Aristote, le premier, divise les êtres vivants en deux classes : ceux qui n'ont
reçu en partage que la vie nutritive, comme les végétaux ; et ceux chez lesp
quels la vie de relation vient se surajouter à la vie de nutrition. Le premier
aussi il émet la pensée que les végétaux avaient dû précéder les animaux ;
puis il lyoute que les animaux étant doués de deux vies, cellet-ci se trou^
vaient soumises, dans leur développement, à l'ordre général de la noani-
festation de la vie sur la surface du globe* A ses yeux, les appareils de la
circulation, de la digestion et de la respiration se montraient avant ceux de
Imnervation et de la locomotion. Le cœur prenait d'abord possession de la
vie, prHnurn vivmu. Les autres viscères se groupaient autour de lui et l'orga-
nisation se développait ainsi du centre à la périphérie.
Galieo adopte les idées d'Aristote. Il proclame le développement de l'honmie
la plus grande des opérations de la nature et le compare à la construction
d'un navire. Dans cette construction, dit-il, on pose d'abord la carène, qui
constitue le centre du bâtiment; de même, la nature débute par le centre
du corps. Puis autour de celui-ci les parties latérales s'appliquent succes-
sivement et s'arc-boutent, de sorte que l'un et l'autre se forment du centre à
U circonférence. La théorie de l'évolution centrifuge formulée par Aristote
trouva donc un puissant défenseur dans Galion. Les considérations d'un
ordre trè»-élevé sur lesquelles le premier l'avait fondée lui donnait un grand
prestige; Tingénieuse comparaison du second, reproduite dans toutes les
écoles et dams tous les écrits, la rendit populaire en lui i^outant un nouvel
52 * bl CORPS HUMAIN EN GENERAL.
éclat. Placée ioub l'égide de cet deux grandes autorités, elle fut dès lors
accueillie sans conteste et transmise de génération en génération.
A la fin du xyi* siècle, Fabrice d'Acquapendente, qui s'était lirré sur la géné-
ration à une longue série de recherches et que ses propres obserrations
devaient en éloigner, s'inclinait cependant devant elle, et reproduisait encore
avec admiration la célèbre comparaison du médecin de Pergame.
Harvej, de son coup d'œil d'aigle, reconnaît que tout animal provient
d'un œuf, omne vivum ex ovo. 11 étudie l'incubation de cet œuf, avec la rare
sagacité dont il était doué ; il constate l'apparition successive des linéaments
qui vont produire l'embryon; et l'on pouvait croire que, plus clairvoyant, fl
allait rompre avec la tradition. Mais, fasciné par la distinction des deux vies,
il admet avec ses prédécesseurs que ces premiers linéaments appartiennent
aux organes de la vie nutritive. L'être organisé au début de son évolution
est un végétal; l'animal n'apparaît qu'avec les pulsations du cœur, dont il
fait, conune Aristote, le ftrimum vivens. Autour do -cet organe central se
forment tous les autres.
La théorie du développement centrifuge, fondée sur des considérations
purement spéculatives, puisait donc dans le langage des observateurs une
autorité nouvelle ; elle resta triomphante Jusqu'au xix* siècle.
Tne puissante impulsion fut donnée alors aux études embryologiques. Les
anatomistes, moins dominés par la tradition, mieux préparés d'ailleurs aux
observations délicates, reconnurent que les appareils de la vie animale se
montraient les premiers; que l'appareil de l'innervation ouvrait la marche,
celui de la locomotion venant ensuite, puis ceux de la vie nutritive ; que la
moitié droite du corps était d'abord séparée de la moitié gauche, et que là
organes, par conséquent, ne se formaient pas autour d'un centre ; que ceux
de la périphérie précédaient, au contraire, tous les autres ; que les parob
du tronc précédaient les viscères contenus dans sa cavité ; qu'elles précé-
daient surtout le cœur, dont l'évolution était relativement tardive. En pré-
sence de tant de faits nouveaux, si impoHants et si opposés à l'opinion
régnante, une révolution s'accomplit dans les esprits. 1^ théorie centrifuge
si longtemps inébranlable s'écroula presque soudainement, et une théorie
nouvelle s'éleva suf ses ruines. Un autre progrès encore fut réalisé.
Jusqu'alors on avait asses généralement pensé que l'animal existe loot
entier dans le germe. Entre l'état embryonnaire et l'état parfait on ne lovoit
qu'une différence de proportion; le développement n'était pas une création,
c'était un simple phénomène d'accroissement. Éclairé par des données plus
positives, il fallut reconnaître qu'aucun organe n'existe dans l'œuf au mo-
ment de la fécondation ; que les appareils se forment de toutes pièces, succe«-
slvement, et dans Tordre assigné par la nature A chacun d'eux; que l'orga-
nisation enfin ne naît pas en bloc, mais par fractions qui se rapprochent rt
s'ajoutent les unes aux autres pour la compléter. A la doctrine de la préfar-
wuUion ou de la préexittence^ qui ne reposait que sur des hypothèses, succéda
en un mot celle de Vép*genè$e, qui était l'expression fidèle de tous les fiili
connus.
La doctrine de la préexistence et la théorie centrifuge étaient donc simal-
tanément détrônée?. On n'admettait plus que nos organes existent dam
DEVELOPPEMENT DU CORPS. 53
Tœaf à l'état de miniature; on proclamait qu'ils se forment et qu'ils appa-
niiientdans un ordre successif ; on savait que le corps ne se développe pas
du centre à la circonférence; mais on ignorait comment il se développe. La
science sur ce point attendait un nouveau législateur. Il était réservé à
M. Serres de remplir cette haute mission, vers laquelle le portaient les ten-
dances de son esprit généralisateur (1).
Trois lois président à l'évolution de nos organes : la loi de formation
excentrique ou centripète, la loi de symétrie, la loi de coi\jugaison.
La loi du développement centripète nous montre les appareils apparaissant
constamment de la périphérie au centre ; la surface du tronc se dessinant
d'abord; la cavité de celui-ci se circonscrivant graduellement, le tube intes-
tinal en tapissant les parois, les viscères nés de l'intestin envahissant un à un
Mcanté et finissant par la remplir. Elle, est attestée par la précocité d'évo-
lution du feuillet séreux, par l'antériorité des appareils de la vie animale,
par le témoignage unanime des observateurs qui tous ont constaté que la
partie enveloppante du corps précède dans leur apparition )es parties con-
tenues.
La loi de symétrie nous enseigne que tous nos organes sont d'abord dou-
bles. Ceux qui occupent le plan médian et que nous appelons impairs, sont
primitivement pairs, c'est-à-dire formés de deux moitiés symétriques et
indépendantes. Il y a au début de l'évolution deux moelles épinières, deux
encéphales, deux rachis, deux aortes; l'embryon, en un mot, est formé de
deux moitiés, l'une droite et l'autre gauche. Ces deux moitiés sont bien
distinctes pour les appareils de la vie animale; elles le sont moins pour ceux
de la vie nutritive, en sorte que leur dualité a été contestée par un grand
nombre d'anatoraistes. Pour s'en rendre compte, il faut admettre, avec
1. Serres, que la gouttière creusée sur le grand axe de la tache embryon-
naire ou ligne primitive, n'intéresse pas seulement le feuillet séreux, mais
aussi le feuillet muqueux. Chaque feuillet se trouvant scindé en deux parties
symétriques, les appareils qui dérivent de l'une et de l'autre seraient réelle-
ment doubles, et aucun organe n'échapperait ainsi à la loi de la dualité ou
de symétrie.
La loi de conjugaison nous apprend que les deux moitiés des organes situés
sur le plan médian se rapprochent, arrivent au contact, puis s'unissent
par voie d'engrënement ou de fusion. Chacun d'eux, de double qu'il était,
te trouve peu à peu ramené à l'unité ; de pair il devient impair. Ainsi se
réunissent les deux moitiés de la moelle épinière et de l'encéphale, les deux
moitiés du rachis, les deux moitiés de la base du crâne, les deux aortes, etc.
Cette loi s'applique aussi à la formation des cavités, des canaux et des
orifices.
Telles sont les lois qui dirigent, dans son évolution, l'organisation ani*
maie. En nous expliquant les métamorphoses successives par lesquelles
passent nos divers appareils, elles éclairent d'une vive lueur l'histoire autre-
,1} Traité tTatuttomie transcendante. Vw\s, 1862, p. 312 et suit.
5ft DU G0RP8 HUMAIN EN GÉNÉRAL,
rois li obscure des vices de confonnation. Elles nous montrent que beaoeoop
d'entre eux se résument dans un simple arrêt de développementi c'eet-è*
dire dans une défaillance de la loi de conjugaison.
Les considérations générales précédemment exposées sur la structure et le
dételoppement du corps nous indiquent l'ordre suiyant lequel nous devons
procéder à Tétude des divers appareils.
Le premier qui fixera notre attention est Tappareil locomoteur; nous nous
occuperons d'abord de ses organes passifs ou des os et des articulations, puis
de ses organes actifr ou des muscles.
Après cet appareil qui prend une si large part & la constitution du corpa,
viendront l'appareil de la circulation, l'appareil de l'innervation et l'i^-
pareil sensorial.
Nous terminerons par les appareils de la digestioui de la respiration, de la
sécrétion urinaire et de la génération.
Cet ordre est si impérieusement tracé, que les auteurs qui n'ont \u dans
l'étude de nos organes qu'un moyen d'arriver à la connaissance de leurs
fonctions et qui ont cherché, en conséquence, à lui imprimer un caractère
physiologique, ont été en quelque sorte contraints de l'adopter, bien qu'il
soit ou plutôt parce qu'il est en effet essentiellement anatomique.
Le tableau suivant montrera sous une forme plus simple et plus complète
Tordre que nous proposons d'adopter :
SI* Os Oiléoloeif .
2« Articulations Arthroloi^ie.
3* Muscles et aponéïroscs. Mtologie.
11» Cœur \
2* Artères {, „ . .
3» Veines >Anf«olofie.
h* Vaisseaai lymphatiques. J
^ ^ ( !• Partie centrale 1 ... . .
C - Arruni im t ixmvAîiox. . } ,, p,„^ p#riphWq« . . . j N*»"»»^-
' 1* Sens du tact
I 3* Sent da la vue . . . .
D. — ArrAinL siiiiokial \ S* Seiu de Toule • } Orgsaes des acaa.
! 4* Sens de l'odorat. . . .
^ i^ Sens du goût
E. — ApPABSIU m U DICtSTlOiC, Mk
LA asartSATiox, de ua stesÉnox > Splancbsolofit.
VanAllK tT DB LA C&!liftAT10?(. . I
A la deKription de ces huit appareils et des organes qui les co
nous clouterons comme complément un exposé succinct de l'évuluUoo du
fttttts et de ses annexes.
APPAREIL DE LA LOCOMOTION
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES.
L'appareil de la locomotion est un ensemble d'organes qui ont pour but
commun d'imprimer au corps des mouvements, intéressant tantôt sa totalité
f( tantôt quelques-unes de ses parties seulement. — Les premiers, ou mou-
Tements de totalité, lui donnent la faculté de se déplacei; au sein du milieu
qu'il habite ; par eux il devient indépendant ; et, bien différent du végétal,
condamné à mourir sur le lieu qui Ta vu naître, il prend possession de la
nature entière. Les seconds, ou mouvements partiels, permettent aux divers
segments qui le composent de se déplacer les uns à l'égard des autres ; ils
leur communiquent aussi une sorte d'indépendance ; et chacun d'eux peut
ainsi lui rendre successivement, ou simultanément les services qu'il en
attend.
Cet appareil est remarquable par ses grandes proportions et par la mul-
tiptidté des organes qui le composent. Aucun autre, sous ce rapport, ne
peut lui être comparé. Il forme, à lui seul, la moitié du volume total du
corps.
Sa situation est périphérique. Sous-jacent à l'appareil sensorial qui l'en-
reloppe de toutes parts , il s'enroule sur le titac, autour des appareils de la
ne nutritive, à l'égard desquels il Joue le rôle de partie contenante et d'or-
gane protecteur. Sur l'extrémité céphalique, il recouvre l'appareil de l'in-
nervation dans ses parties les plus élevées et les plus importantes pour
lesquelles il devient aussi un puissant moyen de protection.
Les trois ^andes cavités du corps sont donc circonscrites par l'appareil
locomoteur ; mais celui-ci so comporte différemment pour chacune d'elles.
— Organe essentiellement protecteur, le crâne ne se compose que de par-
ties dures qui s'entrelacent et s'arc-boutent par leurs bords, d'où l'im-
mobilité de ses fparois, l'invariabilité de sa forme, et sa résistance, qui
l'ont fait comparer à un bouclier. — Organe de protection et d'aspiration, le
thoru se compose d'un mélange de parties dures et de parties contractiles ;
ses parois sont moins résistantes, mais douées d'une certaine mobilité qui lui
permet de se dilater et de se resserrer tour à tour. — Destiné à contenir des
organes dont le volume peut varier beaucoup, l'abdomen se compose surtout
de parties molles; ses parois ont pour caractère distinctif la dépressibilitô et
ieitensihilité.
Réunies par le rachis, ces trois grandes cavités, ou captés êjdanehniquei^
constituent en quelque sorte le centre de l'appareil de la locomotion. Â
chacune d'elles sont annexés un ou deux prolongements qui complètent
celui-ci. — Au crâne se trouve annexée la face, creusée de cavités multiples
dans lesquelles tiennent se réfugier les organes des sens. — Au thorax sont
56 APPAREII. DE LA LOCOMOTION.
annexés les membres supérieurs, libres chez l'homme et toujours prêts à sa
mettre au service des autres parties du corps.— A l'abdomen sont annexés les
membres inférieurs spécialement préposés à sa translation. — La face parti-
cipe de l'immobilité du crâne, et les membres de la mobilité des parois du
tronc.
Considéré dans sa composition, l'appareil locomoteur se partage en denx
appareils plus petits, ou sous-appareils. L'un d'eux comprend les os,Pes carti-
lages et leurs dépendances, qui Jouent dans nos mouvements un rôle pure-
ment passif; l'autre est formé de parties molles, qui ont reçu le nom de
muscles et qui seules sont actives.
Les organes passifs et les organes actifs n'ont pas été répartis de la même
manière. — Parmi les os, il en est beaucoup qui sont situés sur le plan mé-
dian ; les autres, placés à droite et à gauche de ce plan, s'appuient sur euK.
Les premiers, ou médians, remplissent donc l'office de clefs de voûte et
font ainsi du squelette un tout solide et résistant. — Les muscles sont presque
tous situés sur les cAtés de la ligne médiane. La division du système osseux
en deux moitiés symétriques est purement idéale, celle du système muscu*
laire est réelle.
La situation des os et des muscles est très-différente aussi. — I>ans les
membres, les os se placent au centre et se superposent en colonne. Les
muscles se groupent autour des colonnes. — Dans le tronc, ils se superpo-
sent également pour former une longue tige flexucuse et mobile de laquelle
partent des prolongements arciformes qui se dirigent en avant. Les muscles
se pressent autour de cette tige, remplissent les intervalles compris entre
les prolongements qui en partant et complètent les parois de la cavité. — A la
tôte, les os forment une première enveloppe qui s'applique à l'encéphale;
les muscles en se continuant pas leurs bords en forment une seconde,
superposée à la précédente. Les organes passifs ont donc une tendance géné-
rale à se porter vers les parties profondes ; les organes actifs tendent plus,
au contraire, à se rapprocher des parties périphériques.
I^s os sont indépendants et pour la plupart très-distincts les uns des autres ;
leur dénombrement est facile, par conséquent. Les muscles s'unissent sou-
vent par une de leurs extrémités et se confondent en partie sur un asseï
grand nombre de points; il devient ainsi difficile d'en déterminer le nombre.
— Les premiers, du reste, sont beaucoup moins multipliés que les seconds.
Pour se rendre compte de cette différence, il suffit de remarquer que cer-
tains os sont doués de mouvements variés, et que pour chacun de ces
mouvements, un muscle était nécessaire.
A l'étude de l'appareil de la locomotion se rattachent trois branches im-
portantes de la science : — VosiMogîe^ qui a pour objet la connaissance des os :
^Varthrologief qui traite des articulations ;» la myologie, qui embrasse dans
son domaine tout ce qui est relatif aux muades et aux aponévroses.
0STÉ0L06IE
DESTINATION DES OS. — IMPORTANCE DE LEUR ÉTUDE.
' Les OS sont des parties dures et résistantes qui forment par leur union la
charpente du corps et servent de soutien à toutes les parties molles.
La présence de ces parties dures au milieu des parties molles a paru un
fiût tellement important aux naturalistes les plus célèbres, qu'ils l'ont pris
ponr base de leur classification. D'un côté, ils ont rangé tous les animaux
qoi en sont pourvus: ce sont les vertébrés ; de l'autre, tous ceux qui en sont
déponrvQs : ce sont les invertébrés. Afin de mettre plus en lumière les
nombreuses conséquences qui découlent en effet de leur apparition au sein
de l'organismci qu'il nous soit permis, pour un instant, de réduire le corps
de chaque vertébré, celui surtout des vertébrés volumineux, à un ensemble
de parties molles.
Toutes ces parties molles, soumises d'une part à l'influence attractive du
glohe, de l'autre à leur réaction mutuelle, constitueront une masse qui
tendra à prendre la forme d'un sphéroïde plus ou moins aplati à ses pôles,
lais qu'au sein de ces organes affaissés sur eux-mêmes apparaissent des
orpnes durs et résistants ; que ces organes se dressent et se superposent en
colonnes, qu'ils se creusent et se réunissent pour former des cavités, qu'ils
projettent de leurs surfaces des saillies multiples; et aussitôt les parties
molles Tenant se grouper autour des colonnes, se loger dans les cavités, se
suspendre aux saillies, l'organisation prendra une forme fixe, déterminée,
identique dans tous les animaux de la môme espèce, variable seulement
dans les animaux d'espèce différente. — Les parties molles qui se suspendent
iox saillies ou se pressent autour des colonnes étant douées de la propriété de
le contracter, c'est-à-dire de diminuer spontanément de longueur pour
reprendre ensuite leurs dimensions premières, les différentes pièces qui
composent ces colonnes seront mises en mouvement; chacune d'elles se
transformera en levier; et du Jeu de tous ces leviers résultera pour l'animal
la faculté de se déplacer et de pourvoir & son alimentation. — Les cavités
ovenses offrant un refuge protecteur aux organes les plus essentiels , ceux-ci
réuniront à une plus grande liberté dans l'exercice de leurs fonctions une
plus grande perfectibilité. Le système nerveux surtout, dont la nature plus
délicate réclamait en quelque sorte d'une manière plus impérieuse les avan-
tages de cette protection, se perfectionnera rapidement, arrivera à de plus
grandes dimensions ; et la \ie, concentrée Jusqu'alors dans le cercle étroit des
phénomènes nutritifs, s'agrandira peu à peu par les rapports nouveaux qui
s'établiront entre l'animal et le monde extérieur.
Une forme fixe, une locomotion facile, une alimentation assurée, une
grande liberté dans l'exercice de toutes les fonctions, une vie extérieure cou-
ronnant la vie nutritive, l'intelligence Routée à l'instinct et appelée à le
dominer : tels sont donc les heureux résultats qui découlent, pour l'organi-
sttion animale, de l'apparition des parties dures au sein des parties molles.
58 OSTÉOLOGIE.
En présence de réiultatt auni imporUnti, nous ne saurions nous étonner
qu'elles aient constamment serri de base à l'étude de l'anatomie depuis les
temps les plus reculés, mais surtout depuis l'école d'Alexandrie Jusqu'à noi
Jours.
Ces organes doivent être étudiés : 1* dans leur ensemble et leurs rapports;
3* dans leur ensemble et indépendanunent de leurs rapports; 3* dans les
détails qu'ils nous présentent. — Envisagés sous le premier point de vue, les oi
forment le squelette ; — considérés sous le second, ils constituent le système
osseux ; — étudiés dans leurs détails, ils offrent des différence qui nécetsitMit
pour chacun d'eux une description particulière.
DV SQUELETTE.
Le squelette est naturel ou artificiel : naturel, lorsque toutes les parties
dont il se compose sont unies entre elles par les liens qui assurent leur contact
dans l'état normal ; artificiel, lorsque les os sont reliés les uns aux autres
par des liens étrangers à l'organisation, des fils métalliques par exemple.
Le squelette naturel comprend dans sa composition non-seulement les
08, mais les cartilages qui recouvrent les surfaces articulaires, les ligt-
mants qui unissent celles^i, les synoviales qui en favorisent le glissement, en
un mot toutes les parties accessoires de la charpente osseuse du corps. Mais
dans quel état se présentent ces parties accessoires? En se desséchant, ellf»
ont perdu leur souplesse, leur couleur, leur volume, leur aspect. Elles sont
alors confondues et à peine reconnaissables ; elles ont eh outre le grand
inconvénient de voiler les extrémités articulaires, qu'on ne distingue plus
que très-imparfaitement. Anui a-t-on renoncé depuis longtemps à ce genre de
squelette qui a toujours été peu employé, du reste, pour l'étude de l'anatomie.
L^ squelette artificiel est le seul qui soit réellement utile. H en existe
deux espèces. -— Dans l'un, les os sont mis en contact et unis de manière à
conserver leurs principaux mouvements : c'est le squelette aHificiel ordi-
naire, où l'art n'inter\ient que pour imiter la nature. — Dans l'autre, iliiaot
unis et maintenus à distance, artilli^' tiui uouji yt numirvjium dantkun
rapports et qui a en outre pour avant ngt* dr Umvr mfr kurs «urfarps aftki»-
laires. Tous deux sont précieux ponr Tétudc^: loin de iVtdufe, \U lei
plètent, chacun d'eux ayant son u^pect particulier qui i^^rmel ûm
obsener certains détails.
Le squelette offre pour partie e»»iatit'lle um côluiiDâ médlanet
de pièces superposées et mobiles apin^Zf^i-*» vtriehtfi^ ijtUe twàm^mm^
sur le même type dans toute la sérir ih^» anintuu viirtélirès^ §"^1
de ses extrémité», que constituent lo hocruni ^i h me^i/aB^ et m
Irémité opposée pour former le crdue,
A la partie supérieure ou crâniii^tic de cette c^lanne
(ace. — De sa partie moyenne naiwut ki eâliw, au
qui s'articulent en avant avec la sir tu u m, i4 qui pir
la formation du thorax. — De m (Mitll* InMriM^
3
DU SQUELETTE. 50
parlent denx pièces considénblei* 1m ot iliaques, qui, te contournent sur
euzHDéaies et suainant en aveutj complètent le bassin.
Des hauteurs du thorax et du sternum s'échappent horiaontalement deux
petits leviers flexueux, auxquels se suspendent à droite et à gauche d'autres
le^ien qu'on Toit successivement diminuer de longueur et augmenter en
Qoaibre : ce sont les membres supérieurs ou thoraciques. — Des parties laté-
rales du bassin descendent deux nouvelles séries de leviers, d'une configura*
tioD analogue : ce sont les membres inférieurs ou abdominaux.
Ainsi constitué, le squelette peut être divisé, avec les anciens, en trois
parties : le tronc, la tête et les extrémités.
Le tronc comprend le thorax et le bassin reliés Tun à Vautre par la colonne
vertébrale, ou rachis, qui les complète en arrière. — Le thorax revêt la forme
d'aoe cage conolde, dont le sommet tronqué se dirige en haut» et la base en
bu et en avant ; il renferme le cœur, organe central de la circulation, et les
poumons, organes essentiels de la respiration. — Le bassin se présente sous
1 upect d'une cavité infùndibuliforme, très-évasée supérieurement, et large-
ment échancrée en avant. Il contient la partie terminale du tube digestif, la
>e«e et une partie des organes génitaux.
U tête est formée en haut et en arrière par le crâne, en bas et en avant
pir la face. Celle-ci n'en représente chez l'homme qu'un appendice. Chez
bininiaux elle prend une part plus importante à sa formation. En descen-
àtai la série des vertébrés, on voit ses dimensions augmenter graduelle-
ment, de telle sorte que chez les reptiles elle l'emporte déjà sur le crâne ei
l'emporte bien plus encore chez les poissons. De là, dans l'espèce humaine,
ia grande ouverture de l'angle fiicial, qui devient de plus en plus aigu à
ntesare qu'on se rapproche des espèces animales inférieures.
Us extrémités, construites sur le même type, se partagent en quatre seg-
ments qui se correspondent : l'épaule, le bras, l'avant-bras et la main, pour
le membre supérieur ; la hanche, la cuisse, la jambe et le pied, pour l'infé-
rieur. — L'épaule se compose de deux os, la clavicule et l'omoplate. Unies
l'une i l'autre par le sternum et par le ligament interclaviculaire, les deux
épades forment une sorte de ceinture ouverte en arrière. La hanche ne
comprend qu'une seule pièce, l'os iliaque ou coxal, qui en s'unissant à celui
du côté opposé, forme aussi une sorte de ceinture. — Le bras est constitué
par l'humérus, la cuisse par le fémur; — l'avant-bras et la Jambe, chacun par
deux os. — La main en présente vingt-sept et le pied vingt-six.
i^ dénombrement des diverses pièces qui entrent dans la formation du
iqnelette est fiadle, si l'on choisit pour cette détermination le moment où il
a acqnis tout son développement et où il ne présente encore aucune trace
d'altération. Nous venons bientôt, en effet, que la plupart des os se déve-
loppent par plusieurs points ; ces os qui, parvenus à leur évolution complète,
^présenteront une seule pièce, sont donc formés'primitivement de plusieurs
^^dktinctes; si l'on procède alors à leur énumération, on arrivera à un
cUbe trop élevé. D'une autre part, lorsque les os sont entièrement formés,
ils tendent à se souder entre eux ; à un âge plus avancé, cette énumération
donnera par conséquent un chiffro trop faiblo ; de là lo» résultat» différents
60 OSTÊOLOGIE.
qui ont été mentionnés par quelques anatomistes. C'est de vingt-deux à
vingt-cinq ans que le squelette arrive au terme de son dével<^pemeDt.
A cette époque, il se compose de 198 1» ainsi répartis :
Colonne Tertébrsle 3&
Sacrum et cocerx 3
Crâne 8
Fice U
Oi hyoïde .... 1
Côtes et sternum S5
Chaque extn*mité supérieure 32 «« 64
Chaque extrémité inférieure 30 » 00
Total IM
Dans ce nombre ne se trouvent pas compris les os surnuméraires du crâne,
ou 0$ wùrmietii^ et quelques autres qui se développent dans Tépaisseur de
certains tendons et qu'on a désignés sous le nom d*os $é$amoïde$ ; la rotule
appartient à cette dernière classe dont elle représente le tjpe par sa forme
et son volume.
C'est au squelette que le corps est redevable de sa forme. En le recouvrant
sur presque tous les points, et en opposant à ses parties les plus grêles lenn
parties les plus volumineuses, les muscles en adoucissent les saillies, que U
peau contribue encore à eflacer; lorsque ceux-ci s'hypertrophient, ils la
font presque entii^rement disparaître. Une disposition bien dilTérente se pro-
duit lorsqu'ils s'atrophient; quel contraste alors entre l'individu d'ua tem-
pérament athlétique et celui qu'une longue maladie a réduit au dernier
degré de l'émaciation ! Chez l'un, tout est saillie musculaire ; chea lautre,
ce sont les os qui proéminent de toutes parts ; ce qui fait relief chex le pre-
mier est excavé chez le second ; ce qui était creux devient culminant ; lei
formes sont en quelque soHe renversées.
Le squelette détermine aussi la stature. Si l'on ^oute à sa hauteur repais-
seur des parties molles du talon et de celles qui recouvrent le vertex on repro-
duira celle-ci. De ce fait il ne faudrait pas conclure cependant, avec quelque
médecins légistes, qu'étant donné un os, le fémur, par exemple, ou le tibia,
on même tout le membre inférieur, on pourra évaluer très-approxinutive-
ment la taille de l'individu auquel ces os ont appartenu. Pour arriver A uo
semblable résultat, il ne faut pas tenir compte des os seulement, mais au»
des cartilages qui sont alors desséchés ou détruits, il faut connaître la hauteur
des disques intervertébraux qui sont détruits également. Il faudrait en
outre que tous les os superposés eussent des proportions constantes ; or, an
contraire, leurs proportions varient avec les individus; il n*est pas rare de
voir coexister chez le même homme avec un fémur long un tibia court, eC
réciproquement ; il n'est pas rare de voir coexister avec des membres abdo-
minaux très-élevés un tronc qui l'est relativement peu. Tenter de raeoosti*
tuer la stature avec quelques-uns de ses éléments, c'est méconnaltie ces
variétés individuelles et s'exposer aux plus déplorables erreurs en introdoi-
sant rart^ilraire dans une science qui, plus que toute antre, réclame des
données positives.
CONFORMATION EXTÉRIEURE DES OS. 61
Le poids du squelette, chez l'homme de vingt-cinq à trente ans, est de
5 i 6 kilogrammes. Sa moitié droite serait un peu plus lourde que la gauche,
d'après les observations de M. de Luca (1). Un plan horiiontal passant par
l'ombilic le divise en deux portions d'un poids égal, selon le même auteur.
SYSTÈME OSSEUX.
Envisagés d'une manière générale et indépendamment des connexions
qu'ils présentent, les os nous offrent à considérer leur conformalion exté-
lieiire, leur conformation mtérieure, leur texture et leur développement.
§ 1. — CONrORMATION EXTÉRIEURE DES OS.
La conformation extérieure des os comprend tout ce qui est relatif à leur
situation, leur direction, leur volume et leur poids ; à leur configuration,
aux émineâces et aux dépressions ou cavités qu'ils présentent.
Pour déterminer la situation des os on les rapporte tantôt aux divers plans
qui circonserivent le corps et tantôt au plan médian ; quelquefois on prend
eo considération leurs connexions.
Fionqu'on les rapporte aux plans extérieurs ou limitatifs, on les distingue
entre eux soua les noms de supérieur^ inférieur ^ postérieur ^ etc. Ainsi, pour
indiquer la position qu'occupe le frontal, nous dirons qu'il est situé à la
partie antérieure et supérieure du crâne, c'est-à-dire sur cette partie de la
cavité crânienne qui est la plus rapprochée des plans antérieur et supérieur
du corps ; nous dirons dans le môme sens que l'occipital se trouve placé à la
partie inférieure et postérieure de cette cavité, que le sacrum répond à la
partie postérieure du bassin, le sternum à la paroi antérieure du thorax. Ce
langage semble annoncer que l'os est rapporté à la cavité dont il fait partie ;
mais n'oublions pas que les parois de cette cavité sont rapportées elles-mêmes
aux six plans extérieurs.
Considérés dans leurs rapports avec le plan qui divise le coq>s en deux
moitiés symétriques, les os, ainsi que tous nos organes, se distinguent en
médians et latéraux, droits et gauches, internes et externes. Les os médians
ou impairs sont au nombre dé 34 et les pairs ou latéraux au nombre de i6&.
U chiffre total des os à étudier se réduit donc à 116. — Lorsqu'il existe de
chaque côté deux ou plusieurs pièces osseuses, les qualifications d'internes
et externes font connaître leur situation relative, la première s'appliquant à
celui qui est le plus rapproché du plan médian, et la seconde à celui qui est
le plus rapproché du plan latéral correspondant.
Étant donné un os impair ou médian pour le mettre 4ans la situation qui
'I) De Loca, Heeherches sur les rapports qui existent entre le poids des divers os du
^Hflette chez C homme (Co^npiei rendus de F Académie des sciences, octob»^ '""'*
62 OSTËOLOGIE.
lui «tl propre, il sufAt de connaître les mpporU qu'il affecte a^cc deoi do^
plans du corps. Mais celle d'un os pair ne peut être déterminée que par li
considération de trois de ces plans.
Les connexions sont invoquées surtout pour préciser la situation des os dn
membres. On dit, eu parlant de Hiumérus, qu'il est situé entre l'épaule ei
Tavant-bras; en parlant du radius, qu'il est situé à la partie externe du
cubitus.
Bt — MreettiB été •••
La direction des os se détermine par la situation qu'ils occupent relative,
ment à l'axe et aux divers plans du corps, et quelquefois aussi d'après celle
qu'ils occupent les uns à l'égard des autres.
Rapportés à l'axe du corps, ils sont parallèles, perpendiculaires ou obli-
ques à cet axe. Ceux des membres suivent pour la plupart une direction
parallèle; ceux du tronc et de la tête une direction perpendiculaire ou
oblique. Ces expressions toutefois ne doivent pas être prises dans un sem
absolu ; car il n'existerait alors que des os plus ou moins obliques. Ceux do
membre supérieur, de la cuisse et de la jambe, considérés comme paraUèlef
au plan médian ne sont Jamais cependant exactement verticaux ; les o» de
l'avant-bras, par «exemple, s'inclinent en dehors, le fémur au contraire s'in-
cline en dedans. L'os hyoTde, la clavicule, la première côte, les vertèbres, lei
métatarsiens, rangés an nombre des os perpendiculaires à ce plan, s'incli-
nent aussi chacun dans un sens différent. Mais, de même que les premier*
se rapprochent beaucoup de la verticale, de même les seconds se rappro-
chent beaucoup de Thorisontale.
Après avoir défini la direction générale d'un os ou de tout autre organe en
le rapportant à l'axe du corps, si Ton veut exprimer celle-ci avec plus de
précision on le rapporte au plan médian et aux plans périphériques. Ed
faisant intervenir cette nouvelle donnée on dira, à propos des daviculet,
qu'elles se dirigent horixontalemcnt du plan médian \ers les plans latéraux,
ou plus simplement de dedans en dehors ; en parlant des métatarsiens, qu'ili
•e portent boriaontalement do plan postérieur vers l'antérieur, ou d'arrière
en avant; en pariant des côtes, qu'elles s'Inclinent du plan postérieur ^ en
l'antérieur et du supérieur vers l'inférieur, c'est-à-dire d'arrière eu avant et
de haut en bas.
Chi voit, par ce dernier exemple, que lorsqu'un os ou tout antre organe
présente une direction oblique, quatre plans au moins doivent être prit en
considération pour indiquer le sens de son obliquité. Quelquefois celte obli-
quité est triple; six plans alors interviennent pour sa définition. Dans l'énu-
mération de ces plans, on peut prendre pour point de départ l'une ou l'autre
extrémité de l'organe; mais il importe de procéder totijours de l'extrémité
par laquelle on a débuté vers l'extrémité opposée.
Comparés entre eux sous ce point de vue, les os s'inclinent diversement
les uns sur les autres et tendent, lorsqu'ils sont fixes et multiples, à cimut-
scrire des cavités: ainsi se constituent les ca\ités orbitaires, les fosses nasalet
et les trois cavités splanchniques.
CONFORMATION EXTÉRIEURE DES OS. 63
Considérés en eux-mêmes, les os diffèrent beaucoup par la direction de
leur axe ou de leurs surfaces. Il en est qui sont légèrement courbes, comme
le fémur, ou arciformes, comme les côtes, ou flexueux, comme les clavicules,
ou tordus sur leur axe, comme certains os des membres, ou concaTes d'un
côté et convexes de l'autre, comme ceux du crflne, ou irrégulièrement con-
tournés, comme ceux du baMin, etc.
a — Yeta»e,pel«t
Le volume des os est absolu et relatif. ^ Le volume absolu se détermine par
U connaissance de leurs trois dimensions ; mais il y a peu d'utilité en général
i l'évaluer d'une manière aussi précise. — Le volume relatif se déduit de la
romparaison qu'on établit entre eux. Ainsi envisagés, ils ont été distingués
en grands, moyens et petits. Les os du bras et de l'avant-bras, de la cuisse et
de la jambe, ceux du bassin et quelques autres figurent parmi les grands;
les clavicules, les côtes, les vertèbres, les os du crflne, la mâchoire inférieure,
parmi les moyens; les os du carpe et du tarse, les phalanges des doigts et
des orteils, parmi les petits. Cette classification n'offre qu'une médiocre
importance; beaucoup d'os s'y prêtent difficilement; cependant elle n'est
pu lans utilité.
Le poidê abêolu des os avait peu fixé l'attention des observateurs. Récem-
ment cependant il a été l'objet des recherches de M. de Luca. Nous avons
yn d^ que ceux de la moitié droite diffèrent à cet égard de ceux de la
moitié gauche. Cet auteur a signalé en outre quelques autres résultats qui
méritent d'être mentionnés : ainsi la main, qui représenterait la cinquième
ptrtie environ de la longueur du membre thoradque, représente aussi la cin*
qnième partie du poids de celui-ci; elle équivaut à la moitié seulement du
poids du pied.
Le poids spécifique des os est supérieur h celui de presque tons les antres
organes. Il atteint son maximum dans l'ftge adulte. A mesure que nous
avançons vers la vieillesse, il diminue, ainsi que le poids absolu, phénomène
qui reconnaît pour cause la raréfaction croissante du tissu osseux. En dis-
paraissant sur certains points, ce tissu laisse à sa place des cavités que rem*
plissent des cellules adipeuses ; et celles-ci se multipliant et s'agrandissant
ptt les progrès de l'âge, il devient de plus en plus léger.
La couleur des oa est d'un blanc mat, un peu bleuâtre chex l'enfant, légè-
rement JaunAtre au contraire chex la plupart des vieillards.
Leur dureté n'est surpassée que par celle des dents. De cette propriété si
remarquable en découle une autre, leur extrême résistance, qui permet A
chacun d'eux de supporter sans se rompre des charges considérables. Ils
atteignent de trente-cinq à quarante ans letir plus grande solidité. ~Dès que
le tissu osseux commence à se raréfier, ils rédstent moins aux chocs et aux
ébranlements dont ils peuvent devenir le siège. C'est donc au déclin de la We
que l'homme est le plus exposé aux fractures ; et celles-ci, bien quq Aé*
quentcs alon, le seraient beaucoup plus si ses forces décroissantes, en la
condamnant peu à peu au repos, ne l'éldignaient des Causes sous l'inflnanct
desquelles elles se produisent*
BU OSTia)LOGII:.
•.—
La forme des ot est ti inégalière que peu d'organes pourraient leur être
comparés sous ce rapport. Elle diffère même très-notablement pour les os
qui se trourent groupés ensemble, ainsi que l'attestent ceux du crftne, ceux
de la face, ceux du tarse, etc. Elle diffère surtout de celle des parties molles
enWronnantes ; voyei l'irrégularité des os du tronc et la configuration presque
géométrique des muscles qui les recouvrent; comparez les os si contournés
du bassin et les muscles pour la plupart quadrilatères ou triangulaires qui
les entourent. Les us des membres sont moins irréguliers que ceux du tronc
et de U tête; ils le sont cependant plus que les muscles destinés à les
mouvoir.
Malgré cette irrégularité, ils se partagent en deux ordres très-distincts, les
os médians et les os pairs ou latéraux. — Les premiers sont divisibles en deux
moitiés qui se répètent très-fldèlement ; dans leur étude, il faut prendre
connaissance d'abord des détails qui sont situés sur la ligne médiane; on
passe ensuite en replie ceux qui sont situés de chaque c6té. — I.es seconds se
répètent aussi à droite et à gauche ; seulement, au lieu d'être unis, ils sont
séparés et plus ou moins éloignés l'un de l'autre. Il suffit donc d'en connaître
un, de même qu'il suffit de connaître l'une des moitiés d'un os médian ; mais
il faut l'étudier successivement dans toutes ses parties.
Les anciens, pour exposer la forme des os sous un aspect plus saisissant,
avaient recours à deâ comparaisons; c'est ainsi qu'ils comparaient le sphé-
noïde à une chauve-souris aux ailes étendues, le frontal à une coquille, le
temporal à une écaille, le sternum à une épée. Transportant ces comparai-
sons, de la totalité de l'os à ses diverses parties, ils leur ont imposé des nomi
que la tradition a souvent respectés : telles sont les apophyses coracotde,
styloîde, coronoîde, mastoîde, etc.
Plus tard, les termes de comparaison ont été empruntés à la géométrie. I^
plupart des os se prêtent asses mal à ce rapprochement ; cependant, comme
l'anatomie est aussi une science de précision, et conmie, d'une autre part, il
y a en réalité un grand avantage A n'employer que des termes bien définis
et connus de tous, cet usage a fini par prévaloir.
Parmi les os, il en est dans lesquels l'une des dimensions l'emporte très*
notablement sur les deux autres : ils s'étendent en longueur. Chei d'autres,
deux de leurs dimensions prédominent : ils s'étendent en sorfece. Dans un
grand nombre, les trois dimensions se balancent, de telle sorte que leur forme
tend à se rapprocher de celle d'un cube. ^ Os différences les ont Mi ranger
depuis longtemps en trois classes : les os longs, les os larges et les os courts.
Tous les os ne rentrent pas avec la même facilité dans cette classification :
les côtes, par exemple, qui participent A la fois des os longs et des os plats ;
la mAchoire inférieure, qui représente aussi un os long et large, angulaire-
ment infléchi ; l'occipital, qui appartient aux os larges par sa partie posté-
rieure et aux os courts par l'antérieure, et quelques autres. Malgré ces im-
perfections cependant, elle mérite d'être conservée ; car elle est A la fois
anatomiquc, phjMologiquc et chiriirgiralt*.
CONFORMATION EXTÉRIEURE DES OS. 65
Os longs, — Us occupent l'axe des membres, dans lesquels on les voit se
superposer pour former une colonne brisée, simple au bras et à la cuisse,
double à Tavant-bras et à la jambe , multiple à la main et au pied. En
augmentant de nombre, les os qui constituent cette colonne deviennent de
plus en plus courts ; et conmie l'étendue des mouvements se montre propor-
tionnelle à la longueur des leviers, il en résulte que la partie supérieure des
membres est remarquable par la grande dimension des arcs qu'elle décrit,
et la partie inférieure par la multiplicité et la brièveté de ces mêmes arcs.
Tous les 08 longs présentent une partie moyenne appelée corps ou dia-
pkyse, et deux extrémités par lesquelles ils s'articulent avec les os corres-
pondants.
Le corps est la partie la plus étroite de l'os. Sa forme diffère pour les os
longs de grande dimension , pour les moyens et les petits. — Dans les plus
grands, elle est prismatique et triangulaire. — Dans les moyens, tels que la
claMcule, les métacarpiens et la plupart des métatarsiens, on retrouve encore
ce mode de configuration, mais à peine accusé. — Dans les petits, comme les
premières et les secondes pbalanges des doigts, et les premières phalanges
des orteils, la diapbyse est demi-cylindrique.
Les extrémités se présentent sous l'aspeCt de renflements. Avant de les
atteindre, la diapbyse se renfle aussi un peu, en sorte que le passage de l'un
anx autres ne se fait pas brusquement. Elles sont du reste beaucoup plus
irrégalières que le corps. On y remarque une partie lisse, plus ou moins
étendue, et tapissée d'un cartilage dans l'état normal, par laquelle elles
s unissent aux os voisins. Les autres parties de leur périphérie sont recou-
vertes par le périoste, par les ligaments et les tendons qui viennent s'y atta-
cher; celle qni correspond au périoste est rugueuse et criblée d'orifices. Ces
renflements ont pour avantages :
i* De donner plus d'étendue aux surfaces articulaires, et par conséquent
d'en assurer la solidité ;
T De former pour les tendons des poulies de renvoi et de favoriser ainsi
l'action des muscles ;
3* Enfin de régulariser la forme des membres en opposant leur volume à
celui des tendons toujours plus ou moins grêles.
Os larges. — Ils se réunissent en général pour former des cavités. Aussi
leurs surfaces sont-elles le plus souvent concaves d'un côté et convexes de
l'autre. Celles-ci se rapprochent au niveau de leur partie centrale qui est
mince, quelquefois même demi-transparente. Leurs bords ou circonférence
sont destinés tantôt à s'articuler entre eux, et tantôt à fournir des points d'in-
icrtion aux muscles. — Les bords articulaires se reconnaissent aux inégalités
et aux dentelures qui les surmontent. — Ceux auxquels viennent s'insérer des
muscles sont plus unis ; afin de mieux préciser ces insertions, on les divise
ordinairement en trois parties parallèles, ou deux lèvres et un interstice.
Os courts, — On les trouve dans toutes les régions où la variété des mou-
vements devait se concilier avec leur solidité. C'est pourquoi nous les voyons
se grouper au niveau du poignet et à l'extrémité postérieure du pied. C'est
dans ce but aussi qu'ils se réunissent en si grand nombre pour former la
(i(i OSTLOI.()(;iE.
(■(»l(iii[i«î V('rl<''l)ral(', le plus longer, le plus résistant et le plus [)uiésant de ton-
nos l«;\i('rs. — {\'> os i)iH's«'nt('iit prcsriiic tous dt'iiv l'acellcs pour s\'irli«iih r
a\('i: les l'aiedcs ^om'^poIl(l.•lllt('s des os Noisins. Ouelques-uns en présente:. t
trois. Leur partie non articulaire est en général inégale.
E. — Éinliieucet» dct» or.
On dT'signe sous K' nom générique LVéniinenccs ou cï apophyses ^ toutes le>
parties ({ni font saillie à la surfaee des os et qui se continuent directeiniiiî
a\ec cen\-ci.
Les saillies osseuses, ({iii sont unies aux os par une couche di* cartil.iL'c,
[U'einient le nom (Vcpiphysps. Mais celte couche de cartiheje disparaissant
par les [»rogrès (h; lOssitieation, les épi[)hyses se Iranstorment tonte? il
snccessiN«'inent en aiM)[»hjses. lùitre les unes et les autres, il n'existe dinn'
(in'nne dilVérence d'ag(^ ou de déxeloppemeiil.
Les apo[diyses se dislinguent i;n articulaires et non articulaires. Les jni'-
mièrcs sont revêtues d'un lartilage qui laeilite leur glissement ; les seconde:
sont recouvertes par des parties lihrcîuses.
\a'> (ipinilnjsrs intiruhiiics ditVèrt'ut heaucoup suivant quelles répondent .i
dv:^ ai'ti( iilalioiis immobihîson à des articulations mobiles.
Celles qui corres[)0[ident à des articulations immobiles se soient sur lit
einiuilérence des os plats et sur la péj'iphérie de quelques os courts, l'etiti'ï
et tiès-irrégulières, elles représenlent tantôt de sim{)les aspérités, eoiniut'
celle ([u ou remar((Me à lunion du s|)hénoïde el de loccipitaU ou de lécailh'
du temporal a\ec le paiiélal ; el lanlùl de longues denlt-luies sou\ eut héris-
sées elles-mêmes (I aspi-riles, connue celles (jue nous olî'reni sur U'urs bunN
la jdupart des ns du ci.nie.
Li's a[)(»|diyM's ailiiMiiair«'S qui répondent <à des articulations niohili?
occu[)ent surloul les exlrt-mités des os longs. Llles présentent unesnrf.u.'
unie, un \o|iune [dus considérable el une l'orme relali\ement régulière. —
(»a a[i[)i'lle /cVc.s, e.lles ([ui sont formées par un segment de s[)liéroide et
supportées |iai' un pedii nie ou col, telles qui' la tète de llnnaeru», li
(eU* du fj-nnu-, la télé île ^a^(raLiale ; eo/e/j/^.s, celles qui represeiitent un
seLzmenl d o\oiile coup)- suisaul son grand axe, comme les condyles de Ki
màehoire, les eoud}les de l occi[)ital.
Les apnpfnfx's mm artictiUiires ont été divisées par I»ichat en api»physeï
d insertion, apo[)b\M's d imi)ression et apophyses de rétlexion. Mais les tnà-
sièmes represi'nlenl une simple variété des secondes, et ces trois ordres par
conséquent peuvent élre réduits à deux.
Les apo[>liv>»'> d insertion sont les plus multipliées; elles ne doinieiil
altaihe qu à des parties tihreuses, à des ligaments, à des aponévroses, à dvt
tiMidons surtout. Aussi sont-elles d autant [dus vidumineuses que le système
nni-culaire e?! plus devehqipé. lilles sont plus accusées par conséqneni
chez Ihomme que chez la lemme, el chez les individus tbrtement conslitlU•^
que chez ceux à formes quêtes : re (pii les a lait considérer par quelques
iiuleurs connue le resull;i( d un snulèvement ou d'un allongement des par-
CONFORMATION EXTÉRIEURE DES OS. 67
lies superficielles de Tos, se produisant sous rinfluence.des tractions opérées
par les organes actifs de nos mouvements. Mais les faits observés réfutent
cette opinion ; un grand nombre d'entre elles se développent par un point
particulier d'ossification, et se montrent alors même que les muscles sont
frappés de paralysie dès l'enfance. Les plus volumineuses, du reste, ne répon-
dent pas aux muscles les plus puissants ; on voit quelquefois même au niveau
de l'insertion de ceux-ci une dépression et non une saillie. Leur existence se
lie donc aux lois primordiales de l'organisation.
Le volume et la forme des apophyses d'insertion varient presque à l'infini.
Elles ont été désignées sous les noms d' empreintes j de lignes^ de crêtes, de
frotubérancesy de tubérosités, à'épinesy etc.
Les empreintes sont des groupes irréguliers d'aspérités à chacune des-
quelles s'attache l'un des fascicules qui composent les tendons : telle est
l'empreinte dcltoïdienne.
Les lignes sont des saillies étendues en longueur, mais étroites et superfi-
cielles, comme la ligne courbe supérieure de l'occipital, la ligne ôpro du
fémur. — Quelquefois aussi les lignes sont formées par une série d'aspérités
placées les unes & la suite des autres, comme la ligne oblique du tibia, la
ligne courbe inférieure de Tos iliaque.
Les crêtes sont des éminences linéaires plus ou moins saillantes : ex., la
crête coronale, la crête occipitale.
Les protubérances y ou tubérasitéSy sont des apophyses arrondies et un peu
inégales : le nombre en est assez considérable ; nous citerons les protubé-
rances de l'occipital, la tubérosité antérieure du tibia, la tubérosité du sca-
phoîde.
Les épines sont des apophyses de forme conique ou pyramidale : à cette
variété appartiennent l'épine ischiaque , l'épine du tibia , les apophyses
épineuses des vertèbres, etc.
Parmi les apophyses d'insertion il en est un grand nombre qui ont reçu
un nom particulier emprunté aussi à leur forme : teUes sont les apophyses
coronoîdes, styloïdes, ptérygoïdes, mastoïdes, etc. D'autres tirent leur déno-
mination de leur direction, comme les apophyses transverses des vertèbres ;
d'autres de leur situation, comme l'épitrochlée ; d'autres de leurs mouve-
ments, comme les trochanters (de Tpoxâc», je tourne).
Les dénominations qui précèdent suffisent pour nous montrer combien la
nomenclature des apophyses laisse à désirer. Elle n'a reposé jusqu'à présent
sur aucun principe ; elle n'a eu d'autres bases que l'arbitraire et la fantaisie.
Mais, universellement adoptée et respectée par le temps, qui consolide ce
qu'il ne renverse pas, toute tentative ayant pour but de lui en substituer une
autre resterait sans succès. On doit reconnaître, du reste, qu'une réforme
introduite dans le langage n'aurait pas pour l'anatomie l'extrême importance
qu'elle présente pour d'autres branches de la science, la chimie par
exemple.
Les apophyses d'impression se montrent sur tous les points où des rap-
ports intimes s'établissent entre les parties dures et les parties molles, parti-
culièrement sur les parois du crâne, où elles prennent le nom d'éminences
manunillaires, et sur l'extrémité de quelques os longs, où elles limitent des
68 OSTEOLOGIE.
gouttières qui constituent pour les tendons des poulies de renvoi. On pour-
rait croire au premier aspect que les parties molles se sont imprimées sur
les parties dures, que les circonvolutions du cerveau se sont gravées sur les
parois du crftne, que les tendons se sont creusés une coulisse sur les point»
où ils changent de direction. Il n'en est rien cependant ; car Tencéphale se
développe d'abord , le crâne se développe ensuite. Ce n'est donc pas le pre-
mier qui s'imprime sur le second, mais celui-ci qui se moule sur le premier.
De même aussi ce ne sont pas les tendons qui se creusent des gouttières aui
dépens des os; ce sont les os qui, en se développant autour des tendons, leur
forment une gaine demi-cylindrique.
F. — Cavités «es M.
Les dépressions qu'on observe à la surface des os constituent autant de
cavités. Conmie les apophyses, elles se divisent en articulaires et non arti-
culaires.
Les cavités articulaires ont pour siège principal les os larges et les extré-
mités des os longs. Elles sont plus rares sur les os courts. Très-superficielles
et limitées par un contour ovalaire ou circulaire : on leur donne le nom de
cavités glénoïdes : ex. la cavité glénoïde de l'omoplate, celle du temporal,
celle du scaphoïde , celle des premières phalanges, etc. Deux seulemeni
sont hémisphériques et très-profondes : ce sont les cavités cotyloïdes desti-
nées à recevoir la tète des fémurs.
Les caviiés non artinulaires peuvent être classées, avec Bichat, en sii
ordres : les cavités d'insertion, de réception, de glissement, d'impression, de
transmission, de nutrition.
a. Les cavités d'insertion donnent attache à des muscles et à des ligaments:
telles sont les fosses ptérygoïdes, la rainure digastrique du temporal, U
cavité digitale du grand trochanter, la fossette de la tête du fémur, etc.
Elles ont pour usage : de multiplier les points d'attache sans augmenter U
superficie de l'os, ce qui favorise la puissance des muscles ; et d'accroître la
longueur de ceux-ci, ce qui donne plus d'étendue aux mouvements.
6. Les cavités de réception logent les organes et les protègent. — Tantôt elle»
représentent des segments de sphères plus ou moins irrégulières, comme
celles que l'on remarque sur la plupart des os du crâne, sur l'os illaque et
sur l'omoplate, où elles prennent le nom de fosses, — Tantôt elles reprém*n-
lent des ca>ités complètes qui s'ouvrent au dehors par un orifice plus ou
moins étroit : on leur donne alors le nom de sinus; ex. les sinus sphi^-
noïdaux, les sinus frontaux, etc. — Tantôt ce sont des cavités plus petilo
qui s'ouvrent les unes dans les autres, et qui ont été comparées à àe<
cellules ; ex. les cellules de Tethmoïde.
c. Les cavités de glissement logent les tendons. Nous savons déjà qu'elle?
occupent surtout le pourtour de l'extrémité inférieure des os longs. Elles
offrent l'aspect de gouttières. Aux deux bords de chaque gouttière s'attachent
des anades fibreuses qui complètent l'engalncment des tendons, de ie\W
sorte que ceux-ci glissent dans leur cavité, à la manière d'un cylindre plein
dan» un cylindre creux.
CONFORMATION EXTERIEURE DES OR. «9
d. f.es cavités d'impression se voient en grand nombre sur les parois du
crAne. Elles correspondent aux circonvolutions du cerveau et rappellent
assez bien celles qui résulteraient de l'application de la pulpe des doigts sur
une cire molle, d'où le nom û! impressions digitales qu'elles ont reçu.
e. Les cavités de transmission sont destinées aux artères, aux veines et aux
nerfs.— Celles qui transmettent des artères affectent tantôt la forme de trous :
iêh sont le trou sphéno-épineux , les trous situés à la base des apophyses
traosverses des vertèbres cervicales ; tantôt celle de canal : ex. le canal
carotidien. — Les cavités qui transmettent des veines afifectent seulement la
première forme. -- Celles qui transmettent les nerfs revêtent l'une et l'autre,
ainsi que l'attestent le trou occipital, le trou rond, le trou ovale, d'une part ;
le conduit de Fallope, le conduit vidien, de l'autre. Les vaisseaux et les nerfs
qui parcourent les cavités de transmission ne sont pas destinés aux os ; ils
ne font que les traverser.
f. Les cavités de nutrition livrent passage aussi à des vaisseaux; mais
ceux-ci pénètrent dans le tissu osseux et s'y épuisent. Elles représentent des
(ooduits qui viennent s'ouvrir à la partie superficielle des os par autant
d orifices extrêmement multipliés. Ces orifices sont de quatre ordres.
Les orifices du premier ordre se voient sur la diapbyse des os longs et sur
la surface de quelques os plats. Ils sont taillés en bec de flûte et ordinaire-
ment uniques. Le conduit qui succède à ces orifices donne passage à l'artère
principale de l'os, d'où le nom de conduits nourriciers qui leur a été donné.
U direction des conduits nourriciers n'est pas la même pour tous. Dans le
membre supérieur, celui de l'humérus se dirige vers le coude, ou de haut
en bas ; ceux des os de l'avant-bras et des quatre derniers métacarpiens se
portent aussi vers le coude, ou de bas en haut; ceux des phalanges vers
rc\trémité libre des doigts. Dans le membre inférieur, celui du fémur est
oblique de bas en haut ; ceux de la jambe et des quatre derniers métatar-
siens sont obliques de haut en bas ; ceux des phalanges se dirigent vers la
pointe des orteils.
Les orifices du second ordre ont pour siège les extrémités des os longs, la
circonférence des os plats, la partie non articulaire de la périphérie des os
courts. Leur diamètre égale et souvent surpasse celui des conduits nourri-
ciers. Leur nombre est considérable. « J'en ai compté, dit Bichat, i/iO sur
» Feitrémité tibiale du fémur, 20 sur le corps d'une vertèbre dorsale, 50 sur
» le calcanéum, etc. (1). » Les conduits qui succèdent à ées trous pénètrent
perpendiculairement dans le tissu osseux et disparaissent presque aussitôt :
ils donnent passage surtout à des veines.
I.es orifices du troisième ordre se montrent sur tous les points que recouvre
le périoste, mais plus particulièrement sur la diapbyse des os longs et sur la
surface des os plats, où ils existent seuls. Sur les extrémités des os longs,
la circonférence des os plats et la périphérie des os courts, ils se trouvent
entremêlés aux orifices du second genre ou orifice veineux. On les distingue
difficilement à l'œil nu; ce sont des pertuis ou de simples porosités qu'il
(t) Bifbat, Anatonrie génémfe, t, I!!, p. 21.
70 0STÉ0L06IE.
convient d'étudier à l'aide d'une loupe. — Leur nombre est beaucoup
plus considérable encore que celui des orifices du second genre. Sur 1 cen-
timètre carré on n'en compte pas moins de 25 à 30, et sur certains points
ce nombre s'élève à 60, 70, et plus encore : en moyenne, il en existe sur
cette étendue superficielle de UO à 50. De chacun de ces pertuis naît un
canalicule qui pénètre obliquement dans le tissu de Tos et qui commu-
nique chemin faisant avec les canalicules voisins. Us sont parcourus par des
vaisseaux capillaires.
Les orifices du quatrième ordre sont incomparablement plus petits et plus
nombreux que ceux du troisième. On en compte plusieurs centaines sur
1 millimètre carré. Pour les distinguer, il faut les observer à un grosaisse-
ment de 200 diamètres. Ces orifices correspondent à des canalicules qui vont
s'ouvrir dans la cavité des ostéoplastes; ils ne contiennent pas de capillaires,
mais un liquide exhalé de ces vaisseaux.
§ 2. — Conformation iNTÉaiEURE des os.
Considérés dans leur conformation intérieure, les os se présentent à nous
sous un aspect bien différent, suivant qu'on les examine à l'état normal ou à
l'état sec.
Observés dans leur état normal, c'est-à-dire lorsqu'ils viennent d'être
dépouillés des parties molles qui les entourent, ils n'offrent pas tous la même
coloration. Les uns sont d'un rouge brun et restent rouges pendant toute la
durée de la vie , ainsi que l'a fait remarquer M. le professeur Nélaton :
tels sont les os du tronc et de la tète. Les autres sont rouges aussi dans l'en-
fance ; mais chez l'adulte, ils prennent une couleur Jaunâtre : tels sont les
os des membres. Ces deux nuances principales, qu'on peut facilement con-
stater en pratiquant des coupes dans leur épaisseur, ne tiennent pas du reste
au tissu osseux, mais à la moelle qui remplit toutes les aréoles de ce tissu, et
dont la nature varie beaucoup pour les divers os, ainsi que nous le verrons
plus loin.
Examinés à l'état sec, sur des coupes parallèles ou perpendiculaires A leur
direction, les os sont constitués à leur périphérie par un tissu d'une couleur
blanche, extrêmement dense, dur et résistant ; et plus profondément par un
tissu aréolaire. Longtemps on a pensé qu'ils se composent en effet de deux
substances ou de deux tissus, qui ont reçu les noms de tissu compacte et de tissu
spongieux. Mais le tissu osseux se présente partout avec des propriétés iden-
tiques ; sa nature ne se modifie pas ; sa forme seule varie. — Tantôt il s'étale
en couche plus ou moins épaisse ; sous cette forme , il constitue le tissu
compacte.— Tantôt il se divise, se fragmente, s'émiette en quelque sorte, en
restant toujours continu à lui-même; il semble, dans ce cas, se creuser de
cellules, d'où les noms de tissu celluleux, de tissu spongieux sous lesquels
on le désigne alors. — Quelquefois les trabéculcs qui forment ce tissu
de\iennent si déliées, les aréoles communiquent entre elles par des orifict^s
si larges, qu il perd l'aspect cellulcux pour prendre celui d'un réseau. (re»t
à cette troisième forme que s'applique la dénomina!ion de tissu réticuiaire.
CONFORMATION INTERIEURE DES OS. 71
Le tissu compacte y situé à la périphérie des os, est recouvert en dehors
par le périoste; il se continue intérieurement avec le tissu spongieux. Son
épaisseur est en raison inverse du volume de celui-ci. Il se montre très-épais
sur les points où ce dernier fait défaut, extrêmement mince sur ceux où il
est abondant, La dureté et la résistance forment ses deux principaux attributs.
Le tissu spongiêuXj recouvert de toutes parts par le précédent, qui lui
forme une enveloppe, se compose de lames et de lamelles, de colonnes et
de filaments qui, en s'entrecroisant et s'unissant, circonscrivent des aréoles
ou cellules. — Au niveau des surfaces articulaires, les lames et colonnes
oneuses sont en général perpendiculaires au tissu compacte qu'elles sou-
tiennent ainsi très-efBcacement. Sur les points où celui-ci est recouvert par
le périoste, elles lui sont ordinairement obliques et quelquefois parallèles.
A mesure qu'on s'éloigne de ce tissu, elles s'inclinent irrégulièrement les
unes sur les autres et n'affectent plus aucune direction déterminée. — Les
aréoles qu'elles circonscrivent communiquent toutes entre elles ; les faits qui
suivent le démontrent : 1° Si l'on enlève la couche compacte sur deux points
directement opposés d'un os, et si l'on verse du mercure sur l'orifice supé-
rieur, le métal s'écoule presque aussitôt par l'inférieur. 2° Si, après avoir excisé
les extrémités d'une côte, on l'insuffle par l'extrémité supérieure, tandis
que l'inférieure plonge dans l'eau, on voit l'air se dégager à la surface du
liquide sous forme de bulles. Quel que soit l'os sur lequel on répète ces expé-
riences, elles donnent toujours le même résultat ; tous les fluides injectés ou
insufflés se transmettent facilement de cellules en cellules. On ne peut donc
cousener aucun doute sur les communications établies entre celles-ci.
Le tissu réticulaire n'existe que dans la diaphyse des os longs, et seulement
au niveau de sa partie moyenne et centrale. Eil se rapprochant des extré-
mités de l'os, les filaments qui le composent s'élargissant et se multipliant,
il se confond peu à peu avec le tissu spongieux, dont il a pu être regardé
comme une simple variété. Sur les os secs, le tissu réticulaire est ordinai-
rement détruit en grande partie ; c'est donc sur les os frais qu'il convient de
l'observer. '
U disposition relative des tissus compacte et spongieux n'est pas la môme
dans tous les os. Nous Tétudierons successivement dans les os longs, les os
larges et les os courts.
A. — Gonflémuitioii InMiiearc des m longs.
Fne section faite perpendiculairement sur le corps des os longs permet de
constater qu'il est creusé d'un canal. Une section parallèle démontre que
celui-ci s'étend à toute la longueur de la diaphyse : c'est dans ce canal que
<e trouve logée la moelle, d'où le nom de canal médullaire sous lequel il est
connu.
Le canal médullaire ne reproduit pas la forme du corps de l'os. Ses parois
offrent plus d'épaisseur au niveau des bords qu'au niveau des faces ; il tend
ainsi à s'arrondir, et au lieu de rester prismatique et triangulaire, il devient
irrégulièrement cylindrique. Sa surface interne n'est pas unie comme l'ex-
72 OSTÉOLOGÎE.
terne ; on en voit naître des prolongements lamelliformes et filiformes, peu
saillants et très-espaces sur sa partie moyenne, mais qui se multiplient à
mesure qu'on s'éloigne de celle-ci, et qui en môme temps se rapprochent
de plus en plus de l'axe du canal. Il suit de cette disposition que sa ca\ité
se rétrécit graduellement à ses extrémités, et que, vue dans son ensemble,
elle est plutôt fusiforme que cylindroïde. En donnant plus d'épaisseur à la
diaphyse, ce canal a pour avantages :
l"» De favoriser la puissance des muscles par l'étendue qu'il i^oute à leur
surface d'implantation ;
2* D'accroître la résistance de l'os ; car de deux colonnes également hautes,
composées de la même substance, et d'une môme quantité de cette substance,
celle qui offre le diamètre le plus considérable est celle aussi qui présente
le plus de solidité.
Le conduit nourricier, après avoir parcouru un trajet oblique plus ou
moins étendu, vient s'ouvrir sur les parois du canal médullaire.
Dans les os longs, le tissu compacte constitue les parois de ce canal. Son
épaisseur, très-considérable au niveau de la partie moyenne de la diaphyse,
diminue graduellement en se portant vers les extrémités. Sur celles-ci il se
réduit à une lamelle d'une extrême minceur.
Au-dessous de cette lamelle se trouve accumulé en grande abondance I«
tissu spongieux. Sur la limite du canal médullaire ce tissu ne se compose
que de filaments déliés circonscrivant de grandes aréoles largement ouvertes
les unes dans les autres. Mais en se rapprochant des surfaces articulaires,
les filaments prennent plus d'épaisseur; ils se transforment en lamelles et
forment par leur union des cellules de plus en plus étroites. C'est donc
au-dessous de ces surfaces'que le tissu spongieux acquiert sa plus grande
résistance. En le prodiguant ainsi aux extrémités des principaux leviers du
corps, la nature a voulu concilier la solidité avec la légèreté, de môme qu'en
accumulant le tissu compacte dans la diaphyse, elle a su concilier la résis-
tance avec une réduction dans le volume.
Le tissu réticulaire n'existe pas dans tous les os longs. On le rencontre
seulement dans les plus grands. C'est dans le corps du tibia qu'il revêt st
forme la plus légère. On le voit dans le canal de cet os s'avancer Jusque sur
son axe et former un réseau à larges mailles, d'une extrême délicateftie,
dans lequel se trouve logée et comme suspendue la substance médullaire.
Dans les autres, il ne s'avance pas aussi loin. Dans quelques-uns, comm<*
l'humérus, il répond seulement aux extrémités du canal médullaire qui re^tt*
libre dans la plus grande partie de son étendue ; il en* est de même pour h*
péroné et les deux os de l'avant-bras. Le tissu réticulaire se continue du
reste insensiblement avec le tissu spongieux.
B. — GaaflMVMSioa latéiicare «et m large».
Les os larges se composent de trois couches superposées. — Deux de ces
couches répondent à leurs surfaces. Elles sont formées par le tissu compacte
et portent le nom de tabU$, Moins épaisses que les parois du canal médullaire,
elles le sont plus que la couche de tissu compacte qui recouvre les ettn^
CONFORMATION INTÉRIEURE DES OS. 73
mités des os longs et la périphérie des os courts. Ces deux tables ne présen-
tent pas du reste sur toute l'étendue superficielle du môme os une épaisseur
aniforme. Celle-ci, pour quelques os larges, augmente de la partie centrale
vers leur circonférence.
La couche moyenne ou spongieuse est formée par des lamelles plus solides
en général que celles du tissu spongieux des os longs. Dans les os du cr&ne
elle prend le nom de diploé. Son épaisseur, au voisinage des bords, égale
celle des couches compactes; en se rapprochant du centre de Vos, cette
couche celluleuse diminue de plus en plus et disparaît ordinairement avant
de l'atteindre. Sur la plupart des os larges, elle ne forme pas une couche
continue, mais des tlots irrégulièrement répartis.
Dans l'épaisseur de la couche spongieuse des os plats on observe des canaux
particuliers, que tapisse à l'état normal la membrane interne des veines, et
qui sont connus sous le nom de canaxix veineux. — Ces canaux présentent un
calibre supérieur à celui des conduits nourriciers. — Leur direction est celle
d'une ligne très-irrégulièrement brisée; elle \arie suivant les individus
et d'un côté à l'autre. — Leurs parois, revêtues d'une légère couche de
tissu compacte, sont très-inégales et criblées d'orifices; c'est par ces orifices
que pénètrent les veines afférentes. — Ils atteignent leur plus grand dévelop-
pement dans les os du crâne. Sur les os iliaques, leur calibre est compara-
ti>em6nt beaucoup plus petit. Pour les observer, il suffit d'enlever avec une
rîpe la table externe ou convexe des os.
C. — COBfèmiallOB iDMrleare an m eourts.
Les os courts sont essentiellement formés de tissu spongieux. Les aréoles
ou cellules dont ce tissu se compose présentent sur tous les points de leur
épaisseur une capacité à peu près égale. Une mince couche de tissu compacte
recouvre celui-ci et se continue avec lui à l'aide de lamelles ou de colonnes
perpendiculairement dirigées au niveau des surfaces articulaires, plus ou
moins obliques au niveau des surfaces périostiques.
\a plupart de ces os présentent aussi des canaux veineux, remarquables
surtout dans les vertèbres par leur calibre et par leur nombre. Leur direc-
tion est en général parallèle à celle des surfaces articulaires.
Les saillies osseuses sont formées à l'extérieur par une couche de tissu
compacte. Lorsqu'elles n'offrent qu'un petit volume, ce tissu les constitue
exclusivement. Si leur volume est plus considérable, elles présentent à leur |
centre un noyau de tissu spongieux. |
Les cavités comprennent également ces deux tissus dans la structure de
leurs parois. — Dans les cavités articulaires, c'est le tissu spongieux qui pré-
domine. — Dans les cavités non articulaires, c'est le tissu compacte au con-
traire qui l'emporte ; quelquefois même il les constitue à lui seul ; elles se
onnent aux dépens du tissu spongieux qui tantôt disparaît en totalité,
comme nous le voyons pour les sinus frontaux , sphénoîdaux et palatins ;
qui tantôt disparaît eu partie seulement, ainsi que l'attestent les fosses fh)n-
taies, pariétales, occipitales, iliaques, etc. Dans le premier cas, les deux
tables resteut écartées ; dans le second, à mesure que le tissu spongieux dis-
7'i ostkologif:.
paraît, elle? st^ rappruchoiii, so conluinlciit, puis s'amincissonl olk'>-inrnit'-:
ot lOs se drpriino ainsi d'aulaiil pins qnc la disparition de liin est plus coni-
plète, le ra]>prochement et raniineissement des deux autres pins prormiK » ^.
§ 3. Texture des os.
(-onsidérés dans leur texture, les os se composent d'une partie esseiitii'llc
le tissu ossenv; et de parties accessoires, qui comprennent le périoste, la
moelle, des > aisseaux et des nerfs.
A. — TIH8U osKeux.
Le tissu osseux nous ofl're à étudier : 1" la substance qni le constitue;
2-' des canalicules vascnlaires qui le sillonnent en grand nombn» ; D" de^
ca\ités microscopiques, ointstf'^opldsfi's, qni sont pins multipliés (;ncor<» et qui
lel-aractérisent essentiellement; ^° sa composition chimique.
1<* SubManrM* fnii(lani«'iilali' des (>•«'.
Quelle que soit la forme que revête le tissu ossjniv, qu'il se montre à l'état
compacte, à l'état spongieux ou à l'état réticulain*, ses caractères restent
toujours identiques. Il présente une cruileur blanche et une dureté qui rap-
I)elleut celles de Tivoire , un poids supérieur à <'elui d(^ tous les autre>
tissus, et nue certaine élasticité. — Vu à WvU nu, il otfre un aspect bonin-
péne, et semble se ranger au nombre des substances amorphes.
Divisé eu tranches luinces et ^u au microscope, il JinVcte une dispositinii
stratitiée. Les couches qui le composent sont concentriques comme celK'«
qui forment le tronc d'un arbre ; seulement dans ce tronc il n'y a qu un axe
et qu'un seul système de couches qui se recouvrent successi\ement , la
dernière embrassant toutes les autres. Dans le tissu osseux il y a une multi-
tude d'axes et autant de i)etits systèmes de lamelles concentriqueinent dis-
posées. — Sur les os longs, ces systèmes suivent pour la plupart une direction
longitudinal»' ou parallèle. Sur les os larges, ils rayoïun'ut du ciMitre \ers la
circonférence. Dans les os courts, ils ne sui\ent aucuiu^ direction délt-rminéc.
La stratitication peut être constati^e sur les tilaments du tissu réticuiain-
et sur les lamelles du tissu sjiongieuv ; mais c'est sur le tissu compacte qu'elle
se montre dans toute son évidence. Pour l'étudier, on donnera donc la pri'--
férencc; à la diaphyse des os longs et aux tables des os larges. Des tram hc-
perpendiculaires aux surfaces osseuses sont les plus convenables. Si ce^
tranches otVrent une suftisante transparence, on pourrji distinguer hv
lamelles, mais assez vaguenu'ut. Afin de rendre celles-ii plus manifeste>, il
est utile de les immerger pendant quelques heures dans une solution acidr.
assez concentrée pour entraîner les sels calcaires. Les lamelles concentrique-
dexieniuMit alors très-apparentes; on peut même les dissocier, bien que daii:^
l'état normal elles adhèrent entre elles de la manière la [)lus intime.— Leur
épaisseur mesure 0'""\008 ; elle est à peu près égale pour toutes. Leur vo\i\)C
TEXTURE DES OS. 76
présente un aspect finement granuleux qui a fait penser autrefois à un grand
nombre d'anatomistes qu'elles étaient constituées par des fibres ; mais cette
opinion est fondée sur une simple apparence : les lamelles du tissu osseux
lODt constituées par une substance amorphe irréductible en fibrilles et qui
n'en présente du reste aucune trace.
Indépendanmient de ces systèmes partiels, il existerait pour les os longs,
suivant la plupart des auteurs, deux systèmes plus étendus, l'un externe,
qui répondrait à la superficie de la diaphyse et qui, semblable à la couche
la plus superficielle de la tige des dicotylédones, les embrasserait tous dans
la courbe qu'il décrit; l'autre interne, qui, semblable aussi à la couche la plus
profonde de cette tige, formerait les parois du canal médullaire. Sur les
tranches transversales du corps des os longs, assez minces pour être transpa**
rentes, et préalablement ramollies par les acides, on voit, il est vrai, des
lamelles périphériques qui semblent recouvrir les systèmes partiels, et d'autres
qui paraissent circonscrire le canal médullaire. Mais elles se montrent sur
certains points seulement ; sur quelques-uns elles font complètement défaut ;
dune autre part, on remarque' dans l'épaisseur de la diaphyse des systèmes
de lamelles tout à fait semblables. Dès lors il devient probable que ces
lamelles superficielles et profondes auxquelles on a donné jusqu'à présent
pour centre l'axe môme de l'os, appartiennent aussi à des systèmes partiels,
dont la direction, au lieu d'être longitudinale, serait oblique ou transver-
•aie. Les systèmes ainsi dirigés sont nombreux en effet. De cette différence
de direction il suit que les sections perpendiculaires aux systèmes longitu-
dinamL sont plus ou moins parallèles aux systèmes transversaux ; et ces der^
Fig. 1.
%
^:-
^
I
LomeUet éUmadaires de ta substance ossetue, vues sur une tranche transversale de ta
diaphyse du fémur, — Grossissement de 200 diamètres.
1.1. Goape des canalicales Tasculaires formant l'axe de chaque système de lamelles
<^'»n<<>ntnqiies. — 2. Segment d'un système de lamelles. — 3. Autre segment dont on toit
vulrment les lamelles périphériques. — 6, 4. Groupe de lamelles cheminant dans l'interstice
•i«*^ divers sjiitemes, et appartenant tr^s-probablement h des systèmes qui ont été divisés
otiliqaenent ou perpendiculairement k leur axe.
76 OSTÉOLOGIE.
nien, étant vus alors dans leur longueur, correspondent à toute une ifr/
des premiers qu'ils semblent recouvrir. J'i^outerai que l'épaissear des >?v
tèmes généraux égale l'épaisseur moyenne des systèmes partiels ; ooauo<'
ceux-ci, ils se composent en général de douse à quinze lamelles. Tous In
faits tendent donc à démontrer qu'ils n'en diffèrent pas et que les àv\^
ordres admis jusqu'à présent se réduisent en définitive à un seul.
Dans le tissu spongieux , les lames les plus minces se composent d
plusieurs lamelles. Les moyennes en comprennent de dix à douze : et le» p':.^
épaisses Jusqu'à 20 ou 25.
Historique. — La structure lamellaire du tissu osseux a été signaléf •
1689 par Gagliardi, qui, pour la démontrer, avait recours à Tébultiti -
longtemps prolongée, et qui invoquait aussi l'exfoliation dont les os de^rr-
nent le siège lorsqu'ils restent indéfiniment exposés à l'air libre (1). Il pensi
que toutes les lamelles étaient unies entre elles par des chevilles transirr-
sales {eUwiculi ossei). Mais les lamelles qu'il obtenait n'étaient pas les lami'i.'
élémentaires; c'étaient des groupes très-irréguliers de celles-ci. Son trsM
est d'une médiocre valeur. — En 169i,Glopton Havers constatait cette db^-
sition lamelleuse et apportait dans cette étude beaucoup de sagacité ; cv f :
à l'aide du microscope qu'il l'observa : « Haruni laminarum tn uno eodetr}.-
» loco^ mieroscopii auxilio, sedecim numeravi » (2). — En 1751, l^assone, tt.
de rendre plus évidente la stratification de la substance fondamentale, fi:
appel à la macération dans un acide minéral étendu (3). — Cependant l-*-
lamelles élémentaires, entrevues par Havers, n'ont été décrites qu'en ivo
par Deutsch, qui, à cette époque, les a bien observées et en a doon^ d--
dessins exacts (6).
2* Canalicttles tasTulaire».
Les canalicules vasculaires, ou canalictUes de Haver$^ existent en gr«'i
nombre. Chacun d'eux renferme un capillaire.— C'est dans le tissu comp» *
qu'on les observe. Le tissu réticulaire n'en présente aucune trace. Le ti«^
spongieux en est aussi à peu près complètement dépourvu ; parmi les lair.
ou colonnes qui entrent dans sa composition, les plus grosses sont seu! -
parcourues par quelques rares canalicules.
Le diamètre des canalicules de Havers varie beaucoup. Il se réduit p- ^-
les plus petits à 0"",03, et peut s'élever pour les plus considérables ju?<j'J .
0"",ùO ; pour la plupart d'entre eux il égale 0"",10 à 0»»,12.— Leur dirrc
tion prédominante dans les os longs est longitudinale. Dans les os large», i>*
partent du centre de leurs surfaces et s'étendent en rayonnant ven !--
bords.^Dans les os courts, qui en possèdent moins, ils ne suivent en génêr:
aucune direction déterminée. — Sur tous les points où on les rencontn*. :'
en existe du reste un assez grand nombre qui s'écartent de la direction n4n
mune; ainsi, dans la diaphyse des os longs, entre les canalicules lonfiti.-
(1) Gaglitrdi, Anatome osnum, p. 10.
(2) Clopion HtTfrs, Sovœ observai, de ossibus, Lugduni BsUv., 1734, p. 45
(3) LassoDf, Mém. de CAcad. des se, 1751, p. 72.
(k) Dfutvh, /V jtenitifm osst'um structura .
TEXTURE DES OS. 77
dinaiu, on en rencontre d'obliques et de transverses. Dans les os larges, on
en voit aussi qui affectent divers modes d'obliquité et quelques-uns qui se
portent perpendiculairement vers le diploé.
De môme que les vaisseaux contenus dans leur cavité, ces canalicules
s'anastomosent entre eux ; considérés dans leur ensemble, ils forment un
\cntable réseau dont les maUles sur le corps des os longs s'allongent dans
le sens vertical. Les anastomoses affectent tantôt une direction oblique et
tantôt une direction transversale.
Les canalicules les plus superficiels s'ouvrent à la surface des os par des
pertuîs taillés en bec de flûte, pertuis qui nous sont déjà connus, et qui
constituent les orifices du troisième ordre. — Sur les surfaces articulaires et
sur quelques facettes auxquelles s'attacbent des tendons, il n'existe pas
d'orifices, ainsi que nous l'avons vu. Au niveau de ces surfaces et de ces
facettes, les canalicules |ne se terminent pas en culs-de-<sac, ainsi que le
ponsont Henle et quelques autres anatomistes ; ils s'infléchissent pour se
continuer avec les canalicules voisins. — Sur toute l'étendue des conduits
nourriciers, ils communiquent avec la cavité de ceux-ci par des pertuis
^ bibles seulement à la loupe.— Us communiquent aussi avec le canal médul-
laire par des orifices situés au fond des lacunes qu'on remarque sur ses
parois. Au niveau des points où le tissu compacte se superposi au tissu
spongieux, ils s'ouvrent dans les cellules de celui-ci. — Ainsi anastomosés et
oQTerts, d'une part dans le canal médullaire, de l'autre à la superficie de
l'os, les canalicules vasculaires établissent entre ce canal et l'extérieur des
comoiunications multipliées ; ils répètent en quelque sorte le conduit nour-
ricier dont ils diffèrent par leur petitesse et leur disposition réticulée, mais
dont ils surpasseraient considérablement le calibre s'ils pouvaient être
fusionnés et ramenés à l'unité.
Indépendamment du vaisseau qu'ils contiennent, on trouve aussi quelque*
fois dans ces canalicules des vésicules adipeuses. Leur existence serait con-
stante et leur nombre serait même assez considérable, selon plusieurs auteurs
qui ont proposé de leur donner le nom de canalicules médullaires. Cette
opinion est fondée lorsqu'on l'applique à la vieillesse ; mais elle ne l'est pas
si on l'applique à l'âge adulte et à l'enfance. Jusqu'à trente-cinq ou quarante
ans, en effet, les canalicules vasculaires contiennent peu de tissu adipeux ;
très-souvent même ils n'en présentent aucune trace. Détachez de la dia-
physe d'un os une lamelle longitudinale, puis soumettez-la à l'action d'un
acide qui fera disparaître les sels calcaires sans attaquer les vésicules adi-
peuses. Ainsi ramollie et transparente, vous distinguerez tous les capillaires
qu elle contient ; mais vous n'apercevrez sur leur contour aucun vestige de
cellules adipeuses, et lorsque exceptionnellement il s'en présente quelques-
une8,elles sont très-clair semées.— Sur les os secs il est fréquent de rencontrer
dans les canalicules un liquide huileux ; mais alors il provient du canal
médullaire ; de celui-ci il a pénétré dans leur cavité et remonté peu à peu,
eu \ertu des lois de la capillarité, de leur orifice profond vers leur orifice
externe ou périphérique. C'est ainsi que des os parfaitement blancs pendant
le« premiers mois qui sui\cut leur préparation, jaunissent plus lard; c'
78
OSTEOLOOIE.
pourquoi aussi cette teinte jaune se montre d'abord aux extrénôités des oi
où le tissu compacte, plus mince, est plus rapidement envahi dans toutp
son épaisseur. Si l'on coupe la diaphyse en travers, on peut constater que
les couches internes de ceUe-ci offrent la même coloration, tandis que les
externes sont encore blanches.
I^s parois des canalicules vasculaires sont constituées par les lamelles
concentriques du tissu osseux. Chacun des innombrables systèmes qui com-
posent ce tissu a pour axe un canalicule.— Mais le nombre des lamelles n'efl
pas proportionnel au diamètre de ceux-ci. Les plus petits sont Tonnés de
cinq ou six lamelles ; les plus grands en présentent huit ou dix. Les moyens
sont ceux qui offrent les parois les plus épaisses ; les lamelles qui entrent
dans leur composition varient de dix à vingt-cinq ou trente. Parmi celles-ci, il
en est qui ne font pas le tour complet du canaÛcule ; elles décrivent seule-
ment les deux tiers ou les trois quarts de sa circonférence, puis se terminent
en pointe et disparaissent au milieu des lamelles voisines. Lorsque plusieurs
d'entre elles affectent la même disposition et tournent leur ouverture dan?
le même sens, les parois du canalicule se trouvent amincies d'un côté, et le
capillaire qui le remplit ne répond plus à son axe.
Fig. 2.
JtLa^te/^mucf iM
Canalirulei vascuUiires et ostéoplastes, vtu sur utie tranche longitudinale de la dtafJr
de rhumérwt. — Grossissement de 200 diamètres.
OfOya. CunalirolfA va^rulaircs de riiamèlrO!( ilifférontA ; deux de ce» canalicule» cAmn
niqueni par une large ana.Htomo8e. — b, b, b. Ostéopluste^ occupant la .subiUance fomluitH
tule oui M'^parc cc.h canalicules. On voit que leur grand axe est parallèle k celui des o>DdL
faMulaires.
TEXTURE DES OS, 79
Tous les systèmes de couches concentriques suivent exactement le tnget
des vaisseaux ; ils s'infléchissent a\ec ceux-ci ; lorsqu'ils se diviselit, on les
voit aussi se bifurquer. De cette disposition il suit que sur les coupes perpen-
diculaires ou parallèles à l'axe des os, indépendamment des systèmes trans-
versalement ou longitudinalement divisés, on en distingue toujours un assez
grand nombre dont la surface de section offre des modes d'obliquité très-
variés.
Sous l'influence de l'inflammation , le calibre des canalicules vasculaires
I accroît constamment et avec rapidité, par suite de la résorption de la géla-
tine et des sels calcaires qui constituent leurs parois. Leur cavité s'agran-
disiant de plus en plus, ils ne tardent pas à communiquer entre eux sur
certains points ; plus tard ils se confondent, puis disparaissent complètement,
en laissant à nu le réseau des vaisseaux dans les mailles duquel s'épanche
uue lymphe coagulable : ce sont ces phénomènes attentivement observés
qui ont conduit M. le professeur Nélaton à exposer la véritable théorie de la
suppuration du tissu osseux et de la séparation des séquestres.
Historique. — Dans une lettre adressée en 1686 à l'Académie des sciences
de Londres, Leeuwenhoek fait mention des canalicules vasculaires qu'il ve-
nait d observer sur un fémur de bœuf coupé en travers. 11 en distingue quatre
espèces : il prit d'abord pour des globules les tubes de la première espèce;
Fig. 3.
'tntaiiaUes vasculaires et ostéoplastes, vus sur une tranche transversale de m diaphyse
de thumérus, — Grossissement de 200 diamètres.
1,1,1. Coupe des canalicules vasculaires. — 2. Coupe d'un canalicule longitudinal divi»('
AU iii\t<au de son anastomose avec un canalicule transversal. Le premier se montre^ coiuuie
l*-^ pn-fiMenU, sous la figure d'un simple orifice, et le second sous celle d'une gouUiére. —
Autour des conduit» periH^ndicuIairement divisés sont les ostéoplastes, qui forment des anneaux
oiaccntrM{uc9.
80 OSTËOLOGIE.
mais bientôt il reconnut que ces globules n'étaient que rextrémité de« tube»
divisés : « SummiUUes tubulorum illarum ex quibui os oomponitur » (i).
Cinq ans plus tard, en 1691, dopton Havers décrivit ces tubes que Leeu-
wenboeck n'avait signalés qu'incidemment. Ce fut aussi sur les os du bœuf
qu'il les aperçut d'abord ; il les vit ensuite sur ceux de Tbomme : « Pariter
n eo8 in humano o<«e, non «tiM nrnima deUcUUione^ intuitus 8um • (2). Cet auteur
en admet deux espèces qui communiquent ensemble, les transversaux et les
longitudinaux. A ses yeux, ils ne contiennent aucun vaisseau ; ils sont uni-
quement remplis d'un liquide buileux qu'ils puisent dans le canal médul-
laire et qu'ils transportent dans toutes les lames dont l'os se compose : « Per
» os medullosum oleum se ipsunidiffundU, laminisque immédiate prooidei ••
L'illustre Albinus , en 1754, a démontré qu'ils étaient vides sur les os
secs, ce qui ne devrait pas être si pendant la vie ils étaient remplis du
même liquide que le canal médullaire. Ayant injecté les vaisseaux, il remar-
qua qu'ils étaient pleins : « Postquam auUm vasa tmp/ecn, diffractis ossiinu
» per longitudinem non docuos, sed impletos canalictUosillos eorum vidi » (3) : et
judicieusement il ajoute : « Il semblerait donc que les os ne sont canaliculés
» que parce qu'ils reçoivent des vaisseaux. »
En résumé, Leeuwenboek a découvert les canalicules vasculaires ; Havers,
en les décrivant mieux, a fait accepter cette découverte par ses contempo-
rains; Albinus a fait connaître leur destination, que ni l'un ni l'autre n'a-
vaient soupçonnée.
3« Ostéoplastes, canalicules osseux, cellules étoilëes des os.
Le tissu osseux présente des cavités microscopiques, qui ont été tour à tour
appelées Lacunes osseuses, corpuscules osseux^ corpuscules noirs des os^ ostfo-
plastes. Cette dernière dénomination, proposée en 18/(2 par M. Serrée, efi
aujourd'hui la plus généralement acceptée.
Le nombre de ces cavités est extrêmement considérable, puisqu'il en exis-
terait en moyenne 900 sur un millimètre carré, selon Harting, évaluation
qui ne parait pas exagérée. — Leur forme, très-irrégulière, se rapproche
de celle d'un ellipsoïde plus ou moins aplati. — Leur longueur, ou grand
axe, est de 0"",02 à 0""',03 ; et leur épaisseur, ou l'axe qui s'étend de l'une à
l'autre face, de 0"",01.
Les ostéoplates sont situés pour la plupart dans l'épaisseur des lamelles
élémentaires. Cependant il n'est pas rare d'en observer aussi dans leur inter-
valle.~ Leur grand axe est parallèle aux lamelles, et leur petit axe perpen-
diculaire à celles-ci, de telle sorte qu'ils semblent suivre leur direction. Dis-
posés en séries linéaires, ils forment aussi sur les coupes transversales des
cercles concentriques, mais toujours beaucoup moins réguliers que les
anneaux résultant de la section des lamelles.
De chacune de ces cavités on voit naître de nombreux prolongements qui
(i; A. I>rcowcnhofk, Epi<fol/p, t. 11, p. 100.
\2) C. lltt\oi>y Sovff observai, de atnfjwt. Lugriuni Butav., 173'j, |k 52.
(3) B. S. AlhiiiU!», Acadetmc. fimiot., lib. 111, rap. m, p. 24.
TEXTURE DÉS OS. 81
sont creux aussi et qui sont connus sous le nom de canalicules osseux. Les
plus considérables partent des extrémités de la cavité qui semblent dans
quelques cas s'effiler pour les produire. Les autres émanent de ses faces et
de ses bords : on en compte en moyenne de dix-huit à vingt. Leur longueur
est de ©■■,03 à 0»",06, leur diamètre de 0"»,001.
liCS canalicules osseux s'irradient dans toutes les directions. Mais ceux qui
tirent leur origine des parties latérales ou des faces de la cavité étant les
plus nombreux, ils semblent affecter surtout une direction transversale ou
perpendiculaire aux lamelles. La plupart d'entre eux traversent donc celles-
ci; en les traversant, ils se continuent avec elles, et les unissent les unes
SOI autres, par conséquent à la manière des chevilles, hypothétiquement
admises par Gagliardi. Dans leur trajet, le plus grand nombre se divisent;
quelques-uns même se ramifient et deviennent alors de plus en plus déliés.
A leur extrémité terminale on les voit s'anastomoser avec les canalicules des
ostéoplastes environnants. — Ceux qui occupent le voisinage des canalicules
▼asculaires s'ouvrent dans leur cavité. — Ceux qui se trouvent disséminés
dans les lamelles du tissu spongieux ou les filaments du tissu réficulaire et
qui répondent à leur superficie, s'ouvrent dans les cellules correspondantes
ou directement dans le canal médullaire. — Ceux qui ont pour siège les
Fig. ft.
àm
^--=.«: ?iJt.^J -■'.:,. v^,.
"Wim
(kiéopkuUi vus à un grossissement de 500 diamètres.
\, i, i, i. Corps on ctTÎtë des ostéoplastes. — 3, 2. Ostéoplastes dont il reste seulement
qadqnes fcitiges. — 3, 3. Canalicules osseui et anastomoses de ces canalicules. « 4. Peituis
«Taae extrêne ténuité correspondant aux canalicules osseux divisés.
I. 6
82 OSTEOLOGIE.
lamelles périphériques s'ouvrent sur la surface des os, dont ils représealent
les orifices du quatrième ordre.
La cavité des ostéoplastes offre des parois irrégulières et criblées d'ori-
fices inégaux, formant l'embouchure ou le point de départ des c^nalkoks
qui en dépendent. Vues sur une lamelle sèche avec l'ensemble de leors pro-
longements, ces cavités rappellent au premier aspect les insectes de.la faaâiUe
des myriapodes qui semblent avoir envahi par milliers le champ de la pré-
paration. Chaque cavité et chacun de ses canalicules se détachent en noir
sur le fond transparent de la lame osseuse et sont ainsi très-manifestes.
Lorsqu'on examine cette lame osseuse à un grossissement de &00 oa
600 diamètres, les canalicules osseux, perpendiculairement ou obliquemeot
divisés, se montrent sous la figure de pertuis qui quelquefois se groupent
sur certains points et qui donnent alors à la substance fondamentale an
aspect pointillé.
Une membrane délicate de nature spéciale, extrêmement mince et trans-
parente, tapisse les parois des ostéoplastes ; de leur cavité elle se prolonge
dans tous les canalicules osseux et prend ainsi la forme d'une tellule éloflée.
Pour constater l'existence de ces cellules, il suffit d'enlever sur le corpe d'an
os long une mince lamelle, de la tenir immergée quelque temps dent une
solution d'acide chlorhydrique, et de la soumettre ensuite à l'action de Teao
bouillante. On peut alors les voir trèfr-nettement, et souvent ansù on peal
reconnaître qu'elles contiennent un noyau. Dans leur cavité on trouve en
outre à l'état normal un liquide dont la nature n'a pas encore été hieo
déterminée.
Les prolongements ou canalicules membraneux qui naissent des cellules
étoilées se comportent conmie les canalicules osseux qui les embrassent.
Ceux qui occupent la lamelle la plus interne du canal médullaire et qui se
dirigent du côté de son axe s'ouvrent dans ce canal ; ceux qui sont «tués
à la superficie des lamelles du tissu spongieux s'ouvrent dans les aréoles de
ce tissu ; d'autres s'ouvrent dans le conduit nourricier ; d'autres à la péri-
phérie de l'os. Mais l'immense majorité s^anastomose avec ceux des cellules
étoilées adjacentes, en sorte qu'ils relient entre elles les innombrables cavités
de toutes formes et de toutes dimensions dont Tos est creusé. Ils favoriseni
donc la libre circulation du liquide contenu dans ces cavités; et si ce liquide
sécrété par les artères contient quelques-uns des principes que le tissu oueux
doit s'usimiler, on voit que les cellules étoilées et les prolongements qui en
partent ne seraient pas sans influence sur la nutritY>n et la vitalité de la
substance fondamentale des os.
Historique. — La découverte des ostéoplastes est récente. Purkii\Je les a
signalés le premier en 1834 (i). On crut d'abord qu'ils étaient remplis duo
précipité pulvérulent formé par du carbonate de chaux, d'où le nom de
eorpwcuUM osseux qui leur a été donné. Cette opinion, en 1839, a été dé-
fendue surtout par Henlc, qui se fondait sur ce qu'ils étaient noirs et opaques
à la lumière transmise, blancs et brillants à la lumière réfléchie.— Toud
(1) De pemiwri denhum Hruciwn. Brsdatt, 1894*
COMPOSITION CHIMIQUE DES OS. 83
et Boinnan, en 1845, démontrèrent que sur les préparations sèches les ostéb-
plastes sont pleins d'air et que leur couleur noire était due à la réfraction
des rayons lumineux ; ces auteurs firent remarquer qu'en plongeant la pré-
paration dans l'essence de térébenthine le liquide chassait l'air et remplis-
sait peu à peu les cavités osseuses qui devenaient alors transparentes.— Quel-
ques années plus tard, Virchow reconnut dans ces cavités la présence d'une
ceUule, et en traitant le tissu osseux par l'acide chlorhydrique, il parvint à
extraire ces cellules avec leurs prolongements.
k^ Composition chimique des os.
Les 06 comprennent dans leur composition une substance organique el
006 substance minérale.
liorsqu'on les soumet i l'action d'un acide, la matière minérale est dis-
soute. La substance organique restée seule conserve la forme de l'os, qui
D est plus blanc et opaque, mais grisâtre et demi-transparent, mou et flexible.
Cette substance est insoluble dans l'eau ; cependant sous l'influence d'une
ébuUition prolongée elle se transforme en gélatine sans qu'on puisse toute-
fou l'asômiler à celle^i, dont elle diffère au contraire beaucoup. Afin d'expri-
mer cette dilTérence, on a longtemps désigné l'élément organique des os sous
ks Doms de géUUine deê os, de matière cartilagineuse des os, de maiière colkh
9»^ Pour faire cesser cet abus de langage, MM. Ch. Robin et Verdeil ont pro-
posé de l'appeler osséine ou ostiine^ dénomination ai]gourd'hui généralement
acceptée (i).
L'osséine et la gélatine présentent la même composition élémentaire.
Cooune les corps isomériques cependant, elles diffèrent par leurs propriétés,
et surtout par leurs propriétés nutritives ; Magendie a démontré que lors-
qu'on donne à un chien pour unique nourriture des os bouillis, l'animal
succombe rapidement, tandis qu'il continue de vivre en bon état de santé
li on lui donne des os qui n'ont pas été soumis à l'ébullition.
Mûller, en 1836, a constaté que lorsqu'on traite par l'ébullition dans l'eau,
soit les cartilages permanents, soit les cartilages temporaires, on obtient une
niatière qui se prend aussi en gelée par le refroidissement ; il donne à cette
matière le nom de chondrine. Son origine semblait indiquer qu'elle était
identique ou au moins très-analogue à celle qu'on retire des os ; mais Tobser-
ration atteste au contraire qu'elle en diffère. — La gelée obtenue avec la
gélatine est plus consistante que celle dont la chondrine forme la base.
Pour la production de la première, il suffit d'ajouter i partie de gélatine
à 100 parties d'eau; pour la formation de la seconde, il faut igouter au
moins 5 parties de chondrine. — A l'état liquide, la chondrine est précipi-
tée par le sulfate d'alumine, l'alun, l'acide acétique, l'acétate de plomb et le
sulfate de fer. La gélatine n'est précipitée par aucun de ces réactifs.
U substance minérale a été considérée d'abord comme un seul et même
principe qu'on appelait matière terreuse des os. — En 1778, un chimiste sué-
dois, Henri Gahn, démontra dans cette matière terreuse l'existence du phos-
t) Ch. RoIhb et Venka, Traité de chimie amai.y t. 111, p. 306.
^ OSTÉOLOGIE.
phate de chaui.- En 1799, Charle» Hatchett reconnut qu'elle conOenl uo
autre sel calcaire, le carbonate de chani.-En 1803, Fourcroy et Vauqnehn j
découvrirent un troisième sel, le phosphate de magnésie, qui ne s'y trouTe
du reste qu'en très-petite quantité. Plus tard, on acquit la certitude que te
os renferment aussi dune manière constante du Huorure de calanm et d«
sek solubles. D'après les recherches de Berselius, les diven élémento qm
entrent dans la composition du tissu osseux seraient associés dans les pro-
portions suivantes :
il. Ilatitreaniiiwle réductible p«r la eoetion. . 3i,17 ) 33 m
3. Matitre animale insoluble 1,13 )
il. Pbocpbaie de chau» S1>W j
a. Carbonate de chaux H," I
3. Finale de chaux »,<»• > •«.'•
». Phosphate de magnésie I,l« y
5. Soude et chlorhydrate de sonde 1>^0 /
100,00
Mais ces proportions ne seraient pas constantes, suivant la plupart d»
auteurs. Elles varieraient avec l'âge et selon les individus. Che. le même indi-
vidu eUes varient pour les différentes pièces du squelette; et dans le mé«
os. ^t le tissu compacte et le tissu spongieux ; elles varient aussi «slon les
e^ices animales, selon le régime, selon l'état de santé ou de maladie.
A tnnwnee de Page. - On admet généralement que l'osséine déposée en
quakuté plus grande dans le. 0. de l'enfant, devient moins d>ond«.te
dans ceux de l'adulte, et diminue encore dans ceux du vieillard; que le
principe organique, en un mot, prédomine dan» le tissu OMeux au début de
la vie et l'élément inorganique à son déclin. Cette opinion était celk de
Bichat • « En accumulant ainsi dans nos organes une substance étrangère
» à la vie la nature, dit-il, semble vouloir les préparer insensiblemenli
. la mort. » EUe a éte combattue par M. le professeur Nélaton, qui la repou»'
dans les termes suivant» : « J'ai pu me convaincre par une séné d expérience
. aue les proportions de parties terreuse et organique sont les mém« à Im-
» les âges de la vie. Le tissu osseux n'est pas simplement un mélange de géh-
. tine et de sels calcaires; il y a combinaison entre ces deux éléments, et cetlt
. combinaison s'opère constamment dans les mêmes proportions ; en un n>'«.
» le tissu osseux est un composé défini (1). »
Chacune de ces opinions a trouvé des défenseurs. A 1 appui de celjMk
Wchat, on peut citer les recherche, faites par Davy Frenchs, Rees, Bibn-
CeUe de M. Nélaton est Justifiée par les analyses de Stark, de Lehmann et de
M Fremy : une série d'expériences consistant dans la calcinaUon pure t.
siinple du tinu osseux l'avait conduit à l'adopter.
Mais ce procédé était passible de plusieurs objections. U tissu osseux d.i..
être dénourvu de graisse ; il doit être desséché dans une étuve avant d tttt
pesé. EnToutre, sous l'infiuence dune température très^levée le carbowt*
dTchaux se décompose, l'acide carbonique te dégage, et le poids de ta n»
(0 Nélaton, iUmeiU* d» pathohgie ehirttrgieak, t f, f. 086.
COMPOSITION CHIMIQUE DES OS.
85
tière lerreuM subit ainsi une perte. Pour éviter cette cause d'erreur, il
importe de restituer à la chaux l'acide carbonique qu'elle a perdu, en traitant
le produit de la calcination par le carbonate d'ammoniaque.
C'est dans ces conditions nouvelles que nous avons fait récemment,
M. Nélaton et moi, une seconde série d'expériences à l'aide du môme pro-
cédé. Afin de nous mettre à l'abri des variations individuelles, les os sur
lesquels nous avons opéré ont été pris pour chaque Age sur le même sque-
lette. Les résultats qui découlent de nos recherches sont énoncés dans le
tibleau suivant :
PROPORTION DES SURTANCES ORGANIQUE
ET INORGANIQUE DES OS. 1
Vertèbre C Subet. org. .
lenbûrs. . 1 SubaL inorg.
Enfiint mâle
détail*.
Enfant mâle
d«5an«i/»
Homme
deSOana.
Vieillard
de 74 ans.
Femme
de 91 ani.
38,80
61,19
61,13
58,87
37,69
62,31
39,15
60,85
40,34
59,66
OMDlate ! î^ 9^' •
38,1&
61,86
38,66
61,34
35,54
64,46
36,98
63,02
40,89
59,11
^^^M^2^
58,22
61,78
38,00
62,00
34,85
65,15
35,77
64,23
36,97
63,03
«•■en». . [ g,j^ jjj^j^
37,10
62,81
36,70
63,30
32,88
67,12
34,07
65,93
35,47
64,53
F/»» ( Subst. org. .
35,27
64,73
32,05
67,05
32,61
67,39
33,61
66,39
34,73
65,27
U^mm,^ f Subst. org. .
37,52
61,48
37,49
62,51
34,72
65,28
35,91
64,09
37,88
62,12
On remarquera sans doute que dans ce tableau les deux premiers âges
diffèrent à peine, et l'on pensera peut-être que nous aurions pu sans incon-
vénient supprimer l'un des deux. Mais comme la composition chimique des
os dans l'enfance était notre point de départ et devait nous servir de prin-
cipal terme de comparaison, nous avons cru devoir multiplier les faits pour
arriver à une moyenne plus exacte. Il résulte de nos recherches sur ce pre-
mier point, que chez l'enfant le tissu osseux se compose de 37 à 38 parties
de matière organique et de 62 à 63 parties de matière minérale. En compa-
rant cette proportion à celle qu'on observe dans les figes suivants, on peut
voir:
I* Que rélément organique diminue et que l'élément minéral augmente à
mesure que les os approchent du terme de leur complet développement ;
2* Que ces deux éléments ne présentent plus alors ni diminution ni aug-
mentation et restent longtemps unis dans la même proportion ;
3* Que dans l'eitréme vieillesse, l'élément organique augmente, tandis que
rélément minéral diminue, d'où il suit qu'ils reviennent à la proportion
qu'ils oflraient au début de la vie.
Ces résultats diffèrent très-notablement de ceux qui ont été mentionnés
par d'autres observateurs. Mais il nous sera permis de faire remarquer que
86
OSTEOLOGIE.
jusqu'à présent aucune des recherches qui ont été faites sur le même sujet ne
repose sur une base aussi large et aussi comparative.
Le fait le plus inattendu de nos expériences est sans contredit celui qui con-
cerne la proportion des deux éléments de la substance osseuse dans l'extrême
vieillesse. Les altérations dont les os deviennent le siège à cet âge l'expliquent
suffisanunent. A quatre-vingt-dix ou quatre-vingt-douze ans, les os subissent
une raréfaction considérable. Le tissu compacte presque tout entier passe à
l'état de tissu spongieux ; de toutes parts il .'est envahi par les ceHales adi-
peuses ; sur 100 parties, nous avons trouvé 9 parties de graisse pour le
tittu compacte de la clavicule, il pour la diaphyse de l'humérus , 12 pour
celle du fémur, 15 pour le corps de la vertèbre lombaire et 27 pour l'omo-
plate. Lorsque cette graisse a été extraite par l'action de l'éther sulfùrique
bouillant, prolongée pendant plusieurs Jours, il reste encore les vaisseaai
qu'elle recevait. Or ces vaisseaux disparaissent par la calcination, et
leur poids, par conséquent, vient s'ijouter à celui de la substance orga-
nique. Si cette substance semble diminuer de quantité pendant la période
d'accroissement des os, c'est parce que la trame vasculaire de ceux-ci te
réduit alors de plus en plus ; si elle semble augmenter dans l'extrême vieil-
lesse, c'est parce que, le tissu osseux se raréfiant, cette trame reprend une
importance relative plus grande. Les variations qu'on observe dans la pro-
portion des éléments organique et inorganique de la substance oaseose
dépendent, en un mot, de celles qui se produisent dans les parties molles
mêlées à cette substance. Telle est la conclusion qui découle de nos reche^
ches. Voyons maintenant les résultats obtenus par d'autres observateurs.
Parmi ceux-ci, nous citerons plus particulièrement M. Alphonse Milne Ed-
wards, qui a fait de ce point si controversé de la science le sv^et récent de
ses études, et qui a beaucoup contribué à l'élucider, soit par ses propres recher-
ches, soit par la saine critique à laquelle il a soumis les travaux de ses pr^
décesseurs (1). Cet auteur a choisi pour ses expériences de Jeunes animaui
de la même portée; il résume ainsi ses observations :
Chat nouTeao-né . . .
Ghal de trou wmaines.
Chat df deux mois. . .
Chat de trois mois. . «
Chien iMraf««a-né. . .
Chien d'un mois. . . .
Chien de trois mois. .
60,58
37,00
36,20
37,00
44,00
30,80
36,00
50,42
63,00
63,80
63,10
56,00
60,20
63,01
HUMÉRUS.
orgtn.
40,40
37,00
35,70
36,10
44,70
40,20
38,30
Mat. inorg.
50,60
63,00
64,30
63,00
55,30
50,80
61,70
42,00
37,20
37,30
37,00
45,80
40,00
30,70
58,06
62.86
62.7»
63,00
54.26
50J6
60»Jfr
Dans le court intervalle qui s'est écoulé de la naissance à la fin du troi-
(1) Alphonse Milne Edwards, ttwifs chimiques et phynologi^uet tur let os (thèae dr
doctorat, 1860, p. 53 et 80).
COMPOSITION CHIMIQUE DES OS. 87
lième mois, la substance organique a diminué, chez le chat, de trois cen-
tièmes et demi pour le fémur, de quatre pour Thumérus et de cinq pour le
libia. Chez le chien, dans le même laps de temps, elle a diminué de sept
centièmes pour le fémur, de six pour l'humérus, de cinq pour le tibia.— Ces
différences correspondent à celles que nous avons trouvées ; elles sont seu-
lement un peu plus grandes. Bibra, en analysant les os de Jeunes chiens
de la même portée a observé une différence plus accusée encore :
Sabttance orguiiqae ftO^Ol
Substance inorganique 53>M
Chi«DS d« lis I
S7,ft7
63,03
Considérons donc comme un fait acquis à la science que la substance
organique des os diminue pendant leur accroissement, et admettons que
cette diminution est équivalente en moyenne à cinq centièmes. De là peut-
on conclure que la composition chimique du tissu osseux varie avec TAge?
Non, puisque dans les os soumis à la calcination ou à l'analyse il n*y a pas
que du tissu osseux, il y a aussi les vaisseaux ; il y a en outre les cellules
que contiennent les ostéoplastes : vaisseaux et cellules qu'on ne peut faire
disparaître et dont le poids vient toi^ours s'i^outer à celui de la substance
organique. Or la vascularité des os est en raison inverse du développement;
les cellules elle»>mémes ne paraissent plus avoir leurs dimensions primitives
chei l'adulte. Il est donc vraisemblable que dans les expériences précé-
dentes la diminution de la substance organique reconnaît pour unique
cause une simple réduction dans le calibre des capillaires sanguins et la
capacité des cellules osseuses. Pour qu'il en soit ainsi, il suffit que cette
réduction abaisse de quelques centièmes le poids total de la substance
oseose soumise à la calcination.
Les différences qu'on observe dans la composition du tissu osseux, lorsr
qu'on passe d'un individu à un autre, sont quelquefois assez considérables.
Mais il serait impossible d'en donner une formule générale. Elles trouvent
suiai une explication toute naturelle dans les variations individuelles que
présentent les parties molles inhérentes à ce tissu.
Noos possédons des documents plus précis sur les différences qu'on re-
marque sous ce rapport entre les diverses pièces du squelette, chez le même
indiridu. I^ tableau suivant, emprunté à Bibra, fera connaître ces variations.
Uses analysés étaient ceux d'une femme de vingt-cinq ans.
SuUfnf
Honfn» .... eo,25
CoUtiu 68,87
Radins. 68,68
Fëmar. 68,61
Tibii 68,42
.... 68,54
SaUuaM
orguiqne.
30,75
31,13
31,32
31,36
31,58
31,46
Snbctâiiee SobtUncfl
iaorguiqM. wf^Êmi^^.
Qaiicule .... 67,51 32,20
Omoplate 65,38 34,62
Côtes 64,57 35,43
Os iliaque. . . . 50,07 40,03
Vertèbres. . . . 54,25 45,75
Sternum 51,43 48,57
Ces analyses nous enseignent que les os du tronc sont plus riches en ma-
tière organique, et les os longs des membres plus riches en matière miné-
88 OSTEOLOGIE.
raie. Toutes cet différences se prêtent à la même interprétation que oeilei
relatives à Vâge et aux individus ; les os du tronc, essentiellement spongieax,
offrent plus de matière organique, parce qu'ils contiennent plus de vaisseau;
les os longs des membres en présentent moins, parce qu'ils sont moins vas-
culaires.
Les différences relatives au rang qu'occupent les divers animaux sar
l'échelle soologique n'ont rien de fixe. Les os des oiseaux renferment en
général plus de matière minérale que ceux des autres vertébrés. Parmi les
mammifères, les herbivores, les rongeurs, les frugivores présentent aussi des
os plus riches en matière terreuse que ceux qui se nourrissent de chair.
L'influence du régime sur le tissu osseux a été étudiée par Choasat et
M. Alphonse Milne Edwards. Le premier de ces auteurs a démontré, en MX,
que les animaux, pour vivre, doivent introduire tous les Jours dans leur esto-
mac une quantité considérd)le de sels calcaires, soit avec leurs aliments, toit
en nature, conune les oiseaux. Si cette quantité leur manque, le sang, ne
trouvant plus dans les produits de la digestion les principes terreux qui M
sont nécessaires, les emprunte au tissu osseux. Au bout d'un temps variable,
les os deviennent de plus en plus minces, puis se rompent sous le pins léger
effort; les animaux dépérissent alors rapidement et ne tardent pas à sue-
comber.
Mais Qiossat n'avait pas étudié les phénomènes dont l'os devient le siège.
En 1861, M. Alphonse Milne Edwards voulut savoir si la composition chimique
du tissu osseux était modifiée. Dans ce but, il nourrit trois pigeons avec des
aliments privés de sels calcaires, et un quatrième avec des aliments qui en
étaient pourvus. A la fin du troisième mois, les premiers dépérissaient ; il les
sacrifia, ainsi que le dernier qui continuait à se bien porter et à grossir. — Les
os des oiseaux privés de sels calcaires présentaient un volume beaucoup
moindre que d'ordinaire. L'analyse lui donna les résultats suivants (1) :
Pig«ODi prÎTét de wlf ealeaine*. Pig«o« mmubU an
^ — 1^ ^ ^ rè^iaM «rdÎMiiv.
N*l. N«S. 1««8.
tfsttere orgsnique. . . . SS^eS S6,7& 33,73 34>72
Milière inorguiiqne . . . 04,37 05^26 0e,S7 65,2$
On voit, d'après ces analyses, que les oiseaux privés de sels calcaires présen-
taient un tiisu osseux aussi riche en matière minérale que celui du pigeon
soumis au régime ordinaire. Le volume des os avait seul diminué. Les molé-
cules osseuses avaient donc été absorbées en masse; ce n'était pas seulement
la matière organique qui avait disparu ; c'était aussi l'élément inorganique.
Ces Csits peuvent être invoqués comme un nouvel argument en faveur de
l'opinion qui considère le ti»u osseux comme un composé défini.
En résumé, pour expliquer les différences que nous ofl^ la composition
cliimique de la substance osseuse, aux divers âges, ches les divers individus,
dans les diverses pièces du squelette, etc., deux hypothèses se présentent.
(1) Alphonse Milne Edwards, Annûk9 des tdences naturelles, t. XV, p. j|.
PÉRIOSTE. S9
Du» l'une, on admet que le tissu osseux varie dans sa composition, qu'une
partie de l'osséine disparait et qu'elle est remplacée par des sels calcaires.
Dans l'autre, ce tissu reste invariable dans ses proportions; seules les par-
ties molles qui s'y trouvent incorporées subissent des variations. Entre ces
deux hypothèses, la dernière nous parait la mieux fondée. Nous restons
convaincu que le tissu osseux est un composé défini.
Dans l'une et l'autre, du reste, les faits observés nous rendent compte
de la vitalité plus grande des os dans le Jeune flge, de leur densité crois-
sante, et en partie aussi de leur fragilité dans l'âge avancé ; car si les
deux éléments du tissu osseux changent de proportion, la prédominance de
plus en plus prononcée de l'élément minéral doit entraîner toutes les con-
séquences qui précèdent ; si leur proportion reste invariable, la prédomi-
nance de plus en plus accusée d% la substance osseuse sur l'élément vascu-
laire et sur l'élément cellulaire produira des effets analogues.
Quant à leur élasticité, elle est en rapport surtout avec la quantité d'eau
que renferme le tissu osseux; plus il en contient, plus il est élastique et
moins il est cassant. Or, Stark a démontré que cette quantité varie avec
l'âge, n y a plus d'eau dans les os de l'enfant que dans ceux de l'adulte, et
plus dans les os de l'adulte que dans ceux du vieillard.
Le périoste est une membrane flbro-élastique qui recouvre les os, et qui
leur fournit la plus grande partie des éléments nécessaires pour leur nutri-
tion. Ainsi entourés, protégés et nourris par elle, ils deviennent en partie
iadépendantSy et Jouissent d'une vie qui leur est propre, sans cesser de par-
ticiper & la vie générale.
En les séparant des parties voisines, cette membrane a aussi pour destina-
tion de les unir à cellefr-ci sur certains points. Parmi les organes qui se con-
tinuent avec le périoste, U faut placer au premier rang les ligaments, les
tendons et les iqionévroses, en un mot presque tout le système fibreux, dont
il semble constituer le centre conunun.
Le périoste, en s'appliquant à la périphérie des os, ne les entoure pas cepen-
dant d'une manière complète. Au niveau des surfaces articulaires, il est sup-
pléé avec avantage par des lames cartilagineuses. Sur les points qui donnent
attache aux tendons et aux ligaments, il fait aussi défaut ; on le voit sur tous ces
points se continuer avec le pourtour de ceux-ci. — Sur les os longs, il affecte
donc la forme d'une gaine renflée à chacune de ses extrémités. Sur les os
plats, il revêt la figure des deux plans parallèles. Sur les os courts, il n'offre
aucune configuration déterminée, ceux-ci étant fort irréguliers, et son
«bsence sur leurs surfaces articulaires le rendant plus irrégulier encore.
Son épaiêteur est très-inégale. Elle se montre en général proportionnelle
aux dimensions de l'os. Comparei sous ce point de vue le fémur et l'humérus,
le tibia et le péroné, l'os iliaque et l'omoplate, et vous serez frappés de la dif-
férence qu'il présente en passant du plus volumineux au plus petit. Cette
différence est surtout saisissante lorsqu'on met en parallèle les fémurs ou les
90 0STË0L06IE.
08 de la Jambe avec les métatarsiens et les phalanges des orteils, oa ceux da
bras et de Tarant-bras avec les métacarpiens et les phalanges des doigts. Ce
fait général comporte cependant des exceptions. Sur les os du crftne, qui tont
larges, le périoste est très-mince. On remarque aussi que sur les points où fl
correspond & des muscles il s'amincit ; que sur ceux où il correspond & des
tendons il s'épaissit. Celui qui embrasse la diaphyse des os longs contraste à
cet égard avec celui qui revêt leurs extrémités : sur la première, sa plus grande
épaisseur ne dépasse pas i millimètre; sur les secondes, elle varie de i à
2 millimètres. — C'est sur l'apophyse basilaire de l'occipital que le périoste
se montre le plus épais, et l'on sait que ce point est le siège de prédilection
des polypes naso-pharyngiens. — C'est sur les parois des cavités dont sont
creusés les os de la face qu'il se réduit à sa plus extrême minceur.
Par sa surface externe^ l'enveloppe flbro-élastique des os répond, dans la pins
grande partie de son étendue, au corps des muscles qui lui adhèrent par un
tissu cellulaire lûche, et aux tendons de ceux-ci. Sur le passage de ces tendoos,
elle est souvent tapissée par une membrane séreuse qui favorise leur glisse-
ment. — Sur les os supe^ciels, conune le tibia, la clavicule, l'os de la pooi-
mette, etc., le périoste est en rapport avec la peau qui lui adhère par un
tissu cellulaire peu dense. — Sur certains os profonds, conune ceux qui con-
tribuent à former les fosses nasales, il s'unit au contraire à la muqneuie
correspondante de la manière la plus intime et constitue avec celle-ci une
seule même lame appelée membrane fUmMnuqueuse.
Par sa surface interne il adhère à la périphérie des os. Cette adhérence est
d'autant plus grande que l'os appartient à un individu plus âgé, d'autant plus
grande aussi que la surface osseuse est plus inégale. C'est pourquoi on ne le
détache qu'avec difficulté de la base du crftne, de la surface des os courts et
des extrémités des os longs. On réussit au contraire assez facilement à l'en-
lever sur la diaphyse de ceux-ci et sur chaque table des os plats. Celui qui
tapisse les fosses nasales peut en être séparé par voie de traction; celui «pn
répond aux sinus de la face se laisse détacher par simple décollement. Le pé-
rioste orbitaire est aussi très-peu adhérent. Toutes ces variétés sont devenues
intéressantes à connaître depuis que la physiologie expérimentale et les fkits
cliniques ont démontré la possibilité de reproduire la plupart des os, en
conservant leur enveloppe nourricière.— L'adhérence du périoste n'est pas
due seulement aux vaisseaux qui passent de celui-ci dans le tissu osseux ; elle
est due surtout à l'implantation directe des fibres qui le composent sur la
surface des os.
Structure du périoste. ^ Le périoste, sur le plus grand nombre des os, est
formé d'une seule couche. Sur quelques-uns, il est réductible sans difficuUr
en deux ou plusieurs lamelles. C'est particulièrement sur les os longs qu'il se
laisse ainsi dédoubler. On peut observer ce dédoublement sur le coips du
fémur, sur l'humérus, sur les côtes ; il est facile surtout à constater sur la
face sous-cutanée du tibia, où l'on remarque souvent entre les dein lames
périostiques une mince couche de cellules adipeuses. Cette division en deux
ou plusieurs lames n'offre du reste rien de régulier; la lame superficielle ne
peut être détachée que par lambeaux.
PÉRIOSTE. 91
l<e périoBte est enentiellement comtitué par des fibres de tissu coE^onctif
et des fibres de tissu élastique. 11 comprend en outre dans sa compositioD des
Tsisieaux, des nerfs et des cellules adipeuses.
Bien que les deux ordres de fibres soient entremêlés dans toute son épais-
seur, elles sont cependant distribuées de telle sorte que les fibres de tissu
conJoDctif occupent, pour la plupart, sa superficie, tandis que les fibres élas-
tiques forment surtout sa couche profonde.— Les premières, ou superficielles,
se groupent et produisent des i^sceaux aplatis qui suivent en général une
direction verticale sur le corps des os longs, mais qui n'aflèctent aucune
direction déterminée sur les os plats et les os courts. Ces faisceaux longitudi-
naui sont très-évidents sur le tibia, le fémur, les cdtes, etc. Us offrent une
couleur d'un blanc nacré, analogue à celle des aponévroses. — Les fibres pro-
fondes ou élastiques sont en partie réunies en faisceaux, et en partie dissé-
minées; les unes et les autres s'entrecroisent sous les angles les plus variés,
la couche adhérente diffère donc assez notablement de la couche superficielle ;
elle offre une disposition rétiforme. Les fibres élastiques sont, pour la plupart,
très-déliées. Leur nombre est considérable ; comparées aux fibres conjonctives,
elles remportent en général beaucoup sur celles-ci. L'enveloppe nourricière
des os, considérée Jusqu'à présent comme une membrane fibreuse, méri-
terait plutôt d'être classée parmi les membranes élastiques.
Les artères du périoste sont très-nombreuses. Simples ramuscules plus ou
moins grêles, elles émanent des branches artérielles voisines, se ramifient
dans son épaisseur, en s'anastomosant entre elles, et forment un réseau à
mailles serrées. De ce réseau naissent une multitude d'artérioles qui pénè-
trent dans les canalicules vasculaires pour aller distribuer au tissu osseux les
éléments de sa nutrition. Que le périoste soit détruit ou profondément altéré,
toas ces vaisseaux seront divisés ou oblitérés, et la couche osseuse sous-Ja-
cenle sera privée des sucs nutritife qu'elle recevait ; si la lésion est très-limitée
et si l'os mis A nu est convenablement recouvert, les capillaires qui parcourent
cette couche osseuse, communiquant avec ceux des parties voisines, elle
pourra se nourrir aux dépens de ces derniers et continuera à vivre ; mais si
la lésion est étendue, elle périra par famine, et cette mortification, qui prend
le nom de fi^croftf, s'étendra à toutes les parties de l'os dans lesqueUes la
circulation a été supprimée.
Les Mifi«f sont très-multipliées aussi. Leur calibre est supérieur à celui des
artères. Deux veinules accompagnent les principaux ramuscules artériels;
mais après trois ou quatre divisions, artères et veines marchent indépen-
dantes. — L'enveloppe des os ne paraît pas donner naissance à des vaisseaux
lymphatiques; Jusqu'à présent, du moins, il n'a pas été possible d'en obser-
ver le moindre vestige à sa surface ou dans son épaisseur.
Le périoste est remarquable par l'abondance des nerfs qu'il reçoit. Chaque
artère est accompagnée d'un ramuscule nerveux qui suit ses premières divi-
sions et qui devient ensuite en partie indépendant. Les ramifications de ce
filet s'anastomosent, soit entre elles, soit avec celles des filets nerveux voi-
sins, et composent un réseau à mailles irrégulières. Les divisions qui con-
courent à la formation de ce réseau sont si nombreuses, qu'il est rare de n'en
92 OSTEOLOGIE.
pas rencontrer une ou plusieurs sur un lambeau qui a seulement quelques
mUlimètres carrés. Le précepte posé par les auteurs d'inciser circulairemeot
le périoste avant de procéder à la section des os n*a donc pas uniquement
pour but de prévenir le déchirement et le décollement de cette membrane
sur la partie de Tos qui sera conservée, mais aussi d'éviter au malade des
douleurs que Tanatomie ne permet plus de révoquer en doute.
Des ceUuUt adipeusêi se voient presque constanmient au milieu des fibres
du périoste ; mais le nombre en est extrêmement variable. Elles sonl asses
abondantes sur certains points pour former une couche presque continue ; sur
d'autres, elles sont disséminées et plus ou moins espacées ; sur d'autiea, ello
font entièrement défaut.
Tels sont les éléments«qui entrent dans la structure du périoste chea l'a-
dulte.—Chez le fœtus et pendant toute la période d'accroissement des oa, on
observe en outre sur la faèe adhérente de cette membrane des noyaux et des
cellules entourés d'une substance amorphe demi-liquide , qui leur sert de
moyen d'union. Ces noyaux et cellules sont analogues à ceux qu'on trouve
dans les tissus embryonnaires.
Usage, — Le périoste n'a pas seulement pour usage de fournir à l'os les
éléments de sa nutrition ; il est destiné aussi à le reproduire lorsque celtti<i
a cessé de vivre. Des faits nombreux avaient depuis longtemps établi son
aptitude pour ce rôle d'organe générateur. Plus récemment , M. Ollier, dam
une série d'expériences très-bien instituées, a prouvé :
1* Qu'un lambeau du périoste détaché de la surface de l'os, n'adhérant à
celui-ci que par une de ses extrémités et renversé sous la peau, ou fixé dam
l'interstice des muscles voisins, reproduit par sa face profonde un os qni se
continue avec l'os principal ;
2* Qu'après avoir fixé ce lambeau au milieu des parties molles, si l'on ezdse.
quelques Jours après, son extrémité adhérente, de telle sorte qu'il sdt et reste
complètement isolé, il naît aussi de sa face profonde un os qui en reproduit
les dimensions et la figure ;
3* Qu'un lambeau complètement et immédiatement isolé, puis fixé au mi-
lieu des pariies molles voisines, ou au milieu de pariies plus ou moins éloi-
gnées, donne également naissance à on os qui ofl^re son mode de configuration
et des dimensions égales aux siennes ;
A* Qu'un lambeau pris sur un animal et transplanté sur un autre aninul
de même espèce, conscr>'ait encore ses attributions d'organe générateur; mai«
qu'il les perdait ou ne les conservait pas au même degré lorsqu'il était tran*-
planté sur un animal d'espèce différente ;
5* Que le nouvel os se développe aux dépens de la couche profonde do
périoste, qu'il a pour germe, en d'autres termes, les noyaux et cellules de
cette couche ; lorsque, après avoir détaché un lambeau, on enlève ces noyanx
et cellules, en raclant sa face interne, le périoste perd la faculté de donner
naissance à un os nouveau (1).
(1) L. OUier, hecherchet expénment, sur la product, ariific. de$ oê, au mofffm de U
trnnspiantrttwm thi périoste (Mém. de ta Soc. de biologie^ 1856, p. 140).
SUBST.^NGE MEDULLAIRE DES OS. 93
C. — SaktUaec nMallalre ««t «m.
La substance médullaire ou moelle des os remplit toutes les cavités creusées
dans l'épaisseur de ces organes.— Le canal de la diaphyse des os longs est sqn
siège de prédilection ; réunie dans ce canal en masse plus considérable ,
partout continue à elle-même ^ elle se moule sur ses parois et prend la
foraie d un cylindre plus ou moins anfractueux à sa surface. — Dans le tissu
spongieux, elle se partage en autant de segments que celui-ci présente de
cellules; et tous ces segments se relient les uns aux autres par des traînées
qui lui donnent l'aspect d'un réseau.
La substance médullaire présente une consistance pulpeuse, variable du
reste suivant les individus : chez quelques-uns, elle est un peu plus ferme;
chez d'autres, elle devient presque diffluente.
Sa couleur diffère selon l'Age , selon les os et selon l'état de santé ou de
maladie. Avant et quelque temps encore après la naissance , elle est rouge
dans tous les os. Chez l'enfant et souvent aussi chez l'adulte elle reste rouge
dans les os du tronc et de la tôte et offre une teinte jeunfltre dans ceux des
membres. Dans un âge plus avancé, elle prend une teinter Jaune uniforme,
mais moins prononcée cependant dans les os du tronc que dans ceux des
extrémités. Sous l'influence d'affections chroniques très-prolongées, elle perd
n coloration rouge ou Jaune, pour devenir d'un blanc grisfltre ou cendré.
On peut donc admettre trois espèces de moelle : la moelle rouge^ qui est en
partie redevable de sa couleur à la multiplicité de ses vaisseaux, d'où le nom
de ntoelte sanguine qui lui a aussi été donné; la moelle jaune ou adipeuse;
et la moelle grise ou gélatiniforme, qui possède peu de vaisseaux, et peu
aussi ou point de cellules adipeuses. M. Ch. Robin a montré que dans ces
Iruis espèces les éléments de la moelle sont différemment répartis.
Struclure de la moelle, — On a longtemps pensé que la moelle des os était
renfermée dans une enveloppe qui s'appliquait aux parois des cavités oa-
seuses, comme le périoste s'applique à la surface externe des os ; et l'on admet-
tait en outre que dans les os longs elle se prolongeait du canal de la dia-
physe dans toutes les cellules du tissu spongieux. Cette enveloppe ou
membrane médullaire avait été déjà révoquée en doute par Huysch. On conti-
nua néamnoins A l'admettre. Vers la fin du siècle dernier, Bichat en nia for^
mellement Tetistence. « Je n'ai Jamais pu, dit-il, quelque nombreuses
qu aient été mes recherches, découvrir une semblable membrane (i). »
Mais plus loin il la décrit cependant comme si elle existait. Aussi l'opinion
traditionnelle ne fut-elle nullement ébranlée. En 1849, MM. Gosselin et Rey-
nauld cherchant cette membrane et ne la trouvant pas, ne se contentèrent
plus de la nier ; ils dirigèrent contre elle une réfutation en règle, à laquelle
il n'y avait rien à objecter (2). A dater de ce moment, elle n'a plus été
décrite, et tous les auteurs s'accordent aujourd'hui pour reconnaître qu'en
effet elle n'existe pas.
;t: Bichit, Anatamie générale, t. III, p. 146.
fS) GoMeUn el Resnaold, Beeh. sur la suM, ntéduil. des os {Arch. gén. de méd,, 1840).
94 OSTÉOLOGIE.
La moelle se trouve donc immédiatement en contact avec les parois des
canaux médullaires et les trabécules du tissu spongieux.
Elle comprend dans sa structure : des noyaux et des cellules d'une nature
spéciale, des plaques ou lamelles à noyaux multiples, des cellules adipeuses^
Ufie matière amorphe, du tissu conjonctif, des vaisseaux et des nerfe
Les noyaux et cellules de la moelle, décrits par M. Ch. Robin sous le nom
de médullocelUs (medullaj moelle, cella, cellule), sont d'autant plus nom-
breux qu'il existe moins de cellules adipeuses. C'est surtout dans la moelle
rouge ou fœtale qu'on les observe. Chez l'enfant, on en rencontre encore
dans le canal médullaire des os longs. Chez l'adulte et le vieillard, je les ai
vainement cherchés : cependant M. Ch. Robin dit les avoir retrouvés dam
tous les os jusqu'à l'âge le plus avancé. •— Les noyaux sont réguliers, sphé<
roïdes et en général dépourvus de nucléoles.— Les cellules, arrondies aussi,
mais un peu moins régulières, contiennent un noyau semblable aux noyaui
libres et des granulations moléculaires.
Les plaques ou lamelles à noyaux multiples, signalées par Ch. Robin, qui
leur a donné le nom de myéloplaxes (de jAutXo; , moelle, et icXàÇ, plaque,
lamelle), ont poyr siège spécial les aréoles du tissu spongieux. Elles son!
plus rares dans les canaux médullaires. On les trouve presque toujoun
adhérentes aux parois des cavités osseuses et comme nichées dans leur?
anfractuosités. Leur nombre est aussi, proportionnellement aux autres élé-
mcnts de la moelle, plus considérable chez le fœtus. Leur dimension varie
depuis 0"",020 jusqu'à 0"",iOO. Elles sont généralement aplaties et termi-
nées par un bord irrégulier, tantôt minces et pAles, tantôt plus épaisses et
d'une teinte foncée. — Les myéloplaxes sont formées par une grande cellule
remplie d'une masse granuleuse dans laquelle sont disséminés des nojaut.
Le nombre de ceux-ci est ordinairement de 8 ou 10 ; il peut s'élever jusqu a
25 ou 30 (1).
Les cellules adipeuses n'existent pas encore chez le fœtus. Elles commen-
cent à se montrer à la naissance ; puis se multiplient à mesure que \e*
cavités osseuses s'agrandissent ; et leur nombre devient bientôt si consîdé-
rable, qu'elles semblent à elles seules constituer toute la moelle.
La matière amorphe, demi-transparente et d'aspect granuleux, relie entre
eux les divers éléments qui précèdent.
Les fibres de tissu conjonctif, dont l'existence avait paru douteuse à quel-
ques auteurs, forment dans l'épaisseur de la moelle de minces et pâles fais-
ceaux peu nombreux qui accompagnent le plus habituellement les vaisseau
sanguins, mais qui en sont indépendants cependant sur quelques points.
Des vaisseaux très-nombreux se distribuent à la substance médullaire.
Parmi les artères qu'elle reçoit, la plus importante est celle qui parcourt le
conduit nourricier de la diaphyse des os longs. Parvenue à l'extrémiu*
interne du conduit, cette artère se divise en deux branches, Tune ascendante,
l'autre descendante ; chacune d'elles devient le point de départ d'une multi>
tude de rameaux et de ramuscules qui s'anastomosent, soit entre eux, siat
^) Umé et Robin, IHet. de méd. et de chirutg. de Nynien, IS* édit., 1864, ^ 083.
J
SUBSTANCE MÉDULLAIRE DES OS. 95
avec ceux des extrémités de Tos, soit avec les capillaires des caaalicules vas-
culaires, et qui forment ainsi un réseau délié renfermant dans ses mailles
tous les autres éléments de la moelle.— De ce réseau partent des ramifications
plus déliées encore qui vont se perdre sur les parois des cellules adipeuses.
Il suit d'une semblable disposition que ces cellules, suspendues aux dernières
divisions des artères, constituent avec celles-ci des espèces de grappes à volume
décroissant ou des lobes et lobules qu'on peut facilement observer. A ces arté«
rioles correspondent des veinules dont le mode de distribution est analogue.
Les nerfs de la moelle accompagnent l'artère nourricière. Au tronc arté*
riel se joint un ramuscule nerveux toujours unique, qui fournit, avant d'ar-
river dans le canal médullaire, un ou plusieurs rameaux dont le plus volu«
mineux se place sur le côté opposé. Arrivé sur la moelle, le ramuscule
nerveux se divise en deux branches principales, qui suivent les branches
artérielles en s'anastomosant dans leur trajet. — Mais les ramifications ner-
veuses ne s'étendent pas aussi loin que les ramifications vasculaires. Elles
disparaissent lorsque celles-ci se dépouillent de leurs dernières fibres mus*
culairesy en sorte qu'elles semblent appartenir beaucoup moins à la moelle
qu'aux vaisseaux sanguins.
Les divers éléments qui entrent dans la composition de la substance
médullaire ne sont pas également répartis dans les trois espèces de moelle.
La moelle nmge ou sanguine est essentiellement formée par des médullo-
relles auxquelles elle est surtout redevable de sa couleur. Elle contient aussi
des myéloplaxes mais en petit nombre, de la matière amorphe et des vais-
seaux sanguins. On n'y trouve ordinairement ni cellules adipeuses, ni fibres
de tissu conjonctif.
La moelle jaune est presque entièrement composée de cellules adipeuses,
je dirai même exclusivement, si M. Ch. Robin n'affirmait y avoir rencontré
aussi des médullocelles et des myéloplaxes. Les vaisseaux y sont moins abon-
dants. Dans les os plats, les os courts et les extrémités des os longs, elle ne
présente aucune trace de tissu conjonctif. Ce dernier élément ne se montre
que dans celle des canaux médullaires.
1^ moelle grise ou gélaiiniforme qui se produit après de longues maladies,
est remarquable par la grande quantité de matière amorphe qu'elle contient
et qui semble avoir pris la place des vésicules adipeuses.
La moelle ne parait pas avoir d'autre usage que de remplir les vides qui
se produisent dans les os lorsque le tissu osseux est résorbé. Elle se substitue
alors aux moUécules osseuses qui disparaissent; sa quantité est toujours en
raison directe de l'activité de cette résorption.
Dans les oiseaux, la plupart des os communiquent avec l'appareil respi-
ratoire ; au lieu de moelle, ils contiennent de l'air. Considérés sous ce point
de vue, ils se divisent en trois ordres : i^" ceux qui sont aérifères dans tous
les oiseaux ; 2* ceux qui le sont dans un certain nombre ; 3* ceux qui ne le
M>nt dans aucun.
Les 08 constamment aérifères sont les vertèbres cervicales et dorsales, le
sternum et les humérus.
96 OSTÉOLOGIE.
Au nombre des os qui sont aérifères dans un certain nombre d'<Meiu
Tiennent se ranger la fourchette, les clavicules, les omoplates, les cAtei, le
sacrum, le coccyi et les fémurs.
Enfin les os qui ne deviennent Jamais aérifères et qui constamment coa-
tiennent de la moelle, sont ceux de Tarant-bras et de la main, ceux de h
Jambe et du pied. Ces derniers diffèrent peu des os des mammifères.— Les pré-
cédents, au contraire, en diffèrent beaucoup ; ils ont pour attributs communs
une extrême dureté et une extrême légèreté. Dans les os longs, le canal aéri-
fère s'étend Jusqu'au voisinage des surfaces articulaires ; il présente des paras
unies et trèsHUinces. Dans les os larges, les deux tables sont remarquablo
aussi par leur minceur.
Tous les os chez l'oiseau sont remplis de moelle pendant la durée de leor
développement. Mais dès qu'ils arrivent au terme de leur évolution, ils
entrent en communication avec l'appareil respiratoire. La substance médul-
laire est alors peu à peu résorbée ; sa disparition commence au niveao df
l'orifice par lequel ils conmiuniquent avec l'appareil respiratoire, orifice qui
répond à l'extrémité la plus rapprochée du rachis; elle s'étend ensuite de
proche en proche jusqu'à l'extrémité opposée (1).
B, — YaltMMa ce Bcrft «et m,
1* Artères. — Des artères très-nombreuses pénètrent dans les os. Leur
mode de distribution est un peu différent pour les os longs, les os larges ei
les os courts.
Les os longs reçoivent trois ordres de branches artérielles qui se distri-
buent, le premier à la moelle, le second au tissu compacte, le troisième lo
tissu spongieux. — Une seule artère se rend ordinairement dans la sobstioce
médullaire : c'est Vartère nourricière. Nous avons vu précédemment qu'elle se
ramifie dans la moelle ; mais du réseau que forment ses divisions on ^oi(
naître aussi des vaisseaux capillaires qui, suivant une direction centrifuge, se
rendent dans les canalicules les plus profonds de la diaphyse. Ces capillaires
des couches profondes s'anastomosent soit entre eux, soit avec ceux des ooa-
ches superficielles, et établissent ainsi de nombreuses communications entre
l'artère nourricière d'une part, et les branches émanées du périoste de
l'autre. Cette artère ne prend, du reste, qu'une faible part à la nutrition de
l'os ; pour le démontrer, il suffit de citer ce fait incontestable qu'à la suite des
amputations qui éliminent plus de la moitié de l'os et qui en nécessitent U
section, la partie conservée n'a Jamais été frappée de mort. Son volume,
comparé au volume réuni de toutes les autres branches, devient extrêmement
grêle et véritablement insignifiant. Néanmoins elle présente une certaine im-
portance : se continuant avec les artères du tissu compacte et celles du imi
spongieux, elle établit entre toutes les parties de l'os une communauté de
circulation qui a pour effet de les rendre solidaires les unes des autres.
Les artères destinées au tissu compacte se ramifient dans le périoste
(1) Voyez mes Becherchet twr fappareii retfriraimre dés oiseaux, grand in-à*, ■*««
ptancbci, iW, p. 37.
VAISSEAUX ET NERFS DES OS. 97
qu'elles couvrent de réseaux faciles à injecter. Du périoste elles passent dans-
le tissu osseux par les orifices du troisième ordre et pénètrent dans les cana-
licules rasculaires, dont elles suivent la direction, affectant une disposition
reticulaire, identique avec celle que présentent ceux-ci.
Les artères destinées aux extrémités émanent aussi du périoste qui lés
recouvre. Elles pénètrent dans ces extrémités par les orifices du second
ordre et vont se distribuer à la moelle qui remplit les aréoles circon-
scrites par les trabécules osseuses. Leur mode de terminaison est donc ana-
logue à celui de Tarière nourricière. Aux deux extrémités du canal médul-
laire elles s'anastomosent avec celle-ci, en sorte que la moelle contenue dans
les cellules du tissu spongieux se trouve reliée à celle que contient la diaphyse.
Dans les os larges, on n'observe en général que deux ordres d'artères : les
unes qui pénètrent par des conduits nourriciers et qui se rendent à la
moelle contenue dans les aréoles du tissu spongieux ; les autres, superfi-
cielles, destinées au tissu compacte. Tel est le mode de distribution des vais-
seaux artériels dans les os iliaques, les omoplates, les côtes, etc.; tel est aussi
celui qu'ib présentent dans les os du crâne; seulement les conduits nourri-
ciers sur ces derniers sont moins grands, très-nombreux et situés au fond des
sillons ramifiés que les artères se creusent à leur surface interne. — Dans les
05 courts, presque exclusivement formés de tissu spongieux, les artères éma-
oent de celles du périoste ; elles pénètrent par les orifices que présentent
leurs faces non articulaires et se terminent dans la substance médullaire.
2* Ketnet . — Elles ont été peu étudiées. La plupart des auteurs se conten-
tent de dire qu'elles suivent le trajet des artères, description facile dont on
t souvent usé et abusé. Les autres, plus réservés, gardent le silence sur ce
point. Des recherches auxquelles je me suis livré, il résulte qu'elles n'ac-
compagnent nullement les vaisseaux artériels, ou ne s'accolent à ceux-ci
qu incidenmient.
Dans les oe longs, presque toutes les veines se dirigent vers les extrémités
et sortent par les orifices si nombreux et si larges dont ceUes-ci sont cri-
blées sur leur pourtour : d'où sans doute la rareté des phlébites au niveau
du canal médullaire, et la fréquence de ces phlébites au niveau des extré-
mités. — Aux divisions de l'artère nourricière succèdent des ramuscules
teinenx qui se portent vers l'une et l'autre extrémité pour se joindre à
celles du tissu spongieux : deux ou trois veinules, sans importance, suivent
seules un trajet rétrograde et viennent s'appliquer au tronc de l'artère nour-
ricière. C'est pourquoi le conduit qui reçoit cette artère est si petit, lorsqu'on
le compare aux orifices par lesquels sortent les veines des extrémités.
Les veinules des parois de la diaphyse se portent pour la plupart aussi
^ers les extrémités du canal médullaire et se jettent dans les veines émanées
de la moeUe.
Les veines du tissu compacte et de la moelle se réunissant à celles qui
partent du tissu spongieux, ces dernières acquièrent rapidement un volume
assez considérable, et lorsqu'elles émergent de l'os au voisinage des surfaces
articulaires, beaucoup d'entre elles présentent un calibre supérieur à celui
de l'artère nourricière. Les plus importantes se creusent dans l'épaisseur
u 7
98 OSTEOLOGIE.
*do tissu spongieux un canal que tapisse une couche de tissu compacte. Aocnor
d'elles n'est pourvue de fibres musculaires ; elles ne sont constituées que pv
la tunique interne du système veineux. Le sang ne se meut donc dans leur
cavité que sous l'influence du vis a tergo; il tend ainsi à s'y accumuler; et
de U peut-être une des causes qui les prédisposent à l'inflaomiation dont
elles deviennent si fréquemment le siège.
Dans les os larges, les veines suivent également un tri^et indépendant d«
celui des artères. Presque toutes vont se Jeter dans les canaux dont ces os soDt
creusés. Leur cavité est coupée de distance en distance par des étrangl^
ments circulaires, des cloisons partielles, des irrégularités multipliées qui
semblent pour elles autant de valvules. Elles ont pour origine une sorte
d'ampoule du même diamètre que leur calibre. Leur tri^et est sinneoi.
Souvent on les voit communiquer entre elles. Elles vont s'ouvrir sur Tune oc
l'autre face de l'os pour se continuer avec une veine voisine.
Dans les os courts, le trajet des veines est plus difficile à suivre. On peut
cependant reconnaître qu'elles s'y comportent comme dans les extrémité
des os longs et les os larges. Les plus grosses cheminent aussi dans àh
canaux osseux, qui sont trè»-développés dans quelques-uns, tels que les Te^
tèbres; qui sont beaucoup moins accusés dans d'autres; on qui font mèsac
complètement défaut, comme dans ceux du carpe.
Pour étudier les vaisseaux sanguins des os, il convient de faire micérer
le tissu osseux dans l'acide chlorhydrique un peu étendu. Cet acide dissout
les sels calcaires sans attaquer les parties molles. Après la disparition de
phosphate et du carbonate de chaux, il devient facile d'observer la dispo-
sition des artères et des veines. On voit parfaitement leurs anastomoses, «t
le réseau qu'elles forment dans l'épaisseur du tissu compacte. On peut saint
leur trajet. On constate aussi que toutes sont dépourvues de fibres moscu-
laires, à l'exception de l'artère nourricière, qui présente une couche éptisK
de fibres contractiles.
3« Vaiêêeauœ lymphaiiquêi def of • — Ces vaisseaux existent-ils? Quelques
auteurs répondent affirmativement; aucun ne rapporte une obtervatiuc
concluante.
Le fait le plus précis que J'aie pu recueillir appartient à Cmikshank, q^
l'expose ainsi : « Nous avons souvent injecté les absorbants des espacr
• intercostaux, et d'une manière contraire à la direction des valvules. Deui
• accompagnent chaque artère intercostale. Dans un cas , nous avons tusK
» ii^ecté leurs branches postérieures qui accompagnent les branches trtr
» rielles correspondantes, et qui, pénétrant dans le canal rachidien, s'intnr
» duisaient dans le corps d'une vertèbre du dos, à travers la substance à
» laquelle nous l'avons ensuite vu se ramifier (i). »
« On a observé plusieurs fois, dit Breschet, et tout récenunent eooore, àe*
» vaisseaux lymphatiques appartenant au système osseux. Brugmansensiu:
» déjà vu dans la cavité des os longs des oiseaux (2). » Quels sont les anslo-
(1) Gmikshtiik. Amt. det wuuêoux ùUorbanit; traduct. d« Petit RmItI, ITT. p ^^
{!) Brrschft, ix nftième lumphaHqwey 1830^ p. 40.
VAISSEAUX ET NERFS DES OS. 99
mûtes qui ont si bien réussi dans cette ii^jection? J'ai consulté la plupart des
traités spéciaux, et il ne pas été donné de découvrir ces heureux investiga-
teurs. Quant à Brugmans, bien qu'il ne nous disç pas s'il a fait ses observa-
tions sur des os aérifères ou sur des os médullaires, j'ose affirmer qu'il s'est
trompé.
On lit dans le même auteur : « Dans une note que je dois à M. Bonamy, un
de nos plus habiles préparateurs, et qui se livre depuis longtemps avec suc*
ces à l'injection des vaisseaux lymphatiques, il est dit : u les os sont pourvus
» dans leur intérieur de vaisseaux lymphatiques. C'est ce que j'ai vu en fai-
• sant des ii^ections sur les membres inférieurs; le mercure força quelques
• valvules et remplit les lymphatiques qui s'introduisent dans le tissu osseux,
■ par les trous qu'on voit sur le condyle interne du fémur. Je fendis cet os,
i et, malgré le dégât occasionné par la préparation, je pus suivre, pendant
> quelque temps, dans l'intérieur du tissu osseux, ces mômes vaisseaux lymr
• phatiques. » Cette note a été remise à Breschet en 1836. Or, comme depuis
cette époque M. Bonamy n'a publié aucun fait nouveau sur la présence des
Tsisieaux lymphatiques dans les os, il y a lieu de penser que la conclusion
formulée dans sa note avait été trop précipitanunent déduite, et qu'il a
reconnu lui-naéme l'insuffisance de ses observations.
 mon tour, j'ai fait d'assez longues recherches sur le même sujet ; mais les
résoltats en ont 'été négatifs; et après avoir relu tout ce qui a été écrit par les
divers auteurs, je reste convaincu qu'aucun anatomiste, jusqu'à présent, n'a
obttnré ces vaisseaux. Je reste convaincu aussi qu'ils n'existent pas.
&* Serfs des oi.^Leur existence était restée longtemps douteuse. Dans un
concours pour une place d'aide d'anatomie ouvert en 1846, M. Gros, qui avait
à préparer une série de pièces sur la texture des os, fixa spécialement son
attention sur ce si^et. Des recherches habilement poursuivies, non-seule-
ment chez l'honmie, mais chez plusieurs manunifères, particulièrement
chez le cheval et le bœuf, lui permirent de constater et de démontrer
publiquement la présence de rameaux nerveux dans les os longs.
Il existe donc des nerfs dans ces os. Aujourd'hui tous les anatomistes sont
d'accord sur ce point. Suivre ces nerfs à l'aide de la dissection, ainsi que
l'avait fait M. Gros, était chose difficile. Mais nous possédons dans les réactifs
un moyen simple , facile et très-expéditif pour les découvrir, les isoler et les
obsener dans tout leur trajet et tous leurs détails. — Nous avons vu précé-
deomient conunent se distribuent ces nerfs médullaires.
Existe-t-il aussi des nerfs dans le tissu compacte 7 Des filets nerveux pé-
nètrent-ils dans les extrémités des os longs et dans tous les os courts? Les
anatomistes sont à peu près unanimes pour répondre affirmativement. Ceux
qui s'occupent plus spécialement d'études micrographiques et qui sont plus
autorisés en pareille matière sont aussi les plus afHrmatifs. Il semblerait donc
que le doute n'est plus possible ; que tous les os possèdent des nerfs; et qu'ils
en possèdent un assez grand nombre.
Je ne crois pas cependant que cette opinion soit complètement fondée. Les
mêmes auteurs ayant observé dans le périoste des artères et des nerfs très-
nombreux, et ayant vu la plus grande partie des artères passer de cette enve-
100 OSTfiOLOGIE.
loppe dans les 08, ont admis que les filets nerveux suivaient les artérioles.U
présence de ces filets nerveux dans le tissu osseux paraît être pour eux on hit
d'induction plutôt qu'un fait d'observation. Ce fait, cependant, il n'éUit pas
sans intérêt de le vérifier. C'est ce que J'ai tenté pour le corps des os longs et
les tables des os plats, mais toujours vainement. Appuyé sur des rechercbei
très-précises et très-nombreuses, j'ose dire qu'aucun filet nerveux ne pénètre
dans le tissu compacte. On n'en trouve nul vestige dans les canalicula
vasculaires. Une préparation très-simple suffit pour le prouver : prenex uw
trancbe de la diaphyse d'un os long ou de la surface d'un os plat ; soumettei
cette trancbe à l'action de l'acide cblorbydrique qui enlèvera les sels calcaira
sans attaquer ni les vaisseaux ni les nerfs. Après la dissolution de ces seli,
le réseau vasculaire est à nu; mais dans ce réseau, on n'aperçoit ptsl£
moindre tube nerveux.
Quant aux nerfs qui se répandent dans le tissu spongieux, ils sont rétk
pour quelques os, les vertèbres par exemple, dans lesquelles on peut consla-
ter leur présence assez facilement. Dans les autres os courts et les extrémités
des os longs, leur existence est probable; mais elle ne me parait pas eocorr
démontrée.
%k. — DivELOPPEMEirr D£S os.
Les phénomènes relatifs au développement des os ont été rattachés à U**o
périodes ou trois états successifs : l'état muqueux, l'état cartilagineux, l'état
osseux.
Véiat muqueuœ est celui dans lequel les os sont constitués par les cellule
qui forment primitivement tout le corps de l'embryon. Dans cette premkR
période, rien ne les distingue des organes voisins.
Vétat cartilagineux est caractérisé par Tappantion d'un élément nouu*a^.
la chandrine, qui vient se suri^outer aux cellules embryonnaires, pour }<>
relier entre elles et en faire un seul groupe.— Cet élément nouveau se dép**^
simultanément dans tous les os c( dans toutes les parties du même o». \
dater de ce moment, les os présentent un aspect et une consistance qui ot*
permettent plus de les confondre avec les organes environnants.
Tn grand nombre d'auteurs ont admis que tous passaient par cet état iott r-
médiaire à l'état muqueux et à l'état osseux. Plusieurs anatomistes modonu'^
et particulièrement M. Ch. Robin, partagent encore cette opinion. Mais qu'!*
ques os font manifestement exception à la loi générale : ils ont pour on£i:)c
le tissu co^Jonctif.
L'état oifeuar est le résultat de la combinaison de l'élément minéral rt^
l'élément organique dans tous les os qui sont précédés par un cartilage. -
iW% deux éléments combinés se déposent simultanément au milieu de U
substance amorphe dans les os qui ont pour point de départ le tissu coi^
jonctif. — Dans l'un et l'autre cas, les moUécules osseuses occupent It^
espaces intercellulaires qu'elles envahissent peu à peu et remplia»<'ii!
bientôt complètement. Ces mollécules, par conséquent, n'existent pu \^
DEVELOPPEMENT DES OS. iOi
elles-mêmes; elles ne font que se mfiler, se suri^outer à d'autres tissus,
principalement au tissu cartilagineux et au tissu coi^onctif pour lesquels
elles offrent le plus d'affinité.
Les phénomènes qui précèdent et accompagnent leur apparition diffèrent,
suivant qu'elles envahissent l'un ou l'autre de ces tissus. C'est pourquoi nous
étudierons successivement : le mode d'évolution de la substance osseuse
dans les cartilages, dans le tissu conjonctif et dans le blastème sous-périos^
tique ; nous suivrons ensuite la marche de l'ossification dans les divers os ;
puis nous verrons quels sont les phénomènes dont ceux-ci deviennent le siège
après leur complet développement.
â. — Mikie «*«voloUOB «e la softsCanee OMeose ému les earUlases.
Pour prendre une notion exacte de ce mode d'évolution, il importe de
connaître celui des cartilages ainsi que leur structure, et les modifications
qu'ils éprouvent au moment où le travail de l'ossification commence. On
peut alors suivre ce travail pas à pas, et l'on voit naître en quelque sorte
avec la substance fondamentale les ostéoplastes et les cellules étoilées des os.
1* ÈvoluUon et structure des cartilages, — Les cartilages dans l'embryon
Kmt formés principalement par des cellules, et accessoirement par une sub-
stance amorphe, homogène, blanche, élastique et résistante, dans laquelle
eUes sont disséminées sans ordre. Mais peu à peu la substance amorphe, «i6-
iiance fondamentale des cartilages, augmente de quantité ; vers le quatrième
00 cinquièaie mois de la vie fœtale, sa masse égale celle des cellules. Elle
devient ensuite prédominante, de telle sorte qu'à la naissance elle forme à
peu près les deux tiers du cartilage. A mesure que celui-ci se développe, les
cellules et la substance intercellulaire s'accroissent au point que ches
l'adulte les premières sont huit ou dix fois plus considérables que chez le nou-
veau-né. Mais leur proportion, relativement à la substance fondamentale, ne
ce modifie pas sensiblement. — Les cellules sont ovoïdes ou irrégulièrement
viondies. Chacune d'elles contient des granulations molléculaires et un
noyau muni d'un nucléole. >- La cavité dans laquelle elles se trouvent logées
présente des parois unies, constituées par la substance fondamentale ; cette
cavité, qui a reçu le nom de capsule, contient quelquefois deux ou plusieurs
cellules. Elle serait tapissée, selon quelques auteurs, par une membrane
propre, dont rexaraen microscopique ne démontre pas l'existence ; il atteste
au contraire que partout les cellules se trouvent immédiatement en contact
«vec les capsules, c'est-à-dire avec la substance intercellulaire. — Réunies,
les capsules et cellules prennent le nom de chondroplastes. Les capsules, en
^'ossifiant , formeront les ostéoplastes ; et les cellules , sous l'influence de
l'ossification, perdront leur forme arrondie pour prendre la forme étoilée.
2« Modifleationê qui précèdent l'ossification. ^ Le travail de l'ossification
ne s'empare pas à la fois de toutes les parties du cartilage. Il débute par un
point qui répond au centre de celui-ci. Dans ce point où tout se prépare pour
1« titnsformation osseuse, la substance fondamentale du cartilage devient
102 OSTÉOLOOIE.
Jaunâtre, demi-transparente) moins homogène ; elle prend un aqiect strié, oo
fibroide; les cellules qu'elle contient s'accroissent considérablement Pt
deviennent l'origine de cellules nouvelles, qui résultent de leur segmenUtkn
ou qui se forment dans leur cavité. Chaque cellule donne ainsi naissance à
vingt, vingt-cinq ou trente cellules plus petites qui, dans les os courts et les
os larges, se disposent en groupes arrondis, et, dans les os longs, en séries pt-
rallèles au grand axe de la diaphyse. Mais cette multiplication des ceUnles
n'a lieu que dans le point où vont se déposer les premières moIléCQles
osseuses, et autour des points d'ossification, dans une étendue qui n'eioède
pas un millimètre.
3* Ossification de la substance fondamentale dis cartilages. — Lorsque ccttf
substance s'est ainsi modifiée, on ne tarde pas à voir apparaître dans la partie
qui est le siège de ces modifications, un point central plus sombre que les
points environnants, puis un point granuleux. Ce dépôt se prolonge entre les
séries de cellules. Bientôt il pénètre entre les groupes qui forment ces séries.
et envahit de proche en proche toute la substance fondamentale ou inte^
cellulaire. Il s'étend également dans tous les sens, d'où il suit que, dans les «
plats et les os longs, il atteint la surface des premiers et la périphérie de«
seconds, longtemps avant d'arriver Jusqu'à leurs bords ou leurs extrémités.
Pendant que ce travail s'accomplit, les granulations osseuses, suiivit
M. Ch. Robin, prendraient la place de la substance intercellulaire : il y au-
rait substitution de la substance fondamentale des os à la substance fond*-
mentale du cartilage (1). Cette opinion est fondée sur la différence qn «
observe entre la gélatine et la chondrine; mais la différence, bien que réelle,
n'est pas telle, cependant, qu'on puisse considérer la gélatine conmie ao
produit entièrement nouveau. Il nous parait plus rationnel de la considérer
comme une modification de la chondrine, se produisant sous l'influence de
sa combinaison avec l'élément inorganique des os. Dès lors, il n'y a passob-
stitution de la substance osseuse à la substance cartilagineuse, mais seule
ment addition de l'une à l'autre.
A mesure que le dépôt granulé s'avance, les granulations extiémemeot
ténues qui le composent se pressent davantage ; la substance osseuse deneoi
plus dense, plus dure, plus homogène ; elle prend en un mot ses propriété!
caractéristiques qu'elle possédait incomplètement au début de sa formation.
&* Ossification des capsules de cartilage^ naissance des ostéopUutes^ mode df
production des cellules étoiUes. — Le dépôt granulé envahissant progresnr^
ment toute la substance fondamentale du cartilage, se rapproche de plus t^s
plus des capsules dans lesquelles sont contenues les cellules. Ces capsu>
s'imprègnent donc à leur tour de sels calcaires. En s'ossifiant, leurs parais ^
couvrent d'aspérités, en sorte que sur les coupes elles prennent la figure d w
orifice à bord festonné ou dentelé. Leur cavité se réduit en raison du déve-
loppement de ces saillies. Ainsi transformées, elles ne représentent plus dr^
capsules , mais des ostéoplastes. — Les cellules, pendant la dorée de cette
(I) Ch. Robin , Obtervations sur le développement de la mbstancf et du tisn *» *'
^Mém. de h Soc. de biologie, 1850, p. 13ft).
DÉ\ELOPPEMENT DES OS. 103
métamorpliose, subissent des modifications analogues. Elles s'appliquent aux
ostéoplastes, en reproduisent toutes les inégalités, se déforment par consé-
quent et diminuent de volume. Les granulations qu'elles contenaient dispa-
raissent ; le noyau disparait aussi en partie, ou en totalité. — Les parois des
ostéoplastes étant recouvertes d'aspérités, les dépressions qui séparent ces
saillies deviennent le point de départ des canalicules osseux. Ceux-ci s'allon-
gent par suite de la résorption de la substance osseuse sur leur tr^et. Quel-
ques-uns se bifurquent; le plus grand nombre s'anastomosent avec les cana-
licules des ostéoplastes voisins. Pendant qu'ils s'étendent en rayonnant, les
parois des cellules se prolongent dans leur cavité, et celles-ci, dont la forme
était déjà très-modifiée, revêtent la configuration étoilée qu'elles conserveront
désormais.
5* Mode de produetton des aréoles du tissu spongieuoOj de la moelle fœtale^ et
des fMtsseauœ. -^ A peine la substance osseuse a-t-elle pris la place du carti-
lage, qu'on la voit se ramollir sur une multitude de points. Au niveau de
chacun de ceux-ci, les parois des ostéoplastes se détruisent ; les cellules se
dissolvent. De ce travail de dissolution résultent des eavités à parois irrégu-
lières, qui entrent en communication les unes avec les autres, et dans les*
quelles se dépose une substance molle et rosée, essentiellement formée par
des cellules : ces cavités sont les aréoles du tissu spongieux ; la substance
qu'elles renferment est la moelle fœtale. C'est dans l'épaisseur de celle-ci
que naissent les vaisseaux.
Dès qu'ils ont pris naissance, les vaisseaux sanguins croissent rapidement ;
ils s'étendent bientôt Jusqu'aux limites de l'ossification, mais ne les dépas-
sent pas. Lear apparition ne précède donc pas la substance osseuse ; elle lui
succède; plus tard, ils entrent en communication avec ceux du cartilage.
Quelques auteurs nient la présence des vaisseaux dans le cartilage avant le
début de l'ossification ; mais cette opinion n'est pas fondée ; dans un grand
nombre de cartilages, et particulièrement dans ceux qui répondent aux extré-
mités des os, on observe des vaisseaux d'une teinte jaunâtre, plus ou moins
nombreux, et très-manifestes.
On voit, par la description qui précède, que les cartilages en s'incrustant
de sels calcaires ne produisent que le tissu spongieux des os. Le tissu com-
pacte qui recouvrira celui-ci est redevable de son origine, non au cartilago,
mais au périoste, ainsi que nous le verrons plus loin.
1. — Mmêê û'HeUmilêem «e la
Les os qui ont pour origine une trame de tissu coqjonctif sont peu nom-
breux. A cette classe appartiennent le frontal, les pariétaux, le tiers supé-
rieur de l'occipital, la portion écailleuse du temporal, et tous les os de la face,
à l'exception du vomer.
Le mode de développement de ces os est resté longtemps obscur. Des
études nouvelles plus babilement poursuivies nous ont appris qu'il ne diffé-
"nit pas aussi radicalement qu'on l'avait pensé de celui des os qui sont prê-
tés par un cartilage. Les rechercbes de M. Rouget sont celles qui ont le
lOû OSTÉOLOOTK.
plus contribué à élucider ce point d'anatomie (1). Cet auteur a démontré eo
effet que sur l'emplacement où se formeront les os précédemment nommé»,
il existe constamment une lame fibreuse sous-périostique occupant toute
rétendue de l'espace que ces os rempliront plus tard.
Cette lame est constituée par un tissu conjonctif à l'état naissant, par des
faisceaux fibreux entrecroisés dans toutes les directions, d'innombnbla
cellules ovoïdes ou arrondies et des noyaux libres. Les os auxqueb elk
donne naissance se forment dans son épaisseur; ils débutent par un oa
plusieurs points d'ossification qui s'étendent en rayonnant. A mesure qu'oo
se rapproche des points déjà ossifiés ou qui vont être envahis par rossifict*
tion, les faisceaux fibreux acquièrent une homogénéité et une transparence
plus grandes; ils se multiplient, augmentent d'épaisseur et circonscrivent
des mailles de plus en plus nombreuses et étroites. Au voisinage des points
osseux, ils deviennent plus obscurs, jaunâtres, puis se continuent avec
ceux-ci. L'ossification commence donc par envahir ces faisceaux fibreoi
hyalins ; elle en suit la direction et afl'ecte ainsi l'aspect d'un réseau. Peu &
peu elle s'insinue dans toute la substance conjonctive intercellulaire, et
s'avance progressivement vers les cellules, en sorte que les mailles du réseto
se resserrent, puis finissent par se combler. Une couche osseuse succède alun
à la lame membraneuse ; et bientôt elle se creuse aussi de cavités dans \e»
quelles se forment les vaisseaux et la moelle fœtale.
La substance osseuse, en se déposant dans la trame inlercellulaire de
cette lame, se comporte à l'égard des cellules qu'elle renferme comme celle
qui envahit les cartilages envers les cellules intra-cartilagineuses. Ici égi-
lement les cellules se moulent sur les parois de la cavité qui les contient
Elles conunencent par diminuer de volume, se déforment et envoient égale-
ment des prolongements dans les canalicules de chaque ostéoplaste.
C. ^ Mêét «"«f^laUM et la MftiteBeê
Le périoste prend une part importante à la production de la substance ko-
damentale des os. C'est aux dépens du blastème sous-périostique que le
forment le tissu compacte et les canalicules vasculaires.
Ce blastème, ainsi que nous l'avons vu, se compose de cellules, de noyau
libres, et d'une substance amorphe intercellulairc offrant çà et là un a^»ect
fibrolde et même fibreux. C'est un produit exhalé des artères du périoste,
qui s'étale entre cette membrane et le tissu osseux déjà formé, et qui se
renouvelle indéfiniment à mesure qu'il est envahi par la substance osseuse.
Les phénomènes qui se produisent alors offrent, du reste, une remarquable
analogie avec ceux qu'on observe dans l'ossification du tissu conjonctif.
Les mollécules osseuses se déposent sur un grand nombre de pointe i
la fois ; en se multipliant elles forment des Ilots qui marchent à la rencontre
les uns des autres. Bientôt ces Ilots s'unissent et circonscrivent de large*
mailles, dans lesquelles se trouvent contenues les parties non encore otili-
(1) Rouget, Développement et Mtmcture du tistu oneur, tbète, 18M, p. 17.
DÉVELOPPEMENT DES OS. 1D5
lées du blastème Bous-périostique. Dans toute cette première période, entre
les phénomènes qui se passent de part et d'autre, Tanalogie est complète ;
mais dans la suivante, ils diffèrent notablement.
An centre du blastème qui remplit les mailles du réseau osseux, on voit
quelques cellules s'allonger et se transformer, pour donner naissance à un
raisseau. Pendant que celui-ci se fbrme, la partie périphérique du blastème
continue à être envahie par les mollécules osseuses, et toutes les mailles se
resserrent. En môme temps de nouvelles couches de blastème se produisent
Bur les points par lesquels elles adhèrent au périoste; ces couches s'ossifiant
luccessivement, les mailles s'allongent peu à peu, et passent de la forme
réticulalre à la forme tubuleuse.
Ainsi se forment les canalicules vasculaires qui, d'abord larges, deviennent
de plus en plus étroits à mesure que se multiplient les lamelles dont leurs pa-
rois se composent ; ainsi se condense le tissu qui forme la diaphyse des os longs
et les tables des os plats. Le tissu compacte est donc essentiellement canalicu-
laire; partout où nous rencontrons des canalicules vasculaires, c'est-à-dire des
systèmes de lamelles concentriquement disposés, nous trouvons aussi du
tissu compacte. Dans les points où les canalicules disparaissent, le tissu com-
pacte disparaît également, ou se réduit à une lame dont l'épaisseur ne
dépasse pas celle des trabécules du tissu spongieux.
Sur le trajet de quelques canalicules vasculaires , les lamelles les plus
internes sont résorbées, et leur calibre redevient plus ou moins large : c'est ce
qui a lieu pour les conduits nourriciers, et pour les orifices du second ordre
qui occupent les extrémités des os longs et la périphérie des os courts.
Tel est le mode d'évolution de la substance osseuse ; suivons maintenant
cette substance dans son accroissement, et voyons comment les os se déve-
loppent.
m. — Mareke «c l'OMttcallon ««!• Im «tvers oe.
L'ossification débute par le centre des os. Ces points centraux, ou points
^onifefUion primitifSy s'étendent, vers les extrémités dans les os longs, vers
la circonférence dans les os larges, vers la périphérie dans les os courts. Ils
forment par leur accroissement la plus grande partie de l'os. Quelquefois
même un seul point suffit pour le développement de celui-ci ; c'est ce qui
a lien pour le pariétal, les petits os de la face, tous les os du carpe et presque
tous ceux du tarse.
D'autres naissent par deux points d'ossification primitifli, comme le Arontal ;
oa par trois, comme le temporal, l'os iliaque, et toutes les vertèbres; d'autres
par quatre, comme le maxillaire supérieur; ou par cinq, comme l'occipital;
ou par un pins grand nombre, comme le sphénoïde.
Mais ces points primitifs, malgré l'extension considérable qu'ils prennent,
ne suffisent pas toujours cependant pour la production de l'os. On voit alors
naître k une époque en général plus tardive, vers les extrémités ou à la péri-
phérie du cartilage, d'autres points qui, en se portant à la rencontre des
précédents, complètent l'œuvre que ceux-ci avaient commencée. Ces points
complémentaires sont connus sous le terme générique â'ipiphyses.
106 OSTÉOLOGIE.
Pour Buivre l'ossification dans ses progrès, nous ayons donc à déierminer
le nombre des points primitifs et complémentaires, Tépoque à laquelle ils
paraissent, et l'âge où s'opère leur fusion successive. Cette étude laisse encore
beaucoup à désirer ; elle soulève des doutes que les efforts persévérants d'un
grand nombre d'auteurs n'ont pu entièrement dissiper, et qui tiennent eo
grande partie au nombre trop limité des observations. 11 ne suffit pas, en
effet, d'jivoir sous les yeux toute la série des âges, il faut encore avoir i n
disposition plusieurs individus du même âge. C'est dans ce but que J'ai tût
préparer pour le musée Orfila 76 squelettes, en voie de développement,
dont l'âge, pour chacun d'eux, a été exactement déterminé. Tous les détails
dans lesquels Je vais entfer, sur le développement des os, et ceux que j'eqw-
serai en les décrivant en particulier, ont été observés sur cette collectioQ,
que J'ai mis plusieurs années à rassembler.
Les points d'ossification se développent à des époques très-différentes, aina
que le démontre l'énumération suivante :
Le premier point qu'on observe est toujours celui de la clavicule, qui existe
déjà à la fin du premier mois de la vie intra-utérine.
Du 30* au UO* Jour, naissent ceux de la mâchoire inférieure, du corps de
l'humérus, des os de l'avant-bras, du fémur, du tibia.
Du 40* au iï5*, paraissent les arcades orbitaires du frontal, les six dernières
côtes et le corps du péroné. — Du ^5* au 50*, les six côtes supérieures. — Dq
50* au 55*, le tiers moyen de l'occipital et l'omoplate.
A la fin du 2* mois, le maxillaire supérieur, les lames des vertèbres cersU
cales, et l'iléon.
De 2 à 2 mois 1/2, les condyles de l'occipital, son apophyse basUaire, son
angle supérieur ; la portion écailleuse du temporal ; le corps des vertèbres
dorsales ; les métacarpiens et les métatarsiens.
De 2 mois 1/2 à 3, le pariétal, le sphénoïde, les os du nex, le malaire, les
palatins, les phalanges de la main.
De 3 à 3 mois 1/2, le corps des vertèbres lombaires, le sacrum, la tubéru-
site de l'ischion, les phalanges du pied.
De 3 mois 1/2 à U, la portion pierreuse du temporal, le corps des vertèbres
cervicales, l'apophyse odontoïde.
De /i à 5 mois, les parties latérales de l'ethmolde, le cercle tympanal, le
pubis. — De 5 à 6 mois, le sternum, le calcanéum.
A la naissance, l'extrémité inférieure du fémur, l'extrémité supérieure do
tibia, l'astragale.
A 1 an, le corps de l'atlas, l'extrémité supérieure de l'humérus, le grand
os, l'os crochu, l'extrémité supérieure du fémur, le cuboîde. — De 15 i
18 mois, l'apophyse coracoïde de l'omoplate, le condylo de l'huméms, Testré-
mité inférieure du tibia, le troisième ou moyen cunéiforme.
A 2 ans, l'extrémité inférieure du radius et en général aussi l'extrémité
inférieure du péroné.
A 3 ans, la grosse et la petite tubérosité de l'humérus, le pyramidal le
grand trochanter, le petit cunéiforme, le grand cunéiforme. — De 3 ans i,^
A 4f l'épitrochlée, la rotule, le scaphoîde du pied.
DEVELOIVEMENT DES OS. 107
De A à 5 ans, point postérieur de TolécrAne, semi-lunaire, scaphoîde de la
main, trapézoîde, extrémité supérieure du péroné.
De 6 à 6 ans, extrémité supérieure du radius, trapèze, tête des quatre der-
niers métacarpiens et métatarsiens.
De 6 à 7 ans, extrémité supérieure du premier métacarpien et des pha-
langes de la main, extrémité postérieure du premier métatarsien et des pha-
langes du pied. — De 8 à 9 ans, extrémité inférieure du cubitus, petit tro-
chanCer.
De 13 à 14 ans, trochlée, épicondyle, tubérosité antérieure du tibia. ^ De
15 à 16 ans, épiphyses deé vertèbres et de Tos iliaque.
A 16 ans, épiphyses marginales du sacrum. — A 18 ans, épiphyses margi-
nales de Tomoplate.
A 19 ans, épiphyses de la cavité glénoîde de cet os. — A 20 ans, épiphyse
de rextrémité interne de la clavicule.
Par rénumération qui précède, on peut voir qu'aucun ordre ne préside à
l'apparition des points primitifs et complémentaires. L'état osseux, sous ce
rapport, diffère beaucoup de l'état cariilagineux. Dans celui-ci tout est rapide,
légolier, presque simultané; à peine lachondrine a-t-elle paru dans une des
pièces du squelette, qu'elle se montre dans les autres et s'en empare inté-
gralement. Dans la période osseuse, au contraire, on ne trouve qu'irrégula-
rités, que désordre apparent : dresser le tableau de tous les points d'ossifica-
tion dans l'ordre où ils se succèdent, c'est rappeler en quelque sorte l'image
du cahos. Ce tableau est utile néanmoins, chaque point osseux correspondant
à un âge déterminé, et trouvant son application à la médecine légale. Il
pourra être consulté aussi avec avantage par les chirurgiens, auxquels il im-
porte de connaître les épiphyses, le moment où elles se forment et celui où
elles se soudent.
Quelques auteurs n'ont pas désespéré cependant de découvrir la loi qui
tient Tosaification sous sa dépendance et qui en règle la marche. — Les uns
ont invoqué la précocité des fonctions : ils ont fait remarquer le développe-
ment rapide de la mâchoire inférieure et celui des côtes. Mais la clavicule
précède ces os ; l'humérus, le cubitus, le radius, le fémur, le tibia se mon-
trent presque en même temps et ils n'entrent en fonctions que très-tardive-
ment. ^ D'autres avaient cru remarquer que l'ossification est d'autant plus
prompte que les os sont plus rapprochés du centre circulatoire. Les côtes et
la clavicule semblaient plaider en faveur de cette opinion ; mais le sternum
qui recouvre le cœur et qui devrait se développer le premier, est précédé au
contraire par les os des extrémités. — Le volume des os semble seul exercer
quelque influence sur l'ordre d'apparition des points osseux. Les grands os
des membres se montrent du 30 au /ii5* Jour de la vie embryonnaire. Les os
courts du carpe et du tarse naissent tardivement. Cette influence, toutefois,
est si peu accusée, qu'elle mérite à peine d'être mentionnée.
On peut dire, d'une manière générale, que les os sont d'autant plus précoces
dans leur apparition, qu'ils seront plus longs à parcourir les différentes phases
de leur développement.
Le nombre des points primitifr constants est de S98 et celui des points
108 OSTÉOLOGIE.
complémentaires de 271. Pendant la durée de rostéogénie, on o'obsene
donc pas moins de 579 centres d'ossification. Dans cette énumération , ne
rentrent ni les points supplémentaires , ni les os sésamoîdes autres que la
rotule, ni les os wormlens, dont le chiffre total peut s'élever jusqu'à 35.
Tous ces centres, dans chacune des parties du squelette, s'étendent en
rayonnant, se rapprochent peu à peu et finissent par se souder pour cooiti-
tuer l'os dans lequel ils ont pris naissance.
A quelle époque s'opère la soudure des points primitifs? et à quel âgeln
points complémentaires se soudent-ils aux précédents? L'observation ttteste
que sous ce double point de vue les os diffèrent beaucoup les uns des autres;
elle nous montre aussi que la marche de l'ossification dans le même os diffère
suivant les individus. Trois faits généraux, cependant, se dégagent de tootn
ces variétés :
1* Lorsqu'un os se développe par plusieurs points d'ossification primitift,
comme l'os coxal et toutes les vertèbres, ceux-ci se soudent avant que les
points complémentaires se montrent.
2* Lorsque l'os se forme par un seul point primitif et deux on plosienn
points complémentaires, ces derniers apparaissent d'autant plus tôt qu ils
prennent une part plus importante à la production de l'os. C'est pourquoi
Tépiphyse inférieure du fémur et celle du radius naissent toujours avant la
supérieure ; Tépiphyse supérieure du tibia et celle de l'humérus qui sont
plus volumineuses que l'inférieure, naissent avant celle-ci; c'est encore pour
la môme raison que les épiphyses du corps des vertèbres naissent avant celles
des apophyses épineuses et t^ansverscs.
3* Dans les os, très-nombreux, qui ont pour origine un seul point pri-
mitif et un seul point complémentaire , la précocité des épiphyses est en
raison de leur volume relatif; ainsi les épiphyses des métacarpiens, des
métatarsiens et des phalanges qui sont, relativement i l'os, volumioeoses,
se forment longtemps avant celles des côtes, des clavicules, des apophyse
épineuses, etc., qui toutes présentent au contraire un volume relatif eitr^
moment minime.
Entre il'époque à laquelle se produisent les épiphyses et celle à laquelle
elles se soudent, on remarque souvent une sorte de contraste. En général
elles se soudent d'autant plus lentement qu'elles sont plus précoces, d'autant
plus rapidement qu'elles sont plus tardives. Ainsi l'extrémité inférieure do
fémur et l'extrémité supérieure du tibia, qu'on peut déjà distinguer à la
naissance, ne se réunissent que de vingt à vingt-cinq ans ; l'épiphyse supé-
rieure du îpremier de ces os et l'inférieure du second se développent ipnH
les précédentes et se soudent bien avant. Cette rapide fusion des épiphy»^
tardives est surtout remarquable pour celles des côtes, des apophyses épi-
neuses, des apophyses transversos, de l'épine du pubis, de la clavicule, etr.
Dans un travail présenté en 1819 à l'Académie des sciences, sow 1^
titre de loiê de l*(utéogéniêy M. Serres a résumé en quelques traits lumi-
neux le mode de développement des os médians, des éminences et de»
cavités.
D'après Uhidê «ym^rié, tout os médian est d'abord double. Ses deai ow-
DEVELOPPEMENT DES OS. 109
tiés, en se développant se rapprochent, puis se réunissent l'une à l'autre.
Au début de l'ossification, il eiiste en effet deux frontaux, deux maxillaires
inférieurs; Je montrerai qu'il existe aussi deux vomers, deux sphénoïdes,
deux ethaioîdes, deux atlas, deux apophyses odontoïdes; toutes les apophyses
épineuses des vertèbres sont également doubles. Des faits nombreux et po-
sitifs viennent donc confirmer cette loi. Cependant il faut reconnaître qu'elle
présente de nombreuses exceptions : ainsi les vertèbres naissent par un point
unique et médian ; il en est de même pour le tiers moyen et pour l'apophyse
basilaire de l'occipital.
D'après la loi des iminencesj toute saillie osseuse a pour origine un point
d'ossification qui lui est propre. Ici encore les faits confirmatifs se présentent
en grand nombre, ils sont même plus nombreux que ne le pensent la plupart
des auteurs. Quelques apophyses, cependant, échappent à la loi : tels sont
les apophyses zygomatiques et mastoïdes, les condyles du fémur, la malléole
interne, etc.
D'après la loi des. cavitéSy toute excavation est formée par la conjugaison de
deux ou de plusieurs pièces : ainsi se forme la cavité cotyloïde, et quelquefois
aussi la cavité glénoïde de l'omoplate; tel est également le mode de forma-
tion de la fosse ptérygoïde, des alvéoles de la mâchoire supérieure, du sinus
maxillaire, du sinus sphénoïdal, etc. Le trou des vertèbres résulte de la con-
jugaison de leurs trois points primitifs ; le trou optique, le trou condyloïdien
antérieur, le conduit vidien, le conduit alvéolaire, etc., ont une origine ana-
logue. On ne peut donc contester à cette loi un caractère de généralité.
Comme les précédentes, il est vrai, elle comporte beaucoup d'exceptions,
parmi lesquelles je citerai seulement le conduit auditif interne, le conduit
dentaire inférieur, le canal médullaire des os longs, leur conduit nourri-
cier, etc.
La marche de l'ossification présente quelques différences, suivant qu'on
l'étudié dans les os longs, les os larges et les os courts.
1» Marche de l'ossiftcatioD dans les oa longs.
Les os longs se développent par un point primitif, et par un, deux ou plu-
sieurs points complémentaires.
U point d'ossification .primitif a pour siège la partie moyenne de la dia-
physe. S'étendant à la fois dans toutes les directions, à peine a-t-il paru qu'il
atteint la périphérie de l'os, c'est-à-dire le périchondre, ou plutôt le périoste.
.V dater de ce moment, il re>ôt la forme cylindrique ; sa longueur ainsi que
son diamètre égalent un millimètre dans les os de petite et de moyenne
dimension, conmie dans les plus grands. Mais on voit bientôt la longueur
augmenter, tandis que l'accroissement du diamètre au début est presque
nul. Les diaphyses ont donc pour attribut caractéristique la précocité de leur
développement et l'extrême rapidité de leur allongement. Vers le milieu
du quatrième mois de la vie fœtale, toutes ont paru ; et la plupart s'étendeat
déj.i jusqu'aux extrémités. Aucune épiphyse ne s'est encore montrée.
I>ans les os longs du deuxième et du troisième ordre, le point central qui
produit la diaphyse est animé d'une telle puissance d'extension, qu'il forme
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»^j:tK, \ik I évruàe:.! «s nj^i&2i&nl dfcit» Icsk ksMBi. L épif^iTie, par coch
•^•>-.-*- M: j#orU: t la nzïfjJLM^ de a d**phj«: k cartilage qui les séparf
! v\a^. 4t l ik-^tre ^«nkrat aiaâ de ploi es phis mnice. CtaX anx dépens de ce
*jtr,.^»: ^'jtl'jtk MXToh en looroeor.
>>rr'>tu««ibr«f €« tc/fL^itevr. ^ Lfê dlapbvses s «ocroiasent en longueur par
•^vn ^'tt/érxi^téi. î^uhany-l. le premier, a oonstalé expérimentalement ce
î»/ .sjjyjfUiiU \jt 16 ooiembre 17i2, il fit choix poor son expérience d'un
y/'. ^ d^ Kl temsilnet. Le tibia de ce pc»ulet a^ait deox pouces de longueur.
Ou h*- yvjk 0m ir^Ài pr.ints, fitué* : le premier, à un demi^uce ao-^desMu
<*• w/'t ^'tUftsûté inférieure, le second à un demi-pouce au-dessus du premii?.
U U'^.f.é'Tnf, k un demi-pouce au-deâ$u$ du second et à un demi-pouce au«s4
$tf^ <»'*H,i% d*- 1 eitrémité supérieure. Los se trouvait ainsi di\isé par les tr a
U',.% #-rj quatre parties égales; uu fil d argent introduit dans chacun d oui
• u [,f(-\\n\ 1 oblitération. 1^ poulet fut tué le 7 novembre. Mesuré de ni-:.-
^^h'i , Xa fibia s était allongé d'un pouce. Son quart inférieur avait augmer.**
d^. If'/»» lijrnes et le supérieur de neuf; les deux quarts moyens avaient cnn-
»^n^ b'fjr longueur primitive (1). Ilunter fit la même expérience et ol^nt \
Umitiê* n'MjJiat (2). L'un et l'autre ont donc très-nettement reconnu que U
dM;,h jm; I allonge par ses extrémités.
1, IHiUmH, Mém. de tÀcad, des jk., 1743, p. 137.
i, fUoUr, Œuvres complètes, traduites par Ricbelot, t. !•', p. 2^5.
DEVELOPPEMENT DES OS. lii
Mais tous deux pensaient qu'elle s'allonge par extension de son tissu. Sous
ce point de Tue ils se trompaient. M. Flourens a rigoureusement démontré que
ce tissu ne présente jamais aucun allongement. En fixant des clous d'argent
dans le corps du tibia, il a constamment vu la distance comprise entre les
clous rester invariable. Cette observateur a démontré en outre que lorsqu'on
place un clou dans l'épiphyse et un autre dans la partie correspondante de
la diaphyse, ces deux clous s'éloignent, et il a établi avec raison que l'ac-
croissement en longueur du corps de l'os se fait par addition de couches nou-
velles à ses extrémités (1). Cette conclusion aujourd'hui n'est plus contestée.
Le mécanisme intime de cet accroissement nous est déjà connu. Nous
avons vu que sur la limite de l'os, les cellules du cartilage augmentent consi-
dérablement de volume, qu'il y a génération de cellules nouvelles et que les
mollécules osseuses se déposent dans la substance qui entoure ces cellules ;
ce n'est donc pas l'os qui s'accroît, mais bien le cartilage; aussi dès que la
totalité de celui-ci a été envahie par l'ossification, l'os cesse-t-il de croître en
longueur. — Toutes les causes qui peuvent contribuer à ralentir cet envahis-
sement et qui laisseront aux cellules du cartilage le temps de se multiplier,
auront par conséquent pour effet d'allonger la stature. Les individus chez les-
quels l'ossification marche d'un pas trop accéléré, sont petits ; si elle est
excessivement rapide, Hs restent à l'état de nains. Ceux chez lesquels elle
s'opère lentement sont d'une taille élevée, et peuvent devenir des géants, si
elle subit un ralentissement considérable.
Soudure des ipipkytes. — La réunion des points complémentaireS| ou sou-
dundesépiphysesj n'est nullement en rapport avec l'ordre qui avait présidé à
leur apparition. En général, les épiphyses qui se montrent tardivement sont
la plus promptes à se réunir. Lorsqu'un os long en possède deux ou plu-
sieurs, celles qui avaient paru les premières se soudent les dernières. C'est
ce qui a lieu pour l'humérus, le cubitus, le radius, le fémur et le tibia. Le
péroné seul fait exception; son épiphyse inférieure parait avant la supé-
rieure et se soude aussi avant elle.
Dans un mémoire lu à l'Académie des sciences , en iSd/k , A. Bérard a
démontré que dans les os longs qui se développent par trois points d'ossifi-
cation, un pour le corps et un pour chaque extrémité, c'est l'extrémité vers
laquelle se dirige le conduit nourricier qui se soude la première avec le corps.
Ainsi au membre supérieur, le conduit nourricier de l'humérus se dirige de
haut en bas vers le coude, et ceux du radius et du cubitus de bas en haut ou
vers le coude aussi; or, dans ces trois os l'extrémité qui correspond à cette
articulation se soude à la diaphyse plus tôt que celles qui se dirigent vers
Tépaule et le poignet. Au membre inférieur, la direction des conduits est
inverse; ils s'éloignent du genou; et l'on voit la réunion des épiphyses se
Caire d'abord en haut pour le fémur, et en bas pour le tibia et le péroné.
Le même auteur fait remarquer aussi que dans les os longs qui se déve-
loppent par deux points d'ossification, l'un pour une des extrémités et l'autre
pour la deuxième extrémité et le corps, c'est l'extrémité vers laquelle se
'D Plourens, Théoftê expérimeni. de h formoUon de» ùs, iW, p. 1&5, pi. V, fig. 3.
112 OSTÊOLOGIE.
dirige le conduit nourricier qui s'ossifie conjointement avec le corps. En
effet, dans le premier métacarpien et le premier métatarsien le conduit
nourricier se dirige vers les phalanges, et il y a absence d'épiphjse à leur
extrémité phalangienne ; dans les quatre derniers métacarpiens et naétatar-
siens, ce conduit se dirige du c6té opposé aux phalanges : même absence d'épi-
physes dans l'extrémité carpienne des premiers et tarsienne des seconds. Duu
toutes les phalanges, le conduit se porte vers l'extrémité unguéale : ici
encore point d'épiphyse à cette extrémité.
La réunion des épiphyses a lieu un peu plus tôt chez la femme qoe chex
l'homme. Chez la première, toutes sont soudées à vingt-deux ans. Chez le
second, les dernières ne se soudent quelquefois qu'à vingt-trois, vingt-quatre
et même vingt-cinq ans. — Ces dernières épiphyses sont : l'extrémité sapé-
rieure du tibia et l'extrémité inférieure du fémur d'une part, l'extrémité
supérieure de l'humérus et l'extrémité inférieuie du radius de l'autre. Celle
du tibia disparait d'abord, puis celle du fémur, celle de l'humérus ensuite, et
enfin celle du radius. Les os longs du membre inférieur arrivent donc au
terme de leur développement un peu avant ceux du membre supérieur chex
la plupart des individus.
Après la soudure des épiphyses, la longueur des os n'augmente plus. Or
cette soudure est complète à vingt-cinq ans, et la ftature cependant conti-
nue à croître jusqu'à vingt-huit ou trente. Gonoment s'opère cet accrois-
sement, auquel le système osseux ne peut plus contribuer? On ne saurait
invoquer ici que les cartilages articulaires et les disques intervertébraux ; ces
derniers surtout, dont l'évolution sans doute est plus tardive que celle des o».
et qui augmentent encore d'épaisseur lorsque ceux-ci ont déjà acquis leur
longueur définitive.
Accroissement en épaisseur, ^ Dès que le tissu osseux se trouve en contact
avec le périoste, une couche de blastème se dépose à la surface interne de
celui-ci ; nous avons vu qu'aux dépens de ce blastème, sans cesse reproduit,
se forment des couches osseuses nouvelles et que ces couches se sopeqKisent
au noyau primitif.
Pendant que ce travail s'accomplit, les mollécules osseuses occupant l'axe
de la diaphyse sont résorbées en totalité ; et sur toute la longueur de cet aie
on voit naître un canal dont la capacité augmente progressivement. Deiu
mois après leur apparition, les diaphyses qui s'étaient formées aux dépem
du cartilage sont déjà résorbées. A celles-ci ont succédé les canaux médul-
laires qui en tiennent la place, et des diaphyses nouvelles émanées de U
face profonde du périoste. Bientôt les couches osseuses de formation récentif
sont résorbées à leur tour.
Des phénomènes inverses se passent donc au dehors et au dedans da oorpf
de l'os. Au dehors, il y a production continue de couches nouvelles qni k
superposent, en sorte que la dernière formée embrasse toutes les antre?.
Au dedans il y a dcf traction des couches les plus anciennes; et comme le»
premières se forment plus rapidement que les secondes ne se détruisent, les
parois des canaux médullaires augmentent d'épaisseur en même temps que
ceux-ci augmentent de capacité.
DKVELOPPEMENT DES l)S. Il3
Ainsi se produisent et s'agrandissent ces canaux ; ainsi s'accroit le dia-
niî'tre des os longs. Cet accroissement ne se termine qu'à vingt-huit ou
(renie ans, chez la femme ; A trente-cinq ou quarante ans chez l'homme. Les
M«, par conséquent, continuent de croître en grosseur longtemps encore
uprùs qu'ils ont cessé de croître en longueur.
Historique. — En 17/id, Duhamel attribua l'accroissement des os eu dia«
iii'trc à deux causes : 1* à des couches nouvelles émanées du périoste, qui
tionnalent une épaisseur de plus en plus grande aux parois des canaux mé-
dullaires; 2* à l'extension de ces parois , qui avait pour conséquence Télar-
gi$:>emcnt des canaux (1). De ces deux causes, la première était réelle; la
^e^ondc n'était qu'une illusion à laquelle Taiiteur fut conduit par une expé-
rience d'ailleurs très-ingénieuse. Il avait enroulé i|utour de l'os d'un pigeon-
neau un fil d'argent ; quelque temps après, l'animal fut sacrifié et Ton trouva
i anneau métallique dans le canal médullaire. Selon Duhamel, les parois
du canal s'étaient dilatées, et l'anneau mettant obstacle à leur extension,
tlles s'étaient coupées, puis ensuite réunies en dehors de l'anneau. Mais cette
iiilerprétation n'était pas exacte ; l'anneau était arrivé jusqu'au canal médul-
laire, parce que toutes les couches qui l'en séparaient avaient été résorbées,
tandis» que d'autres couches de formation nouvelle l'avaient recouvert en se
superposant.
Eu 1772, Hunter reconnut avec Duhamel qu'une substance osseuse nou-
H'ile s'ajoutait à la surface externe de l'os ; mais il remarqua en outre qu'une
(j'jaatité proportionnelle de tissu osseux était enlevée à leur surface interne (2).
Il a donc signalé le premier la véritable cause de l'agrandissement des canaux
médullaire:».
Eu iB47, M. Fiourens a repris l'étude du même sujet. Ses expériences
plus nombreuses, plus précises et plus concluantes que celles de 'Duhamel
et de Hunter, ont définitivement établi que l'os croit en épaisseur par super-
pt)»ition de couches nouvelles, et que son canal médullaire croît en capacité
par résorption des couches anciennes. Pour prouver que ce canal ne subit
aucune extension, M. Fiourens a entouré Tos, non d'un fil de métal, mais
<i une lame de platine. Le résultat a été semblable à celui qu'avait obtenu
iKihamel. La lame de platine est tombée aussi dans le canal médullaire ; des
Couches nouvelles l'avaient recouverte, et les couches qu'elle embrassait dispa-
raissant, elle était arrivée jusqu'au canal sans effort et sans rien diviser (3).
2^ *^ Marche de rossiflcation dans les os largos.
1 i'â OS larges sont très-peu nombreux, puisqu'on n'en compte que treize
<laii$ le squelette, huit à la tête et cinq au tronc. Dans ce nombre, il en est
quatre, les pariétaux et les deux omoplates, qui ont pour origine un seul
I)«>int d'ossification primitif; deux qui naissent par deux points primitifs, le
froutal et le vomer; quatre qui naissent par trois points, les temporaux et
1/ Dabamd, M^m. de fAcad. des se., 1743, p. 100.
î' Hanirr. Œuvres complHexy iradaites par Richrlol, t. IV, p. 411.
•i Flourenii, Throrxe CJ-i^érimentaie de la formation des os, 1847, p. 23.
t. 8
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k's o> ili.i([ii('- ; un «iiii «mi [tl■t''^('Ilî(' ciiH], I oci-ipilnl : tiii <|iii vu piT-^'M
urdiiiairi'iiu'iil >i\. le -(•■iiiinu ; «•! nii fiiliii «jiii n en jnt-^rdc, pas inuiii- i!
ilnll/O, I»' ."•|.ll(''Iln,.ii-.
Sur «-■(.' ii<iiiii»i(', .-cj»! Mdii n-dniN il hui- |)..iii(< j»i ijiiiliU, cl si\, iinU-;-
(laiil^ «]•' ('i'ii\-ci, iHi-M'iicii( un mu jiliiMfMi- jtiM.il- C'iii'iiK'Uii'nlaiii's: cr ^"i . :
\c bUji'iiuni (jui 11 t'u ]) .--'Ut' i;.i uu. Ir .nili.'Uniiii' (jui i n ^ druv, \rz "ii.
l)lale? qui eu oui «juali.', ri it'^ o- il' .1 (.i'.- .;ui i-u cui i !ii'{.
l.cri li{»iul> [U'iniKifs ><• U<''\;'l(ii»it>'!iî mun-uiI «icuv iinxifs lr('--fl!nV'!'nh.
haiir^ l^^ urî lai^is, (|ui niil |iniii' 01 i^ii.,' un c^illla-'c, c «uniio ('tMi\ du Inin .
le point priiiiilil" icprrM'Ul.- uu [n-Wi î'i-ijic uclU'uicui liniil»', dont la cin • n-
IV'i'cuco s'a.i:randil uiadiicilt'inciU, {'i\ (•MUM'i\a!il fonjoiir^ uu contrKn' H"-ii-
licr, dune cpais-rur r-alc à tclîo du c.'ulic. - - Wnw^ \v< n^ (|ui uni \in\\v (mm-
uinc un ida>li'iut' r«'i)audu ilaii-- U'it' i 1 .nui' !iUC(Ui-(', i niuuit' cruv df la \(>i.'.
(lu L'i'.uH', \c point [uinulii iUotU' u.ii'oid ia m.'Uh' U un ii'-o.iu d-.ni '■ ■
niaill«'s M.' ri'ï-(MT(ud, |nii.- -r conudi-u' .ui (tinii' Ur c'un-i-i. lie ci-lk" |m'' ■
ct'UiraK' uienil^raiiiloi m.'. iiai--cu; or- iii.'dia!i(ai> ou aijuilliT (,--. o-.-.
(•oUipari'('> [»ai If- aiirii-n- au\ dciil- o uu (ici-uic, ii-r-nli niia.- (|Im - .ilÎMii.fU
de l>lu^ on [)li.s vi qui - «'» ai uuil ru ^f• iiiii;jraui nci- la rii( .infciTUro (i. I .-
A iDcsurL' que rc- .ULiuiili-- .-c pud-injcut ri >r(ai(('UÎ, d auli'c- >a\anr«'iii
dans leur- iulrrv.-dli'-. I.n-pn'ud .dn-; ,,-•.; ,1 ;., i. jdu- ilr lariu'ur. d fpai^-
<(,'iu' vX d(; .-^olidilf. i;ji,d> (''. i)'-i~(.iuL \<'iv >«»u cculio. il - aiuiucit ijiadrh.îl. -
ini'iil d«' cidui-ci \tus la. rii ( oulci . l'Cc.
Iji h l'IcudaiU p. Il' \t'i' uc I ayMnicnit ni, : c- (»->«• i'a|»|n-(»( lioul . Arti\o- a..
l'nulacl, il> «•(luliuuciil Cl. nr a lasonu.'r ; .'U I.-- Miil al'»!^ so pidu'licr ]i i"
Icui* cirt <in!<'i t'U( o, n- |'. , 1 n-- '-ai II oii.- .|. ' un l'iao! 1 c. u».- dau'- lo- ]rnti' -
rcldraulc > tli' l.iuli...'i 1 .■- 1,'j ■'.;. ( n,. .,;. i.-'iu U;nUf do di'Vci'qqH-inouî .1
dont' [»'>ui' «'llol i\i' i. ui jM'i nj 'i; 10 ...• - n.oi m ^ cii-i-i uani par loui .- it-a-i-.
\oirli' -ivioui"' . I ■•- ■..• \ io jioiM-n.",iui', oai- Ir- p duS j)iiiiiilil- i-ii!
jjaiu : et «pudipn.- nn -. t 1.1 nu ( mx .lu cr, ne, oui di'j t pi i- tiw icniai'quaM»
d(.'\ol(qj[M'Uiou{. A i.. n... -.UKo. i o d.'inict- .-oni a--r/, dos ido[q)«''> ]M.iii" -<
IoulIioi' [lar l.i pai !:.• 1.. ^y nu" i\i- 1. ur- Ix-icU ; il- ne ç.int [i\\[y siqiarr- 1<'-
un- dcri autris (pi. m n.\.',i;i do ioni.- .ui . lo- on j.ui rnuai ((uo dos o-q>ai.i'-
nu-ndu'auoiu .q»po'o:^ juninnUcs,
lai ('\aniinaul a\rc. ailonlimi le- n- l-nuo- ipii o\i-loul a rollo (qMujU(\ < u
l'iMuarquo qu il- uo mmi! imo m lue- ipio pa.c loui' (Hiiclio luoNouno ; lo> l.ddi'-
([ui ii'('>u\rir. ail « ( 1|. • i ; ,1 uiu ;,i~ .'Ui'ac pai u ; c o>t pourquoi leurs >ur-
\d(\\T ^out al.ir- iiH'Lah -, 1 iijuru.-..^ . « lililror <\v d.'pri'v>ious (jui rtqur-
si'utoiit an'anl do p.'Iiio- roll-i!..'- .•.. m'.'mÎ, -. |..- o- lar,Jo>, >ous i c point il''
vuo, dilVcr-'nl iM'aui'aij» ù<'- ••- Inn .-.
i.cs [tulul- «'.MUidini«!Ulair.'.- -c .i"\o!..pi..'nl Lu (li\ ouifin. I.a priucipa!-
,-p[diN-i' ^\*' 1 "Ui -pliU- ■.' iii ailir il i'^( \iai il( quiii/o a di\-hui( ninj-; mai-
touli'- II'-- aiiti'i'- op;.il.\-.'- u aji,.;.'.' u-~ ni .,n.' il • d u/o a -. i/.' ans, — l'aïuu
collc^-ri, !••- p'u ' imiai ipialdr- -. ni . .'II.'- ijui .ticupriit le hiud dos «»>. d < '.
lo unui d .'/-/////'/s/'s /;. 'I'Hiki'.- s ;//.' // j-.,, il. »rd; (pli loui' a oir dofuio. ldlo> -i'ii!
,ui\ o> l;u ,-('- l'o (pio l..- opi[di\ -"> l. 1 uiiualo- -.ail .111 \ o.- ionu^J. o>t au\ dcju .1-
du oarlila^o laniquas oniro «dk-- ci lo- (Maul- d i.--ilic.iiiou |U'iinilir> ()uo I "-
DEVELOPPEMENT DES OS. 115
s étend en largeur. Lorsque ce cartilage est ossifié, l'os a acquis toute l'éten-
due superficielle qu'il doit avoir. Mais le périoste sécrétant des couches de
formation nouvelle par sa face profonde, il continue pendant quelque temps
eucore à augmenter d'épaisseur.
30 •— Marche de l'ossification dans les os courts.
Parmi ces os, ceux qui occupent la ligne médiane sont rapidement envahis
par les sels calcaires ; tous les points d'ossification primitifs des vertèbres ont
paru à la fin du quatrième mois. Les os courts situés à droite et à gauche de
cette ligne sont en général plus tardifs dans leur développement. La plupart
d'entre eux ne commencent à s'ossifier que de la première à la cinquième
année.
Les médians, qui présentent trois points primitifs, ont en outre cinq points
complémentaires. Les latéraux se développent par un seul point primitif et
ne possèdent aucun point complémentaire ; le calcanéum seul fait exception;
il présente constamment une épiphyse.
La marche de l'ossification dans les os courts est d'autant plus rapide que
Ks points primitifs ont été plus lents à paraître. Les latéraux, qui se montrent
l"nj:lemp3 après les médians, arrivent à leur complète évolution bien avant
reux-ci. Dans ces derniers, les épiphyses ne se forment que vers la cinquième
tinnt^e et se soudent à seize ou dix-sept ans.
Arrivés au terme de leur ossification, ces os continuent à augmenter de
V)lume, par suite de la superposition de couches nouvelles émanées du blas-
trme sous-périostique. Mais A mesure qu'une couche nouvelle se forme, l'au-
nnuw est en grande partie absorbée, en sorte que le tissu osseux passe
presque aussitôt de l'état compacte à l'état spongieux.
L étude des phénomènes qui se passent dans les os longs, les os larges et
le? o» courts, pendant la longue durée de leur développement, démontre
donc, en définitive, qu'ils sont soumis à un mouvement continu de compo-
st ion et de décomposition. Nulle part ce double mouvement n'est plus accusé
que dans le tissu osseux. De plus, il ofl're ici ce caractère exceptionnel que
chacun des actes qui le constituent affecte un siège spécial ; le premier occu-
pant les parties superficielles, et le second les parties profondes. Pour le
mottre dans toute son évidence, il suffit de colorer les os d'un jeune animal
en mêlant à ses aliments de la racine de garance pulvérisée.
Belchier, chirurgien anglais, dînant chez un teinturier, avait remarqué
que les os d'un morceau de porc frais qu'on avait servi étaient rouges. U
apprend que cette coloration était due à la racine de garance ; et quelque
temps après il mêla de la poudre de cette racine à la nourriture d'un jeune
o>q ; ses o? prirent en efl'et une couleur rouge.
L'observation du chirurgien anglais ayant attiré l'attention de Duhamel,
(et observateur nourrit à son tour plusieurs animaux avec des aliments aux-
quels était mêlée de la poudre de garance; il obtint des résultats analogues.
Va expériences et celles qui ont été faites après lui par un grand nombre
d auteurs nous ont appris :
116 OSTEOLOGIE.
i® Que la garance communique une coloration rouge à tous les o^, et aii\
os seuls ;
2^ Uue lorsqu'on a soumis un jeune animal au régime de la garancv, si i»n
le sacrifie quelque temps apr(!>S; les os longs, transversalement divisés, pré-
sentent sur la surface de section un cercle blanc qui répond au canal médul-
laire, et un cercle rouge qui répond au périosle ; le premier reprcMMiU
Tenscmble des couches qui existaient avant l'expérience ; le second, 1 ni-
semble des couches qui se sont formées pendant la durée de celle>ci ;
3® Que si, apri^'s avoir mis Tanimal au régime de la garance, on le renu t
au régime ordinaire pour reprendre ensuite la garance et revenir encoro a \
régime habituel, la surfac(> de section présente quatre cercles, un cenif
blanc intérieur, un cercle rouge, un second cercle blanc, puis un secoml
cercle rouge, qui correspondent chacun au régime auquel l'animal a ctt
alternativement soumis ;
/j*» Que cette correspondance des deux ordres de cercles a\ec les dta\
modes d'alimentation n'a lieu que pendant un temps assez court ; le cen !•
le plus rapproché du canal médullaire disparaissant bientôt par voie d ab-
sorption, et les autres, après une durée variable, pouvant également di>(>a-
raitre d'une manière successive ;
5^ Que la coloration des os est d'autant plus vive et d'autant plus rapide
que l'animal est plus jeune ;
6» Que cette coloration, alors même qu'elle est Irès-inlenso, n'osât jam»i-
tout à fait complète. Dans les couches rouges on aperçoit çà et là de» [Kir::-
cules blanches, et dans les couches blanches des particules rouges : ta.
important signalé ifurtout par MM. Brûlé et Hugueny, qui démontre, ain-
que le font remarquer ces auteurs, qu'indépendamment du travail «!•-
résorption qui emporte les couches anciennes, il se produit sur une muUit j«!'
de points des résorptions partielles ;
T* Que, chez les animaux adultes, les os ne se colorent plus, ou du aïoin-
8C colorent à peine et seulement dans quelques-unes de leurs parties.
La matière colorante de la garance permet donc de suivre en quelque ?<•::.
pas à pas la superposition des couches nouvelles à la périphérie des u>. c
la destruction des couches ancienne» sur leur surface interne. Mais ce d«KÙ» .
mouvement qui a pour but leur accroissement et ragrandis>euient tï- •
canaux médullaires n'e^it pas le seuj. 11 en evitte un autre bien diiïcn •
qui se passe dans tous les points de leur épais^^eur et qui se lie ii la nutrili*
Le mouvement d'accroissement cesse de trente-cinq à quarante ans; le ubi.-
vement nutritif se ralentit sous l'influence des progrès de IVige, mais u-
cesse qu'avec la vie.
ééveloypcmeat.
Lorsque les os ont acquis leur plus grande épaisseur, le blastème s»'i-
périostique disparaît, et le travail de reproduction qui avait pour iu^vv li
périphérie de l'c^s se trouve suspendu d'une manière complète et déBniti>f
Mais le travail de résorplion qui s'opère aux dépens des parties profotid •*
DEVELOPPEMENT DES OS. 117
t*onh'nue et se prolonge jusqu'au terme de l'existence. De là des modifi-
latioos d'abord à peine sensibles, qui présentent plus d'importance à mesure
que nous avançons en âge.
Dans les , os lonys, la résorption s'opère ù la fois sur les parpis du canal
médullaire et aux deux extrémités de ce canal, c'est-à-dire sur le tissu com-
pacte et sur le tissu spongieux. Il en résulte que tous les canaux médullaires
anprmentent progressivement dé calibre et de longueur. J'ai pu comparer
récemment le fémur de trois femmes dont Tune avait vingt-huit ans, l'autre
wixanteet dis, et la plus âgée quatre-vingt-douze : sur la première, l'épaisseur
iWi parois du canal médullaire, dans sa partie moyenne, était de 5 à 6 milli-
mi^tres; elle se trouvait réduite à U chez la seconde, et à 2 chez la troisième.
<.h<»z cette dernière, le canal médullaire, d'une capacité énorme, s'étendait
en bas jusqu'au niveau de la poulie fémorale, et en haut jusqu'au col du
f«*inur. — Dans les premiers temps de la vieillesse, la résorption paraît avoir
reniement pour effet d'amincir les parois de ces canaux. Jusqu'à soixante-
quinze ou quatre-vingts ans, celles-ci se composent uniquement du tissu
rompacte ; à cet dge, la résorption devient si active, qu'elle attaque toutes
lis couches profondes de ces parois déjà si amincies.
Dans Us os larges, il se passe des phénomènes analogues, mais moins
aiYu>és. C'est d'abord sur le tissu spongieux que s'exerce l'absorption ; les
Irdbécules de ce tissu s'amincissent ; les cellules deviennent plus grandes ;
t'ilos communiquent plus largement. A soixante-quinze ou quatre-vingis
ans, ce travail de destruction s'étend du tissu spongieux à la face interne des
l-iUos de l'os qui s'amincissent et qui en même temps se rapprochent, d'où
il >uit que ces os diminuent de volume, l.a fusion graduelle des deux tables
oA surtout remarquable dans les os du crrine, où elle a quelquefois pour
ronséquence une véritable déformation. Dans ces os, en effet, c'est surtout
la lable externe qui se déplace ; et en se portant vers la table opposée, elle
^ubit parfois une sorte d'aplatissement.
Dans les os courts, le tissu spongieux devient le siège d'une raréfaction
«'mblable. Ils perdent ainsi une partie de leur résistance et se déforment
dautant plus qu'ils ont à supporter un poids plus considérable. On peut
n)n*tater cette déformation sur les vertèbres et plus particulièrement sur
les dernières qui se dépriment : d'où l'abaissement de la taille dans la
vieillesse. En se rapprochant, leurs faces supérieure et inférieure s'élar-
gissent, et donnent ainsi naissance à une double saillie circulaire, inégale
itnigueuse, qui sufQt au premier aspect pour dénoter ITige avancé de celui
auquel elles ont appartenu.
En résumé, pendant leur développement, le mouvement de composition
remportant sur le mouvement de décomposition, les os acquièrent une
solidité croissante. Dès qu'ils sont parvenus au terme de leur évolution,
le mouvement de décomposition existant seul, les mine de toutes parts;
il* ee raréfient de plus en plus, et leur solidité diminue en raison de
»"elte raréfaction : ainsi s'expliquent la légèreté et la fragilité des os chez le
Meillard.
• DES OS EN PARTICULIER
Nous avons Vu que le squelette est formé de trois parties : la tètê, le tronc
ot les membres. C'est dans cet ordre que nous allons étudier les nomhreuM*>
pièces qui le composent. '
CHAPITRE PREMIER.
DE LA TÊTE.
La tête comprend dans sa composition deux parties très-difTérentes par
leur forme, leur volume et leur importance : le crône, qui renferme l'encé-
phale; la face, qui renferme et protège la plupart des organes des sens.
. ARTICLE PREMIER.
DU CRANE.
Le crAne est cette vaste cavité qui surmonte le canal vertébral a^ec lequel
elle communique et dont elle a été regardée avec raison comjne un renfle-
ment. 11 est composé de huit os, quatre médians : le frontal, l'ethmoîde, le
sphénoïde et l'occipital ; et deux latéraux, le pariétal et le temporal.
Considérés dans leur situation, ces os peuvent être distingués en ceux qui
Torment la partie supérieure ou la voûle du crAne, et ceux qui répondeni
plus spécialement à sa partie inférieure ou à sa base.
Nous décrirons d'abord les os de la voûte, c'est-à-dire le frontal el le*
pariétaux. Nous étudierons ensuite l'occipital, qui appartient à la fois à l.i
\oi1te et fi la base; puis le sphénoïde, l'ethmoïde et les temporaux.
§ 1. — Uks os hV CRANE EN PARTIOUKR.
I. ~ 011 fronlal.
Le frontal, ou coronal, est un os impair, médian el symétrique, situé .i
la parMe antérieure du crAne, et supérieure de la face, à rexpn»>>ion de
laquelle il concourt par ses larges proportions, par la beauté de sa forme el
la mobilité des parties qui le reeouxTent.
Les anciens le comparaient A une coquille de pèlerin. 11 est en effet hémi-
sphérique ; mais le quart inférieur de l'hémisphère, mince, aplati et rejeté %er^
le centre, forme a^ec les trois quarts supérieurs un angle saillant en avant et
rentrant en arrière.
Ainsi conformé, on peut lui distinguer trois faces et une circonférence. La
face antérieure, convexe et unie suc toule son étendue, est recouverte par h*
DES OS DU CRANE. Hî»
muscle frontal et par la peau. La face postérieure, concave, répond aux lobes
iHitérioiire du ceneau, sur lesquels elle se moule. La face inférieure, horizon-
la l<» et beaucoup plus petite que les précédentes, s'articule par sa partie
môdianc avec relhmoïde, et contribue par ses parties latérales à former les
ta>i(ésorbitaires.
Cet 08 est double chez le fœtus et quelquefois aussi chez l'adulte. — Pour
hû donner la position qu'il occupe, il faut tourner en avant sa face convexe,
t*t (lireclement en bas sa face inférieure ou orbito-ethmoïdale.
A. fête aotérleare on frontale. — 1° Partie médiane, — Elle présente chez
I t'ufant la soudure des deux pièces qui formaient primitivement cet os. Chez
1 adulte, les dernières traces de celte soudure ont disparu; quelquefois
(• pendant on en retrouve encore un vestige sur sa partie inférieure. Dans
«1 autres cas moins rares, les deux moitiés, au lieu de se souder Tune à
l autre, se sont unies par suture; celle-ci, toujours très-manifeste lorsqu'elle
\'\'\Ai\ persiste pendant toute la durée de la vie. Sur une tôte entière, on la
\<iii se continuer en haut avec la suture sagittale ou bi-pariétale, et en bas
a\»'c la suture des os propres du nez. C'est ordinairement sur des frontaux
Iir-remenl développés qu'on l'observe. Elle est si fréquente chez l'hydrocéphale
|u on pourrait la considérer chez lui comme l'état normal.
A la partie inférieure de cette soudure ou de celte suture, on remarque
Fig. 5.
Frontal, face antérieure,
>1. Bosses rontales. — 2, 2. Arcades sourcilières. — 3. Bosse nasale. — 6, h- Arra »'«•
Jt iiair»»». — 5, 5. Apophyses orbilairc.s internes. — 0, 6. Apophyses orhitaires externes. —
■ "• Ethaurrure nasale.' — 8. Epine inisale. — 9, 9. Fosses ou voûtes orhitaires. —
''•• JO. Surfare roncourant à former la fosse temporale. — 11. Partir ninyenne du bord
^•J^rieur, taillée en biseau aux dépens de la face postérieure. — 12, 12. Parties lalé-
uv^ de ce bord, taillées en biseau aux dépens de la face antérieure, en sorte (juon apercjoit
^■> 'leniMure
\'2i) osn-.nl.odll.
uni' saillio >iliif''(' cnlii' h'- deux sminiN, iimiKMjiiilcun'iil .ui-dis-u- <i.' l.i i.i.
ciiiL' du rifz : cest la husse nd'iole, husse fronlah' infcrirure ^ fm^se frohliu
intnjenne de quelques autcnri^, à [iciiic a[>|)ai'('iil(' chez 1 ciiraiil, i>ln> |*iini"ii-
ctMM'hi'Z l'adullr el plus riirorc cb.v. Ir Nicillai'd. Kllc i'i»iTt'^[)uiid an j»-.>ii!
d(M'()U\crj,HMic(! di's (rois fa((»s. Sur ce j»r>iut, les laMcs di* 1 os s^m arlfiil :
de hniv oiarleniciit rôsullcul deux (.m îles, 1 (uic «Indlc, lautrc ï^anrii.', f:ii]
cominuniqULMil iulV'riouri'ineul a\t'c 1rs l'osscs nasales, el qui jxnMent K- \u va
ÛL' sinus frontaux; \v dihcloiqjeinenl de ces sinus esl en rai-nu iliri.lr
de làge : de là le \oluine rroissanl de la bosse uasaN'.qui forme Irur [hH •[
anlérieure.
Au-dessous <îe la bosse nasale se (l'ouxe Yrcliancrure niisalc, dcmi-t inn-
laire et rerouxerle d asjxVrités pour s'.irtii-nler, en liant et en a\an(, aNc» 1.'
os propres du nez : en bas et de chaque colé, avec l'apopliyse inontanb' <!• ^
os maxillaires supérieurs. — Ik» sa partie inrérieiu-e el médiane, nait litii
saillie aiguë, plus ou moins longue, Vqiinc nasah, doni on n»' >(>i| ^ur cdU
face que le bord antérieur: ce bord sarlicule axec les os propres du in/
qui s'appuient sur lui.
*2" Parties latérales, — Klles r)fVrenl, en procf'danl de liant en ba-, iii.'
surface large et unie^ que recouvreni 1 ai)on<''\ rox' cidcr-oiiiMme ef la ji/ai: .
plus bas la bosse frontale, lrès-accn><'c cIk'z le l'(i'lu> el I enlanl, be.iiir-iiv
moins chez ladulle el le vieillard.
Au-dessous de cette lK)sse est une saillie lrans\cr>ale, |dn> [tr-ininx ••'• • '
dedans qu'en dehors, qui i'é[MMnl an sourcil el ({ui (bMiil une ciurbc j (■•'•>■
cavilé inférieure. d'«)ù le nom i] arriule .uuirnt.oe (\[\] lui a éle donné, l'v
leur extrémité inlerne, les deux arcades sourciliéres se conTHudenl a\ti 1.
bosse nasale. Comme celle-ci, (dles aiq>araissent el se déNclnppcnl ;i\i« '>-
sinus fronlaux, dont (dles Iraduisent an d(diors 1 exislenc»' el les dimcn-i<'ii- •
leur saillie, par couséqueni, esl aussi en lais m diiccli' de l.tge.
Sur Textréme limite de la lace anlt'rleui'e a[)j»araissenl deux aiilres arra<l ■-
parallèles aux précédenles, mais plii> étendues, demi-cii('ulaire<, ([ui f"' '
partie du contour de la base de I orbite, el qui p^rlenl le nom d'ui-'O''"
orbitaires. — A luuion de leur tiers inleine a\ec le< deux lier> exleiii»-. -'
N(dt utKU'ifice, elsouNenI une simple écbancrnre, «ju une bandelclle liluv/?-.
comertit alors eu trou; cet orifice, uoimu'' irnu sus-orbitaire, nu >""'
cilier^ donne passage au nerf fronbil externe, à une arlère et une mmii' •
Sur son trajet, on aperçoit quelqutdois un ou deux pertuis de>lines à •!' -
xaisseaux. — Les extrémités de l'arcade, appelées r//u^/^/<//.».^.s^ <)rbitaire>, se cii^-
tinguenl en ititerne et extei'ue. l.'a[M)phxse orbilaire interne, extrèmenitn*
mince el à peini^ accusée, s'unit axec lOs nngiris. l/a|>oplr>se orbitaii'
4'xterne, \olumini'Use, Irès-saillante, lierissée da.-pé'rités, s'arlicnli' 'i>'''
l'os malaire.
Au-dessus el en ari'ière fie rapojdivse orldlaire externe, on \oil naihv <!-
sou sommet une, ligne courbe ([ui se [)oile d abnrd en haut et en di-daie.
I)uis en haut et eu arrière: cette ligne fait partie de C(dle qui limite la f"?*'
temporale. Au-dessous vM un enfoncement étroit el pnd'ond eu avant, plu^
large et plus superficiel en arrière, qui contribiu' à la formation d«M<'ll''
fosse.
DKS OS Ul' CUANK.
vn
B. P«fr »M4#rleare oa c«réte*ale. — Klle est concave el tournée en arrière
dans ses Irois quarts supérieurs ; largement échaucréc au milieu et tournée
en haut dans son quart inférieur.
Sur sa partie médiane, on observe de haut en bas : une gouttière lon-
gitudinale qui loge l'extrémité antérieure du sinus longitudinal supé-
rieur; large supérieurement, elle se termine en pointe inférieurement. Sa
profondeur et sa longueur varient beaucoup suivant les individus. — A cette
Koultière succède la crête coronale, qui semble formée par la réunion de ses
bord:» et qui donne attache au sommet de la faux du cerveau : elle est tantôt
Irc.-saillante, tantôt à peine apparente ; quelquefois elle fait complètement
(Jt'fdut. — Au-dessous de la crête, on aperçoit un trou, nommé trou borgne ou
rpitieux; co trou est le point de départ d'un petit conduit qui pénètre dans
la cloison des sinus frontaux, et qui se porte obliquement en bas et en avant
>»Ts la base de l'épine nasale, au niveau de laquelle il disparaît. Dans quel-
ques cas rares, il se prolonge jusqu'A la ^oûte des fosses nasales et s'ouvre sur
une des petites gouttières qu'on voit en arrière de l'épine. Souvent on n'ob-
MT>e ni trou, ni conduit, mais seulement un demi-canal, que complète l'eth-
ujnï«le. — Kn arrière du trou borgne se trouve une grande échancrure, qui
ti'tutniy l'(ur jt fMlviit'ttrr.
t. I. F.ivsf* rornn.ilos. — 2. Goiiirn'ro U)npitu«linah\ — 3. CvvW runniali». — '|. Tpmi
f*..j,.,'. — j. Epine nasale. — G, 0. PeliUs gouUieros situées vn arrière ol sur les nMi's ilo
••«!•• «pinr. — 7, 7. Oriliccs forniunt rentnV dr*> sinus frontaux. — H. 8. Anados ot vdûIos
"l'Miiv*. — 9, 9. Apophyses orbilaires externes. — 10, 10. Surface triangulaii'e et dentelée
'.'' Upielle le frontal s'articule avec les p-andes ailes du sphénoïde. — 11,11. Partie mé-
•l.H' du bord supérieur, taillée en biseau aux dépens de la face concave, en sorte qu'on voit
-..r (elle face toutes les dentelures dont elle est hérissiV. — 12, 12. Partie> latérales de ce
II- Hif ÏHtrt\, taillées en biseau aux dépens de la ra<'e convexe, d'(Ui il .suit que m's «lenlelures
^ 'Undirnf a la vue.
■m ()<Ti:oK)(iii-
nn'surc (ôiilt^ 1 ('triidnc ,'nil(''rn-]i(t>fr'ri('iir(' «le l;i l'arc inlV'jiiMiiv \]r I •>- i
<|iii simit ;'i la lame ciihli'c de IViIiimokIc : rlle porlc le i)(»ni i]'èr}iavrr)n'r'
flIlIKoVd'llp.
I.t's (tarlirs |,ilt''r;il(>< t]r |.i i'icc rrrrhralr <oiil roroiivpvti'S (rimpn'-.r.ii'n-
tiiuilalcs qui nM(ti\t'ii( les ciiri.îndliilifin- <lii rri'\«'an, (IT'fninfma's iiiaiiii"!-
Kiircs qui son! jccurs daiir- h'^ a;iria«'((in^ilr>, cl «le fiiicl((iics sillnin qui r.q-
rc>)»(iii<|c!il aii\ \ai:--c'iii\ de la dm-c !in''r<\ — .\m iiiNcaii dc^ ltr)--c> (ïciita^'-,
(tii j'cmai-qi!(' le- In^-o c(n'niia|c- (lc.-!|l!(•c^ ."i louci- rc\h<'iiii(<'' aiH»'jicMrc '!»'>
}ic!ni>plici-cs ccicluaiix : — jtlii- Ita-, î'.id^Ic iciMianl que roini»' la iniiliM!;
(Ic-cciiflanlc a\cc la jx.vlioii lici'i/iail.ilc de 1 >k : — d, en an ièi-c de rel a .:l'^
les hitsMs r/ ////(//rcv. vemaiMf lia ! d<'s ]i,-ii' le> iniiDCs^ifUis e! le- f'iniiclKa'^ q;n
les ]'ecfiii\ rciil .
<;. r;iro hity-rn'iiiM' on orhiio-i'lliiiiorflalo. — ^a [tailic luédiano ])r«''scnte
réeliaiicnne elhiiKtïd.de. de tîuiii-e rreî.ni'-iilaiic, dcud le grand axe ^e dirige
lioi'izoïilalcinciil d'avaiil en ai lièie. — S'ir la partie anh-rjeiire de celle r*chan-
criiJ'c, nna|ieico:| le Ixiid [)t)<|rri<'ni', ininri' r( Irane1i;int, de l'cjiinc n."i-alè.
(|ni sarlieiile aM'c la lame (•«•rpenoM iiiaii e d- 1 fllnirede : à droili- i-l a
uancli*' di' C'' !"»i(|. inie pidile uniidiere ((ni r.iil ji.iilir d<' la xnntc de> fV'--r-
!ia>ale>. — Su!- li*- cnlr^ de la rtir-nii- eidian» linc . nne»!).-er\e da\ant rii
ariière: 1" l^Mnerlnir lar,L:v cl in'f'unlièrf de- -iiin- honlanx, qui - al> nicli.'
avec linrnndihnlnni de rcIlniKadc [.oiir c(nniniini(!nii', ]iar rinIcriiiediaiTc di
celui-ci, axec les jo-^e^ na>a!es : 2" des [iDrlions de (clhilcs qni > ajuiil.'iit •>
(•(dies de rcllnnoide, cl (\\\\ les cnni[)!clcnl ; :>" den\ |)clilc> puillièi-c- fian-
Fi-j. 7.
1. (ioiitlinv iMimitihliiiah- .I.-srriuiaiil jiiv'iir.in Ir-Mi iMMulhv _ 1>. Ti-"il l.ov-il.'. — n. n-
Mip.Tinif. — .'|. ]'-ii.| iiir.'iiriir. — :,. \ ..ut.- *>i l.iinnv. — \\. I»..riiMns <!.• r.-lliilrs mUl-v -
j.'s liordv .Ir r.'clianrinrr .•llii||n|,l;ilr,— 7. |>rll!.-::.i|itt|.MV> ^itlh■.•^sl|,•(•(•s It-.r.Urt rtiiin li.K.i
•1 l-tiiH-i' 1rs lions (.ilni,,!,,.. iiitiiihs. — ;s. Im.iim- naval,. — O. >iii|.i<.' niaiiuMikiiir ai
' iilr.- a\.v un.. sar|;i,v srniMaMr .les :.rarHir. ail-', .lu .pli.'-ii.,!.!.-. — 10. \i.u],livs.- -ti
l;niv iiitrrïMv — 11. |- "nlr. .• ,1.'^ snins .,,|,.-,inhl:ui\ — 1- \|.o|,livs.' orl.ifairc .>\trni.''.
DES OS or CRANE. 123
t T-alos qui s opposent à des gouttières semblables du môme os, et qui for-
arnt les trouâ orbitaires internes, distingués en antérieur et postérieur : le
rt^mier donne passage au filet ethmoïdal du nerf nasal de la branche
l'hthalmique de Willis et à l'artère ethmoïdalo antérieure ; le second reçoit
irtère flhmoïdale postérieure.
I.t > parliez» latérales de la face inférieure, profondément excavées, consti-
•■:it la \oûte d(»s orbites : elles portent le nom de fosses orbitaires. Leur
-• ;n' est colle d'un triangle, dont le sommet tronqué se dirige en arrière.
' ^ >oiit unies et tapissées par le périoste, qui leur adhère faiblement, en
tr que celui-ci peut en être facilement détaché. — On y remarque en avant
. ij dehors une fossette profonde qui reçoit la glande lacrymale. En avant
*'u dedans, on voit aussi quelquefois, entre l'apophyse orbitaire interne et
tr .u sourciller, une très-petite dépression, à peine accusée, qui dg» ne
"rhe à la poulie fibro-cartilagineuse sur laquelle se réfléchit le muscle
- irid oblique de l'œil.
« «'^ fisses sont limitées antérieurement par l'arcade orbitaire. — Leur bord
. -Srieur, trèr^-'^troit, est taillé en biseau aux dépens de la face inférieure ;
' articule avec le bord antérieur des petites ailes du sphénoïde.— Leur bord
•vriie, taillé aussi en biseau aux dépens de la face inférieure, s'unit aux
: i j.Ihs ailes du même os. — Leur bord interne répond à l'échancrure
'^^oidale.
». cire— férgBtt.— Elle se divise en deux parties ou deux bords : l'un supé-
'i'-ar, lautre inférieur. — I,e bord supérieur, plus que demi-circulaire, pré-
- :.N' des dentelures par lesquelles \l s'articule avec le bord antérieur des
-rîHtaax.Sa partie moyenne, très-épaisse, est taillée en biseau aux dépens de
n .' concave; se» parties latérales, d'autant plus minces qu'elles deviennent
Fig. 8.
Frontal, face inférieure.
I. Areades sourcil ieres. — 2, i. Arcades orbitaiivs. — 3, 3. Apophyses, orbitaires
• ••<. — 4, h- Bord inférieur. — 5, 5. Foss(\s ou vofttes orbitaires. — 6. Échanrrurc
• "«lilc 1 la partie antérieure de laquelle on obsene les deux petites gouttières situées a
'.' '-t a gauche de l'épine nasale. — 7, 7. Portions de eellules destinées à recouvrir et îi
' .'tiT les feflules de l'ethmolde. — 8. Portions de gouttières qui s'unissent II des portions
.ill»*N de l'ethmolde pour former les trous (ubitaires internes antérieni-s. — 9, 9. Autres
t. >is d^ goattières qui contribuent à former les trous orbitaires internes postérieurs. —
If. >arface triangulaire et dentelée par laquelle le fnmtal s'articule ave( les grandes ailes
, 1 . wAAf. — 11, 11. Petites surfaces situées en arrière dCvS apophyses orbitaires externes
'•ntntiutni à former le» fosses temiv>rales.
IJ'l
^11 (»| (Mil!
plus iiilV'riciii'cs, >(Hil InJUcc^ di !)i<(';iii aux di^pciH de !.i liirc ( (Hi\ r-x,'. !■ ^i-
<!(' crllc (li>[»usi(i<tn «nie !»• rmiil-'i! ^";^{l|Mlil' en '!i;m( siii' \o> |i.iiit''l.iii\, t-l •']!.'■ ]• -
|».'ii'i(''l<'iii\ (le r]i.-i([i]<' {'<<{{' >",i|i['i!i('iil >\w lui. — l.c 1>'>!(1 iiilniriir. i in: i. '■.:)! ,.
cl li';m.-\('i>.'!, t'sl i!ilt'r''!imj)u <l;i!i- s-i h.ii tir iik.v.miii' jt.ir ri-rli.-nnir.:. > f
in »ï'!.'ili'. A (lioilc ('! ;i -■iiirlic d.- ((«Ilc-t i. il ^'imi( ;\\i\ iiclilc- ;ii]rv <iii >;r:.. -
iiniilc. A rmiioii «In li,»nl iiilciiMii' avec jr sii]i«''i'i<'iH', ou \<n{ mi»* ^•::! ■■
li'i.'iu'jiil.iiit' cf rii,i^ii('!i>(' (|iii - tirliriijt' a\ri- uni' suir.irr m-iuIiI.iIi . -' ■-
i,M'<iU(l('s ailes di' i\'l n-.
('ointrriiius. — le- o- ijui ^ ailicuiiMil a'vrc le (V'Uil.il >miiI ;n! U(Hhl«i:- •;'•
(Itui/c. (jualir a!ij!.ii lii'îMnMii an ci.nic : le- |iaiii'|an\, !•' s|iin'nnidr ri l-il.-
iiinïdo : liuil à !a face : les drnv n> di] nez, ic- i]i'\]\ <w iiiaxillaiiv- h ]■.•-
ia*nji'<, 1('> d.'uv un'-ni» et |.", deux niajaiic-.
Canformaliitu inlrf.iiini . - (ad d- c-l (''j)ai> dan- >'iti quail -iiiM-iicur »■'
au ui\('au des a[)np]i}-"s oilulaiic- oxicrui's. Il vA niincf ru airirrr tird»
a[»i»jili\>rs, >ur 1rs l'i--r- niialaiîcr (d au ui\r'in di'- iuîin"('--ii"us di_:it.L>v
l'Ji Ir jdar.uil riilrr liril v\ la lunuri-r, on (k'uI r •u>lat('r qui\ snr t'Hi- <■-
|t(du(s, il v>{ frau^parriil <!!<•/ la plu|iar( des indi\idn.-. Sr> druv lali'i-- ii
M>u( d'»ur pa< [i-u'allrlr' : (djrs -Vdoi.'nrid rî ^r rapprocdirut lour à t'Mir. I.
li-su sj)oui:irux qui lr.-> rf'pair loruir ^\'< iloi- iin'-nliri'>.
I.cs sinu-^ (Vonlanx (MUipi i- (ian- I <(a!lrnirnt y\v (•(•> laldr-. ^unl - l'i*--
par une (doi> )U uird.a.ir, r'Uii\(v(;| dr\irr à droili' ou à ,L:an(dir : qtndq.u-: •
rllr rst iu(oin|drlr ou jirr!' aie : dans rr cas, il> i •'ininuniqnrnt «'iihi' r;/.
(d, (Ui oud'r, ils joui <'oniniuiiiqiiri' I uni' a\rc 1 aniir 1rs drux r*.-sc> na-.' ^
l.rur caiiarilr prr>rnlr i\<' hr- L:raudrs dill'ri'rucrs >uiNanl lr> ind i\ idu- : ■
u r-l pa^ rai-r ijr lr~ suir ^r!r\rr ju>qu"an ui\rau drs |)o-M's Imiilalr-.
s rirudi'r ru (Icdmis dan- u.nr urandr [►arlir <lrs NoTdr- nildtaii'rs.
Drrrlniijirnit'iil . -- le l'i ailal nail par deux poinl< (ros>iliralion, qui jui.-
seul du ([uai anlii'.nir an (juir ndr rinrpiiruir J<»in-, ri «jui ont |>oiir -i-jr ^^-
arradr-> orlalaii-r-. l.r-^ p dnl-. -Ydcinlrnl r\\ ra\ounanl, dunr [>arl, \t > 1
siiinnirf di' loildlr, ilr l'aNlir, \i'\< Ir IVoiil. Au dmixiruir moi-. i|-.-r :. .-
( liriil drjà xri> la parti'- iiir<nirure de l'os; à quatre uni-, i!< ^e lo-i, :.' '.'
dau< le> lioi> (jua'l.. inl'.nirni'-, nnis i-e-lent si'-pares eu liant pai- un e-pp •
an.'julai' .'. A la uai-sam e, on \oit euenic cri au.ule qui tend .ï di-pai ail! c—
A un an, le- drnx ui<Htir- i\<' 1 o- s'uui>>rnl au nixean i\y'> ho-.-es IVontalr-. A
deuv an-, ( Ile- -ont en reinnal >oud(''es daii> j»resrpie huile Imir eleiidnr. ci.
reiuai(pie srulrnirnl rn ])a> unr ii--urr xrriicalrde 10 à 1 !2 milliuièt! r- '■
li.ui'eur, (pii w*- «ii-pa:ait (p:r la sixiriur ou septième anui'c, qucdipa < '-
UK^'Uie \i\\]> laid : (lie/ ceilain- iudi\i<ln-, i lie ])erH-le [irndani louir !a s' .
I.rs >iini> appar ti- -rul ^'\\ ;.rinnal {]{* -w à Iniit au>. soii> la loiaur u ;. ii'
crilule silui'c à dioile et a liaindie de 1 eclia nciii re nasale. Ils > V'teudeiiî «i •.-
lord de l)as eu liant id di' drdan- ru didi a>. A Ulr^mr quil> .-e (l»'''»eli;ppe;,î,
la (loisoii liè< lai'ije (pli l<'s >rp.(iail s amincit : >ou\eul 1 un <l eux >a(Ciri:
jdus l'apidemeut : la ( loi^^on alors lie i-.'qioud [i\\i- à l;i lii:ue médi;mo <d :m'[ji1'!<
sVdre (lé\iee. — Dans la picinieic jKuiod»- de leiii' r\(d,utiou, ces sinus se T'i-
meiit aux dépens du li:--!! s]»oie^'ieux compris entre les deux lahles de 1 "
li^sn (pli ( si alHaidant an ui\ean de la l)o>se na-ale, cl (pii isf ptni à j" •
DKS OS 1)1 CHANi:.
V2Ô
rr?(irbé. Dans la seconde, qui commence avec la puberté, et quelquefois
ix'aiicoup plus tard, ils continuent à s'accroître par voie de résorption ; mais
ils s accroissent surtout par voie de dilatation, leur paroi postérieure restant'
immobile, et l'antérieure se portant en avant.
II.
ParléUI.
Le pariétal , ainsi nommé parce qu'il forme une grande partie des parois
<lii ^ràne, est un os pair situé à la partie supérieure et latérale de celte ca-
\ilé. 0)nvexe en dehors, concave en dedans, de figure quadrilatère, il offre à
• •nsiidércr deux faces, quatre bords et quatre angles. — Pour lui donner la
[Mbition qu'il occupe, il faut tourner sa face convexe en haut et en dehors, et
piuer son angle le plus aigu en bas et en avant.
i. Face «xierne, catanM on contexe. — Réguliôremont arrondie, unie sur
I nie Sun étendue, elle répond en haut à l'aponévrose épicrAnienne, qui la
N'i-are de la peau, et en bas au muscle temporal.
S.»n tiers supérieur est tourné en haut. Il présente en arriére, prés du bord
'i[uTieur, le irou ou plutôt le conduit pariétal, qui traverse perpendiculaire-
nvnt ou obliquement toute l'épaisseur de l'os, pour aller s'ouvrir sur la face
' i'[» «s/'o. Quelquefois ce conduit se perd entre les deu\ tables du pariétal. Son
Fig. 9.
Pariétal j face extenir.
1 hiwse purit'talo. — 2,2. Li(n\P courlKî limitant la foSM» teiiiporulo. — 3. Paiiio poM»^-
'• in- ou (k*îirendanle de relte ligne. — ^. Bord inférieur, conrave et laillé en hiseau aux
• H '.X <\v la fare externe. — 5. Bord .suin^rieur. — G. Trou parit'tul. — 7. Bord antt'rieur.
— >^ 1U»H p«»Hi.Ti<ur. — 9. Angle postt'rienr et inférieur lron([ué a son Mnninel.— 10. Angle
. •< it'ur et infvrieur. — il. AngU" u'iiéricur et Mipéricur. — 12. Angle i»oslt^riciu' el
-j[»»M«.*ur.
)'J(.
i>>i i ' ii.( n;ii;
cxisU'iirt' li ('>( |);i- coiim;!!!!!'. il (Imiuu- [i;i-.-;rj(' .) iiiir \('in('. — ^<iii 'i -
iiin_\'.'ii rsl louiiic cil 1i;uil <'! ci: -!<'l;<u . (Ui ^ i('i!i;ii<|ii(' la hv>^>' ji-:,, : ••
>i(n(''(^ .'lU Ci'iiiii' «If la Dur c\ir\[[y\ ir("> -.-aillaiiU' chez le l'iclii^. nlai^ i:i w-
accii-cc clir/i I ailiiilc, c( -c cniiioiHlaiil ii;Mi)>Jl>lctiiciil [»ar >a lia-c a\c< !■•
[»ailic- i^i-inc-, — Siiii (icr> iiiii'i'iiiii\ Idiiinc diicciciiiciil en dchms, t-* -■'-
liaré (Ir la \)n:'>i' jtaiiilal.'. .iaii^ la jili!^ ;jiaiiùe parlie de >:>\\ cirn^.;-. ; .!
une liuiie («airlic, dniil la euiieaMte leuaide vu l)a> ri en aAaiii. r.elt.' !•_ j
l'ail ji.ulif «le celle (|ui Innile la i .--c leiiiii.aMJc. .Vu-ùe>M)ii> e>t liin-^-:-
laec |tie-i[lie plane, nui CMncmiil à la. |i»i!ii.cli.Mi ne celU' i'u^.-v'.
?t. Faro iiiU'i'no, ceiM'bi'ah' ou l'oiicaxo. — laie i'r«i p.n .-cjiice (1 iin[>li ^-i' •.-
(Ij-'ilale.- et (rciijinence> Jiiaiinllaii*'-. qni cnri e-piaia-' il au\ circniivuiii-i'i!'
cl uii\ aiilVaclnnsifc-, du eei\i'an, mai- ijui suiil en Ui'iieral peu proimn.' r.
Iles ^illnii- ra lui lie- la ti cmn pimu ^lll• pre.-(pic Inule rîiii eleudue. \\< I^'ii^^•'';f
di" di'iiv tittuc- : 1 aiilerieiu', ùcaiicimp pic- c» n-id.-i'a'.iK', occupe 1 aniric -u,''-
l'ieur; il ^e "p'aie pi'cr'ji.'c un eclciuriil i n îiani e( m' lamilie mm' la lii-'::-'
aulerienrc de la lac-' < ,m .mu aie. i.e .^i'inii pvc-leiieiir pari du bcrd iul-T.,.:
de 1 u> cl ><• iliriue iddi(|iicui<'u{ m iMUi i ! en aitièic. j»."Ui' >o rdiiHlnM- -i;:
liUlIre. Uioilic. <'.<'-.• .mIIuh- |.i;_. :il l.i.icn Uicniu-ce ji:<i\e[Uie, 1er u< i.\
\(Miie«- c;iii e-[i(Mi<lauie-, ci in.ilc- Iciu .» lli^ i>;(iiis. I. a.nlcrieii i', ]ieaiii < n.".: _ -
[U'oiuud, Il pii'-ciilr .''ai\eui. à .-.ai p.iiuj <le di'pa'i. îe.s ilcuv lier- oa It'- ': -•
(piari- d un canal i t (iiaiipa-i'ia- nu c.iitMi coiU[deL
Sur la pari ;e la pii;.- cl«'\ ee tîc c- iie l'.icc, au-dr.--(;ii- du Ui»rd >iu"'i iru: . ■
ni (M i\c une < il iiU-UMiil lici .' i|i.i. eu ^ ;uii--ai.i a lllli' deiiu-ifi 'Ul I ièie >eUil'' ■'
du < nie t.pjtu.-c. i(a lue i.i ]\ .'l i i.i i:.i.\ CI .iC de la -oudieic ioliuil udi li.ile.-- ^
jiai !i" ( *'iiir de. priHi'U(iciiieiu e u .i. i-i', jn». |i" le uniU de /,;,v>c pfn i'iult , — • ■
ha- id eu aia lere, y\\v i aiiLie [lo-i' , iei.,- cl iniei ieur, "u \«ii( une aut; c e - '
de L^nullieie lu"- c ai/le, i; iii ia"( p.i.li.; ;ie- ::Mnllièi'e> laleralo.
C. i;<">r,î '. — - i.e !i.a .i H;;iei ici;, i; iU. '. i * ri i I i;j ne ,| ;;\ .-iid cii aii U' i ■•.'•-' '
plu-- lnr,_ (le |.)i(^. |1 .-';:i 11 liiicv. , I. ,,'( .; e-p; m 1 ( I a 11 ( d u pal il d a 1 • c •. • " '
-- 1,1 le ad iule lie NI' v'-t If pli - co i; :. il di'Cii; iiiie c<>ur lie diml la cnin m ■'-
II, -a'd. en ea-. I i <" ^-iiiiia i , pieMpie 1 1 ain liant. i"eci»u\crl de p.di'e- «i. i'-'^
il de m!!m,i> ia\.aiiii-, i! c-l taille eu hi.-c.ui an\ d.'peii^ du la face e\!. j m
p.»ui' - unir a la j-.c, jiea ('cailleu-c uu Icaupci al. — Le hnrd po-h'uieui'. ..i a.-.
de deidriuie- plu- hiUuuc~el plu- ^ ni uuiiueu>c> (jUe le^ autres. -alini''
a\ec le iii.id Mip.'i iciir rh^ l>c<ipiial. — Le Iim d anti'u'ieiir, uu pi u iu in-
Imii;4 que le siiperieiii", deuiclc ^ur t< aiU' ^.iii (deudiie, e>t laiih lUi n:-'.> '
.ui\ liepcii- (h' lu lace cxleine dan-- r^u liei> Mi[M,''i-ieui\ et aux de[>eu^ dt l'i
l'ace inic! lie d.iu- -al liei> inleiieiir.
D. AiiKU's. — 1- .Ui^de aulerirnr et -upei i.iir e-i dnal : il ^ alticille eu i!c<:.i!i-
a\ec le pari(dal du i nie Mp,.e..ie i-\ en .ix.ini a\ei h iV.iula!. — I, aii-;!c •'■'I "
ni'ur et iurerieiir c-1 !■ jUii- l-ai'j. !.■ plu- aii^a cl je \\\\\< luiuci' ; il e-l I'"'-"
(pie à Sitil >'aniiiel cl i-idieeii Id-eau .iiix (hjten- de la Idia' exleille. |>'"''
> unir a la «raie le aile dn -[.lieiM.,d. , - I aii.,1. p t-lei ieur cl -upiuac ui . I- -'
l'emeiil (ddu<, > nuit en drd.ui- au pai iid.il i.pjm-e, et eu arrière à Imc-
pital. — Lanule pi>-lei ieur cl iurerieiu . lar.ueinent IrdiHjUe «d. uu j..-,; • 'i'
I aM", > arti(aile ;i\e(- la p.elinii nia-lnid ieli Ile d il leilip.ii al .
DKS OS D[j CKANH.
127
Connexions, — Le pariétal s'articule avec cinq os : en haut avec le pariétal
(»pposé, en bas avec le temporal et le sphénoïde, en avant avec le frontal, en
arrière a>ec l'occipital.
Conformation intérieure. — Cet os est épais dans sa moitié supérieure, mince
et demi-transparent dans sa moitié inférieure. Le diploé, sur cette dernière
moifié, ne forme pas une couche continue, mais des Ilots irréguliers, dans
1 intervalle desquels les deux tables se confondent. Il est parcouru par des
(anaux veineux peu distincts dans le jeune âge, plus manifestes chez l'adulte
d le vieillard.
Développement» — Le pariétal apparaît vers le milieu du troisième mois
de la vie intra-utérine. Il se développe par un seul point d'ossification, qui
repond à la bosse pariétale, c'est-à-dire à son centre, et s'étend rapidement
t'ii rayonnant dans toutes les directions. Sa forme est d'abord circulaire. De
:nn(U espaces membraneux, qui correspondent à ses angles, le séparent
il tr? (le tous les os voisins. Mais peu à peu ses bords s'étendent, ses angles
^allongent, et ces espaces, qui ont reçu le nom de fontanelles, diminuent
[iiMgresâivement, puis disparaissent.
Fig. 10.
i*anéialj fw:c interne.
f Ki»vv pariétale. — 2, 2. Sillons qui partent du bord inférieur et qui se raiiiilh'nl sur lu
'■•• |xt>icrieure de l'os. — 2'. Autre sillon, beaucoup plus considérable, qui part de 1 angle
' ■ ' ur et qui se nunifie snr les deux tiers antérieurs de la face interne. — 4. Bord supé-
• • — 5, 5. Portion de gouttière, qui en s'unissant k une portion semblable du pariétal
I ' *>^ , forme la gouttière sagittale. — 6, Orilice interne du trou pariétal. — 7. Bord anlé-
• «r — 8. Bord postérieur. — 9. Angle postérieur et inférieur tronqué à son sommet. —
'" Vnjjc antérieur et inférieur. — 11. Angle antérieur et supérieur. — 12. Angle postérieur
'i Mjjuneur. — 13. Portion de gouttière qui concourt à former les gouttières latérab's.
l'ih
(>>ri(>l n<.l)
m. -- Occiiiiiial.
L (K-ci|)il.-il t >1 liii ly- ii:i|);iii . iiitMli iii ci -_\ iinvii'iiic. ^iiiic .« la [Mili'' l'i- i -
l'ii'urc (.'{ iiilt'i it'iiic du ci-.îMc, .-ih •t|-'->ii^ ('.• I<i ndnimr \ crlclualr .i\!
liiqii<'1](> il s ai-|ic,ulr. Au iiiNciii «l.'cfllc .irli* iilali mi, il «'>! [u-rca'' tl ini l-i.'
oriljro (|iii l'ail r'>iiiiniiiii((U('r la caNih' ci'àniciiiii' a\<'< li' i;nia! lai'liiiLtn. —
('.(in\('\(' cil lta-> ('( en aii-iiTc. c')ii;-a\c en l;ail ci en a\a;i[, de llLTure 1 /.ii-
.L:i«jiie, (.n iieiil lui (■nn>i'l»''ivi- aii-vj d,.i!\ i.icc, *jiial i e i><>ril> cl qnatic aii^i'--
IV tu ri ne lire ci I o- eu jt.-iliuii. il la ni Imih n -i :-;i lai c eoincxe en an ièii',|>l -
cer !<" Inui (K'ei[ii(al (Mi ha- eî cii axa.ul "I Ici d'auier uiu' diieclion ]RH'i/'!it.'! .
A. Face iioshTO-iiilVrieiiro, oociplîalc cm cojuovc. — <)ll oh-enc ^U^^il ; : '■'
nié<liane, eu jir.u"' daul de ]iai;l ci lia- : 1" nue -iiilata' lis^t', aiiiU'l.
iriaii,milaiie, f|iii foiine le liei- -u|>'M'ie:ii' de (-('((e Wn^i^ : (die e^t i-ee-.iivi'i\
))ar ]e> niu-(de- (tce-pitaux (|iii la -cpaicrd de la iumu: 11" au-des>nu> det^'H
>iii'ra('e, une saillie [du- oii iirau- 1)1 nunnece, -ui\aiil les individu^ : c i-l !
jivnfuhi'rnnvf oct ipifiilc c.rii ritr : (dic *i ■inie ailaelie au li.i^auieiil eei'\ ieal |i' -'•-
rii'Ur, peu d(''\(dMp|i.'' ehc/. 1 liumiu'-, où la lidre^l i»i-e-(jue eu «''((iiiîili!'' H'""
la e d'uuie \erieln'a]e, iM.ii> liv> i-e-i-i;!ul «lie/ Ic^ L:I•alld^ inamniilei'e-. ''W '
(•si eiai^litut' |)arde> liine- (da>(i<[Ue-. -- .') ' l.a mh' n'-rfjiil(i.(i' '-■a /rr ■■.'.'. -a.l .
loiiLiiludiiiale, suii\e!d peu appaicuîi' : V -tu de-,> ai^ di' cidlt' erèJe, le 1'' '•
ttcei[dl;d, de IJjiii'e (dlipli(iue, d ad h' ,maiid diaiiièiie >c diii.iie luu !/"'iri'; •
meul d ai rièi-e eua\aiil;il li\i'e pa--.<L:e à la nixdle epiiiii'-re, au\ in-i:-
hraiie- qui reidtuireid, ainsi (|H"ai;\ nerfs >|d!!au\ ri aux ailiue- m..-
In-ale-;— à' au de\anl «in irm '.eriiiiiML 'a sH,jH'r hisHun, d.i' ii- :
(|uadrilal(''!(' el h\^(''ieuienl ru,^iieuse. (|ui eo.a e^poiid à la j»ailie Mip-'t i-'. '
du pliaiuix : ^a iiualit' jm^lciieure, nlu^ l.iiue, dumie a(la(die aux iineiV-
;iiaiid-td p(dil- droit- anierieui's de la lele : >a nmilie aulérieure e-l H' '■
\erle |>ar une e >;udie Vu) eii-c Irès-i'jiii-^ • ci \\ w la iiuufuousê r]ui rovèt ! i'
I iére-easile des |n>;-es ua-ales.
he (dia(jne cm! '. cède l'ace pre-eiiii' la //'/.. c cmrrbr sin>f''i'i<'iire, qui ^>''''''
de la ])r.dulM'iance (uci|dlale \(n-> le- ;;ii_;.'< 1 dciau\, <mi sni\aiil une d :«'-
limi para Ile 1«' au Irai nceipifai : (adl'- li jiic, plus piointueéc eu dedau- *jii 1 :i
didi'Us. d auie ana(die dans smi lier- inleiue au uui>(de liapi'-ze, el d..i.- -' -
d(ni\ lier- e\lei'ne>. an uui-ele trTJpilaî ^-nieMieurtniieul, au >leruv.-ei! P" -
nia-ltadieii iidVMieiirem.'iil. — IMii^ h.i- -e li<ai\e la li;iir rourlx' /nfn '•'■•
parallide a la preecdcnl •. .d parailci-' wU-i .-in (lou nei i[dla] ; (die > ele:iii u'
la [larlie un>\enne de la cKde Mecipii,il«> \el^ uincaillie (jui (leeuj'e ii' i' '■
iuliuiinir dr h».- v\ (pii le di\ i>c en de p\ n.,' Ik'- cja le-. ("•!!(' li.LTiRM'sl l'i 1 '
reiiulicie (]ue la >iipeiieuie, UKun- sadi.nilean--i.el (jn(d(|uel"ui> piH ''i"
liiude. — ladre le- den\ lijue- ennrlic:^. («n \uil ;i dioiic cl à ,;:au( lie 'i' ''
ciide (KMnpil.ile inic \.i\-j<' enqutMiile nin-eniaiie «jui d'aine allacdie au ni«>i '
izraiid e<tiiiide\us ; «d plus (ui dfdue- un.' -nil'.KC int'unlière pitur 1 i-i-
-eilinii du vplt''uius (d du pcli( (ildcpic. — Au (le--(ais de la li^iiiie ceral"'
iiilerieure, s<ail dcn\ eiiipHunle- : 1 une in'« rue ((aiea\(\ jn»ur le p^^^'
drnil ])<t>(<''rieur de la lele, raulic eNuine ('.aixtAe, p(tur V' Lrrautl ili"'
iiMsIerieur.
DES OS DU CRANE.
Iî29
Sur les parties latérales et antérieure du trou occipital , ou remarque les
ci'fidijles, par lesquels cet os s'articule avec l'atlas ; ils se dirigent d'arrière en
u\ant, et de dehors en dedans, de telle sorte que, rapprochés en avant, ils
^ «lit séparés en arrière par toute la largeur de l'orifice. Leur face infé-
lieure ou articulaire est convexe et lisse; leur face interne offre une em-
îrvinle, A laquelle tiennent se fixer les ligaments odontoïdiens latéraux. —
L:i arriére de chaque condyle, existe la fosse condyloidieriHe postérieure, sou-
u rit percée d'un trou, le trou condytoïdien postérieur, par lequel passe une
Wiîw. — En avant, se trouve la fosse et le trou condyloïdiens antérieurs,
vi.' tra\erse le nerf hypoglosse ; — en dehors, une surface inégale, qui donne
Aîtache au muscle droit latéral de la télé.
B. Face aniero-sapérieure , cérébrale ou concave. — Considérée dans sa
[►.irlie médiane, et de haut en bas, elle présente une gouttière verticale, qui
i -'•• l'extrémité posiérieure du sinus longitudinal supérieur, et qui se divise
i' l'érieurcment en deux branches. I/une de ces branches est ordinairement
[il us considérable; la gouttière longitudinale s'incline alors de son côté; le
Occipital, fftce postérieure.
\. Surface lisse el unie formant le tiers supérieur de cette face. — 2. Protuht^rancc occipi-
•ï,. .xierne —3 3. Kijiues rourhos suiurieiiivs.— It- Cri^te occipitale externe.— 5, 5. Lignes
" In-x inférieures. •— 6, 6. Empreintes qui donnent attache aux muscles grands complexus.—
: Ir .u ocripiul — 8, 8. Orifice inlernc des trous condyloïdiens antérieurs. — 9, 9. tosscs
ti IM..1S roMdvlohlicns TM.vtcricur«*. — 10, 10. Surface arliculuirc des condyles. — 11. Apo-
,'- l.dMlaire. —12. Angle sui»érieur. — 13, 13. Angles latéraux. — l'i, là- Apophyses
IJ^uUire*.
130 ()stkoiam;if.
plus sou\eiit, c'est à droite qu elle se dévie. — Au-dessous de cette gouUûit .
dans 1 angle de séparation de ses deuv branches, se trouve la protub^rau -
occipitale inipnw, plus dé\el()ppée que l'exlerneet diamétralement oppj-r.' ■
celle-ci. — Plus bas, la crcte occipitale interne, plus accusée aus:»i, phi« iij:-
liôre et plus constante que l'externe ; son extrémité inférieure se partasrc *i
deux branches trt*s-m')îis>o?, qui se perdent sur le pourtour du Irrni chm:;».-
tal; elle donne attachi* îi la (aux du cervelet. — Au-dessous de la crOte. mr !.•
partie la plus inférieure de Tos, on voit le trou occipital, qui offre sur r» tir
face un aspect infundibuliforme; — et au devant de celui-ci la 901»// i>rf f^n*-
laire obliquement ascendante, formant avec le plan horizontal du tn>'. i-
angle de 45 degrés. Kl le présente sur chacun de ses bords une portion .i.
gouttière antéro-postérieure qui, en s'unissant A une portion semblable li.
Tapophyse pétrée du temporal, forme la gouttière pétreuse destinée à li^i:. •
le sinus pétreux inférieur.
De chaque côté, on remarque sur la face concave les fosses occipit'ii*
supérieures ou cérébrales, qui reçoivent les lobes postérieurs du ccrveaii t
qui en prennent l'empreinte, d'où les impressions et les éminences qn * "♦•
présentent. Lorsque la gouttière longitudinale est située sur la lisnio n: -
diane, elles offrent des dimensions égales; si elle se dévie à droite »•.:
gauche, celle vers laquelle elle s'incline se réduit d'autant plus que la d« w. -
tion est plus grande. — Plus bas sont les gouttières latérales, qui se contiii'.. ..
à leur origine avec la précédente et qui se portent de la protubérance xh' i. -
taie interne vers les angles latéraux ; elles logent la portion horiz^mtalr • •
sinus latéraux. —Adroite et i\ gauche de la crête occipitale, se lrouv«Mit ' -
fosses occipitales inférieures ou c<*r<^6e//p»se5, plus grandes etplu8unie> q».. ..-
supérieures, recouvertes par les hémisphères du cervelet,donl elle^ prenn» :
la forme.— Au devant et au-dessous de la partie externe de ci ? fusses. i\:>
une gouttière large, courte et transversale, qu'occupe la partie terni ii i .
des sinus latéraux; c'est dans cette gouttière que vient s'ouvrir le tnai c
dyloïdien postérieur. — Kn dedans et au-dessous de celles-ti, sur le pourî ■. *
du trou occipital, s'ouvre les trous condyloïdiens antérieurs.
C. Bords.— Au nombre de quatre et d'une longueur égale, ils se distinp : '
eu supérieurs et inférieurs.
Les bords supérieurs, hérissés de dentelures longues et volumini'j- •
regardent en haut et en dehors. Leur direction est recti ligne lor^;
n'existe pas d'os wormiens, irrégulièrement sinueuse lorsqu il en existe. I •
s'articulent avec le bord postérieur des pariétaux.
Les bords inférieurs regardent en dehors et en avant; ils sont di\i-. - •
deux parties égales ]}&r \ apophyse jugulaire qui limite en avant la j.i.
terminale des gouttières latérales et qui présente en dehors une faretti r •
gueuse, pour s'unir A une facette semblable de la portion jderreuM' du It r...
rai. — Toute la partie du bord inférieur qui est en arrière de cette ap • " ^-
est concave et d»*ntelée ; elle s articule avec le bord postérieur i\v la p.:?
mastoïdienne du temporal. — t'.elle qui est en avant est concave au?>i : - * »
remarque : 1° immédiatement au devant de l'apophy^-e jugulaire, une ih L-
crurc qui contribue à former le trou déchiré postérieur; 3" une épine, ci a
DES OS DU CKANE. 131
(k\ uni de celle-ci uue autre échancrure très-petite qui cuncourt aussi à la
formation de ce trou ; 3* sur un plan plus antérieur, une surface triangulaire
et rugueuse, tournée en bas et en dehors, qui s'articule avec le sommet de la
poWion pierreuse du temporal.
0. Anflet. — Des quatre angles de l'occipital, lo supérieur, aigu et dentelé
e>( reçu dans l'angle rentrant que lui présentent les pariétaux. A sa place,
011 trouve assez fréquemment un os wormien. — ].' inférieur, très- épais et
(lonqué, a reçu le nom d'apophyse basilaire; sa partie antérieure, rugueuse,
verticale, de figure quadrilatère, s'articule avec le corps du sphénoïde; ses
parties latérales sont coupées en biseau aux dépens de sa partie inférieure;
il résulte de ce mode de conformation que l'apophyse basilaire est reçue
entre les deux apophyses pierreuses des temporaux à la manière d'un coin;
m s articulant avec leur sommet, elle s'appuie sur elles. — tes angles laté-
raux, très-obtUB et dentelés, répondent en avant aux gouttières latérales,
il
(Jccipital , face antérieure.
I . (iouUiero longitudinulc. — 2. 2. Gouttières latérales se cuntinuant a leur origine avec
j L .ijiliere prcrcdonle. — 3. 3. Partie leruiinule de ees gouttières. — h. Protubérance on i-
' .' interne. — 5. Crète oecipifale interne se hifuniuunt inférieurenienl pour se terminer
i: ^' nsiblement sur les côlts du trou oeripital. — 0, G. Fosses oeeipitajcs supérieures ou eéré-
f. •,!,%. — 7, 7. Fossis occipitales inférieures ou eérébelleuses. — 8. Trou occipital.—
''. '-• <i«.nliierc basilaire. — 10, 10. Petites gouttières anléro-postérieures situées sur les côtés
'♦ la uouuière basilaire. — 11,11. Trous «ondyloîdiens postérieurs. — 12. Angle supérieur.
— 1>. 13. Angles latéraux. — l[i. Angle antérieur, ou apophyse basilaire et surface par
■i [M lU- evtle apophyse s'articule avec le corps du sphénoïde.
lol>
OSTKOLOGll::.
eu ariii'ic. iiii\ IIl^iic? coiirhos ^iipri-ieuios do liM.cifjil.il : i]^ ^oiit n-ii-^' .-
raiiiilf rentrant que fornu* le [>aiiolal en s uni.- .-an! avec la [mificnnr-' i-
dicnno du l»'Ui[> tial.
Cutinexions, — l/()Cri[(ital r'arliculr avi-c <iv (•>: r^uiaM'ii'urrnirnl a\ri ]. -
pariétaux, laltTaleiiu-nt a\er hv- !t'ni[i'»jnu\ , t*n a\ant a^oc le ^^dicUo.ur. -. :;
bas a\or l'a (la?.
Cuii format i(m iiifrripure. — ( a-I o:^ est niiiiri* au ni\t'au dos 1' .--»■> nc< iî»it î-. ~
su{;t'rii'uros «d do^ Lr^utliôro^ latoralos: plus iiiinoo ononrc au nixon;! -i/-
Inssosintoriouros ou côrobollrusos ; oj'ai^sur Inulcsa cirountV-KUK ••, ni.tj>«!.i-
t<.)Ut au nivoau do ?«■> proluborancos ol ih' s )U aui:io in!Vri.'ui\ Sur lo- p.\:li--
qui Ciirrô^iiondout à sos bonis ou ([ui on son! i;i[)pr(.oln''0-, lo dipl^f lonj-,"
uno couche continue dans laqucdlo rlicminont «le- oanauv \oinru\. Knt'O li -
(b'U\ prt»(ubôrancos. il cnu^tiîur un nf«yau qui so [U'oi.Miuo on haut ju-'j'. •:
1 anulo s'tpôriour, ot m ba- dans la citMo occipilalo. I/apopliyso ba^ilairo om
c-l pro-quo ontirroinont o .nipo-i'-o. ninsi (jur les < o;id} les. ^Iai^ dins eeu\--. .,
les trnboeules ^^-eu^e^ miuI jilii> luullipli»'»'- ol eire..nMTi\ont <io.- aitv'i'-'
I)lus pelib's.
î)cr>'lu}}{)etnent. — L*occi[)ital so dé\obqq>e par cinq poinN d o-<iti«;atiMr.,
tiois médians ot doux latéraux. Dos trois poinL-^ inr-dian-. le jtlu> éli'\(' ré-p'-n-i
au tiers supérieur de Tos, ou à sa jioitiftn céri'liralo : le ^ec"nd, (ui tior-
nioNcn, ou à >a [nution cr're])»dleuse ; lo troi>ii'nio, à l'apopli\-e ba-'ildi'o oi:
à sa portion rut-dullairo. Les poinL- latéraux répondent aux CMiidvb >..
Lo pnint d o-viliration ^U[)éri(Mn•, méconnu ju^qu'à présent. dillvU' beâ>.-
cou]> df ciMix qui sont sitin.'s \i]\w bas. L.es (b'iTiicis - «ni precedf> d un eaili-
laur; ib atVoclent la Ibrmo de n >}aux o>-(UX, à bo;iîs notlement liiuilt--. I .■
>upt''ri«'ur n"e-t jam.ii- pr'''cede il un caitilaije: cofuuie I iiî> le> t - qui ii'i-nu-
denl à lac'n\e\ilé du cor\eaii. it >e l'orme aux (b'iien,- du ti--u t^'Ui 'n«;.<'-
comme eux, il ^o pré^onto au d.'but m»us ra>pect d i;n ré>.-a(i. et [.rend en-'iii
la li^'ure d un centre d irrailialii.ii. Lo^ a\i:uill( < o«>ru-o.- (ji;i on paMout-
«liri-oul i'w haut .•( en «loliorr \el^ le- parielaux: d.' li il >U'I qu ;:uo îi--';;-'
m>'ii!;uie -iqiaie ilaboitl -,'^ dtuix nioilic- lune de 1 auiie, c! <(i;o <b'»ix aiiî. .-
li^-urt'- Lil'Tab'- l,--; -.'[taieiit du p. tint o-m'^a Mai^-jacrUi. — T.r p. uni -;:|"-
rieur ne -e m'-nli'o (:u"a[ur< lo ni>'\en. .• li i:H'Ue «q- Mjue (juc le- ti i-
iid'»'rioui>.
Lo point d'os-iticalion (jui rt'poud au tiers m"\on nu .'i la p .rlinn it'ioi. î-
leu>o lie Los e-l le pieniior qui se niiuiifolo. Il app.iiMil \or- lo ein(jiianlirin*'
j(»urdela\ie intia-utniiK' : jt^e^que ai:-M*l<.l ..n !,• \.>[\ ^Mil..ii.eI daii- '■'
eus tran-\ersvil : il s étend en^uile de b.uil tu ba^ id <1 iii i'ièi\' en ;i\.i:.î.
et pi'odnit loule coKo pailie «b- b.-s (jui ^e In'iivo cnqui-e enlic là li^-ai'
courbe ^ullel'iou;•e et lo Ir^u "C( ipita!.
Le |K>int do>-irua(inn inIVrieur m' nr.nilt >n' qi.oM|;-H'- j''i;r- a'prè? K'
précèdent, \ers la lin du dciuièin^^ m.i-. Il >.dl.in.:;e d axant on iirrièrc cî
roNÔl d'ab.ud une tiuiiro (•1lipti(ju. ; plu- l-:i-d. il > elar-ii! t -es extieii'i-
le^, d('\iont ip.iadrilaleio ol -axant,.- jn^iju auv i' «nd) b-^, d eit il ir.ia: b'
tiers autel ieui'.
Le- poiîil- hiléraux n.'u>-c-uf en nr-m*' teinM-;, .ei (|'ieî(| le^ i-.urs pbi> lani.
DES OS DU CRANE. 133
Ils constituent les deux tiers postérieurs des condyles, l'apophyse jugulaire et
les parties latérales du trou occipital.
Voici l'ordre dans lequel se saudent ces cinq points d'ossification : le supé-
rieur s'unit au moyen très-rapidement, mais seulement dans sa partie
médiane. 11 en reste longtemps séparé sur les parties latérales. — Le jnoyen
:ie soude arec les latéraux dans le cours de la deuxième année ; leur soudure
H' fait de dehors en dedans, contrairement à celle des deux premiers, qui
a lieu de dedans en dehors. — Les deux latéraux s'unissent à l'antérieur, à
sept ans : cette union a lieu de haut en has ; elle est complète depuis long-
temps déjà du côté du crâne, qu'on aperçoit encore, sur la face inférieure
(les condyles, une fissure transversale, laquelle disparaît à son tour.
IV. -
Le sphénoïde (de ot^h, coin, il^c^j forme) est un os impair, médian et
symétrique, transversalement situé à la partie moyenne de la base du crâne,
il enclavé entre tous les os de cette cavité qui viennent s'appuyer sur lui
n»mme sur une clef de voûte, d'où le nom qui lui a été donné. Sa forme
evtrOmemeiit irrégulière semble défier toute comparaison; cependant les
anciens ont cru lui trouver quelque ressemblance avec une chauve-souris
iloul les ailes seraient étendues. Depuis cette époque, on lui considère un
( «•{ps, ou partie moyenne, de forme cubique, et six ailes : deux latérales et
principales, de figure quadrilatère, ou grandes ailes ; deux supérieures et
îiMt»Tieures, de figure triangulaire, ou petites ailes; et deux inférieures et
p îtérieures bifides à leur sommet, appelées apophyses ptérygoïdes (de «TipuE,
dile, cî<fc;, forme).
Nous le diviserons en six faces : une face supérieure qui est en rapport
a>oc le cerveau, une face inférieure qui répond au pharynx, une face anté-
rifure qui contribue à la formation des orbites et des fosses nasales, une face
po>t^rieuro articulée avec l'occipital, et deux faces latérales qui font partie
(l*'s fosses temporales et zygomatiques. — Pour mettre cet os en position, il
faut placer ses petites ailes en haut et en avant, sur un plan horizontal.
A. Pacc rayérlcarc oa cérébrale. — Elle présente sur la ligne médiane et
(î o\ant en arrière : une surface quadrilatère, sur laquelle passent les nerfs
(olfactifs ;— puis une gouttière transversalement dirigée, qui reçoit l'entrecroi-
N'ment des nerfs optiques, et qui se continue par ses extrémités avec les
trous optiques. — Ces trous se dirigent en bas, en avant et en dehors ; ils
donnent passage aux nerfs de ce nom et à l'artère ophthalmique.
Sur un plan plus reculé, au niveau de la partie centrale do corps, on
remarque la fosse pituitaire ou selle turcique, concave d'arrière en avant,
presque rectiligne de droite à gauche ; elle loge le corps pituitaire et le
^inus circulaire. — En arrière de celle-ci, existe une lame quadrilatère,
«Innt la face antérieure inclinée en bas et légèrement concave, fait partie de
cette fosse; sa face postérieure, tournée en haut, plane et rugueuse, se con-
tinue avec la gouttière basil«ire de l'occipital ; ses bords latéraux présentent
une écbancrure qu'occupent les nerf» de la troisième paire, ou nerfs moteurs
i;;'i n-^ri-ni.oijii-
ocnlairrs CMFiiiiimi" : ^ »ii ]•<•;<! sn{)«;'ri(Mir, )ii)i", !i':m-\ (•:'>.-(!, l»'"jr'i-.'rn«^:it c 'H-
(■a\(>, ri'poiifl an >iii!is <ii' iiliiif' : (Ml •• iiiii^-.'iiij nn\ i'unU la'eraiix. i! i'^n-\\\'
!l('ii\ aii.m'c^ plii' on M!-:'- -lillafils. (iiîi en' 'vcii '*• 'i*>ir» iVapn^ilrnsCy '- -
iuinJiS ixfSfrn'pUff'S.
Sur lo.> [»ai"lit's la(('i'a1«'<, (.11 nh^crvi*, cii |t'TM'('Ml;iiif :,:!->i -1 ;i\anl m 'ii'ri-" •■.
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iH'iit aiii>i une jipmr li iaii.^iilai i''. — rem- ii'C ^iljl<'l irirrc, ]tlaiir et ihn
i'i''[)()U(l aux inhcs aiih'i'ii'iirs «m; ii']'\<'aii. — I. inri'ii.Mjr. îi r— p^fitc, f,ii| ]i:i: .'>
(Il' la xoî'ilc (le 1\)i1hI(' : Ir 'v^i' Mj,li(ii;c >'M! . i- • -■■tv r;j i-.irti(> iiiltMiic. — Lr 'p.';!
aiilrrit'iii', dciitr'n', c-l <'(.ii|)c i ii hi-ciii aii\ (ii[)r[i> <!*> la l'.-in' riijK'riciii»' iTi
diMlaiis, cl au.v •li''|if'ii> de !a 1.x '^ init'i'uMiic en «nlhii-: il .-> arliciili' a^^^i !•'
Ix.irtl iiilV'i ifiir du IV-'iilal. — î c ' (».d [x^siciiciir r-^1 caicaN»', iriinC(^ eu d"!!'">.
«'[jais cil dedans; «n >ii!ii>- nil <■. la hase, il i'.rni.' n]\t' saillie aii.LiiilcnM' -■ .
arrondie, qni [mu-Ic le nutn tl tipajthiisi' 'Ifunnlr 'iiilrririirc. VU-'^ qiiairt' a[i."-
j>liyscs <'!in'»i(ies, les anltM i(ii!i'< muiI niuin- »'le\ ('•(- ffiic les ]Hisl«'rie;)rc>. a\n
JèsqiKdles on les \(»it (jne'q!!eri>i- se ronlino'''' : î I'.'- onl «'le cnnij.;))»'-''- aii\
qnalie an.'^les d'iwi lit. qui seiail iv|)ié^cnl(' [f.w l;» In— e [)ilni!aire, d ^l'i î.
nont <}ni lenr a î'Ié iniim-r. — An dc>-(iu- cl e.i didans des aprjjt'nx'-; e! ■
noïdes an'inienres, on renrirqoe me ('•(dianciiii'e (l.ni.^ î.iq'Mclle |>a-M" rail* :i
cMiolide inlcinc. Onclqnejuis le J!..!,] inJcini' de n'ilr écliancinrr» i'oini'' U'i-
snillie qni r<»nslilne Vaiioplnj^*' c/.'iivnli' itiain'Diir de qnejqnçs anlcnrs. — !.•
l.a.-e des [udiles ailes <•-! ira\c[>ée par le lion oplirpie. I.cnr soiniliel -
• einiine par nnc ])oinle ! , es aiuMH'.
.\n-dcv.-,ni- de^ i)(dil'" 'ides se h'onvfnil les f,tih's ^l'Iicntmlalps, <»ldi«TM -
Fin j:i
•>,--//-".,-,,/-■
"/"
'"lir .-mI,!,',- (lr I r:l Mh.[.l, , — J. p. III,. :,|l.- i!'l v; ,|,r:iM,,l.' . o,| ,, ,,. .|,l , v -■ .K I MUI ,i^^ : >- '
•■ S.MMlIlrl .!.> ,vn.' ;,ll,.._',. \,n.,.l(Nsr r I , , ,. , : , |, • ':• M ■ , .. "M - , ■ . — '. . 'Vy^H- opl!'|ll.- -i:::
iii\ .i.'n\ ,'xnviiiil.s ,1.. 1 , ,,„i!li,-,v ,i, <,. :iMMi. — .,, i;. lMi:r.:;,v .1 ne lp|n.ll.' |.,.^.r l .e !■
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,.||r turci.pir, — «». \i...pliv^.' ,-|i'lM.,!r ]. M ■"^■•••',- — I(t. "..-'i,' i.:',-v|,.|nv Ml, s,.in-
.|.■^ illM.pliVM-s i.Ir,v-..M.lrs. _ 11. r,,.,! l.rli! rn-i'i >i| si,l!,.:i., ,.;■.■)!>. — 1-J. Cl'.H-l, ' <
l^"l"' iul.T.i;- .!,• r.,i...M||_s^^- p!.; v,.'M),|. , _ |,;, \;;,. ..^i ,,;,. ,i,^ ;,;,,, a,MM.li\>o. — )', . !î- i
IMsI.Ti.Mi,' (!. 's -i;ri. !.•.., Mrs <!u ^p'^ :,„,., !.. _ i:,. T->'; M\,ii, .,i m! \iil nvr n;!',- - .ir. -
h). Surl-irc l'iaii-tilaiiv, mi,:'|,mim.. iKir laqu/ll- 1, s -!•:!.,'!.■> ail.'v - ,rl,-itl,..i' av..- 1,< T:..- 'a'.-
I". l/.tm<>.|" 'li'il ''-■'■•■ '''.' -i'!/ -ii-i.!.'. — i^. (iMiiiiirr. .... ,■!■!!. n .,■ , — |m. I;,.,.-,,' .|,, <,,i„n.,.'
— :'<» I'-'"'" ^i-liar, ,,,!,! ■ — :•; •-,;.^, ,,.. l. ] : -.,,.,,1 ,a,
DES OS DU CRANE. 135
•le hau( en bas, do dehors en dedans et d'avant en arrière; larges et arron-
«lit^s en dodan?, effilées en haut et en dehors. Elles donnent passage aux
nrrî^ de la troisième, de la quatrième, de la sixième paire, à la branche supé-
lieiire de la cinquième et à la veine ophthalmique. — En arrière de ces
fntes, au-dessous des apophyses clinoïdes, existent les gouttières caverneuses j
iTt'iisôos sur les parties latérale et supérieure du corps de l'os, à droite et à
tjaiiche de la fosse pituitaire qu'elles limitent. Elles commencent en arrière
i»nr les côtés de la surface par laquelle le sphénoïde s'articule avec l'apo-
|.hy<e basilaîre de l'occipital, et se continuent en avant avec l'échancrure
"itiiée en dedans des apophy^^es clinoïdes antérieures, échancrure qui en fait
partie. Obliquement ascendantes à leur origine, horizontales dans leur
nartie moyenne, ascendantes et verticales à leur terminaison, ces gouttières
décrivent une courbe sinueuse, comparable à celle que présenterait uneP^J
ililique renversée. Elles reçoivent le sinus caverneux et l'artère carotide
interne.
En dehors des gouttières caverneuses on remarque la face supérieure des
grandes ailes du sphénoïde, sur laquelle repose le lobe moyen ou sphénoï-
dal du cerveau. Elle est tournée eu haut et en arrière, irrégulièrement
quadrilatère et concave, parsemée d'impressions digitales et d'éminences
mamillaires sur toute son étendue. — En dedans, elle présente le trou grand
rmd, ou maxillaire supérieur, qui se dirige d'avant en arrière, et qui donne
passage au nerf maxillaire supérieur. — Sur sa partie postérieure, on voit le
Sphénotde'y faces supérmure cl postérieure.
M. Ph'hc% ailes. — 2, 2. Gouttière opli<|iio. — 3. 3. Trous optiques. — fi. Fosse pitui-
'^"«'. — 5. Lame quadrilatère rontribuant a former celle fosse par sa face auttfrieure et se
"nlinuanl par sa fare postérieure avec la gouttière basilaire. — 6. Gouttière raverneuse.
— 7. Ajïophyse olinoMe autérieure. — 8. Apopliysc clinrHde postérieure. — 9. Feute sphé-
)oj(la|e. — 10. Facf supérieure de la grande aile. — 11.. Trou grand rond ou maxillaire
^'il-'-fieur.— 12. Trou ovule ou maxillaire inférieur. — 15. Kpinc du sphénoïde. — 1/i. Orifire
!"M.Tieur .lu ronduit vidien ou ptérygoidien. — ir>. Fosse ptérygolde. — 16. Aile externe
i»' Vapophvse ptérygoïdc. — 17. Aile interne. — 18. Crochet de l'aile interne. — 19. Sur-
firp quatlnlaière rugueus*^ par laquelle le sphénoïde s'artirule avec l'apophyse basilaire de
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Iran orf(U\ nu )i}</ rilhh r^ i)i [''l'iinr, ))c;mii-oii n plus urnii:! qnr \c [»rt''iT;l.ii\
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«'l'ini-ci. If înm sj-lirr-i-f >r;n'u.r mi; inUt miiL \t'rli;'.*i! ."li!--!', niai< cii'r:.':.!..:
Cl lfr--ii('('l, silii!' Cil <].".;:'i> (le i t'jHhc <]ii >,.])''iini.lr : cC^j ji;u' c<* If^'ii ^l^."
l ai((''ii' iinMiin;ji''(' 111. ')(•:■•.. i;<!i'"'l! t' (i."i!i> !;' cr.-ic. — Le Imi-i! iiilt'i-iM' m*'
la race siiiM'ricdi c «les .:.;iiiu<> aile-; s.' .-lai 'c, daiir^ sa iiK'idi' p» ►-h-ririiii ,
a\('c !r c'iMj.^ de ! !S. Sa i{i,ii!ir- a^-l/'i i;'j^î", IiImc c' iiiiiiec, Inriiu' Ir li-'i'
iiilV'i ii'iir «!.' la Irii.'c siiii-'Udidi.ir. -- [,<' iMud ("xh^in' r..;i.-a\*.' c-l mi';' '.
IraïU'liaiil ri laiHi' en !»iM-au >':p('ii('t'i « nn':il aux 'irpcn: .ir la ia'T rxfeii.i :
rjtais, (ItMilclf', (M lai'l'' ci luVcan iiilV-riiM.i t aiic il a[;\ (]'']a'ii> t\c la l'i'<."
s'iparifiirc : il >"ai liriilc isar la [nrli a: rcaiilcii.M' «lu lcin|i(ira]. — \.r l'^a-!
Mi[M''i-i<'i!r. (lanft'lf' an^-i, t'ai! nartic d'iinr >.irrui' irijiUL-iilairr qni > iiiiiî .-'.i
ruHilal. — I.i' 1»(U(] i>M-|i>) inir. mil! ••'. (Miiri ci '''clil imic, ><• diiiu*' rn d'-ji''!'
tM ini ji.ii «Ml an-ifi'i'; r'i -c r.''îi!ii-^,>:':.( a\»c la Ix.id (Nlniia, il j'-.iiiiU' '!'..
aiiuli' ai-:i!, «(iii r-f itci (la:i- laii-i' -.m!:. ail ith'-'-i it ac du î<'in}nn ;d. —
i>a la p-iilia ialc!'!''!)!-.' il«' cd aiulc, mi \.a! i«a îia ;iii" ^ dilia ai'-'iU' qui ^^
[ualc hi't -i|!i(' Ncrlic-d.air lif ta j..'^ c! (lai i iU-'il'U' I - />/// da ^|dl^'Il(tidl■.
lî. rare P»f. rioiirr- oji miiuirah». -- ' dh ]/-,>';id ;"' ! i a; \ c: I ii : a p. »~t('r ;«";'f
(le- i'c>-,'^ iia'.Lf .. M'i \ ù Mil- > i [ta;!! ' i-a. -di';'- • i::ir i a'.;.' a a !■■;■.•-!• »-} l' ri' ■■/.>/
qui t'-' l'i'aaa d:ia^ l'a^' i,dii»:;:a da m : ' ^a;- •;ii"i ,• <la \ .ai. !. cf (!.>nf ! f\-
liTiniia aiM.'i iaai a. ]>[■,:• >-iill ad<'. p' la !.• a.'ai ■>[y' /> ' ■ d i ^;d:.Ml )ala. — !*'•
]■ ' . ' •.:. :.; ..■ \ ."' ! ■ i. ^d co-n-j. Mid;;d
■ 1 ;.,■...■'•!■ (■ . iiit-a-ir- de- ..^.rad'N-.--
:■ :■'. ■• ■■^- -:i,.;-, qu. i ^^ •.•>•- '
^;- ■■; 1 '■•' • ■ ' d . ! * '■ adail, aiq-aîi' jl' /■.■.■■•-
' ' a id". a ;. a - 1 'air -u^ (''liciii-a al à lai in-''
(dauni.' c:^!.' a-! 'la r^d' 'M d
(la la iKiM» (la. \.a'i T. - - (d
id-'i'} -;iadt'-. (ta !iia,\a au
-;diiaiaalad!(' th' 1 .'S p.'d.din ;:
^ .a'.;/ :, d 'Ui.a [ai — .ti:a à '
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var K>;ual m< '. d .' !> la-
i'\{a".'u\ .aaliM. a t ■ d.^' .••
l'-l aa<a pi.:- m, a 'd
• 'ad ' ad ' - d. !!\' (i; ir.hij^i'^ j^h fi; /'J-.'*
- a',' aa.aii.ai 'ir'-a uai Fai! i-aLad.' de 1 • .
da"i ;ii<ai ne .d -
■. -- I. aiia iaf.aa-
a 'ail xidioii "v '''•''
. . ^. :i a\li'-niii.
. ; -a -diî ,r..]a:
. -a ' .ad p<»^f,ai.'ar
DES OS Di: CRANE. i.}?
Li'ur faco inicrnc, ôlroile cl légèrement concave de haut on bas, forme la
I>nroi oxlenic de rouverlurc postérieure des fosses nasales; elle est recou-
uTli' par la pitnKairo.
Leur face externe, tournée un peu en avant, forme la paroi interne de la
f»'><i' zygoraatique; elle est inégale et donne insertion au muscle ptérygoïdien
t'xtorne.
î.a hii^c des apophyses ptérygoïdcs se continue avec la partie inférieure et
iiilcrne dos grandes ailes; elle est traversée d'arrière en avant par le conduit
viilien ou ptéryyoïJicn, dans lequel passent l'artère vidienne et le nerf vidien.
— Le sommet présente un angle rentrant, inégal et dentelé , qui reçoit
1 ii»nphyse ptérygoïdienne de l'os palatin.
c. Face ant^rlfure oa orblio-uMaie. — Elle offre l'aspect d'une large e\ca-
^ali(m quadrangulaire, plus étendue dans le sens transversal que dans le
MHS x'rfiral, trés-irré^'ulière dans sa partie moyenne ou nasale, unie sur
N'^ parties latérales ou orbitaire?.
Sur la lii^ne médiane, cette faco présente supérieurement une lamelle
horizontale, mince et quadrilatère, qui est reçue dans nue échancrure
il h ni postérieur de la lame criblée de l'ethmoïde. — Au-dessous se
•r'uvf. une rréle verticale et trancbante; en se continuant en bas avec celle
'!< h face inférieure, cette crête contribue à former le bec du sphénoïde;
» îl«' ^articule avec le bord postérieur de la lame perpendiculaire de l'eth-
rn >\ \o.
\k chaque côté de la créte sphénoïdale, on observe une gouttière tournée
'M *i>ant et un peu en bas, qui forme la partie postérieure de la voûte des
' M'H nasales, et qui ofl're quelques inégalités. Souvent elle est brisée pen-
SpînhuiUlc , fw'Oft wfèn''nre et intt'rnhw
1 < •l'îo iiK'ilianc, se tonuinani on avant par une saillie très-arniM^p qui eonslilue le bor
' . -• ! . M.î.lo. — 2. 2. Sillons «lans leMjuels sont rorus les l>onls de la hase du voiner —
• »• Fur iuf/rieure des petite^ ailes. — /|, /j. Orifiee des sinus sulu'uofdaux. — 5, .'». Fiiee
* • w <<rl»ii:nie d«>s <:ian«les ailes. — G. Eaee externe ou 7.yponiato-leni|Muale. — 7. I*artie
^- ' .• .--l'nu tiMnjKualt'd»' rrtie farr, — S. Partie inf« rieure ou /yiîomalique. — O.C^ivtequi srnure
' ' "i\ f»arti»'s. — 10. Trou ovale. — II. Trou spht'no-épineux. — 12. Epine du sph«'iio(de.
— t >. .Vdr exienie de I upophyst* ptéry«î«»i<le. — IV Aile interne de rrtte ai^ophyse. —
1 ». r>. Surface par la(|uelle le sphénofde sartieule avec looeipital.
!;;s
>^T|->)! nc.l'r.
•I.'!!i( l;: (l;''s.'!li(iilalj'M! dr !<-:; j;!..' paili»: ^■(•1I (]('(;.-li(' ;i!(ir> <•( n-l'' .'■•- -
iMlilc i\l]\ ]<M'^r< l'ih'I'ili'^ <i" r,>if<"ÎMÏ(!('. — 1 !! j,<Ml ail-'lv --iM]> «If :- : j-:.' '■
liiiiyciMic, Mil \(ii( ;!ii (»ii!i.'" .jj:: ]■ ;,['''''iili' ICîili-t'T (1rs ^imI^ ^|>1h''M i^' i. ■.
-- (es s!!i!i.- -niiî «;<'!i\ \; : le- (••i\ i!i'- , « : fiHMS ']-i!!'^ 1'.' u •!■]'> du •^jtli*' ri* ''■.'. • .
(î,--,,,: ■; de ]-' •_•< >!!| (;;.)••' didi'ii'!' id d.- l,! |",-v,. jiiîoil.urr. lue < Ini-nii \«."i 1^ i'
~'"j.;' (' r(d i;i d'i cr-^r ili.^ij i'.' (•{•!'ii dt» rrir' -ai!, dn' : mai- jn!'-f[iic (nni.>iM - !.
;• I d''i.d(',' ■ (]['ni\t '.!i .■' u.i!!( iic, ;mi ^".rlc (|ii.' !( ;ir ia|tacil!' -(' iiiMiilr*' •■•! -
l'iiM)! ('vaK'. '>ai\,!r l'c^ cIid-M!- ^tai li.dlr^, dlvci ^cui.'ii! iIl^lill^'l•^, ^"(■■^'•"■I.'
di' l('iii-> pa!;d^!'J I»' 'ii\i-rti! ri! *\('\\\ mî jdi.'^ifin - CMiimai linicuS : »" -
|i''i)-, (Ml! ni' •II." \ < (ii\ ;^,"- PII |di'-'i-i;i-^ (a'ilid!'.'. (diaqnc >inn> of lit^n-- ]'■..
Mi pr )l UiU'iinMi' ''■■ Il [ iii'daii'.', id ("anui'ini'iiic a\'.'c 1a fos.' li.-.-^ d'' _
lî'i et! r- '-!)»' id (lai- "'... i'ici' d'-K' -.'!':.! i;-ii'(d aiil-'i'icurt'.
{'.. d-dh»! r d. s ^ ;ii:; ri'" ci'.tid; !i\. .h !;■>'; m- la jcrli-ai (^î'dlaiia' d^; !:• ; ■
.■"dci i<'(.- ('. >,!! I.aiiadl..' «t aii-i c-td ('c ;taid c:! îiar- ri de d--d.,t!î> <•:! d. :, ':.• •
i" la |»-!id^' :i;mi'!-!'';; •;' 'Mi l'-ai (yliiiia-; 'J<^ !a f.na' iid.cii'Sîi c di-- ;..■!;.'■•
idi'^ .''1 - [''.'taiia.i,' : d, ■ ]■■ l'cidc -/h'".: 'îda!-' : V •in-di'-.>MU> d*' i-<dI<'-«',
; -a ri il' anln 'ciin di; !î- ■■; -!,:.:: i ! laid o !iia\dlaiiv' hii i" iciii : d »•:[ •.[■ 'i J-
de (mi Icr- i'i'~ j.- î-,d< , îii! ' '■:",,!' >.:i'!dc' cii.idi iiaii' !■<', (jui > iii*-'i!i'' ci s dir . .-
, ! ( Il .iNaid. <•' aiii f : i-a- la .■'' - i,'-; Ma-- naidic d." îa hai.d «'xlc iii' «le 1 oïd !, .
• .'lia >i:i'.M'i' [dai'.' "il 'i'jàr''iii ad riu\>:r\r «--! 'iiiidt'.' en l<.'.-}'ai- '.i;i '-'ii
!V( Idiija-. Mîi :d;i iM;!i!' de !;= Ida'.' r-^d;-' !!-■ ;iia\il!aii a : (ai lia'ii, ['■•! '•
a M'd diMilc!'' ([Ml .-(• cailaid a\ai' !a -ailic' ! a.!];.--''''''!!'^* i'''i" •■ i<'ii'*'i!i' :
id:.a!,.. i;' .- .i. lii ail- a^ -a !r i'iniii;d : . a dcaia-, p m ::ii !» a'd didiqiu' n,n 1
piiîla ('a ';i du!-' -[di n-^ïiialc : (ai d.daa- [i..r ! ;i l.-ad d-adi l»', ii:aa ■
•.aa.diaii', (ji.! ailitai'-' i.\cr i .i~ mal.»!! a.
n l'iiNM* vn-trrhMiro on or<-|pi!aio. ^mm «'l'aidinr r-1 liraiic'a.'a ^M-du- •_-]■'■■
aaa . . !d' d."-^ \,v< rrd."il.'^. - ^ii:- m .'a-la- iia-diaia'. .dl.- (dlïa iiit" -i : i-'
ia_!i. if. •aa.-i.it i!.i''"a<', ipcd ir,- > ]\ \\:\- (! .■!' lii 'al.'-i' a\(a" l a|Hi[)liN ^^' '.^ -•
;■'■■■ d.' 1 " > :d''"'. - - A d ;..;!. .1 1 L:;i'a de a ■ (•.■!!(■ >iii'ra( a a:di< nl.ii'<- ',
. "-'■'[■ . ;"i ( d ' -1" '" ..'.'-i;: <' i-aii; I- ! t ■' [■"-' -a i^ai 1 -■ . -*• li- u\c 1 <'if- '■
, ^ - . la'"'. - ' ,\ , I -i.T^.'- ; .^- ,11 -jI .,.,;■.,;,•,, •; --ri. ! -aalict' îM.^^a■! a:
• i-'i'd \ a' i"i t ; _ • ' ^ L adi-ai. i;!d -a 'la ad: •■' a i d |".-''dai-nr d.' î •
•t!,--i,> de d'.. a a\-.' ,.aa v-..'da : ' I . M '.d'-! - a.' ( .■! mi lire. 1,- |»Md {•• - ■
y.. V '"f-» !,\ix »•.<!(•<. on />,;;<>. nu«o-4f' iiiioiMl;'-., -- idi - > '"d iii'',,. la li'i
• d- d ar : ~. 1 a- M .sd^al d • ■■ al 'ai '• -. -ai ; .-lii ..nj a-- ua;' Miîdr ' i: •;
■• . ' ■ . la" .-a ■■' àr' a «;"i ■ a '■ a îa 1-- ■ ■.•■ — ( î!\ ir' ai, ri <{id '.i '
■ '■• dv' ' : \ -,' ♦, viai" -da. -- ida- i» .-. aia- < ; .' ». a a! ta >-{'"- h^î i» ma, ' '
.-" ■- a a^ — ..-ad. Ml 'N."'"'' 1-1'' ^ •'■''■'!'■■''■'■• ~ -^-î-"'''--'"^^ "
. a ■ ^ ■• .•...•,.. ,d .•,.'' a- . a d d •:-. ' - • .. .:,.| ,, .. f,,i' j,r
. ' ! --■ ^ - -M {'di a- : • ■'.- d .-'a.' •*' • ^. '-■'-''.• •'• ' ^ - • î ii-ii r\l« ' ■ • ■
: a- < ■ ■ ' '■— : M ■ ". '\, ' ■ •ai :■• ■ •: .\ ^•- . '. ;i. a '\ ■.!.' tr.'n -;h''!i ■
I > ^- ; «" - ■ ■ - ■ ':■'■ - ''•.',■ • ". : aida-.^ -d ti a:!.di;.:i'-
. ' : ai- • .• d ■ ^••- : • : a^ . d'.- a : ,•. : ; ' ■ ^.d, ••(... !.. < arlK'-'
.,. , • . ■ . a -d \ ' -• , . a , . a ,- ' .-;:»,•• ,■ ••• i\,.. 1.- '^.^Vi] r\t. •:!••■. '
OF.S OS Dr CUANE. 130
\ 'il im angle tronqué qui constitue le sommet des grandes ailes et qui s'unit
.• 1 angle antérieur et inférieur du pariétal.
Cunnexions. — Le sphénoïde s'articule avec tous les os du crAne ; en avant,
JIM de frontal et rethmoïde;en dehors, avec le pariétal et le temporal; en
arrière, avec l'occipital. Il s'articule en outre avec cinq os de la face; en
A\d\\i avec les os malaires; en bas avec le vomer sur la ligne médiane, et les
O"' pilatins de chaque côté.
l'information intérieure, — Cet os est principalement formé de tissu com^
[ iK le. Sur une grande partie de son étendue, les deux tables se confondent
f'îircoiistituer une lame unique, mince et demi-transparente. Le tissu spon-
:i i\ occupe surtout la partie postérieure du corps, la base des apophyses
; !» rjgoïdes, le centre des grandes ailes et le bord postérieur des petites.
Développement, — Le sphénoïde se développe par quatorze points d'ossifi-
r.iiion : deux pour la partie antérieure et quatre pour la partie postérieure
Jii corps, deux pour les petites ailes, deux pour les grandes ailes et l'aile
• \!' me des apophyses ptérygoïdes, deux pour l'aile interne de ces apophyses ,
et«lfu\ pour les sinus sphénoïdaux.
I fs deux points qui produisent les grandes ailes sont les premiers qui se
.n.itreiit. Ils apparaissent à deux mois et demi. Les autres ne tardent pas j\
!• - >uivre, en sorte que, vers la lin du troisième mois de la vie fcetale ou au
•mmencement du quatrième, on peut en général les distinguer tous, ù
l«\'eption cependant de ceux qui formeront les sinus du sphénoïde.
I"*deux points qui répondent î\ la partie postérieure du corps et qui
Sphéfwide, f'nce antérieure
1. 1 ft.rd ank^nViir «l-^^ potitos ailo*.. — 2. Civtp vortinilo du s]»lu^noT(lo. — 3, 3. Oril'w «
^ -' us s|»)H'n'»î(luux. — 'i, .'j. PViitcs spln^iioïdaNs. — 5. Faro rxtt'rne ou zyutuualo-tonipo-
!• — 6. Surfa«r i]jui(lnlalère formant la plus grande partie do la paroi e\t«Mtic de l'orbilo.
". *^' '•f.i'o dcnt<|,'e .'l irianuulairt'. s artirulaut avor uii«' surfaro spuiblald»' dii froutal. —
1 , u- 'il sphi'noîdo. — 0. Tiou niaxillaiiv siipt-nViir. — 10. Orificp anti'ricur du rouduit
' • '• — 11. Bec du «ipht'uoîdc. — 12. Fare autcriouiT de l'apopliyso pti^ry^oîde. — 13. Aile
'• 1 ' de relie apophyse. — Ik- Aile interne. -r- 15. (h-oehel de eelte aile. — 16. An;:lr
i'it qui "^pire 1rs d«Mi\ ailes ««l qui n-roil lapophysi' pti'-i yii'>iditiiu»* de l'os palatin.
l/lO OSTÉOLOGIE.
confinent la ligne médiane, sont toujours les premiers qui se soudeni. A i
début du quatrième mois, on les trouve déjà en partie réunis. Tantôt i-
commencent à se souder par leur partie antérieure ; et comim» lour f«»r». »
est arrondie, ils restent distincts encore en arrière. Tantôt ils s'um>î- ■ :
d'abord par leur partie postérieure; ils forment alors un petit arc à coina-
y'iïé antérieure. Tantôt enfin ils se confondent primitivement par leur jiar:.-
moyenne; dans ce cas, ils se présentent sous l'aspect d'un petit recldii. •
transvei-salement dirigé.
Les deux points externes de la partie postérieure du corps répondent a-:-,
gouttières caverneuses. Ils sont allongés dans le sens transversal, et st» > -
dcHit aux points internes vers la fin du quatrième mois de la vie ii.îr^-
utérine.
F-es deux points de la partie antérieure du corps restent longîfTT. •
séparés l'un de l'autre. Il se soudent d'abord avec ceux des petites a. -
qui décriAenl une arcade pour se porter à leur rencontre. Cette arcad»' ^
trouve ainsi transformée en trou pour le passage des nerfs opliqm*^. -
Après cette soudure, qui a lieu vers la fin du cinquième mus, on les mu\ -
rapprocher et s'unir en avant, mais rester très-écarlés en arrière; ?ii--
soudés entre eux et aux apophyses d'Ingrassias, ils constituent le sph^u
antérieur.
Les quatre points de la partie postérieure du corps, en s'unissant i. -
grandes ailes et à l'aile interne des apophyses ptérygoïdes forment le >p* »-
noïde postérieur.
Les deux sphénoïdes commencent à s'unir vers la fin du septième m'»:*.
Cette union débute constamment par les parties latérales de leur coq)*. A*
huitième mois, on les trouve presque toujours soudés l'un à l'autre au nit.- . .
des gouttières caverneuses, et séparés sur la ligne médiane par un e^;»»*-
triangulaire à base postérieure. Cet espace correspond en haut au Yn^nl po-'.-
rieur de la gquttiôre optique et en bas à la partie postérieure du Ih^- .!•
sphénoïde. II se comble peu à peu de haut en bas, en sorte qu'à la nai^.M' •
les deux sphénoïdes sont complètement soudés supérieurement, mais en* n:
distincts inférieurement. — A celte époque aussi, ou dans les premiers m '
qui la sui\ent, les grandes ailes se soudent au corps du sphénoïde po>léri» •
Leur soudure répond au bord externe des gouttières caxenieuses: elle a ht
é^'ahnnent de haut en bas. Plusieurs années après la naissance, (»n jh :•
en retrouver des \estiges sur la face inférieure de l'os, priucipaleni«*'
au-dessous du trou optique.
Le point qui f«'cupe l'aile interne des apophyses ptérygoïdes se s. :i
tnVp rompt ement a\ec les points latéraux externes du sphénoïde el a\ec li
partie correspondante des grandes ailes. Le conduit vidien ou pléryg»ndi-
résulte de la conjugaison de ces trois points d'ossification, de même que !•
trou o])tiquc résulte de la conjugaison des deux points latéraux du tphénoiir
antérieur.
Cornets de Bertin. — Les deux points qui donnent naissance aux sm-j»
sphénoïdaux sont beaucoup plus tardifs que les précédents. Leur histoire t-'
restée fort obscure jusqu'à présent. Comme les anatomistes qui m'ont pr*-
DES OS DU GKANE. lûl
« rdé, je me serais trouvé fort embarrassé de Taborder, si je n'avais eu à ma
'Ji^{H>>itioo la riche collection destinée au musée Orfila.
(x's deux points se montrent six ou huit mois après la naissance. Ils sont
-iluéàà droite et à gauche du bec du sphénoïde, sous le corps de l'os déjà très-
! [>aiset presque uniquement composé de tissu spongieux. Chacun d'eux revêt
U ligure d'une petite lamelle triangulaire dont la base se dirige en avant. Cette
Uijo décrit une courbe à concavité inférieure, qui augmente peu à peii, et
vii, à dix-huit mois ou deux ans, représente un demi-cône. A trois ou quatre
an^, elle forme un cône à peu près complet qui, par sa cavité, regarde les
: ultièrcs ethmoïdales et semble en faire partie ; de là le nom de cornet sous
> vjuel elle a été décrite par Bertin en 177Zi ; de là aussi celui de cornet de
b^rtin qu'elle a conservé depuis celle époque.
Fig. 17.
Fig. 18.
Fip. 20.
Fig. 19.
Dèvehpijement Ou sphénoïde.
h'. 17 — Sphénoïde d'un fœtm de trois mois et demi à quatre mois, sur loqiul les
'•"./M-'inLs primitifs S4>nl tres-nianifostes. — 1. Pointe d'o.vMlicaliou qui produnonl le corps
'U i.br^aoMe antérieur. — 2, 2. Petites ailes. — 3. Points dossilirulion moyens du corps du
^ n- v.ule postérieur.— 4, h- Points latéraux de ce corps.— ô, 5. Ailes internes des apophyses
,.,lcs._>0, 6. Ailesexlerneset grandes ailes.
U lutuics chiffres indiquent les mômes points d'ossification.
H?. 19. - Suhénoide d'un fœtus de huit mots. — 1, 1. Les deux points du corps du
Mtt.nuide aiiU-rieur encore très-écartés l'un de l'autre, mais déjà contigus aux petites ailes.
-2,2. Petites ailes contribuant avec les points prc«;édents à circonscrire le trou optique.
-3. I>es quatre points du corps du sphénoïde postérieur réunis en avant. — d. Ces mêmes
r -inu présentant en arrière des traces Je leur indépendance primitive. — 5, 5. Ailes inU-rnes
"f> a^wphyses ptérygoldes non encore soudées. — 0, 6. Ailes externes de ces apophyses et
graciles ai'les.
Fie. 20. - Cornets de Bertin. — 1. Crète de la face inférieure du corps du sphénoïde. —
5. 2. Facf inférieure de« petites ailes. — 3. Bec du sphénoïde. — 4- Cornet de Bertin Uu côte
'•r^it. — 5. Cornet du côté gauche.
i'i: o^i i.o !.()(; Il-
I .1 ji.ii;., imciirlli (' (I ■ r( ( « )| ilci ((.III ililU ,i m- (li.'N clnpjK J" (IciU- 1<'^ •• ' ■l-''"
ill\;illli'-, >.»il (|.•|il^ le :<•!!- I l'.»! J> \ C 1 ^a K :-! i ' llflli- Ic <('F]S il H i «''l'i »- pi »-^ t ( ' ! H ". . ; '.
!.: p.ii.ii -iiitci ici:, f. (|ij . ciilr «'\is(;,!l ;ii; (ti'l»i;L niniiiiiu' an rdilruii*' : ' .■
iiiriih l(MMj.- I;i p.i, l'.' <(i:t( -|).>!i(].iiil.' (In Cl i;i> de î C- >c cii'usc «Ir i'haij'.L-
t nie, ci l;;i:' |.;i/ -c ,i'(iiiirc,t J'.c ^!mj;|c ci i^ >il. ]a CcfUts ^plU'UMi.i.!..\
'•iil MÎii .;!«M: IcuT -iiMiici-c ii;;ii-!''>ni.;'lic!i: cV.i xT^ ( c' a^| t'cî ou ii- -•
picM'iiichi a liiiil dii ,i;\ aii^. A ccl ,\'^i\ ih (ai;>Lluc;i( i:[iç laiiN' in «-'.-iiiu-
1» iiicdl !i iaii-.ut ;iic, (|i'i toiiiic la iia.oi aiildi» inl"-.'! :ci'i\' de- rlrin-. I. in
il 1(1. x.ciiu ic|)nii,; ;iii .ill')!! iia!l> (c(,(ici r-oii! !'('( US lc> bnl'd-- *Ill \«''ll*.'.
I t iii' l'.'i li ii.ic.ia' . .:,.;■. i.jiiC '•,» aii'icic à ia' cicic iiiciîiaiic do 1p Caçr ii-»'-
I icîiic du i i'i ,»> da r di- !i ..«i. : c;: a> .i il. rin ;icc I i-('>-a'ini iri de 1 <>^ «"i .. ;
( .cli' c,i.i le - i.pi.cii.a 1 .« !>..,,! ;;!|C',: 'r.- . i,-cn|.. i]t:c T'cliaucr^H r qui '.-;.-
! ipiic I i'i*i ic ■. ! .■: a.,' ;. i; ic|i'c! i, - -i,'ii ■ Miiiiiiiitii<T.i( ni a^cL■ lor Iv---^-
I , cj M,iu a !ai', . I ,,■ 'c- i ( r M' l;c. I il, -/ .>(a(.!ci!i .iii ii'>ic <ir !'•-••*'
■ \Lcua'ii;ciii \;ii i.:!^ C' : 1 I; , •■ t > i ■s-!!. - 1; -, ai'..' ^ • j-cic tU d.,ai/:c .( 'p-i. ^■
a-i- : , a .Miia'.; jdi:- ,-■(!.;• "- -r • \c,.: idi; - ;■ . .
I la -MM- \ - -Mi I- ■. ,' .'a;- ,1 '" '.i ' ,,,.•'- ;-• -plicincM- t d''\ ••*..].; M- -•• -•'
-.a..;, - M i > .i\. . i; '. \ i' |i; I. ,. ,,. .a. '-il' 'i ' - > ,d i' j;,! .h- imc a I .i i.- a :"■ -
î a- : , • C' '■ .Ma ., i . ■;.■,., a.- dr . c ).■ ■ ..ada . . . ..; ;i .p-^ ;i (j;:,r.,-. ' ■
-••I .,,. . . (■ : ic -.ici.;;'. ,, :î- .■ - -- ■ • a-ai- ! • r ic- <h .i \ .«^ (••■liiIH'. '
-.al. .a .: . i 1 t - . ',..a_ ....■'a "'. m'»:. a; i( v h-ii-:'- ij--i'il.
L.li'llMUlli .
. ■ I ' . I ; C , ; ! , • . L - '
:. • i- . c;i- II'-- ' ■
: I. '■• ,- caiiv
»: . î a
. — l . . :.-
DES OS DU GRANK. 163
INuir jnetli-c cet os eu position, il faut tourner eu haut sa portiou horizon-
îi' ou criblée, et placer en avant l'apophyse qui la surmonte.
4. Face Bopérienrc on cérébrale. — Quadrilatère et concave, elle présente
i;r la liime médiane une apophyse triangulaire qui répond à 9a moitié ou à
M- deux tiers antérieurs, et qui a été comparée à une crête de coq, d'où le
...m d apophyse crista-galli\ sous lequel elle est connue. — Les faces laté-
.\ - de cette apophyse sont tantôt planes, tantôt bosselées et convexes. Son
ril postérieur, incliné en haut, est mince et rectiligne. — Son bord anté-
: . nr. plus court que le précédent, presque vertical, forme la partie la plu»
li-e de l'apophyse; il est uni supérieurement, inégal et dentelé dans s^es
' .i\ tiers inférieurs, pour s'articuler a\ ce la partie médiane de l'échan-
rire ethmoïdale du frontal. Quelquefois sa partie inférieure est creusée
:m sillon qui, en ^'apposant à un sillon semblable de cette échancrure,
iru.liiit le trou borgne. Plus souvent, elle offre deux petites saillies qui se
: rttnt en dehors et qui semblent résulter du dédoublement de ce bord.
-Son sommet, ainsi que ses deux faces et le bord postérieur donnent attache
i la fdux du cerveau. — Sa base se confond avec la lame criblée.
\ droite et à gauche de l'apophyse crista-galli, on remarque une gouttière
. .iL*n)-postéricure plus étroite et plus profonde en avant, dont le fond est
lU"' d'orifices par lesquels passent les divisions des nerfs olfactifs ou nerfs
•' 1 odorat. Parmi ces trous, il en est de grands, de moyens et de petits :
• V:* observant à l'aide d'une loupe, on peut facilement constater que les
-■ iiuls et les moyens représentent pour la plupart une simple fossette dont
■'î-ud est criblé de pcrtuis, et que chacun d'eux, par conséquent, constitue
■iirible plus petit. Quelques-uns deviennent le point de départ d'un canal
• il les parois sont recouvertes aussi d'orifices de second ordre. Les plus
:.:ind* correspondent en général j\ la base de l'apophyse crista-galli, qui
•'[lire ceux du côté droit de ceux du côté gauche, et aux dépens de laquelle
I f xnii en partie creusés. — A la partie antérieure et interne des gouttières
•'^rii>eB, oti voit une fente, antéro-postérieure, qui donne passage au filet
•îhmoïdal du rameau nasal de la branche ophthalmique de Willis.
Kn dehors des Irons dont elle est criblée, la face supérieure présente des
1' 'liions de cellules qui sont recouvertes et complétées par celles de l'échan-
fuf clhraoïdalc du frontal; — et deux petites gouttières transversales ou
Mî'iues qui, eu s'uuissant aux gouttières correspondantes de la même échan-
Twp, forment les trous orbitaires internes.
B. Piee iBférlcare on niMlc. — Extrêmement irrégulière, tapissée par la
l'ituitaire, elle offre sur la ligne médiane la lame perpendiculaire de l'cth-
înoidc, très-étendue, mince et quadrilatère; continue en haut avec la lame
• riblée et Tapophysc crista-galli ; articulée en bas avec le vomer ; unie en
arrière à la crétc verticale du sphénoïde ; unie en a\ant et de haut en bas à
^ ''l'ine nasale, aux os propres du nez et au cartila^'e de la cloison.
Sur les parties latérales, cette face est creusée de deux gouttières antéro-
l»"^lcrieurcâ, étroites et profondes, qui font partie des fosses nasales. — Au
'"ud de ces gouttières, on aperçoit la face inférieure de la lame criblée et
■^'» orifices ou conduits que traversent les nerfs olfactifs. — Leur paroi in-
IV'i
<»!L-'L<M.I1
l.Tlir, IniliK'.' (i.'ir Li '.■iiii-' j m' ij.i i ni jr. i l.i lie, c-i \ t'j ! ici ;.'. jd.iin' ■'! i:::ii'.—
i-flll- |t.i|ni rXt'iiir, ( Ml îilli. (• jt.ir l<>, Il^l-^t'^ !;•!' I .iN -: li'' 1 rllllll";'^."'. • ^"
jiai'wllru' ;'i \.{ ;).(•:'■!!* iilc. i\u.]> lrr;--ij. '■-,)!.'. l.Wr ■.]('-. iiU' ci; luitil <■; > :>
;i\;iiil hih' -;i; :'.;<■;• j-Imi,- ;'l j-ir. i,c;..-r, (^ ni : ('jv ..,-1 ;'i i;^ jMriir i.i ^Ml;^ ;,.,-•;•'-
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I.ii .•|i'i i' (' ('h' crîl.' ,-i;. ;'..! i' ('\ i^lc \i t m ncl ^^/' l'f l'fc'd' <>['. t<,iml l'h' ,\i< «i ..i-ir..
l'iiiic iniiit'; , ;i!iM[i_^',- ;1 ,iii ni f tn ,:v.iu!, i ( t . i,ii-'>.' <!,■ l]:uil m \^\\-> •:" --
:l('(i;m> (Ml (I. i:ni •. .•li;;ii; .inr |;ic,' iiilrriic ci'ir. cy.' : î'!h" lu. <' i '\ l«'i fn' • '.-
r,|\c; un li,):'' .- î jr>,- irîil' .,Ili .-r .-.iil(!«'.l l.L l.llîii' Ci-ii;!'*': t. il ]..';il ili!.;!: ..
!ihn', iiiiiiiT cl li(.ii/nii!,,i : .m.' i\ I ri'^ilic a'ih'i i(S;i'i' ('»iitiiiU'' iwl'C la -ii-
l'acc j>laiic : iiii.- iaIi ('iinii; j... ;»' i iriiiç ; ;,,"<' -n: coiiiri .^j.Ik h'/iiia!.
V.w (K'IiMi .. ilii (-(U'in.": ^lil>' ; i-'iif rc ii'uiivc if ni>oi yitj:i rinir. i*'['i r^mh; i'^^r
mu' jaimiic aiiiciO'jn)r-l('i'i( i;ii', »(i!c liiiiili'iil rc cmidî-î cii (!f«!aii> ri K- i • --
liilo «'llmii'hl.ilr- |»i.. ti rii'in-r> ( u uili.jc.-; a .ai ia 1; i !)ii:i' aiiici i», nr«' il '■].!'.
nu (ti'il'pa' (|i;i le l'ail (■"iiiiiiihtiij la r am v vc> rciliiN s.
Aii-(l('--'tu^ ihi iiitMl i-i.pcrii'iii' ('! d-.' la M/.ïa* a piaiic. cni \'»il ih;>' i ii..
-ciii! «'llij>^Mi«!a. ;|i;; ^cl.aal de î.' ;a< >■ aulr' ;»• a i, à la La.' [-u-m'! if i; . i li^
^(ls:(■o^l U'(.-r//('/ hhnj'ii n\[ f nin-'l ,1 h nn'i i\i i . — >a i'aac cum. \l' «.■."l hjuiii''
\('i^ la laiih' pi'riM'iida iil.iiic. — - Sa l'-rr ("iMa\a. «liii'jcc eu (li'lin]>. i«:i">'a ■
au mcal ni<i\cu, (jii i lu- «.aiiiiliia i--cu;i.'!It iiu iil à iiniiici'. — *'<»ii 1' ''
11:: :M Fi.. --,
I ,.,., |i vv. . . ,
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1 '. MM .'N N r, NS, . ...
. u. l-
DES OS DU CRANE. iW
Mjpérieur se continue en avant avec la surface plane, et en arrière avec le»
(cllules cthmoïdales postérieures. — Son bord inférieur est épais et rugueux.
— Son extrémité antérieure, libre, forme avec le bord inférieur un angle
droit ou légèrement obtus. — Son extrémité postérieure, plus cflilée et plu»
L'iiroulée que la précédente, s'unit à une petite crête de l'os palatin.
tii dehors du cornet moyen, on observe le méat moyen, excavation de
lorine bemi-ellipsoïde aussi, limitée en dedans par ce cornet, en haut et en
dehors par les cellules cthmoïdales postérieures. A son extrémité antérieure
v\\Av un oriflce par lequel il communique a\ec le groupe des cellules eth-
nioidales antérieures. — Parmi ces cellules, la plus remarquable est celle qui
f' [lund à l'orilice de communication; elle se porte presque verticalement en
liaiil, en se dilatant, et vient s'aboucher par sa buse avec l'ouverture des
iVAUy frontaux. Ouverte i\ ses deux extrémités, plus large supérieurement
111 iniï'rieuroment, elle a été comparée à un entonnoir, d'où le nom d'tn-
fnndihulum sous lequel elle est connue.
\k la partie antérieure du méat moyen part une lame qui se porte obli-
qiK'miMit en bas, en arrière et en dehors, vers le bord supérieur du cornet
iiilriiur; elle a été tour à tour décrite sous les noms de lame oblique, de
(orne descendante et de lame unciforme (de uncus, crochet). Son existence est
"•uMaiitc, mais son mode de configuration et ses dimensions varient beau-
'- u{» >iii\ant les individus.
c. laec antérlfnre on naso-niaxiiuire. — Plus petite que toutes les autres,
"Il moins irrégulière que la précédente. Klle présente sur la ligne médiane
Fig. 23.
Fi^
l.tl'iii'tide, fnrp ^H^slvrirurc.
ht/i/nonfc, face A//t'
\ rji 'ji. — 1. 1. I.aiiir |HM|K'iuliiulair«*. — 'J, '2. Lame nihlte «lui re|ut'M'iile duii.s tclU*
'••■• u \ïdtùt' la plus lU rlivf «le l"«»s, imire «|u il a « lé iTtournr, atin de monlivr plus dislincte-
1 1 «'VlrtiniU- iM>st«'rijuiv do (ouuls cl des iiu'als. — 3, 3. Cornets iiioyen>. — 6, 4- Mc'aU»
."•\«iiN — 5, 5. l>>rnel.s supérieur>. — 0,6. Mtats supérieurs.
1 .2. 2*1.— 1. ApophvM' erisla-galli.— 2. Bord purleipicl celle apophyse s'articule avec l'exlré-
'• '• antérieure de I erhancrure ethuioldale du frontal.— 3. Facette orbitaire constituée par une
• osMUM- « \trènu'u»ent mince et transparente, mi l'os planuui. — h, 6- Echancrures oceu-
' ' '• I» «rd sui^'ricur de < elle lame cl contrihuant a fornuT les trous orbitaires internes. —
•> lt"r«l inférieur de l'os planuui. — G. Cornet moyen ou ethmoldal.— 7. Méat moyen. — 8. Apo-
l'i.>H uiuifonne. — 0. Buse de l'infundibulum! — 10, 10. I.umc i>crpendiculaiie.
1. 10
1 '\n < )- ,'I.U|.ill.Il..
le Imh'I ;ihtriicii; iic Ja Jaiii.- |M'r(.('[i"ii('iil.!P,r. lr«'.--!uiMi t'I |)rt»s(iiJ'' \r;*..
« lu / <(iit'|(jii(' iiici \ iijii-.. |iii; - loir^ n iinli iii' «'ii Iniiit elle/ (l aulrc>, iiiii'' .:•■
a\i ( le I) ■ lin iK /.
Ile cii'iili)-' i.»i(.(tn 1 1 iiMi<},.(' icMiMiii.' :■ H i criciirc (lt>> i:oil îi i'M i.- i •-
al"' , ijiii «'Il rc{'.i' i-Mlf la ..i, t !■ ;»;: i ,i ., - Kii (Irluir- l'u' rr ] i'.'.--- .-
I i(ai\ .' I r\ licMili .■.nlci i.M. <■ >. :<: a ! •.''•; a !<'>, îî- S-( il)ii(| lli'Ilirli î C ■■-.i ''
«I a\ aiil en ai 1 in (' .'I (!.' (ii'i.aii - . i: . , ii.m - , i "c < llVc d, ■> {u.tiiio'i^ ùt' la 1''! -
|iii •Mil! ii'C'i!i\. I .■ . I t i.ii,.[.-i,-.' (• i a\'' Il |i.i; J a:i(rti'}sr Un >:ila(i'' '■ -
■ • ltia\lii 'IH'- IliMM'H In , I .. >i ♦(' ,(• j'ai- I I >.- li'iy,)»^.
II. l Ai* kM>sJ«'rni;rr ,ni s|Mit-k:ti'(ia,i('. - i .; .iJi'M.- <(iirr-l cf Nrniralr, ■ ..
(illir il.- 1. 'ii'f IIP ili.ila- 1 ■ :m,,; . a.'.> ii.' !a iau».' jmTjm' iHi î». Uii
lir iii!ii r ..rii i.h' , v. i l., i n ■. I , , ■ (■ 1 1 ! .-Il' ' ; ;r i' l .-;.!l'Mi •;"< ■.
\ .il, aie <• . •;..;. !.■ «ii" * • i'.-. . -m, \..,, . \i ■. înii' jHi^icii \iir .i-'- -- ' ■-
lici'.- > ii.r al. ai. ( I .1..- ,/: ■ r. •;!/ * \ tl'cii.i !«'•. a im ■-.•.■:—• .
m «lai Km I .-M ' Ml.; m.»-!' .'cu' a .>■- ;.. 1-- - !.,i.a ail- . ( .mc .'Xi- i aîl '< . .' -
M'iila <ii- lia. . (• • a- . . " I. ,- -,i. ','■ • iir' ... I; . \ !.-<:'ii.i;a ( , aiaii'iiî( .' av. ■ 1 1
pailu' aillai lame <ic-- .'.m- a» i ^ . -. a.ai.i ^'a."^a' a aa- -i' -
" ' a i i t i ( ■ ■ a 1 . i ! a ( a . : i - . 1 1 ■ .• , . • a i i a i a . - , i « m i ; ! [ i i ; . ^ a ■ » - a a i« ' 1 1 l'i, u . < ■ ■ . -
11(1 ■ ,.| «a i.'.i. . ■ .• ' I,' (i. . ■..( mC'.' . ■ .) ; -"v ■ ■>['[• iM'.-ia ha; . !
. . '-, .II' I Mil '\ .a 1 . 1 . . ', . Ml. a . '. ■, I ,. . .■ , '. • '. 1 1! aij' ra 1 1 u a' . . a ;-
I a a I ' I . \ I ' , ; aa ' ' a . . ■ ' . ■ • . i ' • i . . ( a .
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DKS OS DU CRANE. ilil
( oimuuoication a lieu par rintermédiaire de rinfuadibuium qui s'ouvre par
mi orifice inférieur dans le méat, par le supérieur dans les sinus, et par une
ou plusieurs ouvertures situées sur sa paroi interne, dans les autres ceUules
du même groupe.
Développement, — L'ethmoïde se développe par quatre points d'ossification :
ûcux pour les masses latérales, deux pour l'apophyse crista-galli , la lame
criblée et la lame perpendiculaire.
J.es points qui répondent aux masses latérales se manifestent au commen*
(cmenl du cinquième mois de la vie fœtale. Us occupent leur partie cen-
trale. L'os^fîcation envahit d'abord, et de proche en proche, les lames carti-
lagineuses qui forment les cellules ; elle se propage de dedans en dehors,
en sorte que les cellules, au début, restent ouvertes du côté de l'orbite. Mais
bientôt la lame qui doit les recouvrir, ou l'os planum, parait à son tour et les
romplète. Le cornet inférieur et la lame unciforme se développent dans le
dernier mois de la grossesse.
Les deux points qui doivent produire l'apophyse crista-galli ne se montrent
qu après la naissance. Ils sont situés à droite et à gauche du bord antérieur
di' celte apophyse, très-près l'un de l'autre, par conséquent, s'étendent d'a-
l'<Td en haut et en arrière, puis, se réunissant presque aussitôt, constituent
* n bord postérieur. Vue alors par sa partie inférieure, cette apophyse se
l'r»'>onle sous l'aspect d'une gouttière.
Kn même temps que ces deux points se prolongent en haut, ils s'étendent
«•n dehors pour former la lame criblée. Un peu plus tard, ils s'unissent aussi
tii bas^ pour former la lame perpendiculaire, qui s'ossifie du bord supérieur
UT< l'inférieur.— Vers la fin de la première année, la lame criblée se soude
'iuv masses latérales.
r)e ce mode d'évolution, il résulte : 1° que la partie médiane de l'ethmoïde,
de même que celle du sphénoïde, est primitivement double ; 2° que les cel-
lules de cet os ne sont pas redevables de leur existence à la résorption du
ti-su spongieux, comme les sinus frontaux et sphénoïdaux : elles existent
l'ijmordialement.
^t. — Temporal.
H> pair, situé sur les parties latérale et inférieure du crâne, au-dessous
du pariétal, en arrière du sphénoïde, en avant et en dehors de l'occi-
[dtal. Sa forme est très-irrégulière« Elle permet cependant de lui distinguer
truis portions :
1* Tne portion supérieure, extrêmement mince, demi-circulaire, qui
npond à la tempe, et qui a été comparée à une écaille, d'où le nom de por-
tion écailleuse sous lequel on la désigne; elle est remarquable par la pré-
sence d'une longue apophyse destinée à relier les parties latérales du
( râne aux parties latérales de la face, et appelée pour cette raison apophyse
zygomatique ;
2« Une portion postérieure ou mastoïdienne^ aplatie comme la précédente
dr dehors en dedans, mais plus petite, beaucoup plus épaisse et caractérisée
par la présence de Vapophyse mastoide^ qui la termine inférieurement;
l'i-s
M^ll.nl.odil.
.1" I in' jHdlicm iiilciiic, nii jKniidn pierreuse^ fiurtiou pfirfi.. jjurituit f"ii
iiinliih\ «'>>('iilirll('iii(iil (itii-liliH'c p.'ii- (In li-.»ii comiuicir pI oHiniit \i\ \'-v\\ ■
«l'iiin' |»\ l'.'iinitlc il ]».i:(' h i.iiiL'iil.iii ('. (m'^I ^\•,\\\> celle lini^iènic jn»! li'ii ^ji
!r, idciil li'^ [^.•||■|H'^ lo [tlil^ (Id ic;i l<'- «ill ^^ll^ «le !'t)iiii'.
Nnii> r(iii-i<l('ii'i«iii- ;i «ri os iin,- nic cxjci'Mi', une L'icc inlfiin' ri ii s
nrcdiiliM-ciirc. - l..i r.icc «'xlciiic t'^l i ('(•nini-i ic ji.!!' le mii-cii' Icnii:-»!'.!! » '
|iar II'- iMiis( les .iiirinil.iiii'-; r[iii l.-i .-('ii.ii-ciil de !.i (u'aii, ci j>hi- -n[u'rlii i'-i'. -
iiiciil |i,ii- le |).'imIIiiii (ic I nrcillc. - l.a 1.(1 (• iiili'iiif rcpni!.! an cci-\ca.. •': -
la |flus ;:raiHlc pai lie de m»ii cIciKine,
Pour melli e le leiii|niial en |ni-i!i.tii, il laiii |.la<ei- >a ) ol-ii(Mi ecail!' .i-
en liaiil cl en a\anU cl dnihiei' a i ai).»!iii\ ^e /M^dinaliqne nne <liii'clii'.,
Iinii/nnlale.
A. l-'rtrr <'\H*riH* «mi aiiririilaiiu-. — l.lle idlVi^ en lianl el en a\aii( i.:.
laii^t" >nrraee demi «iic iilaiie, nnie el leL^èi'einenl etin\e\e. (ini l'onne la pii--
••rande pailie de la l(»--e leni|ii»i'ale. el (jui e-l |iare(Mii ne en anieie pa:' i.'"
Mil den\ Mll.tn- nldit|iit nniil a-cendani- de-lin<'- à îa.lt'ie (eni.n»ral<' !•.•
i-aide l»'»-!!'. lein < .
he la p.n lie ndei leiin' el aniei iei|t ,• (!<• i elle mii lai e n.nl l ait(tjih\ -e /) - ■
\\\ ili.|ae. n > i ni «l'i- i einai (|i:.. dr i'...' -a 'M'i./ei.- (i.i'' par ^.l «lii-eeii-in. I.
en délai Ile- a an :'.■ .!: .'.I. i I ^.' p " . d ,.'.-,; d !-••>/ i. la !<Mi«'nî en n. li -
mais s, > rei -enbe hieii'.d. n.>;ii -ecei.ep li.a i/i an l'.Mn- nt en axant, «f
apopliNse e-; aplalu- de b. ni c:. n - .. -. .1 : ■■ : ! ■.. (•.•[..i.! : d; n- ].■ i.'-' -'
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DES OS DU CRANE. 149
de Tapophysc zygomatique. Au dcTant de son extrémité interne existe une
petite surface triangulaire qui fait partie de la voûte de la fosse zygoma^
tique : c'est sur cotte surface que vient se fixer le condyle de la mâchoire
inférieure dans la luxation de cet os. Son bord antérieur est court, mince et
transversal ; le postérieur plus long, épais, un peu oblique de dehors en
dedans et d'avant en arrière.
Au-dessous de Vapophyse zygomatique, se trouve la cavité glénoïde, par
laquelle le temporal s'articule avec la mâchoire inférieure. Cette cavité
présente une forme semi-ovoïde; son grand axe est oblique de dehors en
dedans et d'avant en arrière. Sa petite extrémité répond à l'angle de sépara-
lion des deux branches de l'apophyse zygomatique. Sa grosse extrémité,
tournée en dedans et en arrière, repose sur la paroi inférieure du conduit
auditif externe. — Elle est traversée par une fente appelée fêlure de Glaser
ou fissure gUndidale^ qui s'ouvre supérieurement dans la caisse du tympan
et qui livre passage à l'apophysegrôle du marteau, ainsi qu'à l'artère tym-
panique. Cette fissure la partage en deux parties inégales : une partie anté-
rieure et externe, qui reçoit le condyle de la mâchoire; une partie posté-
i<'ure et interne, plus petite, qui est remplie par du tissu cellulo-adipeux,
Fig. 25.
Temporal, jace externe.
l. 1. Portion écailleusc. — 2, 2. Portion mastoïdienne. — 3. Apophyse maslolde. — û. Extré-
II. lu- postérieure de la rainure digastrique. — 5 Trou mastoïdien. — 6. Apophyse zygoma-
u.jue.— 7. Sommet de celte apophyse, dentelé et taiUé en biseau aux dépens au bord inférieur.
— 8 Branche antéro-postérieure de la base de l'apophyse, fonnant Turigine de la ligne courbe
•l'ii (irconsrrit la fosse temporale. — 9 Branche transversale ou articulaire peu distincte dans
< . tu» Tue. — 10. Paroi inférieure du conduit auilitif externe. — 11. Orifice de ce conduit. •—
12. Apophyse vaginale. — 13. Apophyse stylolde.
150
(»sTi:()i.o(.iK
et qui n'osl pas arliculairo, par (•(uis(''qiitMil, mais qui poriTirl .'in 4i>!i'i}i
(rcXTciilcr de l(''g(»rs moiivcinciils anlrro-poslrricurs.
Kii ari'iôre di' la viwiiv irlôiioido, dans I auglr rcutranl que formi- la p'M
lion ^M'ailliMiSL' avcr la porlion ma-loïdicnnc, on a^wicoit lV)[Hi(<' «le la m "-
lion osseuse du coiMlnil anditif cvIciMic. La moilii' initMicurc de rel oi itii-'
pi'éseiilc t]('> in<''ualilés qui donucnl aflarlu' à l.t porliou carlilagiiicuM' l'.n
couduil. \ji moilié suiiérieure qui dcbord*» la prérTMleule est li>-i» : ^'u >
remarque fonslamnienl une dépression <le forme pyramidale ri h i;in--:ul.n;
qui donne adaelie à la porlion lil>ri'nse du uumu-' touduil. — l'u a\an!, '• :
orifiee est séj)aré du tubercule aurieulaire par nu proliiUL'emenl de la ti<sn[.
gléiioïdale. — Ku arrière, il «vl sépart' du bord aiib^rieur <le ra[»opb>>«' nri-
loïde par un sillon (pii seuible .•i\' (il- ('îi' Ir.u T' a\<'r la |Miinte d'uu»' ai;jnil!i' « ■
qui ré[K>nd à la >r)udure de deiiN iiarlii's primili\em('iil iudf'jieudatib'-. — 1-
conduit qui succède à C(d oiilicc <(• dirige obli<[uemenl en \):i< el eu dedau-,
\ers la cais>e du l> uipan, dans l.i(jU(dle il-s()U\reà 1 Vdal s«'c, mai- n<uil i
reste sT'iiarè ;i l'elat pliysiidncriqne [)ar la U)*unbi;i!ie du hupian.
Siii' la partie inlVo-ieure tb' la l'ace exleiue, iuuu(''dialemeul eu arrièrt- il
couduil aiidilir, nu (>l)sei\t' \ apoiihiisp in<f^tnïih\ remartiu-'ilde ]»ar >a juî.i.
cniKtïde e( par .-'in Nnluinc, qui c-l en rai-oii dii-cclc di I .(uc. 1111*' >r <li':-
iiu [MMi oblicpiemenl <b' baul i u 'tas et d arrici.- .mi axant. — Sa tarr ,'\('i '> -
coinexe (d i'u;jiH'U>e, s<' contiuiii' s.'uis liune «le dcmanalicui avec la -ii! ('"
co!'res[)Oudanle de la |)orli(»n ]U<i<tnïdieune. — Sa face iulcfuc, plan:- *•'
li-se, r<\ stparet' de la p.'U'Iie iulV-rienrc de '''Ile niiMue |)nrli.ai [lar uto- ■.■-
nure pnd'onde, la r<i<n(iri' (IiiHisln'iin\ («ni (''niia' adarbe au luiscI." <I • • ■
iioui. — >'>n bord anli'ririu' «'^t épais, (Uii ^•\ \ei lical. — l.e [xtsierieur, ni'n» > .
iddiquc en lia- ri ru axatit. — Smu >ouini»d < ,-l ar^aidi. Celle apoplnse doiin
alhudu' ;i M'iti- ituiscles : 1" an sleruti-ma-hudicn, q ni s ifisère a .-a 1"'
.'Nlrriii', ;'i -nu b'ird anli-rienr cl à son xaunh'l : 'J ' .•lO jielit cniroilcvu-. 'f ■
>"ins'"'!i' à -in li'iid po-hrHMM' : .'« • an di':;i-li'((iiu', oui 0"r!id ']>-- in-ci';,»
>ni' sa lace iiiMUie-.
Au-dc— u> de laMiipli) -c nci-lnidc -e l!-(in\<' ^' ftn ni '••nf'' (J"i!il-'f r- u'o-ii ' '
hou[)<»ral, qui rnmiiii'iK e inlVoicn; ennMit sui' !«■ - ao'.i'i'J (i.> nulo aot.Ml,\-i .
cl (pii -f jMirle d ajini-d i-n b.'oil (d en ai-iii r»'. n'i'^ (bi n Iciocol «mi ai':î :
piiur >(' «onliumM- a\(M- la b.^ne («airhe ^UiitM'i'Min' (ic rcM-t-ii.ilal, Liii- «b«i'' '
Mlla» lir .-iii' lonU' son é|(Midue au nui-cle sUm no-n\a>ln:di«Mi. — Knire rciti
mqu'einle cl la lii;n(M-(iui'bi' qui limilf ia r<»--!' hMUpMr/iJc ,•\i^le nhc-^:i-
facc (piadi'il.-iJèiT, lui }iru d-prine-c, -iip l,iun«dl:' -in-è"- \r iuu-fb> auii>n
laire po-ltMiiMii'. — Kn airièie de ^;l luoilif > njHM'ieui «• sexiiil mu' >nil';' '
|dus petite qui l'cioit ! in-iMlinn (îu -jiît'uins de l-i li-le : et le troit ?.'/'/>/. .V./r^;'.
(Iiiul r«'\i<t«Mice ue-l [1,1- cuii-lanlt'. Te litai, lii'--\ariabie au>-i dan- -"M
>iei;i', >a dirrction el -<■- ilimiMision^, donne pa--.'i,::(' a imo xiMUr ijui va i>r>'.i
uaireun'ut s'nn\ rii' d.iii- le> -imi- laliM-iuix ri «pii i''i;d)lil nue larice cumni'.-
uicaliou (udre ces >inn- cl le \vni\v i]^'^ Ncine.- occipitale- ]io-|(M'i(Uire^.
B. FacM' iiitcfiic ou rrn'braio. — (In îtdroux e sur cette Cace, plus distinrl»'^
([ue siu- la précédente, les Irnis jiarlies qui composent le temiu^ral : en haaf
cl en avant, la l'ace inhM'uc de la |»oilinn rMaillen<«' : «mi ba< «d «u» arrière, l'
DES OS Dr CUANE. 151
(me interne de la portion mastoïdienne; et entre elles une apophyse volu-
mineuse, de forme pyramidale et triangulaire, qui constitue la portion pier-
re u>e ou le rocher,
La face interne de la portion écailleuse, comparée à une coquille d*huître,
f ?l ronca>e, demi-circulaire, parsemée d'impressions digitales et d'éminences
lijaraillaires en général trés-prononcées. On y remarque, en outre, un sillon
û<4'endant situé sur son bord antérieur, et un ou deux sillons plus petits, dirigés
d a^ant en arrière. Le sillon ascendant, souvent peu manifeste, répond au
ln»ncde l'artère méningée moyenne ; il se continue avec le sillon antérieur
du pariétal. Le sillon antéro-postérieur répond ii une branche de cette artère
A f^e continue a\ec le sillon postérieur du même os. — Inférieurement, la
ru>» interne de la portion écailleuse se soude à angle droit avec la face
Mjpt'rieure du rocher.
La face interne de la portion mastoïdienne est concave. Klle présente en
L\ant une large gouttière curviligne, qui est creusée, en partie aux dépens
Fig. 26.
I Fafv inlcrno de la |>ortion i'raiilouM'. — 2, 2. Pariio sinx'iieuiv do la rirconfôivnce de
"ti»- iH)rtion, laill.'O on biseau aux «U'jmmis do la Wu-r \nT('iWnW. — 3, 3. Partie aiitt-rieure de
• 'VMiiconft^reniT. taillée en biseau aux (h'-jx-ns ii«^ la face externe, en sorte qu'on ne peut voir
»^* «l-^ntelures. — i, !i- Portion niastofdienne. — 5. Surfare qui dépend de celte portion et s«'
''' i^<. en rapiK)rl avee le cervelet. — C. Lariie uoulliere constituant la partie moyeuue ou teui-
r "1»* (ie> fiouUiere.> latérales. — 7. Trou inastoulieu s ouviaiit du'is cette ^loul'ieio. — ^. Bord
>iiHr:^urae la portion mastoïdienne.— 9, 9. Son bord pi)>lérieur.— 10, 10. P.»iiion pierreuse
•'u pyramidale. 11. Sa face supiîrieure ou cérébrale. — 12. Sa face posté» irure ou crebol-
"^^.—13. Conduit auditif interne. — l/i. Gouttière qui occupe le bord supérirur du roiher. —
Ij Fente représentant l'orifice externe de laipieduc du v.-slibule. — 10. Fuce inférieure du
pK-h^. _ XT ApopbTse .^lyloîde. — 18. .\pophyse vauinale.
) :)'J
o^ri-oLoiiir,
(le (■('(!(' Cict', cil partie .'iil\ (IT'Im-iis dr ia I«;hi> du h.rliri', cl qm" cMîIî iii,).' i
Ini'inn- les «,Miiillièi'('< lalcra le- ; dlc Injc la |i irlii' '.'ouM'^poM-laulc d.'- ~'::\\-
li'i(«'raii\. Le lin'i m i-NtiViici. Inr irn il cxi-lr, ^oiinim' n!)li(|U(MiUMit -lî! --
pai'lie iiKiyemic. — lai aii ièi i- de c.'lle ;: ii)!lièi-e <e (i'(»ii\e ime su; l'aet' d- l'.i
eirciilaire (lui ri-nniid aux lH''ini-|dières du c.'inclcf.
La i>i>rh'(>n })ifrr<'iiM\ (tii le rn-'i<'i\ -iir.re eiih'e les porlioiis »'M-.-iillcii t
luasloïdiemie ((iiVlle répare, -r ('iriL-c nldiniieuicnl de dehcus «'ii dtd iu».
d'ari'ière en asaiil cl de li.inl en lias. Sa |nri:i:' |>vraiiiidale el 1 1 iari-rii;-ii •
permel de lui enii-idcrcr Ir'd- ta<'e>, lit.i- 'im>ii1<. iitie hase et un ^omrnt^L —
De ses (rois raee>, la picmièie, î'tiiiiife en liaiil cl en a\an(, rnp[>uî\'f >■
jolie niMNcn du eeixeaii: — la deiixirnic. iiieliii'M' en aiiièic el en '!rMl;iii-.
es! en rappoil a\ee le ci-iNtdid : — !;i dci-nirir, di!i\:''e en ha-, r«'"|»oiid a. ,
jiailies v|ip«'i ieni'e el lah'i'alc ihi idi-H\!i\.
La l'aee siiprricnrr oii (aM-ideale e~l ! re..ii\ elle d iiniirr--i'>n< diLrila'i's -•!
d'«Mninene('> maniillaii'e>. A I niiîi»n de m'o h' r< i;dri;i.' ;\\i'[ ^,^< d.-nx ■■<i-
e\lerne<, on nh-iiM' un >i!|oii viiiicrl^iel • ' ''r^-rDiirl (('li -c CLnlin:'' '
deli(»r> a\ee nii otilii-i' eiiiidi([iii' apjieli' Jir'fi'.s de l'.i!li.p('. Lcl oritiec :•' '
sill(»n qui le pre("èd(\ li\ enl |»a--aLre an ^Uî'aiid iiei! h«"h-en\ >rip\'t'rM'rl. -
L'exliciiiilc libre on inleme deccll'" iact^'^t crcn-»''' diinr (l,-|u-,.^^ii ,r. ~i
la<)n(dle lepn-c 1»' uaieJiuîi .^' C i^-c!- liu. ."^''^
I a face postérieure lai l'e:. liellen-e [-l'-'-i'îiie à rniiiiai d" sai lieT- inl.'i'
a\ee -e- (1(MI\ li.-'- e\ lei in'- !■■ ' ' ''' ■ ■'' ' 'I // ,',<'C! : > . i a' . eidnit v..<iiiri.
li-an-\ er>alein mi! !.• de i;;-.- e!|
.iiLin i eini i!r rm Int. '^'ii i \
dell.M. .■! d. .'\.i''l , ,; : " i-",'.
|iar. li p.>-Ii" i ',;' e ■•-' i • '
lie-,", s , 1 , ^ -,.,•;■( • _• ' .,■ ! ■
1.
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'leini i M. • '
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\i i-na-e ,i aa.
ailc'l-t • iî<- de i-ei- ( i
I le/i.i ,' rljipl iei;,'. ^
i.i.i- I '. i:!'ird. - .1' I
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DES OS Dr CRANE.
153
un petit crible. C'est par los. portuis de tons ces cribles que les divisions de
la branche limacienne du nerf acoustique pénètrent dans le limaçon.
Fn arrière du conduit auditif, sur la partie moyenne de la face postérieure,
011 aperçoit une fente qui forme l'orifice externe d'un canalicule ouvert par
?nn autre extrémité dans le vestibule. Ce canalicule, décrit autrefois sous le
nom d'aqueduc du vestibule, était considéré comme établissant une commu-
nication entre l'oreille interne et la cavité du crâne; mais on sait aujour-
d hui qu'il est rempli par un prolongement de la durc-mére et qu'il donne
pa>^af?e h une artériole et A une veinule.
»
U face inférieure ou gutturale du rocher est triangulaire comme la pré-
cédente, mais extrêmement inégale et irrégulière. Elle présente immédia*
liment au devant de la rainure digastrique un trou qui sépare l'apophyse
maàloïdc de l'apophyse styloide, et qui a été nommé trou stylo-mastoïdien,
(4' trou représente l'orifice inférieur de l'aqueduc de Fallope; comme ce con-
duit, il transmet au dehors le nerf facial.
\^ apophyse styloîde, située en avant et en dedans du trou stylo-mastoïdien,
t>l longue et grêle, de forme conoïde, très-variable, du reste, suivant les
'iidi\idus. Sa longueur égale en général J5 millimètres, et s'accroît un peu
Fijî. 27
partie profonde du conduit auditif
interne.
Lame criblée spiroide du limaçon,
(irossùifetnent de 5 diamètre^'.
V\z 27. — 1. Paroi jiiil«*nouro «lu conduit auditif intcnio. — 2, 2. C<iu|»o dr la paroi poslr-
1 iiit de ce conduit. — 3. Gn'tc falcifornie qui divise le fond du conduit en deux l'IaBcs. —
i. O .tiu' forinuiU IVntrcc de l'aqueduc de Fallope. — 5. Fossette erildcc de Inms pur lesquels
..^'^ Il U> di\ivions de la branche NCNlihulaire supcrieure. — 6. Oritiees livrant pas>aue au nerf
»ii' 'il.iiie. — 7. Ginduit qui re<;oit lu branche vestibulaire inférieure. — 8. Lame «riblt'e spi-
<it i»' la base du liuiaçou. — 9. Caviti' vestibulaire. — 10. Canal deiui-rirculaire smK'rieur.
— M. Canal deiui-circulaire postérieur.
Ki: 2H. — 1, 1,1. Premier tour de la lame criblée spir^îde. — 2, 2. Second tour. — 3. Tniu
' ""i.iiit 1 «Mitive du «anal creusé dans l'axe du limaçon. — 'i, '|. Trous livrant passade aux divi-
•^ is du nerf sacrulaire. — 5. Fossrtle cribriforme dont les pcrtuis .s<»nt ti averses par les
<. « -. i.N de la braij<lic xeslibulaire supérieure. — 0. Entrer de 1 aqueduc de Fall(q)e. — 7. Petite
• • >. rtieab- qui s«'q»,(n« rrl «»rifii«» de la fossette prt'cé-dnilf. — S. (Irétr faltiforme du conduit
. .Ml
I.")'!
n^TK)! OGII-:
<*IV(M' 1 iliio. (>ll(' .•!|Hiph\vC >(■ (lr\rl()!j[M' p.'ll' ini l)nill( [i.-il fi' ,i!i('î •M>--iI:''-
|i(Mi, (pii ^ ll'li'i i;M(l!\ ''iih'll! ;m l(!>lt' dr l'os, cl (jlli >r (ItMaclic de «r::!!-'
•>tnis l'iiilliiciir.' (If !.'( nL-H-i'i-dlioii, Ir.i.xiii'il ii"!'>l p.ir ciH'nrt.' r^tuid*': Cu V. .'
-tiil <|irt'|l(' :.ilf 'Iri'.iiii .>\]v tin 'ji;"!»! ficinln'.' -I-- Icmiii.h'.h] s. v;) (Jir.MM't.'i . ^t
(il)li(jii(' <].' ".i.iiii rn if>r c' (i";"!'i("'H' t"! ;i« m;!!. l'Mi' îininK .•.îcirin" a'i\ ir.'.-
■^I\li)-ln(iïi!icli, ,-'> !'i-'-:l')>^c (•! ^l\ le-]) il :ii}i "-.!("!, l'u.-] ri .ir\ ' ! u:imriiN -P. ,. -
hvoïdit'ii !'l m'} lM-!i);i\i!l;ii, ('. — S;i i).i>.' c.-' riiiln ;i.-vcr cw •injmî i<;'rii[i ,■: -
lfH!'j''mt'!i! (1.- t-' |);!:..i ii!!'i";.'ii!-(' du (MiKlni! ;iu;!i|ii' ■■ vdTîii' ; c- |ii'n'i.ii-. -
iilclll, 'jui se IrtiiiiM!' I'.".' mi l»o!'d I '.';' 'ir (Mij ! . i . .ii> ' • ■' 'H' l^nj^jifnis'' rtinU'^M
dr 1 aj.nidr- -•• - '^ iMidc
l'i) (^.'d.Mi- 'il! Ir..ii -l\Ii»-!ii;i>lnidi''ii '.'I d.' ! ;ip'i[)|!\-.' -|\ l.Vd... (.n \(jili:''-
l'arcîfc li'i.iii- i;!;iii (' ( .' Icji'iTini'n' nrjii-T.-", (l'i ^ a: îicîîlc aM'<" I MMkid;'-
jll.Lilllail-i' de Idcci'diaf.
Ail d''\aid de ;■ llr ta.i'llc arl irn |ai rc cxi-!. la fo^^- in'inhfirc, i\\}\ ^ :iii;' '
mir •■(dia'MM-iirc d.' '■ . cidi i(a!, 'iniii' Inr.!!'-" ';' lifi -(Mdiitf [)i>-(«'rî»'m'. .t ','
<-(Hil'-!i)iH' a.a d ."î l(t^-.'i il- '.'IW M a ' n ••;•_■ iiii' de la \ diii- iirjiilaiif . — ^'ai 1' ■■ .
aiilrl-ifni-, jil'iN ()!i fiiniii- -aiiîan:, di\ i<.' le i:n.; .l.-'!id>' i.r--':'-i icir- (MJ M' : v
parlic- i[)t'"jaa -^ : ! nue aiil'M'.r:-! ,• . c! I.ii;li.' [x -Icriciia' hranrnhn [■'■'■-
ui-andi'. — Mir -a pa'lic anicM'-ii!' ', "M t.'t^.-i m ti: I ;/>--! ididiiif ^i !'<>!). d ■ .
IrvIrciiNh' [M>r-!c,i(aa ;■ .i.*..'!!!! i un •''.■. ii: ■ ii' a' "' '- !;•.(• d-;'»^ ]•'•; '
M' Ira iiiiii'- d-amarf |t:'--a'.'-' ,'' on d- •' iicr\ i-:, ^ . mi ■■ d' '> h-m '■.■■••• >' .r. i'- '■
l>inaiJi!'t-;.^(!a;ii»".
.Ml di'\aid 'd ca didi(H> d'* la fiN-c iiienla'' ra, ;ai r-'nai'tna- Inridia.' d'.
ri(air d(i (//aa/ < nroiidl-u. ('♦' lanal :~a [xala d aixud \ •'! Ii< alaiîiaTil «-ii liad:
iiiai> (»ii la \id| (irasniu' aii--ilnl siailr-dnr- (nair <<' diriger hnia"z"iital"'i^' ' '
ail a^aul ( I an dadaii>, \ai - If Mi'innci du l'ixdaa' : il rccMil lai làra raroii ;■
iiilania (d \v ida\iis la•'■^a!l\ fui ranioiiic. An-d«'--'.a^ at cîi dcdan- li: < i: .
caiididiaii, >•' (l'oiiv)' MPI' Mir'aca (j'-ail ri|,''d;"('. |a»nla racnij\ ('r!a (1 a-Ui " ' i '-
qui dninn''d al!;:tli!' i -'es ua r! ir< f i ' n'-ai-"- -' ' ■•i|\ naioi- Iali'-' a if - di ; id'aiM'
|).'> jidi-' Iniids (lu 'Midit'i". le !a'<auii'' t-i -:i , .rr!"u r. le flci; \ id| île irif'Ti.
!r Irni^iàna' ani.-ii. •!!;•.
I (" l)M|-d ^MP'"a,an. nlit- l-au umc î-'- d.-;, aul;»--, !-M«<a>d à i u-'rai ' ^
l'ua'< ••('i-(dM'ala id '■..r,du''|^u^". Il .'■; (ucn^.' d une ..nia'.'Mr uui Iml .> !<■ -d' -
[M'inaix ^UM îifMir, .d «un se luaiva iularriaïuair à m ai i^ Iriduil.' îu."!'."!' '• •
il lia d'MHf — ion <\\v I.'UU.dic in-im.-.» la !i(air di- m a ri"- h iilim";iii\ . — <.,' l^r.
dniin ' aiîarlia -ur i.inli- ~ l'i r\'\^-\'U' • I;. !<>•.;,' 1. .■.>i\ (dr! .
I a Ina'd ui''i l'iiair a-M'iaMia' u'!- i.'M-ani.ii .1.^ i.na'.- t rf,dadlrn-i' ri ■_
lu l'air. Il !. iMaal d'.-" i idir lUi a \ aîd : I " a I i ,a( ,-\\ > aidia li -d-^a <v,i ;";_'fd.ia
<l<«ul il l'cuia !a diui'f uilrna^ ; '!" ;■ ! i T' — a ■"■-dai: ;• uni! diidlp au-! •'
dadaiis:.'! a la ^ai!'-> oiu d« i- ■ ic I ;• ii ,'-■■•■.,•;., .-u ra^i .•, ai deux (t.'ti ' . •
KiaL'alr- : 'i ' .i I "••iii,-,' *'\ : .-ru.' d-- | ;•'■ i,,.,i ; ,• \ , ii|,i ..-.ai. • V! ni'id.fa J'i'M ■ I
r'»rma d uu- io^^ril.- ;iMuu,dalc al I ' i.u-L' ; d.' i ; .'. a a.-'-- iu l.'.ri.uii'a, d' ■:" ■
>(.mmat, diriai< imi iai ii. -.• .nu'iiuir a\.'a ua » >idiil a^ -aidant, trà^-d-'.ï.
<[ui \a s nii\ lir d,ri- |i rauii." inîr i u,' ,,a l\ nu a-i, ;,[;'. .!,i lu-iuaui. Ai'a-i ']:■
rafiiifdia- du \.-'ilai!.', il vA i; ,v, im- p > • uiu- aiuainla qui ar.-oiiipauic ;:
pi''»l<"«i:amaul d.- la diiiv nidiv. - - Au d.«saal dr rnnuMliia du liina.;oii, cT Im'u:
PES OS DU CRAN!'. ir)5
eîit creusé d'une demi-gouttière qui, en s'unissant à la demi^gouttière de
lapophyso basilaire, forme la gouttière pétreuse inférieure, occupée par le
sinus du môme nom. — Plus en avant, sur le sommet du rocher, il ofTre une
rainure obliquement ascendante, dans laquelle se trouve reçue la crête qui
limite à droite et à gauche l'apophyse basilaire. — Ce bord s articule avec la
moitié antérieure du bord inférieur de l'occipital.
Lo bord antérieur, confondu en dehors avec le bord inférieur de la portion
écailleuse, n'existe, en réalité, que dans son tiers antérieur ou interne. On y
remarque la portion horizontale du canal carotidien, dont la paroi corres-
{» »ndari(e, extrêmement mince, fait en partie défaut. 11 s'unit au bord pos-
UneuT des grandes ailes du sphénoïde.
La base du rocher, tournée en dehors et en arrière, est coupée oblique-
ment aux dépens de sa partie antérieure. Elle se confond en haut avec la
(iorlion écailleuse, en arrière avec la portion mastoïdienne ; mais elle reste
ind^'pondante de l'une et de l'autre in férieu rement. C'est sur cette partie
lil)ri' ou inférieure que se trouve creusé le conduit auditif externe.
U S4)mmet du rocher, très-irrégulier, présente l'orifice interne du canal
uirolidien. 11 contribue à former le trou déchiré antérieur.
c. arcenr^reoee. — Elle présente la figure d'un ovale irrégulier, dont la
£i^^se extrémité se dirige en haut et on avant, la petite en bas et en arrière.
Njrcet ovale on observe deux angles rentrants, diamétralement opposés :
1 un supérieur et postérieur, obins, l'autre inférieur et antérieur, aigu.
Fig. 29.
T('fn/*of'fiij partie infdrit'firp.
\. N.iHiiiel lie rapophy.M' zygoiiiatiquc, denti'lt^ et taillé en biseau aux dépens du Injrd infé-
. ir. — 2. Ikiid inférieur de eeUe apophyst» ires-large, pour fournir des insertions au muselé
'ij-M Ut. — 3. Branche transvei-sale ou articulaire naissant de sa base. — li. Partie articulaire
." la «Mvilé Rlénofde. — 5. Partie non articulaire formant la paroi inférieure du conduit auditif
, \t rne — 6. Fêlure de Glasîver, — 7. Apophyse mastolde. — 8. Rainure di{iastrique. — 9. Trou
Il iN!«»ulien. — 10. Apophyse stylofde. — 11. Trou stylo-mastoîdien. — 12. Fa(eUe par laquelle le
ii«j»'>rdl s articule avec l'apophyse jugulaire de l'ocripiial. — 13. Fosse jugulaire contribuant ii
' ! nrr If ln)u déchiré postérieur. — 14- Orifice inférieur du canal carotidien. — 15. Orifice supé-
.' ur lie ce canal. — 16. Orifice externe de l'aqueduc du limaçon.
I ,v;
()sTi:()i.()('.ii
l/.iiiûlc rriili-.inl .-ii|i('ii('m', mi oIjIiis, ««^I Ini-nif'' p.'ir 1 union (1«> ],» i> iii-
«'f.iiltrnsi' ;i\('c I;> ii/»i'!inii in.'i-lni'dicimt'. S-tii cnlr po-h'-i'icnr, (Hi inu-ttmi'i"
ln'-,-|.ii-ii>' <"( (|i'nl('l('', rsf |.-iillt' »mi !>is"';iii aux (1<'']umis de la i'a<-(' <»\li'!ii". "^
«■(Ml' .•iiilri'ii'iii-, iiiiiici' ri Ii-jiim-Ii.'iiiI, c-l lailh' en ])i>('aii an\ d<''j»rns dr !i l.-
iiilci'nr. (4'! aii'jlc - li'iil à ! anuli* ifilV'i icni' r| itnstt'i'iciii' du ])ai-i«.'Ird, .i\''
l(T|nid il ^ l'M'j'rnc, ilc (die mh-I" nnils ^c pr^diMil rnuhhdlcmr'it m: ii- i"'"
d a|i[Mii.
I. anulc rchlianl i!d'''ri(iii'. nii aiirii, c-i l'iini.' par i niii<»n d,- la '.n'rîi ■;
r-railIciiM" aM'i- la iMa-linii [hc î'.mim'. Il iv.-.i! l'an^^lc jMt-h'ricn [• dr-r> L't.vni,'.
ail('> (il! ^idh'iioidi'. Smm !;m',! a ij.'i-i.sii'. d»'!i(<d(\ c-l cmijn" «mi Im-'M'] 'ih^
dcjM'n< i\r la laie cxlnîtr. — Au -niiim'd di' (ad anidc, (tn (di^t'!'\i' '^ '■ '^
(atndiiil- ( \ lii'diovd.-^, -iijicrji.'-i - <d M'paic- par une ]iiiii<i' lanitdl.' |im !•-...■-
Ia!i\ l.c -niicîiciir. plu- ptdil «d plus a'ii'îidi. ((tu»» le mu-i le inliTiic d;; H.i'-
It'.aii. I.'iidi'i'it'iir. pin- Lri and (d aidafi d,- didnas cii dedans. ion<« i tin- li ^ -
/^;/< ns.srii^f .,'V // //■'.'• '■-• J7:"s/.' ■'/".
An d<'--n- id r\\ a\anl dr> drii\ anu!i> n'hlranN. la ciiaainrcri'îMi' ( -! '' >
nit'i' par l.> hn-d -np.Ti."ir d»' la pu (inn l'caillcii-.'. i c 1» Td c^l demi-' : ■ ' -
laii'c, ininw.- . ' !ran( li;;iil. Ii'('--iddiqn"n)<'nf (onpc en l>i-i'aii an\ «]»>p,'n-
la ta( a inli-rnc, r('(atn\(! ( (!,• ^aill!( - < 1 df -ilhai- al((Miia|î\ «nncii! «li<p<.^ - ■■
in'i'^'nlii'icnu':)! i.noni'* -. |! - ai !ii'il"'. rii 1ianl a\cr 1" i>«*'d inlV-i 1( !■!■ <
pai'itdal. en a\ant iwcc la ui\andr ail»- i!ii ^jdn■n«ti.].•.
\nd('--, Ml- (d iMi aiainc d-a I .mui-' l'ciihan' -i:i>.''ri,'iir, la < irTnnt't-;.'!;
fd ctai-iipjt'f pir ;.' 'n a.I po-if! i.air d.' la t.m |i,ai ina^hndii'nn.'. ( .(' jn'nl "-'
lai'm- (d d.Miî.d.'. lad!'- en 'li-.Miî an\ d-',icn- da la l'ar.- indn 11.' dan- -a mv .-
l'a -iiii.M i.'i!i'a. ,d a"i\ •' •:>.•:•- ''<■ ■ > i'.iac ( x'rraa dan> -a ninilic intV-i lain.'. !
- aidi» ii!(' a\ ai' I:; ni-'iM • p .-!.■, d ui''' du 1 ad iid'ciicir,' «l' ! -mm i pi (al. — C '~
lia> la ( M I >»n'."i .••h !' <■-' ,'«m! l'iiira pa' la n n-d idd-n a-nr dw !'(ir]i.«i' qiM - i"'
a la ni. 'il ■•> anl.''i "•.■a v' iH' n^ ' i» >Vi] .
''< ;.'. • ■. ■ .^. !.a !i-"M..a-,,! - ar'i' ')' • '\.m h, a'- .- du rrnia a' d,-;i\ 1- "■
'-I !"'-': ("i!' ''M a-, r '-•• 1 ■ ;,•!-]. •■, c. ir >■ .-ix ..,'<•. ipilal, an a\ au î a\ -■• ■
-pl-aïai, il', en '1 , ■ \ .•, !,• m^ '\ ' ' :• ' '[<]' ■;■.■,",<■' ,- !• '-■ -f'\:iû<'[ ]•• -,a: .. ■
p'iN-.- .-.., -ifia : ' -, . ' ..'- ••!,'- ,■. !■. •-• , ■ . •■ ■'.-,.- d:i .T.^a'. i. -
a!l('inal'N. ni a: î i>i' ■ ■ :■ ■- , " ; a\ < - ■, - ". ■ .• . • l'r 1 ihiîr ..'•■•
\in-i. '.' '• >■ d p II ■ . a ■' ' ^ ■.,:.! .^i . ■ , ^ -i" ■ an la-, ui ([ni <•-' p: -
-nr la \■<^ ,.;'•••■ ^ - . - " ' i ■■■a- ■ ^' .' • ,-a ••ri i-'r.-. {.,-'.r,[ a .:
.■n '',a , .d ^. ' X . •■ ,>•..,•■..■ ■-,' i'
ad.- .la -,d.. a . d. .:■<'■.-; .. . ■ .
rianri'ai.' M , a i'\ .!■':• "- ('• 1 . \', -■' "■ :■■ ■ \. ; : . a •
nnuiaa ,"■'."«' .
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: ; a ■• iî'i.-: ne >.'>
' T'»--nit.' ilnia.' Ir!'
- .d -.' -aiiirian'i
( •'; ^ •
II — n ( ana a '.a I . a-
n i a n 1 » ! a n - - . ■ ' ' i ■ ' - .
di" ->ai N caina' . .•' '. - .>•
. 'auin iina': ■; i\ ••
■■m; ■-'• ; I d.aiîialrnind 'i'
- ■:- ' 'liîi- - »;i «'pai— aiii «!'■
^- • ;^i -.-l.a-i.' r-l rada\;il.'
■a d .j''; i..M f (ir -.1 i,;aa
DES OS DU CRANK.
157
;<(i>lériciirc et supérieure. — La portion pétreuse est creusée aussi de cavités
(i<iQs lesquelles se trouvent contenues les parties les plus délicates et les plus
importantes du sens de l'ouïe. Ce groupe de cavités comprend : le vestibule
qui enoccupo le contre, le limaçon situé en avant, et les trois canaux demi'
'»rcti/flirM situés en arrière.
i'.eu\<i ont été distingués, d'après leur situation relative, en supérieur,
l'ibiérieur et externe. Le supérieur est perpendiculaire au bord supérieur
lu rocher et répond à sa partie moyenne. Le postérieur est parallèle à la face
.i«»>lérieure et correspond aussi à sa partie moyenne. — Toutes ces cavités
communiquent entre elles, d'où le nom de labyrinthe osseux, sous lequel
'Hoâ ont élé collectivement désignées; mais elles ne communiquent pas
.iver la caisse du tympan. Elles sont formées par un tissu compacte très-
•l^Il^c et entourées par une petite quantité de tissu spongieux.
Kifr ;^i.
Crmforrftafion iui^rivu
^ - .'»0- — Canauj- (ietni-nrrjtlmrrs, Ihntinm et wnmhir (h- Folhitf'.—X. OumIiiiI aiitli
f — 2. Canal deniUirrulaiiT supérieur. — 3.* Canal Jonii-cirruiuiiv ]H>sUrio<jr. — ^i. Canal
.-» ir. ulaire externe. — 5. Liniaron. — 6. Aqueduc de Ka)io|H% passanl enire le liniaeon el
^ <aîè...i\ demi-cinulaires. Sur eet aquedur, ^^\\ voit un oriliee qui répond a l'hiatus de Fal-
, • — 7. Sillon qui prérede ret oiiliie. — 8. Partie supérieure de la eais»^e du tympan, dans
.'11.- «.n remarque l'enrlume et la tête du marteau. — 9. Déprt»ssion sur laquelle reiH)se le
.;li'.u de (iasser. — 10. Orifice supérieur du canal carolidien.
I -:: 31. —Caviteft de toiciUe interne. — 1. Conduit auditif. — 2. Canal demi-circulaiic
1. .. «ir. — 3. Canal demi-<irculuire ]H)stérieur. — '\. Canal demi-circulaiir externe. —
l .:iu«.on.— 6. Les deux portions horizontales de I aqiiedue de Fallope.— 7. Sillon qui pré-
■ • I hiatus de Fallo|>e. — 8. Ciiis.s<« du tympan. — 9. (.anal du muscle interne du marteau. —
u l^fiHuD osseuse de la trompe d'Eustaehe. — 11. Cavité du vestibule.
1..N
n>r(.()L()(;ii.
Dacclojtj fiii(l({. ~ { ;•[ n- M' tl('\( lo,»|M (lar ()lJ;ili'(' lH»ili|-> (t »^^^iti( Uli",. ; ■,.,
liuni' la j)>!li<tii ('(•ail|i'ii.--(', un [loiir le l'oclîri' <•! la|Kiili'in inasiMuliiuif. '<
Iroisiùiiic [xuii la. paroi ini'-iicui v du ciui'iMil auditil" r\tr')iii\ \v (jnaui-'TL-
[HtUL' 1 a[Mil)]l)ïi(' >(\ |.ji''c.
La [Million (•('aiil('(i-c u {•-( {,a> jin'cr.irT |»ai' nu carlila,L:('. (.muiîiU' 'la l^ar'.
Mipcririii 0 (ii^ I nc(i[.i;al cl î-ais |. > ov de hi \(mj1c du cràiir. «Ile n jmur"::-
^ine le li:— u (■(tni<iiiciil. Le iii)in! d ^^^iii(^Mi(^u jjar Ic^intd ollc <l»''l'ii't ^>
niMiilrc au (((Iiuikmk cuu'ii! du Uîtidcuic iu')i^ de la \i(' fadale ^m;- la ti«.i:-'
d un n'>(';in : il !'(']iutid à la 'm^c (ic 1 a|>..,iii\>(' /,yL:n/iiali<!ih', vi ia>'tnut.'.i m
nianicic 'i nu (■\cn(,id : rn iiiciiM' Icimî'^. il donu'.' nai--am <' à oeKt' apopliy^»'
<|ui Cri d aÎKii'd rcciili'-'iic ci uni ^<' |, m (r nii iclcnienl en a\an{.
Le> iit>i:i(»ns [ii'ireii>e cl nia-liiitiirnn<' iiam-aifiil chacune p.ir un ii-'eiî
])arli('ulici' -id(»n !•: )dn|tai: t^ii'^ .mUiiis. M.ii- de> (»l.)^('r\ali(ius noinî)rc;]s-'
cl prc( !>c.- ni oui (icui'tnhe (jnc la d- inici'c ne jjo>>cde pa^ de jMiir.l ri ,i--:ti-
caliou ([wl lui >f'\\ ;»i'-»j)i'c: cii» iiail inn^iainincnl j)ar un ]M)iiil (iiii lui ( >;
cniinnini a\ v'c le idchci'.
< e pidni païail mu- !a Un ilu (juairicuic nnii> (ie la vie intra-iJl«'*nii' . I
jundnii dainMil le \c, liiiuic. |MIi> ic lin <.< ic;, !c-li(U< canaux <ie[iii-» u*! -
laircr c\ le cnnnuii auuiiM iiiitunc. j .• c.mai u« ini-ciiculaiic sifpcriei.v -*'
|),'c-i'ii e aicu'- s(ai- 1 iriicci n un an leaii, [.••riicntin niaire à I aN»' nu iNvlirr
cl ld)i i' d.Mï-- >i'> Ut u\ i ii■|•^ >uj)«' lient >. rin.- I., (i <'.- |)aiid> ce rein al i' et < • :■ -
liidltuiM' (in rut lici ;•(' iVnnicnl. cl ou !e \cil m' ciïni'cindie axec (dle>. nu.'
<euleinenl eu didi«a^: en deUau>, il (unserve --ai indi' jHUidaTna' el .-a !'".':i-
ininulairc, en ï«ûr(c<]nc l<ij>(iu < n examine le lemi'urcl pai >a la.ce inîrr:;.
uii reniar(jUO au ni\eau de e.e canal lui (l'ou enn>idc i-alde cund>le [lac la d' " -
Fi4 -62
Via- 33
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1 V . V«i*-: ■
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- 'i >' liiiv Imiui, r |,,u 1 , .,i.M, .ir la p-ac,,; . .,iM, 1,. ' ,u.-, la ,,
illi .llllr, iclll'. (Il . ,• . .1(1.. (I. |,| .,.,1,1
'Ml..- ■|iii . a s h ,• .,11- sr - ',. i; .,.,,,,
■rii.'iil II. • lui, 'Ml- . o . .riii |,.n.,. I.,
-"■ ^"'•••■^" M..,.!--:M,. |.,.,.,
1 r. |...:ic — ', . ; ^nliiir ,, -I, il. lui -I.
/'"'■ 'ilr, ,.>■.- 1. Cela le |\,np.,ll.il. — "J \\
'■' î ' l'"M"M. ■•< iiIlniM-. — y/. S. Ml ,Atr. mil. i>"^'
''•"--•■ •^"' ^- fi.c.iîilci.lir.' ml. ■111.'. — ;>. \l,''--
^'- '•' v.',..i.|,.,nl la iMMiii,: aia.TK m. ùi\ , ..;i! n^^' \
'*■■ '!"' I-'Minra Cl sall.Miu.Mi,! la i-i, e . ,, ,.! ■ ■ '
':' ■'•• '!• I<i l"'tn..ii .aaillriis,- a\. r I., j.c.ni-.'. v.
DES OS DU CRANE.
159
int^re. A sept ou huit mois ce trou est fermé en dehors et se transforme eu
une fosse profonde , située sur le bord supérieur du rocher, et encore très-
manifeste à la naissance. Elle s'efface ensuite peu à peu ; mais on en retrouve
<e{>endant des traces jusqu'à six, huit, dix ans, souvent mémo plus tard, cl
quelquefois pendant toute la durée de la vie. •
fk's que le rocher s'est constitué, il s'étend de dedans en dehors. Ce pro-
l 'Dgement devient l'origine de la portion mastoïdienne, qui se constitue à
»nn tour; on la voit d'abord s'allonger de bas en haut et se rapprocher de
U portion écailleuse dont elle n'est plus séparée à la naissance que par une
!i-ure. A un an, les deux portions se soudent inférieurement, puis en haut,
t^l (Misuite au milieu. A deux ans, on peut encore distinguer quelques ves-
tiires de cette soudure.
Le bord inférieur de la portion écailleuse -s'unit au bord antérieur du
riH her de deux à trois ans. Cette seconde soudure s'opère d'arrière en
a\ant ; on en retrouve des traces jusqu'à quatre ou cinq ans et souvent
b. aucoup plus tard.
Le point osseux qui donne naissance à la paroi inférieure du conduit au-
diiif Citerne ne se manifeste qu'à quatre mois et demi. Il offre la forme
*liia anneau interrompu à sa partie externe. Cet anneau, appelé cercle. tym-
f->na/, s étend de la portion écailleuse sur la face inférieure du rocher; il ré-
i-nd à la première par son ouverture et ses deux extrémités, à la seconde
j-^r ?a partie moyenne. Sa direction est oblique de haut en bas et de dehors
'li dedans. — Sur son bord interne on remarque une rainure aussi régulière
que celle dans laquelle se trouve encadré le verre d'une montre ; elle reçoit
Fig. 34
Fig. 35.
Mode d'évolution de la portion iymponale du temporal.
y^. 3i. — Tfmparal ff un enfant de deux ans, siir lequel les doux inoities du ^hmi
' ^*^itjr mut déjà très-développée.s. — 1, 1. Extréiuitc inlornc dv la poition lympaiiale sou-
'•' a la portion pierreuse, mais encore distincte. — 2. Partie anltricurc du pont osseux. —
' Paitie postérieure de ee pont. — d. Orifice du conduit auditif externe, ouvert en bas. —
j Futur ortfice de la paroi inférieure de ce eouduit. — 6, 0. Suture squamo-mastoldicnne.
Fia. 35. — Tetnfx^ral d'un enfant de trois ans, sur lequel /ev deux moitiés du pont
'"*eur sont mudées. — J, 1. Extrémité interne de la portion tynii»anaic. — î>. Pont osseux.
— •'* Entiéedu conduit auditif externe circonscrite en bas par ie côté externe de ee pont. —
I Ttuu que présente U paroi inférieure du conduit après la formation du pont o.^seux
h)'!
t>>ri,(U.()i;ii.
la ninnbi'anr «lu l\iii[t;iM. I,;! tiircclinti, la liuiiic et les (l:nh'nsinii> «le • i 1!.
raiiiiirc it'-l('r>'iii rluv. lad'-'lu' rc ([u oIIt•^ ^(Hi( cljc/ le l'n'lu? : ^a li'\ir
CXltTUf -cille C^l a{i;»i.-I('c .1 -r tlv \ ('|ni,j)i'i'.
(.(•si de t'fil»' l;\!i'(ii'r \a liii;''. la hami i iih'-i-iciM-c du cniidiii! .v.ii 1 1,
J*(Hii' alli'fiidi'i> l'c l)i;|, clli- > al'niiL't' rîir Inidc la ( ii l'uiiii-rciHa' in le nu' .1 • ! ..:.-
iicjui ; >a jtariii' iii"^' miic ^^' }•!»! le en haut c! en lifiioir-, 1 ,»iii»'ii('iii'r ci .tî-
riri'C ri cm lia-, ia jM.-h': irnic en a\aiil. Iniitc- le- Ina- Iciidciil, eu un m •■.
a CDliMM'i;»'!'. Mai> la [-i -'h tiè. r - ar. ki ! |< iitriiiciil : Ic^ d(Mi\ aiilia- ^e i.^-w-
|(ijt|i(Mil au t .aih-aiî (' a sa* i aiiisiilc : liiridid «■!!.'> .-c i curoidi «'ul cl -f >m|]... .-^l
1 une a 1 aiili'i . a\aLil de > in.'i a !a jiarl'r iiinyniic. lie Inii; unin'i jc-iille
une Mille de pi.iil n^-ei.v (i.Mil ie j-crd e Jenie iiniile i iireriem'eiiieiil l\'ii-
il'i'e du « 'Celu'.i aU'iilil'. e( dniii îe Imc (] l'Jt me :-,■ (i(ai\ e >.'[. ue di' la u.ii iiu
r(tires[)(Midaule de iaihieau Iwp.paiial pai un inleiN al!e eirculairc, mu idiiî^-i
pai' un ti'ai. l'eu a peu ci' inai se j'cl i tail . pui~ liiu'l liai' se cnmiil<r. la
[)arni iid'''iieni c re\(d al(»rr -a Inrine c! -(■- dinieu-iniis d.''liiiili\c>,
A la uai-^aiiee. le cciele hnipanal l'.^l --aide à la poi'l'inu «'cailK'UM' pa.
^e- deux e\l leiiiile-. c( au l'u hcr j-ai' la plu- ;jiaude partie de -a (in (im- -
ler deu\ e\i:. luile^ du (cirle -.ej leUMi.'- pal UU pniil t»->eu\: l'ci'hae d .
( oiiduil andiiif c-t c(»ni|dcle ; -a pai'(d iule, ieui c e^l pcci-edun lai.^e !ii»..
r»e il. >i- a ([uairca*- (c li'nii -e cMjidde (U dinaiieiîi'id. l.'i pai'oi. d alniid
exii-cincnieni iniuce cl Irau^jtarenlc a -nu iti\eau, ^V'].ai-dl. cfisuifc piDj-ic-
si\eiiieiil.
r.(dle pni iiiill l> Ul[iauaie du l'.'i lie:- dllc l»eauc..up de \afi(''lc>. S(UI dc\t-
l.ippeui-ail peut t'ire d une e\lrt-uic n'iiieui- : il u c^l ita> (rcs-iatc de la (ri'U-
\ei' cncni't' pi'fliMi'C à >(>!! ceiure (die/ de- e ilaiii- d'' ^i\. luîil ou div au-, c!
uieuii- .1 uii .._e Ih'ai.'i -a p plu- a\auc<''. I, laiut e (pi lai iiuicoulrc «iih^ii-iiCi'iM-
{ lie/. 1 adall( -ur ia paroi iu!- fieuie du « i.idult a'"iilil'. ne d'al dnuc ]>as è(',
1 'iU-idei(' < nhilUe un \ ice *■,■ . 'al'. ■! uia { e ai . d m ,,ii> cUCnic CmHUUc le r('-ulfa*
d uîie alieiali(ai i ih ienu-', niai^ e.inuii-- liU Hiuple anvl de dcNcInpj.e-
hicul.
la' point d os>iii(ali(in {](' iapoj»ii\-e -txloai» n. .-<■ u-'x cloppi' (juapla'- ta
tiais-an(a' : il se ^oudc a (piaLu/e ou tjuiii/e aii>.
la' canal (pli ^ cleud dr ia cai-^e du l\nii»Mnaal\ (cllulcs lllasloïdicniu -
l'.'-alle de la coujuuaitou de- piirlioii- ecaillcu^e (d niasloïdicuue. — A l.i
uai--aut c, « e- cellules u c\i-leu( pa- ( k oj-e : ou lu' \(dl (jue du ti--u >poii-
;^ieu\ a la |da(i' (piVl les im c :peiMnl . l>a!;- le (*',,!- d<' la ]u\"nii("'re auncc.
< (du ici ( (tiniiicii. e ,1 n, e i e-.a ]h. vm- |,^ iiuule- dn i anal, ci ((Uidciie- i c|-
luli'> ae|ile|-e> >e l'oiUH'lil . A (leU\ ai.>, le L:i'iaipe di .- ((diule- aeiittl'e-
.- (deiid jllMpi a la Ua-e (!»■ I ajM>jdi\ r-t" Ui.u-loldc : de deu\ à Iku- il se ji!o-
louuc dan- jfaiîc I epair-:-t lo' de «eiîe apdpln rc. (pi i CMUiuieiuc cJmi- a ^i
de>-incr. l'iii- I.i.l, !••-; s riioi,-- au-Ui-'Unaiî .le cajhacile; elles coiiuuuai-
(picul plu> laiL'ciui 'il : elle- M' i ■ )id. .:idciil luciu-'eii j)ai-!ic. IMiis I .rd cu(orc
la laide c\lerue de I a]»M|dpv ,-e uia.-foide ^ei..iuue de liuleine, cl le \(Muni(
de (a'l!e-ci - a( iloil Co||vid(-ialilciile|iI. -- lài (oiupaiaill ce niod.' de de\c-
lo[)pcmcnl dcr> ( ellulc< uia-loidieiiiie> ,i celui ilv:^ >\\\u> IVoiiIaux cl >[ihr-
uoidauv, lai \oil (ju il ncudilicic p.,^. Aucune des ca\ilc^ aci-ircrc> qiii
DES OS DU CRANE. 161
(Icpi'iidL'iil (lu ci'i'ine n'c\i»le priinili\crncnl; toutes se forment au.v dépens
du tissu spongieux, qui est résorbé ; toutes s'agrandissent ensuite par écar-
tement de la table externe de Tos.
Dt>î os WORMIKNS.
Indépendamment des huit os qui composent le crûnc et qu on observe
lonstamment, il en existe quelquefois d'autres, qui sont situés entre les pré-
lêdentâ. (les os surnuméraires étaient connus dès la plus haute antiquité;
ilippocrate avait déjà signalé leur existence. Mais ils n'ont été décrits qu'en
1611, par Olaûs Wormius, qui crut les avoir découverts. Ses contemporains
rt ses successeurs le crurent également : de là le nom d'o» wormiens, sous
lequel on les trouve mentionnés depuis cette époque.
ijoi 0!» présentent de très-grandes variétés dans leur siège, leur nombre,
Kurs dimensions et leur forme.
Ih sont situés sur le pourtour des pariétaux, et répondent en général à
1 aa;?le supérieur et postérieur de ces os , très-souvent aussi à leur bord
i''^lérieur, quelquefois à leur angle inférieur et postérieur, ou à leur angle
inroricur et antérieur, rarement à l'angle antérieur et supérieur. L'articu-
lation de l'occipital avec les deux pariétaux, ou la suture lambdoïdej repré-
^nte en un mot leur siège de prédilection. Viennent ensuite les sutures
ft-mporo-pariétale et sphéno-pariétale ; puis les sutures bi-pariétale et fronto-
pariélale. J'ai vu un os wormien, développé dans la fontanelle antérieure,
•»tTrirla forme et les dimensions de celle-ci. Dans quelques cas exceptionnels,
»n rencon^ aussi des os wormiens dans les autres sutures et particulière-
ment dans la suture spbéno-frontale.
i.t> nombre de ces os n'est pas moins variable que leur siège. Souvent il
M en existe qu'un ; chex certains individus, on en trouve deux ou trois; chez
H autres on en compte quatre, six, huit et même, davantage. Ils se mon-
irint d autant plus nombreux que le volume du crâne est plus considérable.
Au-<i les voit-on se multiplier chez l'enfant affecté d'hydropisie encépha^
liquc : sur l'un des hydrocéphales du musée Dupuytren, J'en ni compté
''iv(iuit) sur un autre trente-cinq, et sur un troisième quarante-six.
lour épaisseur égale ordinairement celle des os voisins. Il en est cepen-
•'^ni qui ne répondent qu'à la table externe, ou à la table interne, et qui
^•nt relativement très-minces.
ieur étendue est en raison inverse du nombre. Le plus considérable a
•' ur siège presque constant l'angle supérieur de l'occipital. 11 ne com-
' nnd ordinairement que le sommet de cet angle. Ainsi que plusieurs au-
'''iir>, je l'ai vu intéresser le tiers supérieur de l'os, c'est-à-dire toute cotte
N'irtir qui se forme aux dépens du tissu conjonctif. Dans ce cas, il ne peut
trr considéré comme un os supplémentaire; car il représente un point
•^•^Mix normal qui s'est uni par suture au tiers moyen, au lieu de se
•udor à celui-ci. J'ai vu aussi ce tiers supérieur de l'occipital se dévelop-
"T par deux points latéraux qui s'articulaient l'un a\ec l'autre en dedans,
l '«WT le point osseu^ moyen inférieurement.
1.1 Hjrurc de ces Os est tantôt circulaire, tantôt oculaire, ou bien triangu-
t. 11
162 OSTEOLOGIE.
laire, quadrilatère, très-diversifiéc, en un mot.— Ils présentent uik* ^.•
externe, unie et convexe; une face interne plus petite et concave; une nr-
conférence irrégulière et dentelée, par laquelle ils s'articulent avec 1*^ -
voisins.
Chacun d'eux se développe par un seul point d'ossification. Ces nc>y*'.\
osseux se montrent sur la partie moyenne des espaces membraneux com; • •
entre les divers os ; ils ont pour siège spécial les parties du crâne qui dew. :
s'ossiDer les dernières, et rayonnent à la manière de tous les os de la v j*'
Arrivés à la rencontre des os voisins, ils s'engrènent avec ceux-ci par l» -
dentelures, et chacun d'eux reste ainsi indépendant. — Il n'est pas trè-r •
de voir un os wormien s'unir par soudure avec l'un des os qui ^ent«»ll^
et par suture avec les autres. Quelquefois, après s'être unis par sutun^ a^
les os ambiants, ils ne tardent pas à se souder avec ces derniers, en «< :'
que leur indépendance n'a été que temporaire et de courte durée.
§ t2. — Du CRANE EN GÉNÉBAL.
Le crâne, partie culminante du corps et principale de la tètt\ e#l *
obliquement au-dessus de la face et de la colonne vertébrale.
Il forme avec cette colonne un angle droit en arrière, et obtus on a\ .
lue ligne verticale, partant de celle-ci et s'élevant entre les deux ct •!!■'? *
de l'occipital pour se prolonger jusqu'au vertex, rencontrerait dans s<»n tr .
le point de convergence des trois principaux diamètres de laca\ité crànif
et passerait par le centre de gravité de la masse encéphalique. Il fini
celle disposition que le crâne et l'encéphale se trouvent en équilibn* *»• '
rachis. Si la tète, abandonnée à son propre poids, s'incline en a%ant. •!•'
l'attitude verticale, c'est partie que la face, en se suspendant A Texln ::
antérieure de la botte osseuse, Aient rompre cet équilibre.
Dans cet état d'équilibre, le grand diamètre du trou occipital est horii«>i.'
direction différente de celle que nous offrent les mammifères clici K»^-: •
il s'incline en avant et en bas. Ainsi incliné, il forme avec la ligne r
s'étend de son extrémité la plus élevée vers le plancher de l'orbite un a''.
i\ sinus antérieur et inférieur : c'est Vangle occipital de Daubenlon. Ce nv -
raliste a fait remarquer qu'il augmente à mesure qu'on descend la $éri«» <i *
vertébrés; que le crâne et l'encéphale se montrent d'autant plus [>*' •
qu'il devient plus grand; et que le degré d'intelligence attribué aux di*'
rentes espèces animales est eu raison inverse, par conséquent, du «i- .
d'ouverture qu'il présente.
Le crâne nous offre à conï»idérer sa tornie, son volume, sa cauai .?• . *
conformation extérieure et intérieure, son développement et sa rf»-i*'j'
A. — Porittc da eraae.
l.a forme du crâne est celle d'un o\nï(l(» dont la grosï^e extrémité s^^ »i- •-
en arrière et en bn<.('el ovoïde, assez régulier supérieurement et p4•^!••'
r.'meut, est aplati de chaque cOlé et forlemeut déprimé dans sa partir :.
DU CRANE EN. GENERAL. 163
ricure, remarquable en outre par les inégalités et les anfractuosités qu'elle
présente.
Le crâne est symétrique. Mais la symétrie ne se trouve pas réalisée avec
la mi^me perfection sur tous les points de sa périphérie. En avant, elle est
presque toujours parfaite ; sur le vertex, il existe quelquefois une différence
cnire les moitiés droite et gauche; sur l'occiput, cet inégal développement
est beaucoup plus fréquent. .
Son mode de configuration diffère suivant les races. Blumenbach a observé
quo le crâne est plus arrondi dans la race caucasique ; comprimé d'avant
en arrière et quadrangulaire dans la race mongole ; comprimé au contraire
de droite à gauche dans la race nègre.— La partie antérieure du crâne est plus
«li^eloppée dans la première; dans la seconde, c'est la région moyenne qui
prédomine ; dans la troisième, c'est la postérieure : de là les dénominations
de race fronialey racê pariétale^ race occipitale, sous lesquelles M. Gratiolet
a proposé de les désigner, dénominations qui expriment mieux en effet le
caractère propre à chacune d'elles (1).
Le mode de configuration du crâne diffère aussi de peuple à peuple. Il
diffère très-aotablement surtout suivant les individus.
D'autres différences sont relatives au sexe. Le crâne de l'homme présente
l)lns de hauteur que celui de la femme, et une forme plus arrondie ; moins
aUé dans le sexe féminin, il paraît plus allongé d'avant en arrière. Étant
donné un crâne, on peut en général facilement, A l'aide de ce caractère,
diffioguer le sexe auquel il appartient ; il suffit alors de l'examiner par ses
partie:! latérales : à l'étendue du diamètre vertical, à la brièveté comparative
du diamètre antéro-postérieur, on reconnaîtra le crâne de l'homme ; le peu
de longueur du premier, l'allongement relatif du second, feront reconnaître
cHui de la femme.
A toutes ces variétés naturelles, viennent se Joindre des déformations
artificielles en rapport avec le type de beauté adopté par certaines peu-
pla'lw. M. Gosse, qui s'est livré sur ce sujet à des recherches étendues, a
fMi constater qu'il n'existe pas moins de seize modes principaux de déforma*
Mon du crâne (2).
B. ^ ¥olaiiie ûu crâne.
Ueux procédés peuvent être mis en usage pour évaluer le volume du crâne.
Ho Us le premier, on mesure les trois principales courbes qui circonscrivent
< <'tte cavité ; dans le second, on mesure ^s trois principaux diamètres. Afin
d arriver à une approximation plus grande, j'ai employé l'un et l'autre.
1* Étendue des troiê principales courbes. — Elles se distinguent d'après
leurs directions : en courbe horizontale, courbe verticale antéro-postérieure,
rourt)e verticale transversale.
La courbe horizontale répond en avant à la partie moyenne de la bosse
na-ale, et en arrière au sommet de la protubérance occipitale externe. C'est
1 Gratiolet, Anatomte comparée du système nerveux, t. II, p. 297.
IV Gosse, E^sai sur les déf. artif. du crâne {Ann, d*hyg., 1855, 2« série t. I et II}.
16/i OSTÈOLOGIE.
la plus grande de toutes celles qui circonscrivent la cavité crânienne; cl!-
suit le contour de la base des hémisphères cérébraux.
La courbe verticale antéro-postérieure s'étend du centre de la bosse na««lf
à la protubérance occipitale, parallèlement au bord supérieur des hémi-
sphères du cerveau ; elle mesure le crûne dans sa plus grande longueur et
sa plus grande hauteur.
La courbe verticale et transversale s'étend de l'un à l'autre conduit audit/
en passant par le vertex ; elle mesure la cavité crânienne dans sa plus granc
hauteur et sa plus grande largeur.
Les mesures que J'ai prises ont porté sur 32 individus, seize hommes '
seice femmes, âgés pour la plupart de vingt-doux à soixante ans. Je don^^-
rai seulement la moyenne des résultats que J'ai obtenus (i).
Coiirltr ' (.ouriM wrtirak (.t*itribev^rt>r«
liorixontoli'. aiitcro-post^ricurc. ir«a»^tT»«K
01 m m
Hommes 0,522 0,307 0,351
Femmes 0,505 0,297 0,338
Diffi'r. en faveur de Thomme. 0,017 0,010 0,013
Les trois principales courbes du crâne sont donc toutes les trois ['i--
grandes chez l'homme que chez la femme.
2* Étendue des trois principaux diamètres du crâne, — De ces trob di:-
mètres, l'un est antéro-postérieur, le second transversal, le troisième urth
caL Les deux premiers se trouvent compris dans le plan circonscrit ptrU
courbe horizontale, dont ils représentent le grand axe et le petit aie. U
diamètre vertical correspond par son extrémité supérieure au sommet c .
vertex, et par l'inférieure à la partie antérieure du trou occipital. Voici !<*
moyennes auxquelles Je suis arrivé :
Ili«iurtn> himuctri'
aiitero>iK>iiU^rioiti-. tmntvcTMil.
iD m
Hommes 0,176 0,1355
Femmes 0,168 0,1330
Diffcr. en fumeur do riiomiiio. 0,008 0,0035 0,00!»^
Ainsi tous les diamètres du crâne sont plus grands chez l'homme quo « ^ '
la femme. La différence est très-minime pour le diamètre transversal : n.i -
elle s'élève à 8 millimètres pour l'antéro-postérieur, et & 8 et demi \> *
le vertical. Le dernier est donc ce|ui qui diffère le plus d'un sexe à 1 atr-
Cettc différence méritait d'autant plus d'ôire signalée, qu'elle porte y>^r *
plus petit diamètre.
Soit qu'on prenne en considération les grandes courbes du crâne, soit q»
mesure ses diamètres extérieurs, on arrive donc à la même conclusion : '
crâne, ainsi que l'avait déjà reconnu Aristote, est plus volumineux i^ •
rbomme que chez la femme.
'D Pour les chiffrer individuels, Toyez mes H^heirhex utr fr volume rt h r^p^r^ -f-
erAtte ;.Wém. tle h Sor. He hiotogie^ t. Ul de la 3» f^nr, 1862, p. lOU;
nn CRANE EN GENERAI,. 165
C. — CapAClté eu erâoe.
Ici eucor6 deux procédés d'évaluatioa se présentent. Dans lun, on fermo.
toutes les issues du crÂne et on le remplit avec un liquide, ou avec des grains
de millet, ainsi que l'a fait Tiedmann, ou, ce qui est préférable, avec des
grains de plomb; puis on vide ensuite le contenu dans un vase gradué, et on
1 estime à un centilitre près. L'emploi des liquides est d'un usage difllcile ;
(vlui du millet ou de tout autre grain est défectueux, parce qu'en le tassant
uu peut en faire pénétrer plus ou moins. Celui des grains de plomb est plus
précis, sans ôtre tout à fait exempt de ce dernier inconvénient. Il a été mis
en usage parle célèbre Morton qui, au moment de sa mort, avait déterminé
la capacité de 623 crânes. J'emprunte au remarquable travail de M. Broca,
sur le volume et la forme du cerveau, dans les difiTérentes races, les chiffres
suivants qu'il a tirés de la collection de ce naturaliste (1) :
lUceii. Nombre des crAnv». Capteité moyenne.
Germanique 38 1534 c.r.
Nègre 6k 1371
Australienne 8 1228
On voit par ces résultats que la capacité du crâne se réduit très-notable-
ment on passant des races européennes à la race nègre, et de celle-ci à la race
australienne. Si on la suppose représentée par 100 chez l'Australien, elle
^ (''lèvera à 111 chez le nègre et à 122 chez l'Européen.
le second procédé consiste à mesurer les trois principaux diamètres du
trAne. C'est celui que j'ai employé pour déterminer la capacité relative du
( rûne chez l'homme et chez la femme. Le diamètre antéro-postérîeur interne
détend de la partie inférieure et médiane du frontal à la protubérance occi-
pitale interne. Le transversal, situé au-dessus du conduit auditif externe,
détend du temporal droit au temporal gaucho; le vertical interne ne diffère
de l'externe que de l'épaisseur des pariétaux.
De ces trois diamètres, le plus long est l'antéro-postérieur.; vient ensuite
le transversal, puis le vertical. Ils s'entrecroisent, ainsi que je l'ai dit précé-
demment, au niveau d'une ligne verticale passant entre les condyles de l'oc-
cipital. Les chfffres qui suivent expriment leur étendue moyenne dans les
deux sexes.
Diamètre
• ant.-posu interne,
m
Hommes 0,150
Femmes 0,146
Différ. en faveur de l'iiomme. 0,004 0,0040 0,008
Tous les diamètres internes, de môme que les externes, sont donc plus longs
chex l'homme que chez la femme. Il faut admettre, par conséquent, que la
'1^ Broct, Sur te vohme et la forme du cen^eau, suivant les individus et suivant les
ra/ev. l8W,p. 47.
Diamètre
Diamètro
traniiTergal interne.
vertical interne.
m
m
0,1316
0,128
0,1270
0,120
166 OSTÉOLOGIE.
capacité du crûne est plus grande dans le sexe masculin que le fémiftiiL T/
multipliant l'un par l'autre les trois diamètres internes dans chaqoe >e\i
on trouve que la capacité crânienne devient équivalente chez ^homm^ .
2526 centimètres cubes, et chez les femmes, à 2220 : d'o!^ il suit que si (W'
capacité est représentée dans le dernier sexe par 100, elle le sera {wr •
chiffre 113 dans le premier.
D. — CODrormatlon cxtérlevre eu crâne.
Considéré extérieurement, le crâne nous offre à étudier quatre Taccs : c^
face supérieure, une face inférieure et deux faces latérales. Les face>'-; -
rieure et inférieure sont ovalaires, les latérales triangulaires.
i^ Face supérieure. — Elle est limitée en avant par la bosse nasale et .«
arcades orbitaires ; en arrière par la protubérance occipitale externe et
lignes demi-circulaires supérieures; à droite et à gauche par la ii:
courbe qui circonscrit la fosse temporale, et en arrière de celte ligne par
suture temporo-pariétale. — [Le muscle occipito-frontal la recouvrée.-
toute son étendue et la sépare de la peau.
Cette face présente sur la ligne médiane, et d'avant en arriére, la S -
nasale et la soudure des deux moitiés du frontal, soudure dont les der /-
vestiges ont disparu sur les tôtes d'adultes.— Au-dessus et en arrière du fr
tal se trouve la suture fronto-pariétale transversalement dirigée ; sur la \>\r
médiane ou moyenne de cette suture, on ne voit que de très-petites i
lelures ; plus bas les dentelures sont très-accusées ; plus bas encore •
disparaissent; et la suture coupe alors obliquement la ligne courbe de la T -
temporale pour pénétrer dans cette fosse où elle se continue par chaïunt
ses extrémités avec les sutures sphéno-frontale et sphéno-pariétale. — i
arrière de la suture fronto-pariétale existe la suture longUudinalf .
sagitUiley mieux nommée suture bi-pariétale ; de chaque cùté de celle-^ .
remarque le trou pariétal, très-variable dans son existence, sim siéi:< . ^^
direction et ses dimensions.
Par son extrémité postérieure, la suture bi-pariétale se continue a>t^ •
sutures occipito-pariétales qui semblent résulter de sa division et qui «•:.'
comparées aux deux branches du lambda x de l'alphabet gr%c, d'où le : ■
de suture lambdoîdey qui leur a été donné. Cette suture est remarqu i
1® par le grand développement des dentelures qu'elle présente ; 2- pir
mode de configuration de ces dentelures, dont la plupart se partage'.:
deux ou plusieurs branches à directions divergente et sinueuse; ^
la fréquence des os wormiens qu'on y rencontre ; U* par une légère d*. '
sion qui naît du point de convergence des trois sutures, et qui se pni)« c .
droite et \ gauche sur le bord postérieur des pariétaux, dépression qui
pas constante, mais fréquente, et qu'on peut en général facilement r-
naître sur le vivant à l'aide du toucher. Par ses extrémités, la salure '.->
doïde se continue d'une part avec la suture temporo-pariétale, de l'autn *
la suture temporo-occipitale. — Au-dessous de cette suture et entre s<r5 •'.
branches se voit l'angle supérieur de l'occipital.
Dr CRANE KN (iENKRAL. 167
Sur les côtés de la ligne médiane, on observe, d'avant "en arrière, l'arcade
orbitaire et l'arcade sourcilière ; plus haut la bosse frontale, qui répond à
lexlrémilé antérieure des hémisphères du cerveau ; puis la suture fronlo-
pariéfale. — Kn arrière de^cette suture se trouve la bosse pariétale ; plus bas
la suture lambdoïde; et plus bas encore une surface arrondie, qui recouvre
levlrémité postérieure des hémisphères cérébraux.
La face supérieure répond donc par toute son étendue à ces hémisphères,
dont elle reproduit la convexité et la forme générale.
2* Face inférieure. — Obliquement dirigée de haut en bas et d'avant en
arrière, elle a pour limite postérieure la protubérance occipitale externe et
les lignes demi-circulaires supérieures; pour limite antérieure l'échancrurc
nasale et les arcades orbitaires ; pour limites latérales deux lignes horizon-
laies et irrégulièrement brisées, constituées d'arrière en avant : par l'apo-
physe masloïde, la partie rugueuse de l'entrée du conduit auditif, la base de
lapophyse zygomatique, la crête qu'on remarque sur les faces latérales du
sphénoïde, le bord dentelé par lequel cet os s'articule avec le malaire, et
l apophyse orbitaire externe.
Rg. 36.
Tétej face inférieure.
1.1. Voûu» palatine. — 2. Oiilice inférieur du conduit palatin antérieur. — 3. Oriflco infé-
II. ir.lu conduit palatin postoritMir. — û- Bord postérieur de la portion horizontale de l'os
piaiin cl épine nasale \>05»térieure. — 5. Bord postérieur du voiner. — 0. .\ile interne de
I ij^ophyse ptérygolde. — 7. Fo^setle|8caphoï<le destinée a l'insertion du muscle péristaphylin
♦ M'-rnc* — 8. Aile externe de l'ai^ophyse ptérypoide. — 9. Fosse zygomatique. — 10. Apo-
pli>*^ basilaire. — 11. Trou occipital. — 12. Trou ovale ou maxillaire inférieur. — 13. Trou
l».'tii rond ou spbéno-épincux. — 14. Cavité glénoldc. — 15. Fosse temporale. — 16. Trou déchiré
ii't.riiur. — 17. Orifice inférieur du canal carotidicn; en arrière et en dehors de cet orifice
••n voit le irou déchiré postérieur. — 18. Trou stylo-mastoldien. — 19. Racine transverse de
I a|H»pbyse zygomatique. — 20. Suture formée par l'union de l'occipital avec la portion mas-
l'itliennc du UMnporal; en dehors de celte suture se trouve la rainure dipastrique. — 21. .\po-
l»hvv ma^toîdc. ^ 22. CoiuWle de loccipital. — 23. Fosse condylotdienne postérieure.
168 OSTEOLOGIE.
Cette foce comprend deux portions très-différentes : l'une qui est lilM^e et
qui répond auv parties molles du cou, portion cervicale ; l'autre qui s'ariiculf
avec la face, portion articulaire ou faciale. Chacune de ces portions peut étr»*
décomposée elle-mâme en deux régions. La première se subdivise en rêgi«»fi
postérieure ou occipitale, et région antérieure ou gutturale ; la seconde t*:.
région sphénoïdale et région orbito-ethmoïdale.
Une ligne transversale étendue du bord antérieur de l'apophyse rnssloid •
d'un côté, au bord antérieur de l'apophyse mastoïde du côté opposé, «ép^n*
la région occipitale de la région gutturale; une autre ligne étendue du
tubercule do l'apophyse zygomatiquc du côté droit au tubercule correspon-
dant du côté gauche, sépare la région gutturale de la région sphénoîdalr :
une troisième ligne passant au devant de la base des deux apophyses ptér^-
goïdes, sépare la région sphénoïdale de la région orbito-ethmoïdale.
a. Région occipitale, — Convexe et demi-circulaire. E)llc présente : 1* snr
la ligne .médiane : la protubérance occipitale externe, la crête de ce nom.
et plus bas le trou occipital.
2<^ Sur les côtés : la ligne demi-circulaire supérieure do l'occipital se con-
tinuant en dehors avec la ligne demi-circulaire de la portion mastoïdienne
du temporal, et formant ainsi une grande courbe qui limite Irès-régulièrr*
ment en arrière la face inférieure du crâne.
Au-dessous de cette courbe sont les empreintes musculaires auxquelles
s'attachent le grand complexus, le splenius de la tète et le petit obliqur
postérieur; plus bas la ligne demi-circulaire inférieure; et dans rinter\ai:<*
qui la sépare du trou occipital, d'autres empreintes musculaires desiiu«n-<
aux grand et petit droits postérieurs de la tète.
Sur les parties latérales du trou occipital, on remarque les condyU^ «).-
ce nom rapprochés en avant et divergents en arrière ; la ligne transven^k
qui rase le bord antérieur des apophyses mastoïdes, passe sur ces condyl^^
et les croise obliquement en se rapprochant un peu plus de leur c\trémit'
antérieure que de la postérieure.
En arrière des condyles se trouve la fosse condyloïdienne postérieure, n
au fond de celle-ci le trou condyloïdien postérieur, dont l'existence n'e^t pms
constante ; en avant et en dehors le trou condyloïdien antérieur, et révasement
qui le précède, ou fosse condyloïdienne antérieure. — Entre ces deux fus^e^.
on voit une surface inégale qui répond à l'apophyse Jugulaire et qui doom*
attache au droit latéral. — En dehors de celle-ci, existe une suture demi-cir-
culaire qui se dirige en haut et en arrière, pour aller se continuer avec le«
sutures lambdolde et temporo-pariétale. Cette suture est formée par l'unWr
de l'occipital avec la portion mastoïdienne du temporal; le trou nmsli»t-
dien est situé sur son trajet ou immédiatement en dehors. — Au delà d<* 1 1
suture occipito-temporale, on observe la rainure digastrique obliquemrn*
dirigée, puis l'apophyse mastoïde qui la limite en dehors.
b. E^gion gutturale, — Extrêmement inégale et anfractueuse, elle oITre U
figure d'un rectangle transversalement dirigé, dont les bords postérieur rt
antérieur nous sont déjà connus. A droite et à gauche, ce rectangle est limitt
par la partie rugueuse de l'entrée du conduit auditif externe, par le rameau
hV CRANE EN (ÎENKRAL. 169
(loscendant de la branche horizontale de l'apophyse zygomallquc, et par
le tubercule de celte apophyse, qui forment par leur continuité une ligne
courbe à concavité inférieure.
Sur sa partie médiane, cette région présente l'apophyse basilaire ; et en
avant de celle-ci la suture sphéna-^occipitalej chez les individus dont l'âge no
dépasse pas quatorze ou quinze ans. Chez ceux qui sont plus âgés, la suture
est ordinairement remplacée par une soudure des deux os.
De chaque côté de l'apophyse basilaire on remarque la suture pétro^occi*
pitaUy oblique en avant et en dedans.
Très-écartées en arrière, les deux sutures ne sont séparées en avant que
par le sommet tronqué de l'apophyse. Chacune d'elles décrit une courbe
dont la concavité regarde en avant et en dehors. — A leur extrémité externe
ou divergente on voit le trou déchiré postérieur, très-considérable, et plus
grand en général à droite, quelquefois de dimensions égales pour les deux
côtés, rarement plus grand à gauche. Une languette osseuse tend à le diviser
en deux parties : l'une postérieure, beaucoup plus importante, qui loge le
golfe de la veine jugulaire ; l'autre antérieure, très-petite et triangulaire,
qui donne passage aux nerfs pneumogastrique, glosso-pharyngien et spi-
nal. — A l'extrémité opposée ou convergente on observe le trou déchiré
antérieur, plus petit que le précédent, irrégulièrement triangulaire, borné
<*n dedans par l'apophyse basilaire , on dehors par le sommet du rocher,
on avant par le sphénoïde. Ce trou, A l'état frais, est comblé par du tissu
fibreux.
En avant et en dehors de la suture pélro-occipilale se trouve la face infé-
rieure du rocher, sur laquelle on aperçoit : 1* immédiatement en dehors du
trou déchiré postérieur, l'orifice inférieur de l'aqueduc de Fallope, l'apo-
plivse styloîde et son apophyse vaginale ; 2* en avant de la partie la plus
étroite de ce trou, l'orifice inférieur du canal carotidien, et en dedans de
irluiKÛ une surface inégale qui donne attache X des parties fibreuses. ~ Sur
un plan antérieur à toutes les parties qui précèdent, existe la cavité glénoïde,
( reusée en partie sur la ace inférieure du rocher, en partie sur la portion
éeailleuse du temporal. De ces deux parties, la postérieure forme la paroi
inférieure du conduit auditif externe ; nous avons vu qu'elle a pour origine
un point osseux particulier et qu'elle est perforée dans les premières années
qui suivent la naissance; en se prolongeant en bas, cette lame ou portion
(}mpanale du temporal constitue une sorte de crête dont l'apophyse vaginale
•'>t une dépendance. La partie antérieure de la cavité, seule articulaire, reçoit
If rondyle de la mâchoire inférieure ; elle est séparée de la précédente par
!a ftMurc de Glaser.
Au devant de la cavité glénoïde se trouve la racine transversale de l'apo-
physe zygomatique ; et, en dedans de celle-ci, l'angle rentrant inférieur du
temporal, articulé avec l'angle inférieur et postérieur des grandes ailes du
sphénoïde. — Le côté externe de l'angle rentrant forme, en s'unissant au cOté
externe de l'angle saillant, le commencement de la suture sphéno-tempo-
rale.— Les deux côtés internes, simplement Juxtaposés et quelquefois séparés
par un très-petit intervalle, forment une gouttière qui donne attache à la por-
iion cartilagineuse de la trompe d'Rustache et qui se continue en dehors
170 OSTKOLOGIK.
avec la portion osseuse de ce conduit. — Au sommet dos deux angles, on i«'i*
r^^pino du sphénoïde, et sur la base de celle-ci, le trou sphcno-épineui.
c. Réijion sphénotdale. — Celte troisième région est limitée : en arrière, i ^r
la ligne transversale qui passe sur la suture sphéno-occipitale ; en avant, p4r
une autre ligne transversale beaucoup plus courte, qui passe sur le bec du
sphénoïde ; à droite et à gauche, par la crête des faces latérales de cet os,crèt»^
qui s'étendent d'avant en arrière sur la portion écailleuse des temp^mai
Jusqu'à la racine des apophyses zygomatiques, en sécartant l'une de Tantr»*.
Ainsi circonscrite, elle présente la ligure d'un trapèze, et se trouve cou-î.-
tuée en totalité par la face inférieure du sphénoïde.
On observe sur sa partie médiane la grande échancrure quadrilatèiv q:!
répond à l'ouverture postérieure des fosses nasales, et sur la paroi $u|»-
rieure de celle échancrure la crête de la face inférieure du sphénoiit.
dont la partie antérieure ou le bec s'articule avec la lame perpendiculaire
de Tethmoïde. — A droite et à gauche de la crête sphénoïdale se trouve U
gouttière qui reçoit le bord correspondant de la base du vomer ; plus t .
dehors, la gouttière qui contribue à former le conduit ptérygo-palatin : • '
au delà de celle-ci l'apophyse plérygoïde, — Au-dessus et au devant de ctî.
apophyse on voit le trou maxillaire supérieur; un peu plus bas et plu>("
dedans, l'orifice antérieur du conduit vidien; au-dessus et en arrière l\)riti«i-
postérieur de ce conduit ; et plus en dehors le trou maxillaire inférieur. — s::
le cùté externe de cette même apophyse, on remarque une surface irrégul:--
rement quadrilatère, qui est formée par la partie inférieure des faces laterai-
du sphénoïde, et accessoirement par une petite surface triangulaire dé{«r:-
dante de la portion écailleuse du temporal. Cette surface quadrilatèr«' t-
traversée d'arrière en avant par la suture sphéno-temporale.
d. Région orbito-ethmoïdale. — Cette dernière région revêt la figure du-'
triangle, dont la base, tournée en avant, est représentée par réchanrr.r-
nasale et les arcades orbitaires, et dont le sommet tronqué répond à la Hji
transversale qui passe sur le bec du sphénoïde. Ses limites latérales ><•'
constituées par deux bords dentelés qui se dirigent obliquemeut dos a*- -
physes orbitaires externes vers les apophyses ptérygoïdes.
Kllc offre sur la ligne médiane l'épine nasale antérieure et supérieun^. '*
la lame perpendiculaire de l'ethmoïde, qui s'articule en avant avec ii*M«
épine et en arrière avec la crête verticale du sphénoïde.
I)e chaque ciMè existe une gouttière an téro -posté rieure étroite et pr -
fonde : c'est la voûte des fosses tMsales, formée en avant et en haut f»ar
gouttière qu'on remarque à droite et à gauche de l'épine nasale, plu» !• <
par la lame criblée de l'ettimoïde, et en arrière par la foce antérieure /.
corps du sphénoïde; sur celte dernière portion, on aperçoit rortfiie d—
sinuH $:phénoïdaux, qui répond A la partie la plus élevée des gouttières v\' -
moîdales.
Kn dehors de ces gouttières se trouvent les masses latérales de Tethm**!'
qui s'articulent en arrière a>ec le corps du sphénoïde.
Sur les parties latérales de l'ethmoïde sont deux excavations profonde», «i-*
forme pyramidale et quadrangulaire, qui représentent la plus grande pa"
DU CRANE EN OÉNKRAL. 17i
des cavités orbit&ires cl que nous étudierons après avoir pris connaissance
des 09 de la face.
3» Faces latérales. — Ces faces sont limitées : en haut, par la ligne qui
circonscrii la fosse temporale ; en bas et d'arrière en avant, par le sommet de
lapophyse roasloïde, le bord externe de la cavité glénoïdc, la base de l'apo-
physe zygomalique, une ligne horizontale qui part de l'extrémité antérieure
de cette base, et la crôte des grandes ailes du sphénoïde qui fait suite à
la ligne précédente. En arrière, elles sont bornées par l'empreinte demi-cir-
culaire de la portion mastoïdienne du temporal ; en avant, par l'apophyse
orbitaire externe du frontal, et un bord dentelé qui les sépare de la portion
orbito-ethmoïdale de la face inférieure.
Ainsi délimitées, les faces latérales se divisent en deux portions très-dis-
tinctes : l'une qui répond au pavillon de l'oreille, portion auriculaire;
l'autre, beaucoup plus étendue, qui constitue la fosse temporale.
La portion auriculaire, comprise entre l'empreinte demi-circulaire du lem-
Téte, face latérale.
1. Frontal. — 2. Pari<?tal. — 3. Occipital. — 4. Temporal. — 5. Grande aile du sphénoïde.
—6. Sature lanibdolde. — 7. Suture fronto-pariétale. — 8. Suture fornicV par l'union du bord
inff^iieurdu pari«^tal avec la portion écaillcuse du temporal. — 9. Union de l'angle inférieur et
f»«Mcrieur du pariétal avec le bord supérieur de la portion mastoïdienne du temporal. — 10. Su-
ture sphéno- pariétale. — 11. Suture sphéno-temporale. — 12. Suture sphéno-frontale. — 13,
13. ligne fourbe limitant la fosse temporale. — ij. Os malaire. — 15. Union de l'angle supérieur
•if rri os avec l'apophyse orbitaire externe du frontal. — 16. Union de l'angle |)ostérieur du
iii'-ine os avec le sommet de l'apophyse zygomatique. — 17. Union du malairc avec l'os maxil-
Uin» sapérieur. — 18. Os maxillaire supérieur. — 19. Tfou sous-orbilaire. — 20. Os du nez. —
21. l'nion de ces os avec l'apophyse montante des maxillaires supérieurs. — 25. Union de ces
m.-nies o% avt-c l'échancrure nasale du frontal. — 23. Gouttière lacrymale, au fond de laquelle
'•Il muarque la suture foimée par l'union de l'os unguis avec l'apophyse montante du maxil-
luM»' supt'rieur. — 24. Bosse nasale. — 25. Os maxillaire inférieur. — 20. Trou mentfninier.
— 27. Angle de la mâchoire. — 28. Apophvse coronoîde. — 29. Condyle de la niAchoireinfé-
rW-are.— 30. Col du condyle. — 31. Conduit auditif externe. — 32. Apophyse stylohle oblique
fW haut en bas et d'arrière en avant. — 33. Apophyse mastolde. — 3'|. Union de l'oei'ipital
a^t'c la portion mastoïdienne du temporal.
172 OSTEOLOGIK.
poral et la branche horiionlale de rapophjrse xygomatiquc, présente pour
limite inférieure le sommet de l'apophyse mastoîde et le bord externe de la
ca\ité glénoîde, pour limite supérieure la suture temporo-pari étale. — Dari<
cet espace irrégulièrement quadrilatère, on remarque une surface unie et
légèrement concave, à laquelle s'attache le muscle auriculaire postérieur :
au-dessous et en avant de cette surface se trouve l'entrée du conduit auditif
externe, au-dessus et un peu en arrière, langle rentrant supérieur, par
lequel la circonférence du temporal s'unit à l'angle postérieur et inférieur
du pariétal.
La fosse temporale présente une figure ovalaire. Concave en avant, elî-
devient plane dans sa partie movenne et convexe en arrière. — Son étendu'f
et sa profondeur sont en raison directe du développement des muscles él^va^
tours de la mâchoire inférieure. Elle offre des variétés assez remar^uablr^
chez l'homme. Mais elle diffère surtout beaucoup chez les mammifi^res, sui-
vant qu'ils empruntent leur nourriture au règne végétal ou au règne ani-
mal. Peu développée chez les herbivores, elle acquiert chez les carnassier»
d'énormes dimensions. Chez eux les deux fosses s'avancent, en haut jusque*
sur la ligne médiane, et en arrière jusque sur l'occipital ; mais comme iv
large emplacement est encore trop étroit pour loger leurs puissants cruta-
phytes, une crôte antéro-postérieure s'élève sur la partie médiane du verte\.
et en môme temps les lignes demi-circulaires supérieures de Toccipital ?4
soulèvent pour former une autre crôte transversale. Ces deux crôtes tomhan:
perpendiculairement l'une sur l'autre, circonscrivent deux vastes fosses qui
embrassent presque tout le crâne et qui suffisent pour dénoter au premier
aspect la nature des aliments dont l'animal se nourrit.
Chez l'homme, la fosse temporale est constituée par cinq os disposés &ur
deux rangées : la rangée supérieure comprend le pariétal et le frontal ; la
rangée inférieure, le temporal, la grande aile du sphénoïde et l'os malain*.
— Tne longue suture antéro-postérieure répond à l'union des deux rangèt-^.
Cette suture décrit une courbe à concavité inférieure : elle se compose de
quatre sutures plus petites, qui sont, d'arrière en avant : la suture temporal-
pariétale, la suture sphé no-pariétale, la suture sphéno-frontale, et enfin la
suture fronto-malaire. — A la suture des deux rangées, viennent se rallier :
i** une suture descendante résultant de l'union des deux os de la rangve
supérieure, c'est la suture fronto-pariétale ; 2° deux sutures ascendantes,
l'une postérieure, l'autre antérieure, produites par l'union des trois os de la
rangée inférieure, ce sont les sutures sphéno-temporale et sphéno-malaire.
B. — Gonformailon ln<éiiearc ta crâne.
Par sa conformation intérieure, le crâne reproduit fidèlement la forme
do l'encéphale ; et comme celui-ci est convexe et très-régulier sapérieare-
ment, d'une extrôme inégalité inférieurement, il en résulte que la parti«>
supérieure de la cavité crânienne est remarquable aussi par la régularité dr
sa forme concave, par l'aspect uni de sa surface, par la simplicité de ba
configuration, et l'inférieure par les saillies, les crôtes, les dépressions, U*^
irrégularités multipliées quelle présente. In plan transversal étenda dr la
DU CRANE KN GÉNÉRAL. 173
bosse nasale à la protubérance occipitale externe sépare ces deux parties. A
cette première coupe, d'une absolue nécessité pour l'étude de la conforma-
lion intérieure du crâne, il sera utile d'en joindre deux autres : Tune ver-
ticale et antéro-postérieure, qui partage la cavité en deux moitiés symé-
triques, l'autre verticale et transversale.
!• Parité supérieure ou voûte du crâne, — Elle offre sur la ligne médiane et
d'avant en arrière, la partie supérieure de la crête coronale; et au-dessus de
lelle-ci, la gouttière longitudinale qui répond successivement au frontal, au
bord supérieur des pariétaux et au tiers supérieur de l'occipital. Cette gout-
tière, étroite et triangulaire à son origine, large dans sa partie moyenne, se
rétrécit et se dévie quelquefois de l'un ou de l'autre côté dans sa partie ter-
minale, qui se bifurque pour se continuer avec les gouttières latérales. Sur
sa partie moyenne, on remarque la suture bi*pariétale, et souvent aussi les
Irons pariétaux. Elle répond au sinus longitudinal supérieur.
Sur les côtés, on observe les fosses coronales ; au-dessus de ces fosses, la
suture fronto-pariétale ; plus loin, les fosses pariétales; la suture lamb-
doïde ; puis entre cette suture et la fin de la gouttière longitudinale, les fosses
occipitales supérieures.
Les six fosses que présente la voûte du crâne sont creusées en partie aux
dépens du diploé, et en partie aux dépens du tissu compacte, dont les deux
tables sont amincies à leur niveau. Il suit de cette disposition que leur pro-
fondeur est plus grande que la saillie des bosses correspondantes.
Les sutures qu'on voit sur la face concave de la voûte diffèrent aussi beau-
coup de celles qui répondent à sa face convexe. Sur celle-ci, les os se pénètrent
réciproquement; ils s'entrelacent par leurs bords; on distingue leurs dente-
lures et les intervalles qui les séparent. Sur la face interne, ces dentelures
disparaissent presque entièrement ; les bords ne sont pas entrelacés, mais
pIutiM Juxtaposés ; chaque suture est représentée par une ligne tremblée,
qui semble avoir été tracée avec la pointe d'une aiguille.
Sur la voûte du crâne, on observe en outre des impressions digitales, des
éminences mamillaires et des sillons artériels et veineux. Pour prendre une
notion complète de ceux-ci, il convient de les étudier sur une tête qui a été
di\isée en deux moitiés symétriques ; on voit alors qu'ils ont pour commune
origine un sillon qui part du trou sphéno-épineux et qui se divise presque
aussitôt en deux branches très-inégales ; la plus petite, située d'abord sur la
portion écailleuse du temporal, se porte très-obliquement en arrière, pour
se ramifier sur le tiers postérieur du pariétal ; l'autre, beaucoup plus consi-
dérable, se dirige vers l'angle sphénoïdal de cet os et se ramifie sur ses
deux tiers antérieurs; de cette seconde branche, naissent un ou plusieurs
rameaux, qui se prolongent sur le frontal, où ils se ramifient. — Ce sillon,
ainsi que ses branches, ses rameaux et toutes ses ramifications logent l'artère
méningée moyenne et les deux veines qui l'accompagnent.
2* Partie inférieure ou base du crâne. — Extrêmement irrégulière, elle se
dlMse en trois régions échelonnées de haut en bas et d'avant en arrière,
tliacune de ces régions se subdivise en trois fosses, une moyenne et deux
latérales.
ir.8
osï]X)i.()r.iF.
l.cllo far»» rumprond <Î(MI\ i)(>r(i<)iis lrù<-(lilViJronl(^s : rmic qui est libii* ♦•:
((iii ri'pinHl aiiv ]»arlirs molles du cou, porlion cervictifc ; l'autro qui s'arlintli'
:\\rv \d l'aiM», portion articulaire ou faciale. (Marunc de ros porlioiis peu! rti.-
d(»('oiiq)osé(' ellc-im^mo on doux régions. I.a première se siii)di\ise on reLTi-T!
|M>slérieure ou (UM-ipilah», ef j'éi^ion anléricnrj* ou iruttnrale ; la seconde en
rét;ion s^dn-noïdale el ré,;^Mon orhilo-ellimoïdale.
l ne lij^ne lrans>ersale élendue du Imrd nulérieur de l'apophyse ina^tcid-
d un cAlé, an l)i>rd aniérieur de l*ap()i)li}se mastoïde du cùlé opposé, S'-pii»-
la réiridu occipilale de la région gutturale»; une autre ligne étendue i!m
iuhercule de ra[>oplnse zygomatifiui' du cùlé droit au tubercule corresiMii-
dant du C(Mé gauche, sépare la reuion gutturale de la région sphénoidal'- :
une tridsiéme ligne passant au de\ant de la base des deuv apophyses pt^'i)-
goïdes, sépare la réi^ion >phénoïdale de la r<'gi(»n orbito-ethmoiMale.
a. Ih'nion urcipitalf. — (iouNCxe et demi-circulaire. Klle présente : 1" ^llr
la ligne médiane : la protulu'rance tucipilale externe, la crête de ce nom.
et plu> bas le trou occipital.
'J' Sur les eûtes : la ligne demi-circulaire >upérieure de loccipital se cm-
liuuaul en didiors a\ec la ligne demi-circulaire de la portion mastoidicmn'
(lu ti'mj'oral, et formant ainsi une grande courbe qui limiti' trè^-réguli<'r.'-
niiMil en arrière la face inférieure du cr.iiie.
.Vu-des>ous de cette C(Mirbe sont les empreintes mustulaires au\quelll'^
> attachent le grand compiexus, le s[denius de la tête rt le jtetit «ddioiif
[)oslerieur: plu> ba> la lign»' dt'mi-circulaire inférieure: et dan> 1 intcr\alu'
qui la st'part' du trou occipital, d'autres euqu'eiiite> nui>culaires dcrlin»iî:
aux grand t't petit ilroils [uisterieur> d«' la léte.
Sur les [taities latérales du truu occipital, on remarqu»' les cond^li'Siie
ce nom rapprocha en a\ant et di\ergeut> en airière: la ligne trausNer-aK-
qui ra-t» le boid antérieur de> a|H>]diNse> ma^t^>ull'^, pa-se sur ces lond^l^•^
il !i's croJM» obliquement en >e rappr«»chaiit un {ku plu> de leur extrémil»'
anierieurt» ijue de la pnslerieure.
Vax arrière' d('> i>>udNle-se ti-e.ne la f-K^e c-nd^î-udiemie postérieure, et
au fouil de ci'!:e-ci le trou Cte.i.h l-'idii'U po^t'-rieur. d"Ut 1 exi-teut'O n'est pa^
i.'n>lan'e : t^:i axant el en tbdh'r- le trvui c tudxle.idie'i intérieur, et ! é\asemeiil
tli:i le preièJ.e, ou i'o^^e C'^u-h '.'>.dieuut» antérieure. — rntrt» c^'S «leux fo--c-.
o'i \eiî luie -uilai-e iie'^ ilc e/ji i.'p.Mei à 1 .ipop]i}-e ji;i:u!aire et qui diniiu'
aîta^ he au droit lat'O.}!. — 1 - e, i/,.i> de lel'e-i i. e\i-!e une -utiirt' demi-cir-
v-ii!a;re qui -e diii^-e t:\ ':uii;t < ! c:\ arriv rt-. pour allei s-* cc-nfinuer a\ec le^
-;:te.re^ ' u\ibdoule et temp '!■ --'a: î-,"îa!e. ielU -'îture r-t f.-rnit'e parluni'»:!
lie loiiipiîa: a\ec \\ Ui-î'i-''.. m.i-to-idit '.ne du terni. .rai: le ffou ma?t"i-
i\'A'\\ e-î ««iî;:e -:.r >. n l'a'tt , •: iuuui 'i; ■,:« m. :.! «•". i:--:: r-. — Au dflà d«' la
-.lîure eecpiîv^-le'.u:- ^î l'e. . :î ^•b-e^^e !,v r!i:.'::e -:;« i-.'i 'ej:!e «ddiqueinenl
i!;vui'e, p':î
'N-e m ;>î. ; î^ o\:: \\
b. /."'.;< «J ::."• ' ;'•. -- rxîrénit uiev.: ••.• , ' t! >v :': ■•.M-^ii-e. e'le(.lVre li
anteriei:r r.ov.i -io'.^! de;\ c.*n:i'.:s. A v'
• ' , 1 e T' t ! »!^^'t«- e<t limitf
DU CRANE EN GÉNÉRAL. 169
descendant de la branche horizontale de l'apophyse zygomatique, et par
le tubercule de cette apophyse, qui forment par leur continuité une ligne
courbe à concavité inférieure.
Sur sa partie médiane, cette région présente l'apophyse basilaire ; et en
ayant de celle-ci la suture sphéno-occipitaky chez les individus dont l'âge no
dépasse pas quatorze ou quinze ans. Chez ceux qui sont plus âgés, la suture
est ordinairement remplacée par une soudure des deux os.
De chaque côté de l'apophyse basilaire on remarque la suture pétro-occi*
pitaU, oblique en avant et en dedans.
Très-écartées en arrière, les deux sutures ne sont séparées en avant que
par le sommet tronqué de l'apophyse. Chacune d'elles décrit une courbe
dont la concavité regarde en avant et en dehors. — A leur extrémité externe
ou divergente on voit le trou déchiré postérieur, très-considérable, et plus
grand en général à droite, quelquefois de dimensions égales pour les deux
côtés, rarement plus grand à gauche. Une languette osseuse tend à le diviser
en deux parties : l'une postérieure, beaucoup plus importante, qui loge le
gi*lfe de la veine jugulaire ; l'autre antérieure, très-petite et triangulaire,
qui donne passage aux nerfs pneumogastrique, glosso-pharyngieu et spi-
nal. — A l'extrémité opposée ou convergente on observe le trou déchiré
antérieur, plus petit que le précédent, irrégulièrement triangulaire, borné
v*n dedans par l'apophyse basilaire , en dehors par le sommet du rocher,
ffl avant par le sphénoïde. Ce trou, fi l'étal frais, est comblé par du tissu
fibreux.
En avant el en dehors de la suture pétro-occipilalo se trouve la face infé-
rieure du rocher, sur laquelle on aperçoit : 1* immédiatement en dehors du
trou déchiré postérieur, l'orifice inférieur de l'aqueduc de Fallope, l'apo-
physe styloîde et son apophyse vaginale ; 2* en avant de la partie la plus
étroite de ce trou, l'orifice inférieur du canal carotidien, et en dedans de
a*lui-ci une surface inégale qui donne attache ù des parties fibreuses. — Sur
uaplan antérieur à toutes les parties qui précèdent, existe la cavité glénoïde,
creusée en partie sur la ace inférieure du rocher, en partie sur la portion
^railleuse du temporal. De ces deux parties, la postérieure forme la paroi
inférieure du conduit auditif externe ; nous avons vu qu'elle a pour origine
un point osseux particulier et qu'elle est perforée dans les premières années
qui suivent la naissance; en se prolongeant en bas, cette lame ou portion
ttmpanale du temporal constitue une sorte de crête dont l'apophyse vaginale
est une dépendance. La partie antérieure de la cavité, seule articulaire, reçoit
le condyle de la mâchoire inférieure ; elle est séparée de la précédente par
la Ti^lure de Glaser.
Au devant de la cavité glénoïde se trouve la racine transversale de l'apo-
physe zygomatique; et, en dedans de celle-ci, l'angle rentrant inférieur du
It'aiporal, articulé avec l'angle inférieur et postérieur des grandes ailes du
sphénoïde. — Le côté externe de l'angle rentrant forme, en s'unissant au côté
externe de l'angle saillant, le commencement de la suture sphéno-tempo-
rale.— Les deux côtés internes, simplement juxtaposés et quelquefois séparés
par an très-petit intervalle, forment une gouttière qui donne attache à la por-
lion cartilagineuse de la trompe d'Eustache et qui se continue en dehors
170 t>^il ni oeil
avec la pnrlion o^smiso do ce coïKiiiil. — An r^oinmcl «les (î«'ii\ angles, nn ^.• '
r('|»iii(' (lu spliriioïdc», cl <\u' la ija^c «î ' rclli'-ri, le Iimii >j'li»'Min-é[niH';j\.
c. Hèijlun sphénuïdalt'. — (Xlc hnisiônic iM'uiini l'.-t limiU'c : en arrière, )i-ii
la li.Lrn»' tran^Ncrsalc ([ui passe sur la suliire s|)li('n'»HM-(ij)il;ile ; en avant, i»;ti
une aulre ligue Irausversale heau(i)U[) plus enuile, <|ui passi' sur le hn lii.
s|)hênoï(le ; à (Iroile el à ,Lr(ni<*he, j>ai' lac nMr (\c> laers l.ilérales<h' erl os,irètt>
qui s'étendent d'a\ant en ariière sur la ](or(i«»n éeailleuse di-s 1einp"ra;i\
jusqu'à la racine dc^ a])'>ji]iys!'s z),uonia(iques, eu ^"(''eartanl l'une de 1 autrr'.
Ainsi eirenuserile, elle pii-seule l;i li,mire d'un trapèze, et se IroUNO e'>n?ti-
luéeen totalilé [»ar la l'aee iulerieui'e du sphi''noïd(\
Ou obserxe sur si pai'li.' uié<iiane la giauile eelianerure quadrilatère qui
répond à rouverlure poslerieiin» des forscs nasales, ef sur la parui su^' -
rienre de cette écliancrunî la crèle dr la J'ace iiilfrieure du splienoulf.
dont la parlie aniérieurt' o!] !<• Ix'c s aiiinili* a\ec la lame i)er[)endiculaiii
de relliUKuïIe. — A druile et à L^auchr de la cr«'le <[>lièMH>ïdale se trome li
goultièr»' qui reciiil le bord C'MMcspoudaul de la hase* du \oiner: [)Iii- r'.
d(dinrs, la i^outtière ([ui couliabue à loiMuer le coiiduil }>lér\\Lro-p.'ilaiin : il
an d(dà. de celle-ci rai)op!iyse plcrN^oïde. — An-de.-.^u^ ef au devant de leth'
ap(>[)h\se on voit le trou maxillaire su[)érieur; un p^'u [dus bas rt pln>rL'
dedans, l'oiilice antérieur du couilui! Niilicn; au-dessus et en ari'ière riaiii't*
[Kistérieur de <-e ciniduit : id plus en diduns le trou maxillaire inCrrieur. — S;i:
le cnfc externe decet((» méine a]top1iNse, ou icmarijue une surface irreiiiiiiie-
renieut quadrilatère, qui est (orméc pai' la })arlie intV'rieuie di's faces lalcial-'>
du sjdu'Unïde, et accosiurenient i)ar un<' ])etile surface triaui^'ulaire dép«i:-
dante de la [)orlinn éeailleuse du lem[M>ral. Cette surface quadrilalè:.' r<l
traNer>(''e d'arrière en a\aul par la suture sjdn'uo-lemporalr.
{\, Hi'ijiou orfiilo-i'tlmuiidaU', — (Irllc dernière réirinu revêt la lii:ure d ii:i
lrianL';le, dont la base, touruei' eu axaid, est rei>résentée par 1 écliancriut"
nasjde el les arcades oibilaires, et dont le sommet ti'onqué répouil à la lii'ii.
tiansNcrsale (jui [lasse sur le b.T du >pliéu<>ïde. Ses limites lalè-ralrs ^mi!
constituées i)ar deux bords dentcdés qui se diriireut obliquement des apo-
physes oibilaires exIeriH'S m'v<. les apopbxses pléryL:oi<les.
Illle uifre sur la li.^ne mi-tliaue I é[)in(» nasale aritérieure et supérieure, c!
la lam(» perpendiculaire de» Tethmoïde, qui s ai'ti«iile en axant avec lelh'
é[une et en arrière axcc la cnMe xerlicale du spliéu 'ïde.
he ( baque cTilc rxisîc inic irniillièic' anPu'o-posli'i'ir'ure •''Indte et piM-
fnnde : {-'vA la voûte ilos (ussis imsalcs, Ioiiikh' eu axant el en haut par li
•,'oullière (|u'o:i rei.iarque à «îroile el à Lraiielie d»- IVqdne nasab", plus l«'iii
par la lame criblée «le lellnnoide, v[ eu airière par la face antérieure d'.
«•orps du sphénoïde; sur «-elle deinièie pfirlidn, ou a[)ercoit rorltice de:-
sinus spb.'-unïdaiiv, qui ie[H>iid à bipartie la plu^ele\é<' des gouttières cM'-
moïdalcs.
Và\ dtdinrs de ces goul tièie^, se IrouvenI le> ma-ses latérales de l'ethmeide
qui sarticulent eu arrière avec le corps ilu s[)li(''uoïde.
Sur les j)arlies lal(''rales de lellmioïde sont <leu\ excavations profondes, «if-
forme pyramirlale et quadrauirulaiie, (fui reprè'seulent la plus grande paiti-'
DU CRANE EN GÉNÉRAL. 177
séparés par un intervalle qui- est en général plus grand en dehors qu'en
dedans; c'est par cet orifice que l'artère carotide interne pénètre dans le
sinus cayemeux.
En dehors de l'orifice interne du canal carotidien^ se trouve le trou ovale
ou maxillaire inférieur; et en dehors de celui-ci, le trou petit rond ou
sphéno-épineux, duquel part un sillon qui se divise presque aussitôt en deux
branches, l'une postérieure et l'autre antérieure beaucoup plus large. — De
la partie antérieure du trou sphéno-épineux, on voit aussi naître une suture
qui se dirige en dehors, en décrivant une courbe à concavité postérieure :
c'est la suture sphéno-temporale. — En arrière du trou sphéno-épineux et
du trou ovale, on observe la suture pétro-sphénoîdale ; à l'extrémité externe
de celle-ci, l'hiatus de Fallope et la gouttière qui le précède ; en arrière, une
dépression qui répond au ganglion de Casser.
c. Bégian postérieure.— Beaucoup plus considérable que l'antérieure et la
moyenne, cette région est formée : sur la ligne médiane, par l'occipital; sur
les c6tés et en avant, par la portion mastoïdienne des temporaux et la face
postérieure de leur portion pierreuse. Elle a pour limite antérieure la lame
quadrilatère du sphénoïde et le bord supérieur des rochers, pour limite pos-
térieure la protubérance occipitale interne et la partie horizontale des gout-
tières latérales.
La fosse postérieure et moyenne est infundibuliforme. Elle présente de
haut en bas : la face postérieure de la lame quadrilatère du sphénoïde; la
suture sphéno-occipitale chez l'enfant, et, après la puberté, une soudure,
dont les derniers vestiges disparaissent de vingt à vingt-cinq ans. — Plus bas
K trouve la gouttière basilaire, oblique de haut en bas et d'avant en arrière,
étroite et presque plane supérieurement, plus large et plus profonde infé-
rieurement ; cette gouttière supporte la protubérance annulaire et l'extré-
mité supérieure du bulbe rachidien. Sur chacune de ses parties latérales, on
u>i( une très-petite gouttière qui répond à la suture pétro-occipitale, et qui
loge le sinus pétreux inférieur ; plus bas, une saillie osseuse ; au-dessous de
«cite saillie, l'orifice interne du trou condyloîdien antérieur ; et sur un plan
t>lus inférieur, le trou occipital, qui représente la partie la plus déclive de la
base du crAne.
Les fosses postérieures et latérales, essentiellement constituées par la por-
(iou cérébelleuse de l'occipital, sont séparées l'une de l'autre par le trou
occipital, la crête occipitale interne et la protubérance du même nom.
KJles offrent d'avant en arrière : le conduit auditif interne, situé à 15 ou
iS millimètres du sommet du rocher; en arrière de c«lui-ci, l'orifice externe
de l'aqueduc du vestibule ; et, plus en dehors, la partie descendante ou anté-
rieure des gouttières latérales. Cette partie descendante est formée elle-
mt^me de deux parties : l'une externe, en général très-large, qui répond à la
portion mastoïdienne du temporal, et qui reçoit ordinairement dans son
trsget le trou mastoïdien; l'autre interne, horizontale et transversale, située
ïur l'occipital, en arrière de l'apophyse Jugulaire. — Au devant de cette
(>ar1ie interne ou terminale des gouttières latérales, on remarque le trou
drchiré postérieur, allongé d'arrière en avant et de dehors en dedans, plus
I. 12
172 osTi:oi.()G!r..
]M)ral ef la lnvinrlit- horizontale i\o l apophyse zygomaliquo, présciih' pour
llinile inrérieure le somnuît (]c, l'apophyri; inastoïrlo et le bord oxtoriie tlf la
(•a\i(é gh'nonle, pour liinih' >npéri('iir(' la suture teinporo-parii''tale. — hiii-
eel espace irré^nilièrenient quadrilatère, on remarque une surfaeo unir tt
légèrement concaNe, à laquelle s'idtaehe 1(* muselé aurieulaire po>léri«'Ui-:
aU'd(»ssous et en a\ant de cette surface se trouve l'entrée du conduit amiili:"
externe, au-dessus et un peu en arrière, l'angle rentrant supérieur, pu
lequel la circonférence du temporal b'uiiit à l'angle postérieur et infériou:
du pariétal.
I.a fassf tPinpordh présente une tigure ovalaire. Concave eu avant, ellf
de^ient [dane «lans sa [>artie moyenne et couveve en arrière. — Sou étenilii''
et sa [)r()fondeur sont en raison dii'ecledu dév(doppement des muscles élf'\i-
t<MU's de la mudinire inférieure. Klle (dVre des \ariétés assez remarquahl»^^
chez l'homme. Mais elle dill'ère surtout beaucoup chez les mammifères, Cli-
vant ([Il ils empruntent leur nourriture au règne végétal ou au règne ani-
mal. Peu dé\(do[>pée chez les herbivores, (die acquiert chez les caruassiir>
d'énormes dimensions. Chez eux les deux fosses s aNancent, en liaul jusque
sur la ligne uiédiane, et en arrière Jusque i-ur l'occipital; mais comme ri-
huge emfdacement est encnre trop étroit pour loger leurs puissants ( n^li-
phytes, une eréte antéro-[Ktstérieure s"élè\e sur la i>artie médiane du vert<'\.
et en uiéme tem[>s les lignes demi-cimilaires supérieures de r()cci[)ital ^t■
souIèM'ut pour former une autre crête transversale. Ces deux crêtes tomhaii!
perpendiculairement 1 une sur l'autre, circonscrixeut deux vastes fosses qui
embrassent presque t(nit le cràiie et qui suftisent pour dénoter au premier
aspect la nature des alimenls dont l'aniiual se nourrit.
Chi'z l homme, la fosse temporale est constituée [)ar cinq os disposés sur
deux raTigées : la rangée supérieure comprend le pariétal et le frontal : U
rangée inférieure, le temporal, la grande aile du sphénoïde et Tos malairc
— lue longue suture antéro-i>ostérieuro répond à l'union des deux raui:«'C>.
tj'tte suture décrit un(^ courbe à conca^ilé inférieure : elle se compose di*
quatre sutures plus petites, qui sont, d'arrière en avant : la suture tcmpor»-
pariétah', la suture sphéuo-pariétjde, la suture sjdiéno-froutale, et enfin In
suture fronto-malaire. — A hi suture des deux rangées, \ieuTu^nt se rallier:
1" une sutiu'e descendante résultant cle l'union des deux os de la raug»'i'
suiM''rieure, c'est la suture fronto-pariétale ; 2" deux sutures ascendantes
l'une [)i»stérieure, l'autre antérieure, produites par l'union des trois os de la
rangée inférieure, ce sont les sutures s[dîéno-temp<u'ale et sphéuo-malairc.
E. — Cou for mal ion liHOrleiire du crûne.
Par sa conformation intérieure, le crâne reproduit lidèlomonl la foriiu'
de rencéphale; et comme celui-ci est convexe et très-régulier supérieure-
ment, d'iuu' extrême inégalité intérieurement, il en résulte qiu^ la partir
supérieure de la cavité crânienne est remarquable aussi par la régularitc «le
sa forme concaxt?, par l'aspect uni de sa surface, par la simplicité de sa
i'onfiguration, et l'inférieure par les saillies, les crêtes, les dépressions, It'^
irrégularités multi[diées qu'tdle présente. In [dan transversal éteudu de la
DU CRANE EN GÉNÉRAL. 179
verrez d*un côté une configuration en harmonie avec celle des hémisphères
rérébraux, de l'autre une surface lisse et unie sur laquelle il n'existe aucune
tiace de cette configuration; partout les circonvolutions et les anfractuo-
àités du cerveau s'impriment sur les parois de la cavité ; nulle part elles ne
iC dessinent à l'extérieur.
Bien que le crâne laisse entrevoir la forme générale de l'encéphale, il
n'exprime donc aucun des détails qu'on- remarque sur sa périphérie. En
présence de ce fait, qui n'a pas suffisamment fixé l'attention des anatomistes,
la doctrine de Gall, considérée dans ses applications, reste frappée de nullité.
La crânioscopie n'a pour base qu'une erreur anatomique ; car elle suppose
que la table externe se moule sur Vinteme, comme celle-ci se moule sur le
(prveau ; or nous avons vu que la première ne se moule pas sur la seconde,
i*t qu'elle se comporte à son égard comme une cire molle qu'on verserait sur
une surface inégale et qui en remplirait toutes les parties creuses.
Les canaux veineux du crâne présentent de si grandes différences indivi-
duelles qu'il est difficile d'en donner une description générale. Situés presque
tous sur la voûte, ils peuvent être divisés en frontaux, pariétaux et occipi-
taux.—Ceux qui ont pour siège le frontal, se dirigent de haut en bas vers les
arcades orbitaires. — Ceux qui appartiennent à l'occipital, peu développés
aussi, se portent de bas en haut vers la suture lambdoïde, sur les bords
de laquelle ils conmiuniquent avec les veines périostiques. — Ceux des
j pariétaux, plus considérables, plus longs et plus sinueux que les précé-
I lents, convergent ordinairement vers deux troncs principaux, Tun pos-
: «•rieur. Vautre antérieur plus ou moins parallèle à l'artère et aux veines
[Xiéningées moyennes ; tous deux cheminent de haut en bas. Ils présentent à
I «.oir origine, sur les côtés de la suture bi-pariétale, des communications
x^s-nombreQses avec les veines périostiques ; fréquemment le trou pariétal
3^t traversé pas une veine qui se continue avec ces sinus. Inférieurement,
.antérieur se termine dans les veines méningées moyennes, le postérieur
: £iiis les sinus latéraux ou Tune des veines occipitales*
Chez l'adulte, les canaux frontaux, pariétaux et occipitaux restent indépen-
xiLots. Dans la vieillesse, ils se prolongent à travers les soudures des os de la
• »ûte, et on les voit alors s'anastomoser, en sorte qu'ils finissent par ne for-
ra^T qu'un seul système.
Kn même temps que ces canaux se prolongent au travers des sutures pour
m trer en communication, ils s'élargissent et deviennent de plus en plus
B ^inifestes. Leur calibre, très-minime chez l'enfant et souvent aussi chez
, a 4liille, est donc en raison directe de l'âge. Il existe toutefois à cet égard de
,--s-grandes variétés selon les individus: chez quelques'-iins, jusque dans
•- ^c le plus avancé, les canaux conservent un médiocre calibre; chez
^A litres, ils arrivent à des dimensions relativement énormes*
^ Jiez le vieillard et souvent aussi chez l'adulte, il n'est pas rare d'observer
,, ^- la dare-mère de petites tumeurs variqueuses qui détruisent la table
, t «me, ainsi que le diploé, et qui entrent en relation avec les canaux vei-
. «.ix. Quelquefois ces tumeurs se multiplient; les parois du crftne sont "
. £ lilées de fossettes irrégulières et taillées à pic pour la plupart.
17'l n>r|.()|.n(,|i:
.•i. lirjiuii (i!ih i icmc— \A\r {>[ Uwiïn'v i >[w \i\ iiuiu' inciliaiH". jmî I* i.n..'
tiililri' (lo ri'llmiMulc; xm les ((.(.•>, p.ii- la {),irlio lioii/oiilalo du riont-il: . u
anirrc, iiai* Ic^ j).•(iU'^ ai]('> du >i»lir'!hiiil('. (.iicf.ii.-c rih' aiilc'iit'iir.'inriil j» .:
la i»;irlio vcriir.il.' du ciTond. clh' a pour liinilc pn-lri ioiirc la g<»iilli< rc
<i|Hi([iio cl 11' l)(»rd |> >-l('i'icin- d-.'.- ai»(i[diy>('s d liiL'ra^s'as.
I.a Im'.m' aiilt'ricit! c cl m.tu'iiuc, aju^dcc aussi fosse fllniiualulc, est ctii'i!!'.
.dlonLTi'c d a\ard en «irricrc. Idic picsciiîc à son cxlrcmitc aiilrricuic u\u
fcliaiicniic .iiiLnilaii'c. cf, .iii IVuid dr (•••Ile ccliancriirc, le (mu ])orjuc l'.i
('•|>iiicu\. — Au-dc^>ii- i\i' ce lidu (ui \nil la civie cornuale ; au-des-nuis et en
.iirière, ra[>'»|diy-e eri-la-;jalli, qui |»arl;i,L'e la lo-se clluiinid-ile en d.Mi\
niiMlies. Sui" ( liacuhi' de i o nudli» ^. on reniaKiue : 1 ' en a\an( cl vu ded.jii-.
la lenle (jui donne i»,is<.ii:e au tiliM elhnioïdal du rameau nasal de la l>iainli'"
(>ldillialniiqne de N\ illis : lî ' l»'s Irons de la lame criMee : o en d^'h-.i- d,
ceu\-(i, la suluie fronln-ellimoKhile : .'i*^ sur la parlie moyenne de et 11
Kl:;, .y-
Fil
i.-r,.,/,, ,,..;,>.. /.-.../'
J{ii^>' //'/ rn'i'f, lo'-r >.iijn
•rirti,
Kl-. ;i^. — l . I . ('... '■•(:. !v l..n::itii.liMal.'. — •_> Par.'ir .i-t, i i, i:,v ..n fiv.iital.- .!.• . .■!!.■ _-- A
Il.lr. N. I.il::i-v,ilil -iM.lu. i;. iii.Mll ,i a\,i;i! - il ..lihir. — .S. I',>i;ir lil-V.li'.f .!.• la \u<' \\w -•■lit-
''-'"'. '■ivi;>, . s, IV l,. 1„,,,1 n,î, I ,u- .!, > ,|. ;;\ i'.,i i. \m\\. _ -, , >,^ j,.^,,,,. j'„,>,i,.,i,.uiv ou ,.. , ,,,,1 ù. .
N.' .lr\i.|..;[ i..; |m u ,1 il . ^ ■! ■' .'ll-lî —:>.."..>,: I .> - >'' 'M. 'l m1 !,!.,'.. — C. . C». Sll I a 1 -•-.._■ 1 1 1.: i-. ■',
!" IMII. l.;l.' — -. - <.Mi:- l.r!l..l..;.i, —S. S. (tl.Il.. lllî,-;,,- .|. v ;; ,;,. | .il' /lalA — «). M. >;i-
!"•' 'M'i ^" "' •■'■ i -^^-- ..;..,:;:. I 1 !. :, m .i^ v i.,:.i, •„:.\ ,, .;,., ,,,..mv ,1.. „ , ,..,...,,:,>
I"i::. :i" - 1 r^^r!..Ma'-' vi,M. ,;^> .-•>, IV.i.J ., .1. t ,, .1 -7..1. !.. f—^ lat/:.,!.- aat '-
nrmr .1.. h :,,-.. le.îalr M,..>r::a.- - .; 1.-».. .;i„. ,:,.i. ..i. a. ,!ia>u- aat.a iniiv. — i. T, nu
'""■""•'• ^il^i--.'!"'' lai-.a'l.v- .1.^:, .. .'::,! :.. .,:•,■ .-,a„.:,. — :.. Ti,.;;. .!,• la lanu .iii.l-.
<• (.-'iMli. IV ,.).iv; . — : l!' i ^ "i'ii.ir ^ • :-;, . .i;a a. \ . M', !,. t, . ,!.. <•■ !!,■ -..uîthav —
^. \ii.r»:^^'-'- - -^''i' ■■'""•■ -" 'i - • ^' ' '^'i! •; - . — 10. i'-..-.- laMai.- l,p.^vll,l.■.-
^l Ka.r ...:!.■,. a . ^ :. : J. .a:i.,L, _ IM! ,1. ;,,;,,, ,;, ,,..a.,, ..,,i,.,,'„ ,,,f...M
lai. 1 air ii,-.N.M a. .'^ ' i " .^^.' la.' J, p^ ■• ■, ,a. . — la j'..... ,n. ,1 .m..- . . i.traj.- ..„ laiaK.iirv
- I I «.-lia. IV l.,si:,n . ,; l,.a. p, i" 1:. ;...;. ' .V; a.' .a..,. — ] :,. T,.ai UiaMlià e .■ s,.,..-
ii.uia - In lira ov.l, •■. a,,XM\a,. :•,!■. .. ^- \~ \, . ^ia , , , ,,;,u\. — Iv, \\ ...- !,i, -
'•'I'' !>-'.: :'iiiv -ai i.a J. -^ !■•. (. M' ...s la, v:i,. _ ::,, c,,,, ..,..,,.,:.!. ;-i.,'- -
n IVai .., .-lalal -'21. ( .'aluil .a.a.i 1 ...Uvx. _ -,, T., a-K, !ii. |..,.i,,um
DU CRANE EN GÉNÉRAL. 181
plies et très-espacé9, doivent se rencontrer à une époque plus tardive. A la
ntissaDce, les premiers, contigus pour la plupart et déjà solidement unis
entre eui, forment un plan résistant; les seconds, qui se touchent en partie
seulement, sont mobiles les uns sur les autres.
20 Du crftne k la naissance.
Chez l'enfant naissant, la base du crftne n*est cependant pas complètement
ossifiée. La lame criblée de Tethmoîde et Tapophyse qui la surmonte sont
encore cartilagineuses; la lame quadrilatère du sphénoïde et la partie posté-
rieure de son corps le sont aussi. Les autres parties ont subi la transformation
ofiseuse; mais la plupart ne sont pas soudées et restent très-distinctes les
unes des autres.
Us os de la voûte, extrêmement minces, représentent autant de lames
flexibles, élastiques et mobiles, qui se touchent par leurs bords, et qui sont
encore séparées au niveau de leurs angles. Une membrane iibreuseï très-
r^istaute, les unit entre eux. Cette membrane se compose de trois couchas :
1* d'une couche moyenne qui se continue avec la circonférence des os, et
qui est destinée à s'ossiiler de proche en proche ; 7? d'une couche externe
00 périostique; 3* d'une couche interne dépendante de la dure-mère* Le plan
fibreux moyen adhère de la manière la plus intime aux deux autres. Ainsi
anociés, ces trois plans constituent pour les os de la voûte un puissant moyen
d'union qui se rétrécit au niveau des bords, et qui s'élargit au niveau des
angles, pour occuper un espace d'autant plus grand que le nombre de ceux-ci
est plus considérable : c'est à ces espaces membraneux qu'on a donné le nom
de (mOantUêê,
Il existe six fontanelles : deux médianes, deux latérales droites et deux
latérales gauches. Les médianes, de même que les latérales, se distinguent
en antérieures et postérieures.
La fcmiamlk médiane anUriêUTB est la plus étendue. Elle répond A l'union
des pariétaux avec les deux moitiés du firontal. Sa figure est celle d'un
lusange à bords curvilignes et rentrants. Chez le nouveau-né, le grand axe
du losange, dirigé d'avant en arrière et de haut en bas, est de A à 5 cen-
timètres. Le petit axe ou l'axe transversal varie de 2 1/2 à A. Ses côtés
supérieurs sont représentés par les angles antérieurs des pariétaux, et les
inférieurs, d'une longueur double, par le bord interne de chaque moitié du
frontal. L'angle que forment les premiers est plus ou moins ouvert, et quel-
quefois obtus. L'angle formé par les seconds est toujours très-aigu.— Chacun
des os qui concourt à circonscrire cette fontanelle offre une assez grande
mobilité. Les deux moitiés du frontal se meuvent autour d'un axe qui se por-
terait horixontalement de la ligne médiane vers la tempe ; en pressant sur
leur extrémité supérieure, on la porte en arrière, en dedans et en bas, en
Mirte qu'elles se rapprochent ; si l'on comprime la partie postérieure du crftne,
elles s'écartent au contraire pour se diriger en avant, en dehors et en haut.
-> Les deux angles postérieurs, de même que les bords supérieurs des parié-
taux, peuvent aussi se rapprocher et s'écarter; mais alors ils basculent autour
d un axe fictif antéro-postérieur.
lT<i n>l|.oI.()'.||..
!.(•> fo-M'.- ijiih'iii'uics «'I l.ilnalcs, jjliis l.irL:L'> <|U<' l.i pi «'•cèdcnli', (îr ^l.:l,r•
ll•i,•ml:^lail•(^ soiil cssi'iilii'llciiU'iit iViniUMS jtar les Ixii-scs oi'l)it.'niT- : rllr-
IK* riK'rih'iil le noiTi dt' fo^r-os (jiir parer qu o]l('< ^ont ^•i^(.•^>ll^l•ritl'^ cil :i\;iiil
l'I (M\ (IcIk.m'.- par la j.ai'lic \crti«'al(' du IVonlal. On remarque sur la \kv.-
irrandc j):irlie de leur (deudiie des iiiipressinris dij/ilales et de^ énîiueiie*'r
In.'Ullillaire^ lIè^-ael•lI^éer ; eu arrièie de eelles-ei, la suture r-phôuo-lV oiit.ilr
lra!is\ei'saleuieul diriL:<''(' : el à leur e\lrèuie liinile, une crèle deini-(ir«u-
l.iire eoFistituée, en deilan- par le l)')rd postérieur des petiti's ailes du >|'lii -
uoide, en d(']h)r> [»ar rextréuiilé su[M''rieure du l)nrd interne des i:riUi«]<':
iiiles. Celle trèle s<''fiare le- los-es auti'rieui'es et latérales des fosses latérale^
et moyennes. I"lle est icue dans la scissure de Syhius, ^^outtière anguleiwo
et profonde, (reniée eulre le Icdw frontal el le lobe spliénoidal des hémi-
sphères eéiélnanv.
1). licifion nirniviiiif. — i;ilr diiVèi'e heaneoup de la préecdentt\ Si^s pailir-
lah'rales, Ii(s4ariie> el ])rofnii(h''menl e\<'a\ées , constituent de véritables
fosses : sa pailie niovi'une, très-n'trecie, re[)résente plutôt une sorte de détn'it,
cri'usé enli'e ces fosses, j)c»nr les rcdier lune à Taulre.
Olle pallie movenne, ou fosse C("ntrale de la hase du crâne, est consliliu'e
par la face sU[n''rienre du ( oips du spln-noïde. Klle ollVe d"a\ant en arrit rc :
la izoultièrt.' optique, la selle lurcique oU fos>e pituilaire, et la lame quadii-
latèr»' du spliénoule. Soi- le boni supt^rieur de cette lame, on voit à droilc
et à izau< he lapoplnse eliiioïde posiérieurt', et au-dessons de ccdle-ci une
échancrnre j)our le passade <bs nerlV de la troisième paire. — Sur les côté- «K*
la fosse centrale, on remarque les Irons optiques, les apophyses clinoido-
antérienres et les p:onltières (a\erneuse?.
la's fosses latérales moyenne- sont foimées par les grandes ailes du spliénoidc
en a\ant, [hw la portion pierreuse du temporal en arrière, parla portion
("•eailleuse du ttunporid en bas et en dehors. — Klles ont ponr liniite antérieure,
le bord jjosiérieur des aj)(q)hysrs d Ingrassias et la suture sphéno-fronlale :
l)our limite ijostérieure, le boid supéjieur du rocher, creusé d'une goujtièic
({ui re<;oil le siini> pi'lrenv supérieur; i)nur limite interne, la ijouttière ca\er-
neuse, occujk'c |>ar le sitnis de iv nom et lartère carotide interne; jioiir
limite evlerne, la snlui-e s{)]iéno- j>ariélale m avant, et la -uture lemp«>r-t-
pariétale en arrière.
(les fosses, desline«> à louer le lobe moyen ou s[diénoïdal des hémis[)hère^
Cf'rébrauN, soûl iM'couNeihs <rin]jH«'>sions digitales et d'éminencet» niainil-
laires. Idle- iu'(''>eulenf >ur leur jiarlie interne et d'avant en arrière, la fente
sphénoïdale, larue eu l)as ci en dedans, étroite et comme eftilée en haut cl
('n dehors; eu arrière de rrlle-c i, le Irou grand riuid on maxillaire supérieur
et la gouttière (pii le piécèdc.
Sur un ]dan plus l'ccnlé el [du> raiq)i'ocln'' de la ligne médiane, ou aper-
çoit lorz/'cc interne cln canal anotidieii, situé inunédiatemenl au-dessus du
trou déchiré anléiieur, avec lequel il a été jusqu'ici confondu par tous le?
auteurs. Sa partie autt'-i ienre est constituée par une gouttière qui représente
l'iuigine de la goutîiere caverneuse; sa partie postérieiu'e est formée par ufi»'
autre goullièrt' < reusée sur le sonnuet du rocher. Les deux g(Mitlières ?»
regardeni par h-ur eoucav ilc ; mais leurs bor(N ne ne louchent pas; ils reslcii*
DU CRANE EN GÉNÉRAL. 183
l'influence simultanée de ces deux causes. J'ai observé souvent de semblables
décollements sur les enfants mort-nés.
C est aux dépens du blastème sous-périostique que se forme la table externe
des 08. — La dure-mère, remarquable alors par sa grande vascularité, pré-
side à la formation de la table interne. C'est elle qui fournit aux os du crône
les principaux matériaux de leur développement. Son adhérence, cependant,
n est pas plus prononcée que celle du périoste ; on peut môme la décoller
plus facilement, parce qu'elle offre plus d'épaisseur et de résistance.
3* Modifications que subit le crftne, de la naissance à Tàge adulte.
Chez l'enfant, les os du crfine coutinuent à s'étendre. Ceux de la base se
complètent successivement par la soudure de leurs divers points d'ossiflca-
tion qui sont tous fusionnés à six ou sept ans. Ceux de la voûte, moins avan-
cés dans leur développement, marchent à la rencontre les uns des autres;
leurs angles s'allongent. Les dernières traces de la fontanelle supérieure et
(Mistérieure, puis celles des deux fontanelles latérales disparaissent dans le
cours de la première année. L'antérieure et supérieure disparaît de deux ans
i deux ans et demi, quelquefois plus tôt, rarement plus tard.
Lorsque tous les espaces membraneux se trouvent comblés, les bords et
les angles des os de la voûte commencent à s'entrecroiser par les aiguilles
'ie leur circonférence ; ils se pénètrent réciproquement. Parvenus au fond
des angles rentrants qui les reçoivent, les rayons osseux perdent leur forme
régulière ; on voit naître de leurs parties latérales des dentelures de second
orérv, extrêmement variables dans leurs dimensions et dans leur configura-
tion. Après s'être parallèlement entrecroisés, ils se pénètrent sur les côtés
comme les deux roues d'un engrenage. Dans les premières années qui suivent
la naissance, les os de la voûte unissent, en un mot, leurs bords opposés par
^oie de simple pénétration; à douze ou quinze ans, la pénétration devient
'iouble ; plus tard, on observe même, sur certains points, particulièrement
au niveau de la suture lambdoîde, une pénétration triple.
Kutre les bords ainsi unis par engrenage, on observe une couche fibreuse
qui a été considérée à tort comme un cartilage ; elle représente les derniers
•it-bris de la couche moyennç ou conjonctive du crâne. C'est aux dépens de
< l'ite couche fibreuse qu'ils continuent à croître en surface. — Ils croissent
'Il épaisseur, aux dépens des couches successivement émanées du blastème
^m-^liériostique et de la face adhérente de la dure-mère. Ces couches, en se
-u[M*rposaQt, forment les tables externe et interne. La seconde se moule sur
lo-i [mrties saillantes et rentrantes du cerveau : d'où les impressions digitales,
'r< éminences mamillaires, les sillons vasculaires qu'elle nous offre à cet fige.
s** ymlifirations qui se produisent dans le crftne, de Tàgc adulte h l'extrême Tieillesse.
A tit>ate-cinq ou quarante ans, les os du crâne ont acquis leur épaisseur
•îitiniti\e. Mais ils continuent à croître en surface, et la cavité crânienne
• •'titiuue A croître en capacité, aussi longtemps que la couche fibreuse inter-
wiinrale n'est pas épuisée, c'est-A-diro jusqu'il l'époque où les sutures s'ossi-
178 OSTEOLOGIE.
large en arrière qu'en avant, et divisé par une saillie osseuse en deu\ par-
ties : la partie antérieure, plus petite, est triangulaire; la postérieure, nh-
tivement plus grande, se continue avec la fin des gouttières latérale». — Eu
arrière de la partie descendante de ces gouttières, on voit les fosses onipi-
talcs inférieures sur lesquelles reposent les hémisphères cérébelleux.
F. — ÈpmiWÊtmr éct pmroH dn crâne. — Eapport ût ms éeu lalbict. — rii
vctnenx dn dlp loé.
L'épaisseur des parois du crâne varie pour les diverses parties de iv\u
cavité. Sur la voûte, elle est en général de 5 millimètres ; sur les parties laté-
rales, elle se réduit à 3 ou /ii, et sur certains points, à 2, à 1 et mc^ine à \i:
demi-millimètre. ~ Inférieurement, elle atteint 1 centimètre au niveau •'.-
la bosse nasale, 12 à 15 millimètres sur les protubérances occipitales, l'> i
18 sur l'apophyse basilaire et le corps du sphénoïde, 18 à 20 sur la base d« ^
rochers. Mais sur d'autres points, particulièrement sur les bosses orbitain'> v'
sur les fosses occipitales inférieures, les parois du crâne sont d'une e\tKiC'
minceur. Elle diffère donc, sous ce point de vue, non-seulement pour l-
principales régions de la cavité, mais pour chacune des parties qui (im-
posent ces régions; et dans chaque partie, elle se modifie môme d'un p"ir'
à un autre. Les deux tables du crâne, en un mot, restent rarement paral-
lèles; en multipliant les coupes pour étudier leur direction relative, on i ^
voit incessamment se rapprocher ou s'éloigner l'une de l'autre. Pour ?•
rendre compte de ce défaut de parallélisme, et en apprécier les conséqueno'^.
il importe de les considérer séparément.
La table interne, appliquée à la surface de l'encéphale, en suit tous ] *
contours; elle se soulève au niveau des parties saillantes, plonge dan^ '<-
parties rentrantes,' se moule enfin sur tous les organes qu'elle embra-^
aussi fidèlement que pourraient le faire les diverses substances à l'aide ci- -
quelles on prend des empreintes. Si cette première couche formait k f
seule tout le crâne, elle traduirait asseï exactement au dehors le ^olamt*
la forme des parties sous-jacentes. Mais deux autres couches la recoud n .'
et toutes deux offrent une disposition bien différente ; Tune et rautre s<^::>
blent avoir pour usage de faire disparaître ses inégalités.
L'a couche spongieuse, ou le diploé, divisée en une multitude de partit if* -
remplit toutes les dépressions qu'elle rencontre, et rétablit ainsi le niu v
entre les parties rentrantes et saillantes. La table externe, en s'étalent ^ *
elle, achève de tout niveler.
Cette table, accessible à nos sens, ne correspond donc pas à la tabU* p' '
fonde ; elle ne se moule pas sur elle ; elle ne la reproduit pas ; elle la mft>q
au contraire. C'est en vain que celle-ci s'imprime avec tant d'exactitud«* ^.'
la surface des hémisphères ; de toutes les saillies qui la recouvrent, ri*;:
transpire au dehors. Le diploé et la table externe, en s'étendant sur '
comme un double voile, dérobent à nos regards ses plus grandes cumak « >
moindres ondulations. Comparez la surface concave et la surface con%('\>
la voûte du crâne, la partie interne et la partie externe de ses pan»i> '.
raies, la partie supérieure et la partie inférieure des voûtes orbiCaiit>, % •
DU CRANE EN GÉNÉRAL. 179
verrez d'un côté une configuration en harmonie avec celle des hémisphères
rérébraux, de l'autre une surface lisse et unie sur laquelle il n'existe aucune
tiace de cette configuration ; partout les circonvolutions et les anfractuo-
bités du cerveau s'impriment sur les parois de la cavité ; nulle part elles ne
se dessinent à l'extérieur.
Bien que le crâne laisse entrevoir la forme générale de l'encéphale, il
n exprime donc aucun des détails qu'oa remarque sur sa périphérie» En
présence de ce fait, qui n'a pas suffisamment fixé l'attention des anatomistes,
la doctrine de Gall, considérée dans ses applications, reste frappée de nullité.
La cranioscopie n'a pour base qu'une erreur anatomique ; car elle suppose
que la table externe se moule sur l'interne, comme celle-ci se moule sur le
«YTveau; or nous avons vu que la première ne se moule pas sur la seconde,
tit qu'elle se comporte à son égard conmie une cire molle qu'on verserait sur
une surface inégale et qui en remplirait toutes les parties creuses.
Les canauj: veineux du crâne présentent de si grandes différences indivi-
duelles qu'il est difficile d'en donner une description générale. Situés presque
inus sur la voûte, ils peuvent être divisés en frontaux, pariétaux et occipi-
lauK.— Ceux qui ont pour siège le frontal, se dirigent de haut en bas vers les
anades orbitaires. — Ceux qui appartiennent à l'occipital, peu développés
&ussi, se portent de bas en haut vers la suture lambdoïde, sur les bords
da laquelle ils communiquent avec les veines périostiques. — Ceux des
pariétaux, plus considérables, plus longs et plus sinueux que les précé-
dents, convergent ordinairement vers deux troncs principaux, l'un pos-
•'« rieur, l'autre antérieur plus ou moins parallèle à l'artère et aux veines
méningées moyennes ; tous deux cheminent de haut en bas. Ils présentent à
lt*ur origine, sur les côtés de la suture bi-pariétale, des communications
trèfr-nombreuses avec les veines périostiques ; fréquemment le trou pariétal
vA traversé pas une veine qui se continue avec ces sinus. Inférieurement,
lantéricur se termine dans les veines méningées moyennes, le postérieur
dans les sinus latéraux ou l'une des veines occipitales.
(Hiez l'adulte, les canaux frontaux, pariétaux et occipitaux restent indépen-
dants. Dans la vieillesse, ils se prolongent à travers les soudures des os de la
w)ûtc, et on les voit alors s'anastomoser, en sorte qu'ils finissent par ne for-
mer qu'un seul système.
En même temps que ces canaux se prolongent au travers des sutures pour
• ntrer en communication, ils s'élargissent et deviennent de plus en plus
manifestes. Leur calibre, très-minime chez l'enfant et souvent aussi chez
I adulte, est donc en raison directe de l'âge. Il existe toutefois à cet égard de
:rtVgrandes variétés selon les individus : chez quelques-uns. Jusque dans
l àpc le plus avancé, les canaux conservent un médiocre calibre ; chez
d autres, ils arrivent à des dimensions relativement énormes*
t:hez le vieillard et souvent aussi chez l'adulte, il n'est pas rare d'observer
«ur la dure-mère de petites tumeurs variqueuses qui détruisent la table
iiileme, ainsi que le diploé, et qui entrent en relation avec les canaux vei-
ri<>a\. Quelquefois ces tumeurs se multiplient; les parois du crâne sont alors
t riblées de fossettes irrégulières et taillées à pic pour la plupart.
180 0STÉ0L06IE.
6. — MvetoppeflWBl «« crâM.
I«e crâne est la plus considérable et la plus importante de toutes les cà\ï\h
osseuses; c'est celle aussi qui, dans le cours de son développement, présente
les modifications les plus grandes. Nous étudierons son mode d*évolu(i4>n
chez le fœtus, le nouveau-né, l'adulte et le vieillard.
!• Apparition du crine el modifications qu'il subit pendant la durée de la vie intnnttcnM.
Dans la première semaine du deuxième mois de la vie intra-utérine, U
crâne se présente sous la forme d'une vésicule transparente. La moitié sup»^
rieure de cette vésicule est constituée par du tissu conjonctif à l'état naissant,
contenant dans le réseau de ses fibres et dans les interstices de celles-ci de
nombreuses cellules. La moitié inférieure est constituée par un cartilage
qui se moule sur la partie correspondante de l'encéphale et qui se compoK'
d'une seule pièce ; il est extrêmement mince el transparent; lorsqu'on le fait
macérer dans l'eau, il prend une belle couleur rouge, et se comporte sous k
rapport conmie la lame cartilagineuse qui, sur les diverses pièces du squi-
lette, se trouve immédiatement en contact avec les points d'osaificati*! .
— C'est aux dépens de ce cartilage que se formeront l'ethmoîde, le sphénoïde ,
la moitié inférieure des temporaux et les deux tiers inférieurs de roccipita!.
— La membrane conjonctive donne naissance au frontal, aux pariétaux, à îi
portion écaillcuse des temporaux et au tiers supérieur de l'occipital, en uj
mot à toute cette partie du crâne qui recouvre, à la manière d'un casque, U
convexité du cerveau.
Au quarantième ou quarante-cinquième Jour, on voit naître les de/»
arcades orbitaires. Le point osseux qui correspond à chacune d'elles s étend:
d'une part, vers le front, de l'autre, vers l'orbite, c'cst-Â-dirc tout à la fois \er-
la voûte et vers la base. A la fin du deuxième mois, la portion cérébelleux
de l'occipital se montre ; elle est suivie de près par ses apophyses articulain?
et basilairc, et ensuite par le point qui doit constituer son tiers supérieur.
— Dans la première moitié du troisième mois, la portion écailleuse des tem-
poraux coomience à se développer à droite et â gauche.— Dans la seconde, '•
pariétal apparaît sur la voûte, et le sphénoïde sur la base du crâne. L'a^^iS-
cation ne s'étend donc pas de proche en proche ; elle procède en quelque $«>r
par voie d'opposition : ainsi les premières moUécules osseuses se déposent <ir
l'extrémité antérieure du crâne, et bientôt d'autres mollécules se dépo>* :
sur son extrémité postérieure ; elles envahissent ensuite les deux eitréont'-
du diamètre transversal ; puis les deux extrémités du diamètre vertical. De 1 1-
deux extrémités, celle qui fait partie de la voûte s'ossifie la preaiière : ma *
comme l'ossification se montre tour à tour sur les points diamétralem- '
opposés, il en résulte que la voûte et la base peuvent être considérées cumn»
s'ossifiant simultanément.
Les points osseux qui répondent à l'une et l'autre s'accroissent du n^'<
avec la même rapidité. Ceux de la base étant plus nombreux et plus r«ppn^
chés, arrivent plus tôt au contact ; ceux de la voûte, qui sont moins mu/i>
DU CRANE EN GENERAL. 181
plies et tiès-espacés, doivent se rencontrer à une époque plus tardive. A la
naissance, les premiers, contigus pour la plupart et déjà solidement unis
entre eux, forment un plan résistant; les seconds, qui se touchent en partie
seulement, sont mobiles les uns sur les autres.
2^ Du crâne h la naissance.
Chez l'enfant naissant, la base du crâne n'est cependant pas complètement
ossifiée. La lame criblée de l'ethmoîde et l'apophyse qui la surmonte sont
encore cartilagineuses; la lame quadrilatère du sphénoïde et la partie posté-
rieure de son corps le sont aussi. Les autres parties ont subi la transformation
ofiseuse; mais la plupart ne sont pas soudées et restent très-distinctes les
unes des autres.
1^ os de la voûte, extrêmement minces, représentent autant de lames
flexibles, élastiques et mobiles, qui se touchent par leurs bords, et qui sont
encore séparées au niveau de leurs angles. Une membrane fibreuse, très-
r^islante, les unit entre eux. Cette membrane se compose de trois couchas :
t* d'une couche moyenne qui se continue avec la circonférence des os, et
qui est destinée à s'ossifier de proche en proche ; 2* d'une couche extome
ou périostique ; 3* d'une couche interne dépendante de la dure-mère* Le plan
fibreux moyen adhère de la manière la plus intime aux deux autres. Ainsi
anociés, ces trois plans constituent pour les os de la voûte un puissant moyen
d'union qui se rétrécit au niveau des bords, et qui s'élargit au niveau des
angles, pour occuper un espace d'autant plus grand que le nombre de ceux-ci
est plus considérable : c'est à ces espaces membraneux qu'on a donné le nom
de fonianêUêâ.
Il existe six fontanelles : deux médianes, deux latérales droites et deux
latérales gauches. Les médianes, de même que les latérales, se distinguent
en antérieures et postérieures.
U fcmtantlie médiane antérieure est la plus étendue. Elle répond à l'union
des pariétaux avec les deux moitiés du frontal. Sa figure est celle d'un
K^aange à bords curvilignes et rentrants. Chez le nouveau-né, le grand axe
du losange, dirigé d'avant en arrière et de haut en bas, est de 4 à ô cen-
timètres. Le petit axe ou l'axe transversal varie de 2 1/2 à 4. Ses côtés
«supérieurs sont représentés par les angles antérieurs des pariétaux, et les
inférieurs, d'une longueur double, par le bord interne de chaque moitié du
frontal. L'angle que forment les premiers est plus ou moins ouvert, et quel-
quefois obtus. L'angle formé par les seconds est toujours très-aigu.— Chacun
des os qui concourt à circonscrire cette fontanelle offre une assez grande
mobilité. Les deux moitiés du frontal se meuvent autour d'un axe qui se por-
lerail hcmzontalement de la ligne médiane vers la tempe ; en pressant sur
leur extrémité supérieure, on la porte en arrière, en dedans et en bas, en
H>rte qu'elles se rapprochent ; si l'on comprime la partie postérieure du crflne,
elles s'écartent au contraire pour se diriger en avant, en dehors et en hniL
~ Les deux angles postérieurs, de même que les bordi supérieurs des parié-
taux, peuvent aussi se rapprocher et s'écarter; mais alors ils basculent autour
d un axe fictif antéro-postérieur.
i.sl> osti.oi.(vîiI':.
I.a figuro, les dimonsions, la vliiTolioii do crllc roiil-iiicllr» mrdian»^ aiiN'-
ripuro, ainsi qiio \v umuIo. de drid.'KM'mcuf (les os qui la liinilcnl, soiil aiittiiî
de données utilisées dans la pratique des aecoucheinenls pour dél«'riniii.r
îiNi'c précision la situation du l'iefus.
La funtmu'lh' mi'diane poster ii'firc es( un espaee Irianijulaire (!ompri> ciiîiv
les deux pariélaux et l'angle sii])éiieui' de l'occipital. Cet angle s < lr\aiii
progressivement, l'espace inenibraneiiv cpii le surniDUle se réduit de {tliiMn
plus, puis s'edaee à peu près conipléternenl vers le milieu ou la tin du neu-
vième mois de la prossi'sse. La lonlanelle médiane postérieure u existe phi-.
l)ar conséquent, à la naissance; à celle éih)que du moins on n'en trou\e i>iii-
que le vestige. Chez It* nouveau-nT', l'angle de loccipilal remplil enlièrcmnii
langle rentrant des [»ariélau\. .Mais h-s trois os, au lien d'être uni> <l
immoliiles comme ils le seront jdus lard, se meu\ent les uns sur les aulir-,
I/occipital, situé sur un jilan plus dédiNe que les pariétaux, bascule aulttur
d'un axe transversal, et bu'squ'on i)resse s<tn angle supérieur, celui-ci tend ■»
s'engagi'r sous les deux pariétaux. La hilidilé que [>résen(e cet angle n e>l
pas ordinairement sensible au tou( lier et ne saurait, dans aucun cas, sinud«r
Langle aigu on inférieur de la lonlanelle anli'rit'ure, ainsi que l'onl [m'1i< •
quelques auteurs.
La fi^ntaiiilh' latêrdlo nntrriruri\ siliiée dans la fosse temporah', séjiar»'
la grande aile du sphénoïde de l'afigle correspondant du pariétal. Llle olln*
une ligure irrégulièrement quadrilatères Ses dimensions sont en général
minimes.
\a\ fimîancllc UUiWalp j^oslrricurc orcupe le point \ers lequel convergenl
le i^ariétal, le temporal et l'iiccipital ; «die esl plus petite que la précédent«\
et irrégulièrement triangulaire. De même qjie celle-( i, elle di^parait pre^ql^•
enlièrenient à la lin du neu\ième mois de la gro^se.-<e.
A la naissance, les os du crrme se comp(»sent d'une seule couche qui repré-
sente h' diploé sons sa forme pTimiti^e. Les deux tables se formeront plii^
tard, l'une aux dé[)ens du périoste, 1 autre aux dépens de la dure-mère. \a
première qui apparaît esl la table inlerne, dont on aperçoit un vestige au
ni>i'au et an-dessous des fosses coronales. Connue (die prend seule lein-
jUMMule des circonM)lulions et des anfractnosilés du cerveau, il en résnlli
ipi'on n'obser\e sur les parois du cr.un', dans celle pn^mière période de hmi
dé\el(»[)pement, ni inqiressions digitales, ni émin«'nces mamillaires, ni sillcii-
vasculaires. Les deux surfaces de la ca\ité sont alors à peu près parallèles.
Les os de la >orde sont plus ^asculaires que ceux de la base. La dillerenci^
qu'ils présenlent sous ce ])oinl de \ue est rcMnarcpiable. Pour la constater, il
sufliî d'enle\er b^ périoste et la dure-mère et de les examiner par transpa-
rence: on \oit alors que sur les os de la \(UMe il existe à leur centre un rirîi»'
reseau \asculaire, dont les mailles s'élencient jusqu'à leur circonférence, vu
s allongeant de i)lusen plus, au point de dexenir presque parallèles.
Lepéri(»ste, ndatiNcment [dus épais (jue chez ladulte, noll're qu'une fail»K
adhéreine, en s )rle que d;ins les accouchements laborieux, il peut se déta-
cher sur la convexité de la Nofde, soit mécaniquement, par suite des mouM'-
menls trop xiidents conniumi<iués aux téguments, soil à la suite d'épanch»'-
menls sanguins sous-i)érios!iqnes qui le décollent en sélendant, soit sous
DU CRANE EN GÉNÉRAL. 183
rinfluence simultanée de ces deux causes. J'ai observé souvent de semblables
décollements sur les enfants mort-nés.
(/est aux dépens du blastème sous-pérîostique que se forme la table externe
des os. ~ La dure-mère, remarquable alors par sa grande vascularité, pré*
side à la formation de la table interne. C'est elle qui fournit aux os du crâne
les principaux matériaux de leur développement. Son adhérence, cependant,
Il est pas plus prononcée que celle du périoste ; on peut môme la décoller
plus facilement, parce qu'elle offre plus d'épaisseur et de résistance.
3« ModifiratioDS que subit le cr&ne^ de la naissance à T&ge adulte.
Chez l'enfant, les os du crftne coutinuent à s'étendre. Ceux de la base se
complètent successivement par la soudure de leurs divers points d'ossifica-
tion qui sont tous fusionnés à six ou sept ans. Ceux de la voûte, moins avan-
cés dans leur développement, marchent à la rencontre les uns des autres ;
leurs angles s'allongent. Les dernières traces de la fontanelle supérieure et
postérieure, puis celles des deux fontanelles latérales disparaissent dans le
cours de la première année. L'antérieure et supérieure disparaît de deux ans
à deux ans et demi, quelquefois plus tôt, rarement plus tard.
Lorsque tous les espaces membraneux se trouvent comblés, les bords et
le^ angles des os de la voûte commencent à s'entrecroiser par les aiguilles
de leur circonférence ; ils se pénètrent réciproquement. Parvenus au fond
des angles rentrants qui les reçoivent, les rayons osseux perdent leur forme
régulière ; on voit naître de leurs parties latérales des dentelures de second
ordre, extrêmement variables dans leurs dimensions et dans leur configura-
tion. Après s'être parallèlement entrecroisés, ils se pénètrent sur les côtés
comme les deux roues d'un engrenage. Dans les premières années qui suivent
la naissance, les os de la voûte unissent, en un mot, leurs bords opposés par
\<>ie de simple pénétration ; à douze ou quinze ans, la pénétration devient
double ; plus tard, on observe même, sur certains points, particulièrement
au niveau de la suture lambdoîde, une pénétration triple.
lilntre les bords ainsi unis par engrenage, on observe une couche fibreuse
qui a été considérée à tort comme un cartilage ; elle représente les derniers
débris de la couche moyennç ou conjonctive du crâne. C'est aux dépens de
c«*tte couche fibreuse quils continuent à croître en surface. — Ils croissent
eu épaisseur, aux dépens des couches successivement émanées du blastèmo
s<»u»-périostique et de la face adhérente de la dure-mère. Ces couches, en se
superposant, forment les tables externe et interne. La seconde se moule sur
les fiarlies saillantes et rentrantes du cerveau : d'où les impressions digitales,
It'^ éminences mamillaires, les sillons vasculaires qu'elle nous offre à cet fige.
^» Modifications qui se produisent dans le crâne, de Tàge adulte à l'extrême Tieillcssc.
A trente-cinq ou quarante ans, les os du crâne ont acquis leur épaisseur
définitive. Mais ils continuent à croître en surface, et la cavité crânienne
< onlinoe A croître en capacité, aussi longtemps que la couche fibreuse intér-
im n raie n'est pas épuisée, c'ost-i\-dire Jusqu'sk l'époque où les sutures s'ossi-
18/ii 0STÉ0L06IE.
fient. Cette époque est très-variable, suivant les individus. Chez qoelqar»-
uns, les os ne commencent à se souder qu'à soixante ou soixante-^inq tii» :
chez la plupart, leur soudure débute à quarante ou quarante-cinq. Mai*
elle peut débuter beaucoup plus tôt. Je possède une télé d'enfant, dont h
fontanelle médiane antérieure n'est pas encore fermée, et chez lequel la
suture fronto-pariétale est soudée à droite et à gauche. Sur d'autres iti^
d'enfants, j'ai vu plusieurs fois des soudures portant sur une étendue de ua
ou deux centimètres seulement. 11 est facile de pressentir les conséqueofH
de ces soudures prématurées; le crâne étant arrêté dans son développement
sur un point et continuant & se développer sur les autres, perdra sa fonn^
régulière et symétrique. Le cerceau restera atrophié au niveau de ce point :
et si l'atrophie a pour siège sa partie antérieure et supérieure, comme rhn
l'enfant précédemment mentionné, l'intelligence pourra en subir une grtu
atteinte.
L'ordre dans lequel s'ossifient les diverses sutures est encore un objet d<>
dissidence parmi les auteurs. Il résulte de l'ensemble des faits que j u pu
observer que la suture sagittale ou bi*pariétale est la première qui s'efTaci':
son ossification commence au niveau des trous pariétaux ; de là elle s'étend
à la fois en arrière et en avant. Pendant qu'elle s'étend, on voit la sutura
fronto-pariétale se souder à droite et à gauche dans sa partie inférieure : !•:
soudure chemine ensuite de bas en haut, en sorte qu'elle marche à la ivrh
contre de la soudure bi-pariétale. En se prolongeant en arrière, celle-ri
envahit la suture lambdoîde. En général, la soudure s'étend donc de la
région pariétale aux régions frontale et occipitale.
Telle n'est pas cependant l'opinion de M. Gratiolet, qui a formulé à cti
égard la loi suivante : dans la race caucasique, les sutures se ferment d'ar-
rière en avant, en sorte que la partie du cerveau qui est plus spécialemer.t
afljsctée à l'intelligence peut continuer à s'accroître alors que tontes lo
autres ont déjà acquis leur volume définitif; dans la race nègre, les sutun^
s'effacent au contraire d'avant en arrière, en sorte que les lobes antérieur
du cerveau sont les premiers qui s'arrêtent dans leur développement. t>ttr
dernière proposition est peut-être fondée; mais il n'en est pas de m^me di*
la première. 11 me parait au contraire hors de toute contestation que dan« U
race blanche la soudure des os du crâne débute le plus habituellement par
la région pariétale et envahit ensuite à peu près simultanément les rê^>u^
frontale et occipitale.
Cette soudure commence constamment par la table interne ; elle t*opèrr
graduellement de dedans en dehors. Dans l'étude qui a pour but de déter-
miner l'ordre suivant lequel s'ossifient les sutures, il importe donc d avoir a
sa disposition des crânes ouverts et d'examiner surtout leur surface intcro^.
Les os du crâne sont soudés, pour la plupart, de soixante-quinze à quatrt-
vingts ans. A cet âge, on les voit se continuer presque tous par leur fatr
interne. Mais beaucoup de sutures restent encore très-distinctes sur la (^^
externe ; elles s'effacent peu à peu de quatre-vingts à quatre-vingt-4ii <*u
quatre-vingt-quinze ans. Les pièces très-multipliées qui composaient l'enve-
loppe osseuse de l'encéphale au début de la vie se trouvent ainsi rameoé<^ ^
Vunité dans l'extrême vieillesse.
DU CRANE EN GÉNÉRAL. 185
Longue le crftne n*est plus formé que d'une seule pièce, ses parois sont
ordinairement plus minces ; ses deux tables se rapprochent. L'externe se
déprime ordinairement au niveau des bosses pariétales. L'interne devient
plus dense, plus dure, plus fragile ; une couche plus épaisse de liquide encé-
phalo-rachidien la séparant du cerveau, les impressions digitales se comblent,
les ëminences mamillaires s'affaissent, ef elle reprend l'aspect uni qu'elle
oITrail cbei le fœtus. Seuls, les sillons vasculaires persistent ; ils se creusent
même de plus en plus, au point de se convertir, sur certains points, en véri-
tables conduits. Les canaux veineux du diploé augmentent de calibre ; ils
« élendent à travers les soudures des divers os et s'anastomosent entre eux.
C'est alors aussi qu'on voit se produire sur la surface adhérente de la dure-
iDt^re de petites tumeurs variqueuses, qui minent çà et là les parois du crâne
pour se loger dans leur épaisseur.
H. — Résistaoce da arâoc.
Les 08 qui composent le crftne sont si admirablement agencés, qu*un ébran-
Ir^ment, si violent qu'il soit, ne saurait les désunir. Le premier efTet de cet
ébranlement est toujours de les rapprocher et de les solidariser dans la résis-
tance qu'ils opposent aux violences extérieure^. Il n'existe aucun fait attes-
tant que ces violences peuvent les séparer; l'écartement des sutures a Heu
quelquefois, mais il est toujours consécutif ft une fracture.
Le mode de résistance des parois du crftne a été, du reste, très-bien exposé
en 1730 par Hunauld (1). Cet auteur compare avec raison la voûte crftniennc
aux voûtes architecturales , et les temporaux aux murs boutants qui les
soutiennent.
1* Résistance du crftne aux chocs dirigés de haut en bas.
Lorsqu'un fardeau est posé sur le vertex, ou un coup violent appliqué sur
letle région, le bord supérieur des pariétaux tend à se déprimer, et leur
bord inférieur A se porter en dehors. Mais deux causes s'opposent à ce mouve-
ment de bascule : d'une part, les dents dont le premier bord est armé ; de
Vautre, Vécaille du temporal qui, taillée en biseau aux dépens de sa face
interne, s'applique contre le biseau du pariétal, pris au contraire sur la face
«'\lerne. Les pariétaux ne peuvent donc s'écarter inférieurement, qu'à la
condition de renverser en dehors les murs boutants représentés par les tem-
poraux et les grandes ailes du sphénoïde; or ces grandes ailes sont très-soli-
dement soudées au corps de l'os ; les temporaux eux-mêmes sont complète-
ment immobilbés. Ils le sont par un mécanisme très-simple, qu'aucun
»bâ<*rvateur, jusqu'à présent, ne me paraît avoir signalé.
ijc bord par lequel ces os s'articulent avec la grande aile du sphénoïde est
taillé en biseau aux dépens de la face interne supérieurement, et aux
«l»[»en9 de l'externe inférieurement, d'où il suit qu'ils s'appuient en bas sur
i ette aile. — Le bord par lequel ils s'articulent avec l'occipital présente aussi
1, nonanlil, lUrh. fmat, sur les os du cnUte {Ht'jrt. de fAcad, des science»^ p. 553).
18fi OSTKOLOGIK.
(I.in.^ .n jinrlic sijjm ricurr un liisc.iii qui est pri^ sur la fare intorno., ot daii>
: ;i parlir iiilVMii'ijic un aiilrc hiscaii pris sur la faco o\t(^riie, on sorte* qM\'ii
arii(''h' <•( «mi has iU s'appiiiciil <''L'.*il«'nu'iit sur col os.Aiujji soutenus on a\;iiit
p.ir le ^pInMionIc, en arrirn^ par I (M<i[>italj ils ne peu\enl s'abaisser; ils h>iiI
iiiunnliili-»'.- «lans li* sens ^e^li(•al.
I lansvtMsali'riK'iil , ils sont iivés dans leur position d'une manière imit
nionis solidi' par les eonnexions (juils all'eclcMit avec l'apophyse basilaiiv. W
t\nïi\\\t' rnl»', ei'lhr apo[di\se est coupée si obliquement en biseau aux depni-
«le sa partie inliM'ieure, (pTidle se termine par une cn^lo. Or celle crètf crt
li'iiie dauN une rainure an,^'uleus<' du sommet du rocher. Delà il suit que n'
honunct ne peut ni s"«'le\er, ni s"a])aisser; il est fixe et complète par sa
ti\ili' I ininioinlisatijui du tenijioral. I,e rocher ne setrou\e donc pas isolé d»'
loulcs jiails, ainsi (pie le [)ense M. Irélat (1); il ne représente pas, selon
I «'\pics^inn pittoresque de M. llichcl, une presquile (2). L'erreur dan-
Iaqiicll<' sont tondx's ces diMix observateurs ])rovienl sans doute de ce qu il-^
ont cludic li*s CMiuiexinns du temporal sur des crânes qui n*a\aieiit pas
ac(|nis loiit Iciu' dé\eloppemenl et dimt les (»s étaient unis entre eux. Or pmir
«dïMMNrr la di>posilion (pie je xiciH de sii^naler, il tant prendre des os com-
plclcmenl dcNcloppés et isidés. lin articulant le temporal avec loccipilal,
on coiislate alor^ très bien conuncnt les b:M'ds de l'apophyse basilain* sont
reçus dans la rainure i\\\ si»nnuel des roclhMs, et comment, par suite de ct-tU*
pcih'tralion, ceu\ ( i sont tixcs trans\ersalemeut, de manière à ne pomoir
Ita^cnlcr ni «le ba^ en haut ni de haul en bas. (llie/. l'adulte, les apopli}^»'^
p\rami(lalc< ^oiit dtuic au-^-^i xdidemciit inunobilisi'es par leur sommet que
parleur lta<e. I eiii- partie luoNenne seuh' re>te libre de l(»ute conneviun
osseuse.
» t's laiU analoniiniiv's « omiiis . \oyons (ouimenl lebraubmient commu-
uiiiui' au \er!j*\ »(• tian-inellra de la \i»ri(e à la ba-e du cràue.
I e> di>ii\ parietauv st» ««iMitenaîil iriUdiellenient tMi liant «^t se trou\anl Si.ii-
lem;s «Ml bav. »(«>^i-U'nMit, à la inaMière des \oùtt'-, «-t rebraulement >«• pi'"-
pa:,i'ra au liMnperal. «|u il lend à îaiie ba<ei;Ier en «IehMr> o[ en bas. — lii''
pal II»' de i eiVo:t >ni( le tiajel .le I àp.^plnx' /) -:.«ni iti([ue et \it'nt se p<'nlr«
ilan- le^ o^ Ac \\ laie. Ci'tîe a'>r;>V.\Sv* re[»''.'-e:ite. i>ai" i'«n-é(iuent, [)onr li
iHM!i.>n t\ a.'lvT.^e. e.ii aii h »i::a'îf :: e>-^'.rle et a>-e/ taiMe, il est ^rai. niai-
»l.«tit '' \i;lh!e:iv e. i e'/cM i>i:>t. i:e -air ai: èî:\^ i .•iiV>-î.'e. — 1. etlort, ajuv^ s'ètiv
i\'v en p -> t>; a\ " -i.:^' i;-'v' i ■• ;;v :i «i .'s s :. ::.\ :i-"î'', ariÎNe jn-qu ■'
■ ! S.»-e viv" •>h1iv\, '.') \ {".' :. w M-- :.: ' -• 'i' ": le î»'înp -lal. de manier»"
. |\«\:v ; i.i !'a-.' -' : i. •.■',•: e\ ."z î • - /: ^ :; ' x>. i : 1. > :\VA\i-\ dir«-«(enu'nt •"!
; li ^l ' ^ 'a ■> -V ^' .: ' A .e: • :. -.:'> ■.■--. :• : c: i iiiuie >..î: - nnih'l » -'
•' '.: i«- itv' •■ \ ■ .;•• ■■ -.i âv- ' .i- • •}-/■■-•■ t:'\- : v '^^i-c .,: autre pari, il e-:
i^" V --e- V .. ■••--V :•--•. î • •." \' '■•.•.,••■, .: \i ;■) ra:ni'ie. qui e-!
V -v /- V- ^:e V xx - -r.'. "v -. , • >. ": ::\ e ■■^- [ : ; :-e:it a!Î ii:-!ie pi:
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•■•■'. > v\ " •- \ • ■ :"• . ^ •"......, y , .♦ isç.. ni"i':-
DU GKANE EN GÉNÉRAL. 187
d'efficacité; c'est pourquoi , lorsque le temporal se brise, la fracture
a généralement pour siège cette partie moyenne qui répond au fond du
conduit auditif interne.
Lne partie de l'ébranlement communiqué au vertex est donc transmise
aux os de la face par l'apophyse zygomatique ; une seconde partie est trans-
mise à l'apophyse basilaire par la portion pierreuse du temporal ; une
troisième, au corps du sphénoïde, par la grande aile ; une quatrième, à l'oc-
cipital.
On voit, par conséquent, qu'il ne se concentre pas sur le point diamétra-
lement opposé au point percuté, ainsi que l'ont pensé un grand nombre
d'auteurs. Il se propage à la base du crfine par sL\ voies différentes, qui ont
pour centre commun une colonne médiane, formée en avant par le corps du
sphénoïde, au milieu par l'apophyse basilaire de l'occipital, en arrière par
les condyles de cet os.
Le corps du sphénoïde n'en reçoit que la plus faible partie : disposition
heureuse, qui nous explique la rareté de ses fractures; car, profondément
excavé et constitué par de simples parois, souvent très-minces, il était moins
ré:>iâtant encore que la partie moyenne des rochers. — La plus grande partie
de roffort supporté par le temporal se transmet, en résumé, à l'apophyse
basilaire et au condyle de l'occipital, c'est-à-dire à la colonne vertébrale,
dans laquelle il subit des décompositions qui l'épuisent rapidement.
2* Résistance du crAne aux chocs dirigés de bas en haut.
lorsque le choc est communiqué à la partie inférieure de la botte osseuse,
1 impulsion, s'irradiant en sens inverse et se transmettant de la base à la
>o(Me, vient s'épuiser sur toute l'étendue de la suture sagittale. C'est surtout
à la suite dune chute sur les talons, les genoux, ou les ischions, que la base
du crâne est violemment ébranlée. Pendant la chute, toutes les parties du
corps sont animées de la même vitesse ; mais, au moment où les plus déclives
touchent le sol, elles s arrêtent brusquement; celles qui les surmontent s'im-
mobilisent à leur tour; et leur immobilisation s'effectuant de bas en haut, les
plus élevées s'arrêtent les dernières. La colonne vertébrale se trouve donc
déjà immobilisée, lorsque la tête continue à descendre d'un mouvement uni-
formément accéléré. De là, une impulsion qui tend à refouler la colonne de
haut en bas, avec une puissance proportionnelle à la hauteur de la chute et
au poids de l'extrémité céphalique; mais, rigide, verticale et assise sur une
base résistante, la colonne renvoie l'impulsion à la base du crâne, dans lequel
elle se propage de bas en haut. L'occipital, auquel cette impulsion se trans-
met d'abord, est fixé, en avant, par sa continuité avec le corps du spénoîde;
en arrière, par les pariétaux ; en dehors, par la portion mastoïdienne des
temporaux , par la base des rochers et par le sommet de ces apophyses.
Immuable dans sa position, il ne peut donc que transmettre aux os voisins
1 effort qui tend à le refouler vers la voûte. Cet etVort se propage en efTct par
ra[M>physe basilaire au sphénoïde, et vient se perdre antérieurement dans le
bquelette de la face ; postérieurement, il passe de l'écaillé de l'occipital dans
lt'> pariétaux; latéralement, il se communique aux temporaux, et comme le
188
OSTEOLOGIE.
bord supérieur de ceux-ci présente un biseau, qui est pris altemativeaient sur
leur face interne et sur leur face externe, comme par suite d'une disposition
inverse, le bord inférieur des pariétaux se trouve, en quelque sorte, àcheul
sur le précédent ; il en résulte que les os de la tempe ne peuvent ni s'élever,
ni s'écarter en dehors, ni s'écarter en dedans; immobilisés aussi, ils trans-
mettent l'impulsion qu'ils ont reçue aux pariétaux. L'ébranlement cooti-
nuant à diminuer d'intensité, arrive donc au sommet de la voûte et vient
expirer dans la suture sagittale, en poussant l'un vers l'autre les deuv i«
correspondants.
Ainsi les violences communiquées à la paHie inférieure de la boite osseuff
tendent également, en se propageant de la base à la yoûte, à resserrer toatr<
les sutures. Elles ne peuvent désunir les os du crâne, mais elles peuvent
avoir pour résultat de les briser sur un ou plusieurs points. Constamment
alors, c'est sur la base que siège la fracture, et, le plus souvent aussi, c eft
sur la partie moyenne du rocher qu'on l'obsene. Sa prédilection pour cette
partie moyenne se rattache, du reste, à des causes analogues et faciles i m-
sir. L'impulson partie des condyles de l'occipital s'irradie dans quatre direc-
tions principales ; mais les irradiations antérieures et postérieures ne âc»ni
pas animées d'une intensité égale à celles qui cheminent sur les eûtes ; c e<t
surtout par les parties latérales que l'ébranlement se transmet de la base à
la voûte. Or, parmi ces parties latérales, la première qu'il rencontre est )i
portion pierreuse du temporal, qu'il prend en travers, en se transmetlant
simultanément à sa base et à son sommet ; plus faible et non soutenue, h
partie moyenne de la pyramide peut alors se briser, si l'ébranlement t«>ro-
muniqué au crâne présente une extrême violence.
3» Résistance du crâne aux chocs qui portent sur ses parties antérieure, posu'rieujv
et latérale.
I/)rsque le choc porte sur la partie antérieure du crâne, le frontal ré«i«t<'
en s'appuyant : en haut et en arrière, sur les pariétaux ; en bas et latéralement,
sur les grandes ailes du sphénoïde d'une part, sur l'os malaire de l'autrr: en
bas et au milieu, sur les apophyses montantes des maxillaires supérieurs et
sur la cloison des fosses nasales. — Invariable dans sa situation, il transmet
aux os adjacents l'impulsion qu'il a reçue. — En passant du frontal au\
pariétaux, celle-ci vient se perdre en arrière dans la suture lambdoîde et
l'occipital, en sorte que toutes les sutures transversales de la voûte tenden!
à se resserrer. — En bas et en arrière, elle se propage, des grandes ailes du
sphénoïde dans les temporaux, et de ceux-ci à l'occipital, en sorte que li
môme tendance au resserrement se reproduit sur les parties latérale^ r!
inférieure du crâne. — En bas et en avant, elle se transmet du frontal au
malaire, du malaire au maxillaire supérieur, et s'étend Jusqu'À la suturr
médiane de la voûte palatine, où l'ébranlement venu d'un côté se ln>u«r'
neutralisé par celui du côté opposé. — En bas et sur la ligne médiaix*.
l'effort impulsif qui a suivi la paroi antérieure des sinus frontaux se perd
dans les os du nez et les maxillaires supérieurs. Celui qui a suivi la pan»i
postérieure se décompose en deux parties : l'une verticale, qui se proloure *
DU CRANE EN GÉNÉRAL. 189
travers la cloison des foases nasales jusqu'à la voûte du palais ; Tautre hori-
lontale, qui se propage à travers la lame criblée et les voûtes orbitaires
jusqu'au sphénoïde.
En un nx>t, Fébranlement imprimé au frontal s'irradie : d'une part, vers
l'occipital, en suivant les parois supérieure, latérales et inférieure du crâne ;
de l'autre, vers la voûte palatine, par trois voies différentes, deux latérales
et obliques trés-solides, la dernière médiane et verticale.
Les chocs qui portent sur la partie postérieure de la boite osseuse viennent
s'épuiser dans sa partie antérieure, dans les os de la face et dans la colonne
vertébrale. L'impulsion a pour siège primitif alors ou pour point de départ
la moitié supérieure de l'occipital. Invariable aussi dans ses connexions, cet
os résiste et transmet aux os voisins l'effort qui tend à le déplacer. — En haut
l'impulsion se propage dans les deux pariétaux, qui la reportent sur le fron-
tah — En bas, elle subit une décomposition au niveau des condyles, pour
suivre, d'une part, la colonne vertébrale, qui en reçoit la plus grande partie,
de l'autre, l'apophyse ba&ilaire et le corps du sphénoïde. — De chaque côté,
elle passe de l'occipital au temporal, et de celui-ci à la grande aile du sphé-*
noïde, qui le communique au frontal et à l'os malaire ; il arrive en outre à
losde la pommette par l'apophyse zygomatique. Cet os se trouve donc poussé
en avant, en bas et en dedans; il agit à son tour sur le maxillaire supérieur,
en sorte que l'effort se prolonge aussi jusqu'à la suture médiane de la voûte
du palais.
De ce mode de propagation, il résulte que, dans les violents ébranlements
imprimés soit au frontal, soit à l'occipital, la mâchoire supérieure absorbe
une partie considérable de l'effort, et que la face, par ses connexions avec le
cTdDe, joue, à l'égard de ce dernier, le rôle d'organe protecteur.
Les chocs dirigés sur les parois latérales tendent à repousser vers le centre
de la cavité l'écaillé du temporal et la partie inférieure du pariétal. — Mais
la première s'appuie sur la seconde ; et celle-ci s'appuie, en avant sur le fron-
tal, en arrière, sur l'occipital, qui, l'un et l'autre, sont taillés en biseau aux
dépens de leur face externe. Tous deux résistent donc à l'effort qui dès lors
se propage : en haut, vers la suture sagittale ; en bas, vers les condyles et
l'apophyse basilaire ; en arrière, vers l'écaillé de l'occipital ; en avant, vers
le frontal, et vers le malaire qui le transmet aux os de la face. L'ébranlement
reste ainsi limité à la moitié correspondante de la tète. Il ne pourrait
s'étendre au delà, qu'à la condition d'offrir une grande intensité; et comme
les parois du crâne sont très-minces au uiveau de la fosse temporale, il
aurait alors pour résultat presque nécessaire une solution de continuité.
Kn résumé, les chocs communiqués au vertex se propagent, d'une part,
^ers la partie médiane de la base du crâne ; de l'autre, vers la partie médiane
de la face. — Ceux qui viennent de la colonne vertébrale s'étendent vers la
partie médiane de la voûte. — Ceux qui partent du frontal se transmettent en
bas et en avant à toute la.partie médiane de la face ; en bas et en ariièrc, à
toute la circonféseuce de l'occipital. — Ceux qui déri\ent de cet os vont se
perdre sur la partie médiane du frontal et sur la partie médiane de la \oûtc
190 OSTEOLOGIE.
palatine. — Ceux qui portent sur la tempe s'arrêtent sur la partie médiâm-
de la boite osseuse. Tous ont pour effet commun et primitif une tendance
des os qui la composent à se serrer plus étroitement les uns contre les autn^.
en sorte qu'un écartement de deux ou de plusieurs d'entre eux n*est po^
sible qu'à la condition d'une fracture préalable.
4» Sicgc des fractures du crâne. — Fractures par contre-coup.
Lorsque le crdne devient le siège d'une fracture, celle-K:i se produit sur
le point qui a reçu le choc. Quelques faits , dont la valeur est aujour-
d'hui contestée, attestent cependant qu'elle peut aussi se montrer sur un
point plus ou moins éloigné, les parties intermédiaires au point fracture
et au point percuté restant parfaitement intactes. De là cette distincte a
ancienne des solutions de continuité du crâne en fractures directes el frac-
tures indirectes ou par contre-coup. Le mécanisme de ces fractures indirecte-
a été, de tout temps, un sujet de discussion, qui avait surtout vivement
préoccupé l'Académie de chirurgie au siècle dernier. Dans la pensée d'élu-
Vider ce mécanisme, elle mit, pour la troisième fois, au concours, en 1766.
la théorie des lésions de la tête par contre-coup.
Saucerotte (1), Sabouraut (2) et Chopart (3) furent d'accord pour compari'r
la cavité du crâne à une sphère élastique. Tous trois s attachèrent à dém<T>-
trcr que, soumise à un choc, elle se déprime, soit dans le point perçu tf.
soit dans le point diamétralement opposé, et s'allonge, au contraire, dans k
sens perpendiculaire à la direction du choc; que le diamètre parallèle à cett*
direction, après s'ôtre raccourci, revient non-seulement à sa longueur nor-
male, mais s'allonge à son tour, tandis que le diamètre perpendiculaire qui
s'était allongé se raccourcit; e( que chacun d'eux, après avoir passé pûr
une série d'ondulations décroissantes, finit par reprendre son étendue pn-
mitivc.
D après cette théorie, l'ébranlement imprimé aux parois du crâne se trans-
mettant de proche en proche au point diamétralement opposé, si les parrii-
de la cavité offraient une épaisseur uniforme, la fracture devrait se prôduirr
constamment au point de départ des ondulations vibratoires ; car cellesn i
diminuant d'intensité à mesure qu'elles se propagent, si le point de départ
résiste, les points plus éloignés doivent résister mieux encore. Mais ces parQt«>
ainsi que nous l'avons vu, présentent une épaisseur extrêmement inégale*.
Dès lors, on comprend qu'un mouvement vibratoire pourra être trop ùùblv
pour agir sur une partie épaisse, et assez intense pour rompre une lanH*
mince. Si le point percuté, ainsi que tous les points intermédiaires, r>i
très-résistant, et le point diamétralement opposé au choc relati\ement tn^
mince, c'est ce dernier qui cédera; si le point percuté et le point oppoaé s*wi!
très-solides et l'un des points intermédiaires plus faible^ c'est celui-ci, ai-
contraire, qui se brisera.
(I) Suucerolto, Mémoire sur les contre-coups (Prix de l'Acud. decliir., t. IV, p. 3TJ
'Jj Su»K)uraut, iV/., p. 643.
(a) Cbo|uirt^ id.y p. 523.
DU CRANE EN GÉNÉRAL. 191
Telle était la théorie acceptée par l'Académie de chirurgie et par tous les
autours de notre époque, lorsqu'en i8/i/i, Aran crut devoir la soumettre au
contrôle de l'expérimentation. Dans ce but, il se rendit à l'école anatomique
des hôpitaux, où j'étais alors prosectcur, et me pria de l'aider dans ses
recherches. Je le secondai, en efTet, et je devins ainsi le témoin de ses expé-
riences, dont j'ai pu constater avec lui tous les résultats. Or l'expérimenta-
fion cadavérique, de même que les faits cliniques, se trouva en opposition A
peu près complète avec la théorie généralement acceptée. D'après celle-ci,
les chutes sur le soimnet du crâne devaient produire, dans quelques cas du
moins, des fractures par contre-coup de la base et surtout du corps du sphé-
noïde. Invoquant l'observation, Aran s'attacha à faire prévaloir une doctrine
opposée ; il admit (1) :
1* Que jamais il ne se produit de fracture de la base sans fracture au point
percuté ;
2* Que les fractures de la voûte s'étendent ordinairement par irradiation
jusqu'à la base, à travers les sutures qui ne s'opposent nullement à cette pro-
pagation, ainsi que le croyait Galien ;
3' Qu elles y arrivent par la courbe du plus court rayon, c'est-à-dire par la
route la plus directe. Ainsi les chutes sur le vertex déterminent une fracture
qui s'étend de la voûte à la fosse moyenne de la base du crâne; une chute
5ur]a tempe est suivie d'une fracture qui se propage aussi dans cette Tosse;
une chute sur le front, d'une fracture qui se prolonge sur la voûte orbitaire ;
une chute sur l'occiput, d'une fracture qui se dirige vers le trou occi-
pital.
Quant aux fractures par contre-coup, cet auteur, bien qu'il ait pris soin de
varier son mode d'expérimentation, n'a jamais pu en produire une seule.
Frappé de ce résultat négatif, il voulut soumettre à une critique plus sévère
K*« faits mentionnés par divers auteurs; aucun ne lui parut rigoureusement
ioiiduant.
tu voici un cependant qui ne laisse rien à désirer, au double poipt de vue
(1<* l'authenticité et de la précision des détails. Ce fait appartient à M. le pro-
ff^âour Nélaton, qui vient de faire déposer la pièce au musée Dupuytrcn. 11
^ agit d'une jeune femme de vingt-six ans, assise sur une voilure chargée de
plut'ieurs pièces de vin. Le cheval s'abat; elle est précipitée en avant; une
pièce se détache, roule et passe sur elle : perte complète de connaissance,
hémorrhagie nasale produite par une déchirure de l'artère carotide interne
à son passage dans le sinus caverneux ; plus tard, anévrysrae artério-\cineux
consécutif à cette déchirure; puis exorbitis considérable consécutif à cet
atié^Tysme. Huit mois après l'accident, la malade succombe. Le crâne est
s< iê horizontalement ; la dure-mère est détachée de tous les points de sa
surface. On n'aperçoit aucune trace de fracture sur la voûte, aucune sur les
{laruis latérales, aucune sur les fosses latérales de la base ; mais il existait
une fracture transversale avec écartement des fragments sur le corps du sphé^
noide. Cette fracture, consolidée, était située immédiatement au-dessus de
1 union du corps avec l'apophyse basilaire. Sur la pièce, on peut voir en
;l) Arwi, Rech, sur les fract du crâne (Arch. gén, de mal., 184/i, t. IV, p. 180).
19/1
OSTEOLOGIE.
muscle temporal. Sur la limite qui la sépare du bord postérieur ou remarque
un ou deux orifices, ordinairement précédés d'une très-courte gouttière, (xi
orifices sont le point de^départ des cotiduits dentaires supérieurs et postmeun,
conduits qui se portent d'arrière en avant, parallèlement au bord inférieur
ou alvéolaire de Tos ; ils contiennent les vaisseaux et les nerfs destioéî au\
dents molaires.
Des trois bords de l'apophyse pyramidale, l'un est postérieur, l'autre anu-
rieur, le dernier inférieur. — Le bord postérieur, horizontal et un p* .
émoussé, se dirige obliquement d'arrière en avant et de dedans en dehors. W
contribue à former la fente sphéno-maxillaire. Sur sa partie moyenne, on
aperçoit l'origine de la gouttière sous-orbilaire. — Le bord antérieur Lr.
partie du contour de la base de l'orbite ; il se continue en dedans ave* la
lèvre antérieure de la gouttière lacrymale. — Le bord inférieur, très-f^ii
lant, concave, sépare la face cutanée de la face zygomatique; son e\tréniit<
supérieure se confond avec l'apophyse malaire ; l'inférieure répond à la pre-
mière grosse malaire.
Au devant de l'apophyse pyramidale s'élève Vapophyse montante, q^
appartient à la fois aux deux faces du maxillaire. Cette apophyse, a|»[M
aussi nasale ou verticale, est aplatie de dehors en dedans, étroite en ha ::
plus large inférieurement. Elle nous offre à considérer deux faces, «li'
bords, une base et un sommet. — La face externe, concave de haut en \^--
présente un et quelquefois deux orifices qui livrent passage à des vai^^t•a-:v.
Elle donne attache au muscle élévateur commun de l'aile du nez et dr '.
lèvre supérieure. — La face interne fait partie de la paroi externe de> A-h^
nasales. On observe sur sa partie inférieure une crête transversale qui ^ ^rt.
cule avec le cornet inférieur. Au-dessus de celle-ci est une dépression q .
fait partie du méat moyen des fosses nasales ; et plus haut une petite sur; *•
inégale qui s'unit à l'extrémité antérieure des masses latérales de Kib
moïde.
Le bord antérieur de l'apophyse montante est mince, inégal et coii\o c:
biseau aux dépens de la face interne pour s'articuler a\ec l'os propn ù-
nez; il se dirige obliquement de haut en bas et d'arrière en avant. — Lv 1»»'^
postérieur est creusé d'une large gouttière, dont la moitié supérieur! fii
partie de la gouttière lacrymale; la moitié inférieure, plus large et plu- jt-
fonde, fait partie du canal nasal. Des deux lèvres qui limitent celte gonr; r.
l'interne est verticale, beaucoup plus longue et dirigée en arrière: elle î a:
ticule avec le bord antérieur de l'os unguis; l'externe est concave et to-ir. •
en dehors : elle fait partie du contour de la base de l'orbite.
La base de l'apophyse, limitée en dedans par la crête à laquelle s'alîi' .
le vomer, se continue en dehors avec la fosse canine. — Le sonunet, hin*-
de dentelures, s'articule avec les parties latérales de l'échancrure na^oic ù.
frontal.
B. Face tntcnie. — Elle est plane et verticale. Une apophyse \oluiiiint v
et horizontale la divise en deux étages : l'un, inférieur, qui fait partie dt ♦
cavité buccale; l'autre, supérieur et plus considérable, qui fait parti, c -
foMei nasales. En s'unissant à celle du côté opposé, cette apophjse roroK îo
DES OS DE LX FACE. 193
Pour mettre cet os en position ^t distinguer le droit du gauche , il faut
louraer en dedans l'ouverture du sinus maxillaire, placer en avant l'apo-
physe montante, et diriger en haut le sommet de cette apophyse.
A. Face estcrne.— Séparée de la face interne par la cavité du sinus maxil-
laire, cette face, ainsi que Ta fait remarquer M. Fort, est essentiellement
Constituée par une grosse apophyse, de forme pyramidale et triangulaire,
qui reproduit assez fidèlement les dimensions et le mode de configuration du
sinus. La direction de cette apophyse est. transversale, en sorte que son som-
met se porte directement en dehors, tandis que sa base, tournée en dedans,
se confond avec la face interne. Nous la désignerons sous le nom d'apophyse
transverse ou pyramidale, par opposition à l'apophyse montante, qui est ver-
ticale et aplatie.
L'apophyse pyramidale du maxillaire supérieur nous offre à étudier : son
-^)mmet, une face supérieure, une face antérieure, une face postérieure, et
trois bords.
Le sommet, légèrement tronqué, très-irrégulier et tout hérissé d'aspérités,
2 articule avec l'os de la pommette: il porte le nom d^apophyse malaire,
La face supérieure ou orbitaire est plane, triangulaire, un peu inclinée
de haut en bas et de dedans en dehors. Elle forme la paroi inférieure ou
le plancher de l'orbite. — On remarque à sa partie moyenne et externe une
.outtière que limite en dehors un bord mince et tranchant. Ce bord s'avance
obliquement vers celui du côté opposé, auquel il s'applique bientôt, 'sans
perdre son indépendance primitive. La gouttière revût alors la forme d'un
«anal, qui prend le nom de canal sous-orbitaire, et qui présente constam*
ment sur sa paroi supérieure une scissure ou suture, due au simple adosse-
ment des deux bords précédents. C4ette scissure se prolonge chez les jeunes
sujets jusqu'il l'orifice antérieur du canal; mais chez les individus plus âgés,
elle disparait en avant et s'efface sur une étendue d'autant plus grande que
lage est plus avancé.— A son extrémité antérieure, le canal sous-orbitaire
?e di>ise en deux canaux très-inégaux : l'un, plus considérable, qui vient se
terminer sur la face antérieure de l'apophyse pyramidale par un orifice
appelé trou orbitaire inférieur ou sous-orbitaire ; l'autre, plus délié, qui s'in-
cline en bas et en dedans, et qui constitue le conduit dentaire ant^ieur et
iujiérieur. — La gouttière, et le canal qui la prolonge, donnent passage au nerf
et aux vaisseaux sous-orbitaires. Le conduit dentaire antérieur et supérieur
nçuit les vaisseau! et les nerfs destinés aux deux incisives et à la canine
correspondantes.
La face antérieure ou cutanée de l'apophyse pyramidale est concave, légè-
rement inclinée en bas et en dehors ; elle a reçu le nom de fosse canine. Sa
partie inférieure, en général plus déprimée, donne attache au muscle canin.
A sa partie supérieure, on voit le trou sous-orbitaire, que limite en haut et
en dehors un bord mince et tranchant, et dont le côté interne offre l'aspect
d une gouttière. Au-dessus de ce trou existent des inégalités destinées à l'in-
aertiou du muscle élévateur de la lèvre supérieure.
La face postérieure ou zygomatique est légèrement concave dans le sens
transversal, plane dans le sens vertical. Elle répond au bord antérieur du
I. 13
lO/i OSTKOJJXilK.
miiecle loinporal. Sur la limilc qui la s('j)air du boni postérieur nu romiuiii..
un ou (leu\ orifices, ord in ai renie ni préeédé^ d'une três-eourle goullièiv.i-
orifices sont le point de.déparf des conduits denhiires super icur.s vi jiosUrv^nr-.
conduils qui se portent d'arrière en a^anl, parallèlement au bord iiilVri( m
ou alvéolaire de l'os; ils confiennenl les vaisseaux et les nerls destiul•^ aiu
dents molaires.
Des trois bords de l'apopliyse [»yranii<îale, l'un est i)0slérieur, l'autre aiil. -
rieur, le dernier inférieur. — l.e bord {jostérieur, horizniital et un ['lu
émoussé, se dirige obliquement d'arrière ena\an( et de dedans en di'luns. •'.
contribue à former la ïauiv s[)béiio-mavillaire. Sur sa jiarlie inoycinH-, l'U
apereoit l'origine de la gouttière sous-orbilalre, — Le bord antr-rieiir t ai
partie du contour de la l)ase de l'orlûle ; il se continue en dedan? jim'i h
lèvre antérieure de la gouttière lacr\niale. — Le bord inférieur, liè>->;:i-
lant, concave, sépare la face cutanée de la face zygoniatique: son evticmi'.'
supéricîure se confond avec l'apoidnse malaire; l'inférieure répond à bi['.v-
mière gr(»sse malaire.
Au devant de l'apophyse pyramidale ^Vlè\e Vapoplnisc mtnttaulr, (jui
appartient à la fois aux deux faces du mavillaiie. Cette apophyse, :[^r^u'\^
aussi nasale ou Nerlic.de, cA aplat i<* de deliors en dedans, étroite en h. (al.
[dus large inférieurement. l^lle nou^ offre à («uisidéi'er deux faces, ilvw-.
iiords, une l>ase et un sommet. — La face externe, conca^e dt» haut en \ni-.
présente un (;t qutdquefois deux oiiiices <}ui livrent pa>sage à des xai^>ea;i\.
KHe donne attache au nniscle elé\.:(eiu* <dininnn de laile du nez et dr '..
lèxre su[)érieure. — La face inleiiie l'ail [lailie de la i)ariu externe de.- le-^—
nasales. On ob>er\e Mir sa partie iiiiérieuri' une crcle tran>\ersale qui Si.ili-
cule avec \c corind inférieur. An-des>u^ de cr!l<'-ci cr-l une tlepre--si"ii <]'.i
lait[iartie du nieal moyen <les Io-m-s nasales; cl [dus haut une petiU' suii.u ■
inégaie qui s'unit à l'extrémité antérieure des masses latérales rîc 1 ell:-
raoïde.
Le bord antérieur d(î LapoidiVM' mouiaiite e^l mince, inégal el «oU].» i::
biseau aux depeus de la face inl<'rne jiour s articuler avec Los p[-opre di
nez; il se dirige oblicfuement de liant en bas et d'arrière en a\ant.— Le li-nt!
postérieur est creu>é d'une large gouîtièn', d<»nt la moitié sui)érieuie f.iil
partie de la gouttière lacrymale; la moilii' inlVrieure, i)ln.^ large vi [dii^^ ]>i' -
fonde, I'luI [iarti<' du c(nial na>al. I)es deux lèxres qui linntent celte gtmlîii ic,
l'interne est ^^'rlica!e, beaucoup ]dus liaigue el dirigée e!> iU'rière: elle s ar-
ticule avec le bord aidérieur de Los uui:ui>; rexterne est coucmnim'Î (onnici-
en dtdiors : i lie fait [)artie du contour de la base, de l'oi'nite.
La base <le l'a[iophyse, limitée en ded.ms ]iar la crête à la(juelle s'atliili<'
le vomer, >e continue en dehors a\ec la fosse canine. — Le sommet, hé^i^-••
de dentelures, s'articule avec les parties latérales de 1 é<hancrure nasale du
frontal.
B. Face interne. — Llle est plane et \erticale. Lue aptqdiyse \(duminei:-''
el horizontale la divise en deux étages : l'un, inlV-rienr, qui fait partie de 1»
cavité buccale; 1 autre, supérieur et {)ln> considérable, q\\'\ fait partie tl--
fosses nasales. Lu s'unissanlà celle du cùté opposé, cette apophyse Ibrnie U-^
DES OS DE LA FACE. 197
Pour compléter Tétude du sinus maxillaire, il couTient de l'ouvrir par sa
partie externe, en enlevant, à l'aide d'un trait de scie, tout le sommet de
l'apophyse pyramidale. On peut observer alors la face externe de sa base, et
l'on Tolt très-bien comment son ouverture est rétrécie en arrière par Tos
palatin, en bas par l'apophyse auriculaire du cornet inférieur, en haut par
l'apophyse unciforme de l'ethmoîde. On peut constater en outre qu'au devant
de cette ouverture, la base du sinus forme une saillie curviligne, étroite en
haut, où elle répond au canal nasal, large en bas et en arrière, où elle répond
au méat inférieur.
La capacité du sinus maxillaire varie beaucoup suivant les individus. Il
n'est pas rare de rencontrer sur ses diverses parois des cloisons partielles.
c. B«r«ft. --Les bords du maxillaire supérieur se distinguent : d'après leur
direction, en verticaux et horizontaux ; et d'après leur situation relative, en
antérieur, postérieur, supérieur et inférieur.
Le bord antérieur se compose de trois portions bien distinctes : une infé-
rieure, une moyenne, une supérieure. — La portion inférieure, plus petite,
rst représentée par une crête mince, qui sépare le bord interne de l'apophyse
palatine du bord alvéolaire, et qui se termine supérieurement par une mince
lamelle triangulaire ; cette lamelle forme, en s'unissant à une lamelle sem-
blable du côté opposé, Vépine nasale antérieure et inférieure. En dehors et
au-dessous de l'épine nasale, se trouve la fossette myrtiforme^ à laquelle s'at-
tache le muscle de ce nom. — La portion moyenne, concave, contribue à
former l'ouverture antérieure des fosses nasales. — La portion supérieure
(^i constituée par le bord antérieur de l'apophyse montante.
Le bord postérieur est très-épais et arrondi : il a reçu le nom de tubérosité
maxillaire. Après la sortie de la dernière molaire, il s'affaisse un peu et en
mt^me temps il s'allonge. A sa partie inférieure et interne existe une surface
rugueuse qui s'ariicule avec l'apophyse ptérygoïdienne de l'os palatin. En
flcdans et un peu au-dessus de cette surface, on remarque ordinairement
une gouttière oblique, qui fait partie du conduit palatin postérieur.
Lo bord supérieur^ mince et inégal, limite en dedans la face orbitaire de
I apophyse pyramidale. Sa direction est horizontale et antéro-postérieure.
II s'articule on avant avec l'os unguis, au milieu et sur la plus grande partie
de son étendue avec l'ethmoîde, en arrière avec l'apophyse orbitaire du
palatin.
Le bord inférieur ou alvéolaire décrit une courbe dont la concavité regarde
en dedans et en arrière. Il est remarquable par les cavités creusées dans son
épaisseur. Ces cavités, appelées alvéoles j affectent une direction verticale et
une forme irrégulièrement conique, comme les racines des dents qu'elles
:i<>nt destinées à loger. Des cloisons transversales les séparent les unes des
autres. Les antérieures sont simples; les postérieures, qui reçoivent les
j;rf)sses molaires, sont subdivisées par des cloisons secondaires en trois, quatre
ou cinq loges plus petites. Au fond de chaque alvéole on aperçoit un ou
plusieurs periuis qui livrent passage aux vaisseaux et nerfs dentaires. La
partie externe de ce bord présente des saillies et des dépressions alternatives
plus ou moins accusées qui correspondent aux alvéoles et à leurs cloisons.
196
OSTEOLOGIE.
avant; en s'unissant à celle du côté opposé, elle forme la portion roédianf?
du canal palatin antérieur. De ce bord s'élève une croie mince, qui eslsép»-
rée de la créle correspondante par le bord inférieur du vomer. — Le bi>pd
postérieur est transversal, inégal et coupé en biseau aux dépens de la fa< .*
supérieure; il s'articule avec la portion horizontale de l'os palatin. — Le bord
externe se confond avec le reste de l'os.
Au-dessous de l'apophyse palatine, on observe le côté interne du U>H
alvéolaire qui, en se continuant avec la face inférieure de cette apopb}5<>
contribue à former la voûte du palais.
Au-dessus de cette apophyse, on remarque d'avant en arrière : 1* la fa(c
interne de l'apophyse montante; 2<* au-dessous de celle-ci, une large dépn^-
sion qui fait partie du méat inférieur des fosses nasales; 3* en arrière de la
base de l'apophyse montante, une gouttière infundibuliforme qui conslitui'
la plus grande partie du canal nasal; li^ au delà de cette gouttière, la ban* du
sinus maxillaire ; et sur cette base, une large ouverture irrégulièrement
triangulaire, qui conduit dans le sinus.
L'ouverture du sinus maxillaire est limitée supérieurement par une lanv
inégale, sur laquelle sont creusées des portions de cellules qui s'abouchm
avec celles de l'ethmoïde. Inférieurement, elle est limitée par deux lain»-
tranchantes qui s'entrecroisent et qui interceptent une fente obliquem* n:
dirigée en bas, en arrière et en dedans. — Cet orifice, extrêmement large >i:r
un maxillaire isolé, càt beaucoup plus étroit sur une tète articulée ; il se tn»iiv.
alors rétréci, en haut par l'ethmoïde, en arrière par le palatin, en bas par if
cornet inférieur. 11 répond au méat moyen des fosses nasales.
La cavité du sinus présente trois parois, trois bords et un sommet, r
correspondent très-exactement aux trois faces, aux trois bords et au soniiL«
de l'apophyse pyramidale.
La paroi supérieure, plane, comprend dans son épaisseur le canal 5^ . -
orbitairc.— La paroi antérieure, un peu convexe, est surmontée d'une sai; .
demi-circulaire, qui contient le conduit dentaire antérieur et supéri* u:
Souvent ce conduit est incomplet; il prend alors l'aspect d'une simple g .:
tière. — La paroi postérieure, légèrement convexe aussi, renferme les o.l-
duits deutaires supérieurs et postérieurs, qui la parcourent de dedans vu
dehors et qui s'avancent Jusque sur la paroi antérieure, pour se terminer r
niveau de la fosse canine. Comme le précédent, ces canaux sont sc>u\i:>:
ouverts sur une assez grande partie de leur trajet, en sorte que les ^aif^A \
et nerfs destinés aux dents molaires, comme ceux destinés aux dents ankr-
rieures, se trouvent immédiatement en contact avec la muqueuse du m:. .^.
Le bord postérieur est plus long que le bord correspondant de rap4^t[>h,w
pyramidale. — L'antérieur, plus long aussi que son correspondant, est o». '
k sa partie moyenne par la saillie du conduit dentaire antérieur. — L i:. •-
rieur, qui est très-saillant sur Tapophyse pyramidale, est au contraire i\:rt-
mement mousse du cùté du sinus; il se confond en haut avec le sommet, s*
est fini, arrondi et transparent ; en bas, ce bord forme avec les parois antêri- "^
et postérieure d'une part, et la base du sinus de l'autre, une large gout:.t '.
demi-circulaire, dont il constitue la partie la plus déclive. Cette gouir> -r
répond aux racines des dents molaires.
DES OS DE LA FACE. 197
Pour computer l'étude du sinus maxillaire, il convient de l'ouvrir par sa
partie externe, en enlevant, à l'aide d'un trait de scie, tout le sommet de
l'apophyse pyramidale. On peut observer alors la face externe de sa base, et
l'on voit très-bien comment son ouverture est rétrécie en arrière par l'os
palatin, en bas par l'apophyse auriculaire du cornet inférieur, en haut par
/'apophyse unciforme de l'ethmoïde. On peut constater en outre qu'au devant
de cette ouverture, la base du sinus forme une saillie curviligne, étroite en
haut, où elle répond au canal nasal, large en bas et en arrière, où elle répond
au méat inférieur.
La capacité du sinus maxillaire varie beaucoup suivant les individus. U
n'est pas rare de rencontrer sur ses diverses parois des cloisons partielles.
c« B0Hto. — Les bords du maxillaire supérieur se distinguent : d'après leur
direction, en verticaux et horizontaux ; et d'après leur situation relative, en
antérieur, postérieur, supérieur et inférieur.
Le bord antérieur se compose de trois portions bien distinctes : une infé-
rieure, une moyenne, une supérieure. — La portion inférieure, plus petite,
(St représentée par une crété mince, qui sépare le bord interne de l'apophyse
palatine du bord alvéolaire, et qui se termine supérieurement par une mince
lamelle triangulaire ; cette lamelle forme, en s'unissant à une lamelle sem-
blable du côté opposé, Vépine nasale antérieure et inférieure. En dehors et j
au-dessous de l'épine nasale, se trouve la fossette myrtiformey à laquelle s'at-
tache le muscle de ce nom. — La portion moyenne, concave, contribue à
former l'ouverture antérieure des fosses nasales. — La portion supérieure
ost constituée par le bord antérieur de l'apophyse montante.
Le bord postérieur est très-épais et arrondi : il a reçu le nom de tubérosité
maxiiiaire. Après la sortie de la dernière molaire, il s'affaisse un peu et en j
même temps il s'allonge. A sa partie inférieure et interne existe une surface |
rugueuse qui s'ariicule avec l'apophyse ptérygoïdienne de l'os palatin. En
fh'âans et un peu au-dessus de cette surface, on remarque ordinairement
une gouttière oblique, qui fait partie du conduit palatin postérieur.
Lp bord supérieur J mince et inégal, limite en dedans la face orbitaire de
1 apophyse pyramidale. Sa direction est horizontale et antéro-postérieure. i
ii s'articule en avant avec l'os unguis, au milieu et sur la plus grande partie
(U* son étendue avec l'ethmoïde, en arrière avec l'apophyse orbitaire du
palatin.
Le bord inférieur ou alvéolaire décrit une courbe dont la concavité regarde j
i*n dedans et en arrière. Il est remarquable par les cavités creusées dans son
épaisseur. Ces cavités, appelées alvéoles y affectent une direction verticale et
une forme irrégulièrement conique, comme les racines des dents qu'elles
-^int destinées à loger. Des cloisons transversales les séparent les unes des j
autres. Les antérieures sont simples; les postérieures, qui reçoivent les I
^n»sses molaires, sont subdivisées par des cloisons secondaires en trois, quatre
ou cinq loges plus petites. Au fond de chaque alvéole on aperçoit un ou
plusieurs pertuis qui livrent passage aux vaisseaux et nerfs dentaires. La |
{>«rtie externe de ce bord présente des saillies et des dépressions alternatives ,
plus ou moins accusées qui correspondent aux alvéoles et à leurs cloisons.
198
OSTEOLOGIE.
Conformation intérieure. — ï.e maxillaire supérieur est presque enlitr.
ment composé de tissu compacte. Il existe un peu de tissu spongieux dan^ 1^
partie antérieure de son apophyse palatine, dans le bord alvéolaire et darr
l'épaisseur de l'apophyse montante.
Connexions. — Cet os s'articule avec deux os du crâne, le frontal et leUi-
moïde, et sept os de la face. 11 s'articule avec le frontal par le soaunet do >iMi
apophyse montante, avec l'elhmoïde par son bord supérieur; avec l'iinjui*
par la partie antérieure de ce bord, avec l'os propre du nez par son boril
antérieur, avec le palatin par son bord postérieur, avec le malaire par Ir
sommet de son apophyse pyramidale, avec le cornet inférieur par >a fa
interne, avec le vomer et le maxillaire du côté opposé par son apophj>«
palatine.
Développement, — Le mode d'évolution du maxillaire supérieur pn-ekiiN
dans son étude de très-grandes difficultés qui ont été l'origine de nombn^u-»
dissidences parmi les anatomisles. Aujourd'hui encore ce point de la sci«[n.
reste couvert des plus épais nuages. De nouvelles recherches que j'ai miil!i-
pliées et longtemps poursuivies m'ont démontré que cet os se développe i»^i:
cinq points d'ossification.
Pour observer ces divers points d'ossification , il importo d'avoir à v.
disposition des fœtus de deux à trois mois, et d'autre de quatre, cinq, m\
mois et même plus Tigés; il importe, en outre, de procéder à la préparai: l
et à l'isolement du maxillaire supérieur avec des ménagements evln'mt^
qui exigent toute une étude préalable, lorsqu'il est au début de son êv-
lution.
De ces points d'ossification le premier embrasse toute la partie de 1 Vr;
qui est située en dehors de la gouttière sous-orbi taire : il constitue le p<»ir
externe ou malaire. — Le second est une lame à concavité interne aux dépt^n?
de laquelle se formeront le sinus maxillaire et la partie interne du plaiichrr
de l'orbite : je le désignerai sous le nom de point supérieur ou orbitth-na^'.
— Le troisième donne naissance aux deux tiers postérieurs de l'apoph}^
palatine et à la partie interne du bord alvéolaire : c'est le point inférieur <».•
palatin. — Le quatrième, qui comprend l'apophyse montante, le canal na.-
et toute la partie de l'os qui est au-dessous, représente le point anth^inu^ > •
ou naml. — Le cinquième est le point incisif.
Aucun de ces points d'ossification n'est précédé par un cartilage; chai .t
' d'eux se développe, comme tous les os de la voûte du crâne, aux dépens d ui
blastème sous-périostique.
Les points externe et supérieur, en s'appliquant l'un h l'autre, fornk': »
le plancher de l'orbite. La gouttière et le c^nal sous-orbitaires sont le n»5ul!aî
de leur conjugaison. Sur toute leur étendue on obser\e alors une suture In -
manifeste qui s'efface rapidement sur la gouttière et sur la paroi inféritu.
du canal, mais qui persiste longtemps sur la paroi supérieure de cehiJM i
En arrière du rebord de l'orbite elle ne disparait même jamais entièrem»Mii
Bien qu'en général on ne la retrouve plus sur ce rebord quelques ann» . •
après la naissance, il n'est pas rare cependant de la rencontrer jusqu'à *«».
huit, dix ans ; dans quelques cas plus rares, on peut l'observer cnrort- i
i,
DES OS DE LA FACE. 203
G. B«rit. — Des quatre bords du malaire deux sont supérieurs, l'un anté-
rieur, l'autre postérieur; et deux inférieurs, distingués aussi en antérieur et
p.istérieur.
Le bord supérieur et antérieur est concave ; il fait partie du contour de la
l>ase de l'orbite.
Le bord supérieur et postérieur décrit une courbe qui Ta fait comparer à
une 5 italique. Il donne attache à l'aponévrose du muscle temporal.
Le bord inférieur et antérieur, dentelé, s articule avec le sommet de l'apo-
i'h}>e pyramidale du maxillaire supérieur.
Le bord inférieur et postérieur^ presque horizontal, est rectiligne, un peu
r-Jr^iicui; il donne attache au muscle masséter.
•. AaviM. — Ils se distinguent en supérieur, inférieur, antérieur et posté-
ri«iir.— Le supérieur, plus long et plus épais que les trois autres, est formé
^•ar le concours des deux bords supérieurs et de l'apophyse orbitaire. 11 pré-
^^'lÉle à son sommet des dentelures pour s'articuler avec l'apophyse orbitaire
e\terne du frontal. — L'inférieur, mousse et mince, s'articule avec l'apophyse
milaire du maxillaire : au niveau de cette union il existe souvent une sorte
df tubercule, le tubercule malaire. — L'antérieur, qui est le plus mince et le
plus aigu, s'unit au bord correspondant de l'apophyse pyramidale du maxil-
\s\\ — Le postérieur, dentelé et taillé en biseau aux dépens de sa partie
!j[»iTieun», s'unit au sommet de l'apophyse zygoraatique, qui s'appuie
'if lui.
( unnexions, — L'os malaire se trouve en connexion avec trois os du crâne
• l un os de la face. Il s'articule avec le frontal par son angle supérieur, avec
!'• sphénoïde par son apophyse orbitaire, avec le temporal par son angle
i-'^térieur, avec le maxillaire supérieur par sa face interne et son bord
ifiii'rii'ur.
(>t o5 est principalement composé de tissu compacte. Il se développe par
Hi ^('ul point d'ossification qui paraît vers la fin du deuxième mois de la vie
intra-utérine.
HT. -^ Os propres do ncx.
Le? os propres du nez sont situés au-dessous du frontal, au-dessus de Ton-
torture antérieure des fosses nasales qu'ils contribuent à former, en avant de
1 apophyse montante des maxillaires, sur laquelle ils s'appuient.
Leur figure est celle d'un* petit rectangle, un peu plus large înférieure-
m.nt que supérieurement. On leur considère deux faces, deux bords et deux
'*\liémités.
Hi^ur les mettre en position, il faut tourner en avant leur face la plus unie,
«-ïi «îi'dans leur bord le plus épais, en bas leur extrémité la plus large et la
i'I'i^ mince.
A. Picf». — La face antérieure ou cutanée, inclinée en dehors, est unie,
"Mi ave de haut en bas, convexe transversalement. Sur sa partie moyenne on
»'ii rorifice d'un conduit vasculairc qui s'ouvre par son autre extrémité sur
li face opposée. Le muscle pyramidal la recouvre sur toute son étendue. —
'-î» fdce postérieure, inclinée en arrière et en bas, est concave de dedans en
192
OSTEOLOGIE.
outre deux petites esquilles occupant chacune le sommet du rocher corres-
pondant. C'est cette fracture qui a occasionné la déchirure de l'artère.
Celle-ci communique par un large orifice avec la cavité du sinus ; la veioe
ophthalmique, très-flexueusc , offre un calibre énorme. En présence de ce
fait, autour duquel on pourrait en grouper quelques autres, il n est plus
permis de mettre en doute la réalité des fractures par contre-coup; mais une
donnée incontestable reste acquise à la science : c'est leur excessive rmrelé.
ARTICLE II.
DE LA FACE.
La face est cette partie de la ttîte qui est annexée et comme suspendue à la
moitié antérieure de la base du crâne.
Elle comprend dans sa composition : d'une part, la mâchoire supêriewt,
Tormée par l'assemblage de treize pièces ; de l'autre, la mâchoire inféricMu.
constituée par un seul os, le maxillaire inférieur.
Sur les treize os qui font partie (le la mâchoire supérieure, un seul. \c
vomery occupe la ligne médiane. Parmi les os pairs ou latéraux, il en est un.
beaucoup plus considérable, auquel tous les autres viennent se rattacher
conmie à un centre commun, c'est le maxillaire supérieur. Par son volumr
et son importance, il mérite de fixer d'abord notre attention. Nous décrirons
ensuite les os malaires, les os propres du nez, les os unguis, les palatin»,
les cornets inférieurs, puis le vomer, et enfin le maxillaire inférieur.
§ 1. — Des 08 DE LA FACE EN PARTICULIER.
I. — MaxHIalrc rapériear.
Os pair, situé au-dessous des orbites, au-dessus de la cavité buccale, entre
les fosses nasales à la formation desquelles il prend une part importante, et
l'os malaire qui semble le prolonger en dehors pour l'unir aux tem-
poraux.
C^t os présente une légèreté qui contraste avec son volume. 11 en e>i
redevable à l'existence d'une vaste cavité, de forme pyramidale et triangu-
laire , dont le sommet se dirige en dehors , et dont la base , touroée t o
dedans, commuViique par un large orifice avec les fosses nasales: cette
ca\ité constitue le sinus maxillaire. Ainsi creusé à son centre d'une caTite
à minces parois, il parait comme souftlé. Il est remarquable, en outre, ptf
la présence d'une longue apophyse, Vapophyse montante^ qui se trouve planv
au devant et au-dessus du sinus et qui se porte presque verticalement en
haut.
Sa forme, bien que très-irréguliére, permet cependant de lui considérer :
une face externe, une face interne,, deux bords verticaux et deux U>ni-
horizontaux.
DES OS DE LA FACE, 193
Pour mettre cet os en position et distinguer le droit du gauche, il faut
tourner en dedans l'ouverture du sinus maxillaire, placer en avant l'apo-
physe montante, et diriger en haut le sommet de cette apophyse.
A, Face exteroc— Séparée de la face interne par la cavité du sinus maxil-
laire, celte face, ainsi que l'a fait remarquer M. Fort, est essentiellement
constituée par une grosse apophyse, de forme pyramidale et triangulaire,
qui reproduit assez fidèlement les dimensions et le mode de configuration du
sinus. La direction de cette apophyse est .transversale, en sorte que son som-.
met se porte directement en dehors, tandis que sa base, tournée en dedans,
se confond avec la face interne. Nous la désignerons sous le nom d'apophyse
transverse ou pyramidale, par opposition à l'apophyse montante, qui est ver-
ticale et aplatie.
L'apophyse pyramidale du maxillaire supérieur nous offre à étudier : son
Mimmct, une face supérieure, une face antérieure, une face postérieure, et
trois bords.
Le sommet, légèrement tronqué, très-irrégulier et tout hérissé d'aspérités,
^'articule avec l'os de la pommette: il porte le nom à^apophyse malaire.
La face supérieure ou orbitaire est plane, triangulaire, un peu inclinée
di} haut en bas et de dedans en dehors. Elle forme la paroi inférieure ou
11' plancher de l'orbite. — On remarque à sa partie moyenne et externe une
;:uuttière que limite en dehors un bord mince et tranchant. Ce bord s'avance
obliquement vers celui du côté opposé, auquel il s'applique bientôt, -sans
j'crdre son indépendance primitive. La gouttière revôt alors la forme d'un
«anal, qui prend le nom de canal sous-orbitaire, et qui présente constam-
mt'ot sur sa paroi supérieure une scissure ou suture, due au simple adosse-
ment des deux bords précédents. Cette scissure se prolonge chez les jeunes
Mijt'ts jusqu'il l'orifice antérieur du canal; mais chez les individus plus âgés,
t-lli* disparait en avant et s'efface sur une étendue d'autant plus grande que
i i^'e est plus avancé.— A son extrémité antérieure, le canal sous-orbitaire
^4' divise en deux canaux très-inégaux : l'un, plus considérable, qui vient se
terminer sur la face antérieure de l'apophyse pyramidale par un orifice
ippelé trou orbiiaire inférieur ou sow-orbttaire ; l'autre, plus délié, qui s'in-
( Une en bas et en dedans, et qui constitue le conduit dentaire antérieur et
'U/ éfieur. — La gouttière, et le canal qui la prolonge, donnent passage au nerf
et aux vaisseaux sous-orbitaires. Le conduit dentaire antérieur et supérieur
rtM;uit les vaisseaux et les nerfs destinés aux deux incisives et à la canine
• jrrespondaDtes.
1^ face antérieure ou cutanée de l'apophyse pyramidale est concave, légè-
T'-ment inclinée en bas et en dehors ; elle a reçu le nom de fosse canine. Sa
l'urtie inférieure, en général plus déprimée, donne attache au muscle canin.
A sa partie supérieure, on voit le trou sous-orbitaire, que limite en haut et
t'u dehors un bord mince et tranchant, et dont le côté interne offre l'aspect
1 tine gouttière. Au-dessus de ce trou existent des inégalités destinées à l'in-
M-rtion du muscle élévateur de la lèvre supérieure.
\ji face postérieure ou zygomatique est légèrement concave dans le sens
transversal, plane dans le sens vertical. Elle répond au bord antérieur du
1. 13
19/i
OSTtOLOGIE.
muscle temporal. Sur la limite qui la sépare du bord postérieur on remarqui
un ou deux orifices, ordinairement précédés d'une très-courte gouttière. Co
orifices sont le point de^départ des conduits dentaires supérieurs et postérieurs.
conduits qui se portent d'arrière en avant, parallèlement au bord inférieur
ou alvéolaire de l'os; ils contiennent les vaisseaux et les nerfs destinée au\
dents molaires.
Des trois bords de l'apophyse pyramidale, l'un est postérieur, l'autre aiiti-
rieur, le dernier inférieur. — Le bord postérieur, horizontal et un pr;
émoussé, se dirige obliquement d'arrière en avant et de dedans en dehors. T.
contribue à former la fente sphéno-maxillaire. Sur sa partie moyenne, uu
aperçoit l'origine de la gouttière sous-orbitaire. — Le bord antérieur [n\
partie du contour de la base de l'orbite ; il se continue en dedans a\c( U
lèvre antérieure de la gouttière lacrymale. — Le bord inférieur, très-sal
lant, concave, sépare la face cutanée de la face zygomatique; son exlrtmi!»
supérieure se confond avec l'apophyse malaire ; l'inférieure répond à la piv-
mière grosse malaire.
Au devant de l'apophyse pyramidale s'élève Vapophyse montante, qui
appartient à la fois aux deux faces du maxillaire. Cette apophyse, ai>[)i!'
aussi nasale ou verticale, est aplatie de dehors en dedans, étroite en hi :i.
plus large inférieurement. Elle nous oITre à considérer deux faces, il» :;\
bords, une base et un sommet. — La face externe, concave de haut en hu<.
présente un et quelquefois deux orifices qui livrent passage à des \ai>^4.au\.
Klle donne attache au muscle éiévatenr commun de l'aile du nez et d< .
lèvre supérieure. — La face interne fait partie de la paroi externe desi fi^r^-
nasales. On observe sur sa partie inférieure une crête trans\ersale qui ^art.
cule avec le cornet inférieur. Au-dessus de celle-ci est une dépn.'ssii»!i q.
fait partie du méat moyen des fosses nasales ; et plus haut une petite stirut
inégale qui s'unit à l'extrémité antérieure des masses latérales de l db
moïde.
Le bord antérieur de l'apophyse montante est mince, inégal et coui» i'.
biseau aux dépens de la face interne pour s'articuler avec l'os pr(n»n' j.
nez; il se dirige obliquement de haut en bas et d'arrière en avant.— Lf l>«r.i
postérieur est creusé d'une large gouttière, dont la moitié supérieuri- û;
partie de la gouttière lacrymale; la moitié inférieure, plus large et plu- pr-
fonde, fait partie du canal nasal. Des deux lèvres qui limitent cette g.iiilti r. .
l'interne est verticale, beaucoup plus longue et dirigée en arrière: ello .- ar
ticule avec le bord antérieur de l'os unguis; l'externe est con(a>e et {nv.r.v
en dehors : elle fait partie du contour de la base de l'orbite.
La base de l'apophyse, limitée en dedans par la crête ^ laquelle s'atti* n
le vomer, se continue en dehors avec la fosse canine. — Le sommet, ht'ri->
de dentelures, s'articule avec les parties latérales de l'échancrure na^aU* o..
frontal.
B. vtt iBtcnM. — Elle est plane et verticale. Une apophyse \olumin. :-
et horizontale la divise en deux étages : l'un, inférieur, qui fait partio »it -
cavité buccale; l'autre, supérieur et plus considérable, qui fait partit- û
fosses nasales. En s'unissaat à celle du côté opposé, cette aiK>ph}se fonut U ^
DES OS DE LA FACE. 203
c. MHii. — Des quatre bords du malaire deux sont supérieurs, l'un anté-
rieur, lantre postérieur; et deux inférieurs, distingués aussi en antérieur et
postérieur.
Le bord supérieur et antérieur est concave; il fait partie du contour de la
base de lorbitc.
Le bord supérieur et postérieur décrit une courbe qui l'a fait comparer à
une S italique. Il donne attache à l'aponévrose du muscle temporal.
Le bord inférieur et antérieur, dentelé, s'articule avec le sommet de l'apo-
physo pyramidale du maxillaire supérieur.
Le bord inférieur et postérieur, presque horizontal, est rectiligne, un peu
riifîueui; il donne attache au muscle masséter.
». AbitIm. — Ils se distinguent en supérieur, inférieur, antérieur et posté-
rieur. — Le supérieur, plus long et plus épais que les trois autres, est formé
par le concours des deux bords supérieurs et de l'apophyse orbitaire. 11 pré-
•îeule à son sommet des dentelures pour s'articuler avec l'apophyse orbitaire
t^vtorno du frontal.— L'inférieur, mousse et mince, s'articule avec l'apophyse
raalaire du maxillaire : au niveau de celte union il existe souvent une sorte
<lf tubercule, le tubercule malaire. — L'antérieur, qui est le plus mince et le
plus aigu, s'unit au bord correspondant de l'apophyse pyramidale du maxil-
i-iire. — Le postérieur, dentelé cl taillé en biseau aux dépens de sa partie
>upérieure, s'unit au sommet de l'apophyse zygomatique, qui s'appuie
-nv lui.
Connexions. — L*os malaire se trouve en connexion avec trois os du crâne
tt un os de la face. Il s'articule avec le frontal par son angle supérieur, avec
le sphénoïde par son apophyse orbitaire, avec le temporal par son angle
P»-térieur, avec le maxillaire supérieur par sa face interne et son bord
.jii(''Ti(»ur.
M ()< est principalement composé de tissu compacte. Il se développe par
'in sj'ul point d'ossifîcalion qui paraît vers la fin du deuxième mois de la vie
intra-utérine.
m. — Ot propres €u nei.
Les os propres du nez sont situés au-dessous du frontal, au-dessus de Tou-
MTtiiro antérieure des fosses nasales qu'ils contribuent à former, en avant de
I apophyse montante dos maxillaires, sur laquelle ils s'appuient.
Leur figure est celle d'un* petit rectangle, un peu plus large inférieure-
:n«'ul que supérieurement. On leur considère deux faces, deux bords et deux
■ \ Inimités.
hnir les mettre en position, il faut tourner en avant leur face la plus unie,
^-ii «lodans leur bord le plus épais, eu bas leur extrémité la plus large et la
l'!n- mince.
\. Face». — La face antérieure ou cutanée, inclinée en dehors, est unie,
•!irave de haut en bas, convexe transversalement. Sur sa partie moyenne on
» 'it lorifice d'un conduit \asculaire qui s'ouvre par son autre extrémité sur
U Uirv opposée. Le muscle pyramidal la recouvre sur toute son étendue. —
Li fdtv postérieure, inclinée en arrière et en bas, est concave de dedans en
196
OSTEOLOGIE.
avant; en s'unissant à celle du côté opposé, elle forme la portion médiane
du canal palatin antérieur. De ce bord s'élève une crôte mince, qui estsé{4-
réc de la crôte correspondante par le bord inférieur du vomer. — Le boni
postérieur est transversal, inégal et coupé en biseau aux dépens de la face
supérieure; il s'articule avec la portion horizontale de l'os palatin. — Le buH
externe se confond avec le reste de l'os.
Au-dessous de l'apophyse palatine, on observe le côté interne du bord
alvéolaire qui, en se continuant avec la face inférieure de cette apophyse*
contribue à former la voûte du palais.
Au-dessus de cette apophyse, on remarque d'avant en arrière : !• la fatc
interne de l'apophyse montante; 2« au-dessous de celle-ci, une large dcprv*-
sion qui fait partie du méat inférieur des fosses nasales; 3" en arrière dt- U
base de l'apophyse montante, une gouttière infundibuliforme qui constitue
la plus grande partie du canal nasal; U^ au delà de cette gouttière, la baK> «ic
sinus maxillaire ; et sur cette base, une large ouverture irrégulièreroeni
triangulaire, qui conduit dans le sinus.
L'ouverture du sinus maxillaire est limitée supérieurement par une lami
inégale, sur laquelle sont creusées des portions de cellules qui s'abouch» n:
avec celles de l'ethmoide. Inférieurement, elle est limitée par deux lanu--
tranchantes qui s'entrecroisent et qui interceptent une fente obliquemcD:
dirigée en bas, en arrière et en dedans. — Cet orifice, extrêmement large >ar
un maxillaire isolé, est beaucoup plus étroit sur une tète articulée ; il se tn>u>«
alors rétréci, en haut par l'ethmoide, en arrière par le palatin, en bas par le
cornet inférieur. Il répond au méat moyen des fosses nasales.
La cavité du sinus présente trois parois, trois bords et un sommet, qm
correspondent très-exactement aux trois faces, aux trois bords et au somn^'i
de l'apophyse pyramidale.
La paroi supérieure, plane, comprend dans son épaisseur le canal s" ;-
orbitaire.— La paroi antérieure, un peu convexe, est surmontée d'une saïK.t
demi-circulaire, qui contient le conduit dentaire antérieur et supérieur
Souvent ce conduit est incomplet; il prend alors l'aspect d'une simple g vA-
tière. — La paroi postérieure, légèrement convexe aussi, renferme les con-
duits dentaires supérieurs et postérieurs, qui la parcourent de dedans vu
dehors et qui s'avancent jusque sur la paroi antérieure, pour se terminer lu
niveau de la fosse canine. Comme le précédent, ces canaux sont sou>i:':
ouverts sur une assez grande partie de leur trajet, en sorte que les vaisH-am
et nerfs destinés aux dents molaires, comme ceux destinés aux dents ank-
rieures, se trouvent inmicdiatement en contact avec la muqueuse du sinu*.
Le bord postérieur est plus long que le bord correspondant de l'apoph.w
pyramidale. — L'antérieur, plus long aussi que son correspondant, est a»i.:-
à sa partie moyenne par la saillie du conduit dentaire antérieur. — L infé-
rieur, qui est très-saillant sur Tapophyse pyramidale, est au contraire e\îr-
mement mousse du côté du sinus ; il se confond en haut avec le sommet. C'-
est uni, arrondi et Iransporcnt ; en bas, ce bord forme avec les parois antérit i *'
et postérieure d'une part, et la base du sinus de l'autre, une large goutii* :^
demi-circulaire, dont il constitue la partie la plus déclive. Cette goutti- -^
répond aux racines des dents molaires.
DES OS DE LA FACE. 197
Pour compléter Tétude du sinus maxillaire, il convient de l'ouvrir par sa
partie externe, en enlevant, à l'aide d'un trait de scie, tout le sommet de
l'apophyse pyramidale. On peut observer alors la face externe de sa base, et
l'on voit très-bien comment son ouverture est rétrécie en arrière par Tos
palatin, en bas par l'apophyse auriculaire du cornet inférieur, en haut par
l'apophyse unciforme de l'ethmoïde. On peut constater en outre qu'au devant
de cette ouverture, la hase du sinus forme une saillie curviligne, étroite en
haut, où elle répond au canal nasal, large en bas et en arrière, où elle répond
au méat inférieur.
La capacité du sinus maxillaire varie beaucoup suivant les individus. Il
n'est pas rare de rencontrer sur ses diverses parois des cloisons partielles.
c. Mêtûb. — Les bords du maxillaire supérieur se distinguent : d'après leur
direction, en verticaux et horizontaux; et d'après leur situation relative, en
antérieur, postérieur, supérieur et inférieur.
Le bord antérieur se compose de trois portions bien distinctes : une infé-
rieure, une moyenne, une supérieure. — La portion inférieure, plus petite,
l'st représentée par une crête mince, qui sépare le bord interne de l'apophyse
palatine du bord alvéolaire, et qui se termine supérieurement par une mince
lamelle triangulaire ; cette lamelle forme, en s'unissant à une lamelle sem-
blable du côté opposé, Vépinê nasale antérieure et inférieure. En dehors et
au-dessous de l'épine nasale, se trouve la fossette myrti forme, à laquelle s'at-
tache le muscle de ce nom. — La portion moyenne, concave, contribue à
former l'ouverture antérieure des fosses nasales. — La portion supérieure
pst constituée par le bord antérieur de l'apophyse montante.
Le bord postérieur est très-épais et arrondi : il a reçu le nom de tubérosité
^naxiUaire. Après la sortie de la dernière molaire, il s'affaisse un peu et en
même temps il s'allonge. A sa partie inférieure et interne existe une surface
rugueuse qui s'articule avec l'apophyse ptérygoïdienne de l'os palatin. En
dedans et un peu au-dessus de cette surface, on remarque ordinairement
une gouttière oblique, qui fait partie du conduit palatin postérieur.
Le bord supérieur, mince et inégal, limite en dedans la face orbitaire de
I apophyse pyramidale. Sa direction est horizontale et antéro-postérieure.
II s'articule en avant avec l'os unguis, au milieu et sur la plus grande partie
de son étendue avec l'ethmoïde, en arrière avec l'apophyse orbitaire du
palatin.
Le bord inférieur ou alvéolaire décrit une courbe dont la concavité regarde
«'n dedans et en arrière. Il est remarquable par les cavités creusées dans son
épaisseur. Ces cavités, appelées alvéoles, affectent une direction verticale et
une forme irrégulièrement conique, comme les racines des dents qu'elles
5(>nt destinées à loger. Des cloisons transversales les séparent les unes des
autres. Les antérieures sont simples; les postérieures, qui reçoivent les
grosses molaires, sont subdivisées par des cloisons secondaires en trois, quatre
ou cinq loges plus petites. Au fond de chaque alvéole on aperçoit un ou
plusieurs pertuis qui livrent passage aux vaisseaux et nerfs dentaires. La
partie externe de ce bord présente des saillies et des dépressions alternatives
plus ou moins accusées qui correspondent aux alvéoles et à leurs cloisons.
:206
OSTHOLOGIE.
tourner eu dedans celui des trois bords de cette portion qui est le plu^ i l'u-.
et en arrière celui qui est concave.
A. Portion horizontale. — Elle est située en arrière de Tapophysc palatii.t
du maxillaire supérieur qu'elle semble prolonger. Sa figure est à pou pn
carrée. On lui considère une face supérieure, une face inférieure cl qualr»
bords.
La face supérieure^ unie , concave transversalemcnl , plane d'avanl eu
arrière, contribue à former le plancher des fosses nasales, dont elle reprt^^oi :.
la partie la plus large.
La face inférieure j un peu inégale, constitue le tiers postérieur de la \hù^^
palatine. Elle présente en arrière et en dehors une petite crête qui dniia
attache à l'aponévrose du muscle péristaphylin externe. En avant et vu drhr>
de cette créle on voit une échancrure qui, en s'opposant à une érham r;;'
plus petite de la tubérosité du maxillaire supérieur, circonscrit Torifice \\\\
rieur du conduit palatin postérieur. Celte échancrure représente ordiiiair
ment les deux tiers de Torifice. Souvent celui-ci est complété en dehor- }»i'
la base de Tapophyse ptérygoïdienne du palatin.
Le bord antérieur est mince, inégal, coupé en biseau aux dépens de la U
inférieure. Il s'articule avec le bord postérieur do Tapophyse palalim .
Fifi. 52.
Fi«. 5.K
Os jpnlatin,
face extentp.
Os palatin j
face interne.
Ki;î. 52. — 1. Faci'ttr cMrrno il.' |'.i|K>|.hys«' <Ml>ilaiiv.— 2. FaciMto supriirur. -«u :•
»l»' cottr a]»o|ihysc,M'i>ar('T Hr la pn rc'ilrnlc \v.\y un l>or«l iiioiissr (|ui fait partir «le la UuW ^\
niaxillairc. — a. Facrlto anUiioinr on maxillain'. — ^j. l-:rhuM» lure M'paianl Un tW .\
plivsrs (lu lM»nl Mipi'rirur H foniiunl lu plus ^raiule partit- <Ui tnm spliciio-palatin. — .i V
pl,>M' spli.-iioKlal.'. — G. (ioiiltii'iv ciHitiilmaiil a foniirr W r.mdiiit ]»alatin j..,^. t.
7. iNlilr larrlti- parfailniunt unie et lisse, (pii i'sl rcriic dans la cavité du miiun fi, .v •
cl (|iii s<- irouvc rrcoiivi'il»' j>ar la inmpn'Usr de c:c sinus. — 8. Facette ONlenie de I -
plenuoldienue. — 9. Luii^iue ^oullieic «jui lecoit le l»ord postérieur de 1 aile interne d. -
pli\se p!«i\^olde.
Fin. j.'J. — 1. Facette intcnio ou etlmuddale de Tapopliyse orldtaire sur Ia«iu. 11.- .r' ^
lorilicp du sinus palatin. — 2. Facette postérieure m sphénoidule do « etU; a|»opli>>--
A. (>)l de 1 ai»oplivse orliilaire. — /j. Apopl«.vse sphénoîdale. — j. Petile cn^le al.:
s unit I extréniité po>iéii<'ure du «omet niou'ii. — 0. Apophyse plérviioldienne d..n! on m-
siMiIcmetil le soniniel. — 7. Siiilace «onraNe <|ui fait partie «!e la paroi externe du uk.iI i» ^
— 8. Li.iijue crèlc ave( laquelle s arU. ule le cornet iutVrieur. — 9. Surface eonca\c .
huant a h.iincr la paroi externe du un al inférieur. — 10. Bord inUrno de lu portion h.
taie de I os. un u'al cl ru-iu-ux, pour s articuler avec le honl eorrcspondanl du iialatio «hj-
— 11. Moitié gauche de l épine nasale postérieure.
DES OS DE LA FACÇ.
207
Le bord postérieuTy uni et concave, donne attache à la portion aponévro-
liquc du voile du palais.
Le bord irUeme, très-épais et rugueux, s'articule avec la portion horizon-
tale de l'os palatin du côté opposé. De sa partie supérieure s'élève une crête
à laquelle s'applique le bord inférieur du vomer. En se prolongeant en
arrière, il donne naissance à une saillie aiguë qui s'unit à une saillie sem-
blable de l'autre palatin pour former V épine 7iasale postérieure.
Le bord externe se confond avec le bord inférieur de la portion verticale :
c'est sur ce bord que vient s'ouvrir le conduit palatin postérieur.
B. Portioii verticale.— Cette seconde portion est un peu inclinée en dedans,
plus large, plus longue et plus mince que la précédente. Elle offre la figure
<1 un rectangle, en sorte qu'on peut lui considérer aussi deux faces et
qualrc bords.
La face externe présente : 1" en avant, une petite surface unie qui est
rt't ouverte par la muqueuse du sinus maxillaire; 2«en arrière de celle-ci,
une large surface inégale qui s'étend du bord supérieur au bord inférieur, et
qui s'articule avec la partie postérieure de la face interne du maxillaire ;
3' plus en arrière encore, une gouttière verticale qui, en se réunissant à une
^'••ultière de l'os précédent, forme le conduit palatin postérieur ; la partie
Fiji. 5'i.
Fifi.
Fi;i. 56.
(h palatin,
eue postérieui^.
Os palatin,
vue poster O'interne.
Os palatin,
variété de conformation.
Fij;. 5i. — 1. Facétie interne de l'apophyse orbitaire et sinus palatin. — 2. Facette supé-
r . rc. — 3. Facette postérieure. — 4. cchancrure du bord supérieur. — 5. Apophyse sphé-
.'U!«'. — 6. Gouttière qui reçoit l'aile interne de l'apophyse ptérypoïde. — 7. Portion de
"Il gouttière qui repose sur l'apophyse ptérypohiienne. — 8. (iouttièrc moyenne de cette
a . .ji\NO. — 0. (jouttière externe de la niûnie apophyse. — 10. Saillie du bord antirieur
1- K|n)nd a l'orifice et à la ca>ilé du sinus maxillaire. — 11. Bord postérieur de la portion
L- ii/.Mitale. — 12. Son bord antérieur. — 13. Son bord interne. — Mx- Épine nasale.
Ki::. 55. — 1. Portion horizontale du palatin. — 2. Sa portion verticale. — 3. Aiwphyse
;i r) iiMi.iiennc. — k- Bord interne de la portion horizontale. — 5. Epine nasale. — 6. Crète
Hi ^articule avec le cornet inférieur. — 7. Échancrure du bord supéiieur. — 8. Apophyse
,il„Uire. — 9. Apophyse sphénoîdale. — 10. Gouttière interne de l'apophyse ptérygoidiennc.
— 11. Petite crt'le donnant atUchc au tendon du péristaphylin externe.
Ki;:. 56. — Sur ce palatin, les deux apophyses du bord sup 'rieur se touchent et l'échan-
'■•-r. rompriso entre elles se transforme en trou. — 1. Face externe. — 2. Goulticro rontri-
. .1 a former le conduit palatin postérieur. — 3. Trou palatin. — 4, 5, 6. Les facettes
• i .«, supérieui-c el postérieure de l'aiwphysc orbilairc. — 7. Apophyse sphénolthUe. —
b tiiu' externe de l'apophyse ptérygoldieunc.
208
OSTEOLOGIE.
inférieure de celle gouttière, toujours plus profonde, décrit les deux lion i»u
les trois quarts d'un canal ; quelquefois elle se transforme en un canal cum-
plet. A son extrémité supérieure, on observe une petite surface lisse qui faii
partie du sommet de la fosse zygomatique.
La face interne contribue à former la paroi externe des fosses nasales. \ïx
offre de haut en bas : 1» une crôte antéro-postérieure extrêmement court».
située sur le pédicule de l'apophyse orbitaire; cette crête s articule avec !<'
cornet moyen ou ethmoïdal; 2* une dépression qui fait partie du mti!
moyen ; 3° une seconde crOte horizontale qui s'étend du bord antérieur au
bord postérieur de la portion verticale, et qui s'unit au cornet inféritur.
Ix* une seconde dépression plus accusée que la précédente, qui fait paru
du méat inférieur.
Le bord antérieur, irrégulier et tranchant, présente à sa partie moyor»:K
un prolongement anguleux qui concourt à rétrécir Torifice du sinus maxi.
laire. Ce prolongement est reçu dans la fente qu'on remarque k la partx
inférieure de Forifice; son extrémité pénètre dans le sinus et se l^uu^t
recouverte en dehors par la muqueuse de cette cavité : cette portion s<>uv
muqueuse de la face externe contraste par son poli avec les portions articu-
laires voisines.
Le bord postérieur, irrégulier aussi, est concave. 11 s'applique au bi rJ
antérieur de l'aile interne de l'apophyse ptcrygoïde.
De l'angle que forme le bord postérieur avec le bord correspondant di la
portion horizontale on voit naître une saillie volumineuse qui se porte m
bas, en arrière et en dehors. Cette saillie s'articule avec Tangle rentrant -i-
sommet de l'apophyse ptérygoïde ; elle revêt la forme d'une pyramide à Iw-»»
triangulaire, d'où les noms d'apophyse ptérygoidienne, à'apophyie pyramtàj
qui lui ont été donnés. — Sa face supérieure offre trois gouttières : un
externe, très-inégale, qui reçoit le bord postérieur de l'aile externe de la;»-
physc ptérygoïde ; une interne, tantôt plus courte, tantôt beaucoup i- u-
longue, qui reçoit le bord postérieur de l'aile interne ; et une moyenne li^v,
triangulaire, qui est reçue dans l'espace compris entre ces deux ailes ol q >:
complète la fosse ptérygoïde. — Sa face inférieure forme une dépeuila:'
de la voûte palatine. On y remarque deux perluis, qui sont les orifices lufi-
rieurs des conduits palatins accessoires. — Sa face externe est denleléf }► v.r
s'articuler avec la tubérosité du maxillaire ; elle offre une petite fai>::'
triangulaire qui fait partie de la fosse zygomatique. — Sa base se conlii. «•
avec l'angle de réunion des portions horizontale et verticale; elle est crcunt
d'une gouttière qui fait partie du conduit palatin postérieur. — Son sorani. t
est couché presque horizontalement sur l'extrémité inférieure do 1 j ^
externe de l'apophyse ptérygoïde.
Le bord inférieur de la portion verticale se confond avec le bord e\torr:t
de la portion horizontale.
Le bord supérieur est surmonté de deux apophyses : l'une po5téri«'un
inclinée en dedans et en arrière, c'est Vapophyse sphénoïdale; l'autn* a:*-
rieure, beaucoup plus considérable, un peu inclinée en dehors, cc^\ 1 ^ -
physe orbitaire. Ces apophyses sont séparées par une large échancrun s •
le sphénoïde convertit en un trou nommé sphéno^palatin. Quelquefois tl r»
DES OS DE LA FACE. 200
s uuisseDt Tune à l'autre ; Téchancrure est alors remplacée par un trou :
d autres fois on observe un trou, et au-dessus de celui-ci uue petite
échftiicrure.
L'apophyse postérieure ou sphénoïdale, moins élevée que l'antérieure,
présente trois facettes : une interne, concave, qui fait partie des fosses nasales ;
une externe, convexe, qui répond au sommet de la fosse zygomatiquc ; une
Mipérieure, plus petite, creusée d'une gouttière qui contribue à former le
rouduit ptérygo-palatin.
L'apophyse antérieure ou orbitaire se continue avec le bord supérieur
de l'os par un pédicule que limite en bas et en dedans la petite crOte à
laquelle s'attache le cornet moyen, et qui semble avoir subi une sorte de
lorsion sur son axe. Cette apophyse est creusée d'un sinus qui porte le nom
de sinus palatin. Elle ofTre cinq facettes :
l" Tne facette supérieure, inclinée en dehors, qui constitue le sommet du
plancher de l'orbite. Lorsqu'elle est Irùs-incliuée, elle fait partie aussi de la
paroi interne de cette cavité ; quelquefois môme elle appartient en totalité
à cette paroi.
2* l'ne facette externe inclinée en bas et en arriére, constituant le sommet
de la fosse zygomatique. Elle est séparée de la précédente par un bord
mousse qui concourt à la formation de la fente sphéno-maxillaire.
3» Une facette interne qui s'articule avec les masses latérales de l'eth-
moïde, et sur laquelle il n'est pas rare de rencontrer l'ouverture du sinus;
«ehii-ci communique alors avec les cellules ethmoïdales postérieures.
T lue facette postérieure tournée en haut et en dedans, et articulée avec
la partie inférieure de l'orifice du sinus sphénoïdal. t/cst en général sur
( ettc facette que s'ouvre le sinus palatin ; dans ce cas, il communique avec
Ir précédent.
.V Enfin une facette antérieure, plane, triangulaire, qui s'articule avec
:itie facette semblable du maxillaire, située à l'union de son bord supérieur
îi>oc le postérieur.
I^arrai ces cinq facettes, les deux premières, recouvertes par le périoste,
M»iit lisses et unies ; les trois autres, ou facettes articulaires, sont au con-
traire plus ou moins inégales. *
Connexions. — Le palatin s'articule avec deux os du crâne, avec deux os de
l'i face et avec celui du côté opposé. Il s'articule avec le sphénoïde par le
bord postérieur de sa portion verticale et ses trois apophyses; avec Teth-
moïde par son apophyse orbitaire ; avec le maxillaire supérieur par cette
même apophyse, par son apophyse ptérygoïdienne et par la face externe de
M portion verticale; avec le cornet inférieur par la crôte principale de la
fa -e interne de cette portion.
<:el os contient un peu de tissu spongieux dans sou apoph) se ptérygoïdienne ;
»ur le reste de son étendue il est presque entièrement composé de tissu
compacte.
DrvAoppemenL — Le palatin, comme tous les os de la face, se développe
aiiv dépens d'un blastème sous-périostique. 11 a pour origine un seul point
d M:>^iflcation qui occupe l'angle de réunion des deux portions. La portion
i. la
210
OSTËOLOGIE.
liorizoutale s'étend plus rapidement et l'emporte d'abord sur la vertinlf :
plus tard, cette dernière s'allonge un peu ; il s'établit alors entre l'une et
l'autre une sorte d'égalité. Lorsque le sinus maxillaire s'agrandit, le boni
postérieur de l'os dans lequel il est creusé s'allongeant considérablement de
bas en haut, on voit la portion verticale s'allonger aussi et devenir prédo-
minante.
VI. — Cornet Inférteor.
Le cornet inférieur est un os pair, situé sur la paroi externe des fof>e>
nasales, au-dessous de l'entrée du sinus maxillaire.
Cet os est allongé d'avant en arrière, enroulé de haut en bas et de dedaiir
endehors. il présente deux faces : l'une convexe, dirigée en dedans, Tauirr
concave, dirigée eu dehors; deux bords : l'un supérieur, mince et fra^U* ,
l'autre inférieur, plus épais ; et deux extrémités : Tune antérieure, l'autre p<«?-
térieure plus ou moins effilée.
Pour le mettre en position, il faut tourner sa face convexe en dedans, ^*u
bord le plus épais en bas, et son extrémité la plus large en avant.
A. fmm. — La face interne ou convexe est remarquable par les rugotiti-f
disséminées sur toute son étendue. Une saillie antéro-postérieure la diu^
eu deux moitiés à peu près égales; la moitié supérieure, tournée en haut, fait
partie du méat moyen des fosses nasales ; la moitié inférieure, très-ragueu?^.
regarde en dedans et un peu en bas.
La face externe ou concave est beaucoup moins inégale que la précédeuti'.
Klle fait partie du méat inférieur.
1. ■ortfs. — Le bord supérieur y très-irrégulier, est oblique en bas et on
avant dans son tiers antérieur, pour s*articuler avec la crête égmlemiMii
Fig. 58.
Cornet inférieur,
face interne ou contesta.
Cornet inférieur^
face externe ou concax>e.
Fig. 57. — 1, 1. GréU» antéro-posUfrieure qui divise la face interne en deux partu^ » **
pirs égale». — 3, 3. Bord inférieur. — 3, 3. Partie antérieure ou oblique do bord vi|«r.' .
|uir laquelle le cornet s'articule avec la crête située a la hase de l'apophvse moDUn:*
uiaxillain*. — 4. Apophyse ungucale. — 5. Apophyse à laquelle vient s'unir r«p"i'*''
uncifonnc de Tethmolde. — ti. Partie du bord supérieur qui s'articule «fec la crêieàe U t* «
interne iln palatin. — 7. ExtréiniU' antérieure. — 8. Extrémité |>o»térieure.
Fig. 58. — 1. I^rge dépression mcupant la partie moyenne ou centrale de la fane c\i< v'
— 3, 3. Bord inférieur tres-é|>ais et rugueux. — 3, 3. Partie antérieure ou obliqve do >
supiTieur. — k. Apophyse unguéale. — 5. Apophyse qui s'articule avec l'apophyse mnrù --^
•le l'ethmolde. — 6. Portion du bord supérieur qui s'unit à la crête du palatin. — T V*
pliyse anriculaire.
DES OS DE LA FACE. *ill
oblique, qui répond à la base de Tapophyse montante du maxillaire. — En
arrière de cette portion oblique on voit l'apophyse unguéale^ convexe en
dedans, concave en dehors, qui représente la partie la plus culminante du
bord supérieur. Cette lamelle s'articule en haut avec l'extrémité inférieure
de Tos unguis; en avant et en arrière avec les bords de la gouttière nasale.
Elle contribue par conséquent à la formation du canal nasal.*
Sur la portion moyenne du bord supérieur il existe deux autres lamelles,
Tune descendante, Tautre ascendante. — La première, beaucoup plus large,
a été comparée, par Bertin, à une oreille de chien, d'où le nom d'apophyse
auriculaire, sous lequel elle est connue. Sa figure est demi-circulaire. En se
continuant avec le bord supérieur, elle constitue une gouttière qui se trouve,
pour ainsi dire, à cheval sur le prolongement de la lèvre postérieure de la
{Touttièrc nasale, et qui, en soutenant le cornet inférieur, concourt à le fixer
dans sa situation. Il suit de cette disposition que l'apophyse auriculaire
répond par sa face interne à la base du sinus maxillaire, et par l'externe à la
muqueuse qui revêt cette cavité.— La seconde lamelle, ou apophyse ethmotdale,
est très-petite et très-variable suivant les individus ; elle est située à l'extré-
mité postérieure et au côté externe de la précédente. Son sommet s'articule
e( souvent se continue avec l'apophyse unciforme de l'ethmoïde. Cette union
a pour résultat de diviser l'entrée du sinus maxillaire déjà très-rétrécie en
deux parties : l'une, antérieure, persistante, qui communique avec l'infun-
dibulum de l'ethmoïde et les sinus frontaux ; l'autre, postérieure, qui com-
munique avec le méat moyen sur une tète sèche, mais qui est ordinairement
fermée sur une tête revêtue de ses parties molles.
Le tiers postérieur du bord supérieur est inégal et s'articule avec la prin-
cipale crête de la portion verticale du palatin.
Le bord inférieur est convexe, plus épais que le supérieur, et remarquable
surtout par les rugosités très-multipliées qui le recouvrent.
c. BxirCfliltêt. — Vextrémité antérieure est mince, large, anguleuse, arti*
c ulée en haut avec le maxillaire, libre en bas.
Lfxirémité postérieure, située sur le prolongement de la saillie que pré-
H.>nte la face interne, se termine par une pointe, inégale, plus ou moins aiguë.
Le cornet inférieur est formé de tissu compacte. Il se développe par un
K'ul point d'ossification qui se montre quelques mois après la naissance.
fil. — ¥raMr et eartila«c «e la
Le vomer est un os impair, médian et symétrique, situé à la partie posté-
rieure et inférieure de la cloison des fosses nasales. 11 est allongé de haut en
bas et d'arrière en avant, aplati transversalement et creusé sur sa partie
supérieure d'une large gouttière.
Irrégulièrement quadrilatère, on lui considère deux faces, l'une droite,
1 autre gauche, et quatre bords. Pour le mettre en position, il faut placer en
haut la gouttière qu'il présente, donner à cette gouttière une direction hori-
vtntale, et diriger en arrière son extrémité libre.
Les face* contribuent à former la paroi interne des fosses nasales. Elles
312
OSTHOLOGit.
tïont ordiiiuiremeiil verticales , c'est-à-dire exuclemeul situées sur le pUu
iLiédiau. Mais très-souvent elles se dévient à droite ou à gauche, eu sorte qu«
1 une d elles devient concave, l'autre convexe ; la fosse nasale vers laquelle
(lies s'inclinent ainsi se trouve plus ou moins rétrécie, tandis que celle du
côté opposé s'élargit proportionnellement. Ces faces sont recouvertes par l<i
pituitaire.
Le bord supérieur, court et large, semble se dédoubler pour former ini-
gouttière antéro-postérieure qui répond k la crête de la face inférieure du
i'orps du sphénoïde. Les bords de cette gouttière, ou ailes du vomer, «<>iii
rerus dans la rainure qu'on remarque sur le côté interne de la base des apo-
physes plérygoïdes.
Le bord inférieur est le plus long. Il s'ailicule avec l'apophyse palatine d<^
maxillaires en avant, et la portion horizontale des palatins en arrière.
Le bord antérieur y incliné en haut, s'unit supérieurement à la lame pir-
pendiculaire de l'ethmoïde, et inl'érieurement au cartilage de la cloison do-
fosses nasales.
Le bord postérieur, incliné en bas, est libre, mince et uni. Il sépare 1 oin- :
[lire postérieure de la fosse nasale droite de celle de la fusse nasale gaut h< .
Omnesions, — Le vomer s'articule avec deux os du crâne et quatre «^^ «i-
la face : avec le sphénoïde par son bord supérieur, et l'ethmoïde par >• ;
Imrd antérieur; avec les deux maxillaires et les deux palatins par son hri
iïiférieur.
Conformation intérieure. — Cet os est formé de deux lames parallèles, q •
se confondent en bas et en arrière, mais qui restent distinctes en avant et « :
haut. In prolongement émané du cartilage de la cloison remplit l'interxa'
r|iii les sépare.
Développement. — Tous les auteurs s'accordent pour admettre que le \miu. r
rsl précédé par un cartilage dans 1 épaisseur duquel il prend naissant. J
m'étais d'abord rallié à l'opinion commune ; mais de nouvelles observali". •
m'ont appris qu'il ne se développe pas aux dépens de ce cartilage. On le >. .
constamment apparaître à la surface de celui-ci. ('x)mme Ions les o- «l:i
même groupe, il a pour point de départ le blastème sous-périostique. Oi-
stamment aussi il apour origine deux points d'ossification, Tun droit et r.nilr»
gauche, qui répondent à la partie la plus inférieure du cartilage de la ( U>.
î^on. Ces points se montrent du cinquième au sixième mois de la \ie in'n
nlérini», s[)us la forme d'une lamelle elliptique de 3 millimètres de longiiti.i
Les deux lamelles s'unissent très-rapidement par la partie moyenne de l ur
îw)rd inférieur, et forment alors une gouttière de ^ à 5 millimètres, oim."-»'
en arrière et en avant. La fusion contiiniant A s'opérer, la g(»nttière ne la^!
pas i\ se compléter, et en même temps son bord inférieur s'élargit. Vue T- •
lonslituée, celle-ci s'allonge de plus en plus, tandis que ses bord8s'éle\e :
Elle se prolonge ainsi, d'une part, jusqu'au conduit palatin antérieur et j -^
qu'à l'épine nasale postérieure; de l'autre jusqu'à la crête du sphénoîdo. ••
ses bords s'écartent pour s'incliner en dehoi's.
Le \omer est donc indépendant du cartilage de la cloison à sa nais>ai.( « . .
pendant toute la durée de son dé\eloppemenl ; il ne s'approprie pasct'hn-c
i
DES OS DE LA FACE.
2i:j
il Tombrasso. i]e mode de développement nous rend comple de son mode de
(oiiformalion et de la présence si exceptionnelle d'une lame cartilagineuse
dans son épaisseur.
Quelques années après la naissance, d'autres modifications se produisent.
Le cartilage est résorbé inférieurement; les deux lames de l'os se rappro-
l'hont, puis se confondent en une seule. Cette lame s'amincit à son tour chez
Tadulte dans toute sa moitié postérieure. La résorption du cartilage et la
fdsion des deux lames peuvent s'étendre à toute la hauteur du vomer ; c'est ce
qiiun obsene chez quelques adultes, et surtout chez le vieillard.
Cartilage de la cloison, — Pendant tonte la première moitié de la vie fœtale,
la cloison des fosses nasales est exclusivement constituée par un cartilage qui
•Vtend de leur paroi supérieure H rinférieuro, et de leur ouverture anté-
rieure à la postérieure.
Dans le laps de temps qui s'écoule du cinquième mois j\ la naissance, on voit
naître les deux lames qui embrassent dans leur intervalle sa pnriie inférieure
FÎR r^o.
Voilier et cartiiaye de in cloison.
I. (lariilai;!' tU* la rloi.sou. — 2. Bord supthieur cl jh»Ii rieur de ce cartilage, uni a la
■.'•t.<- |w»r]K»iiilirulairc de l'ethnioîdo. — 3. Son bord supcriour el antt^rieur, uni au cartilagr
îiiénil du iiei. — 4. Coupe du rartilane iaitral du nez. —5. Bord inférieur el antérieur il;i
.iMila^ de la cloison. — 6. Cartilage de l'aile du iioz débordant relui de la cloisou. —
T. Ikiid inférieur et postérieur du cartilup' de la cloison, uni au l)ord antérieur du vonier.
— 8. Prolongement intra-Tomérien de ce cartilage, dont les bords supérieur et inférieur sont
• *><\nés par deux signes ponctués. — 9,9. Bord supérieur ou base du Tonier, dont l'aile
. lit* a . !>• tii'.rM'e. — 10. Bord ^wsiéricur «le cet os. — 11. Son bord inférieur, uni aux
l^.L'.ins et a lapophyNC puliitiiie «les iiiaMUaircs. — 12. Sommet du vonier; au-dessus de ce
-.iiiiM'l oïl toit un très- petit curlilap' <|ui savaiiro jus<iue sur l'épine nasale, el qui existe
< ox^umnient. — 13. Branche jln)ile du nnuluil palatin antérieur. — \'i. Orifice inférieur de
u iimnrhe gaurhe de ee «unduil.
'il^l OSTKOl.OdlK.
ri iK)st('Ti(Mir<', cl qui coinpotHOnt le muiht. Ainsi oiiiprisonin'' sur mu» priili--
«le Sun rlcnduc, \r carlil.'i^^o de lu cliMsoii ne subit d'alxtrd aucune réducliui:
dans SCS dinicnsidus : il csl siniplonicnl doublé à droilc et à gauche d'un»'
lame osseuse.
Apres la naissance, sa jiailie supérieure et anlériein'c s'ossiticel [)rend aloiv
le nom de Imnr perpcndiculdirv, de rt'thmonif. Vax même temps sa pailir
inlericure (»t ijoslcrieurc csl résorbée de bas en haut, à mesure que It^s dcu\
lames du \omer se raijpioelicnl. Il se réduit donc à S(»s doux evtrémilo
opposées. l.(U'squ'on l'examine chez l'adulte, il n'est plus représenté que par
un sc^'incnl (|uadrilalère, situé dans l'angle rentrant que forment la \du\v
per[)endiculaire de retbmoïde ri le \omer, et par une sorte d'appendice qu'il
cn\(de dans l'épaisseur di* ce dernier, — l>es quatre bords de ce cartilage dcie
s«Mit postérieurs et deux antérieurs,
l.e Itord pustt'iù'ur et ,Knj)i''rirnr s'unit à la lame perpendiculaire de l'elli-
moitié à la manière de> ciMcs a\cc les cartilages costaux; il est inégalement
découpé,
\x (uifil jmstrneur i'f infcrituir adhère, en avant à ré[)ine nasale, en arrirn-
il la moitié inlVuleure i\i\ bord antérieur du ^omer, dans l'épaisseur duqui!
il se [M-(donge sous la l'orme d'une lanuuclle qui peut s'étendre jnsqn ïi lii
créle du sphéiu)ïde.
Le lnn\l (intt'rit'ur et snfurieur ré[M)nd, en haut aux cartilages latéraux du
ne/, a>ec les(inels il >ie eonlinui*, cl plus bas aux cartilages des aile^ du in/
(|U il sépan' l'un de l autre.
\a' hord (intèrietir et infcrlenr sétend du précédent à l'épine nasale mi-
respnndaule. Il se diriue de liaul «mi bas et d'aNant eu arrière: c'e-t le plu-
etmrl de loiis.
Les laces d«' l'c cartilagt'. lanliM Ncriirales et tantôt iiulinées de lim uii
de lauli'c \'M\\ sont lapi>M'es par la piluilaire, qui leur adhère assez faibb-
meut.
VIII. — Maxillaire Inférieur.
Le fiiiixilhnir' infrrieur est un os impair, médian et s} métrique, situé
à la partie iiiIVririire de la lace, aiî-de-soiis et au dexnut de> temporaux,
MNcc lesqni'N il s articule.
Aplati da\aiil en arriére ri dv deli(U> eu (b'dan-, il décril uni' c«»url).
parabnli«|ih' à concaxile po^lcrieure. d(»nt le< (•xtr('mite> si' relèxenl pour -<■
diriger pre<<iue \erlicalenuMil «mi haut. On le di\i-e généralement (*n < orf-^
ou partie mox'uue, el extrémité-, apiu Ires au>si brawhes iW la mâchoire.
Nous lui con-'iilererons : d«'ux laci's, liine antérieure et l'xterne conxexe;
I autre po-lrrirure et inlerne ci»nca\e : un bord supérieur ou dentaire, nu
bord inrerieurtui eer\ic.il.el un bord po>lerieur l'U }»arolidien. — Pour mettre
e«>l os (Ml ptt-^itiitu, il l'aul lourutM' en a\ant -a lace coinexe, placer en haul
s<in bord «liMilaii-e «•! donnera celui-ci une direction horizontale.
.%, Forr MiHer<»-«»\lrriir ou cutanée. — Irès-conxexe en axant, celle face
1 e-l bi-aut onp nioiiiN ^m- !,>-. eAir-, l'S» p'"r><'ute sur «^a partie médian(* un
DES OS DE LA FACE. 215
trè»*petit sillon ou une simple ligne verticale, dernier vestige de la soudure
des deux moitiés qui formaient primitivement la mAchoire inférieure.— Au*
dessous de cette ligne, appelée symphyte du mentonj est une saillie triangu-
laire à base inférieure, Yéminence du mentouj plus ou moins développée sui«
Tant les individus.» De la base de cette éminence naît, à droite et à gauche,
la ligne obiique externe^ qui, d'abord horizontale et très-rapprochée du bord
inférieur, devient ensuite obliquement ascendante pour aller se continuer avec
le bord antérieur de l'apophyse coronoïde. — Au-dessus du point de départ
de la ligne oblique externe, de chaque côté de l'émlnence mentonnière, on
voit une dépression qui donne attache au muscle de la houppe du menton ;
et plus en dehors, Me trou f?Mnfonnier, qui constitue l'oriflGe externe du
conduit dentaire inférieur. Ce trou, plus rapproché du bord inférieur
que du supérieur, correspond à la deuxième petite molaire ; il regarde en
haut et en dehors.— Au delà de la ligne oblique externe se trouve une largi*
surface rectangulaire, que recouvre le masséter, et qui présente inférieure*
ment des inégalités pour l'insertion de ce muscle.
B. race pMtero-iiiienic on linguale. — Elle comprend deux parties bien
distinctes : Tune, supérieure et antérieure, qui se moule sur la langue et qui
en reproduit très-fldôlement le contour ; l'autre, inférieure et postérieure, qui
répond aux parties molles du cou. — Ces deux portions sont séparées par In
/ti/ne oblique interné, parallèle à l'externe, mais plus élevée, beaucoup plus
Baillante, se continuanl en arrière avec le bord interne de l'apophyse coro-
noïde. Elle donne attache au muscle mylo^hyoïdien, d'où le nom de ligne
mylthhyMienne qui lui a été aussi donné.
La première portion, ou portion linguale, portion buccale, concave et
assez large en avant, se termine en pointe de chaque côté. Elle présentt*
»ar la ligne médiane la symphyse du menton, et plus bas l'apophyse géni,
J latte apophyse, chez quelques individus, se compose de quatre petits tuber-
cules, deux supérieurs qui donnent attache aux muscles génio-glosses, et deu\
inférieurs auxquels s'insèrent les muscles génio-hyoîdiens. Très-souvent ces
quatre tubercules se confondent en partie, et produisent par leur fusion uno
apophyse dont la forme et la saillie varient beaucoup suivant les individus. —
De chaque côté, entre cette apophyse et l'origine de la ligne oblique interne,
existe une dépression qui répond à la glande sublinguale. — La portion lin-
guale de la face interne est revêtue sur toute son étendue par la muqueuse
buccale qui la sépare de la pointe et des bords de la langue.
La seconde portion, ou portion cervicale, revêt la forme d*une gouttière
étroite et plus profonde en avant, large et superficielle en arrière. La moitié
antérieure de cette gouttière, sous-Jacente à la ligne mylo-hyoîdienne, cor-
respond à la glande sous-maxillaire sur laquelle elle se moule. La moitié
postérieure, rectangulaire, représente la face interne des branches de la
mâchoire; elle se trouve en rapport surtout avec le tnuscle ptérygoïdien in*
terne. On y remarque en bas et en arrière des inégalités destinées A l'inser-
tion de ce muscle.--A sa partie centrale on voit l'orifice interne du conduit
dentaire inférieur, situé sur le prolongement d'une ligne qui raserait le
bord supérieur du corps de Tos. Cet oriflce regarde en haut, en arrière et ftn
31G
OSTEOLOGIE.
dedans. Sur sa partie postérieure il existe un autre orifice, relativement
très-minime, qui donne passage à des vaisseaux. En avant, il est limité par
une petite crête et plus haut par une épine à laquelle vient s'attacher le liga-
ment latéral interne de l'articulation temporo-maxillaire. Eu dedans et fn
bas, il forme le point de départ d'un sillon, le sillon mylo-hyotàien^ qui loge \c
nerf et les vaisseaux de ce nom.
C. Bord mipéHear. — Ce bord est formé d'avant en arrière par Varrod*
alv^laire inférieure, Vapophyse coroncH'de, Véchancrure sigmatde et le ccmâuU.
V arcade alvéolaire s'incline un peu en dedans par ses deux extrémités:
elle décrit ainsi une courbe plus petite qui se trouve inscrite dans la courU<
du bord supérieur, et qui, suffisamment prolongée, pas^rait à 15 ou 18 mil-
limètres en dedans du bord postérieur de l'os. Cette arcade est creusée d<
ravités ou alvéoles dont la forme reproduit celle des dents et dont la capacilr
augmente d'avant en arrière. Elles sont simples au niveau des incisives et apla-
ties de dedans en dehors ; simples aussi au niveau des canines et des petite^
molaires, mais aplaties d'avant en arrière. Celles qui reçoivent les grosses nx»-
laires sont à peu près cylindriques et subdivisées en deux cavités secondain^
par une cloison transversale. Au fond de chacune de ces cavités, on apen:Hit
un ou plusieurs orifices qui livrent passage aux nerfs et aux vaisseaux den-
lûires. — La partie antérieure de l'arcade alvéolaire présente de très-légvr\>
saillies verticales qui correspondent aux alvéoles, et des dépressions en rap-
port avec les cloisons qui les séparent. Mais ces saillies et dépressions se raon-
Irent en général beaucoup moins accusées sur le maxillaire inférieur qn<
-iirle supérieur. — La partie postérieure est unie, et recouverte, ainsi que la
précédente, par la muqueuse gingivale.
Vapophyse corondide, située en arrière et un peu en dehors de Tanadt
iilvéolaire qu'elle surmonte, est verticale, aplatie transversalement, de foroK
[jyramidale et triangulaire. — Sa face externe, plane, donne attache à quel-
ques fibres du masséter. — Sa face interne, beaucoup plus étroite que h
précédente, regarde en arrière. — Sa face antérieure, un peu tournée en
dedans, revêt l'aspect d'une gouttière qui se prolonge en partie sur la fan
i\x terne de l'os. — Le bord antérieur, très-long, convexe supérieurement,
eoncavo inférieurement, se continue avec la ligne oblique externe. L in-
lerne, rectiligne, se continue avec la ligne oblique interne. Le postérieur,
iiincave, fait partie de l'échancrure sigmoide. — Le sommet s'incline un p« u
i^n arrière. — Cette apophyse donne attache au musile temporal. Son \oluii)<
(■si en rapport avec celui de ce muscle.
L'échancrure siymuide est demi-circulaire. Elle sépare l'apophyse t^n-
iioide du coudyle, et donne passage au nerf ainsi qu'aux vaisseaux ma>>r-
lérins.
t.e condyUy situé au-dessus du bord postérieur de la mâchoire, en arrit n
lie l'échancrure sigmoide, ofl*re la forme d'une saillie ellipsoïde, dont If
^rand axe se dirige un peu obliquement de dehors en dedans et d'avaut < n
arrière. — Sa face supérieure convexe s'articule avec la cavité glénoide du
temporal. La postérieure, connexe aussi, se continue en haut avec la pmt-
dente. L'antérieure, concave, est séparée au contraire de cette dernièn* par
I
DES OS DE LA FACE. 217
une artMo InVmanifeste ; elle donne attache au muscle ptérygoïdien externe.
— L'extrémité externe reçoit l'insertion du ligament latéral externe de l'ar-
ticulation temporo-maxillaire. L'extrémité interne, située sur un plan plus
reculé, forme aussi une saillie plus prononcée.
Le condyle est supporté par un pédicule qui a reçu le nom de col. En ar-
Hère le col se continue sans ligne de démarcation avec le bord postérieur de
lus. Sa partie antérieure concave se continue inférieqrement avec la face
interne de la branche de la mâchoire. Son bord externe est rectiligne ; l'in-
terne est concave.
1. ■•ré Inférieur. — Le bord inférieur, appelé aussi base de la mâchoire,
t'él horizontal, arrondi, lisse et uni. On y remarque, à droite et à gauche de
la ligne médiane, au-dessous de la saillie du menton, une fossette ou plulùt
une empreinte ovoïde Irùs-superflcielle, à laquelle s'insère le muscle
digastriquc. Ce bord répond en dedans à la glande sous-ma\illairc, en dehors
au muscle peaucier.
B. BoHi poftiérlear ou paroiidlen. — Il est rectiligne, oblique de haut en
bas et d'arrière en avant. En s'unissant au bord inférieur, il constitue un
angle qui représente la partie la plus saillante de l'os, et qui varie avec l'âge.
Mieile fœtus, cet arigle s'élève à 150«; à la naissance, il se réduit déjà à
I3ô% et dans l'âge adulte à 120». Mais, sous l'influence de la vieillesse, il
re>ient en partie à ses dimensions primitives, et mesure alors 12v5® à 130».—
Chez le fœtus et l'enfant, il est plus considérable, parce que les dents n'exis-
tent pas encore ; la mâchoire inférieure a donc une voie plus longue à par-
courir pour arriver jusqu'à la supérieure, et c'est afin de favoriser son éléva-
tion que les angles de la mâchoire s'ouvrent davantage. Chez le vieillard, les
dents n'existant plus, et les deux bords alvéolaires devant s'appliquer aussi
Fig. GO.
MariUaiiv inférieur.
I. (litriKilu nia\illairo et ligne olilique externe. — 2. Branche de la nuiclioire. — 3. Syni-
\'\\^ — ^. Fos.vtte situi'e sur le rAt(* de retle symphyse. — 5. Trou ïuenlonnier. —
t*. Kiiiprrinte du bord inférieur à laqueUe s'attaehe *Io muscle digastrique. — 7. U'geiv
' '-^•rrvkiou da ni^nie bord eorrespondant au passage de l'artiTe faeiale. — 8. Angle de la
•..rt. iioire. — 0. Extrémité |M)stérieure de la ligne oblique interne. — 10. A|X)piiyàe con»-
' '•♦• — 11. Condyle. — 12. Bhanrnur signioïde. — 13. Orifirt» du raual dentaire infé-
o^ur. — u. Sillon destiné au rameau mylo-hyoTdien. — 15. B«»nl alvéolain». — 1. Imisives.
— • Canine. — h. PiMiles molaires. — m. Grosses molaires.
218
0STE0L06IE.
l'un à l'autre, on voit les deux angles de la mâchoire s'ouvrir de nouvean pour
leur permettre d'arriver jusqu'au contact.
Conformation intérieure, — Le maxillaire, comme tous les os plats, com-
prend dans sa constitution une table externe, une table interne, luoe rt
l'autre compactes, et une couche moyenne composée de tissu spongicui.
I^es deux tables compactes sont minces au niveau du bord alvéolaire, ^|>ai«s>
a leur partie moyenne, et surtout inférieurement. Dans l'épaisseur df la
couche spongieuse chemine le canal dentaire. Ce canal, qui a pour origiiu
l'oriflce situé sur la face interne de la branche de la mâchoire, se porte fc
bas et en avant, et devient bientôt parallèle au bord inférieur, dont il ir
trouve Irôs-rapproché. Arrivé au-dessous de la première petite molairt- . i!
donne une division qui poursuit le trajet du canal principal et qui commu-
nique avec le sommet des alvéoles de la canine et des incisives. Aprt^» tv ;r
émis ce petit conduit, il se réfléchit pour se diriger en haut et eu arrù rv.
Développement. ^ La mâchoire inférieure se montre au début do %ecvu.
mois de la vie intra-utérine, sous la forme d'un petit arc ogival compo>e o-
deux moitiés symétriques qui s'appliquent angulairement l'une à Tautn* >.
la ligne médiane. Selon plusieurs auteurs, chacune d'elles serait prér^ti-
par un filament cartilagineux. J'ai vainement cherché ce cartilage q..
d'après les mêmes observateurs, précéderait aussi l'os maxillaire supérieur
Constanmient je les ai vues se former aux dépens du blastéme étalé sur u
face interne de leur périoste.
Mais une simple membrane fibreuse dépourvue de soutien ne pi»u\a/
assurer à la mâchoire inférieure la forme qu'elle devait offrir pour *e mrt '^
en rapport avec la supérieure. Dans ce but, la nature a placé à sa par -
postérieure un arc cartilagineux, comparable à ces charpentes qui sup[»*r
tent les voûtes en construction. Cet arc, de figure parabolique, constitue >
cartilage deMeckel,
Ce cartilage, signalé en 1821 par l'anatomis'te dont il porte le nom (1 , ^
été décrit par M. Serres en 1822, sous la dénomination très-exacte de wtari»^
laire inférieur temporaire. 11 a fixé depuis cette époque l'attention d'un gra:.^
nombre d'observateurs, et pariiculièrement de Reichert. Récemment, M. Vt
gitot en a donné une bonne description (2). U devient manifeste dès U t
du premier mois de la vie embryonnaire, acquiert son plus grand dé\Hi<>-
pement à deux mois et demi, et commence à s'atrophiera trois mois et dem..
pour disparaître complètement de cinq à six.
Situé sur la face interne de l'os, au-dessous de la ligne mylo-hyoidieii:<- .
le cartilage de Meckel offre la figure d'un long ruban, étendu de la syiDph.«>
i\ la paHie antérieure de la caisse du tympan. — A leur extrémité int«^r»r
les deux cartilages se continuent ; ils forment ainsi une arcade dont la par',
médiane enverrait, selon quelques auteurs, un prolongement entre \e% de .^
moitiés du maxillaire ; mais l'existence de ce prolongement ne me par&
pas démontrée. — Leur extrémité externe déborde la partie corretpoodaf >
(1) Mfckel, Manuel (Tanatomie, traduit par Jounlan, t. !!I, p. 190.
(3) llagjtoi, \ttte ttur y rurUlai/e ih MecM ifioruptes rewlut de h SonHé fie ^«w .4^.
1863, p. 1).
DES OS DE LA FACE.
219
de Tos, s'applique & la partie antérieure de Panneau tympanal, et pénètre
dans la caisse du tympan, où elle se termine par un renflement ovoïde. Ce
renflement devient l'origine de la chaîne des osselets de l'ouïe. On voit naître
(Jo sa partie inférieure un appendice filiforme qui se porte en bas ; un peu
plus tard, elle se divise en deux parties, l'une qui se continue avec l'appen-
dice, et qui représente très-manifestement le marteau, l'autre qui constitue
1 enclume.
Fendant que ces phénomènes se passent aux extrémités du cartilage, sa
partie moyenne s'atrophie, puis disparaît du quatrième au cinquième mois ;
1 atrophie continuant, il ne reste plus bientôt que l'extrémité externe repré-
»entée par le marteau et l'enclume, et l'interne qui, à son tour, disparaît
aiiiksi.
f.e cartilage de Meckel ne prend donc aucune part au développement de
la mâchoire inférieure; organe provisoire, il Joue le rôle d'un simple tuteur
et disparaît aussitôt que sa présence n'est plus utile.
Au devant du cartilage de Meckel se forme le maxillaire inférieur par
deux points d'ossification, l'un droit et l'autre gauche (i). Ces deux points
apparaissent vers le trente-cinquième jour, et s'étendent rapidement sur
toute la longueur de chacune des moitiés de l'os. Dans cette première pé-
riode, les branches sont situées sur le prolongement du corps. L'échancrure
igiDoîde, déjà apparente, regarde en arrière. Le bord parotidien est hori-
mi&ly et l'angle de la mâchoire n'existe pas.
A deux mois et demi, le bord parotidien commence à relever. A trois
mui«, le condyle, qui était d'abord aplati de dehors en dedans, comme Tapo-
i'hTse coronoïde, se dessine sous la forme d'un petit tubercule, qui bientôt
^ allonge un peu dans le sens transversal. L'échancrure sigmoïde regarde
alors en haut en arrière. — Examinée par leur bord supérieur, chacune des
moitiés de la mâchoire offre l'aspect d'une gouttière profonde, au fond de
laquelle se trouve le conduit dentaire, qui affecte également la forme d'une
t^outtière. L'orifice interne de celui-ci n'est pas fermé en haut ; il représente
il ne simple échancrure.
Vers le milieu de la vie fœtale, on voit naître, du fond de la gouttière alvéo-
laire et des deux lames qui la limitent, les premiers rudiments des cloisons
qui séparent : les deux incisives l'une de l'autre, la seconde incisive de la
t anine, la canine de la première petite molaire, et celle-ci de la seconde.
(^Iles qui séparent les grosses molaires ne se montrent qu'après la nais-
aui e. Ces cloisons passent à la manière d'un pont sur la gouttière du con-
duit dentaire ; elles forment d'abord un simple croissant ; puis les deux
• xtrémités du croissant se réunissant, il en résulte un trou, qui se ferme
[mjgressivement de la circonférence au centre.
1, A rharuu de ces points primitifs Autenricth en avait ajouté trois autres: un pour
j|*i>phyw coronoïde, un pour le condyle^ et un pour Tangle de la mAchoire. Spix, en 1815,
' rui i^oufoir en jouter un quatriàme, qui formait le cOtë interne du bord alvéolaire et l'épine
>turV a rentrée du conduit dentaire. Mais de ces quatre pointa d'ossification on ne rencontre
iruais aaruae trara. ljt.% assertions d'Autenrieth et de Spix ne paraissent pas fomlées sur
! ''t-VTration.
220
0STE0L0(51E.
Au-dessus de la gouttière du conduit dentaire, les cloisons s*étend(*nl h^
rizontalement, se rencontrent bientôt, et la séparent ainsi de la §:im;i : ^
alvéolaire. Elle constitue alors un véritable conduit, qui est en général um-
plétcment distinct vers la fin de la grossesse.
A la naissance, les quatre cloisons interalvéolaires précédemment mn^
tionnées sont encore perforées à leur centre. La face antérieure de ro>«>^r
des bosselures très-prononcées au niveau de la canine et de la pivmi -
petite molaire. La gouttière alvéolaire forme les deux tiers de la haut*
totale de l'os; les lames qui la limitent sont très-minces. Le trou mentt»it'.ir
répond à la cloison qui sépare la canine de la première petite molaih'. 1
corps du maxillaire présente une épaisseur considérable qui diffère à p» >
de sa hauteur.
Après la sortie des premières dents, la hauteur du corps de l'os dt\i
prédominante et à peu près double de son épaisseur. Le trou mentctui -
correspond à la première petite molaire. — Chez l'adulte, la hauteur :
corps de l'os est relativement plus considérable encore. Le trou menton n
répond à la dernière petite molaire, et quelquefois à l'intervalle qui s |^ -
celle-ci de la première.
Chez le vieillard, après la chute totale des dents, le bord alvéolain '-
résorbé ; la hauteur des faces externe et interne diminue si notabloin'
qu'elle redevient presque égale à l'épaisseur de l'os. Le Irou mentimi •
qui, jusqu'à cette époque de la vie, était plus rapproché du bord infènr' .:
se trouve situé sur le bord supérieur. Celuin-i n'otlre plus nunme Ira»»- <i ^
véoles ; il a pris l'aspect d'une crête.
^2. — De la face en général.
La face est un groupe de petites cavités annexées à la grande caviu* •:
crAne pour contenir des organes qui ne sont eux-mêmes que des anii* \»*- -
l'organe de l'intelligence. Sur certains points celui-ci se prolonge au de *. •
pour se mettre en relation avec le monde extérieur; de même leiixt 1 ;
qui le protège, après avoir embrassé à droite et à gauche le sens de ! •'.
dans l'épaisseur de ses parois, semble se prolonger aussi sur les ieu^ *i'
vue, de l'odorat et du goût pour leur assurer la même protection.
Ainsi constituée, la face se présente à nous sous un aspect qui difty
beaucoup de celui du crâne. Ce dernier a pour limite une vaste suHai
arrondie et partout continue. La face est formée, au contraire, de part. -
saillantes et rentrantes, qui représentent les derniers restes, la charpr 'r
le squelette, en un mot, de la physionomie. Privée des parties molles qu;
recouvraient, elle consor\'e encore une sorte d'expression ; ses ca^it»-?, ,::
voilées par des organes mobiles qu'agitait le souffle de nos passions^ m
tenant vides et béante:^, concourent surtout à lui donner cette e\pr-
étrange qui l'a fait considérer, dans tous les temps et chez tous les j»« ;
comme l'emblème le plus caractéristique de la mort.
Située au-dessous de la partie antérieure de la base du crâne, la fac :•
rline en bas et en a^ant, dV)ù il résulte : f que wm grand dianuMrv . r-
DK LA FAGK EN GKNÉRAL. !22l
furpoiidiculairemeiit celui de cette cavité, dirigé au contraire en bas et en
.uriirc ; 2' que le diamètre vertical de la tOle l'emporte sur lanléro-postc-
rit'iir cl sur le transversal.
/.a f.ice nous offre à considérer : ses dimensions absolues et relatives, sa
"Mirormation extérieure, sa conformation intérieure, son développement,
• I «ntin son mécanisme et sa résistance.
A. — Diinenilont de la îmtt.
la fart', beaucoup moins volumineuse que le crâne, forme le tiers environ
lu >olume total de la tête. Pour prendre une notion exacte de ses dimensions,
1 importe d'avoir î\ sa disposition une tête entière et une autre divisée en
iciiv moitiés sjTnétriquc?.
1" Dimensions absolues. — De ses trois principaux diamètres le vertical est
It'phis long, vient ensuite le transversal ; puis l'antéro-postérieur. L'étendue
'lu premier est de 11 à 12 centimètres, celle du second de 10 î\ 11, et celle
lu tmisième de 8 à 9.
le diamètre vertical alleint sa plus grande longueur en avant, où il répond
ir s.)u extrémité supérieure à Téchaiicrure nasale et par l'inférieure à
l'iiiience du menton; il se réduit considérablement et brusquement eu
rnrrc de la symphyse, et diminue ensuite lentement A mesure qu'on se
<)Procbe de l'ouverture postérieure des fusses nasales.
\a' diamètre transversal le plus long correspond aux os de la pommelle ;
'l< -His de ces os la largeur de la face diminue, mais d'une manière à
' nir ««'lisible; au-dessous elle se réduit noiablement.
Il" diamètre antéro-prjslérieur le plus considérable s'étend du bord infé-
'ir des os propres du nez à la partie supérieure de l'ouverture postérieuiT
• ' Im^scs nasales. En se rapprochant de la base du crâne, ce diamètre dimi-
i :<• nu pi*u ; en descendant vers la symphyse, il diminue aussi, mais lente-
1 • fit et progressivement jusqu'à la \orite palatine, au-dessous de laquelle il
•' p' (luit extrêmement sur la ligue médiane, tandis qu'il augmente au con-
lin» d'étendue sur les côtés.
T Dimensions relatives de la /o/r et du crâne. — C'est surtout pour étudier
•* diuu'îisions proportionnelles qu'une tête verticalement divisée en deux
•rfn's symétriques devient utile. En comparant sur cette coupe l'aire cir-
..H :i(e par la courbure du crâne à l'aire circonscrile par les quatre cùtés
Il liniitent chacune des moitiés de la face, on remarque que la première est
iiMdérable relativement à la seconde. La même comparaison répétée sur
iti* la série des vertébrés nous enseigne que plus la face s'allonge, plus
w-i le crâne dimiime de volume. On arrive ainsi à constater que les deux
• rtK'5 constituantes de l'extrémité céphalique présentent un développement
.•\«r.c. Ce fait, du reste, n'avait pas échappé au génie observateur des
-..iii(l> naturalistes de l'antiquité. Les artistes, de leur côté, en ont fait l'appli-
itiDii à la peinture et à la statuaire. Le crâne s'avançant sur la face et prc-
iiil à l'égard de celle-ci des proportions de plus en plus prédominantes, à
• K'^uro qu'on remonte des animaux â l'homme, ils virent dans cette prédo-
L>ri
OSTEOLUGIK.
ininance le caractère de la dignité ; et lorsqu'ils eurent à représenter d* >
demi-dieux ou des dieux, ils affaiblirent encore les dimensions de Tunt ru
augmentant, au contraire, celles de Tautre.
Les anatomistes du xvm* siècle et leurs successeurs pensèrent quil U'
suffisait pas d'avoir démontré cet antagonisme du crâne et de U face, nui>
qu*il fallait suivre en quelque sorte pas à pas les modifications inverses qui-*
subissent en descendant ou remontant la série animale. Dans ce but. ù
s'attachèrent à découvrir un procédé de mensuration qui permît d é^alu .'
leurs proportions respectives et qui fût applicable tout à la fois à Thomme et
aux vertébrés. De ces recherches sont nés : Tangle facial ; les divers gont--
mètrcs destinés à le faire connaître ; les aires comparatives de Cuvier; ei \f
procédé de M. Segond, qui consiste à décomposer chacune de ces aire» <*
plusieurs segments angulaires, afin d'en mieux apprécier l'étendue.
Angle facial de Camper. — Vue de c6té, la tète s*allonge de haut en ba^ •
d'arrière en avant; elle présente deux pôles ou deux extrémités : l'une su{r
rieure et postérieure, volumineuse et arrondie; l'autre inférieure etan'.t-
rieurc, plus petite et angulaire. Ces deux extrémités variant en sens invor^
pour connaître leurs dimensions relatives, il pouvait suffire, à la rigueur. C'
mesurer l'une d'elles ; Camper mesura l'extrémité angulaire. — Pour sommi
de son angle, il prit non l'éminence du menton, mais la partie médiane "-
Tarcadc dentaire supérieure. De ce point il fit partir deux lignes, l'une «uf^
rieure et antérieure ou faciale, qui venait se terminer en haut sur la l^-^
nasale ; l'autre, inférieure et postérieure ou auriculaire, qui se terminait -
l'entrée du conduit auditif externe : l'espace compris entre ces deux Vire-
constitue Vangle facial. Le procédé de Camper, réduit à sa plus simp
expression, consiste donc, en résumé, à appliquer l'extrémité d*un corof-^-
sur les incisives supérieures, et à diriger l'une de ses branches en haut vtr«
la partie saillante du front, l'autre en arrière vers le conduit aoditif. L:
passant des vertébrés supérieurs aux inférieurs, on voit les deux brarn t.-
du compas se rapprocher; elles s'écartent, au contraire, lorsqu'on rennv
la série, et arrivent à leur maximum d'écartement dans l'espèce humain'
Selon les évaluations de l'anatomiste allemand, l'angle facial s'ékHe à *^
dans la race caucasique ; il descend à 75* dans la race mongole ; à 70* dan- .
race nègre.
Va* procédé est d'une extrême simplicité; en outre, il est expédilif et U .
lemcnt applicable à l'homme et aux animaux, à lanature morte comme a j
nature animée. 11 fut accueilli avec un rare succès.
Angle facial de Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire. — Pour côté antéri(*(ir o
leur angle, ces auteurs adoptent la ligne faciale de Camper ; le côté inféri^ *
se porte du côté tranchant des incisives à la partie moyenne d'une ligne •- .
s'étendrait transversalement d'un conduit auditif à l'autre. Ce bord ne « /
clinant ni à droite ni â gauche, l'angle qu'il contribue k former se tn»u'
compris dans le plan médian, et mieux situé par conséquent que relui c-
C^amper pour mesurer les dimensions de la face. Mais comment rêvait' " *
Sur une tête réduite à ses parties dures, il suffit de pratiquer une m' >
médiane. Sur le vivant, la solution du problème devient plus compliqu^v
DE LA FACE EN GENÉKAL.
223
r.uuer el (^eoirroy Saint-Hilairc contruisaient graphiquement un triangle
présentant un côté inférieur, un côté antérieur et un côté postérieur. —
Pour obtenir le côté inférieur, ils mesuraient d'une part la distance qui sé-
pare les deux orifices auriculaires, de l'autre celle qui se trouve comprise
entre chacun de ces orifices et le tranchant des incisives médianes; ils
Tormaicnt ainsi un premier triangle isocèle, et abaissaient du sonmiet de
celui-ci sur le milieu de sa base une perpendiculaire qui représentait le côté
inférieur de leur triangle définitif. — Un second triangle isocèle était com-
posé avec la ligne interauriculaire prise aussi comme base, et deux lignes
obliquement tirées des conduits auditifs vers la bosse nasale ; la perpendi-
culairc abaissée du sommet de ce second triangle isocèle sur sa base leur
douuait le côté supérieur du triangle définitif. — Pour avoir le troisième
I ùté ou le côté antérieur, ils n'avaient plus qu'à mesurer la ligne qui se
[)orte des incisives à la saillie du front.
l/angle facial ainsi déterminé exprime avec plus de précision le volume
relatif de la face. Mais sa mensuration réclame tant de soins, qu'il serait sans
doute tombé dans l'oubli, si l'on n'eût trouvé pour l'évaluer un procédé plus
pratique. Ce procédé consiste dans l'emploi des goniomètres.
Goniomètres faciaux, — Ces instruments sont disposés de manière à mesurer
1 angle facial de Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire, c'est-à-dire l'angle facial
médian qui donne les meilleurs résultats, et qui seul mérite de rester dans la
science. I.eur application est à la fois plus facile, plus expéditive et plus sûre
que celle du procédé de Camper, en sorte que ce dernier, malgré toute la
popularité dont il a Joui, n'a plus actuellement qu'une simple valeur histo-
rique. — Us se composent de dea\ plans angulairement unis et mobiles l'un
sur l'autre ; un demi-cercle gradué mesure Tintervalle qui les sépare. Le
premier qui ait été construit est celui du docteur Morton ; mais il présentait
plusieurs imperfections que n'offre pas le goniomètre du docteur Jacquart (i).
L angle facial médian, déterminé à l'aide du goniomètre le plus perfec-
tionné, donne-t-il la mesure rigoureusement exacte des dimensions respec-
li>e« du crâne et de la face? Non, assurément. Les incisives et le bord alvéo-
laire qui occupent le sommet de cet angle présentent une inclinaison
extrêmement variable suivant les individus ; la bosse nasale, d'une autre part,
ne répond pas à l'encéphale, mais aux sinus frontaux dont la capacité ne
urie i>as moins, et même plus encore ; de là il résulte qu'à égalité de volume,
ce procédé peut donner des résultats assez différents. M. Jacquart, qui a fait
Tapplication de son goniomètre à plusieurs médecins, a constaté entre eux
de* différences qui ont pu s'élever jusqu'à 20* : différences trop considérables,
qui suffiraient à elles seules pour attester les imperfections de ce procédé,
alors même qu'on l'emploie dans les meilleures conditions possibles. Cepen-
dant un ne saurait nier son utilité ; il est d'ailleurs le seul qui soit applicable
pendant la vie, et le seul aussi qu'on puisse appliquer après la mort à une
tète entière.
1 1 Jarquart^ Mém. tur h mensuration (le Camjle facwi {Compte.-< rentiws rte la Société
'h tnulogie, 1856, p. 66).
22ti
OSTEOLOiilE.
Dfif aires comparatives du crdne el de la face. — I. angle facial doiiuant dt-
réîiullatsqui iic sont pas aussi approximatifs qu'on pouvait le désirer, CuMer
proposa de diviser la tôtc verticalement sur le plan médian, et de comparer
ensuite les aires des deux parties qui la composent. Ce procédé est, «I^
contredit , celui qui permet d'apprécier de la manière la plus exacte K-
dimensions relatives de la face et du crâne ; mais il ne s*applique qu a h
nature inanimée. Cuvier, du reste, ne nous a laissé aucune donnée sur sri
mode d'application ; c'est à M. Segondque la science est redevable des notion
qu'elle possède à cet égard.
Cet observateur a fait remarquer que, sur une tète divisée en deu\ raoiti.-
symétriques, on peut considérer la partie antérieure du trou occipital roir.nn
un centre, duquel partent tous les rayons compris dans le plan médian, «î
autour duquel aussi tous ces rayons se meuvent lorsque les proportion^ di
trAne et de la face se modiflent. — Parmi ceux-ci on en distingue trois pnn-
cipaux. !/un d'eux se rend à la bosse nasale : c'est le rayon occipito-froiitt! .
Fig. 61.
Fig. 02.
Goniomètre facial
du docteur Jacquart.
Procédé de M. Se^amd fmmr
mesurer les aires du crâne et de h /'
Fin. 01. — \. Plan infériour ou horizontal du ponionièlre. — 2. Partie mobile à b«ju'' '
>r Iruuvp arlaptôr une tipe qui pi^nétre dans le conduit auditif. — 3. IHirtic aatrrxurr <»è
iranMersale du plan infc^rieur, s'articulent en arriére avec le plan ohlique. — ^. t^r •
tjraduc fixé sur le côté droit du plan inférieur. — 5. Plan oblique articulé en |ia> «w. .
précédent el mobile sur celui-ci. — 6. Créinaillt^ir fixée .wr le voie droit de re plat; —
7. Hquerre dunt la branche transversale .s'applique sur la bos.sc luisale; celle é-qu. rrr r^
mobile sur la crémaillère, ulin de pouvoir s'applijiuer toujours exactement sur la |i.irt. .
plus saillante du front ; sa branche verti< aie porte une vis qui pennti de la tivr-r —
8. Aiguille parcourant le cercle gradué. — • 9. Petite saillie transvenuile »oiid(^ ma r., .
oldique, d'une part, et de l'autre a Taiguillc^ qui se trouve ainsi a^MK-iée à tous le> B^ i.*
ments angulaiivs du plan oblique.
Fig. 02. — A. Extrémité antérieure du trou occipital, con.stituant le point de H«'i«u'<
tous les rayons destinés a mesurer les aires du crâne et de la face. — B. Rayon nrtw \x.
— C Kayon occipilo-pariétul, formant avec le précédent un angle de 00«. — f> K^x
occipito-fnmtal ; il forme avec le rayon o<Tipital un angle de 153^, et avec le mvon cio ..
pariétal un angle de 03". — E. Raycui occipilti-incisif. — F. Ravon oceipitn-niax- ,
il forme avec le rayon incisif un angle de 37*», el avec le rayon oecipito-frontal on «r, •
H0<», qui mesure I aire de la face ; il foniic en outre avec le rayon occipital on ttû^»r .^
121^, qui augmente à mesure que le crâne se rétrécit cl que la face s'allonge.
DE LA FACE EN GENERAL.
225
il sépare Taire crânienne de Taire faciale ; en descendant la série animale on
le voit s'élever, en sorte que Taire cr&nienne se rétrécit, tandis que Taire
Faciale s'allonge ; si on la remonte, ce sont des phénomènes inverses qui se
produisent.— Le second rayon se porte de Textrémité antérieure à Textrémité
postérieure du trou occipital. Ce rayon occipal forme avec le précédent un
angle extrêmement ouvert qui mesure Taire du crâne et qui atteint chez
Thomme 150 à 160'». — Le troisième se dirige vers Textrémité inférieure de la
symphyse de la mâchoire et constitue avec le premier un autre angle qui
mesure Taire de la face : cet angle est de 80 à 90°.
A l'aide de ces rayons se mouvant autour d'un centre commun, et formant
des angles, on peut donc mesurer les aires crânienne et faciale, et les suivre à
travers toutes les modifications inverses qu'elles subissent, soit dans une même
espi^ce suivant l'âge et le sexe, soit d'une espèce à une autre. — Si Ton veut
poursuivre cette étude et reconnaître la part que les diverses parties de Tex-
trémité céphatique prennent à ces modifications, il suffira de tirer des rayons
secondaires ; c'est ainsi qu'un rayon venant se terminer sur la partie moyenne
de la suture bipariétale permettra de comparer les parties postérieure et
antérieure de Taire crânienne; un autre rayon aboutissant au bord tranchant
des incisives, séparera Taire de la mâchoire supérieure de celle de la
mâchoire inférieure, etc.
Si Cuvier a bien posé le principe sur lequel il convient de s'appuyer pour
évaluer les dimensions proportionnelles des deux parties qui contribuent à
former la tête, on Qie saurait contester à M. Segond le mérite de l'avoir très-
tieureusement appliqué ; il en a ainsi doublé la valeur.
t. ^~ GMiformailMi tUérïtmrt et la faee.
U face revêt la forme d'une pyramide quadrangulaire dont le sommet
représenté par Téminence du menton se dirige en bas et en avant, et dont
la base tournée en haut et en arrière s'unit à la base du crâne. On peut lui
considérer, par conséquent, cinq faces ou régions : une région supérieure,
une région antérieure, une région postérieure et deux régions latérales.
A. Région supérieure ou crânienne, — Elle offre sur la ligne médiane et
d'avant en arrière : la suture des os du nez, l'articulation de ces os avec
l'épine nasale du frontal, celle de la lame perpendiculaire de Tethmoïdeavec
le \umcr, et la réception de la crête du sphénoïde dans la gouttière de
U'I os.
Sur les côtés, on voit, en avant la face interne des os du nez, et en arrière
deu\ \astes excavations qui font partie des fosses nasales. En dehors de ces
('\(a\ations on observe la gouttière lacrymale, puis la paroi inférieure de
1 orbite traversée obliquement par la suture qui unit l'os de la pommette au
maxillaire supérieur.
U base du crâne formant la voûte des cavités orbitaires et la plus grajdc
partie aussi de la voûte des fosses nasales, il en résulte que la région supé-
rieure de la face isolée et réduite à elle-même se trouve en quelque sorte
I. 15
226
OSTEOLOGIE.
percée à jour, ci ne présente plus que le plancher des quatre cavités quclK
concourt à former.
B. Région antérieure ou faciale. — Elle est plus longue que les aulr\>.
oblique de haut en bas et d'arrière en avant. On remarque sur sa parue
médiane : 1* l'éminence nasale, étroite supérieurement, plus large infériou-
rement, divisée en deux moitiés symétriques par la suture qui unit entre eu\
les os du nez, offrant de chaque côté une autre suture qui unit ceuin i à
l'apophyse montante des maxillaires supérieurs ; 2° l'ouverture antérit'.rt
des fosses nasales qui s'incline en bas et en arrière, et qui revêt la figure d un
triangle isocèle, à angles arrondis, à sommet supérieur, à base transversal» ;
3<* l'épine nasale antérieure et inférieure, quelquefois bifide ; 4" au-do>s'U*
de celle-ci la fossette myrtiforme, et la suture qui unit les deux ma\i'.-
laires; 5** l'arcade dentaire supérieure, l'ouverture de la cavité buaak,
et l'arcade dentaire inférieure ; 6*^ la symphyse du maxillaire inférieur e.
l'éminence du menton.
De chaque côté, cette région présente de haut en bas une large échan(Tu^
qui fait partie du contour de la base de l'orbite. Au-dessous de la partie intorni
de cette échancrure se trouve une surface quadrilatère formée par la brani 'h^
montante du maxillaire supérieur ; au-dessous de sa partie externe on voit kih
autre surface quadrilatère plus considérable, constituée par l'os mal&in
au-dessous de sa partie moyenne on observe la suture résultant de Tuniou di
cet os avec le maxillaire supérieur ; en dedans de celte suture le trou *our
orbi taire; plus bas la fosse canine; plus bas encore le bord alvéolaire , 1<^
arcades dentaires, le trou mentonnier et la ligne oblique externe.
C.Région postérieure ou naso-buccale. — Elle s'étend dans le sens trans\ervi!
de l'un à l'autre bord parotidiende la mâchoire inférieure. En bas elle tv.
limitée par la courbe parabolique que décrit la base de cet os : et eu hau:
par une autre courbe à concavité postérieure passant par les condyles (i<
celui-ci et l'extrémité postérieure du vomer. Cette région comprend deu\
étages très-distincts : un étage supérieur ou nasal, et un étage inférieur ikj
buccal beaucoup plus considérable.
L'étage supérieur fait partie des fosses nasales. Vertical et quadrilatère, il
offre sur la ligne médiane : l'extrémité postérieure du bord supérieur <iu
vomer, large et bifide ; le bord postérieur de cei os, oblique en bas et en avani
et au-dessous de ce bord l'épine nasale postérieure. — De chaque côté oo
voit l'ouverture postérieure des fosses nasales ; en dehors de celle-ci les fc*^-^
ptérygoïdcs ; et au delà de ces fosses la face interne des branches de U
mâchoire.
L'étage inférieur, beaucoup plus grand, fait partie de la cavité buccale. 11
se compose d'une portion horizontale ou palatine et d'une portion verti< a!i
ou maxillaire.
La portion horizontale constitue la voûte du palais, remarquable par ^
figure parabolique et par sa concavité plus prononcée en arrière. Elle { >-
sente sur la ligne médiane une longue suture qui unit en avant les dt^\
maxillaires, et en arrière lès deux palatins. — A l'extrémité antérieun i
cette suture on voit Porificc inférieur du conduit palatin antérieur : codJ '
DE LA FACE EN GÉNÉRAL.
227
large el unique inférieurement, se divisant supérieurement pour aller s'ouvrir
sur le plancher de chacune des fosses nasales. — A droite et à gauche de la
suture existe une surface inégale et triangulaire qui donne attache à la
muqueuse palatine. — En arrière de celle-ci se trouve une suture trans-
versale unissant l'apophyse palatine des maxillaires à la portion horizontale
des palatins et formant une croix avec la suture médiane ; Boyer se plaisait
à rappeler qu'une épingle plongée dans le point d'intersection des deux
sutures et conduite jusque sur le vomer, permettait de toucher cinq os à la
fois. — En arrière de la suture transversale on observe l'orifice inférieur des
conduits palatins postérieurs ; et plus en dehors le bord interne de Tarcade
alvéolaire supérieure qui encadre toute la voûte palatine.
La portion verticale est formée de haut en bas par les arcades dentaires et
la face interne du corps de la mftchoire. Elle offre, sur la ligne médiane, la
symphyse de cet os et Tapophyse géni. De chaque cdté on remarque la ligne
mylo-hyoîdienne ; au-dessus de cette ligne une surface plane et angulaire ;
au-dessous la gouttière qui loge la glande sous-maxillaire.
D. Régions latérales ou zygomatiques. — Elles sont composées de deux
plans, l'un superficiel, l'autre profond.
Le plan superficiel, beaucoup plus étendu, est représenté : en haut par
1 angle postérieur du malaire qui^ en s'unissant au temporal, contribue à
former l'arcade zygomatique ; en bas par la face externe de la branche de
la mâchoire.
Fig. 63.
Régton antérieure de la face,
1. Fronul. — 5. Bossa nasale. — 3. Arcade orbitaire. — 4. Trou optique. — 5. Fente
>^tir»oidaie.— 6. Fente sphéno-niaxillaire. — 7. Gouttière lacrrmale.— 8. Cloison et orifice
artnourdes fosses nasales. — 9. Trou sous-orbitaire. — 10. Os nialairc. — 11. Symphyse
ilu menton. — 15. Trou mentonnier. — 13. Branche du maxiUaire inférieur. — 14- Pariétal.
— 1j. Sature fronto- pariétale. — 16. Temporal. — 17. Suture écaillcusc. — 18. Grande
til-' du sphénoïde.— 19. Origine de la ligne qui circonscrit la fosse temporale. — 20. Arcade
7\^oinatique. — M. Apophyse mastolde.
i>'j(;
0>TL()LO(ili:
perce»*. à.JMiir, cl uc prcticiite plusquc le plancher dcs quatre '^
concourt à former. U
\\. lirijinn (infrrieure uu fatlah'. — Kl le est plus long' "^ ^<
ol>li(Iiie (le haut en has et crarrière en a\ant. On reu' t ^-i
médiane : J" réminence nasale, «'troite supéru'uremei ^ .. '',
lemenl, divisée en deu\ moitiés sMiiétriques parlas '^ -^ v. -,
les os du nez, olVrant de chaque cùlé une autre ? ;:. " '- "' -
l'apophyse montante des maxillaires su|K''iieurs f \.
des ro>ses nasales ([ui s'incline en has et en arriè -^ - '
trianiîle isocèle, à an]udes arrondis, à sommet ? ^;, | t;
;>" 1 épine nasale antérieure et inl'éi'ienre, a ; <^ '^^
de cidle-ci la losselle mNrtiforme, et la ' ; ' ;\ >. "
laires: 5" 1 arcade dentaire supérieure, , ^. - .:
et l arcade denlaire inierieure; G'* la P/ ; ^'
léminence du menton. . ' '- .
De chaque coté, cette réjJiion préser ^ ' " .: ;.
qui fait partie du contour de la hase f' '. ;- v
de cette échancrure se trouve une F 'r r; :
montante du maxillaire supérieur , .■ . ". % 'r-
autre surface quadrilatère plus - '\ [^ ^ '
au-dessous de sa partie m(>yenp ■ ... ' ; •
cetosa\ec le maxillaire supr V ,-
.,el
orhi taire ; plus has la fosse
arcades dentaires, le trou f
■r id moitié supé-
^idrtie antérieure do
^11 y remarque cinq ori-
..osléricur, situé i\ son c\tré-
trois parois ; *2" le trou sphéno-
. sur sa paroi interne; c'est le plus
^idssage aux vaisseaux de ce nom ; 3" le
upérieur, situé sur la partie la plus éle\éo
A-e antérieur du conduit vidien ou ptérygoï-
ji, au-dessous du précédent, en arriére du trou
* orifice antérieur du conduit ptérygo-palalin, placé
u dedans du trou vidien (fig. 6^).
{\.lh'(ji<ni postrrienrc ou
de l'un à l'antre hord y
limitée par la courhe
par une autre courh
<(dui-ci et Textrém
étages très-dislinc'
hiHcal heancoup
I /étage supér'
otVre sur la lir
vomer, large f
et au-dessor
Noit t'ouvcr
ptérygoid
inAchoir .^, ^j^ns sa conformation intérieure, la face, de même que le crâne,
L'éta ' ^jpc cavité, mais une caxilé à cloison multiple, c'est-à-dire divisée
se cor ./î'^^jj.g compartiments ou ca\ités secondaires,
ou ^ j'^^^iQÎ^on horizontale la partage» en deux moitiés superposées, l'une su-
^ /"*^rt. affectée au sens de la \ne et de lodorat, l'autre inférieure, occupée
Hg ^^^ g^ns dugoiit. Une cloison verticale et médiane subdivise la premièn.*
s y»^^yx parties, lune droite et l'autre gauche. D'autres cloisons partielles
'^hdivisent encore chacune de ces parties latérales. La face se trouve ainsi
'^^Miéc de cinq cavités : deux supérieures pour le sens de la vue, ce sont les
C, -^ Couformatloii lnt<^rlcare de U face.
<.
DE LA FACE EN GÉNÉRAL. 220
^> centrales pour le sens de l'odorat, ce sont les
\ médiane, qui contribue à former le vestibule
<3«
i^ "n(|ie le sens du goût.
«^'^^ ^v<. ^<»mmun d'être largement ouvertes au
•^. %.''^ ^^ ^e représente plutôt une fosse qu'une
-vl^^ ^ "^^ ^ supérieure, pourraient être prises
"^^ ^^ "^^/^^^ '^^ 'ère, ou cawt^ hmocaU^ est com-
^ ^ ^^^^^ëi^^- ^^ "^^^^^ » ^®* secondes sont com-
^ ^ ^^^^'^ ■ \ *^ ^ ^* manière d'une voûte.
'^^^'\^^- "% '^<31% ^^« ^" «°ût fait partie
'^«'^Nu "%. <^ ^-"^ "^^ ^^»e nous reste donc
^ ^^^<> '^ ^^^' % ^us -du crâne, au-des-
i-. ^^^'^•'^<^ %»^ ''* dedans des fosses tem-
^i» ^^ *^d^^ ' quadrangulaire dont la base
^"^ ^^^ ^^ ^ <>mmet en arrière et un peu en
c> ^' ^^ ^ •^^ orbites ne sont pas parallèles :
f'^^^f^ ' s® croiser en arrière au niveau de la
^^. tî^ ^ — Ces cavités nous offrent à étudier quatre
^^. ane supérieure, l'autre inférieure ; et deux ver-
>.(re interne ; quatre angles, deux supérieurs et deux
.f un sommet.
.are, ou voiùie de l'orbite, concave, de figure triangulaire, est
«ère par les petites ailes du sphénoïde et dans le reste de son
^,<ir le frontal. La suture qui unit ces deux parties répond à son
^ité postérieure. Au-dessous de cette suture, on voit le trou optique
.iiquement dirigé en avant et en dehors; et au-dessous de celui-ci une
tr^-minimc et irrégulière dépression qui donne attache au tendon de Zinn.
-- Sa partie antérieure et externe est creusée d'une large fossette, la fossette
laerymaley qui loge la glande de ce nom. — Sa partie antérieure et interne
préientc une petite dépression circulaire, souvent peu apparente, qui donne
iDiertion à la poulie sur laquelle se réfléchit le tendon du muscle grand
oblique de l'œil.
La paroi inférieure, ou planclier de Vorbite^ est plane, un peu inclinée en
dehors, triangulaire. Trois os contribuent à la former : la face supérieure de
la pyramide du maxillaire supérieur qui en constitue la presque totalité, la
facette supérieure de l'apophyse orbitaire du palatin qui en représente la
partie la plus reculée, et enfin l'os de la pommette qui répond à sa partie
antérieure et externe. — On voit sur son angle postérieur la suture qui unit
le paUtin au maxillaire, et sur son angle externe celle beaucoup plus
longue qui unit cet os au malaire. — Elle est traversée obliquement par la
goottiëre aou»-orbitaire, puis par une fissure qui lui succède et qui se pro-
longe Jusqu'à son bord antérieur. Au-dessous de cette fissure se trouve le
2îi8
OSTEOLOGIE.
Le plan profond est constitué par la face postérieure de la pjTamide du
maxillaire supérieur, par la tubérosité de cet os et par la facette externe do
l'apophyse ptérygoîdienne du palatin. En s'unissant au sphénoïde, il con-
court à la formation d'une fosse étendue et profonde qui porte le nom d(
fosse zygomatique.
Cette fosse présente trois faces. — La face antérieure, formée par la [^u-
postérieure du maiillaire supérieur, est la plus grande ; elle slncline m
arrière. — La face interne, formée par l'aile externe des apophyses plén-
goîdes et par la facette externe de l'apophyse pyramidale du palatin, est la
plus petite ; elle s'incline en avant. — La face supérieure, inclinée ausii m
avant, comprend dans sa composition toute la partie inférieure des fatv*
latérales du sphénoïde, et une facette triangulaire du temporal située au
devant de la racine transversale de l'apophyse zygomatique. La crOte qui
part de cette racine et qui s'étend d'arrière en avant sur le sphénoïde, limiu
cette face et sépare ainsi la fosse zygomatique de la fosse temporale.
Au point de convergence des trois faces de la fosse zygomatique, on >oit
l'excavation qu'elles limitent se rétrécir brusquement pour se prolonger dt
dehors en dedans jusqu'à l'os palatin, et de bas en haut jusqu'au sommet de
l'orbite. Ce prolongement, nommé par Bichat fosse ptérygo-maxillaire, cot^
stitue le sommet de la fosse zygomatique. Il se présente sous l'aspect d ut:*
fente verticale qui se continue en haut avec la fente sphéno -maxillaire, ti
qui forme avec celle-ci une sorte d'équerre.
La fosse ptérygo-maxillaire est circonscrite : en avant par la moitié supé-
rieure de la tubérosité du maxillaire ; en arrière par la partie antérieure d^
l'apophyse ptérygoïdc ; en dedans par l'os palatin. On y remarque cinq ort-
fices : i** l'orifice supérieur du conduit palatin postérieur, situé à son c\tr^
mité inférieure, au point de réunion des trois parois; 2<* le trou sphér>-
palatin, situé à son extrémité opposée et sur sa paroi interne; c'est le plii-
grand et le plus irrégulier; il donne passage aux vaisseaux de ce nom ; 3" U
trou grand rond ou maxillaire supérieur, situé sur la partie la plus élcu^
de sa paroi antérieure; k^ l'orifice antérieur du conduit vidien ou pténg> '^
dien, situé sur la môme paroi, au-dessous du précédent, en arrière du ti>-^
sphéno-palatin ; 5* enfin l'orifice antérieur du conduit ptérygo-palatin, plaît
aussi sur cette paroi, en dedans du trou vidien (fig. 6â).
CL —
lBi«rlc«re et la taee.
Considérée dans sa conformation intérieure, la face, de même que le cr-tty-
représente une cavité, mais une cavité à cloison multiple, c'est-à-dire di^i.^
en plusieurs compartiments ou cavités secondaires.
Une cloison horizontale la pariage en deux moitiés superposées, Tune su-
périeure, affectée au sens de la vue et de l'odorat, l'autre inférieure, occupf^
par le sens du goût. Lue cloison verticale et médiane subdivise la prenuî rr
en deux parties, l'une droite et l'autre gauche. D'autres cloisons partitMl^^
subdivisent encore chacune de ces parties latérales. La face se trouTc airts
creusée de cinq cavités : deux supérieures pour le sens de la vue, ce sont li^
DE LA FACE EN GÉNÉRAL.
920
orbites; deux moyennes et centrales pour le sens de l'odorat, ce sont les
fmtê nasales; une inférieure, médiane, qui contribue à former le vestibule
des voies digestives et qui renferme le sens du goût.
Ces cavités ont pour caractère commun d'être largement ouvertes au
dehors, et très-incomplètes. L'inférieure représente plutôt une fosse qu'une
cavité ; les autres, dépourvues de paroi supérieure, pourraient être prises
pour de simples échancrures. Mais la première, ou cavité buccale^ est com-
plétée à l'état physiologique par des parties molles ; les secondes sont com-
plétées par le crâne qui recouvre chacune d'elles à la manière d'une voûte.
Parmi les cinq cavités de la face, celle qui loge le sens du goût fait partie
de la région postérieure, et nous est déjà connue. Il ne nous reste donc
plus à étudier que les cavités orbitaires et les fosses nasales.
I. — CavMés orklUlrei.
Les orbites ou cavités orbitaires sont situées au-dessous 'du crâne, au-des-
sus et en dehors des fosses nasales, au devant et en dedans des fosses tem*
porales. — Leur forme est celle d'une pyramide quadrangulaire dont la base
regarde en avant et un peu en dehors, le sonmiet en arrière et un peu en
dedans, d'où il suit que les axes des deux orbites ne sont pas parallèles :
suffisamment prolongés, ils iraient se croiser en arrière au niveau de la
protubérance occipitale interne. — Ces cavités nous offrent à étudier quatre
parois : deux horizontales, l'une supérieure, l'autre inférieure ; et deux ver-
ticales, l'une externe, l'autre interne ; quatre angles, deux supérieurs et deux
inférieurs ; une base et un sommet.
La fHiroi supérieurSy ou voûte de l'orbite^ concave, de figure triangulaire, est
formée en arrière par les petites ailes du sphénoïde et dans le reste de son
étendue par le ftrontal. La suture qui unit ces deux parties répond à son
eitrémité postérieure. Au-dessous de cette suture, on voit le trou optique
obliquement dirigé en avant et en dehors; et au-dessous de celui-ci une
trt^-minime et irrégulière dépression qui donne attache au tendon de Zinn.
— Sa partie antérieure et externe est creusée d'une large fossette, la fossette
locrymaley qui loge la glande de ce nom. — Sa partie antérieure et interne
présente une petite dépression circulaire, souvent peu apparente, qui donne
insertion à la poulie sur laquelle se réfléchit le tendon du muscle grand
oblique de l'œil.
1^ parût inférieure^ ou plancher de Vorbite, est plane, un peu inclinée en
dehors, triangulaire. Trois os contribuent à la former : la face supérieure de
la pyramide du maxillaire supérieur qui en constitue la presque totalité, la
facette supérieure de l'apophyse orbitaire du palatin qui en représente la
partie la plus reculée, et enfin l'os de la pommette qui répond à sa partie
antérieure et externe. — On voit sur son angle postérieur la suture qui unit
le palatin au maxillaire, et sur son angle externe celle beaucoup plus
longue qui unit cet os au malaire. — Elle est traversée obliquement par la
gouttière sous-orbitaire, puis par une fissure qui lui succède et qui se pro-
longe jusqu'à son bord antérieur. Au-dessous de cette fissure se trouve le
330
OSTÉOLOGIÉ.
canal 8ou»-orbitaire, creusé dans son épaisseur.— Cette paroi sépare l'orbite
du sinus maxillaire.
La paroi extemej plane et triangulaire comme les précédentes, se dirige
très-obliquement d'avant en arrière et de dehors en dedans. Elle est &)q-
«tituée en arrière par le sphénoïde, en avant par le malaire, en haut par le
frontal. On voit sur son tiers antérieur une suture verticale qui unit le ou-
1 aire au sphénoïde, et au-dessus de celle-ci une suture antéro-postérieure
produite par l'union de ces os avec le frontal. Près de son bord antérieur se
trouve l'orifice supérieur du conduit qui traverse l'os de la poomiette.— Otte
paroi sépare l'orbite de la fosse temporale.
La paroi interne est parallèle au plan médian, allongée d'avant eo
arrière, de figure rectangulaire. L'os planum de l'ethmoîde en compose la
plus grande partie ; l'unguis et le bord postérieur de l'apophyse montante du
maxillaire la complètent en avant. — Elle oCTre trois sutures verticales et pa-
rallèles : une postérieure, qui unit l'os planum aux parties latérales du corp^
du sphénoïde ; une moyenne, qui unit l'ethmoîde à l'unguis ; une antérieunN
qui unit l'unguis à l'apopbyse montante. — On observe à sa partie antérieure
la gouttière lacrymale , dont la concavité regarde en dehors. Cette gouttière
est formée en arrière par l'unguis, en avant par l'apophyse montante du
maxillaire supérieur. Elle se dirige un peu obliquement de haut en bv.
de dedans en dehors et d'avant en arrière. La suture qui unit l'unguis <
l'apophyse montante occupe sa partie moyenne et la parcourt sur toute sa
Fig. 64-
Paroi interne deforbite. — Sinus maxillaire. — Sommet de la]fasee xygctmaiùpÊe
— Canal carotidien. — Conduit de Fallope,
1. Paroi supérieure ou foûtc de l'orbite. — 2. Sinus frontal.— 3. Ethmolde. — &. S^.^-
fronto-ethmoldale. — 5. Trou orbitaire interne antérieur. — 6. Trou orbitaire inieroi^ f^^-
lérieur. — 7. Suture sphëno-ethmoldale. — 8. Os unguis. — 9. Suture froalo-niuu i.'
— 10. Suture ethrooMo-unguéale. — 11. Gouttière lacrymale formée en arrière par 1 ui;^:.^
DE LA FACE EN GÉNÉRAL. 231
loQgQeor. Son extrémité supérieure répond à Tapophyse orbitaire interne
du frontal. En descendant, elle devient de plus en plus profonde et se termine
en bas par un orifice qui résulte du rapprochement de ses bords, orifice à la
formation duquel le crochet de l'unguis prend la part principale. Lorsque
ce crochet est trop court, on remarque à la partie interne de la gouttière
lacrymale une échancrure de figure et de dimensions très-variables.
A la gouttière lacrymale succède le canal nasal qui continue le tri^^^ ^^
celle-ci, pour aller s'ouvrir à la partie supérieure et antérieure du méat
inférieur des fosses nasales. Ce canal est formé : en dehors par une large
gouttière située sur la face interne du maxillaire, en dedans et en haut par
la partie la plus inférieure de Tunguis, en dedans et en bas par l'apophyse
unguéale du cornet inférieur.— Sa longueur est de 11 millimètres, tandis que
celle de la gouttière s'élève à 12.— 11 serait un peu plus étroit dans sa partie
moyenne, selon la plupart des auteurs ; ce rétrécissement existe en effet
quelquefois ; mais en général le canal s'élargit graduellement de haut en
bas et affecte une configuration infundibuliforme. Son diamètre antéro-pos^
térieur, un peu plus étendu que le transversal, est de /i à 5 millimètres au
niveau de son extrémité supérieure, de 6 à 7 sur sa partie moyenne, de 8 à 10
à son embouchure dans le méat inférieur. Sa paroi externe se continue sans
ligne de démarcation avec celle de ce méat, qu'on peut considérer comme
soD épanouissement.
V angle supérieur et interne présente la suture qui unit l'ethmoïde et l'un-
guis au frontal. Sur cette suture on remarque les trous orbitaires internes
au nombre de deux. Ceux-ci, distingués en antérieur et postérieur, for-
ment chacun le point de départ d'un canal qui va s'ouvrir dans la cavité du
crâne, sur les bords de la fosse ethmoïdale. L'antérieur donne passage au
filet ethmoîdal du nerf nasal, à une artère et une veine; le postéirieurcst
traversé par des vaisseaux.
L'angle supérieur et externe répond : en avant, à la fossette lacrymale située
à la fois sur la paroi supérieure et sur la paroi externe; au milieu, à la, partie
la plus reculée et la plus élevée de la suture sphéno-frontale;et en arrière,
à la fente sphénoïdale.
en avant par Tapophyse montante da maxillaire. --12. Suture des deux os qui composent
rette gouttière. — 13. Paroi inférieure ou plancher de l'orbite. — 1^. Facette supéneure de
l'apophyse orbitaire du palatin^ contribuant h former ce plancher. — 15. Paroi externe du
cftoal nasal formant relief dans la cavité du sinus maxillaire. — 16. Ligne ponctuée indiquant
le point précis oii ce canal s'ouvre dans le méat inférieur. — 17. Relief dépendant de la paroi
fit^rne de ce méat ; on voit que ce relief fait suite a celui du canal na.sal dont le méat n'est
eo réalité gu'un renflement. — 18. Apophyse auriculaire du vomer. — 10. Union de l'apo-
physe uociiorme de l'ethmoïde avec l'apophyse ethmoïdale du vomer. ^~ 20. Partie antérieure
da palatin recouverte , comme l'apophyse auriculaire du vonier^ par la muqueuse du sinus.
— 21. Partie postérieure de l'orifice du sinus, qui se trouve aussi recouverte par cette mu-
queuse et qui disparaît par conséquent k l'état physiologique.— 22. Trou optique. — 23. Très-
niminie dépression h laquelle s'insère le tendon de Zinn. — 24. Orifice supérieur du conduit
palatin postérieur. —35. Trou sphéno-palatin. — 26. Orifice antérieur du conduit ptérygo-
palatin. — 27. Trou grand rond ou maxillaire supérieur. — 28. Conduit vidien ou ptéry-
g.iMien. — 29, 29, Canal carotidien. — 30. Dépression occupant la partie antérieure du
sommet du rocher et supportant le ganglion de Casser. — 31. Hiatus de Fallope et sillon qui
le précède. — 32. Portion moyenne du conduit de Fallope. — 33. Portion inférieure ou
^^•rtiralc de ce conduit. — 34- Promontoire et paroi interne de la caisse du tvmpan. —
35. Coupe de Fapophyse clynoîde antérieure. — 36. Apophyse clynolde postérieure. —
y^' Apophyw ttylmde. ««• S8. Apophyse mastolde.
132
OSTEOLOGIE.
Vangle inférieur et intemey horizontal et antéro-postérieur, préteole :
i^ en avant, l'orifice supérieur du canal nasal ; 2<» au milieu et sur la {»lii«
grande partie de son étendue, la suture qui unit le bord supérieur do
maxillaire avec l'unguis et Tethmoïde ; 2* en arrière, une autre sature tri^
courte résultant de l'union de l'ethmoîde avec le palatin.
Vangle inférieur et extemey horizontal aussi, mais obliquement dirige
d'avant en arrière et de dehors en dedans, est constitué dans son tiers anté-
rieur par l'apophyse orbitaire du malaire et par une très-petite partie du
sommet de l'apophyse pyramidale du maxillaire ; on observe sur ce tiers anté-
rieur la suture qui résulte de l'union de ces apophyses. — Sa partie moyenne
est représentée par la fente sphéno maxillaire, plus large en avant qnen
arrière, limitée en dehors par la grande aile du sphénoïde, en dedans par If
bord postérieur de la pyramide du maxillaire. A l'état physiolc^que, cett^
fente se trouve comblée par le périoste qui passe de la paroi externe de 1 o^
bite sur la paroi inférieure et qui recouvre non-seulement la gouttièrr
Bous-orbitaire, mais aussi le nerf et les vaisseaux qu'elle contient, d'où il «uit
que ce nerf et ces vaisseaux restent placés en dehors de la cavité orbitairf .
— En arrière de la fente sphéno-maxillaire, on remarque la partie la pluf
élevée de la fosse ptérygo-maxillaire qui se continue avec elle ; un léger
rétrécissement établit ordinairement leurs limites respectives.
La base de l'orbite, irrégulièrement quadrilatère, est circonscrite : en haut,
par l'arcade orbitaire du frontal ; en bas, par la partie inférieure du boni
concave du malaire et par le bord antérieur de la pyramide du maxillaiiv.
en dedans, par le bord antérieur de la gouttière lacrymale et par Tapophr^
orbitaire interne du frontal; en dehors, par l'apophyse orbitaire externe àt
cet os et par la partie supérieure du bord concave du malaire. On remarqur
sur le côté supérieur de cette base le trou sus-orbitaire, ou l'échancrure qui
en tient la place; et sur le milieu des trois autres côtés la suture des deux o^
qui concourent à les former.
Le sommet répond à la partie la plus large de la fente sphénoîdale ; cV>t
par ce sommet et par le trou optique que les orbites se trouvent en commu-
nication avec la cavité du crflne, et que le sens de la vue se continue aux
l'encéphale.
II. — FMtet MUMlM.
Les fosses nasales sont situées au-dessous de la partie antérieure et mé-
diane de la base du crflne, au-dessus de la cavité buccale. Elles séparent W
cavités orbitaires, et sont elles-mêmes séparées par une cloison verticale th-*-
mince, souvent déjetée à droite ou à gauche, constituée en haut par la lune
perpendiculaire de l'ethmoîde, en bas et en arrière par le vomer, en a^a'it
par une lame cartilagineuse.
Pour Juger de leurs dimensions il faut les soumettre à des coupes vertical'^
dirigées soit de droite à gauche, soit d'avant en arrière. Il devient tnV
facile alors de mesurer leurs principaux diamètres et de les compartr
entre eux.
I«e diamètre vertical le plus long s'étend du conduit palatin antent ur
DE LA FACE EN GÉNÉRAL.
233
à répine nasale du frontal ; il est de 5 centimètres. En se rapprochant de
Touverture antérieure ce diamètre diminue rapidement ; en se portant en
arrière il diminue aussi, mais lentement, puis se raccourcit considérable-
ment et brusquement au niveau de Touverture postérieure.
Le diamètre antéro-postérieur le plus étendu est celui qui mesure Tespacc
compris entre ces deux ouvertures. Il varie de 7 à 8 centimètres; en s*élc-
\ant il diminue rapidement; en descendant il diminue aussi, mais beaucoup
moins et progressivement.
Le diamètre transversal est notablement plus court que les précédents ;
sur la partie inférieure des fosses nasales, où il atteint sa plus grande lon-
gueur, il ne dépasse pas 15 millimètres; plus on s'élève et plus aussi il dimi-
nue, en sorte qu*au niveau de leur partie supérieure il se réduit à 3 milli-
mètres et môme à 2 sur certains points.
U direction des fosses nasales est horizontale chez quelques individus ;
mais, en général, ces cavités se dirigent un peu obliquement d'avant en
arrière et de haut en bas.
Leur forme est difficile à déterminer. Surmontées de saillies membraneuses
qui tendent à s'enrouler sur elles-mêmes, donnant naissance à des prolonge-
ments qui pénètrent dans plusieurs os du crâne et de la face et qui consti-
tuent autant d'arrière-cavités ou de sinus y elles présentent une irrégularité
extrême. Cependant on peut leur considérer : une paroi supérieure ; une
paroi inférieure; deux parois latérales. Tune interne, l'autre externe; et
deux ouvertures. Tune antérieure, l'autre postérieure.
La paroi supérieure ou voûte des fosses nasales offre l'aspect d'une longue
gouttière antéro-postérieure dont la concavité regarderait en bas. Elle com-
prend quatre portions très-différentes. — La première, ou portion antérieure,
obliquement ascendante, est formée par la face postérieure des os du nez, et
plus haut par la petite gouttière qu'on remarque sur la partie inférieure de
1 épine nasale du frontal. — La seconde est horizontale, plus longue que la
précédente, plus étroite aussi; elle répond à la lame criblée de Tethmoïde et
à la lame horizontale du corps du sphénoïde.— La troisième se porte verticale-
ment ou un peu obliquement en bas; elle est constituée par la face antérieure
du corps du sphénoïde ; sur cette portion verticale on voit l'orifice du sinus
Fphénoïdal, situé à /i ou 5 millimètres au-dessous de la portion horizontale,
plus près de la paroi externe que de Tinterne, en arrière du méat supé-
rieur.—La quatrième, ou portion postérieure, est horizontale aussi. Trois os
entrent dans sa composition, la face inférieure du corps du sphénoïde, les
ailes du vomer et l'apophyse sphénoïdale du palatin. Le conduit ptérygo-
palatin chemine dans son épaisseur.
\a. paroi inférieure, ou plancher des fosses nasales , s'incline légèrement
d'avant en arrière et de haut en bas. Elle est unie, concave transversalement.
L^apophyse palatine du maxillaire forme ses deux tiers antérieurs, et la por-
tion horizontale du palatin son tiers postérieur. — On voit sur cette paroi la
suture qui résulte de l'union de ces deux os; et sur sa partie antérieure et
interne l'orifice d'un conduit qui se dirige en bas et en dedans, et qui ne
tinle pas à se réunir sur le plan médian A un conduit semblable venu du
236
OSTEOLOGIE.
côté opposé, pour constituer un conduit unique, le conduit palatin au^
rieur. Simple et large inférieurement, bifide supérieurement, ce coDdui;
rappelle assez bien le figure d'un Y.
La paroi interne est représentée par la cloison des fosses nasales. On voil .
à sa partie supérieure et postérieure la suture qui unit le vomer à la lame
perpendiculaire de l'ethmoïde ; à sa partie supérieure et antérieure la «où-
dure de cette lame avec le cartilage qui complète la cloison; et plus bas
l'union de ce cartilage avec les deux lames du vomer. — Cette paroi, trt-?-
irrégulièrement quadrilatère, est plus étendue d'avant en arrière que àt
haut en bas. Elle adhère faiblement au périoste qui s'en laisse facilement
séparer par voie de décollement (fig. 59).
La paroi externe, oblique de haut en bas et de dedans en dehors, est rema>
quable par les anfractuosilés qu'elle présente, et par les arrière-ca\ii^.
sinus et cellules, qui en dépendent. Six os contribuent à la former : l « ik-
moïde en haut, le maxillaire supérieur en avant et en .bas, le palatin et 1
sphénoïde en arrière, le cornet inférieur situé au-dessous de rethmoïde, *
l'unguis situé au devant de cet os.
On observe sur cette paroi trois lames osseuses, allongées d'avant r:
arrière, recourbées de haut en bas et de dehors en dedans, tendant à s cl^
rouler autour d'un axe fictif antéro-postérieur à la manière d'une volute, <*
s'enroulant en effet chez les mammifères dont le sens de l'odoral est di>U'^
d'une sensibilité exquise. Ces lames constituent les cornets, distingués enti^
eux sous les noms de supérieur, moyen et inférieur. Leur longueur tuf-
mente de haut en bas, en sorte que le cornet supérieur est débordé en a^&^i
par le moyen, et le moyen par l'inférieur. Régulièrement échelonnés sur U
paroi externe, ils la divisent en trois étages très-distincts.
L'étage supérieur est formé en arrière par le cornet supérieur, et en a^ant
par une petite surface verticale qui se continue en bas avec le cornet moyn.
Au-dessous et en dehors du cornet supérieur on voit : !• le méat supérieur
et l'orifice qui fait communiquer ce méat avec les cellules postérieu^<^^ i^
l'ethmoïde ; 2® le trou sphéno-palatin situé à l'extrémité la plus reculée du
même méat, immédiatement au-dessus de l'extrémité postérieure do cotd^^
moyen.
L'étage moyen présente : sur un premier plan le cornet moyen, remir-
quable par la saillie angulaire et l'indépendance de son extrémité antérst^nr-
sur un second plan le méat moyen ; et sur un troisième plan une lonr
gouttière qui limite ce méat en dehors. Cette gouttière, qui oppose sa com*-
vité à la concavité du cornet, est constituée : en avant, par la face interne li*
l'apophyse montante du maxillaire supérieur; en arrière, par l'aile interor
de l'apophyse ptér)'goïde ; au milieu, par la portion verticale du palatin, jur
lethmoïde et par la paroi interne du canal nasal, c'est-A-dire par l e\tr-
mité inférieure de l'unguis et l'apophyse unguéale du cornet inférieur. -
On remarque sur cette partie moyenne de la paroi externe du méat m*>v >
deux orifices : i"" un orifice supérieur, profondément caché sous l'eiCnni
antérieure du cornet; cet orifice, qui répond à l'infundibulum de Tethiik .v>
fait communiquer le méat moyen avec les sinus firontaux ; 2« un orifice ii^ •-
DE LA FACE EK GÉNÉRAL.
235
rieur et postérieur, plus grand et IrréguUcr, qui fait communiquer ce m6at
avec le sinus maxillaire; ce second oriflcf mi partagé en deu^ portions iné-
gales par l'union de l'apophyse unciforme de Tethraoïde avec l'apophyse
ethmoîdale du cornet inférieur (fig. SU, 1!^>)*
L'étage inférieur ofPre la même disposition que le précédent, mais il est
beaucoup plus régulier et plus simple. Sur un premier plan on aperçoit le
cornet inférieur; au-dessous du cornet se trouve le méat inférîmir limité en
dedans par la face concave de celui-ci, et <^o dehors^ par uno longue gouttière
que forment le maxillaire supérieur et le paîatin. Le canal nasal vient s'ou-
mrsur la partie supérieure et antérieure de ce méat»
L ouverture antérieure des fosses nasales est double comme la postérieurCj
lorsque la cloison est complétée par son cartilage* l^n Fabsence de cv carti-
lage elle est unique et commune aux dey v cavités, Xoua avons vu qu'elle ofVre
Fig. 05.
Kip. m.
FoswJt nasales, Fm§e9 namtes^
paroi externe. pm^i interne^
Tig. 65. — 1. Cornet supérieur. — 2. Méat sirp^rifur. — 3. Tro» sph<^nft-i»alaiiii. —
i Sinus sphénoldal. — 5. Cornet moyen. — CL \\H\ nn^ycn* — 7. Oriih l^ Hu siiiiis muxiî-
liirc. — 8. Suture unissant l'aiwphyse montant<^ U I iinptii^. — 9. Ouncr iiîfi'rjt*iir — 10. Sîii
• Mrt'uliië postérieure unie au palatin. — 11. Son ^f\tnj[uiié unU'iîturr tmîi* »i la rr*^le sitU<V
^ur la base (te Tapophyse montante. — 12. Ap^jjïliys** iiuguéak lîii mnict unie u ri'Hiriîmii/'
iM- neurc de Tunguis. — 13. Branche droite du ootitkiit jHiltitiir otH4*riciir, — l'i. Branrbr
ruuihe du nidme conduit. — 15. Partie médiant' ou ififérieure de ce eopHuii. -^ \\\. Union
•u |»4i4tin et de Tapophyse palatine du maxillain-. — 17^ Lnion du piibliii il de I u}Mip|iy>4'
U'niiuidf. — 18. Fosse ptérycoïde. — 19. Cnniiet û^ VmXi' inienu', —20 AïHi]khy^' \Âé-
nei.idicnne du palatin. — 2l! Voûte palatine. — 12. Vnvm ilt* Vm du tirst et ilc iMp^hy^ie
fu-:itanle. — 23. Sinus frontal. — 24. Sommet de ln^Kiphyse criiïa-galïi.
Fig. 66. — 1. Lame perpendiculaire de rethm^ide. — 2*Vomer* — 3. Union de ccim wttt
la Unie perpendiculaire. — h- Union du même "^ a\i'r h' pablin et 1 ap^iphysie pulatiiie du
auxiliaire. — 5. Union de la base du Yomer îlv" > 1i^ rùif^ du ivphéiioîde. — i\. J^egnieiit de
Uriouon qui sépare les sinus sphéuoldaux. — 7. Sinus '4|>h^nt^IdaL gauche en partie <»UTen.
— b. Extrémité antérieure du cornet moyen. — \h hAhuîmiti* aniilrieure du Cïn-nel inWiieur.
— 10. Sature naso-frontale. — 11. Sinus friuii ?l — \% Sommet de rapophyst- erista-
caMi. — 13. Epine nasale antérieure et inféritiaic. — %k^ Conduit pnbiîirt iimérieur, —
li. Fosse ptérygolde. — 16. Crochet de l'aile int*'rne.
236
OSTEOLOfilE.
alors la figure d'un triangle isocèle A angles arrondis. Elle a été ausâ compa-
rée à un cœur de carie à jouer. — Quatre os contribuent à la circoojcrire :
les os du nez en haut, les maxillaires supérieurs en bas et sur les côtés. On
remarque sur son angle supérieur la suture qui unit les deux premiers, et
sur la partie médiane de sa base celle qui unit les seconds. Au devant di*
cette partie médiane se trouve l'épine nasale antérieure et inférieure.
L'ouverture postérieure est oblique de haut en bas et d'arrière en avant :
elle afTecte par conséquent une direction inverse de celle que présente 1 ou
verture antérieure, d'où il suit que ces deux ouvertures s'éloignent fupé-
rieurement, et se rapprochent au contraire inférieurement. — Le corner
sépare l'ouverture postérieure du côté droit de celle du côté gauche.
Cette ouverture revêt la figure d'un rectangle à angles arrondis, en sort*'
qu*on pourrait la comparer également à un ovale dont le grand axe se diri
gérait de haut en bas. Elle est limitée : en haut, par la face inférieure du corp»
du sphénoïde et l'aile correspondante du vomer ; en bas, par le bord pa$tr-
rieur de la voûte palatine ; en dedans, par le bord postérieur du vomer ; t n
dehors, par le bord postérieur de l'aile interne des apophyses ptérygoîdc».
D. — HéveloppemeDl de la tmct.
Après avoir considéré la face dans sa conformation extérieure et intérieDn\
il importe de la suivre dans les diverses phases de son évolution. Étudions
d'abord son développement général; nous nous occuperons ensuite du déx«^
loppement de ses cavités et arrière-cavités.
1» Dl^'ploppement général de la faro.
La face parcourt dans son développement trois périodes, pendant la durrr
desquelles elle se présente à nous sous des aspects bien différents. La pre-
mière période s'étend de la vie embryonnaire à l'enfance ; la seconde em-
brasse tout le laps de temps qui s'écoule depuis l'enfance Jusqu'à la \ieille-M-
avancée ; la troisième est celle qui répond à l'âge des infirmités et de la (i<-
crépitude. L'éruption des dents sépare la première période de la siH'oodi' :
leur chute distingue la seconde de la troisième.
a. Etat de la face chez le fœtus et Venfant. — Au début de la \\c la farc <»*!
remarquable : 1" par l'extrême petitesse de son volume comparé à celui li^
crâne ; 2*^ par la brièveté de ses dimensions verticales comparées aux trar^
versales et antéro-postérieures ; 3^ par la prédominance de sa partie Wf*-
rieure sur la moyenne et l'inférieure.
La partie supérieure, unie au crâne, participe au large développement '
celui-ci. Les cavités orbitaires, destinées à protéger un organe dont lé^t»!
tion est presque aussi précoce que celle de l'encéphale, offre unecapatr
considérable. L'ethmoïde qui les sépare l'une de l'autre est large, mais p' *
élevé; de là il suit que le diamètre transversal de la face mesuré au ni^*^
de l'équateur des orbites l'emporte très-notablement sur le vertical, qui p^ ^
tard deviendra, au contraire, prédominant.
DE LA FACE EN GENERAL.
237
U partie moyenne ou nasale est la moins développée. Le sens de l'odorat,
beaucoup plus tardif dans son apparition que celui de la vue, reste longtemps
à l'état rudimentaire. C'est de l'exiguïté de ses proportions, chez le fœtus et
le iiou\ eau-né, que dépend surtout la brièveté du diamètre vertical. La paroi
inférieure des orbites repose immédiatement sur le bord alvéolaire, en sorte
qu elle se trouve très-rapprochée de la cavité buccale. Le plancher des fosses
nasales, destiné à s'abaisser beaucoup au-dessous du plancher des fosses or-
bitaires, est d'abord situé presque sur le même plan ; il s'abaisse de quelques
millimètres vers le milieu de la grossesse, et de 8 à 10 au moment de la
naissance.
U partie inférieure ou buccale, représentée par un os qui se montre vers
le trente-cinquième jour, c'est-à-dire bien longtemps avant tous les autres
uâ du même groupe, est d'abord aplatie, très-haute, très-longue, et constitue
la moitié de la face ; mais peu à peu sa hauteur diminue, tandis que son
épaisseur augmente. Au quatrième ou cinquième mois de la grossesse, elle ne
forme plus que le tiers environ de la face, et le quart seulement à la nais-
bancc.
Les bords alvéolaires qui renferment les follicules des dents sont épais et
bosselés ; mais ils ont très-peu de hauteur. Les joues et les lèvres, organisées
déjà pour recouvrir les arcades dentaires lorsqu'elles paraîtront, présentent
au contraire à cet fige une étendue relative très-grande, et flotteraient, si la
nature pour les soutenir n'avait accumulé entre les deux couches qui les
limitent une énorme quantité de tissu cellulo-graisseux. Elles acquièrent
ainsi une notable épaisseur qui n'enlève rien à leur mobilité. De cette cou-
furmation il suit :
1* Que la paroi antérieure de la bouche, \éritable organe de préhension
ihez l'homme comme chez les mammifères, peut s'allonger à la manière
d un entonnoir pour saisir le mamellon ;
2* Que rorifice buccal est plus dilatable et peut acquérir, lorsqu'il est
convulsivement dilaté par les cris de l'enfant, une ampleur considérable;
3* Qu'à l'état de calme ou d'occlusion la bouche parait au contraire très*
petite ; par ses dimensions ainsi que par son coloris et la gr&ce de ses con^
tours elle contribue alors à répandre sur la physionomie le charme et la
douceur qui sont les attributs de cet âge.
La région postérieure ou naso-buccalc de la face se dirige très-oblique-
ment de haut en bas et d'arrière en avant,' pendant toute la durée de cette
première période. Les bords parotidicns de la mâchoire inférieure, presque
horizontaux chez l'embryon, sont encore très-obliques à la naissance. L'ou-
verture postérieure des fosses nasales offre une obliquité analogue ; son
diamètre vertical, très-court, dépasse à peine le transversal, en sorte que
cette ouverture est plutôt circulaire qu'ovalaire; elle participe à l'état rudi-
mentaire de toutes les autres parties du sens de l'odorat. Le voile du palais,
qui s'attache à son bord inférieur, participe, au contraire, au grand dévelop-
pement de la langue et de? lèvres. Ainsi, tandis que tout est disposé en avant
pour faire de la bouche un organe de préhension et de succion, tout est dis-
posé en arrière pour prévenir le rejet du liquide alimentaire \ers les fosses*
nasales et pour le diriger sûrement vers les voies qu'il doit parcourir.
238
OSTEOLOGIE.
b. État dé la face chez traduite. — Dans cette seconde et longue ^t\^A
qui embrasse la presque totalité du cours d« 1 existence, on voit àh ^
début les parties qui avaient acquis des dimensions plus grandei, pe^d^ î
leur importance, celles dont l'évolution avait été tardive m âév^lùpper à U lt
tour, une sorte d'équilibre s^établir entre louleSj et la face prcndrr nvi-
dement l'ensemble des caractères que nous avons précédemment ei^wT*^-
La prédominance passe alors de la partie supérieure ou orbito-ethmoidal^f -
la partie moyenne ou nasale, qui en est redrvabtt? qui proportion» noatdb
et détinitives du sens de l'odorat, à rextension dr suri bon! alvéolaire et IT'ii-
parition de Tarcade dentaire correspondante. — Le sens de l'odorat s'allon^*
de baut en bas, d*où il suit que le plancher des fosses nasalçs s'abaiiiïf
davantage au-dessous de celui des orbites, et que l'ouverture pmîérh
ces fosses devient ovalaire de circulaire qu'elle était* 11 s'allonge aussi ^î
en arrière, et cette ouverture devient alors moins oblique. 11 s'allongi
ment de dedans en dehors, s'insinue pour ainsi dire entre le pknch
cavités orbitairesqu*il repousse en haut, et le bord alvéolaire qu'il repou^- .
bas. Ce bord s'éloigne donc très-notablement de forbile ; en même tempT îl
s'étend de haut en bas pour suivre les dents pendant leur jrrupMiK
tourer leurs racines. Le bord alvéolaire inférieur est le sîége de pb. n
semblables. Chacun d'eux s'accroît encore de laute la hauteur
dentaire qui lui correspond. Tout semble donc î=r nimir il tt*f te éiH«iu. ^
donner la prépondérance aux dimensions verticales. C'est alors aussi qu «»a
voit les bords parotidiens de la mâchoire se relever, ses angles devenir plu«
saillants, sa base se dessine^ sous la peau et la face entière prendre la fig^un
d'un ovale dont la grosse extrémité tournée en haut se confond avec le cr.'inj.
c. État de la face chez le vieillard. — Après la chute des dents, les bc»rdî
alvéolaires s'affaissent et sont peu à peu résorbés. Le vide considérable que
laissent les arcades dentaires en disparaissant, s'agrandit par conséquent dt
tout leur raccourcissement. Le diamètre vertical qui était d'abord le plu*
court, et qui était devenu ensuite le plus long, reprend donc sa bricuu
primitive, en sorte que la face du vieillard est conformée sous ce point de «ui
comme celle du fœtus et de l'enfant.
Le bord postérieur de la mâchoire inférieure retrouve alors aussi 1 ul^h
quité qu'il présentait dans la première période de son développement, r^i
forme avec le bord inférieur un angle plus obtus.
Le corps de l'os, réduit à sa portion basilairc, se rapproche du ma\J-
laire supérieur pour combler le vide énorme qui vient de se produire enît
eux. La symphyse du menton, par suite de cette élévation, prend une din^
tion de plus en plus oblique, en sorte qu'elle se porte à la rencontrt i^
nez. Les lèvres et les joues, trop longues pour les ]< n Ih > qu el]e> :
vrent, se dépriment dans l'intervalle des deux maxillaire'^. iVudaul h
cation elles sont repoussées en dehors, puis soulevé l-:> de bas eit h i
leur propre contraction, et offrent alors des plis^nduKitoires lungif.j
et parallèles qui impriment un caractère distinctif à la [ihy^^ionomîe il^
lard, et qu'on peut même considérer comme l'un des iiUributi les plus t^irv
téristiques de la sénilité.
DE LA FACE EN GENERAL.
239
2<* DéTeloppement des cavités et arrière-cavitës de la face.
a. Développement des orbites, — Ces cavités chez le fœtus et Tenfant ne
présentent pas la forme qu'elles auront plus tard. [Leurs parois interne et
externe sont moins développées que la supérieure et l'inférieure. Ces der-
nières se trouvent ainsi plus rapprochées et la base de l'orbite revêt la figure
d un rectangle transversal dont les angles seraient plus ou moins arrondis.
A cet Age, les cavités orbitaires sont aussi moins profondes, en sorte que la
longueur de leur axe ne dépasse pas le diamètre de leur base comme chez
l'adulte, mais se tnontre égale ou un peu inférieure à celui-ci. — La fente
sphéno-maxillaire, très-considérable, se confond avec la fosse ptérygo-maxil-
laire, qui elle-môme n'est pas encore bien nettement séparée de la fosse
xygomatique. — La fente sphénoïdale est aussi plus large et le trou optique
plus- grand, les nerfs qui traversent l'une et l'autre étant alors relativement
plus volumineux. — Le canal sous-orbitaire présente une large fissure sur sa
paroi supérieure. ^ La gouttière lacrymale et le canal nasal qui relient le
sons de la vue à celui de l'olfaction ne participent pas au large développe-
ment des orbites ; ils restent longtemps à l'état rudimentaire, comme les fosses
Qasales dont ils semblent ainsi former une dépendance. — Dans la période
qui s'écoule de la naissance à la puberté, les cavités orbitaires s'allongent
d arrière en avant ; leurs parois latérales s'élèvent ; la fente sphéno-maxil-
laire se rétrécit beaucoup ; la gouttière lacrymale et le canal nasal augmen-
tent de calibre, en même temps qu'ils s'allongent.
b. Développement des fosses nasales. — Ces fosses, ainsi que nous l'avons
^u, se développent tardivement et lentement. Mais leur évolution n'est pas
('gaiement tardive pour toutes leurs parties. Vers le milieu de la grossesse
leur paroi supérieure a déjà 2 millimètres de largeur; elle en a de 2 à 3 à la
naissance et ne diffère pas ou diffère peu de celle de l'adulte. Les parties
e^sentielle8 ou fondamentales d'un organe sont toujours les premières qui se
montrent. Or ici la partie essentielle est la paroi supérieure qui répond aux
nerfs de Todorat ; à peine le sens de l'olfaction commence-t-il à se montrer,
que déjà la portion horizontale de cette paroi possède ses dimensions défini-
tives. De ce fait, qui se lie à une loi générale, il résulte que le développement
des fosses nasales s'opère de haut en bas, et que leurs parties accessoires
seules restent longtemps rudimentaires. Lorsque les proportions respectives
du crâne et de la face se modifient à l'avantage de ceUe-ci, on le^ voit se
dé>elopper à leur tour, mais avec lenteur, et atteindre, quelques années
après la puberté, les dimensions qu'elles nous offrent chez l'adulte.
c. Démhppement des arrière-cavités des fosses nasales. — A ces arrière-cavi-
té* appartiennent : !• les cellules de l'ethmoïde ; 2® les sinus.
1^ cellules de l'ethmoïde précèdent l'ossification de cet os; à l'état carti-
lagineux celui-ci présente déjà toutes les cellules creusées dans l'épaisseur
d(> ^9 masses latérales. Lorsqu'il s'ossifie, les sels calcaires ne font que se
déposer dans leurs parois et dans les cloisons qui les séparent. Leur existence
est donc primordiale et non consécutive à la résorption du tissu spongieux,
< omme celle des cellules mastoïdiennes par exemple.
2!i0
OSTEOLOiilE.
I
L'clhmoïde étant remarquable chez le fœtus vi Vvnî^û par la
étendue de ses dimensions transversales, les cellules qtii pu dependeol i
aussi, dès leur apparition, une capacité assez con^idéi^ablc €-t d autant plei^
digne d'Otre signalée, que les sinus destinés à acquérir une capacité cAir-
mement supérieure à la leur n'existent pas encore, à rcxceptjan totitef^j^
du sinus maxillaire qui apparaît du troisième au quatrième mot» de la ^w
Tœtale.
Tous les autres sinus se forment plus tard. Le sinus sphénoîdal ne com-
mence à se montrer que vers la fin de la première année. Le sinus palatin
se développe à trois ans chez quelques enfants, et chez d^autres à quatre,
six, huit et dix ans ; quelquefois même il n'existe pas encore à cet âge; mai?
une évolution si tardive est alors un fait exceptionnel. Le sinus frontal mil
itc sept à huit ans, souvent un peu plus tard ; il est rare cependant qu'on ûe
le rencontre pas à dix ou douze ans.
Les sinus palatins et les sinus frontaux offrent le môme mode de dé^eU [^
pcment. Ils sont représentés au début de leur formation par une très-petiti
fossette, située, pour les premiers, sur la facette interne de l'apophyse orbi
taire, et pour les seconds sur les côtés de Téchancrure nasale du frontal. <>>
fossettes s'accroissent aux dépens du tissu spongieux qui est résorbé ; et loiv
que tout ce tissu a disparu la cavité s'agrandit par écartement ou extensioD
de ses parois.
Les sinus sphénoïdaux débutent par une lamelle qui s'enroule autour d un
fixe fictif pour former le cornet de Berlin ; plus tard la paroi supérieure à'd
lornet est résorbée; tout le tissu spongieux qui remplit le corps du sphé-
noïde est résorbé aussi de proche en proche. Leur cavité, constituée d'abord
jiar une paroi qui leur est propre, s'accroît donc ensuite par le même roéit-
[lismc que celle des sinus palatins et frontaux.
Le sinus maxillaire, comme les sinus précédents, a pour origine une lany^
osseuse particulière. Mais c'est presque exclusivement aux dépens de cette
lame osseuse qu'il s'agrandit. Celle-ci, en effet, d'abord légèrement dépn-
mée à sa face interne, se déprime de plus en plus à mesure qu*elle s'étend
et forme tout le sinus jusqu'à trois ou quatre ans : sa cavité, qui ne dépa5-
i^ait pas la gouttière et le canal sous-orbitaires, commence alors à s'étendre
tiu-dessous du canal. Dans cette seconde période de son développement elle
^accroît d'abord par résorption du tissu osseux qui occupait le sommet do
l'apophyse pyramidale : ce sommet s'amincit alors au point de devenir traita
[larcnt. *Plus tard le sinus augmente de capacité par extension de toute? h^
[parois : bien que son mode d'évolution ne puisse pas être complètement assi-
milé à celui du sinus sphénoîdal, on doit jeconnaitre cependant qu'il offn*.
avec ce dernier, une grande analogie.
Le développement des sinus est d'abord plus lent que celui des fcwNff
nasales; mais lorsque celles-ci ont atteint leurs plus grandes dimeosioDs, a
ungt-cinq ou trente ans, les sinus continuent encore de croître et n*arri^out
fiu terme de leur accroissement qu'à un âge très-avancé. C'est poarqooi \e*
ttUes sur lesquelles on remarque de vastes sinus appartiennent en général
à des vieillards. Les parois qui circonscrivent ces sinus étant d'aulaot plu?
niinces que leur capacité est plus considérable, elles deviennent de moins eu
DE LA FACE EN GENERAL.
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moins résistantes dans les derniers temps de la vie. Tandis que la mâchoire
inférieure, réduite à sa portion basilaire, conserve néanmoins une assez
grande solidité, la mâchoire supérieure, soufflée en quelque sorte de toutes
parts, devient au contraire très-fragile.
La destination des sinus est restée longtemps obscure. On leur a successi-
vement attribué pour usage :
1* De donner plus d'étendue à la surface olfactive, de constituer par con-
séquent, pour le sens de l'odorat, des organes de perfectionnement. Mais la
muqueuse qui les tapisse n'est pas sensible aux odeurs.
2"* D'emmagasiner l'air chargé de molécules odorantes, de prolonger ainsi
I impression produite par ces molécules. Cette opinion n'est pas mieux
fondée que la précédente.
3* D'allégir le poids de la face, et de permettre à la tête de rester plus
Tacilement en équilibre sur la colonne vertébrale.
Ce rôle est, en effet, celui qu'ils remplissent. M. Tillaux, le premier, a eu
le mérite de le signaler et d'en établir la réalité (1). Chez l'enfant, le crône
(tant volumineux et la face très-petite, la tète reste en équilibre sur le
rachis. Chez l'adulte, le volume de la face devient relativement plus considé-
rable ; si son poids augmentait dans la même proportion, cet état d'équilibre
H rait rompu. Or, pour le maintenir, la nature , ajoute M. Tillaux, a fait
P<^>ur les os de la face ce qu'elle a fait pour les grands os des membres : elle
!»>^ a creusés ; et afin de mieux réaliser encore le but qu'elle se proposait, au
iieu de les remplir de (issu adipeux, elle les a remplis d'air. Malgr